Disclaimer : Personnages, lieux etc… ne m'appartiennent pas. Ils sont tirés des livres merveilleux de J. K. Rowlings. Je ne touche rien pour cette histoire, juste le plaisir d'écrire et de faire plaisir aux autres.
Coucou. Voici l'avant dernier chapitre de 'La pensine'. J'espère qu'il vous plaira et je vous remercie tous pour vos reviews. Gros, gros bisous.
Onarluca, Minerve, Miya Black, Noa Dark, Sasha Krum, Lisandra, White wolf, Sweet Death – our YaoiMaster, Sabriell, Nfertiti, Dega, Dragounette, Mamouth Mama, Astronema : Mici beaucoup pour tous vos messages. J'espère avoir répondu à pas mal de questions dans ce chapitre. Dites-moi s'il en manque selon vous ou s'il y a des choses que vous vouliez que j'éclaircisse tout en sachant qu'il y a un autre chapitre derrière et qu'il y aura certaines autres réponses mais moins. Le chapitre 5 est plus axé sur Sev et Harry bien sûr mais aussi l'avenir de chacun. Voilà, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Noa Black : - Elehyn se sent brusquement coupable – Comment ça ! Moi, je t'ai fait pleurer ? – Baisse la tête et regarde la pointe de ses chaussures en rougissant – Z'ai rien fait pourtant. Lol.
Crackos : Ca me fait énormément plaisir que tu apprécies autant ma fic. Elle est différente de ce que j'écris d'habitude, plus sombre, plus compliquée peut-être aussi mais j'aime beaucoup l'écrire. Je suis donc heureuse de voir que j'ai des lecteurs qui aiment.
Mme Snape : Je crois que j'en ai fait couler des larmes avec les quelques chapitres de cette fic. Je me sens coupable alors vais vite partir écrire une fic bien humoristique. Lol. Je suis contente que mes fics te plaise. )
Lady Yoko Crystal : Bien sûr que non que ta review n'a pas servi à rien. Avec tous ces sigles, j'ai compris autant qu'avec des mots tous les sentiments que tu as ressentis en lisant mon chap. Je suis contente d'ailleurs pour le sourire de la fin. )
Myhahou : J'adore ton pseudo. Merci pour ta review.
Falang : Moi aussi Hermione j'arrivais pas à la voir en l'écrivant. Je la voyais comme une femme seule qui n'avait connu que de la peine dans la vie et c'est ce chagrin qui l'a détruit, plus douloureusement que Voldemort aurait voulu le faire. Je voulais faire ressortir toute la noirceur de leurs avenirs, même après un siècle et demi sans Voldie.
Jeanne d'Arc : D'habitude, je n'écris pas de fic dramatique. J'en avais écris qu'une parce que je préfère les humoristiques mais j'avais envie de changer un peu et l'idée de cette histoire m'est apparue d'un coup. Je l'aime bien et comme je n'écris plus que des slashs et bien on rajoute un ch'tit couple. Lol. Et non, je ne lâcherais pas. Je compte poster le 5ème chapitre la semaine prochaine.
Lilly Margot : Merci. Ta review me touche. Tous les sentiments que je mets, je les ressens pour 'mes' personnages. D'ailleurs, j'ai pleuré moi-même plusieurs fois en l'écrivant. – L'auteur secoue la tête et s'apitoie sur elle-même. 'Affligeant' – Lol.
Vif d'Or : Et bien oui, séparer Sev de Harry m'est insupportable. Lol. C'est pour ça que j'écris aussi une HPDM. MDR. En fait, j'aimerais bien être capable d'écrire une fic où Harry ou Sev meurt réellement mais j'y arrive pas. Lol. Il revit à chaque coup. Lol. J'aime po quand ils meurent. – Air piteux d'Elehyn – Pour mes fics en suspens, elles n'y resteront vraiment pas longtemps, c'est l'affaire encore d'une semaine je pense… même si je sais que ça ne frustre pas trop vu que, comme tu dis, tu les suis toutes. Lol. Merci en tout cas.
Kamy : Merci pour ton message. Peux-tu juste m'éclairer sur quelque chose que je n'ai pas compris dans ta review. Pourquoi as-tu mis « et voila le mot : caillou » ? Je suis peut-être à la masse, je n'ai pas capté du tout. Lol.
Caroline Black : Vais aller me réfugier dans ma caverne tellement j'ai honte. Lol. J'ai fait pleurer pas mal de monde on dirait. Bah ! Tu as le droit de me taper sur la main mais alors rien qu'une fois. Lol.
Souly : C'est parfois difficile d'éviter d'être confuse dans cette fic car Harry change le passé, du coup, l'avenir que l'on connaissait à changer et je dois l'incorporer avec ces changements ensuite. Ca peut dérouter le lecteur mais j'essaye de faire toujours le plus claire possible. Pour Hermione, par exemple, tu verras que son futur ne sera pas le même. Vous le saurez grâce aux pensées de Harry.
Kaori : Vi, je suis définitivement incapable d'en faire mourir un. C'est trop dur pour moi. Lol. Mais bon, je fais avec. Lol. )
Mikii : Oui, c'était bien pensé et ça aurait pu. En tout cas, j'ai aimé lire ta supposition, elle était intéressante.
LA PENSINE Chapitre 4 : Retour chez soiIl n'y a que toi qui peut désormais tous nous sauver Harry.
Harry entendait encore l'écho de la voix mourante de Hermione tandis qu'elle abandonnait son combat contre la mort.
Pour le jeune homme, cela avait été horrible de voir sa meilleure amie passer dans l'autre monde dans ses bras. Il avait vu le voile opaque de l'ombre à la faux déployant sa cape pour engouffrer et ravir celle qui avait été sa sœur dans son cœur.
Elle avait son âge…
Les larmes de souffrance l'aveuglaient encore. Et la lame trempée d'acide du poignard invisible qui lui déchirait le cœur venait d'y laisser sa marque indélébile.
Hermione avait raison. Il devait tous les sauver. Il ne voulait pas de ce futur sombre où tout ce qu'il avait connu et aimé n'était plus, où tous les êtres qui méritaient le bonheur ne l'avaient pas eu.
Il devait changer tout ce gâchis et c'est pour cela qu'en cet instant-même, il se laissait aspiré dans le vide obscure et se laissait noyer par cette tempête éclair qui caractérisait son voyage dans le temps. Bientôt, il rejoindrait son époque…
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Poudlard, 25 juin 1997« Je vous prie de me croire. Tout ce que je dis est vrai et c'est ce qui va se passer demain matin ! » dit Harry avec un sérieux rhétorique teinté de mélancolie que personne encore n'avait jamais vu sur son visage. Il voulait tellement convaincre de la véracité de son histoire que ses yeux avaient l'air de flamboyer.
Dumbledore se leva et lui dit « Je suis prêt à te croire Harry, simplement, je pense que dans cette situation, tu comprendras que je me dois d'utiliser le véritasérum sur toi. »
Le Gryffondor aux cheveux noirs acquiesça et attendit. Il aurait fait n'importe quoi pour qu'ils le croient. Il en allait de leur avenir à tous.
Il était arrivé une heure auparavant et c'était immédiatement dirigé vers le bureau de Dumbledore où il savait qu'il avait lieu en cette heure, un meeting entre certains professeurs, membres de l'Ordre du Phénix ainsi que quelques élèves dont il faisait partie. Il savait bien qu'il aurait à faire avec lui-même et il connaissait d'avance le choc qui allait se produire mais il le devait. Il avait une mission ici et il l'accomplirait coûte que coûte.
Il avait donc déboulé en trombe dans le bureau, à la surprise de chacun et avait commencé son histoire avant que quelqu'un ne puisse le contrer. De plus, il avait su que Dumbledore serait assez sage pour écouter ce qu'il avait à dire et assez puissant pour imposer ses ordres auprès des autres qui avaient tout de même tenu à lui prendre sa baguette.
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Harry regardait le jeune homme qui venait de débouler dans la pièce telle une petite tornade pour les dévaster d'une nouvelle atroce.
Au début, en le voyant, il avait tout de suite sentit son cœur faire un horrible bon dans sa poitrine et il s'était levé, prêt à combattre.
Mais son double, lui avait vivement montré ses deux mains libres de toute arme et lui avait fait un clin d'œil complice et enfin, il s'était mis à parler. Parler pour ne plus s'arrêter et les nouvelles qu'ils donnaient été terribles.
Mais étaient-elles vrai ?
Harry vit le directeur de Poudlard donner à son reflet trois gouttes de véritasérum puis un verre d'eau. Ainsi, le jeune homme serait obligé de les boire et ne pas – savamment – les retenir sous sa langue en cas de traîtrise.
Une fois l'eau avalée, Dumbledore lui posa une question – une seule et unique interrogation. Celle qui déterminerait leur avenir et qui dévasterait ou non tous les membres de l'Ordre ici présents.
« Est-ce que tout ce que vous venez de nous dire est vrai ? »
Tous retenaient leur souffle et attendaient la réponse, attendait…
« Oui ! »
… que la bombe explose.
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« Harry ? » appela son homologue, horrifié par tout ce qu'il venait d'apprendre.
Son double se retourna et Harry lui fit signe de se décaler un peu pour avoir un aparté plus privé.
« Oui ? » répondit-il, heureux tout à coup d'avoir avalé l'antidote au véritasérum. A présent, il fallait qu'il divulgue ses informations avec parcimonie et délicatesse.
« Harry » dit l'étudiant en se regardant dans les yeux – seule partie d'eux deux qui était différente. « Tu as dit que je devrais rester quelque temps dans cette pensine… »
« Oui… »
« Peux-tu préciser ? »
Son vis-à-vis le fixa pendant plusieurs secondes, silencieux puis répondit enfin « Je ne peux pas te le préciser exactement mais je te rassure, tu ne verras pas le temps passer. Ca va te paraître très court. »
Il vit que l'autre allait lui poser une autre question et pour l'en empêcher, il reprit rapidement « Tu sais ce que tu as à faire. Voldemort sera là à l'aube. Ce n'est pas lui qui a tué la plupart des enfants mais ses mangemorts. Il a exécuté tous ceux qui se trouvaient sur son passage mais celui qu'il voulait c'était moi. Toi. Il est venu te chercher directement. Tu étais dans les cachots, au fond de l'aile ouest. C'est aussi là que Crabbe t'a trouvé quelques minutes après. Tu étais malade à cause de tout ce qu'il venait de se passer et tu ne l'as pas vu arrivé. Il t'a capturé et enfermé très vite dans la pensine. Tu vas y rester quelques temps puis tu seras ramené. Je suis revenu pour changer la mort de tous les innocents qui ont péri ce jour là. Autrement dit demain mais ne t'en fais pas pour toi, tout ira bien. »
Le jeune Harry hocha la tête et lui sourit tristement.
« Comment Voldemort a-t-il péri ? Comment ai-je fait pour le tuer ? »
« Attends, je vais tout t'expliquer. »
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« Professeur Dumbledore, Professeur Snape, puis-je vous parler s'il vous plait ? » demanda Harry.
Il venait de tout expliquer à son double et voulait avoir un court entretien avec les deux personnes qu'il n'aurait jamais dû revoir.
Il jeta un coup d'œil à Severus et sentit son cœur se serrer horriblement. Non. Il ne devait pas encore penser à lui de cette façon. Il devait tout leur dire auparavant. Ils n'avaient que trop peu de temps. Chaque seconde était précieuse.
« Qu'y a-t-il Harry ? » demanda le vieux sorcier à la longue barbe argenté.
Tous trois se trouvaient dans une petite salle attenante au bureau circulaire. Elle était insonorisée donc Harry ne craignait en rien de parler, de divulguer certaines informations que d'autres ne devaient pas savoir, y compris son homologue.
« Il y a quelques petites choses que je n'ai pas dit à Harry » commença-t-il en capturant, de ce fait, toute l'attention des deux hommes. « Il va rester enfermé dans cette pensine pendant cent cinquante ans et ceci ne doit pas changer. Pour me ramener ici, Hermione a utilisé l'ancienne magie qu'elle a, entre autres, étudié une bonne partie de sa vie. Le respect du temps est primordial. Nous avons déjà enfreint quelques règles pour la bonne cause cependant, nous ne devons pas changer les choses qui ne doivent pas l'être. »
Dumbledore hocha la tête avec compréhension et Snape, toujours impassible, ne fit aucun signe ou n'émit aucune parole qui aurait pu trahir ses pensées.
« Hermione m'a très clairement fait comprendre la marche que nous devions suivre » reprit le jeune homme. « L'école sera désertée par ses étudiants qui seront cantonnés dans les hauteurs du château, côté est. C'est la seule partie de l'école qui n'a pas été envahie par les mangemorts. Ils n'ont pas réussi à y aller grâce aux professeurs qui ont contre-attaqué et aussi car une partie du château s'est effondré ce qui a bouché quelques passages. Ils n'ont pas eu le temps de désensevelir car les Aurors sont ensuite arrivés. Cependant, il était trop tard pour beaucoup. »
« Oui mais cette fois-ci, comme tu l'as si bien dit Harry, les élèves ne seront pas l » rétorqua Dumbledore en le regardant avec sérieux et détermination. « De plus, l'effet de surprise sera en notre faveur. Je vais aussi prévenir discrètement les Aurors qui seront déjà dans le château… Et nous donnerons aussi l'ordre que Crabbe ne soit en rien arrêté dans sa progression » ajouta-t-il avec tristesse et impuissance. « Il faudra qu'il retrouve Harry dans les cachots. »
« Albus » dit aussitôt Snape. « N'y a-t-il pas un autre moyen pour que le moins de monde possible pâtisse des agissements du Seigneur des Ténèbres sans que Potter soit enfermé dans ma pensine ? »
Harry sentit son cœur battre à tout rompre. Il était tellement amoureux de cet homme-l ! Cet homme qui, en cet instant-même, faisait semblant de ne rien ressentir pour son étudiant tout en protestant l'air de rien.
Severus était à l'agonie. Si son Harry demeurait enfermé cent cinquante ans dans la pensine, comment ferait-il pour le voir ? Lui déclarer son amour ? Son double allait-il rester ou repartir dans le futur auquel il appartenait désormais ? Comment ferait-il pour survivre sans lui ?
« Je crains qu'il n'y ait pas d'autres alternatives Severus. Si Harry a pu revenir ici, dans ce présent, pour nous prévenir, c'est qu'il a vécu cette vie de prisonnier. S'il a réussi aujourd'hui à tout nous divulguer c'est grâce aux travaux de recherches de Hermione. Je ne connais aucun retourneur de temps qui puisse ramener quelqu'un plus de cinquante ans en arrière. Elle a donc dû étudier énormément pour pouvoir atteindre ce degré de magie ce qui implique aussi du temps. Si nous empêchons Harry de se faire capturer aujourd'hui, il n'y aura plus de 'nous' demain. Tout serait à refaire si cela pouvait l'être. Il faut absolument changer le moins de choses possibles dans cette époque Severus. »
« Et les registres ? Potter a ramené les livres qui contiennent toutes les recherches de Miss Granger. Nous avons toutes les réponses ! »
« Hermione a donné ses registres pour qu'elle puisse elle-même s'orienter dans ses recherches et elle a fait en sorte que personne n'ait à chercher où était caché la pensine. Les coordonnés y sont notées nous a expliqué Harry. Cela dans un but certain d'épargner une 'perte de temps' aux personnes qui auraient voulu la retrouver. Ils ne sont en aucun cas un moyen pour éviter l'inévitable et ils devront être détruits immédiatement après avoir été lu par Hermione. Les conserver seraient trop dangereux. »
Severus ne dit plus rien mais il restait immobile, tête baissée, plus livide que jamais.
« Harry, as-tu encore besoin de moi ? » demanda aussi le vieil homme. « J'ai beaucoup d'ordre à donner et le premier est d'informer les Aurors. »
« Non, vous pouvez y aller professeur mais… » Harry fit une pause, hésitant puis ajouta lentement tout en fixant le directeur d'un regard pénétrant « Faites attention professeur. Prenez soin de vous. »
Dumbledore le fixa intensément à son tour et ses yeux bleus flamboyèrent une seconde. Harry aurait pu parier qu'il avait compris. Le mage hocha lentement la tête avant de faire un clin d'œil et un sourire à son élève puis sortit de la pièce, laissant les deux hommes en tête à tête.
Snape ne releva pas son visage et était toujours aussi immobile et pâle.
Harry s'approcha et se mordit la lèvre.
« Vous m'avez beaucoup aidé professeur. »
Severus tressaillit mais ne releva pas la tête. Ses cheveux sombres s'étendaient en un fin rideau d'encre noire devant son visage qui en cachait l'expression.
« Lorsque j'étais dans la pensine, le temps m'a paru très court. Je n'avais aucun repère et je me suis fier à mes propres connaissances et perceptions. J'ai eu l'impression d'être prisonnier que trois jours… Dans la pensine… j'ai vu vos souvenirs. »
L'homme tressaillit de nouveau et sa respiration se fit plus courte, comme si un poids énorme venait compresser sa poitrine.
« … Et vous êtes venu. Vous étiez là. Vous veniez me voir dans vos rêves toutes les nuits et j'ai passé de merveilleux moments en votre compagnie… »
'Vous étiez merveilleux' pensa-t-il sans oser le dire.
« … J'ai appris tellement de choses de vous que… je vous comprends. J'ai compris votre attitude envers moi et les autres et je tiens à vous dire que je ne vous en veux pas. J'ai appris… »
Un brusque coup résonna à la porte et une tête blonde apparut soudain.
'J'ai appris à vous aimer.'
« Il faut que vous veniez tous les deux » s'exclama Draco Malfoy. « Nous sommes en train de réviser le plan pour demain. »
« Oui, on arrive » dit Harry.
Il vit Severus faire un pas en direction de la porte où ne se trouvait plus le jeune Serpentard mais Harry le retint par le bras.
Snape se retourna lentement, en essayant en vain de garder son impassibilité.
« Professeur, faites attention à Lucius Malfoy… »
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Pré-au-lard, le 26 juin 1997Une ombre grande et longiligne se profila soudain contre le mur blanchi à la chaux d'une petite maisonnette. Il était vêtu d'une longue cape noire qui le recouvrait de la tête aux pieds. Il n'attendit pas longtemps que d'autres ombres apparaissent à ses côtés et c'est escorté par ses fidèles qu'il prit le chemin de la seule école qui se trouvait non loin de là.
Dissimulé par les plis de sa cape, personne ne pouvait voir son visage mais, dans sa pénombre, ses yeux rouges foudroyaient la nuit.
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Les élèves, des plus vieux aux plus jeunes avaient été réveillés et emmenés dans les hauteurs de la vieille et immense bâtisse. Ils ne savaient pas ce qu'il se passait. Il leur avait été dit que le château avait un grave problème d'inondation et que, pour leur sûreté, il valait mieux déménager temporairement.
Tous les professeurs s'étaient accordés à dire qu'ils ne devaient pas savoir sinon, certains élèves ne pourraient s'empêcher de participer à la lutte, voire pour d'autres d'aller aider les mangemorts ce qui ne ferait que les encombrer davantage.
Des Aurors étaient cachés dans les moindres recoins et surveillaient.
Aucune étincelle ne brillait plus dans les yeux de Dumbledore contrairement à sa baguette qui semblait s'illuminer de sa puissance. Il attendait.
Comme tout le monde, à cette heure, il attendait.
Severus se mourrait peu à peu de rage et de tristesse. Il ne pourrait rien faire pour sauver Harry. Il serait enfermé pendant un siècle et demi dans sa pensine et lui, ne pourrait rien faire pour l'en délivrer. Le deuxième Harry devrait sûrement retourner dans le futur et il n'aurait plus que ses yeux pour pleurer. Aucune quête ne lui serait permise et certainement pas celle du bonheur… Harry lui avait dit de faire attention à Lucius Malfoy, comme il avait mis en garde Dumbledore. Lucius allait-il le tuer ? Severus réfléchit deux secondes à cette hypothèse et soupira. De toute façon, à quoi bon…
Harry avait peur. Il devrait amené Voldemort dans les cachots, là où il devrait le tuer et ensuite se faire capturer par Crabbe pour être enfermé dans une pensine. Quel destin ! Mais heureusement que son double lui avait dit qu'il ne resterait pas longtemps dans la pensine, sinon, il ne savait pas dans quel état il serait actuellement. Si ce n'était pas pour longtemps, il pouvait tolérer son avenir.
Harry avait peur. Il ne devrait pas se montrer à Voldemort car, seul, son homologue devait l'attirer dans les sous-sols. Si le mage noir le voyait également, tout le plan serait fichu. Une fois que Harry et Voldemort seraient hors de son champ de vision, il pourrait agir et essayer de sauver tout ce qu'il pouvait.
Le jeune homme ne pût aller plus loin dans ses réflexions tandis que la porte du château volait en éclat, livrant la place à l'envahisseur.
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Il était mort. Mort.
Le Seigneur des Ténèbres n'était plus. Il venait de le tuer.
Titubant comme un homme ivre, Harry essayait de retrouver son équilibre et sa vision normale des lieux. Il ne distinguait plus que des ombres mouvantes sur chaque dalle de couleur sombre des cachots.
Voldemort était venu à l'aube… Une visite surprise… pour le Seigneur des Ténèbres. Il avait tué un professeur et un Auror qui avaient eu le malheur d'être sur son passage.
La vision floue due à l'horreur, la peur et les sorts qui l'avaient touché, Harry aurait supplier tous les dieux de lui rendre ce sens. Il voulait voir ce qu'il s'était passé. Nul être, hostile ou non ne traînait dans les cachots. Les enfants avaient été sauvés.
Il se revit, tuant Voldemort. Cette brusque vision lui retourna l'estomac et il vomit.
Il ne vit pas Crabbe venir à sa rencontre, la pensine de Snape qu'il venait de voler sur son passage, dans les mains et l'avidité dans son regard habituellement vitreux.
Voldemort avait été vaincu… et il n'avait emmené que peu d'autres personnes avec lui.
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Un crissement strident se fit entendre, suivit d'un tremblement menaçant et soudain un éclatement retentissant survint. Une partie du château venait de s'effondrer. Une pierre chût, droit vers Dumbledore qui n'eût pas le temps de l'éviter.
Une pluie de fleur l'ensevelit. Le vieil homme tourna la tête vers le jeune homme qui venait de le sauver et Harry lui fit un clin d'œil. Le Gryffondor se tourna alors vers Severus qui combattait toujours. Il découvrit alors avec horreur que Lucius Malfoy venait de pointer sa baguette sur son collègue félon.
Harry se mit à hurler et à courir vers Severus mais il était trop tard.
Le mangemort blond avait déjà lancé son sort et il n'eut pas le temps de pousser et d'entraîner l'homme qu'il aimait à terre. Il ne put que se placer en travers de son chemin en se sentant lui-même poussé par Snape.
« Je t'aime » hurla Harry avant que leur deux corps ne s'effondrent sur le sol.
Ils n'avaient rien pu faire. Le jet de lumière avait atteint la cible qu'ils avaient formés.
A suivre…