Tout n'est pas toujours simple

Auteur : Sahad

Note : Une review m'a vraiment encouragée ! Merci ! Je continue donc sur ma lancée !

Shunrya : promis je ne removerais pas le chapitre 5 ! '

Emm: le 400 d'encouragement fonctionne toujours ! Je carbure !

Alia : merci pour tes reviews !

Kamara : Rapidement, je sais pas ; mais suite, sûrement ! La voici !

Chapitre 6 :

Sanzô avait discuté avec Homura, il savait à présent beaucoup de choses sur le gang dont Shien était le chef, il savait où le gang devait se retrouver et autres petites choses, cependant, l'homme le mit en garde :

« Sanzô...

- Hm ? le blond leva les yeux de son flingue qu'il astiquait depuis environ un quart d'heure.

- Shien vous connaît, il serait préférable que vous n'apparaissiez pas devant lui... murmura Homura.

- Il me connaît ? s'étonna le policier. Ah, remarque, s'il était au courant grâce à Gokû, c'est normal...

- Désolé, m'sieur... Comment vas-tu t'y prendre, alors ? demanda à son tour le jeune brun qui était toujours cloué au lit grâce à son plâtre.

- Eh bien... l'intéressé sembla réfléchir un long moment, balayant les mèches blondes qui tombaient sur son visage et allumant une cigarette. J'avoue que je ne sais pas vraiment encore...

- Gokû-kun, pourrais-tu nous faire un plan de l'endroit grâce à ton ordinateur ? l'interrogea Kôgaiji qui jusqu'ici n'avait rien dit.

- Bien sûr, Kô ! » sourit l'interpellé.

Ses doigts coururent sur son clavier alors que ses yeux passaient frénétiquement de ce dernier à l'écran, le rouquin était à ses côtés, regardant le plan s'établir peu à peu ; il étudiait calmement l'endroit de ses yeux verts.

« Donne-nous le maximum d'informations, s'il te plaît... lança Kôgaiji.

- Pardon ? lâcha Gokû.

- Genre, s'il y a des bennes à ordures, des cartons, des caisses... énuméra le jeune policier. J'aimerais savoir quelles pourraient être les planques éventuelles... Parce qu'ils auront quand même l'avantage du terrain, vu qu'ils le connaissent... »

Sanzô approuva d'un signe de tête, il était d'accord sur ce point : les membres du gang étaient habitués à y aller, ils devaient connaître l'endroit de fond en comble ; ce qui ne les aiderait pas. Le jeune garçon acquiesça et laissa à nouveau ses doigts courir sur le clavier de l'ordinateur, les deux policiers étaient sidérés devant la rapidité de frappe de cet adolescent ; ce dernier passa quelques minutes à pianoter, marquant des pauses et fermant les yeux afin de se reconstituer mentalement l'endroit et ainsi oublier le moins de détails possibles. Homura observait le travail de son petit protéger, l'aidant de temps à autres, lui rappelant certaines choses ; Sanzô obtint un plan beaucoup plus détaillé qu'il ne l'espérait, il l'étudia pendant quelques minutes avant de le tendre à son coéquipier :

« Qu'est-ce que tu en penses ?

- ... les yeux verts du rouquin parcoururent la feuille de papier récemment sortie de l'imprimante. Je pense qu'on pourrait tenter une approche, mais c'est peut-être aussi un peu trop téméraire d'y aller seuls...

- Une stratégie possible ? lança alors le blond.

- Hum... son partenaire releva les yeux vers son ami. Pourquoi tu me poses une telle question ? Tu vois bien qu'à part la salle la plus profonde du secteur, cette planque ressemble à un véritable gruyère !

- Emmental... corrigea son coéquipier.

- Heh ? les yeux du jeune homme s'agrandirent.

- Contrairement à ce qu'on croit souvent, le gruyère n'a pas de trou, c'est l'emmental... répondit-t-il en scrutant Kôgaiji de ses yeux crépusculaires.

- ... le rouquin le considéra, comme horrifié, puis il s'écria. Sanzô ! Tu crois que c'est le moment ? »

Le blond haussa les épaules et sortit de la pièce, les deux ex-membres du gang s'entre regardèrent puis se tournèrent vers le jeune policier qui resta interdit ; ce qui préoccupa quelques peu Gokû et Homura :

« Heu... Vous êtes sûr qu'il sera à la hauteur ? s'inquiéta l'homme.

- Il est un peu zarb ton pote, m'sieur... » renchérit le brun.

POV Kôgaiji

A tous les coups, Sanzô a déjà mémorisé le plan de l'endroit : quand il le veut, il a une mémoire hallucinante... Quant il le veut. Je reste un petit instant perplexe puis je demande à Gokû de se concentrer sur son travail de piratage, celui-ci me regarde, comme inquiet, puis acquiesce d'un hochement de tête. Je le confie à Homura et part en courant à la poursuite de mon partenaire. Sanzô... J'espère que tu sais ce que tu fais... !

J'arrive à le rattraper au parking de l'hosto, c'est qu'il va vite ! Je reprends lentement mon souffle dans la voiture, mon cœur bat à la chamade, j'essaye de normaliser ses battements...

« Kô...

- Huh ? je relève la tête. Nani ?

- Cette fois, ça risque vraiment d'être dangereux... Je sais qu'on en a vu d'autres mais je préfèrerais que tu restes au commissariat... me lance-t- il.

- Pardon ? je crois mal comprendre et regardant autour de nous, je remarque qu'effectivement, il me ramène. Sanzô ! Tu vas pas y aller seul... !

- Si... me répond-il. Voilà, on est arrivé, descend.

- Mais... Mais Sanzô ! j'essaye de protester.

- C'est un ordre ! » crie-t-il.

Je sursaute et le fixe... Ça ne peut être qu'une mauvaise blague... ! Ne, ne, Sanzô ? Dis-moi que tu plaisantes... Je t'en prie... Dis-moi que c'est pas vrai et que tu voulais juste me faire peur... ! Tes yeux couleur du soir ne regardent que droit devant toi, tu ne m'accordes même pas un coup d'œil... Mais... Alors c'est quoi... Pour toi... D'être partenaires ? Je me sens trembler, ma main se referme sur mon bras pour tenter de cesser ces tremblements...

« Descend... répète-t-il. Je serais bientôt de retour.

- Sanzô... je souffle. Pourquoi... ?

- ... tu ne me regardes toujours pas.

- Pourquoi ? je sens les larmes monter mais je ne vais pas faiblir devant toi. Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Je suis quoi pour toi, bordel ? Tu connais la définition de partenaires ? On travaille ensemble, t'as pas oublié ? Mais réponds-moi ! Sanzô ! »

Pour toute réponse, ma tête se détourne sous l'effet de la gifle ; j'en reviens pas... Pourtant, sa voix prend soudainement un ton glacial, presque cruel :

« T'étais p'têt à la hauteur pour les autres missions mais là, c'est plus un jeu ! Tu vas te faire mettre en charpie et pas de la façon la plus douce qu'il soit ! Alors maintenant, tu vas te bouger aller à ton bureau et reprendre ton travail sur dossier, ok ? Aujourd'hui, pas le droit à l'erreur... J'ai pas besoin d'un gêneur dans les pattes. »

Ça me fait l'effet d'une douche glacée, mon corps se raidit alors que mes yeux menacent de sortir de leur orbite... Je n'ai même pas l'idée d'avaler ma salive, complètement démoli... Je finis par ouvrir la portière, je murmure :

« Alors c'est ce que tu as toujours pensé de moi... Au fond, t'es comme les autres, j'ai eu tort de croire que tu étais différent, que tu étais quelqu'un de bien... ! »

Je sors du véhicule en claquant la porte derrière moi. J'ai mal. Si mal... Je sers les dents, mes yeux me brûlent, je marche d'un pas rapide jusqu'à la porte du commissariat...

FIN POV

POV Sanzô

Kô... Je suis désolé d'en arriver là... C'est vrai qu'au fond je ne vaux pas mieux que tous ceux qui se sont occupés de toi jusqu'à présent... Ton tuteur qui disait que tu ne valais rien et que tu étais un poids, que tu n'aurais jamais dû voir le jour... Pourtant, j'ai vite remarqué que tu n'étais pas du tout comme ça, peut-être rendu un peu difficile à force d'entendre ça à longueur de journée, tu étais agressif, toujours prêt à te battre sauvagement sans donner d'explications. Je me souviens... Et moi, je t'ai laissé croire que j'étais différent parce que j'avais un avenir à t'offrir, tu t'es passionné pour mon métier et tu es vite devenu très fort... Mais je vais briser l'espoir, l'envie, je vais te briser... J'en suis navré, mais c'est ce que je dois faire pour te protéger... Je m'en voudrais jusqu'en enfer si jamais tu venais à mourir... ! Je ne le supporterais pas, j'en suis pleinement conscient... J'espère que tu comprendras...

Je redémarre, direction la planque. J'ai mémorisé la totalité du plan, je sais où je pourrais me cacher et où je ne devrais pas mettre les pieds ; maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver le moyen pour les amener dans cette pièce, la seule qui n'ait pas d'issue... Je n'aurais pas le droit à l'erreur.

FIN POV

--- A l'hôpital.

POV Gokû

Rah ! C'est pas vrai ! Je vais mourir ! J'en ai assez de tout ça ! J'arrive pas à percer le système et encore moins à localiser le fric... ! Je m'écrase dans mon oreiller, Homura me tend un verre d'eau :

« T'y arrives ?

- Nan... je râle. Shien a bien protégé l'accès de sa base de données... Je risque de mettre un bon moment à trouver...

- Ne te décourage pas... me sourit-il. Il n'y a rien en ce monde que tu ne puisses pirater, j'en suis convaincu. »

Uwow... Je ne pensais pas qu'il avait une telle confiance en mes capacités... Mais dans un sens, ça me fait plaisir que l'on me reconnaisse au moins pour ça, je me remets au travail, ouvrant des portails de connexion, passant par tous les raccourcis que je connais... Une heure s'écoule comme ça : la chambre plongée dans un profond silence, uniquement brisé par le bruit des touches de mon clavier... Mes yeux passent frénétiquement de fenêtre en fenêtre, je commence d'ailleurs à avoir mal aux yeux. Homura est sorti acheter quelque chose à manger, je m'appuie contre le dossier de mon lit-chaise et souffle...

« P'tain, c'est crevant... ! je marmonne. Où a-t-il bien pu cacher ce fric... ? »

Un petit bruit sonore attire mon attention... Les flics utilisent msn mensenger (1) ? Boh, après tout, pourquoi pas... ? Je laisse ça de côté et m'apprête à reprendre mon travail lorsque le récent connecté me parle :

I AM THE BEST : yoh !

Le pseudo en dit long... Bah, il finira bien par se lasser... J'ai une irrésistible envie de parler à ce type, ça me changerait les idées, mais je voudrais quand même éviter la maison de redressement ou je ne sais quoi... Je continue donc à chercher mais un autre bip sonore me fait comprendre que le ''I AM THE BEST'' me parle (2)... Bon, je regarde :

I AM THE BEST : Mr. Kôgaiji ? Ou bien serait-ce leur petit protéger : Mr. Gokû ?

Mes yeux s'agrandissent, il connaît Kô ? Et moi aussi ? Ça ne peut pas être une coïncidence ! Je réponds donc et remarque que mon pseudo n'est autre que ''Kô'', celui de Kôgaiji...

KÔ : Qui êtes vous ? Et qu'est-ce que vous me voulez ?

I AM THE BEST : Oh, avec une telle réaction, je suppose que vous êtes Mr. Gokû... ?

KÔ : Répondez à mes questions !

I AM THE BEST : Je suis le directeur de l'Ordinacentre : Gojo ; Mr. Kôgaiji a accepté mon aide pour te démasquer. Sans rancune.

Directeur de l'Ordinacentre ? C'est quelqu'un de passablement important, alors... Peut-être pourrait-il m'aider, même si ça m'énerve de demander de l'aide à quelqu'un dans le domaine de l'informatique, mais je n'ai pas le choix : je veux récupérer ce fric et au plus vite !

KÔ : Tu m'aiderais ?

I AM THE BEST : Tout dépend ce que tu me demandes.

KÔ : Récupérer l'argent que j'avais volé et qu'un gars m'a volé, je le rendrais à son propriétaire.

I AM THE BEST : D'après ce que je sais, vous êtes à l'hôpital ; c'est Mr. Kôgaiji qui vous a prêté cet ordinateur ?

KÔ : Oui... Mais je ne vois pas le rapport... ?

I AM THE BEST : Donc c'est qu'il a confiance en vous. Soit, je vais vous aider.

Sur ce, il se déconnecte... Il ne me demande même pas comment s'appelle mon voleur ? Remarque s'il m'a démasqué, il a très bien pu démasquer le reste du gang... Mes yeux se tournent vers la fenêtre... Shien, je t'aurais !

FIN POV

OoOoO

Kôgaiji était rentré dans le commissariat en coup de vent et avait violemment claqué la porte du bureau derrière lui, faisant bien comprendre aux autres policiers qu'il n'était pas d'humeur à ce qu'on le dérange. Là, il se laissa tomber sur son siège et resta ainsi, les yeux scrutant le poste de travail de son coéquipier qui se situait juste en face du sien... Il serra les dents et préféra fermer les yeux : ce que le blond lui avait balancé l'avait beaucoup affecté, plus qu'il ne s'y attendait. Quelqu'un frappa à la porte du bureau, le rouquin ne prit même pas la peine de répondre, pourtant on entra : il s'agissait de son supérieur, Hakkaï. Ce dernier s'approcha du jeune garçon et murmura :

« Eh bien, tu n'as pas l'air dans ton assiette... Qu'y a-t-il ?

- Ça ne vous regarde pas... ! lâcha sèchement l'intéressé.

- Sanzô t'a envoyé ici en affirmant que tu n'étais qu'un boulet et qu'il pourrait agir seul, n'est-ce pas ? continua le brun.

- ... ! les yeux vers se relevèrent en direction de Hakkaï, trahissant la surprise du rouquin. Mais comment... ?

- Je connais très bien Sanzô, vois-tu... expliqua son boss. Cela fait quelques années qu'il travaille ici, j'ai pu donc l'étudier, car je dois bien t'avouer que son comportement me laissait perplexe... Eh bien, saches que si Sanzô t'a dit ces mots, ce n'était nullement ce qu'il pensait...

- ... le jeune policier écoutait attentivement, conscient que c'était ce qu'il souhaitait entendre.

- Sanzô avait ton âge à ce moment-là... reprit Hakkaï. Son partenaire du moment l'avait envoyé ici chercher quelque chose, Sanzô a obéit : il vouait un respect presque sans borne à son coéquipier. Mais ce dernier en a profité pour s'en aller, allant seul accomplir sa mission... Et il est mort. »

Ces mots surprirent Kôgaiji qui resta interdit, ne sachant pas trop que penser de toute cette histoire, mais la voix du brun le tira à nouveau de ses pensées :

« Sanzô s'est beaucoup renfermé depuis ce jour, il n'est pas ce que l'on peut appeler quelqu'un de très sociable, tu as dû le remarquer ; le résultat est qu'il ne sait pas toujours comment s'y prendre avec les gens, il manque cruellement de tact. Je pense que Sanzô ne savait pas comment te dire de rester, il ne voulait pas te mêler à tout ça parce qu'il refuse de te voir mourir ; alors il a décidé de se montrer froid et t'a volontairement blessé pour te forcer à ne pas vouloir le suivre... En somme, sans s'en rendre réellement compte, il reproduit le même schéma que son ancien coéquipier...

- Mais alors il va... ! s'exclama le rouquin.

- Sanzô est l'un des meilleurs éléments de ce commissariat, mais même ainsi il risque de mourir... le coupa son supérieur. Et puis... Deux meilleurs éléments valent mieux qu'un seul, tu ne crois pas ? Tiens, l'adresse de l'endroit où il s'est rendu si tu la veux... »

Kôgaiji resta immobile quelques millièmes de secondes avant de prendre le papier que lui tendait Hakkaï, de sortir en coup de vent et de courir vers le garage du commissariat...

POV Kôgaiji

J'ai été stupide ! Comment ai-je pu douter de Sanzô ! Merde ! Je dévale les escalier en manquant de me rétamer plusieurs fois, j'arrive au parking : je chope un casque et monte sur une moto. Je place le gyrophare et démarre, je fonce à travers les rues de la ville... Sanzô, t'as intérêt à être en vie quand j'arriverais ! On doit s'expliquer !

--- A SUIVRE !

Sahad : j'ai encore pris mon temps, désoléééééééééééeeeeeeee ! ' J'espère que ce chapitre me fera pardonner !

Notes :

(1) je n'ai rien trouvé de mieux pour expliquer le programme...

(2) Ils n'utilisent pas les raccourcis ou quoique ce soit pour une meilleure compréhension : ou juste quelques trucs un peu évidents.