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Note de l'Auteure :
Ne soyez pas choqué par la chanson utilisée pour ce songe.
Il s'agit de :
'Istanbul (Not Constantinople)' par 'They Might Be Giants'
Mais, ceux qui ont vu la saison 1 de 'The Umbrella Academy' et une scène particulière, comprendront la référence...
En attendant, bon courage pour lire l'histoire...
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« Istanbul was Constantinople,
Now it's Istanbul, not Constantinople,
Been a long time gone, Constantinople,
Now it's Turkish delight on a moonlit night. »
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Le bus me ballottait dans tous les sens, tandis que j'essayais de dormir, adossée contre la vitre sur ma droite, dans la rangée de droite, d'ailleurs. Il faisait nuit noire, nous roulions depuis des heures et des heures, j'en avais vraiment marre, mais j'ai rabattu ma couverture sur moi pour tenter de retourner dans les bras de Morphée. Le Marchand de Sable n'était pas décidé à me rappeler à lui.
Du coup, j'ai rouvert les yeux, le bus était rempli de gens dans un état similaire au mien, devant moi il y avait même une vieille dame avec son adorable chien. Ça m'a au moins fait sourire, car le chien m'a fait penser à mon Bidule, mon bouledogue Français, qui nous a quittées il y a deux ans de ça...
Pas le temps de pleurer, je savais que dans le bus se trouvait mon horrible belle-famille et, même 16 ans plus tard, ils me faisaient toujours aussi peur. Des personnes horribles, pour lesquelles je vivais littéralement le Conte de Cendrillon, mais sans le Prince Charmant à la fin.
L'idée était de rester caché dans mon coin du bus, plongé dans l'obscurité pour permettre aux voyageurs de dormir, seulement je voulais garder un œil sur mon chéri, Mick Davies, à quelques sièges devant moi.
Un vrai travail d'espionne, me cacher de mes ennemis tout en ayant un visuel sur Mick.
Je pianotais un peu sur mon Iphone, pour savoir l'heure qu'il était et quand nous allions enfin arriver à l'hôtel. Le bus conduisait bien trop vite, en pleine nuit noire, dans des virages serrés de campagne profonde. Plusieurs fois, les mouvements du véhicule nous poussaient tantôt de droite, tantôt de gauche, ou même en arrière.
Nom de Dieu, il a eu son permis en cadeau dans un paquet de céréales ?!
J'étais encore dans le coaltar, n'ayant pas assez dormi et mal installé sur mon siège.
Le bus devait s'arrêter à trois endroits.
Mick et moi devions descendre au second.
La seule bonne nouvelle dans ce bordel, était que mon horrible belle-famille et mon ancienne marâtre sont descendus au premier.
Bon débarras.
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J'ai largué la couverture rêche derrière moi en descendant enfin au second arrêt, devant l'hôtel.
Alors que j'attendais patiemment Mick derrière moi, mon chéri n'est jamais arrivé et le bus est reparti sur la route.
Oh... Merde...
Toujours en pleine nuit, je me suis dirigée vers l'hôtel 'Oblivion'.
C'était un bâtiment immense, qui ressemblait bien plus à un Manoir Hanté qu'à un hôtel. Avec ces hautes tours sombres, aux moulures gothiques et aux nombreuses gargouilles, il y avait aussi des colonnes de pierres et des fenêtres béantes aux vitraux magnifiques et multicolore. Des marches en marbres menaient jusqu'à la porte d'entrée gigantesques, où les voyageurs du bus se dirigeaient avidement.
À l'entrée du Hall, un long tapis de velours rouge guidait nos pas à travers le labyrinthe de l'établissement. Malgré la nuit, l'intérieur était à peine éclairé. Des énormes lustres de cristal tombaient du plafond, répandant une lumière tamisée, qui se mélangeait aux faisceaux des bougies accrochées aux murs.
Dans ma hâte, j'ai bousculé une personne que j'ai reconnue. Appelons-la Clarisse, car je déteste ce prénom, pour ne pas lui faire du tort.
Elle avait les cheveux rasés et portait une longue robe à fleurs dans un style Hippie.
- Oh ! Alisone ! Tu pourrais dire 'Bonjour' !
J'ai continué mon chemin en râlant :
- La ferme, Clarisse, ne me fait pas chier maintenant.
Bien que dos à elle, je l'ai entendu m'insulter à son tour :
- Putain, t'as changé, hein ! T'es vraiment trop conne !
C'est ça, c'est ça, si tu veux.
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« Every gal in Constantinople,
Lives in Istanbul, not Constantinople,
So if you've a date in Constantinople,
She'll be waiting in Istanbul. »
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Enfin, vers le fond du Hall, il y avait une longue table en bois, couverte de bougeoirs qui éclairaient les plats, les verres et la décoration gothique d'une façon angoissante, comme dans une maison hantée. Mais, surtout, il y avait plusieurs chaises, aux hauts dossiers, en bois sculptés, et je reconnus les personnes attablées :
La famille Hargreeves !
Je fus soulagé de les voir. Il y avait Diego, avec sa chérie Lila, ainsi que Viktor (Anciennement Vanya), puis Luther et celui que je connaissais le plus :
Five !
Oui, c'est son nom.
Bref, je me suis dirigée directement vers lui, attablé en face de ses frères et sœurs, il buvait une tasse de café noir, sans sucre. Depuis son retour du futur, il passait tout son temps libre à boire ce truc amer. Alors que les autres sirotaient des verres de vin rouge sang.
Five était un adolescent d'environ 15 ans, il portait toujours la tenue réglementaire de l'école 'Umbrella Academy', c'est-à-dire une veste bleu marine, aux bordures rouges, une chemise blanche, et une cravate rentrée dans un veston de laine aux motifs à carreaux écossais. Puis, il avait un simple et long short de la même couleur que la veste, des chaussures noires et de hautes chaussettes sombres qui remontaient jusqu'à ses genoux. Il avait les cheveux ébène, impeccablement bien coiffé et des yeux clairs. Physiquement, il avait 15 ans, mais mentalement, il avait passé la cinquantaine, à cause de tous ses sauts dans les Temps. Longue histoire.
Physiquement, j'avais presque une tenue similaire à la sienne :
Un haut bleu foncé, aux manches courtes, avec un col à rayures marines et une espèce de foulard de la même couleur qui tombait sur le devant. Mon haut s'arrêtait à peine à mon nombril, et en bas, je portais une jupe plissée, bleu foncé également, avec quelques rayures grises à l'horizontale. J'avais des souliers noirs et aussi des longs collants noirs qui montaient jusqu'au-dessus de mes genoux, là où s'arrêtait ma jupe.
Si vous voulez avoir une idée un peu plus précise, sachez que c'est la même tenue que porte l'héroïne Babydoll, dans le film 'Sucker Punch'.
Pour le reste, j'avais toujours ma longue tresse de couleur châtain qui cascadait dans mon dos.
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« Even old New York was once New Amsterdam,
Why they changed it I can't say,
People just liked it better that way. »
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Je me suis donc dirigée vers Five d'un pas rapide et, toute contente, je m'écriais :
- Oh ! Five, tu es déjà revenu ! Tant mieux, ça fait un baille, dit donc !
Il but une gorgée de café, avant de me dire :
- En effet, c'était... C'était quand, déjà ?
Oui, à force de jumper dans le Temps, il se perdait un peu dans les Timeline. Je lui ai donc rappelé :
- En 2019, avant de prendre l'avion pour Paris.
- Ah oui, c'est vrai. Ça s'est bien passé Paris, d'ailleurs ?
- Nan...
(Je vous raconterai cette histoire rapidement à la fin de celle-ci.)
Puis, il m'a demandé, intrigué :
- Alors, Ali, qu'est-ce qu'il se passe ?
Debout devant lui, je déballai toute l'histoire, en version courte :
- Je dois sauver le Monde. Enfin, le mien. Je dois retrouver Mick. Dis-moi, comment sont tes pouvoirs, en ce moment ?
Il leva les yeux au ciel en signe de désespoir :
- Mal. Je reviens du passé avec ma famille, mes batteries sont à plats, c'est pour ça qu'on reste ici pour quelques jours. Je dois me recharger.
- Merde...
- Mais je peux t'aider autrement, si tu dois tuer des gens ou résoudre une enquête, je suis là. OK ?
Je soufflai de soulagement, puis je dis :
- OK. Je vais monter me changer dans ma chambre et je reviens.
Five me scruta des pieds à la tête et s'enquit, perplexe :
- Pourquoi te changer ? Qu'est-ce qu'elle a ta tenue ? C'est pratiquement la même que la mienne, mais en version féminine.
Je grognai, en lâchant :
- Ouais, mais sur moi, ça fait trop...
Five but une nouvelle gorgée de café avant de dire, avec amusement :
- … Sexy ?
Je sursautai, tandis qu'il souriait avec malice :
- Ali, tu sais bien que je n'ai pas l'âge de mon corps !
J'esquissai une mine un peu dégoûtée, en badinant :
- C'est ça, tu diras bonjour à Delores pour moi.
Il se renfrogna et je souris en quittant le Hall.
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Je grimpai quatre à quatre les escaliers en marbre, couvert du tapis de velours rouge, jusqu'à arriver au troisième étage. Au moment où je me dirigeai dans le couloir de ma chambre, un homme m'arrêta en chemin.
Un homme étrange, entièrement vêtu de blanc, d'une blouse blanche, d'un stéthoscope autour du cou, avec un serre-tête sur le crâne au-dessus duquel se trouvait une grosse lampe.
Il ressemblait à un Dr Frankenstein, mais pour en avoir déjà aimé deux d'entre eux, celui-là m'angoissait beaucoup trop.
Il me sourit inhumainement et puis...
… Tout devient noir.
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« So, take me back to Constantinople,
No, you can't go back to Constantinople,
Been a long time gone, Constantinople,
Why did Constantinople get the works ?
That's nobody's business but the Turks. »
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Un violent mal de tête vrilla mon crâne. Mon esprit était groggy, dans un brouillard sombre et froid. Il me fallut beaucoup de temps et énormément de volonté pour ouvrir mes yeux. La lampe au-dessus de moi brûla mes rétines. Je clignai des paupières pour m'habituer à la luminosité, tout en essayant de sentir le reste de mon corps.
Puis, sur ma droite, une silhouette vaporeuse me fit sursauter.
Malgré ma vision floue et ma migraine, je reconnus sans mal l'étrange Docteur du couloir de l'hôtel.
J'essayai de parler, sans y parvenir. Désormais, en plus de mes névralgies dans le cerveau, je sentis une douleur fulgurante à l'abdomen.
Le Docteur, qui portait un masque chirurgical, commença à défaire mes liens.
Je venais tout juste de comprendre que mes mains étaient liées à une table froide, en acier inoxydable. Mise à part la lumière au-dessus de moi, toute la salle était plongée dans le noir total.
Le Chirurgien se servait de sa lampe frontale pour éclairer devant lui, et je pus enfin apercevoir mon corps, allongé sur une table d'opération, la tête légèrement relevée pour apercevoir des liens en cuir entravés mes pieds et ceux de mes mains que l'homme enlevait lentement.
Une fois mes mains libres, j'ai directement posé la gauche sur le côté droit de mon abdomen, là où la douleur vive me faisait horriblement souffrir.
Avec peine, j'ai baissé ma tête pour relever mon haut et voir que, au-dessus de mon estomac, j'avais une énorme et profonde entaille en forme de Y.
Le Y était d'ailleurs recousu d'un gros fil noir.
J'ai ensuite laissé tomber ma pauvre tête sur l'oreiller froid.
D'une voix calme et posée, le Docteur m'expliqua :
- Tout s'est bien passé, Alisone. J'ai retiré la moitié de ton foie.
Un frisson parcourut tout mon corps en entendant ça.
- Q-QUOI ? Vous avez fait quoi ?!
Toujours d'un ton calme, il me dit :
- J'ai enlevé la moitié de ton foie, qui est sacrément malade, presque fluo si je puis dire. Je pense que tu bois trop, tu devrais arrêter si tu ne veux pas tuer le reste.
J'étais totalement dans le coaltar, j'avais du mal à réfléchir et à penser correctement à cause des effets de l'anesthésie. J'étais en sueur et en proie à une violente terreur, lorsque j'ai murmuré :
- Vous m'avez opéré sans mon accord ? Nom de Dieu...
S'en fichant complètement, le Docteur fou a défait les liens qui retenaient mes pieds à la table d'opération. Je n'ai pas attendu plus longtemps, avec douleur, j'ai glissé sur le côté droit, tout en gardant ma main gauche plaquée sur ma plaie à vif.
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« Even old New York was once New Amsterdam,
Why they changed it I can't say,
People just liked it better that way. »
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En titubant, plié en deux, et ma main gauche collée à ma plaie, j'ai déambulé jusqu'à la sortie de la salle. Jusqu'à arriver dans un couloir lumineux.
Tout en me retenant aux murs de ma seule main droite valide, je marchais telle une Zombie au milieu de ce labyrinthe.
Heureusement, je suis vite tombée sur une tête connue. Un homme géant à débarqué devant moi, l'air inquiet. Il avait une carrure vraiment imposante et, voyant que j'avais de la peine à tenir debout, il m'a attrapé dans ses bras musclés.
- Luther ! me suis-je écrié, heureuse de le voir.
Sans trop comprendre, il me dit simplement :
- Ali ? Five t'attends en bas, et...
Puis, il jeta un coup d'œil à mon abdomen. Ma main cachait ma plaie, mais délicatement, il la souleva pour découvrir avec horreur la cicatrice en Y encore rouge et boursouflée, dont les fils noirs ressortaient, probablement infectés.
Ma tête tournait, j'avais du mal à rester debout, Luther me tenait pratiquement à lui tout seul. Inquiet, il questionna :
- Mon Dieu, Ali, qu'est-ce qui s'est passé ?!
Je luttai pour ne pas tourner de l'œil, en cherchant mes mots avec difficulté :
- Un Docteur psychopathe a enlevé la moitié de mon foie sans mon accord.
- QUOI ?! s'écria Luther.
Luther était le grand frère de la famille Hargreeves, le protecteur un peu simplet, mais adorable.
En me tenant toujours à lui, j'ai ordonné :
- OK, emmène-moi voir Five, je dois sauver Mick.
Luther me tenait par la taille, tandis que nous nous dirigions vers les escaliers en marbre. En chemin, il recommanda :
- Tu devrais plutôt aller à l'hôpital ! Tu n'es pas en état de faire quoi que ce soit !
Je devais serrer les dents à chaque fois que je descendais une marche, tant la douleur me déchirait le corps. J'ai néanmoins rétorqué :
- Non, pas le temps. Je dois sauver Mick. Emmène-moi voir ton frère !
Luther souffla de désespoir en lâchant, à la fois inquiet et irrité :
- Nom de Dieu, Ali, tu es pire que Five parfois !
Ouais, dis-moi un truc que je ne sais pas...
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« So, take me back to Constantinople,
No, you can't go back to Constantinople,
Been a long time gone, Constantinople,
Why did Constantinople get the works ?
That's nobody's business but the Turks. »
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Puis, je me suis réveillée, sur le dos, dans mon lit, avec ma main gauche posée exactement sur la plaie de mon songe, sur mon abdomen, du côté droit.
Il faut savoir que, il y a deux semaines, mon Docteur m'a diagnostiqué un ulcère au diaphragme, qui se trouve juste au-dessus du foie, donc ma douleur vient de là.
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Comme promis, voici la première et la dernière fois que j'ai rêvé de Five :
C'était le 26 Avril 2019 :
J'ai écrit le songe sur deux jours, dans mon carnet, car j'ai gribouillé ça tantôt dans le Pub à l'aéroport de Dublin, tantôt dans l'avion pour Paris et tantôt pendant le petit-déjeuner, attablée seule, à l'hôtel de Paris.
Je vais recopier ça dans les grandes lignes :
[J'écris dans le Pub de l'aéroport de Dublin]
J'avais des pouvoirs magiques, qui me permettaient de m'éclipser d'un endroit à l'autre, via un tourbillon de magnifiques étincelles bleutées. Mais, je m'entraînais à autre chose.
Je me suis donc retrouvée avec Five, lorsque des Supers-Méchants ont débarqué pour nous tuer.
La routine.
[J'écris dans l'avion]
Un des méchants me brise le poignet droit et l'index droit. J'entends mes os craquer, et je crie de douleur. Five est lui aussi à deux doigts de crever, du coup je le sauve de justesse en le plaquant au sol pour éviter les tirs des fusils ennemis. Puis, j'attrape Five et on s'enfuit en courant. J'entends notre ennemi dire que je suis comme Five, même si j'ignore ce que cela signifie. Ma main et mon poignet me font souffrir comme pas permis.
Nous nous retrouvons dans un bus et c'est l'Apocalypse dehors. En même temps, comme Five passe sont temps à stopper les Apocalypses, ça ne m'étonne pas trop.
[J'écris à la table de la cafétéria de l'hôtel à Paris]
Mon entraînement fonctionne, avec l'aide de Five, j'apprends à m'éclipser à la fois dans l'espace, mais aussi dans le Temps !
Du coup, je m'éclipse avec les passagers du bus, un par un, ainsi que ma sœur qui s'y trouve et je les cache dans le passé. Mais pas un passé trop éloigné, que je puisse facilement les rechercher une fois qu'on aura sauvé le Monde. Il me faut plusieurs tentatives pour y parvenir, mais Five continue de m'apprendre comment fonctionne ses pouvoirs.
Bon, je me suis perdue dans la Timeline de l'histoire, parce qu'avant de me faire briser le bras par les méchants, nous avons dû sauver une femme tenue en otage par nos ennemis.
Elle était enfermée dans une salle insalubre, angoissante et noire.
Sauf que, en entrant, j'ai appuyé sur l'interrupteur et un clic étrange s'est fait entendre et de l'électricité a parcouru mes doigts.
Je venais d'activer une bombe et, grâce à la lumière, Five et moi avons découvert l'otage enchaînée sur un lit dégueulasse avec une bombe à la main. Nous n'avions plus de forces pour utiliser nos pouvoirs, la femme savait qu'elle allait mourir alors elle nous a donné un morceau de papier important et j'ai lancé un regard inquiet vers Five...
Lui et moi avons couru dehors, au moment où la salle a explosé dans notre dos.
Sur les marches détruit du bâtiment, j'ai ouvert mon papier et dessus, il y avait écrit :
« Alisone Davies
& The Number Five Boy
?
Aahahahaha
? »
Je me suis évanouie.
Et je me suis réveillée...
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« Istanbul was Constantinople,
Now it's Istanbul, not Constantinople,
Been a long time gone, oh Constantinople,
Why did Constantinople get the works ?
That's nobody's business but the Turks. »
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10.11.2022
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