Auteur : Dodie-ange (ef.dodie@wanadoo.fr)
Titre : Récits étranges
Base : HP, courts récits
Disclaimer : Le monde d'Harry
Potter appartient à J.K.Rowling mais ces récits
m'appartiennent.
La petite
histoire : Il nous arrive à
tous d'écrire des textes qui ne font qu'une demi-page
et qui se suffisent en eux-mêmes.
Ceux-là me plaisaient vraiment et j'ai décidé de les partager.
Celui-ci est un peu plus long. ^^
Il est librement inspiré de la fic de Nyonoshii
"Prends ton envol" (1660197-03) avec une relation
"différente" pour mes deux acteurs et d'un rêve éveillé pas très
joyeux que j'ai fait. Et puis, c'est fou ce que les cours d'économie-gestion
nous rendent si attentifs à leurs contenus et empêchent de faire voguer nos
esprits au loin......... (C'est ironique)
Rêve
J'ai rêvé que... j'ai rêvé que mon père était mort.
J'ai rêvé que je me trouvais à Azkaban
dans une cellule. Peut-être était-ce plus qu'un rêve car je pouvais sentir
l'odeur rance, l'urine, la pourriture, mon corps était parcouru de frissons,
les Détraqueurs erraient dans les couloirs. Un
bruissement de chaîne me fit me retourner et je le vis.
Ses vêtements n'étaient plus que des
haillons, son apparence misérable, ses cheveux pendaient lamentablement devant
son visage le cachant à ma vue. Ses mains rongées se levèrent et jetèrent ses
cheveux en arrière. Ma respiration se bloqua. Il était amaigri, sa peau
autrefois si opaline laissait transparaître ses veines, sa fatigue et l'horreur
des lieux. Je m'avançais vers lui lorsque je croisa
son regard. Il était pâle comme éteint presque transparent mais une lueur de
reconnaissance l'éclaira.
Je m'approcha et m'agenouilla devant
lui, sa main se releva mais vers moi cette fois-ci. Je la pris entre les
miennes et la posa sur ma joue. Il m'avait tellement manqué. Une larme roula
sur ma joue, il l'essuya de son pouce. L'étincelle soudaine dans son regard me
fit sourire car elle me disait 'un Malfoy ne pleure pas' Mais... les Malfoy
existent-ils encore ?
Il m'attira tendrement à lui et me
serra dans ses bras. Il y a si longtemps que je ne m'étais pas senti aussi en
sécurité. Son odeur n'avait pas changé, elle était toujours aussi envoûtante.
Je me cala mieux dans son étreinte et posa ma tête sur son épaule. Je ne
voulais plus bouger. Je somnolais. Je serais bien resté là où j'étais, les Détraqueurs au loin, s'il ne m'avait redressé, avait pris
mon visage entre ses mains et me détailla comme s'il voulait graver chacun de
me traits dans sa mémoire. La nostalgie et l'inertie semblaient étendre leur
emprise sur lui. Il s'éloignait, son esprit partait hors de ma portée. Je le serra fort dans mes bras. Je l'avais retrouvé, je lui
interdisais de me quitter à nouveau. Les larmes roulèrent librement sur mes
joues. Ses bras s'enroulèrent autour de ma taille mais plus en un geste
automatique que conscient. Je le cherchais, je cherchais son âme à travers le
miroir de son regard. Elle était si faible, presque éteinte à jamais, les Détraqueurs l'avaient détruite. Je me tendis vers
elle......
Son dernier souffle se fit sur mes
lèvres.
Mes yeux s'ouvrirent brusquement, j'étais
assis sur mon lit, une main tendue en avant qui n'avait pas su retenir
l'essence de sa vie. Mon visage était baigné de mes larmes.
Lorsqu'au petit déjeuner, un hibou
déposa devant moi la traditionnelle enveloppe au ruban noir, je n'eus pas à
l'ouvrir pour savoir ce qu'elle allait annoncer.
Mon âme, à son tour, n'était plus.
14/01/2004
Dod
