Tout n'est pas toujours simple

Auteur : Sahad

Note : Reviews, reviews, reviews, reviews ! J'suis contente ! yatta !

Shunrya : Merci pour tes compliments ! -- (je vais vraiment finir par choper la grosse tête) Et je suis contente que mes descriptions te plaisent ! Voyons si la suite te plaît autant !

Kamara : Non, non, je n'allais pas (trop) amocher Sanzô : Kô ne me l'aurait pas pardonné et Sanzô non plus ! --' c'est que je tiens à ma petite vie, vois-tu... Mais promis, s'il est trop mal, je te le passe, tu le soignes et tu me le renvoies (histoire qu'il puisse faire sa mission de la deuxième saison de cette fic) !

Gabrielle : Promis ma p'tite Gaboutch ! Y aura un lemon... Mais pas tout de suite ! Ben oui : je sais pas si t'as remarqué mais ces deux là, en plus d'être lents, sont de vrais atrophiés sentimentaux (ou du bulbe, c'est toi qui vois) alors forcément... Mais je te jure que j'en ferais un !

Alia : Bac blanc, hein ? Ben, je te souhaite bonne chance ! Cartonne ! Vi, c'est vrai que le chapitre 8 est glucosant... Mais c'est que j'adore les sucreries, vois-tu (voir bio) ! o ... ''Massacré dans d'horrible souffrances'' ? déglutit Mais je m'en prends déjà plein la poire dans ''Halloween pas comme les autres'' ! Bon, ok, si ça peut te rassurer, je ne suis pas une fana des deathfic, les miennes peuvent être tristes mais pas à ce point-là (je sais pas pkoi, je fais un blocage) ! --' Ils ne vont pas mourir si ça peut te réconforter ! Quant à ce qui va leur arriver... Tu verras bien ! Muahahaha... !

Kô – « J'ai peur ... »

Sahad : - « Faut pas, mon mamour ! » --

Kô – « Mais qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ? »

Sahad – « Vous êtes nés en étant deux beaux bisho alors forcément... »

Kô – « Maudit soit le jour de ma naissance ! » TT

Chapitre 9 :

Kôgaiji resserra les doigts sur son pistolet : même si ça le répugnait de l'admettre, il avait peur ; son cœur battait à nouveau à tout rompre et son corps était parcouru de frissons glacés... Il tenta de se calmer en respirant lentement, ce qui n'échappa pas à son coéquipier : ce dernier observa chaque geste du jeune rouquin, ils trahissaient nettement son angoisse ; les deux émeraudes disparurent sous les paupières du jeune homme avant qu'il ne rouvre les yeux, plus calme, davantage maître de lui- même. Il fit signe au blond : il était prêt.

Ririn, elle, l'était moins : elle savait à quel point Shien et Zenon étaient forts, elle le savait et elle en avait peur. Elle voulut reculer d'un pas, son dos heurta Sanzô qui la dévisagea ; elle secoua la tête, signe qu'elle ne voulait pas y aller, elle ne voulait pas mourir. Le policier comprenait parfaitement qu'une adolescente puisse avoir peur, il la plaça derrière lui et s'avança un peu plus vers la porte...

POV Sanzô

Je sens la gamine me tirer par la manche, je reporte mon attention sur elle, elle secoue à nouveau la tête, ses yeux dévoilent bien la peur qui l'habite... Elle semble ne pas vouloir nous laisser y aller, serait-ce parce qu'elle a peur qu'on meure ? Quelqu'un serait-il mort dans ce genre de situation ? Elle continue à me tirer par la manche, je la repousse doucement en lui faisant signe de ne pas faire de bruit ; elle veut protester, mais se tait... Elle sait que je ne changerais pas d'avis...

Kôgaiji attend mon signal, prêt à tirer dès qu'il sera à découvert, je reste un peu hésitant : ça ne me plaît pas de le mettre en danger comme ça, même si je sais qu'il n'est pas flic pour rien, il a un minimum d'expérience, mais est-ce que ce sera suffisant ? Je me le demande... Bon... C'est bientôt le moment... Je lève la main pour que Kô se tienne prêt, il hoche la tête... J'abaisse ma main, mais nous n'avons pas le temps de bouger qu'une détonation résonne, le mur à quelques centimètres de la tête de Kôgaiji vole en éclat, laissant la place à un trou d'au moins dix centimètres de diamètre... Kô ne bouge pas, ses yeux sont exorbités, il est en état de choc visiblement...

« Qui est là ? » gronde une voix dure pleine d'assurance.

Merde comment nous a-t-il repéré ? Je ne bouge pas, trop surpris, je préfère rester immobile en attendant qu'il pense qu'il s'est trompé... Huh ? La gamine me dépasse, se mettant dans l'encadrement de la porte :

« C'est moi, c'est Ririn...

- Ririn... répète le gars qui a tiré. Evite de te balader comme ça dans l'usine j'aurais pu te descendre !

- Désolée... » murmure-t-elle.

J'en reste bouche bée... Elle fait tout ça pour nous protéger ? Elle est courageuse, il n'y a pas à dire, mais totalement inconsciente ! A la tête de Kô, je devine qu'il pense comme moi...

« Tu es seule ? demande le deuxième homme d'une voix douce.

- Oui... répond la gamine.

- Où est Gyokumen ? reprend-il.

- Je ne sais pas, elle est partie sans me dire où elle allait... réplique-t- elle.

- D'accord, je vois... murmure l'homme. Alors qui sont les deux personnes qui t'accompagnent ? Je sens deux présences derrière ces murs... »

La vache ! Mais comment a-t-il fait ? Je reste immobile, extrêmement tendu, y a pas d'autre mot... Il a parlé de présence... Je ferme les yeux et me concentre, me calme...

« Ah, j'ai dû me tromper, je n'en sens plus qu'une... souffle notre homme. Ou alors l'une de ces personnes est très maître d'elle-même...

- Où est celle que tu sens ? demande celui qui est armé.

- Juste à côté du trou que tu as déjà fait, Zenon... » répond calmement l'intéressé.

Je sens Kô se raidir et fermer les yeux, appréhendant la suite... Oh non, je ne les laisserais pas le descendre ! Je ne les laisserais pas faire ! Je ne suis pas venu jusqu'ici pour voir une personne que j'aime mourir ! Mes doigts se resserrent sur mon arme, je suis prêt à tirer, et j'en abattrais un ! Les images du corps de Kenren me reviennent à l'esprit, je sens une haine sans nom monter en moi, je tremble de colère... ! Je suis plus que jamais assoiffé de vengeance !

« Que... ! Quelle est cette aura si meurtrière ? s'exclame le dit Zenon.

- La mienne. »

Sur ces mots, je sors de ma cachette et appuie sur la détente. La détonation résonne dans l'endroit. Je reste immobile alors que Zenon hurle en se tenant une main ensanglantée, l'homme qui était si calme à ses côté, ne semble pas effrayé, juste surpris, curieux...

« Je suppose que c'est toi, Shien... je lâche.

- Hai... répond-il. Et tu es ?

- Quelqu'un. »

Sur ce, j'appuie à nouveau sur la gâchette, une nouvelle détonation... Huh ? Il n'a pas bougé ? Je l'ai raté ? Impossible ! Un râle attire mon attention, Zenon reprend son arme de sa main valide :

« Il y a une chose que tu n'as pas prévu : je suis ambidextre ! »

C'est comme un déclic dans mon esprit, je chope la gamine par la ceinture et l'entraîne avec moi ; les détonations et les bruits de recharge s'ensuivent. Je cours aussi vite que je le peux ! J'ai l'impression que chaque coup me rate de peu !

FIN POV

POV Kôgaiji

Sanzô évite les tirs, mais pour combien de temps ? Je sors à mon tour de ma cachette et tire ! Mais je n'ai pas pris le temps de viser : ma balle va se loger dans la jambe du gars au fusil à pompe ; il lâche un cri de surprise et de douleur, son œil visible se tourne vers moi, empli de colère... Je... Je ne peux plus bouger, complètement tétanisé par ce regard... Mais il le faut ! Je dois courir, me mettre à l'abri... ! Sinon je vais crever ! J'arrive à bouger, au même moment, j'entends une détonation : une douleur fulgurante me déchire l'épaule ! Je ne peux pas retenir le cri de douleur qui me vient, je me retrouve adossé au mur, serrant les dents... Ma respiration est haletante, mais curieusement, je n'ai plus peur... Comme si mourir ne me dérangeait plus... Je n'entends plus rien, plus aucun son, pourtant, il me semble voir Sanzô hurler quelque chose...

Sanzô... Il tire dans le bras valide de cet homme, l'empêchant de me descendre... Tout à coup, tout me revient, le bruit, les sons, comme si j'émergeais d'un rêve... !

« Kôgaiji ! crie Sanzô.

- Trop tard, ne fais pas un pas de plus ou je le descends... » lance une voix à côté de moi.

C'est Shien, il est atrocement calme, le canon de son arme à quelques millimètres de mon visage... ! Les yeux de Sanzô me scrutent... Je t'en prie, ne t'en fais pas pour moi, sinon c'est toi qui vas te faire descendre ! Il faut parfois savoir faire des choix... Alors je vais t'aider à la faire, Sanzô... ! Je me penche brusquement et même si mon épaule me fait super mal, j'arrive à trouver la force de lever le bras avec mon flingue :

« Prend ça, connard. »

J'appuie sur la détente, une détonation... Je tombe à terre, sur mon épaule : je hurle de douleur... ! Cette saloperie me lance... ! Je lève quand même les yeux vers Shien, son bras n'a pas bougé, seul son regard m'a suivi ; un mince filet de sang s'échappe de sa bouche, son côté laisse couler un liquide carmin...

« Bakayarô... ! grogne-t-il. Je ne partirais pas seul en enfer ! »

Sur ce, il tourne son arme et tire... J'entends un grognement alors qu'il tombe au sol, je relève la tête...

« SANZÔÔÔÔÔÔ ! »

Il lève les yeux vers moi alors que sa main se porte à son ventre dégoulinant de sang, un triste sourire se dessine sur son visage alors qu'il s'effondre... Non... ! C'est pas... Possible... !

« Sanzô ! Sanzôôô ! » je crie de plus belle.

FIN POV

Le jeune rouquin tenta tant bien que mal de se relever un peu, mais lorsqu'il s'appuya sur son bras droit, son épaule émit un craquement sinistre ; le jeune homme hurla de douleur, retombant lourdement au sol. Mais il releva la tête, se servant de son autre bras pour se traîner en direction du blond ; les larmes perlaient sur son visage, sa voix était cassée mais il continuait sans cesse d'appeler celui qu'il aimait. Ririn qui était saine et sauve, pouvait lire dans la voix du jeune policier toute sa peine et son désespoir : un cri horrible, elle aurait voulu que cela cesse, elle voulait se boucher les oreilles pour ne plus entendre ces appels qui lui déchiraient le cœur. Les larmes vinrent à ses yeux alors qu'elle vit ce garçon, pas beaucoup plus âgé qu'elle, utiliser ses dernières forces pour tenter de se rapprocher du blond qui gisait par terre, inerte ; Kôgaiji laissait derrière lui une longue trace carmine, le sang coulait abondamment de son épaule, les larmes inondaient son visage. Les forces lui manquèrent, il ne pouvait plus avancer, il n'avait plus les ressources nécessaires pour se traîner davantage ; sa main agrippait fermement celle du blond, les deux émeraudes ne cessaient de laisser échapper des larmes brûlantes de tristesse. Il s'accrochait désespérément à la main de son coéquipier, comme si cela pouvait le retenir, il ne voulait pas le voir mourir, il ne voulait pas qu'il le laisse, il ne voulait plus être seul ; la main qu'il serrait si fortement se resserra sur la sienne, les yeux crépusculaires plongèrent dans les siens. Ils le dévisageaient avec une peine non dissimulée...

« Ne pleure pas... Kô... Je ne veux pas te voir triste... Ne pleure pas... S'il te plaît...

- Sanzô... la voix du rouquin était cassée. Ne m'abandonne pas... Tu me l'as promis... ! Tu m'as promis de ne pas mourir... !

- Kô... Reste en vie... C'est tout ce que je te demande... sourit le blond.

- Sanzô... ! » l'appela le jeune rouquin.

Mais ses appels restèrent à nouveau sans réponse, il ne put retenir le cri qui lui monta à la gorge, un cri presque inhumain, il hurlait toute sa peine, sa rancœur, sa haine, son désespoir ; tant de sentiments mélangés en un cri déchirant... Puis il sombra, à bout de force, sa main toujours fermement accrochée à celle de l'homme qu'il aimait plus que toute autre chose...

« Non, ne me laissez pas ! s'exclama la jeune fille en pleurs. J'ai appelé l'hôpital ! Une ambulance va arriver ! Je vous en prie ! Tenez le coup ! S'il vous plaît ! »

OoOoO

POV Sanzô

J'ail mal... Mais je ne veux plus garder les yeux fermés... J'ai l'impression d'avoir fait un long, un très long cauchemar... Je rouvre difficilement les yeux... Comme si j'étais fatigué alors que j'ai dû dormir longtemps...

« Sanzô... C'est gentil de revenir parmi nous... lance une voix que je connais.

- Hakkaï... ? je le regarde, il est souriant, comme toujours.

- Comment te sens-tu, Mr. le revenant ? reprend-il.

- A peu près vivant... je grogne. Où je suis ?

- A l'hôpital... Depuis bientôt trois semaines... me répond Hakkaï.

- Trois semaines ? je n'arrive pas à le croire, j'ai encore l'esprit embrumé.

- Oui, on peut dire que tu as eu de la chance : la jeune fille rousse a appelé une ambulance en leur hurlant que c'était très urgent... m'explique- t-il. Ils sont arrivés à temps, tu n'étais pas mort, mais tu es resté dans le coma pendant tout ce temps... Tu te souviens ?

- Pas trop non... je grimace, puis tout à coup, c'est le déclic. Et Kô ? Il est où ? Il va bien ?

- Il va bien... Mieux que toi, il a seulement l'épaule fracturée... me sourit Hakkaï. Il est venu te voir tous les jours pour s'informer de ton état... Tu l'as manqué de peu, il est parti il y a tout juste un quart d'heure...

- ... je lâche un soupire de soulagement. Au moins, il va bien... ! Heureusement...

- Oui, si on veut... réplique mon supérieur.

- Comment ça ''si on veut'' ? je m'étonne, sentant la peur me tordre les entrailles.

- Il va bien mais seulement en apparence, ce qui s'est passé l'a beaucoup affecté... souffle Hakkaï. Il ne peut faire aucune mission à cause de son épaule qui ne sera parfaitement remise que d'ici un mois et demi ; mais je lui ai permis de rester au bureau, il m'a presque supplié, je ne pouvais pas refuser... Mais sans toi, il erre comme une âme en peine... »

Je sens mes lèvres trembler, je ne peux pas rester ici ! C'est hors de question ! Je m'assois sur mon lit, j'ai un peu de mal... Trois semaines c'est long, je vais peut-être mettre un peu de temps avant de pouvoir me resservir correctement de mon corps... Mais avec tous les entraînements que j'ai fait, j'ai un corps plus robuste... D'ici deux ou trois heures, ça devrait aller ! Et Kô a besoin de moi ! J'essaye de me lever mais mes jambes ne me soutiennent pas... ! Je retombe lourdement sur le lit :

« Et merde !

- N'essaye pas de te lever tout de suite... ! intervient Hakkaï.

- Mais je ne peux pas laisser Kô comme ça ! je m'exclame.

- Et tu as forcément besoin de marcher ? » lance une voix en provenance de la porte.

Gokû apparaît dans un fauteuil roulant que pousse Homura, il est tout souriant, sa tignasse brune toujours en bataille :

« Content de te revoir !

- Gokû... je souffle.

- Tu n'es pas obligé de marcher pour aller voir Kôgaiji... reprend-il. Moi, je peux prendre des béquilles mais je ne tiens pas toute la journée ; sauf que toi, c'est tout ton corps qui est ''mal'', t'as qu'à prendre un fauteuil, c'est pratique, je t'assure ! »

Ni une, ni deux, j'en réclame un : un vrai gamin capricieux ! Mais je ne peux pas laisser Kôgaiji seul ! J'entends encore sa voix lorsqu'il m'a rappelé que je lui avais promis de rester en vie... Je m'en souviens bien et je veux lui prouver que je tiens parole : jamais je ne l'abandonnerais ! Kenren, prête-moi ta force ! Je t'en prie ! J'en ai plus que besoin pour Kôgaiji, je t'en supplie, prête m'en rien qu'un peu !

FIN POV

Le jeune rouquin était assis sur son bureau, face à celui de son partenaire, il ne se lassait pas de le regarder, même si ses yeux étaient dans le vague, il le regardait ; cela allait faire bientôt trois semaines depuis l'histoire de l'usine... Shien, qui s'en était tiré, et Gyokumen avaient été arrêtés, le tribunal leur avait donné la perpétuité pour plusieurs crimes et vols... Ririn avait été innocentée car elle n'avait pas participé à toutes ces horreurs mais on la forçait à aller voir un psychologue, quant à Zenon, il avait été hospitalisé ; ses blessures n'étaient pas graves contrairement à ce que croyait Kôgaiji, ce dernier avait appris que l'homme avait été contraint à obéir : ses enfants, qui étaient le seul souvenir qu'il avait de sa femme décédée, étaient menacés de mort s'il n'agissait pas.

Pour le jeune rouquin, cela faisait deux semaines qu'il était sorti de l'hôpital, deux semaines qu'il vivait ainsi... S'attendant à chaque instant à voir surgir son coéquipier, à le voir à son bureau... Deux semaines qu'il ne pensait qu'à lui...

« Kô ! »

Cette voix, il la connaissait ! Il leva la tête et ses yeux vides se remplirent de joie et de vie : le blond était là, il était revenu !

« Sanzô ! »

Et c'est sous les applaudissements des leurs collègues que les deux policiers s'étreignirent...

--- A SUIVRE !

Sahad : Eh oui ! Ce n'est pas encore fini ! -O !