Auteur : oliv

Email : olivs@free.fr

Origine : Gundam Wing

Disclaimer : Ils ont toujours la propriété de Sunrise et compagnie

Genre : Yaoi – One shot – pas mal de Shonen-ai, et une touche de lemon.

Couple : Bon vous vous doutez qu'il y aura un truc entre 1 et 2 mais comme c'est tout le but de l'histoire j'en dirai pas plus. Sinon il y a forcement 3+4+3 et ça se termine par du (1,2,3,4,5,6,9,V...)-(R,O,J,M...).

Remarque : au départ cette fics était un coup de gueule contre un truc qui me choque pas mal dans GW. Donc voilà c'est une histoire moralisatrice autant qu'un Yaoi qui met en scène des ados de 15 ans puisse l'être !!! C'est un OS en 5 parties. Pour une fois je suis assez content du titre, je trouve qu'il colle assez bien à l'histoire.

Ne pas oublier : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

Quand la branche casse 5e mouvement : Le rêve de Debs[7]

Quatre regardait depuis le balcon de son bureau un spectacle des plus réjouissants. Devant lui s'étendait le parc de sa propriété où batifolaient ses amis sous un joli ciel printanier. Trowa était en train de dresser des mésanges. Zechs et Noin faisaient des clapotis dans la piscine. Wufei et Vincent révisaient un nouveau kata... Duo et Heero eux devaient encore être dans leur chambre, l'un en train de jouer sur sa console, l'autre en train de pianoter sur son portable dans une position qui faisait rougir Quatre. Quelques jours plus tôt il était entré sans prévenir dans leur chambre et était tombé sur une scène qui lui avait donné ainsi qu'à Duo une jolie couleur cramoisie alors que le pilote N°1 lui semblait assumer sa position avec un naturel déconcertant[8].

Tous les pilotes de gundams que pouvaient compter les forces anti Oz s'étaient retrouvés ici et avaient rejoint la cause des deux premiers pilotes. Bien qu'armés jusqu'aux dents pour se défendre, ils ne risquaient pas grand-chose de la part de leurs ex-commanditaires, leurs morts les auraient élevés au rang de martyr et le recrutement de nouveau pilotes serait devenu impossible. Officiellement du reste personne ne savait qu'ils étaient tous ici. Les deux premiers pilotes étaient recherchés sur terre dans des monastères au nord de la Grèce, bien connus pour y avoir de tout temps donné refuge à des résistants. Wufei était recherché un peu partout dans les colonies. Quant à Zechs et Noin, comme à leur habitude, ils s'étaient faits passer pour morts.

Réléna avait été nommée pour les faire revenir à la raison et c'est celle là même qui empêchait Quatre d'aller rejoindre ses amis dans le parc. Elle s'était fait annoncer quelques heures plus tôt et devait plus tarder.

En effet, quelques minutes plus tard le fidèle Rachid faisait son entrée dans le bureau précédant la jeune femme. Quatre retourna derrière son bureau d'où il invita Réléna à s'asseoir en face de lui. Puis il s'installa dans son large fauteuil.

Q : - Bonjours votre excellence. Rachid restez s'il vous plait.

R : - Quatre cesses ce cinéma.

Q : - Pourtant cette visite me semblait des plus officielles.

R : - Elle l'est ! Mais laisse tomber le protocole que tu n'as jamais utilisé avec moi. Je n'ai pas envie de rire et vos pitreries de jeune ados en mal d'identité commencent à avoir assez durées. Vous devez reprendre le combat immédiatement.

Q : - Rachid veuillez raccompagner son excellence au plus vite à sa voiture.

R : - Non Quatre !

Q : - Au contraire ! On vous a clairement expliqué ce que l'on voulait alors, si tu viens ici dans le seul but de nous agresser, tu as fait ce voyage pour rien.

R : - Il y a quand même moyen de discuter ?

Q : - Tu ne semblais pas parti pour !

R : - Votre rébellion est en train de nous faire perdre du terrain et Oz se renforce.

Q : - C'est une grève ! Et il ne tient qu'à vous de la stopper.

R : - Mais vos demandes sont exorbitantes !

Q : - QUOI ? Tu te permets de dire qu'il est exorbitant de demander que le préambule de chaque mission soit : « vous devez avant tout vous assurer de la survie de vos coéquipiers »

R : - Mais c'est le principe de toute guerre de risquer sa vie et d'être prêt à la donner.

Q : - Il est aussi un principe qu'une vie et sacrée et que quand on peut la sauver on fasse tout ce qui est en notre pouvoir pour le faire. Ça porte un nom : l'humanité.

R : - On ne peut pas vous garantir un risque zéro ou que vous reviendrez entier de chaque attaque.

Q : - On ne l'a jamais demandé. Nous sommes tous prêts individuellement à donner notre vie mais pas de donner la vie de nos compagnons.

R : - Tu as des contacts avec les autres ?

Q : - Pourquoi tu t'inquiètes pour eux ?

Réléna fit quelques pas vers la fenêtre et contempla le spectacle.

R : - Oui je m'inquiète pour eux.

Q : - Je suis vaguement en contact avec certains d'entre eux.

R : - Et dans le parc ce sont des sosies ?

Q : - Oui !

R : - La confiance que tu m'accordes n'est qu'en partie aussi attristante que le peu d'intelligence dont tu me crédites[9].

Q : - Si j'avais voulu te cacher quelque chose j'aurais fermé ces rideaux.

R : - Heero aussi va bien.

Q : - Il est avec Duo et tant qu'ils seront ensemble, ils iront bien.

R : - Je te remercie de ta délicatesse.

Q : - parce que tu te trouves délicate quand tu envoies un ordre de mission où il est spécifié qu'il est préférable que Heero élimine lui-même Duo plutôt que de risquer que ce dernier se fasse prendre et subisse un interrogatoire ? Ou encore que tu demandes à Duo de ne pas intervenir pour aller sortir Heero des mains d'Oz car vous êtes sûr qu'il ne parlera pas même s'il y laisse sa vie ?

R : - Tu sais très bien que j'ai toujours tout fait pour aider Heero quand je le pouvais.

Q : - Pour Heero et Zechs peut-être mais les autres il peuvent crever la bouche ouverte.

R : - Zechs est mon frère !

Q : - Et Trowa est mon compagnon et Duo celui de Heero.

R : - Insiste c'est élégant de ta part !

Q : - Ose dire le fond de ta pensée concernant Heero.

R : - Quatre, tu sais très bien que je l'aime.

Q : - Tu appelles ça de l'amour toi ? Essayer par tous les moyens de le séparer de la personne qu'il aime ? De lui demander presque de la tuer de ses mains ? De le torturer pour qu'il refuse ses sentiments ? Pour le faire vivre comme un robot ?

R : - Mais c'est à cause de la guerre. Quand tout cela sera fini les choses pourront changer.

Q : - C'est ça à la fin de la guerre, vous déprogrammez Heero du mode soldat pour le reprogrammer en toutou servile de la reine de Sank. Excuse-moi mais je n'appelle pas ça de l'amour mais de l'égoïsme et du fascisme.

R : - J'espérais que Heero m'aime un jour.

Q : - Et bien j'ai le regret de t'annoncer que tu as parfaitement agi pour qu'il se passe le contraire. Aimer quelqu'un cela veut dire vouloir qu'il soit heureux que ce soit avec soi ou avec un autre.

R : - Si l'on signe votre protocole, ils reviendront eux aussi ?

Q : - Sans nul doute.

R : - Tu sais comment les joindre.

Q : - Oui.

R : - Je ne les ai pas vus dans le jardin, mais ils sont ici n'est-ce pas ?

Q : - S'ils avaient voulu que tu le saches, ils t'auraient envoyé un bristol.

R : - Heero me déteste ?

Q : - Presque autant qu'il déteste J.

R : - Merci ça me rassure. Justement comment on va faire pour J ? On ne peut pas se passer de lui.

Q : - Ils sont cinq, il suffit simplement que J ne cherche plus à avoir le moindre contact avec Heero. Pour le reste c'est votre tambouille.

R : - Vous seriez prêt à reprendre le combat dans combien de temps ?

Q : - Deux heures au plus.

R : - Dans ce cas, je n'ai plus qu'à te remettre ça.

Elle tendit une liasse de papier signée par les cinq professeurs et par elle-même.

R : - Je tacherai de me tenir suffisamment à l'écart pour ne plus que Heero n'ait à supporter ma présence.

Q : - Il ne t'a jamais demandé ça ! Il demande simplement que tu ne fasses rien qui puisse nuire à leur amour. Je sais Réléna que ce n'est pas facile pour toi mais si tu as vraiment les sentiments que tu décris pour Heero alors tu dois le faire.

R : - Comme tu le dis ce n'est pas facile. Je vais essayer.

Q : - Je vais prévenir les autres que la grève est finie.

R : - Ne t'attend pas pour autant que les prochaines missions soient moins dangereuses que les dernières.

Q : - On a jamais demandé cela.

R : - Très bien. Au revoir Quatre

Q : - Au revoir Réléna. Rachid, merci de la raccompagner.

Quelques heures plus tard Heero, Duo, Trowa, Quatre et Wufei rejoignaient la Terre en direction d'une nouvelle planque à proximité d'une base qu'ils devraient infiltrer et détruire. De son côté Saly partait vers une autre destination où ils pourraient trouver refuge après l'attaque. Pour une fois elle ne resterait pas seule à attendre le retour des soldats : Chang lui avait trouvé un assistant, il s'appelle Vincent.

Fin

7- Le rêve de Debs est une nouvelle des Temps Maudits de Jack London. Debs était un des grands chefs de la classe ouvrière américaine du début du vingtième siècle qui avait imaginé une grève générale. Cette nouvelle de London la raconte.

8- C'est une fiction donc cette position est purement conceptuelle. Elle traduit uniquement l'intensité du désir de l'un envers l'autre. Je suis assez lourd avec ça dans cette fics mais je trouve qu'elle montre très bien à quel point Heero peut avoir besoin de Duo dans cette histoire.

9- Mille nouvelles excuses pour ce second plagiat cette fois-ci c'est dans Garfield et la vraie phrase est : « Sa façon de me mentir n'est qu'en partie aussi renversante que le crédit qu'il m'accorde en intelligence ». Là encore j'ai pas pu résister.