Auteur : oliv

Email : olivs@free.fr

Origine : Gundam Wing

Disclaimer : Ils ont toujours la propriété de Sunrise et compagnie

Genre : Yaoi – One shot – pas mal de Shonen-ai, et une touche de lemon.

Couple : Bon vous vous doutez qu'il y aura un truc entre 1 et 2 mais comme c'est tout le but de l'histoire j'en dirai pas plus. Sinon il y a forcement 3+4+3 et ça se termine par du (1,2,3,4,5,6,9,V...)-(R,O,J,M...).

Remarque : au départ cette fics était un coup de gueule contre un truc qui me choque pas mal dans GW. Donc voilà c'est une histoire moralisatrice autant qu'un Yaoi qui met en scène des ados de 15 ans puisse l'être !!! C'est un OS en 5 parties. Pour une fois je suis assez content du titre, je trouve qu'il colle assez bien à l'histoire.

Ne pas oublier : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

Quand la branche casse 4e mouvement : Réunion de famille

Quelques heures plus tard Heero était de retour à l'appartement. Il passa une tête dans le salon et salua Quatre, Trowa et Chang. Il leur demanda de ne pas bouger que d'ici une heure au plus il aurait à leur parler. Son visage était détendu et il avait l'air calme. Quatre ne tenant pas voulu en savoir plus et baissa légèrement ses barrières mentales. Un cri de douleur déchira l'espace et le blond s'effondra sur place. Trowa se précipita sur lui pour essayer de le calmer.

H : - Pourquoi tu as fait ça Quatre, Il fallait pas ! Pas maintenant !

Quelques instants plus tard et quelques gifles douces de Trowa, le bold revenait à lui.

Q : - Ça va aller.

H : - Je dois aller voir Duo. Tout à l'heure Quatre, tu comprendras mieux.

T : - Il est là, il est dans sa chambre, on l'a à peine vu quand il est rentré. Il est juste sorti pour nous demander où était sa chemise.

H : - Elle n'est pas loin !

T : - Je vois ça. Quatre lui a dit, ça l'a fait sourire.

H : - Il n'a pas...

Q : - Demandé où tu étais ?

H : - Oui.

Q : - Pas exactement ! Quand il est rentré, il a constaté que tu n'étais pas là et il a juste dit : « j'espère qu'il est allé voir Vincent ». Je lui ai dit que c'était le cas.

C : - Vous allez vous décider à nous dire qui est ce Vincent ?

H : - Quelqu'un de bien.

Heero quitta le salon et se dirigea vers la chambre.

T : - Tu as vu quoi Quatre ?

Q : - De la peur, beaucoup trop de peur.

Duo était effectivement là assis par terre en train de jouer à un des jeux que le brun lui avait offerts le matin même. Heero se baissa et s'installa dans le dos de Duo lui passant les bras autour de la taille.

D : - Heero il faut...

H : - Chut, pas pendant que tu joues.

L'américain appuya immédiatement sur pause et quitta le casque et les gants de jeux. Heero fit alors le tour du natté pour venir dans la même position que celle dans laquelle ils étaient quelques heures plus tôt. À ceci prêt qu'ils étaient cette fois ci habillés. Heero approcha alors ses lèvres de celles de Duo et y apposa un premier baisé léger. Duo lui voulait parler, il voulait que Heero réponde à ses questions. Mais il réussit à se contrôler et répondit au premier baisé en en déposant un à son tour, aussi léger qu'une plume, sur les lèvres douces de son ami. Heero répondit de nouveau à son tour laissant s'attarder ses lèvres sur celles de Duo, les caressant du bout des siennes. Duo de nouveau répondit par le même geste. Enfin la langue du japonais sortie timidement de sa bouche pour venir dessiner des mots sur les croissants roses de l'américain. Elle y rencontra celle de Duo et enfin les lèvres s'entrouvrirent pour que le baisé se mélange. Les yeux de l'un et de l'autre ne s'étaient pas quittés un seul instant. Le regard de Duo comme paralysé par celui du japonais. Le premier était perdu dans ces pensées. Et lorsque l'étreinte s'arrêta, il ne put s'empêcher plus longtemps de questionner son amant.

D : - Pourquoi ? Tu ne m'avais jamais embrassé avant.

H : - Duo, je suis désolé, je t'ai fait du mal bêtement et inutilement.

D : - Ce n'est pas ta faute, mais je...

H : - Chut ! Ce matin tu m'as posé une question, j'y ai répondu. Je voudrais que tu me la repose maintenant cette question. Si elle est toujours d'actualité bien sûr.

D : - Mais oui elle l'est toujours ! Pourquoi elle ne le serait plus ?

H : - Parce que je t'ai fait du mal et que tu pourrais m'en vouloir.

D : - Non ! Mais sentiments pour toi sont trop forts pour ça !

H : - Tu veux bien me reposer la question ?

D : - Tu ne préfères pas que l'on attende quelques temps ? Je sais que c'est peut-être trop optimiste de ma part mais j'espère que tu pourrais changer d'avis. J'ai pas trop envie...

H : - Duo !

D : - Si tu y tiens ! J'ai le droit de t'aimer ?

H : - Oui !

D : - Et toi ?

H : - Duo toi tu sais que je t'aime tu l'as même su avant que je le comprenne moi-même.

D : - C'est pour ça que tu m'as embrassé ?

H : - Oui.

D : - Je suis heureux Hee-Chan.

H : - Pas si vite Duo. J'ai pris une décision. Cette décision ne concerne que moi. Elle implique que je fasse quelque chose d'important. J'aimerais que tu sois là auprès de moi quand je vais le faire. Pour la suite, je ne te force à rien. Je ne veux pas t'entraîner dans quelque chose que tu ne voudrais pas.

D : - Tu m'inquiètes Hee-Chan

H : - Viens.

Heero se leva en proposant sa main à Duo pour l'aider à se lever. Il se dirigea ensuite vers la petite table où se trouvait son portable et invita Duo à s'asseoir sur la chaise qui y faisait fasse. Puis il s'installa sur les genoux de son amant.

H : - Serre moi fort je vais en avoir besoin. J'ai besoin de ta force autant que de la mienne.

Duo s'exécuta. Heero alluma son portable et appela J au bout de quelques instants celui-ci apparu sur l'écran.

J : - Numéro 1. Qu'y a-t'il.

H : - Je m'appelle Heero Yuy. Je vous interdis d'utiliser encore ce chiffre pour me dénommer.

J : - Tu me donnes des ordres maintenant ! C'est la meilleure ! Je pense qu'il serait bon que tu reviennes faire un tour par ici que je te remette certaines idées en place.

H : - Non.

J : - Comment ça non ? C'est un ordre numéro 1 !

H : - Je ne réponds plus à vos ordres. Je ne suis plus un soldat. Je vous rends mon gundam et tout ce que vous voulez et je reprends ma liberté.

J : - C'est ridicule ! C'est encore cette peste d'américain qui t'a mis des idées pareilles en tête.

H : - Non il n'y est pour rien, j'ai pris cette décision seul. Il la découvre en même temps que vous.

J : - Allez garçon vient me voir, on en discutera. Je te constituerai une équipe, tu seras aux commandes, tu as une âme de général tu as trop traîné avec ces vas nu-pieds.

H : - Vous ne m'avez pas compris. Je ne veux plus jamais avoir affaire à vous. Et mon départ ne devrait pas trop vous gêner. Vous devez en avoir des dizaines en stocks, des soldats comme moi.

J : - Mais non qu'est-ce que tu racontes ? Tu es unique tu le sais bien.

H : - Alors pourquoi nous avoir envoyer à la mort systématiquement ? Pourquoi m'avoir toujours dit que la mission comptait plus que nos vies ? Si on est si indispensable pour le succès de nos missions pourquoi avoir voulu aussi souvent notre mort ?

J : - Mais pas toi ! Les autres on s'en fiche, ils sont remplaçables ! Toi tu es unique.

H : - Je ne sais pas ce qui me retient de vous tuer ? Je n'ai que pitié et dégoût. Vous avez toujours tout fait pour me détruire allant jusqu'à me faire croire que je ne pouvais pas éprouver de sentiments. Vous saviez que je souffrirais, vous saviez que chaque fois que je penserais à Duo le fait de ne pas avoir le droit de l'aimer me ferait l'effet de milliers de lames qui transpercent de part en part. Vous saviez que j'aurais des sentiments mais vous avez tout fait pour me faire croire le contraire, quitte à jouer avec ma vie et ma folie.

J : - Tu es un soldat et tu ne dois pas avoir de sentiment !

H : - Et bien envoyez un robot à ma place ! Vous m'avez fait sciemment souffrir. Vous saviez qu'un jour ou l'autre j'allais aimer et que ça me rongerait, que ça me détruirait. Vous avez tout fait pour m'anéantir. Alors aujourd'hui je pars, vous n'entendrez plus jamais parler de moi. Je refuse de continuer à recevoir des ordres qui nient toute valeur à la vie de ceux que j'aime que ce soit mes amis ou Duo.

J : - C'est de la désertion

H : - Exactement. Et si vous tentez quoi que ce soit contre moi ou contre Duo, je vous retrouverai et je vous rendrai toute la souffrance que vous m'avez infligé au centuple. Et vous êtes très bien placé pour savoir à quel point j'en suis capable.

Sur ces mots Heero coupa la communication. Duo était pétrifié par ce qu'il venait d'entendre : le soldat parfait venait de déserter pour pouvoir vivre son amour pour lui. Voyant que Duo ne le lâchait plus le japonais resta assis sur les genoux du natté.

H : - Duo cette décision n'appartient qu'à moi. Je ne te demanderais jamais de me suivre.

D : - Tu ne veux pas de moi ?

H : - Je n'ai pas dit ça. Au contraire, mais je ne veux pas que tu abandonnes tout à cause de la décision que je viens de prendre.

D : - Mais je reste avec toi ! Je pars avec toi !

H : - Mais les raisons pour lesquelles tu fais cette guerre ?

D : - Elles ne sont pas aussi fortes que l'amour que j'ai pour toi.

H : - Et les morts de l'église ? Le père Maxwel et sœur Helen ?

D : - Ils sont morts. Nous on est encore un peu vivant.

H : - Tu n'aurais pas l'impression de les trahir ?

D : - Non ! Ils ne m'ont jamais rien demandé de la sorte. Et si j'agissais dans ce sens, cela voudrait dire que je n'agis que par vengeance et ce serait la pire des choses. Agir par amour va quand même beaucoup plus dans le sens de ce qu'ils m'ont enseigné.

H : - Alors tu es prêt à partir avec moi ?

D : - Jusqu'au bout du monde.

H : - J'avais si peur que tu ne veuilles pas !

D : - Jamais je te laisserai et ça tu le sais, je t'ai toujours collé comme un vieux sparadrap depuis que je te connais.

H : - On ne doit pas traîner. D'ici une heure au plus ils seront ici pour nous arrêter.

D : - Tu as une idée d'où l'on va aller ?

H : - Non mais j'ai acheté une voiture, elle nous attend en bas. Rassemble tes affaires, je vais chercher le sac.

Heero sorti un jeu de clé de la poche de son jean et le lança à Duo. Puis il sortit de la chambre pour revenir avec un énorme sac déjà à moitié rempli. Il en extrait cinq téléphones portables neufs. Et commença à ranger leurs affaires dans le sac. Il y plaça lui-même les jeux et la console de Duo, il roula l'écran vidéo le mit dans le sac. Puis il s'installa à son ordinateur, il prit la photo dans son palm et la numérisa puis l'imprima. Au dos il écrivit « A toi Vincent merci pour tout Heero ». Duo rajouta deux mots et signa à son tour. Il prit dans le sac un nouvel ordinateur portable et le connecta au premier. Il transféra les données auxquelles il tenait : quelque gigaoctet de photos et de vidéo de Duo et son carnet d'adresse.

H : - Il nous reste un truc à faire !

D : - Ça va pas être facile !

H : - Non.

Heero pris le sac et sorti de la chambre.

D : - Tu ne prends pas ton portable, ni ton palm ?

H : - Il y a un mouchard dessus ils pourraient nous retrouver trop facilement. Prends le nouveau pour récupérer tes données sur le tien.

Ils se rendirent donc dans le bureau où Duo à son tour récupéra ses affaires personnelles sur son ordinateur. Puis ils se présentèrent, la main dans la main, devant leurs amis.

H : - On a décidé de partir.

Q : - Hein ? Vous prenez des vacances ? Ça vous fera du bien c'est une très bonne idée.

H : - Non Quatre on part définitivement. J'ai annoncé à J que je désertais et Duo vient avec moi.

Q : - Ce n'est pas possible ?

H : - je ne voulais plus que l'on me force à ne pas accepter les sentiments que j'ai pour vous. Je ne voulais plus de ces ordres où l'on me demandait de faire passer la mission avant vos vies. Je ne reviendrais pas sur ma décision. À moins que cela ne change profondément.

Q : - Tu es sûr de toi ?

H : - Oui. Tu peux me faire confiance Quatre, je vais très bien et je ne me suis jamais senti bien.

Quatre relâcha ses barrières mentales et chercha à sonder le japonais. La peur avait entièrement disparu, il sentait qu'il était serein. Oui il allait bien.

H : - J'ai acheté ces téléphones, ils sont tous à des faux noms donc théoriquement il n'y a pas de risque qu'ils permettent à qui que ce soit de nous repérer. Les numéros de chacun sont en mémoire. Wufei j'ai un service à te demander, je sais que tu ne dois pas comprendre notre décision et que tu dois nous en vouloir, mais j'aimerais que tu me rendes ce service.

C : - Tu te trompes Yuy. Je suis content pour vous et j'accepte votre choix parce que vous êtes mes amis. Qu'attends-tu de moi ?

H : - Je voudrais que tu remettes ce téléphone et cette photo à un garçon. Il s'appelle Vincent, il n'est pas très grand, assez maigre, châtain foncé avec des yeux gris. Je t'ai mis l'adresse d'un bar où tu as toutes les chances de le trouver, ainsi que son adresse, si tu ne le trouves pas dans le bar il y a aussi une photo de lui.

C : - Je le ferai dès ce soir.

H : - Merci mes amis.

T : - Tu as coupé la langue à Duo ?

D : - Excusez-moi c'est tellement nouveau pour moi. On a de la peine de vous quitter.

Q : - Je parle pour moi, mais je suis hyper fier de la décision que vous avez pris. Vous avez tout mon soutien et si vous avez besoin de quoi que ce soit vous savez où vous adresser !

D : - Heero a vidé quelques comptes de OZ en grosses coupures dans le sac. On a de quoi voir venir. Mais compte sur moi pour ne pas te lâcher comme ça.

T : - On va voir ce que l'on peut faire pour vous soutenir.

C : - Ça nous concerne tous. On est de tout cœur avec vous.

H : - En attendant Réléna ne devrait pas tarder à venir récupérer le paquet.

Q : - Ça s'appelle un enfant Heero !

H : - Dites lui simplement que l'on est sorti prendre un verre et que vous êtes au courrant de rien.

Q : - Allez sauvez-vous.

Les aux revoirs furent brefs et quelques secondes plus tard une voiture démarrait dans la rue klaxonnant sur l'air d'un hymne révolutionnaire.

Comme prévu Réléna passa un peu plus tard dans la soirée. Quand elle leur annonça la nouvelle, les trois garçons présents parurent très surpris d'apprendre que Heero avait déserté. Ils répondirent qu'ils n'étaient évidemment pas au courrant. Il était sorti avec Duo prendre un verre et qu'ils ne devraient pas tarder à rentrer. Réléna alla jeter un œil dans la chambre des garçons et découvrit que celle-ci était complètement vide. Elle retourna alors voir les pilotes pour leur annoncer que non seulement Heero leur avait faussé compagnie, mais que visiblement Duo avait fui avec lui. Jouant la comédie à la perfection, ils s'offusquèrent que leurs compagnons ne leur aient rien dit. Réléna les laissa donc là en leur exprimant sa profonde peine que Heero ait agi ainsi et leur assurant son soutien moral face à cette difficile épreuve.

Quelques minutes après Trowa et Quatre s'isolaient un moment.

T : - A Quoi tu penses Quatre ?

Q : - Que je ne suis pas prêt à te dire ce que je pense.

T : - Alors laisse-moi te dire que je pense qu'ils ont eu raison d'agir ainsi et que l'on devrait en faire autant.

Q : - Une navette part pour L 04 dans deux heures, on pourrait aller s'y installer. Je m'occuperais des affaires de mon père et personne ne pourra venir nous en déloger.

T : - Tu y avais pensé toi aussi !

Q : - Oui ! Mais ça m'embête pour Chang. On ne va pas le laisser seul ?

T : - Chang est un solitaire. Il ne s'en portera pas plus mal au contraire.

Q : - Bon on va lui parler ?

T : - Oui !

Ils rejoignirent donc Chang dans le salon, celui-ci était assis sur le canapé plongé dans ses pensées. Il ne méditait pas il avait l'air beaucoup plus torturé que zen.

Q : - Wufei on a quelque chose à te dire.

C : - Vous aussi allez déserter ?

Q : - Tu nous en veux ?

C : - La révolte de Yuy est légitime et nous devons tous les soutenir dans leur action. Sinon cela n'aura servi à rien. Il a sa place parmi nous comme Duo. Il faut qu'ils reviennent. Mais pour ça des choses doivent changer. Si nous refusons tous de participer aux prochaines missions alors ils reviendront peut-être sur leur politique envers nous. Je contacterai O demain.

Q : - Tu m'épates Wufei !

C : - Vous partez tout de suite ?

Q : - Oui ! Tu sais ce que tu vas faire ?

C : - J'ai quelques affaires personnelles à régler. Je louerai un petit vaisseau et je partirai au plus vite.

Q : - je t'en fais mettre un à disposition pour demain matin première heure à l'astroport.

C : - Merci Quatre. Je vais faire mon sac et essayer de mettre la main sur ce Vincent. Je ne pense pas que je repasse par là d'ici mon départ.

Q : - Nous n'annoncerons pas notre décision avant demain ça te permettra de prendre de l'avance.

Une heure plus tard les trois pilotes restant abandonnaient l'appartement. Deux se dirigèrent vers l'astroport le troisième vers un bar sordide.

Vincent avait rejoint son tabouret près du comptoir du bar, il repensait à ces nouveaux amis qu'il ne reverrait sans doute jamais quand une main d'une finesse et d'une souplesse plus féline que féminine passa sous son nez. Elle était prolongée par un bras élégant qui laissait deviner une musculature nerveuse. Il n'était pas maigre ce bras, il était juste profilé. Au bout des doigts se tenait un billet, une grosse coupure. La voix qui appartenait à ce moment d'élégance demanda un MaïTaï au serveur. Ce dernier renvoya paître le client au son d'un « on ne fait pas ça ici ». Mais sans rien dire de plus, il fit taper ses doigts sur le comptoir comme pour attirer sur le billet, l'attention du barman. Ce dernier s'empressa alors de faire le cocktail. Une impression de déjà-vu s'empara du jeune homme. Non, cette main, il ne la connaissait pas ce n'était pas celle de Duo, ni celle de Heero le hâle de la peau était vraiment asiatique. Il se retourna et se retrouva face à un rêve de jade. Le jeune homme qui se tenait face à lui était visiblement chinois. Il n'avait pas les yeux verts et les cheveux roux comme il se l'était imaginé. Il était l'incarnation inimaginable de son idéal de beauté masculine.

V : - Chang Wufei

C : - Vincent je présume ?

V : - Oui c'est bien moi ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

C : - Heero et Duo m'ont demandé de te remettre ça.

Il tendit le téléphone et la photo au garçon. Les découvrant Vincent eut des larmes qui lui montèrent aux yeux.

C : - Boys don't cry !

V : - Je voudrais t'y voir !

C : - C'est juste une des formules de Duo.

V : - Il est adorable ce type !

C : - Il a ses bons moments. C'est rare, mais il a ses bons moments[5].

V : - Je suis vraiment heureux de les avoir rencontré.

C : - Nous aussi on pense que c'est une bonne chose que tu les aies rencontrés. Mais je voudrais bien savoir exactement ce qui s'est passé ces dernières vingt-quatre heures car il y a quand même pas mal de zones d'ombres.

Vincent commença alors à lui raconter dans les moindres détails les éléments majeurs de ce jour. Mais sentant le chinois mal à l'aise il s'interrompit.

V : - Wufei quelque chose ne va pas ? Ça te choque tout ce que je dis ?

C : - Ce n'est pas un sujet auquel je suis habitué. Mais je dois t'avouer que je n'ai pas l'habitude de me rendre dans ce genre d'endroit.

V : - Euh ! Tu veux venir chez moi ?

C : - J'aimerais autant. Je n'ai pas non plus envie de retourner à l'appartement. Il est très vide depuis le départ de tous.

Quelques minutes plus tard, ils continuaient leur conversation devant une tasse de lapsang souchong.

V : - Et toi tu vas faire quoi ?

C : - J'ai quelques comptes à régler, je vais profiter de cette grève pour m'en occuper. Quatre me prête une petite navette, je pars demain matin. Et toi ?

V : - Je sais pas trop je vais peut-être me décider à chercher du travail. C'est vraiment dommage que vous partiez tous. Ça me plaisait bien d'avoir des amis.

C : - Je suis désolé mais à moins de nous suivre là où l'on nous envoie...

V : - De toute façon je ne me sens pas une âme de guerrier.

C : - Sally, notre médecin, est quelqu'un que l'on croise régulièrement. Je peux lui demander si elle ne cherche pas un assistant. Comme ça on pourrait se revoir.

V : - Ce serait cool.

C : - Ça ne t'embêterait pas de partir et de tout quitter du jour au lendemain.

V : - Au contraire. Rien ne m'attache ici à part des impayés.

C : - Dans ce cas, je ferais le nécessaire.

V : - Tu plaisantes pas ? Tu sais si ça pouvait se faire ce serait vraiment un rêve.

C : - Je ne m'engage jamais sur quelque chose que je ne peux pas tenir.

V : - Je ne sais pas qui a poussé Heero à passer dans ce bar un soir et a amené Duo à lui succéder, mais il a été drôlement inspiré pour être sympa avec moi pour une foi.

C : - L'action qui a découlé de ta conversation avec Heero va contribuer à nous sauver la vie.

Sur ses mots le chinois bailla discrètement.

V : - Wufei, je suis désolé, mais je tombe un peu de sommeil, je n'ai pas beaucoup dormi depuis hier. Ça t'embête pas si on se couche ?

C : - Non j'allais te faire la même proposition.

Quelques instants plus tard ils s'allongèrent tous les deux dans le lit de Vincent. Ce dernier n'y croyait pas, mais ce garçon pour lequel il venait d'avoir le coup de foudre était bel et bien là à ses côtés. Risquant le tout pour le tout, il se rapprocha légèrement du milieu du lit, le chinois l'y attendait. Ce dernier le pris alors dans ses bas protecteurs et renforça son étreinte.

V : - Si tu veux aller plus loin, il y a du gel et des préservatifs dans la table de nuit.

Wufei hésita un long moment puis tendit le bras pour attraper les objets nécessaires. Il revint dans sa position de départ et fit basculer Vincent sur lui. Ce dernier se retrouvant allongé sur le chinois face à lui. Chang écarta les jambes pour laisser son amant s'y glisser et lui tendit le tube et le petit sachet carré.

V : - Tu y tiens vraiment à ce que l'on fasse ça comme ça ?

C : - Il ne peut en être autrement. Je ne veux pas souiller ton corps d'une beauté fragile et pure.

Vincent laissa échapper un léger rire.

V : - Wufei non ! Tu ne me souilleras pas puisque j'espère ce geste de toi depuis des heures.

Il prit alors le corps du chinois dans ses bras et le renversa à sons tour au-dessus de lui. Leurs lèvres s'effleurèrent puis se recherchèrent et enfin se retrouvèrent pour ne plus se lâcher. Ils s'endormirent dans le lit défait, dans les bras l'un de l'autre. Ils avaient fait l'amour, comblés du bonheur de partager ensemble ce désir réciproque si fort qu'ils éprouvaient pour l'autre. Mais leurs gestes et leurs caresses tremblaient à l'idée que, dans quelques heures, ils allaient se quitter. Au petit matin, ils ouvrirent les yeux au même instant les plongeant dans ceux de l'autre.

V : - Tu vas partir ?

C : - Je n'ai pas le choix.

V : - Cela n'aura été que le rêve d'une nuit. Le plus beau de mes rêves.

C : - Je voudrais te proposer quelque chose, mais tu n'aurais pas le temps de réfléchir convenablement à ma proposition.

Vincent n'osait y croire son cœur s'emballait à tout rompre.

V : - Je me risquerai alors à être inconvenant devant toi.

C : - Si tu veux avant que je ne te confie à Saly, tu peux rester avec moi.

V : - Ce genre d'offre généreuse ne peut pas me prendre plus de deux seconde pour y réfléchir et l'accepter. Il faut que j'emmène quoi ?

C : - Je ne m'encombre que de vêtements dans mes déplacements. Mais tu devrais prendre quelques objets auxquels tu tiens.

Vincent commença par poser sur la table basse un livre qu'il choisit avec attention dans la bibliothèque : Les Temps maudits de Jack London. Puis il ouvrit un placard et en sortit un long étui de soie violette qui contenait un objet long et courbe. Il ne fallut pas plus d'une micro-seconde à Wufei pour deviner ce qu'il contenait. Il le déposa sur la table du salon avec le portable et la photo donnée hier par Wufei. Puis il vida le contenu de quelques étagères de vêtements dans un sac de voyages d'une taille très raisonnable. Rien à voir avec les montagnes de bagages que ses coéquipiers faisaient suivre dans tous leurs déplacements. Même Heero qui s'habillait toujours d'un débardeur vert et d'un jean ou d'un spandex avait toujours une quantité impressionnante de valises.

V : - Au niveau fringues, je ne suis pas très riche. Pour le reste ce livre et ce katana c'est tout ce à quoi je tenais avant que tu me donne les deux autres objets. Alors voilà je suis prêt.

C : - Tu fais de l'Aïkido ?

V : - Non du Jujitsu[6].

C : - C'est mieux !

TBC

5- Mille excuses pour ce plagiat honteux ! Bien sûr ce n'est pas de moi, ça vient d'une réplique de Leia dans Star war. J'ai juste pas résisté !

6- Désolé je n'ai pas pu m'empêcher de la faire celle-là mais bon c'est une vielle histoire de famille!