Tout n'est pas toujours simple

Auteur : Sahad

Note : Déjà des reviews ? Uwow ! Merci ! Je profite que mes parents soient partis à Poitiers (même s'il est 8h12 et que je me suis couchée à 6h) je pense à vous ! -- Donc j'écris la suite.

Misao girl : Contente que le chapitre 7 t'ait plu ! -- J'ai essayé au mieux de retranscrire le stress de Sanzô ! Merci pour la review.

Shunrya : Merci de la review et désolée pour les fautes, c'est que j'ai l'habitude de taper assez vite sur le clavier et donc il m'arrive de ne pas appuyer assez fort sur la touche ou encore de la manquer carrément et d'appuyer sur celle d'à côté. Il y a aussi le fait que je suis trop prise dans l'histoire pour m'en rendre compte ! ' Enfin, je vais essayer de faire plus attention ! o

Gabrielle : Yo ! Ça a marché ! J'ai reçu ta review ! Le couple Gokû x Homura n'était pas tellement prévu mais il est envisageable ! -- Et de rien pour les reviews que je t'ai laissé : ce n'est qu'un petit remerciement pour les belles fics que tu écris ! o

Kamara : La suite arrive ! court et manque de se casser la figure Arf... Pff... J'y suis... ! Bon alors, promis je ne martyrise ''pas trop'' Sanzô !

Kô – « J'ai peur pour ma pomme, là... »

Sahad : - « Mais non, j'essayerais de t'épargner un peu quand même ! » --

Kô – « Au secours... ! »

Chapitre 8 :

Les couloirs de l'usine semblaient déserts, Kôgaiji avança prudemment, arme en main ; il était suivi de Sanzô et Ririn. Ils avaient délaissé la femme, que la gamine avait appelée Gyokumen, ligotée et bâillonnée : ils ne devaient pas prendre le risque de simplement l'enfermer car elle risquait de se réveiller et de donner l'alerte.

POV Sanzô

Kôgaiji finit par s'adosser à un mur, à l'abri des regards éventuels, il souffle... Il n'est pas habitué : il n'a jamais été entraîné pour ce genre de mission, la pression doit être insupportable pour lui... Une goutte de sueur perle de sa tempe alors qu'il déglutit, pourtant, même dans ces conditions, ses yeux verts se reportent vers le couloir ; je dois bien avouer qu'il a beaucoup de courage... Je pose ma main sur son épaule et le sens sursauter à ce contact :

« Calme-toi... je murmure. Si tu continues comme ça, tu feras pas de vieux os...

- Désolé... soupire-t-il. Je vais finir par nous mettre en danger...

- Mais non... lâche Ririn. Je vais aller voir s'il n'y a personne : on ne se méfiera pas de moi si je croise quelqu'un. »

Sur ces mots, elle s'en va avant même que je n'ai pu la retenir... ! Et zut ! J'espère que je ne fais pas fausse route en lui faisant confiance, manquerait plus qu'elle donne l'alerte ! Je surveille le couloir lorsque j'entends un frôlement à peine perceptible, je regarde : Kôgaiji s'est assis parterre... C'était son haut qui descendait le long du mur... Je jette un dernier coup d'œil dans le couloir avant d'aller m'accroupir face à lui :

« Kô, ça va ?

- Pas très bien, non... me sourit-il tristement. J'ai l'impression que ma nuque va se briser et j'ai super mal au ventre, mais à part ça, ça va, si...

- Repose-toi, je monte la garde... je souffle.

- Non, non, ça va aller ! proteste-t-il en chuchotant quand même. Je suis pas une petite nature, non plus !

- C'est pas ça ! je râle. Il faut absolument que tu sois en forme pour la suite. Si je n'oublies rien, il en reste encore deux : Shien et celui dont Gokû ne connaissait pas le nom... Alors, repose-toi !

- Mais... riposte-t-il.

- Pas de ''mais'', c'est un ordre ! »

Il me scrute de ses yeux verts... Ah non, ne me regarde pas comme ça... ! Je détourne les yeux, sentant mes joues en feu ; il faut que je garde le contrôle ! Je ne dois pas me dissiper, même dans de pareilles circonstances, surtout à un moment pareil, en fait... Mais mes yeux vont vers lui, contre mon gré, je ne peux pas m'en empêcher... Il me regarde toujours, comme un enfant pris en faute ou impuissant... Je déglutis... Non, non, non, je ne dois pas me déconcentrer ! Je secoue la tête, je ne dois pas... Me déconcentrer !

« Ça va, Sanzô ? s'inquiète Kôgaiji.

- Je sais pas ce que j'ai, je dois me concentrer sur cette mission ! je grogne en me tenant la tête.

- Sanzô... ! sa main me saisit le poignet. Calme-toi ! »

FIN POV

POV Kôgaiji

Je ne comprends pas... Sanzô est incontrôlable ! Il répète sans cesse qu'il doit se concentrer ! Je l'ai toujours vu sérieux, toujours maître de lui-même... Il s'est souvent entraîné sans moi, pour ce genre de mission j'imagine, alors qu'est-ce qu'il a ? Il ne peut pas être stressé à ce point- là... ! C'est tout simplement pas logique ! Il grogne, marmonne... C'est comme s'il ne m'entendait plus... ! J'entends quelque chose, ce n'est pas Sanzô, c'est autre chose... !

« Sanzô, tais-toi ! J'ai entendu quelque chose ! »

Il ne m'entend pas... ! On va se faire repérer ! Tant pis, le tout pour le tout !

« Désolé, Sanzô... »

Je le tire brutalement vers un coin dissimulé derrière des cartons et avant même qu'il n'ait pu le réaliser, je plaque mon corps contre le sien et scelle ses lèvres des miennes. Le bruit que j'avais entendu s'éloigne... Je n'ose plus bouger... Pourtant je le dois, je m'écarte un peu... Puis m'écarte complètement. Sanzô me fixe, interdit... Je n'arrive même pas à le regarder en face !

« Go... Gomen, Sanzô... Je... Tu ne voulais pas te calmer... Et on allait se faire repérer, alors... Heu... J'ai improvisé... » je bafouille.

Je baisse la tête, j'ai trop honte... ! J'aurais pu le bâillonner d'une main ! Pourquoi l'ai-je embrassé ? Quel imbécile ! Baka desu !

« Kô...

- Huh ? je relève la tête.

- A... Arigatô... souffle Sanzô. Si t'avais pas été là... Je... Heu... Je suis désolé...

- C... C'est moi qui m'excuse... ! je réplique. J'aurais pas dû, je suis désolé, je...

- Laisse, c'est pas grave... Et puis, c'est pas comme si ça m'avait déplu. »

Heh ? Je regarde Sanzô. Il s'est légèrement tourné, je ne vois qu'un seul de ses yeux, il me fixe, les joues légèrement rouges... Bah, je dois être pire... Mais... Ça ne lui a pas déplu... ? Est-ce que par hasard... ? Je m'approche un peu, hésitant ; si je me trompe, je peux dire adieu à tout espoir, aussi infime soit-il. J'avance lentement, très lentement... Mon cœur bat à tout rompre... Sanzô se retourne vers moi, s'approche aussi...

FIN POV

Leurs visages n'étaient plus séparés que par quelques centimètres et peu à peu, la distance s'amenuisait, leurs souffles se mêlaient à présent ; le blond passa une main sur la joue de son partenaire. Sa peau était douce, son regard émeraude enivrant, ses lèvres si tentantes... Sanzô finit par toucher ses lèvres des siennes, ces lèvres qu'il désirait plus que tout, il en était conscient à présent ; le rouquin était hésitant, n'osant y croire : cet instant, il l'avait rêvé tant de fois qu'il se demandait si ce n'était pas un nouveau rêve, un autre de ses fantasmes, un espoir sans fin, un moment qui n'existerait jamais ailleurs que dans son esprit. Pourtant, ce baiser était bien réel, il pouvait sentir les lèvres du blond contre les siennes, tout comme il pouvait à présent sentir deux bras puissants entourer sa taille et l'attirer plus encore vers l'objet de ses souhaits, de ses désirs les plus fous ; il passa ses bras autour du cou de son coéquipier, ressentant une terrible peur : celle de le voir reculer, partir.

La main de Sanzô caressait le dos de Kôgaiji alors qu'il n'approfondissait que plus encore leur baiser, il sentait la peur du rouquin de par son étreinte tremblante, ses gestes hésitants ; une barrière bien fragile en réalité, un rempart qu'il pouvait, il le savait, briser en même temps qu'il briserait le cœur de ce jeune homme qu'il aimait. Cette certitude ne le poussait que davantage dans cet instant de chaleur et de bien être, une tendresse dont il ne pourrait plus se passer désormais ; il ne voulait pas laisser ce rêve s'échapper, fuir, il voulait le conserver et le protéger pour toujours comme il se jurait intérieurement de protéger Kôgaiji. Ils s'écartèrent l'un de l'autre après un dernier baiser, le blond sourit : les deux émeraudes ne le fuyaient plus, il ne lisait à présent que de la tendresse dans ce regard qu'il avait inconsciemment tenté d'attirer vers lui depuis le jour de leur rencontre. Il caressa doucement la joue de son partenaire, celui-ci ferma les yeux, se laissant aller à cet élan de tendresse ; puis, rouvrant les yeux, il chuchota :

« Promet-moi que tu ne mourras pas... Promet-moi de ne jamais me laisser...

- Je te le promet... souffla Sanzô. Reste en vie, c'est tout ce que je te demande.

- J'ai la sensation de déjà vu... sourit Kôgaiji.

- Normal, puisque c'est la seule chose que je te demande... »

Sur ce, ils reprirent tous deux leur arme en main, une force nouvelle courant dans leurs veines et une sensation de plénitude calmant leurs esprits, leurs gestes étaient à présent sûrs...

POV Sanzô

Je me sens bien, en pleine possession de toutes mes capacités, prêt à donner le meilleur de moi-même ; ce moment de tendresse m'a revigoré, je me sens en pleine forme... Il n'y a plus que deux choses qui occupent mes pensées : coincer Shien et protéger Kôgaiji. Tout me paraît tellement clair... Si on m'avait dit qu'un simple baiser de sa part allait me faire autant de bien et m'éclaircir autant les idées... Je ne me serais pas posé toutes ces questions et je n'aurais jamais attendu aussi longtemps.

Ririn nous revient, toute souriante : la voie est libre, je m'avance, passant devant Kôgaiji. Elle nous mène à travers plusieurs couloirs... Je sais qu'on se rapproche de cette salle sans issue, j'ai toujours le plan en tête et je me repère assez facilement... Pourtant, je suis incroyablement détendu... A croire que je sais exactement ce que je fais... Je lance un coup d'œil rapide à Kô, il s'assure qu'il n'y a personne derrière, ça me fait sourire : c'est moi qui lui avait donné ce conseil lors d'une de nos premières missions ensemble. Ça me rappelle beaucoup de choses... Mais c'est pas le moment de virer sentimental (ndla : remarquez qu'il l'a déjà bien été pour ce chapitre). La porte se rapproche et avec elle des voix... Deux voix masculines, à leur intonation je pense pouvoir dire qu'il s'agit de gars qui doivent avoir dans la trentaine ou pas loin... L'un d'entre eux parle avec une voix plutôt douce qui semble couler comme un fleuve tranquille, contrairement à l'autre qui a une voix dure, une assurance gagnée par l'expérience des conflits... Apparemment, on n'a pas affaire à des petits calibres, cette histoire commence à me plaire... !

FIN POV

POV Kôgaiji

Je sens une certaine excitation chez Sanzô, je n'ai pas besoin de le regarder pour ça, j'ai appris à le discerner au cours de nos nombreuses missions : comme si l'air devenait tout à coup plus dense, l'ambiance plus lourde sans pour autant être sinistre... Et je peux le constater davantage en le regardant : son corps a de temps à autres des petits sursauts presque imperceptibles, son doigt tâtonne sans relâche la gâchette de son arme qui menace à chaque fois de laisser partir un coup... Sanzô est toujours dans cet état-là lorsqu'il s'attend à affronter un adversaire de taille, comme un enfant avec un jeu, sauf que lui... C'est avec sa vie qu'il joue...

Dans ces moments-là, je n'essaye même pas de poser la main sur son épaule ou même de l'effleurer : je risquerais sûrement de me prendre une balle et puis il y a une telle tension autour de lui, comme si son corps était soudainement parcouru par de l'électricité... Une vraie ligne à haute tension... Mais bon, je ne peux pas le blâmer : je ressens moi-même une certaine excitation à l'idée de combattre de tels ennemis ; de plus, cette fois-ci nous avons une contrainte qui ne rendra que le défi plus intéressant : ne pas tuer. Sans que je sache vraiment pourquoi, c'est un vrai jeu pour moi d'éviter de toucher les points vitaux... Nous arrivons à la porte, elle est à moitié fermée ; je passe rapidement de l'autre côté et jette un coup d'œil : il y a un homme qui semble costaud, des cheveux blond foncé en pétard et un cache sur l'œil, il porte un fusil à pompe sur l'épaule... Il y a un autre homme à côté de lui, il semble moins fort, mais uniquement en apparence : il dégage une aura assez puissante pour me donner des frissons d'appréhension ; il a ses cheveux noués en une espèce de chignon... Je déglutis, c'est le moment... !

FIN POV

OoOoO

« Cooooooooooool ! s'exclama le brun.

- Heu... Quoi ? demanda Homura qui, en sursautant, était tombé parterre.

- Je l'ai ! J'ai récupéré mon flouze ! Heu... Enfin, le fric de ce mec, quoi... se rattrapa le jeune garçon.

- Uwow ! T'es fortiche ! rit son ami.

- Bah, c'est parce que M'sieur Gojô m'a aidé ! sourit Gokû.

- Hm ? Qui est-ce ? voulu savoir le jeune homme.

- C'est le dirlo de l'Ordinacentre ! o répondit fièrement le brun qui était content d'apprendre quelque chose à son aîné pour une fois. Je l'ai rencontré sur le net !

- Oh ! Charmante rencontre... répliqua Homura, puis il remarqua le sérieux de son petit protégé tout à coup. Qu'y a-t-il ?

- Je... Je pense à M'sieur Sanzô et M'sieur Kôgaiji... soupira l'adolescent. Tu crois qu'ils vont bien ?

- Bah, faut pas s'en faire, je pense... rétorqua simplement son garde du corps. Ils savent y faire, je pense qu'on peut leur faire confiance... Et puis, il t'a fait une promesse non ? Je suis sûr que ce Sanzô est un homme de parole !

- C'est vrai... approuva Gokû. Je m'inquiète pour rien... »

Mais malgré ces paroles, Homura discernait bien la crainte que ressentait le brun, il s'assit sur le lit et prit son petit protégé dans ses bras, celui-ci n'opposa aucune résistance : depuis qu'il était tout petit, le jeune homme le serrait dans ses bras et le berçait doucement quand il était triste ou inquiet. Il susurra :

« Homura... Merci d'être toujours là pour moi... »

Et sur ce, ses yeux se fermèrent, le laissant sombrer dans le sommeil : il avait passé plus de trois heures à chercher son butin, trois heures de recherches et de réflexion intensives, cela l'avait terrassé. Et puis il se sentait bien dans les bras de son ami, il se sentait protégé, couvé...

--- A SUIVRE !

Sahad : Toujours envie de vous faire enrager ! Mais promis, j'essayerais de pas trop tarder pour la suite ! Sur ce, sayonara !