Chapitre 1 : Découverte Renversante
Il faisait extrêmement chaud dans cette grande
ville de Londres. Le soleil plombait en ce mois de juin. Lily marchait dans une
rue tranquille. Elle était extrêmement joyeuse car c'était sa dernière journée
d'école. Deux mois de vacances pensa-t-elle avec bonheur. Rien ne pouvait
assombrir son humeur en cet instant. Sauf peut-être une chose.
"-Lily! LILY! Mais veux-tu bien arrêter de
chantonner! Tu me casses les oreilles à la fin!"
La petite fille rousse maintenant âgée de onze ans
grogna en entendant sa sœur lui crier après. Elle ne pouvait croire à sa
malchance d'avoir hérité d'une telle sœur. Elle était impossible à vivre et
elles ne s'entendaient en aucun point. Elle avait autrefois essayé d'être
gentille et compréhensive envers Pétunia, mais elle s'était bien vite aperçue
que ça ne donnait rien. Sa grande sœur était tout simplement jalouse de sa
popularité et de ses bonnes notes à l'école. Cette demoiselle était en effet
très populaire. Elle était tout d'abord très mignonne avec sa cascade de
cheveux auburn qui encadrait son joli petit visage pâle. Et ses magnifiques
yeux émeraudes qui brillaient tels deux étoiles ensorcelées en faisait rêver
plus d'un. De plus, elle était énormément sympathique et sociable ce qui lui
valait plusieurs bonnes amies et bons amis.
"-Oh, mais laisse-moi tranquille! J'ai bien le
droit de fredonner ce que je veux, quand je le veux. Peut-être que si tu
n'étais pas si désagréable avec tout le monde, tu n'aurais pas à m'entendre car
tu marcherais avec tes amies!" répliqua Lily d'un ton froid.
Pétunia lui lança un regard meurtrier, mais ne
répondit rien. Lily savait qu'elle avait touché exactement à la bonne place
pour faire taire sa sœur. Celle-ci n'était vraiment pas ce qu'on pouvait
qualifier de fille appréciée par ses camarades. Elle était tellement égoïste et
malveillante envers les autres que tout le monde la fuyait consciencieusement.
Lorsqu'elle se promenait avec son air hautain, on pouvait voir chaque personne
à moins de trois mètres aux alentours faire prudemment un pas vers l'arrière
pour éviter la colère de la Reine du menton en l'air, comme ses condisciples
s'amusaient à l'appeler lorsqu'elle n'était nul part en vue.
Les deux filles arrivèrent enfin devant leur maison
tout simplement magnifique. Elle était haute de deux étages, avec de grandes
fenêtres qui laissaient passer les rayons du soleil et deux lucarnes où Lily se
plaisait à rêvasser en observant les étoiles. L'entrée était faite entièrement
de ravissantes pierres sculptées grisâtres, et était entourée d'une rocaille de
fleurs de toutes les couleurs. Le gazon était d'une longueur parfaite, et leurs
trois arbres, deux érables et un bouleau, se tenaient droits et fiers devant
leur résidence.
Lily gambada joyeusement jusqu'à la porte
principale, puis l'ouvrit avec autant d'enthousiasme qu'une si petite fille
pouvait posséder. Pétunia décida de rester un peu à l'extérieur. Sûrement
pour bouder, pensa aussitôt Lily.
"-Allô papa! Allô maman! Où êtes-vous?"
demanda-t-elle.
"-Oh, c'est toi Lily. Viens dans la cuisine ma
chérie, nous avons reçu quelque chose pour toi!" répondit la voix claire
de sa mère.
Sa curiosité l'emporta immédiatement, et elle se
dépêcha de rejoindre la cuisine. Ses parents, Michel Evans et Joannie
Johns, l'attendaient, de beaux sourires joyeux au visage. Elle adorait
ses parents, ils étaient tellement compréhensifs et gentils avec elle. Sa mère,
une belle femme de 36 ans avec de beaux cheveux de la même teinte que sa fille
cadette, tenait dans ses mains une enveloppe qui intrigua Lily au plus haut
point. Elle s'approcha d'eux.
"-C'est pour moi la lettre maman?"
demanda-t-elle de sa voix mélodieuse.
"-Oui ma chérie, mais nous ne l'avons pas
ouverte. Nous attendions que tu sois là vu qu'elle semble assez importante.
Tiens."
Sa mère lui tendit l'enveloppe que Lily s'empressa
d'attraper. Elle était d'une teinte jaunâtre. Le sceau avait la forme d'un H et
semblait être entouré d'un lion, d'un blaireau, d'un serpent, ainsi que d'un
aigle. L'adresse était écrite d'une belle écriture ronde de couleur verte.
Lily Evans
30 Seymour Street
Marble Arch
Londres
Lily l'observa encore un instant avant de l'ouvrir
frénétiquement, n'étant plus capable de contenir sa curiosité plus longtemps.
Elle déplia les deux parchemins jaunis et commença à lire le premier à voix
haute.
Chère Mlle Evans,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous êtes acceptée à l'école de
Sorcellerie Poudlard d'Angleterre. Vous trouverez ci-joint la liste des
ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La
rentrée se fera le 1er septembre. Nous vous invitons donc à prendre le Poudlard
Express sur la voie 9¾, King Cross à 11 heures du matin. Nous attendons votre
réponse avant le 31 juillet par hibou.
Au plaisir de vous voir,
Pr. Viviane Beckham
(Directrice adjointe)
Les yeux de Lily s'élargissaient d'incrédulité au
fur et à mesure qu'elle progressait dans la lecture de sa lettre. Soudain, une
idée la frappa. Ça ne pouvait être qu'une plaisanterie. Elle ne pouvait pas
être une sorcière, c'était tout simplement impossible. Elle n'avait jamais fait
quelque chose qui aurait pu lui révéler qu'elle possédait des pouvoirs
magiques. Elle ne put cependant empêcher son cœur de palpiter en pensant au mot
'magie' . Son père sembla lire dans ses pensées.
"-Ce n'est pas une blague ma puce. Tout cela
est vrai. C'est même une chouette qui est venue nous apporter la lettre, "
expliqua Michel d'une voix ravie.
Lily eut alors un cri de joie et elle se précipita
dans les bras de son père. Elle était tellement excitée. Elle, une sorcière.
Elle n'en revenait toujours pas. C'était son rêve de toujours qui venait de se
réaliser par je ne sais quel miracle. Bien installée sur les genoux de son
père, elle regarda ce qui était inscrit sur le deuxième morceau de parchemin.
Elle le défila des yeux à toute vitesse, certains mots retenant son
attention... 'Baguette' 'Chaudron' 'Enchantements' 'Métamorphose'... Elle était
complètement émerveillée par la nouvelle et elle entendait à peine ses parents
la féliciter tellement elle se sentait comme dans un rêve. Le plus beau des
rêves que l'on puisse faire.
La réalité la frappa de plein fouet lorsqu'elle
entendit un cri de terreur. Pétunia se tenait dans le cadre de la porte, une
main sur la bouche, une expression de pure terreur au visage. Elle commença à
bégayer.
"-Qu… uoi? Lil…ily? So…or…orci…!!!"
Et, avec un cri, elle se précipita dans les
escaliers pour aller s'enfermer dans sa chambre. Pas si mal comme réaction,
je m'attendais à bien pire pensa Lily, un faible sourire flottant sur ses
lèvres. Ses parents semblèrent mal à l'aise face à la réaction de leur fille
aînée. Lily s'en aperçu aussitôt.
"-C'est pas grave. Je vais aller lui parler et
tout sera arrangé. Vous verrez," les rassura-t-elle.
Son père lui sourit avec gratitude, se disant
probablement qu'il n'aurait pas à subir la crise de son autre fille. Cette
dernière avait vraiment un sale caractère la plupart du temps pensa-t-il,
quelque peu découragé. Il aurait aimé que Pétunia soit aussi gentille et bonne
que sa petite Lily. Même s'il ne voulait pas faire de favoritisme, il ne
pouvait s'empêcher de trouver sa cadette tellement belle, douée et serviable.
Il vit avec un élan d'amour sa fille monter les escaliers pour se rendre dans
la chambre de Pétunia. Bonne chance Lily, pensa-il amèrement, même s'il
ne put s'empêcher de sourire à cette pensée.
Arrivée en haut des marches, Lily se dirigea vers
la chambre de sa sœur, essayant de rassembler tout son courage. Elle savait que
ce qui s'en venait n'allait certainement pas être de tout repos. Elle cogna
timidement sur la porte, puis l'ouvrit.
"-Pétunia?"
L'autre fille leva les yeux et lui jeta un regard
de profond dégoût.
"-SORS D'ICI! Immédiatement! Tu n'es qu'un
monstre horrible qui ruinera notre vie à tous! Je te déteste! Je ne veux plus
jamais te parler ni te revoir. Tu me dégoûtes!" hurla Pétunia, avec
répugnance.
Des larmes perlèrent aux grands yeux verts de Lily.
"- Comment peux-tu me dire ça? Ta propre sœur
de chair et de sang! Je n'en reviens pas. J'ai toujours tout fait pour être
gentille avec toi, et juste parce que tu es jalouse à cause de mes pouvoirs, tu
me traites de monstre? Comment peux-tu oser?" demanda Lily d'une voix
tremblante.
Un océan de gouttelettes salées ruisselaient
maintenant le long de ses joues, tels deux rivières glacées. Pétunia ne sembla
même pas troublée par les paroles de sa sœur.
"-Tu as toujours été la meilleure dans tout.
Dans la beauté, la popularité, dans les notes, et maintenant c'est toi qui a
hérité de ces pouvoirs. C'est tellement injuste! Je jure que je te renierai
jusqu'à la fin de mes jours, toi et ton anormalit. Plus jamais je ne
voudrai avoir à faire à toi."
Et elle sortit de la pièce en coup de vent. Lily
s'effondra alors sur le sol, tremblante. Elle avait toujours su que sa sœur la
détestait, mais de là à vouloir la renier... Elle se sentait abandonnée et
trahie par Pétunia, encore plus que jamais. Mais pourquoi donc avait-elle dit
cela? Lily décida néanmoins de faire preuve de courage et de ne pas se laisser
abattre par cela. Leur relation serait probablement plus belle si elles ne se
parlaient pas, pensa-t-elle amèrement.
Sans prendre la peine de redescendre en bas pour
raconter tout cela à ses parents, elle se dirigea vers sa chambre pour lire un
peu.
Les deux semaines suivantes passèrent en cris et en chicanes multiples entre les deux sœurs. Il semblait que rien ne pourrait les réconcilier. Puis, vint le jour où Lily devait se rendre sur le Chemin de Traverse, cette place où elle trouverait tout ce dont elle avait besoin pour la rentrée. Elle se demandait bien à quoi ça pouvait ressembler et si elle rencontrerait quelqu'un qui serait plus tard dans la même classe qu'elle. Elle en avait tellement rêvé, et elle était de plus en plus impatiente de le découvrir.
Chapitre 2 : Un petit quelque chose de bien spécial
James sortit de l'âtre de la cheminée, couvert d'un
bout à l'autre de suie, ses cheveux encore plus en désordre que d'habitude,
mais un sourire franc aux lèvres. Sa mère, Aurélia Potter, s'empressa de lui
lancer un sort de Nettoyage pour rendre ses vêtements à leur état d'origine.
Ils se trouvaient maintenant à l'intérieur d'un petit pub miteux, mais quand
même très chaleureux. James aimait bien s'y trouver.
"-Maman?" appela James.
"-Oui Jamesie?"
"-Maman..." répliqua-t-il d'une voix
plaintive. "Combien de fois faudra-t-il que je te le répète? Ne m'appelle
pas comme cela! Je déteste ça. J'ai dû te le dire au moins 100 fois depuis un
an, " continua-t-il, quelque peu agacé. Il haïssait ce surnom ridicule
dont sa mère l'avait affublé. Sauf qu'elle, elle en était folle. Alors il
devait subir de se faire appeler de cette manière plusieurs fois par jour.
"-Oui, oui, d'accord mon chéri, "
répondit distraitement Mme Potter. "Que voulais-tu me demander
Jamesie?"
James soupira. Oh non, il n'avait pas fini de l'entendre
celle-là. "-Je voulais savoir si on pouvait rester boire une bière au
beurre avant d'aller acheter mon matériel scolaire. "
"-Désolé mon chéri, mais nous n'avons pas le
temps. Il faut que l'on rejoigne Delfine dans 10 minutes devant Ollivanders. Et
tu as vu la foule qu'il y a ici? Nous n'aurons jamais le temps si nous nous
arrêtons ici. " Delfine était la mère de Sirius Black, un garçon enjoué et
charmeur de onze ans avec qui James avait passé toute son enfance. C'était
aussi son meilleur ami.
"-Bon, d'accord, " accorda-t-il.
Ils se hâtèrent alors de se rendre jusqu'au magasin
de baguettes magiques, saluant au passage quelques personnes qu'ils
connaissaient. Même s'il venait souvent dans cet endroit, James était toujours
impressionné par la grandeur et la beauté du Chemin de Traverse. Il y avait des
centaines de boutiques, toutes plus captivantes les unes que les autres. Sa
préférée était sans contredit le magasin de Balais qui venait tout juste
d'ouvrir ses portes. Il regorgeait de plus de sortes de balais qu'il n'aurait
pu imaginer qu'il puisse en exister. Il rêvait de devenir joueur de Quidditch
professionnel lorsqu'il serait plus vieux.
James fut sortit de ses pensées par un Sirius tout
sourire qui lui donna une grande tape dans le dos.
"-Salut mon vieux! Comment ça va
aujourd'hui?" demanda-t-il avec enthousiasme.
"-Salut Sirius! Je-"
Il fut interrompu par la voix pressée de Delfine
Black. "-Allons les gars! Nous n'avons pas toute la journée et il faut
vous trouver une baguette." Les deux garçons cessèrent à regret de parler,
ce qui n'arrivait pas très souvent. Ils suivirent leurs mères à l'intérieur de
chez Ollivanders.
James y aperçut immédiatement une fille de son âge,
qui semblait exaspérée. Elle était vêtue d'une salopette en jeans et d'un
chandail vert. Elle avait de magnifiques cheveux auburn rassemblés en deux
couettes mignonnes de chaque côté de la tête. Lorsque Lily les entendit entrer,
elle se retourna aussitôt, leur faisant un sourire à faire fondre bien des cœurs.
Elle se retourna à nouveau en soupirant lorsqu'elle
s'aperçut que le vendeur était revenu, une boîte à la main, et le sourire fendu
jusqu'aux oreilles.
"-Voilà Miss Evans, si celle-ci ne vous
convient pas, je ne sais vraiment plus quoi faire. Mais ne vous inquiétez
pas," la rassura-t-il, voyant son air désolé, "j'aime les clients
difficiles, cela signifie qu'ils possèdent un petit quelque chose de bien
spécial en eux. Vous verrez."
"-Ah oui? Mais que voulez-vous dire par
quelque chose de spécial?" demanda Lily, toute excitée d'apprendre qu'elle
possédait quelque chose d'encore plus particulier que des pouvoirs magiques.
"-Oh, cela, vous le découvrirez par vous-même
Miss Evans."
Lily fut encore plus intriguée par la réponse du
vendeur. Quand découvrirait-elle ce grand secret? Et qu'était-il?
Pendant qu'elle s'interrogeait, M.Ollivanders
termina d'emballer sa baguette qui lui avait fallu plus d'une heure à trouver.
Cela lui avait semblé interminable. Jamais elle n'aurait pu penser que c'était
aussi long, mais il fallait avouer qu'elle ne connaissait pas grand chose à la
magie. Elle en apprendrait sûrement un peu plus à chaque jour pensa-t-elle.
Lorsqu'elle se retourna pour sortir, elle se
souvint de la présence dans la boutique de deux garçons ainsi que de deux
femmes étant probablement leurs mères respectives. Elle les observa
minutieusement tandis qu'elle les saluait. Le premier possédait des cheveux
noirs qui se trouvaient dans un désordre incroyable, lui attribuant un air sympathique,
et de grands yeux bruns quelque peu cachés par des lunettes. Le second était
incontestablement plus mignon. Il possédait lui aussi des cheveux noirs, mais
un brin plus longs et davantage droits. Son sourire charmeur et ses yeux bleus
lui prodiguaient un air coquin et séducteur.
"-Bonjour," dit-elle avec gaieté.
"-Salut, comment t'appelles-tu?" demanda
le garçon aux lunettes.
"Lily Evans, et vous?" répondit-elle.
Cette fois-ci, ce fut l'autre garçon qui répliqua.
"-Lui, c'est James Potter. Et moi, je suis le beau, le charmant,
l'intelligent et l'admirable Sirius Black, preux chevalier à votre entière
disposition." Il accompagna ses dires d'une légère révérence. Ses yeux
pétillaient de malice tout en ayant l'air parfaitement sérieux.
"-Hey Sirius," continua en riant le
dénommé James, "tu as oublié le très modeste dans ta
présentation."
"-Ah oui, c'est vrai. Merci James!"
"-Hey les gars, arrêtez vos simagrées et allez
voir M. Ollivanders," les interrompit une femme aux cheveux noirs qui
ressemblait énormément à James.
"-D'accord maman," répondit justement ce
dernier. Il commença à s'avancer vers le comptoir, non sans oublier de lui dire
au revoir. "Bye Lily! On se revoit dans le train."
"-Ouais, salut Lily! J'ai été content de te
connaître," continua Sirius, beaucoup plus sérieusement qu'auparavant.
"-Moi aussi je suis enchantée de vous avoir
connu. À bientôt j'espère!" répliqua-t-elle sincèrement. Elle leur fit un
signe de la main, puis poussa délicatement la porte pour sortir du magasin.
À l'intérieur, Sirius donna un coup de coude dans
les côtes de l'autre garçon. "-Hey, c'était une fille super! Faudra la
surveiller à Poudlard, hein Jamesie?"
Celui-ci soupira "-Ne te mets pas à m'appeler
comme cela toi aussi! Mais tu as tout de même raison Sirius, elle m'a l'air
d'une fille bien."
*~*~*
(Point de vue de Lily)
C'est exactement comme cela que tout a débuté. Nous
sommes rapidement devenus de très bons amis tous les trois. Lorsque nous nous
sommes retrouvés dans le train, nous avons partagé l'un des compartiments, puis
nous nous sommes facilement découverts plusieurs affinités... qui sont
d'ailleurs devenues un peu plus que de simples affinités pour James et moi lors
de notre cinquième année d'étude.
À notre groupe s'est rapidement ajouté un autre
garçon du nom de Remus Lupin. Assez rêveur et souvent dans la lune, (Non
mais, quelle ironie! ^^) ce gars aux cheveux châtains et aux yeux verts
s'est vite intégré même si Sirius le trouvait souvent un peu trop philosophique
et songé à son goût. Mais ce sont pourtant ces traits de caractère qui nous ont
épargné un grand nombre de retenues.
Ensuite, il y a eu Peter. Il a été plus long à être
accepter de se joindre à nous à cause de sa nature plutôt peureuse, mais le
jour où il s'est rebellé (les larmes aux yeux) contre Sirius, celui-ci a
commencé à rire et lui a serré la main en lui souhaitant la bienvenue. Ils sont
ensuite devenus les Maraudeurs, selon ma propre idée. Je trouvais que cela
sonnait plutôt bien, surtout pour ces quatre joueurs de tours invétérés.
Six années ont passé. Pendant celles-ci, il y a
bien sûr eu tous les tours des Maraudeurs. Contre tout le monde je dois dire.
Même contre les Griffondors quelques fois. Mais ils étaient surtout dirigés
contre les Serpentards, en particulier Lucius Malefoy, Severus Rogue et leur
petite bande de futurs mangemorts. Mais je dois avouer qu'ils faisaient des
cibles plutôt intéressantes. Surtout qu'ils n'arrivaient jamais à prouver que
tout cela était de la faute des Maraudeurs.
Il y a eu beaucoup de bonheur à Pré-au-Lard devant
de délicieuses bières au beurre, de rires lors de nos escapades de nuit, de
tendresse en face du magnifique feu de foyer…Mais aussi bien sûr d'angoisse
durant l'attente des résultats des examens, de peur durant l'ascension du
terrible mage noir Voldemort… des sentiments bien normaux pour des jeunes de
notre âge finalement.
Ces six années ont été les plus belles de ma vie je
crois. J'avais de vrais amis, loyaux, toujours présents lorsque j'avais besoin
d'eux. Mais j'ai le pressentiment que tout n'ira plus parfaitement bien à
partir de cette année. Notre dernière année d'études. Voldemort a repris
énormément de pouvoir et tous ont craint qu'il ne tue l'un des membres de sa
famille. La distribution du courrier était devenue un véritable cauchemar…Tout
le monde redoutait le moment de la lecture de la rubrique des nouvelles
victimes faites par ce monstre.
Mais, malgré tout cela, nous tentions de minimiser
tout cela le plus possible. De se dire que tout allait très bientôt s'arranger.
Qu'avec Dumbledore, le plus puissant mage de notre ère à nos côtés, il n'y
avait pas trop à craindre.
Je me sentais à l'abri de tous les dangers. Si j'avais su à ce moment-là comme j'avais tort de penser ainsi...
