Auteur : oliv

Email : olivsfree.fr

Origine : Gundam Wing

Disclaimer : Ils ont toujours la propriété de Sunrise et compagnie

Genre : Yaoi – One shot – toujours aussi dégoulinant.

Couple : 21, 12, 3x4x3, 5son côté mère poule

Note : comme je veux pas spoiler l'histoire je l'ai collée à la fin.

Note 2 : pour que cela ne fasse pas une page de 20 km de long je l'ai partitionné mais c'es bien un OS donc il y a la fin.

Sales gosses – la mission

Deux heures après, les trois pilotes étaient sur place. C'était une base de moindre importance et la surveillance était minimum. Il leur suffirait juste de se mêler à un troupeau de vacanciers venant faire une visite guidée du site pour pouvoir constater par eux même si tout allait bien. C'était vraiment grotesque.

Pour achever le tableau, Duo avait réussi à convaincre son coéquipier de se déguiser en touriste américain moyen : bermuda beige, chemise hawaiienne, tongs et casquette de base-ball. L'humeur était plutôt joyeuse : Chang parlant du déshonneur des deux soldats d'arborer de telles tenues, Heero justifiait l'idée de Duo en expliquant que pour se mêler à la foule, il fallait lui ressembler et Duo s'amusait tout simplement de la situation.

Quand, au moment de se quitter le chinois tendit deux armes à ses coéquipiers, Heero la refusa.

H : - Sans armes, ni coups de feu, ni blessés. On ne peut absolument pas se permettre un seul écart à ce niveau-là, la mission doit rester secrète. De plus comme nous allons entrer par la grande porte, il y a fort à parier qu'il va y avoir un portique à rayons X et avec ça dans les poches, on se ferait repérer tout de suite.

Sur ces mots, ils prirent congé du chinois et se dirigèrent vers l'entrée de la base où une file de quelques personnes attendait déjà la visite guidée.

D : - Je suis pas très rassuré de me balader comme ça sans armes ! J'ai vraiment l'impression d'être tout nu.

H : - Moi aussi. Mais tu n'as qu'à te dire que l'on est en vacances.

D : - Heero je te sens trop détendu. Ça a beau être une mission de routine, à priori sans danger, promet moi de rester prudent et de faire attention à toi.

Le japonais répondit en secouant la tête d'un air navré. Son coéquipier avait décidément tendance à trop jouer les mères poules. Il lui tendit une fausse carte d'identité.

H : - Tiens pour le contrôle à l'entrée.

Duo regarda la carte pour découvrir son identité de l'après-midi et écrasa un esclaffement en lisant le nom que lui avait donné le brun : Nijuusou[1] Baka-Yuy.

D : - Et toi tu t'appelles comment aujourd'hui ?

Heero lui tendit sa propre carte et il put y lire « Solo Maxwel ». Le fait que Heero se soit donné son nom, plus que le fait de voir le prénom de Solo accolé à son patronyme lui pinça légèrement le cœur.

Pourtant il savait que Heero n'avait fait cela que dans le but de faire un jeu de mot et essayer de le faire rire, cette dernière attention l'emporta sur les autres et Duo lui lança un de ses plus beaux sourires.

D : - Ca me fait vraiment plaisir de voir que tu es capable de te dérider un peu. Mais ça me rassure pas trop que tu le fasses en pleine mission. Ça te ressemble tellement pas, j'en ai presque peur.

H : - Baka

D : - Nijuusou Baka-Yuy, je te prie de ne pas écorcher mon nom.

Les lèvres de Heero se pincèrent légèrement à leur extrémité. Cela n'échappa pas à l'américain dont le sang se glaça en pensant que cela équivalait chez son ami à un fou rire et, lors d'une mission, il aimait autant avoir à gérer avec le soldat froid et consciencieux plutôt que de le voir devenir subitement très humain.

D : - N'empêche qu'en mission, je préfère presque avoir affaire au soldat tant qu'il n'est pas excessif.

H : - Froid et posé, comme tu l'es toujours. Ironisa le brun.

Duo se rendit enfin compte combien il devait déstabiliser ses coéquipiers en étant aussi fantasque, même si chez lui cela ne faisait qu'aider sa détermination.

D : - Ok tu as gagné un point, je suis si ingérable que ça ?

H : - Disons que quand on te ne connaît pas, au début, on a du mal, ensuite on s'habitue. Avant de comprendre que tu es aussi bon comme ça.

D : - Mais pourquoi vous ne me l'avez pas dit plus tôt ?

Et se rendant compte qu'il disait une bêtise, il rectifiait aussttôt.

D : - Ok vous me l'avez dit une centaine de fois. Je suis désolé.

H : - Finalement c'est pas plus mal que tu sois resté le même. C'est quand même toi qui m'a appris à ne pas nous entretuer.

D : - Tu le penses vraiment ?

H : - Hum.

Les portes venaient de s'ouvrir et lentement le groupe commençait à pénétrer dans la base. Ils tendirent leurs cartes d'identité au garde qui ne broncha pas.

Il les passa dans le lecteur et leur rendit sans un mot. Visiblement ils étaient moins connus qu'ils ne le pensaient. Ils suivirent donc le flot de touristes et commencèrent la visite de la base. La situation semblait vraiment surnaturelle.

D : - Ce que tu viens de me dire ça veut dire que tu m'apprécies ?

H : - Beaucoup. Tu en doutais ?

D : - Ben disons que tu n'es pas souvent très expressif !

H : - Duo tu sais très bien que lorsque je suis venu te libérer j'aurais dû te tuer afin de nous assurer que tu ne parles pas. Dans l'ordre de mission, il n'a jamais été question que je te libère. Si je t'ai laissé en vie c'est parce que j'éprouve quelque chose pour toi.

D : - De l'amitié ?

H : - Oui une espèce de grande amitié.

Duo resta un peu perplexe devant les déclarations de son ami. Il n'aurait jamais espéré que celui-ci soit aussi ouvert avec lui. Vraiment la guerre finissante avait ses bons côtés.

Ils commençaient à s'ennuyer ferme lorsqu'ils pénétrèrent dans la salle de lancement des missiles, but premier de leur présence ici. Ils ne purent que constater que pas une seule ogive n'était présente sur les pas de tir et que comme s'y était engagé le dirigeant de la base, celle-ci avait vraiment été désarmée.

H : - Duo, je vais m'éclipser un moment pour essayer d'aller voir dans la salle où ils stockent les missiles. D'après les plans, elle est derrière la porte là-bas. Toi tu restes là et si je ne suis pas de retour dans sept minutes tu viens me chercher.

D : - Et s'ils se rendent compte de ta disparition.

H : - Tu n'auras qu'à dire que je suis parti à la recherche de toilettes.

D : - C'est un peu gros non ?

H : - Plus c'est gros plus ça passe, Duo !

Sur ce Heero se dirigea discrètement vers la porte en question et pénétra dans la salle des missiles. C'était une espèce de grand entrepôt particulièrement bien rangé et tout semblait normal.

Il en fit le tour assez rapidement en ne remarquant rien de bizarre, mais arrivé à l'une des fusées les plus grandes, il eu un moment d'effroi : un dispositif de mise à feu avec compte à rebours y avait été disposé. Si celui-ci faisait sauter la charge contenue dans la fusée, une réaction en chaîne ferait exploser les autres missiles et avec eux la base et une bonne partie de la région.

Le système de détonation était assez simple et il ne faudrait pas longtemps à Heero pour le déconnecter, seulement cela n'était qu'une toute petite partie du problème : qui avait placé ce truc ici et voudrait réduire en cendres une zone de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre ? Il approchait sa main du dispositif quand un violent coup de barre de fer s'abattit sur elle lui braisant quelques phalanges.

MY[2] : - Touche pas à ça bébé.

Trop surpris tant par l'apparition de son agresseur que par la douleur qui lui lançait dans la main, il n'eut pas le temps de contre attaquer et il recevait un nouveau coup derrière les jambes qui le fit tomber à terre.

MY : - Alors petite fouine de merde, tu pensais vraiment qu'un gamin comme toi allait pouvoir se mettre en travers de ma route ?

Une nouvelle salve de coups s'abattit sur lui, lui brisant cette fois-ci quelques côtes. L'agresseur de Heero était en train de réarmer son coup quand une ombre fit son apparition derrière lui et une barre de fer lui percuta la nuque.

D : - Ça va Hee-Chan ?

H : - Non !

D : - C'est quoi cette furie ? j'ai jamais vu une fille aussi violente !

H : - Aucune idée de qui elle est. Mais visiblement elle avait décidé de faire un feu d'artifice avec les missiles de cette base.

Disant cela il désigna le boîtier sur le fuselage de l'ogive.

D : - Putain, de merde, on peut dire que tu as eu le nez creux. Tu peux te lever ?

H : - Non cette peau de vache m'a pété les deux jambes. Sans compter ma main et quelques côtes.

D : - C'est raté pour faire une sortie discrète.

H : - Tu as une idée ?

D : - Je pense que oui. On va dire la vérité !

H : - Tu plaisantes là ?

D : - C'est toi-même qui l'a dit plus c'est gros plus ça passe ! Toi tu tombes dans les pommes et tu me laisses raconter l'histoire.

Sur ces mots Duo se mit à hurler « A l'aide » et quelques minutes plus tard un bataillon de soldats entier était là. L'officier qui les accompagnait s'avança vers Duo et le questionna.

L'officier : - Vous pouvez m'expliquer ce que vous faites là et ce qui se passe.

D : - Je sais pas ! Nous étions en train de visiter la base avec les autres quand mon ami a eu une envie pressante. Il a pensé que derrière cette porte devaient se trouver les toilettes et il est rentré. Ne le voyant pas revenir, je suis venu à mon tour quand je l'ai trouvé en train de se faire agresser par cette femme. J'ai pris le premier truc qui m'est tombé sous la main et je l'ai assommée.

Un soldat : - Mon lieutenant, regardez il y a un système de mise à feu sur le missile.

L'officier garda son calme et désamorça la bombe. Puis tendant le système de mise à feu à Duo il lui demanda.

L'officier : - Et ça je suppose que vous ne savez pas d'où ça sort.

D : - Ben non, et si on été rentré avec je suppose que vous l'auriez vu au portique.

L'officier : - C'est pas faux. Si vous dites la vérité, vous êtes des héros et vous venez de sauver des millions de vies humaines. On ne tardera pas à le savoir en visionnant les bandes de vidéo surveillance. Votre ami est blessé ?

D : - J'ai pu lui parler un moment avant qu'il ne s'évanouisse. Apparemment il a les deux jambes brisées, quelques côtes et une main. Elle n'y est pas allé de main morte !

L'officier : - Vous non plus ! Soldat, appelez une ambulance pour ces deux-là même si je pense que l'on ne pourra pas grand-chose pour elle.

Quelques minutes plus tard, Heero était chargé sur un brancard, Duo avait réussi à convaincre l'officier de le laisser accompagner son ami. Sous bonne garde, ils furent donc conduits à l'hôpital le plus proche. Dans l'ambulance, Heero fit mine de revenir à lui et se mit à murmurer :

H : - Tout va sauter, elle va tout faire sauter, il faut désarmer la bombe.

D : - T'inquiètes pas Solo les soldats ont fait le nécessaire.

Visiblement le japonais se laissait prendre au jeu et Duo jouait son rôle à la perfection. Mais à quelques distances de là un chinois de leur connaissance ne fut pas du tout rassuré en voyant deux ambulances sortir de la base. Par instinct, il monta dans sa voiture et suivit le cortège.

Arrivé à l'hôpital, on conduisit tout de suite Heero au bloc opératoire, les soldats l'accompagnant toujours et Duo avec eux. Le chirurgien demanda au japonais s'il avait quelque chose contre la technique des colles synthétiques.

Duo eut envie de répondre que ni lui ni son compagnon ne connaissait cette technique, ce dernier ayant l'habitude de réduire par lui-même ses fractures en se faisant une attelle avec une simple clé à molette, mais il sentit que c'était déplacé.

Devant la moue dubitative du patient, le chirurgien expliqua. L'opération était assez simple, on faisait subir au blessé une anesthésie locale, on remettait en place l'os si besoin était et on injectait avec des nano seringues une colle synthétique à l'endroit de la fracture, la glue synthétique disparaissait au fur et à mesure que la fracture se réduisait et l'os se reconstituait.

Le seul souci étant que le patient devait rester parfaitement immobile pendant deux heures après l'opération et ne pas utiliser ses membres recollés pendant six heures de plus.

Cela voulait dire que Heero et Duo étaient coincés dans cet hôpital pendant au moins deux heures et que Heero devrait se trimbaler en fauteuil roulant jusqu'à minuit.

Avec des plâtres conventionnels, ils pourraient certainement fuir plus vite, mais cela avait comme conséquence que Heero devrait se coltiner un plâtre à la main et un à chaque jambe durant un mois.

L'un comme l'autre furent d'accord pour tenter cette nouvelle méthode. L'opération ne prit pas très longtemps et une heure plus tard Heero était coincé sur un lit les deux jambes et un bras chacun dans une gouttière et le torse attaché au matelas. Duo était bien sûr resté auprès de lui et deux soldats armés jusqu'aux dents gardaient la porte de la chambre.

D : - Ça va Hee Chan

H : - Bof !

D : - Dis toi que dans deux heures tu pourras sortir d'ici.

H : - Si jamais les deux cerbères veulent bien nous laisser sortir ! En fauteuil roulant je ne risque pas d'être d'une grande mobilité !

D : - Ils nous ont laissé nos portables, je passe un coup de fil à Wufei pour qu'il se tienne prêt à intervenir dans deux heures si les choses tournent au vinaigre. De toute façon on ne peut pas te bouger d'ici là.

H : - Ça m'étonne du reste qu'ils nous les aient laissés !

D : - Ça veut dire que l'on était crédible !

H : - Faut croire. Allez appelle Wufei, il ne l'avouera jamais, mais il doit être mort d'inquiétude.

D : - Allo Wuwu ? C'est Nijuusou Baka-Yuy, tu me reconnais vielle branche ?

W : - C'est pas Yuy quand même qui t'a trouvé un nom pareil ?

D : - Mais c'est moi Yuy ! Bon je te téléphone parce que Solo est tombé sur une embrouille dans la base et il a voulu s'interposer le fou ! Du coup là on est à l'hosto et il est pas très en forme. Pour tout dire il est complètement bloqué pour deux heures sur un lit. Mais ça serait sympa si tu venais dans deux heures pour nous récupérer. Je sais pas si c'est nécessaire de venir avec Tro et Qman, quant à Nakatu ce serait certainement exagéré, mais bon, on sait jamais.

W : - A ce point ?

D : - On te racontera tout en détail dehors.

W : - Je viens tout de suite oui ! Je suis en bas dans le hall, c'est quoi le numéro de la chambre ?

D : - 215, mais je suis pas certain que nos amis du service d'ordre de la base te laisse entrer.

W : - Ok dans deux heures, on est là pour te prêter main-forte et sortir...

D : - Maxwel, c'est son nom de famille !

W : - Maxwel ? Son nom de famille ? Il est tombé sur la tête ?

D : - C'était pour détendre l'atmosphère.

W : - Bon à tout à l'heure !

D : - J'espère qu'ils n'ont pas trop écouté dehors, il m'a pas aidé sur ce coup Wuwu !

Souffla Duo à l'oreille du japonais.

H : - Ça va tu as été suffisamment évasif pour qu'ils ne se doutent de rien.

D : - Sinon, toi tu te sens comment ?

H : - Mal !

D : - Je voulais pas te le dire, mais ça se voit ! Tu veux que j'appelle une infirmière ?

H : - Je préfèrerais que tu acceptes de m'aider !

D : - Mais je ne peux rien pour toi !

H : - Si Duo, mais j'ose pas te le demander.

Il fit un léger signe de la tête regardant son entrejambe.

H : - Je ne vais pas pouvoir me retenir encore deux heures. Désolé !

D : - Mais qu'est-ce que je peux faire ?

H : - Il doit y avoir un de ces machins en plastic dont ils se servent pour ça dans la salle de bain, donc si tu pouvais me le placer entre les jambes. Mais avant il faudrait que tu me baisse mon caleçon, je ne vais pas pouvoir y arriver.

D : - Mais c'est méga gênant !

H :- J'en ai conscience, mais je préfère encore que ce soit toi qui t'en charge plutôt qu'une infirmière.

Durant l'opération Duo passa par toutes les couleurs qu'il pouvait imaginer. Il aurait pu se rendre utile de la sorte avec n'importe qui mais le fait que ce soit Heero, le gênait plus que tout.

H : - Duo, je te promets que personne ne le saura jamais.

D : - Merci, je... enfin c'était hyper intimidant !

H : - Pour moi aussi ! Avoua enfin Heero.

D : - Mais alors pourquoi tu voulais pas qu'une infirmière le fasse ?

H : - Je ne supporte pas que l'on me touche.

D : - Et moi ?

H : - Toi c'est pas pareil !

Un long silence s'en suivit et Duo retournait dans sa tête la dernière phrase de Heero et les diverses autres choses qu'il avait dit dans la journée. Heero sentant que Duo était en train de tourner en boucle dans sa tête rompit le silence.

H : - J'ai autre chose à te demander.

Duo senti une certaine frayeur l'envahir et devint écarlate. Heero le voyant bien esquissa un sourire et précisa.

H : - Rassure toi cela n'a rien à voir avec notre situation actuelle.

D : - Ouf tu me rassures.

H : - Ça n'a rien à voir non plus la guerre et toutes ces choses.

D : - Tu m'intrigues !

H : - Je ne veux pas que tu répondes tout de suite, je veux que tu y réfléchisses au moins vingt-quatre heures. Il faudra d'abord que tu connaisses toute l'histoire, mais je te la donnerai. Je pense pas que ce soit exactement ce que tu espérais de moi, ce que je vais te demander ce n'est que par amitié que je te le demande et je n'attends de toi que de l'amitié.

Mais voilà il me reste quelque chose à accomplir, cela risque me prendre pas mal de temps. C'est sans risque, il n'y aura ni batailles, ni morts, ni armes... c'est juste une recherche. Cela va peut-être me prendre plusieurs années. Mais j'aurais aimé que tu m'accompagnes dans cette recherche.

D : - Il s'agit de qui ?

H : - De...

Au moment où Heero allait répondre à la question du natté la porte de la chambre s'ouvrit. Et l'officier de la base fit irruption.

L'officier : - Messieurs vous êtes des héros. Je suis vraiment confus d'avoir douter de votre parole une seule seconde. Et je tiens à vous décorer immédiatement comme vous le méritez, rares sont ceux qui peuvent s'enorgueillir d'avoir sauver autant de vies humaines. Je sais même que le traître que vous avez démasqué pourra être traduite en justice, elle vient de sortir du coma. Vous avez sauvé la terre au risque de votre vie et sans verser une goutte de sang. Vous êtes l'avenir de cette nation enfin en paix.

Duo se tenait les côtes prêt à exploser de rire et Heero avait réenclenché le mode perfect soldier pour ne pas pouffer.

H : - Vous savez lieutenant, n'importe qui en aurait fait autant.

L'officier : - Détrompez vous ! Les gens sont d'un tel égoïsme ! Ils n'aiment que les coups d'éclat se mettre en avant et la frime. Votre acte est d'autant plus beau, qu'il est simple et sincère.

Puis, il fit signe à l'homme qui le suivait à deux pas. Celui-ci portait une boîte qu'il ouvrit et tendit à son supérieur. Puis se tournant vers le garçon dans le lit, avec un air aussi solennel se baissa pour accrocher aux bandages du japonais une espèce de grosse médaille en forme soleil.

L'officier : - Monsieur Maxwel par les pouvoirs qui me sont conférés je vous fais chevalier de l'ordre planétaire du Mérite.

Puis saisissant une seconde médaille il se tourna vers Duo et proclama.

L'officier : - Monsieur Baka-Yuy par les pouvoirs qui me sont conférés je vous fais chevalier de l'ordre planétaire du Mérite.

Puis se tournant vers les deux, il continua.

L'officier : - Bien évidemment tous vos frais d'hospitalisations seront pris en charge par la base et j'ai déjà pris les mesures nécessaires pour qu'une pension vous soit versée. Je vais aussi vous faire mettre une voiture à disposition pour que vous puissiez rentrer chez vous dès que possible.

D : - C'est vraiment trop aimable de votre part, mais nous avons déjà demandé à des amis de venir nous chercher.

L'officier : - Dans ce cas, il ne me reste plus qu'à prendre congés en vous souhaitant un prompt rétablissement et tous mes vœux de bonheur.

Sur ce l'officier s'éclipsa.

D : - On a l'air malin avec ce truc accroché à la veste ! Il entendait quoi par ses vœux de bonheur cet ahuri ?

H : - Il a dû penser que nous étions ensemble.

D : - Et tu lui as pas sauté à la gorge parce qu'il sous-entendait ça ?

H : - Baka ! Je vois pas comment j'aurais pu ! Et franchement je ne prends pas ça comme une insulte.

D : - Merci c'est tout ce que j'avais envie d'entendre.

H : - Baka !

C'est à ce moment-là que Trowa, Quatre et Wufei décidèrent de faire une entrée fracassante dans la chambre.

W : - Dépêchez-vous les gardes viennent de s'absenter, il faut que vous sortiez en vitesse. Mais c'est quoi ce truc que tu as sur la veste Maxwel ?

D : - Une décoration obtenue pour notre bravoure et pour avoir sauver le monde cette après-midi. Et ne t'inquiètes pas Wuwu, on est libres comme l'air il faut juste encore que l'on attende une petite heure que la colle de Hee-Chan finisse de prendre.

W : - ?

T : - ?

Q : - Mais la mission, elle est ratée ou réussie ?

H : - Catastrophique sur le plan de la discrétion et totalement réussie sur le plan de l'action...

Duo et Heero profitèrent de cette heure où il leur fallait encore patienter dans cette chambre pour expliquer aux autres pilotes ce qui s'était réellement passé. Et quand la deuxième heure d'entrave fut enfin terminée une infirmière arriva pour libérer Heero.

L'infirmière : - Il ne me reste plus qu'à vous rhabiller et vous aider à vous placer sur ce fauteuil roulant et vous pourrez partir.

H : - J'aimerais autant que ce soit mon ami qui s'en charge.

L'infirmière : - Comme vous voudrez. Puis se tournant vers Duo. Surtout prenez soin qu'il ne fasse aucun geste par lui-même et agissez avec délicatesse et lenteur.

D : - Promis.

Sachant que cela gênerait Heero qu'ils assistent eux aussi à son habillage, les trois autres garçons sortirent de la chambre.

L'infirmière insista pour rester et guider les gestes du natté. Celui-ci s'employa alors avec la plus grande douceur à faire glisser le long de ses jambes et sous ses fesses le bermuda de son ami ce qui ne manqua pas de le mettre mal à l'aise à chaque fois que ses mains devaient le toucher.

L'enfilage de la chemise posa moins de problème. Enfin, il prit son ami dans ses bras et le déposa délicatement dans le fauteuil. Puis plaisantant il avança sa joue vers le visage du brun et quémanda un petit bisou de remerciement. Et alors qu'il s'attendait à ce que le japonais lui colle sa main valide sur la joue, il sentit ses lèvres s'y déposer et lui donner un petit baiser.

L'infirmière sortie de la chambre la première ne pouvant s'empêcher de lancer à leur trois amis « ils sont vraiment trop mignons les deux tourtereaux. ». Les trois garçons en question pensèrent de concert : « Cette femme est folle. ».

Quelques secondes plus tard un fauteuil roulant poussé par un américain hilare sorti en trombe de la chambre. Ce n'est qu'une fois arrivés dans le hall de l'hôpital que les choses commencèrent à se gâter.

Les cinq pilotes furent accueillis par une armée de journalistes secondée de leur meute de photographes et de caméramans.

Décidément c'était complètement raté pour la discrétion. Duo se pencha sur l'épaule de son ami pour lui rappeler qu'il était hors de question de tous les tuer.

Ce n'est donc que après avoir été aveuglés par des milliers de flashes et répondu à un bon nombre de questions qu'ils purent forcer le passage et se diriger vers la sortie.

TBC

1- Duo en japonais selon le dictionnaire en ligne

2- Il me fallait des initiales pour les dialogues de l'agresseur de Heero. J'ai pris deux lettres presque au hasard (il vous reste juste à deviner qui passe son temps à briser les mais de Hee-Chan).