Coucou. Merci pour vous reviews. Je ne vais pas faire de réponses individuelles aujourd'hui parce que j'ai beaucoup d'autres chapitres que je voudrais terminer mais la pensée est là et je vous fais de gros bisous. Je vous avais demandé quelle fic vous vouliez que j'update en premier et comme j'ai eu des réponses qui étaient toutes différentes, j'ai posté selon mon 'planning' et en fonction de ce qui était prêt. J'ai une pensée toute particulière pour Lyly qui m'avait demandé celle-ci en premier. Je voulais poster plus tôt ce chap mais je n'en ai pas eu le temps. Excuse-moi. Encore gros poutouxes à vous.

Chapitre 15: La découverte de Ste Mangouste

Le couvre-feu était passé. Les couloirs étaient déserts. Les discrets bruits de ses pas légers disparaissaient dans le grondement intense de la pluie qui faisait rage et qui brisait l'habituel silence lourd qui régnait dans les cachots.

Caché sous sa cape d'invisibilité, Harry marchait en direction des quartiers du directeur de Serpentard. Avec la potion que Madame Pomfresh avait vaporisé sur lui, Severus allait être fou de désir et prendrait possession de son corps avec une passion encore plus ardente qu'auparavant.

A cette pensée, un peu plus de sang quitta son cerveau pour aller gorger son érection qui était déjà douloureuse. Harry ne pût empêcher un éclat de rire aussi court qu'excité sortir de sa bouche d'anticipation. Il voulait Severus horriblement. Son corps réclamait ses mains élégantes, sa langue mouillée, ses fines et talentueuses lèvres, sa peau si douce et son sexe chaud et dur qui le menait toujours droit au paradis.

Harry gémit et accéléra sa marche.

***

Assis sur une chaise, Severus attendait son amant. Un immense feu brûlait dans la cheminée de la petite pièce du salon et il avait préparé un dessert romantique. Il s'agissait de fraises et de champagne sorcier – une boisson sans alcool dont le goût était plus doux et sucré que la bièraubeurre et qui renforcerait le goût des fruits. Harry apprécierait, il en était certain.

L'homme aux cheveux noirs ébène sourit à la vue de l'unique rose rouge qui trônait dans un étroit vase en cristal. Maintenant, ces fleurs lui rappelleraient toujours Harry, sa tendresse, sa peau onctueuse, ses mamelons si sensibles durcissant sous sa langue, ses fesses rebondies qui le ravissaient, sa virilité humide pour lui et ses doux râles de plaisir.

Severus gémit et effleura, de ses doigts affamés, son sexe raidi. Il devait se calmer s'il voulait donner à Harry une longue et lente nuit d'amour.

***

Harry était excité comme jamais il ne l'avait été auparavant. Des images de deux corps enflammés, un plus grand et pâle et l'autre plus bronzé et musclé, s'imposaient à son esprit. Ils étaient serrés dans les bras l'un de l'autre et haletaient leur prénom. Cela menait le jeune homme au bord de la folie, élançant des frissons douloureux dans son membre durci.

***

La pluie frappait furieusement les fenêtres du salon de Severus tandis que l'homme essayait désespérément de focaliser son attention sur elle. Une seconde plus tard, il imaginait son amant nu et trempé, se caressant sous ce vent violent.

***

Le souffle court, Harry balbutia le mot de passe des appartements de son amour, « Harry pour toujours » et la porte s'ouvrit.

Le jeune homme entra et vit une cascade de cheveux d'un noir d'encre qui cachait le visage de son amant. L'homme était immobile, haletant également dans sa complète nudité.

Harry frissonna et laissa sa cape glisser sur le sol en un bruissement léger et fluide.

« Severus » murmura-t-il.

L'homme releva la tête lentement et fixa le jeune homme. Ses prunelles noires n'étaient plus qu'un feu intense et Harry voulait s'y brûler. Il fit donc un pas en avant, puis un autre et encore un.

Severus restait aussi immobile qu'une statue, ne voulant pas briser l'instant. Harry était si beau qu'il en était ému aux larmes. Une brusque montée de salive se répandit dans sa bouche tandis qu'il le détaillait. Harry était le cœur de son cœur et il battait rien que pour lui. Il était une partie de lui-même, désormais, et il remerciait chaque jour le créateur pour lui avoir donné une telle beauté qui illuminait son habituelle noirceur environnante.

Harry arrêta d'avancer dès que ses genoux touchèrent ceux de son amant. Il prit la tête de Severus entre ses mains et la pressa contre sa poitrine. Il l'entendit soupirer tandis qu'il enfouissait ses doigts juvéniles dans ses longues mèches noires.

Severus embrassa le torse du jeune homme, mordilla sa chair musculeuse et ses tendres mamelons à travers son t-shirt blanc. Ses mains caressaient ses cuisses tannées par le soleil de haut en bas pour venir, ensuite, errer vers ses fesses rondes et fermes. Harry gémit de bonheur. C'était tellement bon.

Le jeune étudiant pencha légèrement sa tête en arrière lorsqu'il sentit que son amant abaissait son boxer de soie noir, faisant passer la bande élastique rugueuse sur son membre érigé. Ses doigts se crispèrent sur es cheveux de Severus.

L'homme embrassa le ventre offert de son étudiant puis lécha son nombril en jetant plus loin le sous-vêtement qu'il venait enfin d'ôter. Comme il tremblait violemment, il demanda en un murmure, « Harry, qu'as-tu fait ? »

« Quoi ? » interrogea le Gryffondor à son tour tout en ayant horriblement du mal à se concentrer sur les paroles de son amant.

« Qu'as-tu fait ? Tu sens si bon, c'est encore plus enivrant que d'habitude. Je suis si excité que je me demande comment j'arrive encore à me maîtriser et à te parler. Tu es un aphrodisiaque à toi tout seul. Je te veux. Tout de suite ! J'ai besoin de toi Harry. Donne-moi ton corps. » Tel un affamé, Severus le dévorait littéralement de baisers et de caresser en respirant bruyamment. Ses mains étaient partout à la fois. « Laisse-moi t'aimer. J'ai envie de toi tellement fort. »

La pluie battait de plus en plus furieusement, fouettant les vieilles pierres et fenêtres du château ce qui excitait Harry davantage.

« Severus, je veux sentir la pluie me frapper pendant que tu me fais l'amour. »

« Quoi ? Non, pas question. Nous ne pouvons pas aller dehors maintenant. Non…Je ne pourrais pas attendre… pourrais pas m'arrêter de te toucher… Je veux te sucer. Viens-là. »

« Sev, Nous pouvons faire venir la pluie sans devoir aller dehors. S'il te plait, c'est tellement excitant. »

« D'accord » grogna-t-il en agrippant Harry. Il l'étendit sur le sol, prit sa baguette et marmonna, « pluvia supra nostrum. »

Comme la neige était tombée dans la Grande Salle à noël, le ciel au-dessus d'eux en cet instant était à l'égal de la tempête extérieure. Cependant, il ne pleuvait que sur eux. Harry sourit avec allégresse lorsqu'il sentit des gouttes d'eau glacée commencer à tomber sur lui, glissant sur sa peau nue, fouettant sa chair brûlante, enflammant son désir. Il haleta lorsque la langue de l'homme vint goûter la chair gonflée de sa virilité. Il cambra ses reins et se tordit sous la bouche chaude qui le savourait.

« Severus ! Ooooohhhh oui, oui… encore… mmmmm. »

La langue de Severus erra avec habileté sur ses testicules avant de les aspirer une à une avec toujours plus de délectation. Il revint ensuite honorer le membre chaud qui l'attirait, arrachant de tendres soupirs et gémissements à son amant.


« Oh mon dieu, Sev, c'est si bon. »

Harry léchait ses lèvres sèches en ondulant ses hanches avec frénésie. Il aimait cette bouche et ces doigts huileux qui, en cet instant-même, étaient en train de l'empaler avec rudesse et dextérité, heurtant sa prostate à chaque mouvement.

« Mmmmmmmmmm. »

Les lèvres talentueuses continuaient leur doux tourment, glissant sur cette peau souple mais ferme, prenant bien en bouche sa chair sensible, envoyant des frissons voluptueux le long de la colonne vertébrale du jeune sorcier. Brusquement, Harry se raidit et jouit dans la gorge de son amant.

Sans le souffle et trempé, Harry tremblait de tous ses membres. Les gouttes de pluie continuaient à tomber drues sur son corps, rafraîchissant ses joues brûlantes et étincelant sensuellement à la faible lueur du feu de bois mourrant.

Severus bondit sur son amant et l'embrassa avec toute la passion qu'il ressentait à cet instant. Harry pouvait goûter à sa propre saveur sur les lèvres de l'homme ce qui raviva instantanément son désir. Severus le dévorait de baisers de plus en plus ardent tout en frottant son érection contre celle du jeune homme.

« Harry… Harry, je t'aime. »

« Mmmmm... Je t'aime aussi » répliqua-t-il en enroulant ses jambes autour des reins de son amant et en pressant plus fermement leurs deux corps. A ce contact fébrile, ils gémirent de plaisir.

Le t-shirt de Harry n'était plus blanc mais complètement transparent et collait à sa peau dorée. Les mains de Severus étaient crispées sur le tissu trempée et caressait le torse de son amant avec, l'enflammant davantage.

L'homme pouvait sentir la pluie le frapper durement sur son dos, ses fesses et ses cuisses, fouettant sa peau en même temps que son sang. C'était si excitant. Et ce jeune corps qui ondulait sous lui était si tentant, si enivrant. Severus tira sur le vêtement qui ne cachait plus rien et l'arracha brutalement. Ses mains attaquèrent immédiatement la peau douce et mouillée et sa bouche dévora le cou du jeune homme en lui mordillant les épaules et la nuque.

« Tu es à moi » s'exclama Severus dont les yeux flamboyaient dangereusement. Il avait plus que jamais l'air d'une panthère noire fixant sa proie dans l'ombre. « Cette odeur Harry, cette odeur… ça me rend fou. »


L'homme léchait, mordillait, suçait, caressait, goûtait chaque centimètre de peau qu'il pouvait avoir et toucher.

« Harry, je ne peux plus me contrôler davantage… » murmura Severus qui, totalement submergé par son intense désir, lubrifiait son membre avec frénésie.

« Qui te le demande ? »

A ces mots, Severus rugit comme un animal à qui on aurait rendu la liberté, brisant les chaînes qui le maintenaient prisonnier. Il perdit la tête et enfouit profondément son sexe gonflé et mouillé en Harry d'une seule poussée rapide.

« Mmmmm » gémit le jeune homme en mordant sa lèvre avec délice.

« Tu es si étroit, si étroit Harry et si chaud… Oooohhhh… mmm. C'est un péché. Tu es mon péché... si bon. »

« Oh oui, oh oui mon amour… plus fort, Sev, plus fort. »


De nouveau, Severus captura les lèvres de son amant avec avidité et amorça des mouvements plus rapides et plus puissants.

« Oh oui, plus profond… mmmm… Oh mon dieu oui, encore, plus fort… »

L'homme redressa sa tête et la pencha en arrière, sentant les gouttes de pluie violentes percuter son visage et entrer dans sa bouche ouverte tandis qu'il cambrait davantage les reins de son jeune amant. Si chaud. Il accrût la rapidité, la profondeur et la brusquerie de ses mouvements et Harry répondit à son appel promptement.

« Si étroit, si bon… » gémit le sorcier aux longs cheveux noirs, en marquant de bleus les hanches du jeune homme tellement ses mains l'enserraient fortement.

« Je-Je vais jouir » bégaya le Gryffondor. « Je suis si proche de… si proche… »

« Dis mon nom Harry » ordonna l'homme. « Je veux t'entendre hurler mon nom pendant ta jouissance. Jouis pour moi mon amour. »

Le jeune corps fût secoué par de violents frissons incontrôlables et une seconde plus tard il se raidit en sentant la vague brûlante de l'extase l'envahir tandis qu'il criait le nom de son professeur.

La vision du plaisir de Harry mêlée à l'écho de sa voix rauque hurlant son nom menèrent Severus à l'orgasme et il fut, à son tour, submergé par un violent plaisir.

Quelques minutes plus tard, heureux et souriants, ils se pressaient tendrement dans les bras l'un de l'autre en s'embrassant encore tandis que la pluie continuait de se déverser sur leurs corps entrelacés.

« Harry, que m'as-tu fait ? »

« Rien Severus, je te le promets. Pourquoi me demandes-tu ça ? »

« J'ai de nouveau une érection. »

Harry sourit de plus bel et frotta son entrejambe contre le sexe vibrant de son amant.

« Je t'expliquerais plus tard Sev. Maintenant, donne-moi le lubrifiant. Cette fois, c'est moi qui serait au-dessus. »

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Le professeur Dumbledore et Madame Pomfresh étaient assis en face de Harry et la femme lui souriait tandis que l'expression du directeur était, paradoxalement, très sérieuse, voire légèrement inquiète.

Le cœur du jeune homme battait fort dans sa poitrine et il se tenait très raide sur sa chaise.

« Vous avez beaucoup de chance monsieur Potter » commença l'infirmière. « Nous n'étions pas sûr de trouver les réponses à cet étrange phénomène mais après plusieurs études et recherches fastidieuses, les chercheurs de l'hôpital Sainte Mangouste ont trouvé ce qui provoquerait cette attraction et la raison pour laquelle, seules certaines personnes en sont affectées. Une attraction de ce type n'a été recensée que deux fois ce qui vous montre à quel point celle-ci est rare. »

Harry n'arrivait pas à y croire. Après des semaines de harcèlement, il allait enfin connaître la réponse à toutes ses interrogations. Il se sentait brusquement libéré d'un horrible fardeau. Il serait à nouveau capable de vivre une vie normale, comme avant où la seule et magnifique différence était que, désormais, il avait un amant qui l'aimait. Cela avait été la seule chose positive qui ressortait de sa situation.

Madame Pomfresh continua, « Hier, je suis revenue de Sainte Mangouste où j'avais parlé avec les dit-chercheurs. Ils m'ont donné les réponses et une potion. » Elle prit un petit flacon qui était rempli d'un liquide mauve transparent et le lui montra. « Lorsque vous aurez bu ceci, tout redeviendra comme avant. »

Elle fronça les sourcils, visiblement se retenant d'ajouter quelque chose. Elle jeta un coup d'œil au directeur qui secoua négativement la tête et elle se tut. Harry les regarda tour à tour avec méfiance puis s'insurgea, « Je veux tout savoir ! » Son ton était ferme et son regard fixé sur le vieil homme.

« Bien sûr Harry » répondit-il en acquiesçant de la tête en même temps. « Nous allons tout te dire mais cette explication sera certainement plus gérable si nous commençons par le début, n'est-ce pas ? »

« Très bien » répliqua Harry lentement en se tordant les mains d'inquiétude.

« En premier lieu, vous voulez très certainement connaître la cause de cette attraction ? » demanda Madame Pomfresh.

« Oui bien sûr » répondit le jeune homme en la fixant avec sérieux.

« Vous rappelez-vous de ce premier jour où cette attraction a commenc ? »

« Comment aurais-je pu oublier ce satané jour ? » répliqua-t-il avant de s'excuser. « Désolé. Oui, je m'en souviens. »

« Donc, vous devez vous rappeler que vous êtes venu deux fois à l'infirmerie ce jour-l ? »

« Oui. Une première fois parce que j'avais été mordu par le raton laveur… est-ce à cause de… » commença le Gryffondor.

« Doucement Monsieur Potter » réprimanda l'infirmière. « Dans l'ordre. »

Harry resta silencieux et Madame Pomfresh poursuivit. « Pour soigner votre blessure, je vous ai donné une potion qui guérit en même temps que désinfecte. Puis, vous êtes revenu après votre accident de potion. Pour combattre et prévenir les effets secondaires de la potion qui vous maculait, je vois ai donné un autre breuvage. Celui-ci était parfaitement compatible avec la potion précédemment donnée plus celle qui vous recouvrait. »

Madame Pomfresh fit une légère pause pour s'assurer que le jeune homme suivait toujours. Harry l'écoutait religieusement.

« Cependant, chez vous, le mélange des trois potions n'a pas réagit correctement, tout au moins pas comme cela aurait dû. Ce n'était pas une réaction allergique ni un effet secondaire basique de la potion qui avait été projetée sur vous mais une réaction due à votre propre magie corporelle. C'est aussi pour cela que lorsque nous avons fait les premières analyses, il n'y avait aucun résultat anormal. Ce n'était pas dans votre sang mais plutôt dans votre odeur si je puis dire. »

Harry ouvrit des yeux ronds et attendit la suite de l'explication.

« Votre corps a réagit excessivement au pouvoir du mélange des trois potions et votre magie interne a répondu en accroissant votre taux de phéromones de manière disproportionnée. »

Harry lâcha un halètement de surprise et tourna son regard vers Dumbledore qui acquiesça de la tête.

« Vous êtes gay monsieur Potter. » Cette phrase était plus une affirmation qu'une question et le jeune homme rougit légèrement avant de hocher la tête.

« Vos phéromones n'ont pas… choisi des gens par hasard, si je puis de nouveau dire. En quelque sorte, elles ont ciblé certaines personnes en fonction de ce que votre corps et donc vous-même aviez besoin… ou envie. Ce qui signifie que les personnes qui sont attirées par vous ont la même préférence sexuelle que vous, en d'autres termes, ils sont également gays. »

« Mais... Mais... ce n'est pas possible… J'ai vu du désir dans les yeux de Owen Cauldwell et il a une petite amie » s'exclama le jeune sorcier.

« Harry » dit Dumbledore. « Te souviens-tu de notre première conversation et des questions que je t'ai pos ? » Comme Harry répondait par l'affirmatif, le directeur continua, « Je t'ai demandé si tous les garçons réagissaient de la même manière à ton égard et tu m'as répondu que non. » Harry acquiesça derechef. « La raison en est que chaque jeune homme est différent. Ils sont dans différentes Maisons, avec différents caractères. Tu auras remarqué que les Serpentards et les Gryffondors sont plus… actifs autour de toi que les Serdaigles ou les Pouffsouffles qui sont plus discrets. Voilà pourquoi ils n'agissent pas tous de la même façon Harry. Et pour monsieur Cauldwell, il se peut très bien qu'il ait une petite amie parce qu'il est bisexuel ou alors parce qu'il n'est pas encore prêt à s'avouer qu'il est gay. »

Dumbledore fixait Harry au-dessus de ses lunettes en demi-lune et le Gryffondore demanda lentement, « Et le professeur Snape…? »

« Ne pouvait pas se contrôler » finit le vieil homme. « Comme la plupart des autres. Il était et est encore un Serpentard avec une intense détermination et une certaine ambition. Il a été espion pour l'Ordre comme tu le sais, tu as donc la preuve qu'il a aussi du courage. Severus est ainsi courageux et donc lorsqu'il veut quelque chose, il fait tout pour l'obtenir. Et ce qu'il voulait Harry, c'était toi. Il n'a donc aucunement été effrayé par toutes les méthodes qu'il pouvait utiliser pour te conquérir. Je pense que le désir de t'avoir était beaucoup plus fort et ardent que sa maîtrise de lui-même. »

Harry rougit de bonheur. Lui aussi voulait Severus.

« Donc vous avez confiance en lui ? » demanda Harry.

Silencieux, le directeur le regarda avec intensité. Le jeune étudiant pensait que l'homme ne lui répondrait jamais lorsqu'il le fit.

« En effet, j'ai confiance en Severus. Il a toujours su parfaitement bien se contrôler. Mais cette fois-ci, je savais qu'il n'était pas dans son état d'esprit normal donc j'ai… gardé un œil sur toi. »

« Voulez-vous dire que – que vous nous avez vous quand – quand… Vous… nous… avez… vu… »

Dumbledore sourit et Harry rougit violemment.

« Oh » dit-il, très embarrassé. « Mais… mais… Severus ne peut pas perdre son travail pour ça, Professeur, il ne peut pas… »

« Oh, oh, stop, stop Harry. Il n'y a aucune règle qui interdise les relations entre étudiants et professeurs tant qu'ils sont majeurs. Et comme tu as dix sept ans, tu l'es. »

L'estomac de Harry s'alégea. Il faudrait qu'il le dise à Severus. Il y réfléchit pendant encore quelques instants puis fronça les sourcils.

« Professeur ? Vous avez dit que vous avez gardé un œil sur moi mais- » Harry s'arrêta abruptement. Comment dire cela ? « Mais quand les autres étudiants me harcelaient… » Le jeune homme secoua la tête en signe d'incompréhension. « Les aviez-vous vu ? »

« J'aurais aimé pouvoir te dire oui Harry mais même si j'essayais toujours de vérifier si tout allait bien pour toi, je ne pouvais pas te surveiller tout le temps. Etre directeur de Poudlard est une grande responsabilité. J'ai fait de mon mieux et ait demandé au professeur McGonagall de rester près de toi lorsqu'elle le pouvait. J'ai demandé la même chose aux autres professeurs mais je ne pouvais pas t'isoler ou te faire arrêter tes études. Comme tu le sais, tu as tes ASPICs à la fin de l'année et si tu veux devenir un Auror, tu dois suivre tous tes cours, même ceux de potions. Je ne savais pas non plus combien de temps allait durer cette attraction et j'avais assez confiance en tes propres pouvoirs pour que tu puisses te défendre un minimum. Je sais que tout ce qui s'est passé t'a bouleversé Harry et j'espère avoir fait le bon choix pour toi. J'ai pris le moindre de deux maux. »

Harry acquiesça d'un signe de tête. Même si l'homme était expérimenté et même q'il était un mage très puissant, Dumbledore restait un homme avec sa force mais aussi ses faiblesses.

Madame Pomfresh regarda le directeur qui lui donna son assentiment d'un geste de la main.

« Oui Pompom, maintenant nous pouvons lui dire. »

Les prunelles de Harry allaient de la femme à l'homme, les dévisageant avec inquiétude.

L'infirmière se tourna vers son patient et lui dit, « Comme vous êtes dans une situation extrêmement rare, nous ne pouvons pas vous garantir qu'il n'y aura pas d'effets secondaires à la prise de cette potion-ci. Et s'il y en a, nous ne savons pas quels seront-ils. Les chercheurs de Sainte Mangouste pensent  que si vous n'avez aucun signe anormal durant les deux prochaines semaines, il n'y aura pas de complication supplémentaire et que pour vous, la vie redeviendra réellement ce qu'elle était. Ainsi, si vous ressentez quoi que ce soit d'inhabituel, venez immédiatement me revoir. C'est bien compris monsieur Potter ? »

« Oui » murmura Harry d'un ton soudainement épuisé. Ce n'était peut-être pas encore fini.

« Maintenant » poursuivit-elle. « Buvez cette potion. Son action sera complètement terminée dans douze heures. »

Elle prit le flacon et le lui donna. Harry l'attrapa et en retira le bouchon. Il regarda le liquide à l'intérieur qui incarnait la fin de son cauchemar tout en appréhendant qu'il soit également le début d'un autre. Il but rapidement la potion glacée jusqu'à la dernière goutte.

Dumbledore regardait Harry avec inquiétude. Les éternels scintillements qui habituellement faisaient pétiller ses prunelles bleues n'y étaient plus. Il aurait pourtant dû être content de la découverte du mystère de cette extrême attraction et, surtout, de son achèvement. Harry était étonné de voir son regard et son appréhension accroissait. Il ne pouvait pas dire pourquoi mais il avait la persistante impression que le vieil homme ne lui avait pas tout dit.

Le jeune étudiant sortit de l'infirmerie en se demandant si les mots que Dumbledore avaient gardé secret n'étaient pas les plus importants pour lui, ceux qui le blesseraient le plus. Une petite voix lui souffla ce qui pourrait être le plus terrible pour lui mais il repoussa cette pensée.

« Non, ce n'est pas possible » se dit-il à haute voix. Cependant, les échos qui se répercutaient dans le couloir étaient plus septiques et plus sinistres.