Disclamer : Rendons à Tolkien ce qui appartiens à Tolkien, le reste est à moi.
Petit avertissement, ce chapitre est un peu plus long que les autres, et c'est le dernier. Alors. Bonne lecture
La fin d'un monde et le début d'un autre 15ème partie.
Nous étions à nouveau sur la route, notre groupe s'était agrandie avec la venue de Gandalf qui voulait voir les periannath, les semi-hommes en un mot les Hobbits. La route était longue et sinueuse. Bientôt, nous vîmes les silhouettes brumeuses des Hauts des Galgals, collines maudites hanté par des créatures du Seigneur ténébreux. Même à cette distance, je sentais les effluves du mal me toucher, me repousser tout en m'attirant pour mon grand malheur. Gandalf du sentir mon malaise, car il vint à mes côtés. Je ne l'avais pas entendu approcher mais je savais qu'il venait près de moi. J'étais fasciné par les collines noyées par la brume.
- Les Hauts des Galgals. Dit-il d'une voix grave.
- Cet endroit est repoussant et pourtant il m'attire. Je ne comprends pas pourquoi ?
- Ce sont les pouvoirs du seigneur ténébreux et les votre qui font cela. Morgoth n'est plus là pour tenter de vous corrompre, alors se sont ses esclaves qui tenteront de le faire.
- Accélérons le pas. Je ne veux plus voir ce paysage maudit.
Je tentais de changer le cour de mes idées et la conversation en demandant :
- Quel est cette forêt que l'on voit là-bas ?
- C'est la vieille forêt, une infime partie de l'ancienne forêt qui recouvrait jadis le monde. Cette forêt et celle de Fangorn sont les restes de cette ancienne forêt. Les arbres sont anciens, et les hommes craignent les gardiens de la forêt.
- Les gardiens de la forêt ? ? Ah ! Tu veux parler des Ents.
- Tu les connais ? Me demanda-t-il abasourdi.
- Oui, mais que de nom, je n'en ai jamais vu. Peut-être en verrais-je un. Qui sait ce que demain est fait ?
- Hein ! ! !
- C'est une expression. Cela veut dire que l'on ne sait pas à l'avance ce qui peut arriver dans le futur.
- Oui, tu as raison.
- Mais j'ai toujours raison, je suis la personnification de la raison. Pfuuuuuuuuuuuuuu. Vous manquer franchement de sens de l'humour. Je rigole. Devant leur air dubitatif.
- Bon c'est pas tout ça, mais je commence vraiment à avoir mal aux fesses à rester sur ton cheval Galmir. J'aimerai bien me dégourdir les jambes et sans porter de chaussures. Alors je peux. S'il vous plaît Gandalf ? En lui faisant un petit air de cocker battu et laisser sous la pluie toute une nuit.
- Bon d'accord
Toute contente, je descendis rapidement de cheval qui aux yeux d'une personne normalement constituée ressemblerait plus à une chute qu'à une descente gracieuse. Je donnai mes escarpins à Gandalf et me mis à gambader librement sur la route ressemblante ainsi plus à une gosse de 5 ans découvrant la nature pour la première fois qu'à un chef de guerre réputé invulnérable. Je trottinais tranquillement devant Celebelen, les elfes discutant avec Gandalf quand je sentis un tremblement, me retournant brutalement, je causais une vive frayeur à l'étalon qui se cabra en hennissant. Je le calmai rapidement et d'un coup de rein, je me retrouvais sur son dos sous les regards déconcertés de mes 4 amis. Je ne m'assis pas sur le cheval mais je me mis debout sur son dos et je pus voir ce qui avait causé ce tremblement. Les númenoréens étaient de retours, et plus nombreux que la dernières fois.
- Les númenoréens noirs !
Me retournant vers la forêt, je la vis proche, inquiétante et pourtant à la fois accueillante.
- Dans la forêt. Vite !
Je tendis la main vers Gandalf qui sauta sur l'étalon avec une vivacité qui contrastait avec son apparence de vieillard décrépi. Les 3 elfes avaient presque déjà atteint la forêt quand nous les rejoignîmes. Là je dus descendre de cheval pour ne pas risquer une mauvaise chute qui risquerait de me faire très mal et de me rendre de très mauvaise humeur pour le reste du voyage. Avec un silence irréel, nous nous frayâmes un chemin au travers des sous-bois. Le problème, c'est que ma robe était toute sauf discrète et nos ennemis nous avaient repérés au loin. Car c'est qu'ils ont une sacrée bonne vue les bougres. J'eue une idée qui j'espérais aller fonctionner sinon on se retrouverait dans une immense m. Je m'arrêtai quelques secondes devant un arbre majestueux. Je lui parlai doucement en des termes remplis d'un respect non feint.
- Esprit de la forêt, je t'en supplie aide-nous à passer inaperçu des hommes qui arrivent. Ce sont des hommes mauvais qui n'ont aucun respect ni pour les arbres vénérables ni pour les jeunes pousses qui ne demandent qu'à vivre pour atteindre votre âge et voir passer les époques.
Un grondement retenti en réponse à ma prière. Un grondement qui ressemblait assez à un accord. Et devant nous, un chemin se fit entre les arbres nous permettant de filer loin de nos ennemis qui ne quittèrent jamais les bois. Grâce aux arbres, nous arrivâmes devant une grille en fer.
Nous devons être près du pays de bouc. Dis-je sans ressentir le moindre essoufflementmalgré la course que l'on venait de faire.
Gandalf me regarda étonné
- Comment ce fait il que tu connaisses le pays de bouc, alors que tu viens d'un autre monde et que tu n'es jamais venu ici.
- Ça, je ne peux pas te le dire. Je te le dirais peut-être un jour. Mais pour l'instant, il est trop tôt.
- Bien ! Mais cela ne va pas m'empêcher d'y penser.
- Alors ce n'est pas grave, penser ne nui pas à la santé.
- AH, AH, AH. Très amusant. Pour le moment il faudrait retrouver la route. Je pense qu'en traversant le pont du Brandevin, on pourrait rejoindre la comté et de la rejoindre la route vers les Havres Gris. La question est est-ce que les hobbits vont nous laisser passer.
- Je pense que oui. Les hobbits sont de curieuses créatures très gentilles et discrètes. Elles sont très lentes à s'énerver, mais une fois lancer, elles ne s'arrêtent pas. De plus, elles ont un courage et une force que l'on ne voit pas au prime abord.
- Tu le pense réellement ?
- Ne dit on pas méfiez-vous de l'eau qui dort ? Les hobbits ne sont peut-être pas les créatures les plus sages ni les plus valeureux, mais on ne les a jamais vu en pleine crise, en pleine guerre. Nous ne savons pas de quel bois ils sont fait. De toutes les créatures qui peuplent la terre du milieu, ce sont les plus discrètes et les plus timides qui sont les plus dangereuses car leur colère est terrible et imprévisible.
- Ah ! D'accord.
- Bon, on ne va pas rester ici 107 ans, alors partons.
Après 2 heures d'escalade difficile, surtout pour moi. Parce que escalader une colline avec une robe quand on n'est pas habitué, c'est vachement dure. Essayer de le faire, vous verrez comme c'est coton. Nous arrivâmes enfin de l'autre côté de la digue, légèrement fatigué sauf pour Gandalf qui suait comme un porc et soufflait comme bœuf sous nos regards moqueurs.
- Attendez d'avoir mon âge et on verra si vous serez aussi fringants.
- AHAHAHAHAHAHAHAHA. Gandalf, j'ai dépassé votre âge depuis plus de 9000 ans. Mais vous soufflez quand même comme un phoque.
- Un phoque ?????
Je lui expliquai ce que s'était un phoque, puis cela devint véritablement un cours. Ils voulaient tout savoir sur mon monde, enfin mon ex-monde, ce qui promettait de très longues discussions explicatives. Enfin je terminai mon début d'explication.
- Bon maintenant que le cours est terminé, on pourrait peut-être continué le chemin avant que la nuit ne tombe complètement.
La nuit tombait rapidement et nous étions bientôt plus que des ombres dans le noir après la traversée du pont Brandevin. Devant nous se dressait la haute porte d'entrée du pays de bouc. Il y avait encore des lumières allumées à cette heure tardive de la nuit. La porte était fermée. Nous tapâmes en vain à la porte pendant 5 grosse minutes. On était passablement énervé car il commençait à pleuvoir, une pluie froide et pénétrante qui transformait le chemin en un magnifique bourbier bien salissant et mes cheveux en frange d'une serpillière bien mouillée. J'entendais des rires et des cris. Et voir des seigneurs elfes et un ambassadeur des Valars trempés comme des rats me mit franchement en colère. Je me mis à trembler de rage contenue que je n'allais pas pouvoir contenir bien longtemps. Une lueur blanche apparue autour de moi et se mit à enfler. Gandalf et mes amis tentèrent de me calmer mais sans résultat. Je fermais les yeux et quand je les rouvris, Gandalf pu voir la noirceur de mon regard. Un vent violent se leva, entraînant avec lui des nuages de tempête. La porte commençait à vibrer sous les coups de boutoirs des éléments déchaîner, quand prise d'une véritable crise de rage, je fit exploser la porte, qui alla se fracasser dans la rue. Les rires s'arrêtèrent immédiatement, surtout quand ils virent cette silhouette auréolée d'une lueur éclatante. Les hobbits effrayés tentèrent de se défendre avec leurs arcs. Les flèches sifflèrent vers nous et d'un geste nonchalant, je les arrêta et les fit tomber à terre. Les pauvres petites créatures se mirent à courir en couinant de peur. C'est à ce moment qu'enfin je me calmai. Mais les autres avaient eu le temps de voir mes capacités de destruction qui pouvaient frapper n'importe qui, n'importe où. J'étais le plus grand danger de la terre du milieu. Et s'ils pensaient que je n'avais plus besoin de partir vers Valinor, cette nuit les convainquit du contraire. La lueur devint de moins en moins ardente et de plus en plus douce. Mes yeux avaient repris leurs couleurs habituelles. Je me sentais toute penaud et vachement mal à l'aise, je me tenais tête baissée. Ce fut Gandalf qui parla.
- Veuillez excuser la reine des elfes de Phœnix, mais vous entendre rire, chanter et danser alors que nous étions sous la pluie, l'a légèrement énervé.
- Que font des elfes devant le château Branle ?
- Nous allons aux Havres Gris malheureusement, nous avons été attaqués sur la route et nous avons du couper à travers les bois. Nous essayons de reprendre la route en passant par la comté. Peut-on passer, s'il vous plaît. Mon amie s'est calmée et vous ne risquez rien d'elle à part de mourir de rire si elle commence à raconter ses histoires drôles.
- Oui. Venez. Veuillez nous excuser, mais nous fêtons un anniversaire et nous ne pensions pas que des voyageurs passeraient par ici. Venez, vous devez être gelés et affamés.
Tous les hobbits s'étaient calmés et étaient retournés dans la salle à manger. Nous étions trempés, dégoulinant de pluie sur le sol en pierre de l'entrée. Une hobbite nous regarda, elle était plus petite que moi (pour une fois que je ne suis pas la plus petite ) environ s 1 m 30, elle avait des cheveux bruns bouclés et de beaux yeux vert très lumineux. Mais le plus fascinant c'était ses pieds, ils étaient grands et poilus. Les elfes l'observaient aussi, elle les fascinait, ils n'avaient jamais vu de hobbite d'aussi près. Elle nous demanda d'une petite voix :
- Venez, ne restez pas dans l'entrée. Venez vous réchauffer.
Amroth, Elwë et Galmir la suivirent mais, je restais dans l'entrée avec Gandalf. Je regardais la porte fracassée par terre. Je pris une décision, j'allais tenter d'utiliser mon pouvoir pour réparer la porte. Je ne me concentrais que sur une seule idée, faire bouger la porte. Gandalf me regardais avec un sourire, il ne fit rien pour me retenir. La porte trembla un peu puis elle se mit à s 'élever lentement jusqu'à arriver à ma hauteur. Là, je la fis basculer pour qu'elle soit à la perpendiculaire du sol et je me rendis compte que les gongs étaient cassés. Alors je me mis à imaginer de nouveaux gongs à la place des anciens, et je sentis à nouveau cette chaleur se rependre en moi. Quand je regardai à nouveau, les nouveaux gongs étaient à la place des anciens. Je n'eus plus qu'à remettre la porte en place et le tour fut joué. Gandalf me serra l'épaule et me dis avec un sourire :
- Tu commences à contrôler tes pouvoirs. Tu vois, tu détruis mais tu crée aussi.
- Je suis très fatiguée. Est-ce qu'à chaque fois que j'utiliserai mes pouvoirs je serai aussi fatiguée ?
- Oui, mais seulement au début. Ensuite, tu apprendras à utiliser la quantité nécessaire sans la gaspiller. Car pour l'instant, tu utilise trop de puissance pour le peu de pouvoir que tu utilise.
- Ah ! D'accord.
Un hobbit vint nous voir, et vit avec stupéfaction la porte close. Il couru prévenir les autres qui délaissèrent leurs repas (je crois qu'on a jamais vu ça de mémoire de hobbit ) pour voir le prodige. Pour la première fois, j'ouvris le bec :
- Je suis sincèrement désolé d'avoir détruit votre porte d'entrée et il me semble que ce ne serait que justice que je répare ce que j'ai cassé. Je vous prie de me pardonné cette entrée…..fracassante.
Gandalf traduisit tout ce que j'avais dit. Les hobbits éclatèrent de rire quand ils entendirent la fin de ma phrase et me pardonnèrent rapidement. Arrivé dans la salle à manger, ils nous donnèrent des sièges, et nous pûmes les regarder faire la fête. Le plafond était bas, mais je n'avais pas de problème, je ne me cognais pas aux poutres ce qui n'était pas le cas des 4 autres. Pendant 5 mn, on entendit des bruits de coups, des jurons et des gémissement de douleur. Les hobbits et moi ne faisions que rire de voir que pour une fois leur grande taille était un handicap. Mais à part cela, ce fut une fête très joyeuse. Nous n'avions rien à offrire comme présent mais ils n'en tinrent pas compte. Tout le monde dansait avec le partenaire de leur choix. Je dansais avec le héros de la soirée, Lothon Sacquet, Galmir avec la jeune hobbite qui leur avait demander de les suivre, Amroth avec la sœur de Lothon, Elwë dansait avec une hobbite qui avoisinait les 30 ans, elle avait les cheveux roux et les yeux verts. Et quand à Gandalf, il racontait à des enfants médusés des histoires de l'ancien temps. Mais comme tout à une fin, la fête commença à perdre de l'intensité avec le levé du soleil. Nous autres elfes, nous avions utilisé un moment de répit pour nous plonger dans un sommeil elfique réparateur. Nous pétions le feu. Ce qui n'était pas le cas de Gandalf qui avait l'air épuisé. Avec tact et douceur, nous prîmes congés de ces merveilleuses créatures qui étaient la personnification de la paix en terre du milieu cette fois-ci, je marchais avec les elfes et ce fut Gandalf qui montais Celebelen pour se reposer. Nous discutions vivement et joyeusement, nous moquant gentiment de la tête de déterrer de Gandalf. Celui-ci nous houspillait de temps à autre, trouvant que nous faisions trop de bruit :
- Cessez ce tintamarre, maîtres elfes. Vous me cassez les oreilles.
- Je vous avais dit, Gandalf de ne pas abuser de la bière des hobbits, elle est plus forte qu'elle en a l'air. Et de plus, je n'ai pas le pouvoir d'ordonner à la nature de se taire.
A ces mots, les elfes éclatèrent de rire, sachant que la tête de l'istari ressemblait à une grosse enclume et que même en chuchotant, ses sens torturés auraient gémis de douleurs, on ne se gênait pas de parler, rire et chanter. Nous ne croisions personne sur la route. Mais cela ne nous rendait pas inquiet, car nous ne sentions pas le mal dans cette région luxuriante. A notre passage, les hobbits venaient à notre rencontre, car rare était les elfes voyageant ainsi dans la comté. Les enfants jouaient en criant de joie. J'aurais bien aimer jouer avec eux, mais nous ne pouvions pas rester longtemps. Donc nous continuâmes notre chemin, traversant la comté, nous rapprochant du Lindon et du port elfique des Havres Gris, là ou se trouvait Cìrdan, le charpentier de navire. Là ou se trouvait le bateau qui me conduirai à Valinor, le bout de notre périple. Curieuse, je demandais à Gandalf :
- Quand arriverons nous aux Havres Gris.
- Il nous faudra environ une semaine pour arriver aux tours blanches et encore 4 jours pour arriver aux Havres Gris.
- Donc plus que 11 jours.
- Oui, 11 jours au maximum.
- Hé bien, continuons notre chemin.
- Oui, allons-y.
Nous recommençâmes à marcher en chantant, nous racontant des histoires drôle, et riant à gorge déployé.
- May, raconte nous une histoire drôle ?
- D'accord, c'est un homme, un elfe et un nain qui vont dans une taverne et le tenancier demande : c'est pour une histoire drôle.
- AHAHAHAHAHAH ! ! ! Elle est trop bonne celle là. Tu en as pas d'autre. me demanda Elwë.
- Euh ! ! ! ben en fait, j'en connaît plein, mais je ne m'en souviens plus.
- Comment ? Tu ne t'en souviens plus . S'exclama Galmir avec stupeur.
- Ben non ! je n'ai pas une bonne mém Aïe ! ! !
- Hein ! Mémaïe. Ça veut dire quoi ? me demanda Gandalf.
- Ça veut dire, je viens de marcher sur un caillou.
- Oups, désolé.
- Je vais t'aider à monter à cheval me dit Amroth.
- Merci Amroth.
- De rien.
Les 7 premiers jours passèrent rapidement. Nous arrivâmes bientôt en vue des tours blanches elfique. C'était de grandes tours dignes représentantes de l'art elfique du temps de sa splendeur. Ces tours d'une finesses incroyables jaillissaient du sol vers un ciel pure de tout nuages. La route passait entre les deux tours qui ressemblaient à 2 gardiens protégeant les porte d'un royaume elfique, le Lindon royaume du grand roi elfe Ereinion Gil-Galad dernier grand roi des Noldors.
- Nous sommes bientôt aux Havres Gris. Il ne reste plus que 4 jours de marche. Mais je fatigue et May ne peut pas encore marcher avec son pied blessé. Dit Gandalf.
- Nous pourrions peut-être demander aux elfes de nous prêter des chevaux. Pourquoi pas ? C'est une bonne idée, non ?
- C'est une excellente idée, et nous vous prêterons ces chevaux avec joie. Me répondit une belle voix inconnue.
Nous nous retournâmes rapidement pour voir des elfes. Dans ma paranoïa je crus à une attaque ennemie, je me mis en position de défense sur Celebelen, mais mon pied blessé se déroba sous mon poids et je m'effondrai à terre. Je fus rattrapé de justesse pas l'elfe qui avait parlé. Il regardait avec inquiétude ma blessure qui c'était infecté.
- Mais par tous les Valars, pourquoi ne nous as-tu pas dit la gravité de ta blessure. s'exclama Gandalf sous les yeux horrifié de tous les elfes présents.
- Je ne devais pas nous retarder plus longtemps. Je sens le mal grandir en moi. J'ai de plus en plus de mal à contrôler mes émotions. La dernière fois vous avez vu dans quel état j'ai mis la porte alors imaginez dans quel état je pourrais mettre un être vivant, un homme, ou même un ami. Je dois arriver le plus vite possible à destination, sans faire d'autre arrêt.
- Oh, mais ma chère, nous allons faire un dernier arrêt, pour te soigner, prendre des provisions et des chevaux. C'est compris ?
- Oui ! Soufflais-je fatigué par le voyage et par la douleur.
Les elfes m'aidèrent à descendre de cheval et m'amenèrent à l'intérieur de l'une des deux tours. Ils me soignèrent avec délicatesse et bientôt toute souffrance disparut de mon pied. De plus, ils nous donnèrent des provisions de lembas que j'engloutie en 30 mn sous les yeux abasourdis de tous les elfes présents, à l'exception de Gandalf, Amroth, Galmir et Amroth qui riaient aux éclats devant ma volonté manifeste d'avoir une indigestion de lembas. Mais quand ils en apportèrent à nouveau, ils m'interdirent formellement d'y approcher. (Je me demande bien pourquoi, comme si j'allais tous les manger. Pfuuuu quel manque de confiance quand même.) J'aimais beaucoup les lembas, mais si j'en mangeais autant, c'est que j'avais découvert qu'ils m'empêchaient de basculer, et d'empêcher mes instincts bestiaux de reprendre le dessus. Nous restâmes une nuit auprès de nos nouveaux amis. Et pour la première fois depuis que j'étais arrivé en terre du milieu, je pus dormir sans appréhension, sans la peur de voir Morgoth se pointer sans invitation. J'étais libérée. Totalement libérée. Je dormais dans l'abandon le plus complet. Je ne sentis même pas qu'on me portait et qu'on m'installait sur un cheval.
Le soleil était haut dans le ciel quand je me réveillai. La première impression que j'eu, fut que j'étais sur un hamac, au soleil sur les îles. Mais une forte odeur de cheval me fis changer d'avis ainsi que le bruit sourd des sabots sur la route. Je m'étirais bienheureusement en gémissant de plaisir quand un craquement sonore d'une vertèbre malmenée par le voyage me ramena douloureusement à la réalité. Je fis une grimace de douleur et commença tant bien que mal à me masser le dos quand deux mains chaudes prirent le relais. C'était trop bien. Les tensions disparaissaient quand Gandalf, car c'était Gandalf me massait. Enfin parfaitement réveillée, reposée et crevant de faim, je regarda autour de moi en grignotant du lembas. Il y avait 5 chevaux, donc 1 d'entre eux était pour moi. Pourquoi n'essaierais-je pas un petit galop.
- Gandalf, puis-je monter à cheval, je vais beaucoup mieux. S'il vous plaît ? demandai-je avec un regard de cocker battu et abandonné sous une pluie battante.
- Bon d'accord. mais faite attention.
- C'est promis. Merci.
Je montai sur un étalon gris qui se trouvait à côté du cheval de Gandalf. Ce cheval se nommait Mistë, c'était une bête très douce, très calme qui m'aida à prendre confiance en moi. Après une heure de pas et d'hésitation, je lança Mistë au petit galop. Soudain prise d'une envie subite autant puérile que stupide, je me penchai vers son oreille et lui murmurai :
- Noro lim Mistë, noro lim.
Ravi de se déchaîner, l'étalon ne se fit pas prier et parti ventre à terre. Les 4 eurent un mal fou à me rattraper. J'arrêta mon cheval après une course de 2 heures en haut d'une colline, subjugué par le paysage qui étalait ses beautés devant mes yeux émerveillés. Au loin, on pouvait voir la silhouette d'une ville les pieds dans l'eau. Les Havres Gris se tenaient magiques devant nous, magiques et mystérieux. Le port était gigantesque, il y avait des centaines de navires blancs elfiques. Nous chevauchions rapidement vers la cité.
L'air marin nous fouettait le visage. Puis je vis une ombre passé sur nous, levant le nez vers le ciel, je pus voir une mouette volée au-dessus de notre tête. Ce fut comme si c'était la première fois que j'entendais les cris mélancoliques des mouettes. La mer m'attirait de plus en plus, je sentais une pointe de nostalgie venir en moi. Je mourrais d'envie de revoir l'océan encore une fois. Je demandai à mon cheval d'accélérer l'allure pour arriver plus vite à notre destination. Les autres me suivaient de près pressentant avec peine notre futur séparation. Nous arrivâmes enfin aux Havres. C'était une superbe cité, en pierre blanche et décorer avec des coquillages. Nous nous arrêtâmes devant un quai en bois blanc où était amarré un superbe navire elfique. Je descendis de cheval et m'approchai doucement du navire en le regardant avec envie. Je le touchai du bout des doigts la coque blanche et la figure de proue en forme de cygne.
Un vieil elfe s'approcha de moi par derrière et me sourie avec gentillesse. Il me tapota l'épaule avec douceur et me dit :
- Nous sommes prêt à partir, Mademoiselle.
- Vous êtes bien Cìrdan, le charpentier de navire.
- Oui. D'où me connaissez-vous ? nous sommes nous déjà rencontrés dans le passé.
- Oh non ! je n'ai jamais eu l'honneur de vous rencontrer. Mais j'ai beaucoup entendu parlé de vous et des Havres Gris. Je trouve en tout cas que ce navire est une vrai merveille. Cela fait longtemps que je ne suis pas montée sur un navire à voiles.
- Vous n'aviez pas de navires.
Je lui répondis pensivement :
- Oh si ! quand j'étais petite, j'ai vu de vieux navires en bois et à voiles. Mais cela faisait déjà longtemps que les navires en bois avaient été remplacé par des navires en métal.
- En métal ? ?
- Oui, en métal, fer, acier, aluminium, titane, fibres de carbone. En fait, pratiquement tous les matériaux possibles et inimaginables. Nos navires étaient beaucoup plus rapides, plus puissants. Ils étaient beaux, mais ils n'avaient pas la beautés mélancoliques des navires en bois. Ils n'avaient pas leurs grâces, ni leurs finesses. Et je peux vous dire que je n'ai jamais vu l'égale de ce navire dans mon monde. Vous pouvez être fier de votre œuvre.
- Je sais et je le suis. Et je vous remercie de votre gentillesse.
- Non, c'est moi qui vous remercie de me prêter ce navire pour allez sur Valinor
- Bon mademoiselle, il faut y aller. Les vents nous sont favorables ainsi que les courants, mais cela ne vas pas durer.
- Vous avez raison. Nous partons. Mais pourriez-vous me laisser le temps de dire au revoir à mes amis.
- Bien, nous vous attendrons.
- Merci.
Je me tournais vers mes amis. Les larmes commençaient déjà à couler sur mes joues, et je ne faisais rien pour les retenir. Je les regardais un instant puis je me jetais dans leurs bras en pleurant comme une enfant qui voit ses frère la quitter pour toujours. Je n'étais pas la seule à pleurer. Galmir, Amroth et Elwë pleuraient toutes les larmes de leurs corps et voir des elfes pleurer cela me faisais mal aux cœurs. Je les serrais fort contre moi, je les serrais comme des frères. Nos larmes se mélangeaient sur nos joues. Nous nous séparâmes avec difficulté et maladroitement. Même Gandalf avait les larmes aux yeux. Il me serra contre lui comme un père. Quand il relâcha son étreinte, je l'entendis étouffer un sanglot.
Enfin, je les quittais pour une durée indéterminée. Je fis lentement demi-tour et commença à marcher vers le navire avec une démarcha hésitante, presque une démarche de robot. Mon cœur battait à tout rompre, j'avais le cœur gros, c'est comme si il allait se briser si je regardais derrière moi. Je montais sur le pont du navire nommé en l'honneur de son glorieux prédécesseur, le Vingilot. La passerelle fut retirée et les amarres larguées avec force cris de joie et d'encouragement. je me mis à la poupe et fit de grand geste vers Arda et ses habitants qui quoique différents m'avaient apportée leurs soutient. Je me rappelais toutes les épreuves que nous avions du subir tous les 5, c'est dingue comme un voyage peut rapprocher des gens aussi différents que nous. Le vent du large fit s'envoler 4 larmes qui tombèrent solidifiées et brillantes dans les mains de mes 4 amis si fidèles.
Le navire pris de la vitesse et sorti toutes voiles dehors vers la haute mer. Le port ne fut bientôt qu'une vague silhouette à l'horizon quand je sentis un légère secousse et le Vingilot parti sur les mers extérieurs vers les rivages bénis de Valinor. Après 1 mois d'une croisière idyllique, je senti une douce fragrance mêlée d'odeur d'amandes et de cerisiers en fleurs. Enfin 3 heurs plus tard, nous arrivâmes en vue des côtes de Valinor. Je pouvais voir les ombres immenses des Peloris et du Taniquetil. Peu à peu le Vingilot ralentis et nous nous retrouvâmes dans le port Teleri d'Aqualondë. ce que je vis me coupa le souffle. Moi qui pensais avoir un petit comité d'accueil composé de 2 ou 3 personnes maximum, eh bien je fut servi. Il y avait ceux que j'avais déjà vu, Manwë, Mandos et Varda. Mais, il y avait aussi des milliers d'elfes ainsi que le reste des Valars. Il y avait un silence de mort. Je descendis doucement du navire et Manwë vint vers moi et me dis d'une voix douce :
- Je sais que vous n'aimez pas être vouvoyé. Je n'ai donc qu'une chose à dire
bienvenue chez toi.
Fin.
Ça y est, cette fic est fini. Mais cela ne veut pas dire que l'histoire est fini. Ben ouais, c'est le seigneur des anneaux non ? alors la suite va bientôt arriver. Et pour ceux qui n'aime pas trop les Mary Sue, ça va l'être un peu plus en fin au début. Si vous avez aimé ou détesté, vous me le dites. A
