Disclaimer : Personnages, lieux etc… ne m'appartiennent pas. Ils sont tirés des livres merveilleux de J. K. Rowlings. Je ne touche rien pour cette histoire, juste le plaisir d'écrire et de faire plaisir aux autres.
A/N : Age des sorciers : Vous devez également savoir que JKR a dit que les sorciers vivaient plus longtemps que les moldus. DD a 150 ans dans le tome 1 et il est toujours décrit comme vieux mais on sait aussi qu'un de ses juges ou professeurs (pour le passage des BUSEs) était toujours vivant dans le tome 5 et qu'il a même jugé Harry donc je vais reprendre certains âges tels que ceux-ci donc ne vous étonnez pas de voir que plus de 160 n'est pas très vieux pour une sorcière.
A/N 2 : Je poste ce chapitre aujourd'hui parce qu'il est prêt et que j'aimerais bien finir certaines fics dont celle-ci qui est courte. J'ai déjà commencé le 4è chapitre et j'espère le finir aujourd'hui. Je voudrais aussi m'avancer dans Ce que veulent les hommes pour la finir bientôt et cette semaine, je poste le dernier chapitre d'Extrême Séduction. J'ai vraiment trop de fics en cours et j'ai du mal à suivre (ma sacro-saint manie de toujours vouloir en commencer d'autres. Lol) donc je pense que certaines fics vont être plus ou moins en suspens pendant quelques temps. Pas longtemps et je vais essayer de faire de mon mieux pour aller vite mais ze suis sur les rotules. Lol. J'aime avoir plusieurs fics en cours parce que ça m'aide à écrire la suite (je suis bizarre, ne vous focalisez pas. Lol) mais il y a des fois où je n'ai pas envie d'en écrire certaines mais d'autres oui. Je pense que celles qui attendront un peu seront Sorciers aux enchères et Un hôte inattendu. Je ne compte pas L'amant venu du passé car le chapitre suivant est pratiquement écrit et que je répète que ce n'est vraiment pas pour longtemps.
A/N 3 : Pour la pensine, j'étais super contente de voir vos commentaires, raisonnements et interrogations. Vous vous posez tous d'excellentes questions et pour moi, c'est vraiment très intéressant de lire vos messages. Vous avez été nombreux à penser que Severus pourrait s'être enfermé lui aussi dans une pensine, vous aurez la réponse à cela dans ce chapitre. En tout cas, merci à tous pour vos reviews parce que j'en ai savouré chacune de vos pensées. Gros poutouxes à tous.
Arcadiane : Vi ma Clairette, j'écris presque tous les jours et je dois bien t'avouer que parfois c'est difficile. Mais des fois, c'est super facile aussi. Lol. Je me souviens que pour Un hôte inattendu, j'avais écrit les 4 premiers chapitres en une après-midi. J'étais très inspirée. Lol. Mais je pense que tu comprendras ma passion pour l'écriture ) et j'ai la chance de bénéficier de pas mal de temps libre pour le moment donc j'en profite. En octobre prochain, ça ne sera plus le cas. – sigh – Gros poutouxes ma belle.
Garulfo : Oui, c'est un peu un chapitre transitionnel mais l'effet de rapidité est voulue bien que je n'aurais pas fait beaucoup plus lent si cela avait été involontaire parce que pour Harry, les 150 ans sont passés comme 3 jours. De plus, il a eu plusieurs vertiges et évanouissements qui ont été plus ou moins longs. J'explique leurs origines dans ce chapitre-ci. Pour ce qui se passe ou s'est passé dans le 'monde réel', j'en parle aussi dans ce chapitre et pour les survivants, il n'y en a vraiment pas eu beaucoup. Théoriquement, il y a 1000 élèves à Poudlard et après la bataille surprise, il y en serait resté environ 300. Pour les professeurs, c'est pareil, ils seraient presque tous décédés. Les Aurors seraient arrivés trop tard pour les sauver mais pas pour arrêter les mangemorts encore vivants qui auraient tous été capturés (en dehors de Crabbe qui serait mort plus tard).
Love d'Harry : J'avais présenté Ian dans le chap précédent. C'est le descendant de Minerva McGonagall. Il est sincèrement gentil et plein de bonnes intentions.
LA PENSINE Chapitre 3 : HermioneHarry n'en croyait pas ses oreilles.
« Q-Quoi ? » bégaya-t-il, incrédule. « Cent cinquante ans ?! Mais ce n'est pas possible ! Crabbe vient de m'y envoyer ! Je viens de voir Snape ! Je n'ai passé qu'à peine trois jours là-bas ! Ce n'est pas possible ! »
Ian le regardait en silence, immobile et Harry se tût en se figeant lui-même. Il resta ainsi, à supplier du regard l'homme blond de lui dire que tout cela n'était qu'un vaste cauchemar mais il fût bien obligé de se rendre compte que le descendant de son professeur de métamorphose lui disait la vérité.
« Comment cela se fait-il ? Pourquoi autant de temps et pourquoi suis-je toujours physiquement apparemment le même… à moins que… ? »
Voyant l'inquiétude horrifiée se refléter dans les prunelles vertes du jeune homme, Ian le rassura.
« Non, ne vous faites pas de soucis. Vous n'avez pas changé car pas vieilli… »
« Pas vieilli ? » répéta Harry en le fixant d'un regard interrogateur.
« Une pensine est constitué de souvenirs diverses et variés qui peuvent passer d'un beau jour à un siècle plus tard. La pensine est l'un des rares objets qui exclu temps et espace. Vous n'avez donc jamais vieilli comme jamais ressenti la moindre notion de besoin comme la faim, la soif, le sommeil… Par contre, vos muscles l'ont réalisés. Très peu, je vous rassure mais après tout vous ne vous êtes pas tenu réellement debout pendant un siècle et demi. Vous allez bientôt retrouver l'usage total de vos muscles. Vous n'avez en rien perdu votre force ou vos réflexes dans la pensine vu que c'est un 'lieu' très spécial, simplement, il vous faut quand même un petit temps d'adaptation. »
Harry hocha la tête puis posa enfin la question qui le hantait depuis qu'il avait appris qu'autant de temps s'était écoulé.
« Et les autres ? »
« Les autres ? » pâlit l'Ecossais.
« Oui, Hermione, Ron, Fred, George… Severus… »
Harry ne voulait pas entendre les mots qui tournoyaient dans sa tête. Il n'était pas assez stupide pour croire que l'homme qu'il avait appris à aimer dans la pensine était toujours vivant… et ses amis… mais il voulait entendre la vérité de la bouche d'une personne de confiance et qui, surtout, le savait.
Le jeune homme se recroquevilla un peu plus sur la chaise, les bras croisés en un mouvement protecteur, s'attendant à recevoir le coup qui l'anéantirait.
Ian s'agenouilla devant lui et posa ses mains sur ses épaules en un geste ferme qui lui montrait son soutien.
« Harry, seule Hermione est encore vivante… Mais elle est très faible… Elle a 167 ans aujourd'hui. »
Harry était figé, les yeux secs capturés par le vide. Il était au-delà des larmes. Il se balançait sur lui-même, attendant la suite qui ne tarda pas.
« Elle a toujours pensé que ce n'était pas votre pensine… Elle a toujours espéré vous retrouver et quand elle n'a plus été capable de chercher par elle-même, elle m'a confié cette mission que j'ai tout de suite accepté pour faire revenir le grand Harry Potter. »
Il y avait une sincère et intense admiration dans les yeux bleus de l'Ecossais et il caressa la joue de son idole.
« Je vais enfin pouvoir lui dire que nous vous avons retrouvé. Elle va être heureuse… Nous sommes très proches elle et moi. »
D'une voix atone, Harry demanda « Que voulez-vous dire par 'elle a toujours pensé que ce n'était pas votre pensine' ? »
Ian plongea ses prunelles azur dans celles d'émeraudes et répondit « Je dois aller la prévenir. Je vais devoir le faire en douceur. Vous pourrez ensuite aller la voir mais elle n'habite pas ici… et elle vous révélera tout. »
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« Vous pouvez entrer, elle vous attend » chuchota Ian. « Mais ne soyez pas brusque avec elle, ne criez pas. Elle est très bouleversée par la nouvelle de votre 'arrivée' tant attendue et a 167 ans comme je viens de vous le dire. Tout ce qu'elle a vécu dans sa vie l'a marqué et fait vieillir trop vite… Même si elle a toujours cru qu'on vous retrouverait un jour, Hermione a fait plusieurs dépressions lorsqu'on ne vous trouvait pas ce qui a engendré des attaques dont deux qui l'ont paralysé et une qui l'a véritablement affaibli… Je sais que tout cela doit être dur pour vous mais je dois vous faire comprendre à quel point l'Hermione que vous connaissiez a changé… Les médecins ne sont guères optimistes quant à sa santé. Pardon de devoir vous bouleverser davantage mais je préfère que vous soyez d'emblée au courant. »
Harry était horrifié et terrifié mais, pour Hermione, essaya de n'en rien laisser paraître. Lorsqu'il entrerait dans la pièce, il faudrait qu'il soit le jeune homme qu'elle avait quitté et qu'elle avait désespérément essayé de retrouver.
Il frappa donc à la porte et entendit la voix désormais frêle mais familière de Hermione qui l'invitait à entrer.
Il poussa le lourd panneau de bois incrusté de folles arabesques et se retrouva dans une chambre, d'aspect féminin, relativement obscure qui l'empêchait d'apercevoir sa meilleure amie.
Il distingua pourtant un grand lit à baldaquin où la forme d'une personne pouvait se deviner. Le jeune homme s'approcha à pas lents, essayant de contrôler sa respiration et son cœur et retint son souffle en voyant la vieille mais toujours ravissante femme qu'était devenue Hermione.
Les yeux embués de larmes, elle le fixait, la bouche ouverte en un sourire figé. Elle tendait vers lui une main tremblante et plissée par les années. Harry la prit et en caressa le dos avec son pouce. Il était ému jusqu'au tréfonds de son âme.
« Harry… enfin » murmura-t-elle d'une voix aussi troublée que lui ne l'était.
« Hermione » chuchota-t-il en fixant ses yeux chocolats qui étaient la seule partie de son amie qui n'avait pas changé. Ils étaient maintenant encerclés de rides fines ou marquées mais pétillaient toujours d'intelligence et, en ce moment-même d'un bonheur intense.
Harry détailla celle qui était plus jeune que lui et pourtant plus vieille à présent.
Ses longs cheveux argentés ondulaient sur les deux côtés de son visage fatigué et retombaient souplement sur les draps d'ivoire. Sa peau avait légèrement jauni comme les parchemins anciens qu'elle avait tant apprécié et son visage reflétait toujours autant de détermination qu'avant, simplement maintenant, elle avait atteint son but… ou presque.
« Harry, il faut que je te dise tout ce qui s'est passé car tu dois avoir des interrogations encore vivaces à l'esprit mais d'abord, j'aimerais te serrer dans mes bras. »
Harry ne pût s'empêcher de laisser les larmes de joie et de détresse couler sur le visage lisse qu'avait toujours connu Hermione. Elle pleurait également et lui tendait grand ses bras ouverts. Il s'approcha rapidement et stoppa devant elle avant de se glisser dans l'étreinte chaleureuse de ses bras accueillants.
C'était si difficile de voir ainsi cette vieille femme, tremblante, lasse et à moitié paralysée et de savoir que, pour lui, quelques jours auparavant, il avait vu cette même femme jeune et pleine de vie. Sa meilleure amie.
« Hermione, tu étais, tu es et tu seras toujours la meilleure amie que j'ai jamais eu. Je t'aime énormément. »
Il sentit Hermione sangloter tout contre lui et entendit « Je savais qu'on te retrouverait… Je l'ai toujours su… Il n'y avait que moi pour le croire mais j'ai toujours su qu'il ne mentait pas, même si personne ne l'a crut. Et bien sûr après, il y a eu Ian. Sans lui… »
« Hermione » coupa Harry en se reculant doucement. « De quoi parles-tu ? Qui ne mentait pas ? Que s'est-il pass ? »
Hermione le regarda avec une intense tristesse et lui dit en tapotant une place près d'elle sur son lit « Assieds-toi Harry, je vais tout te raconter… Tout au moins, tout ce que je sais. »
Harry obéit et la fixa avec intensité, avide de savoir.
« Lorsque tu as vaincu Voldemort, tout le monde croyait que tu avais péri avec lui. Nous n'avions pas retrouvé ton corps mais tu n'étais pas le seul et une grande partie du château avait été détruite. Tu n'étais pas non plus le genre à fuir ou te cacher donc lorsque tu n'es pas revenu et qu'aucun des mangemorts encore vivants que nous avions capturé dans l'intégralité croyions-nous, n'a su dire sous véritasérum où tu étais, nous avons dû en conclure que tu étais décédé également. »
Harry hocha la tête. Ian l'en avait déjà informé quelque peu et la déduction était logique mais que s'était-il passé ensuite. Il n'eût pas besoin d'interroger son amie car elle répondit à sa question silencieuse.
« Ensuite, le professeur Snape a commencé à rêver de toi – rêves qui lui indiquaient que tu te trouvais dans sa pensine, prisonnier. Au début, il a cru qu'il devenait fou ou dépressif mais peu à peu, en consultant des livres sur toutes les magies, il a découvert que tu pouvais communiquer avec lui, seulement par rêves car tu étais dans ses souvenirs. Bien sûr, il ne pouvait plus accéder aux souvenirs qui étaient dans sa pensine mais il pouvait venir te voir car une partie de son esprit y était. Il ne pouvait seulement pas venir te voir en état de conscience mais pendant son sommeil si, car les rêves et les souvenirs peuvent se croiser et s'apparentent sous certains aspects. »
Harry acquiesça de nouveau et Hermione poursuivit.
« Une fois que le professeur Snape a su dans quoi tu étais, il en a immédiatement informé tous les membres de l'Ordre encore vivant seulement… »
« Seulement ? »
« Seulement, personne ne l'a cru… sauf moi. »
« Q-Quoi ? » s'écria Harry qui baissa la voix instantanément en se remémorant les paroles préventives de Ian. « Ils ne l'ont pas cru ? Mais… et Ron, les Weasley, Rémus ? »
« Tu – Tu ne l'a pas su Harry ? » s'étonna Hermione horrifiée.
« Quoi ? » demanda-t-il avec appréhension en fronçant les sourcils.
« Oh mon dieu ! Harry, Ron est décédé dans la bataille… le jour où tu as vaincu Voldemort… Comme tous les autres Weasley ainsi que Rémus… »
Harry se prit la tête dans les mains et commença à pleurer. Hermione le prit de nouveau dans ses bras et le berça doucement, les yeux noyés elle aussi de larmes.
« Tu as gagné ce jour-là Harry contre Voldemort mais en réalité, nous avons tout perdu à cause de lui. »
Harry sanglotait toujours et pour essayer de le calmer en le détournant de sa peine, elle reprit. « Madame McGonagall a cru que son collègue tombait dans une grande dépression parce qu'elle savait combien il était amoureux de toi. »
Le jeune homme releva brusquement la tête et fixa les yeux marrons et brillants de chagrin et de douleur qui lui faisaient face.
« Quoi ? »
« Oui Harry. Le professeur Snape était éperdument amoureux de toi. Il t'aimait comme j'ai rarement vu une personne en aimer une autre, c'est pour cela qu'il venait te voir si souvent. Il prolongeait même ses nuits avec différentes potions et serait resté indéfiniment dans le sommeil s'il n'avait pas voulu te ramener en retrouvant la pensine. Comme je te l'ai dit, moi seul l'ait cru et comme il était aveugle… »
« Aveugle ? »
« Oui. Un sort de Lucius Malfoy… Il avait donc besoin de quelqu'un pour… l'aider. Dobby a été d'une aide précieuse mais il n'a jamais su que tu étais encore vivant. Le professeur Snape n'a pas osé lui dire, ne sachant pas comment il réagirait. Je l'ai donc suivi dans ses démarches et nous avons cru te retrouver un jour. Nous l'avons réellement cru mais un an plus tard, j'ai découvert que ce n'était pas ta pensine. »
« Un an plus tard ? » répéta Harry en secouant la tête de perplexité. « Je ne comprends pas. »
« Nous nous étions rendus dans un des repères de Voldemort et avions trouvé une pensine. Nous étions persuadés que c'était celle de Snape où tu étais enfermé mais lorsque j'ai voulu m'en assurer, elle a fondu sous mes yeux… En fait, je pense que c'était très certainement l'une de Voldemort, ensorcelée par lui-même pour qu'aucune personne ne puisse aller voir ce qu'il y avait dedans et qui était restée là après la défaite de son camp... Si quelqu'un voulait plongé dans ses souvenirs, la pensine se détruisait… Ce jour-là, Severus était effondré… La nuit suivante et celle d'après, tu ne lui es pas apparu en rêve et il n'arrivait pas à aller dans la pensine virtuellement si je puis dire… certainement dû à la détérioration des souvenirs qui étaient restés trop longtemps hors de son esprit ce qui devait provoquer chez toi des vertiges ? Des évanouissements ?… »
Son ami hocha la tête en signe d'affirmation et la femme reprit « … Je me souviens encore de l'expression de Severus, il n'était déjà plus là lorsqu'il n'a pas réussi à te contacter. Il était dévasté… il avait alors définitivement cru que tu étais mort. »
Hermione surprit son expression horrifiée et lui prit la main. « C'est ce jour-là qu'il s'est suicidé. »
« Non ! » cria Harry en fondant une nouvelle fois en larmes, le corps secoué de spasmes incontrôlables.
Hermione était étonné de la manifestation sincère de douleur qui s'était déroulée devant ses yeux.
« Oh Harry » dit-elle soudain en écarquillant les yeux et en se plaquant une main devant la bouche. « Oh mon dieu, je n'aurais pas dû te le dire aussi abruptement, je suis désolée. Je me souviens encore des relations que vous aviez à l'école… mais j'aurais dû y penser… après tout vous passiez de longs moments ensemble dans la pensine. Je suis vraiment désolée Harry, je ne pensais pas que ça te ferait si mal. Pardon… »
Harry tenta de reprendre le contrôle de lui-même pour rassurer son amie mais n'y réussit pas totalement.
« Continue Hermione » pleurait-il encore. « Je veux tout savoir ! »
« Oui » dit-elle précipitamment en ajoutant tout aussi vivement. « J'ai moi-même eu du mal à trouver une raison de vivre durant l'année suivante jusqu'à ce que je découvre que ce n'était pas ta pensine ou plutôt celle du professeur Snape. Je l'ai su en découvrant des archives qui appartenaient à Voldemort et aux mangemorts un peu partout dans certains endroits bien cachés. »
Hermione le regardait avec amour et lui caressa la joue pour essuyer les traces de larmes qui coulaient toujours.
« Comme certains se noient dans l'alcool pour oublier, je me suis plongée corps et âme dans les livres, la magie ancienne et nouvelle, ainsi que la magie noire pour comprendre mais sans jamais l'exercer comme tu peux t'en douter. J'ai fait des recherches, des fouilles que j'ai consigné dans ces livres » dit-elle en désignant d'un doigt frêle une épaisse pile de livres plus ou moins poussiéreux.
« Et où était la pensine ? » demanda Harry d'une voix brusque.
« Dans un des QG de Voldemort au nord de l'Ecosse. L'adresse et le lieu exact ont été consignés par Ian dans le registre du dessus Harry. Tu en auras besoin. »
Comme Hermione voyait son ami de toujours ouvrir la bouche pour interroger, elle le stoppa.
« Chaque chose en son temps Harry… Tu n'as pas chang » ajouta-t-elle avec un sourire espiègle et tendre. « Toujours aussi impétueux. »
Il lui sourit en retour, avec toute l'affection qu'il ressentait pour elle.
« Crabbe a réussi à s'échapper le jour de la bataille, Merlin seul sait comment et il t'a emporté avec lui dans la pensine – probablement la seule chose qu'il ait trouvé pour te maintenir prisonnier. Il n'a certainement jamais su que son maître était mort et ne le voyant pas dans le château, a cru qu'il avait fuit… Cela n'aurait pas été la première fois avec Dumbledore et toi dans les parages… Donc, il a cru pouvoir te livrer à son maître et a donc caché la pensine dans une des bâtisses qui leur servait de lieu de rendrez-vous, seulement, il a été attrapé peu de temps après par les Aurors dans un autre QG et ne s'étant pas livré, est mort de la main de l'un d'entre eux. »
Harry hocha la tête, malheureux et se demanda brutalement quelque chose « Hermione ! Tu as une famille ici ? »
Le visage de la vieille femme se voilà de tristesse et elle fit non de la tête avant de murmurer un simple « Ron. »
Harry comprit et baissa la tête. Hermione et Ron avaient toujours été amoureux l'un de l'autre sans se le dire.
Au bout d'un instant de silence, il reprit « Pourquoi m'as-tu dit que j'aurais besoin de tes registres ? »
Hermione sourit et le regarda avec une nouvelle lueur espiègle et maligne dans les yeux « Parce que ces informations te seront utiles pour ton retour… et ton départ… »
Harry haussa un sourcil et elle répondit à sa question muette. « Nos vies ont complètement été gâchées Harry, par un sale type à l'ambition démesurée qui n'a engendré que malheur. Ce n'est pas le destin dont nous avions tous rêvé. Ce n'est pas ce qu'il aurait dû être donc nous allons le créer… pour nous et les autres. »
Harry était encore plus perplexe et elle ajouta « J'ai quelque chose pour toi qui va te permettre de retourner dans notre époque mais un peu plus tôt que ne s'est déroulée l'attaque surprise. Tu vas changé notre passé Harry. Tu sais comment tu as vaincu Voldemort et cette fois, c'est lui qui va avoir l'effet de surprise. Je vais tout t'expliquer et il faudra que tu suives toutes mes indications à la lettre. »
Le jeune homme hocha la tête et écouta.
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Ce jour-là, tard dans la nuit, sa mission accomplie et après un dernier merci, Hermione rendit son dernier soupir dans les bras de son éternel ami.
Et c'est un Harry bouleversé mais déterminé à changer leurs vies qui repartit dans le passé. Ou plutôt, dans le présent qu'il avait laissé.
A suivre…