SEXY POTTER EN LIGNE
Auteur : Elehyn
Résumé : 'Allo, je suis bien sur hot gay sex line?' 'Tout à fait, je suis là pour entièrement vous servir et répondre à vos moindres désirs' répond une voix chaude, sensuelle et… familière. 'Potter! C'est vous!' 'Oups!' Slash SSHP.
Disclaimer : Fiction basée sur les livres Harry Potter de J. K. Rowling à qui tout appartient. Pas à moi.
Warning : Mini fic slash Harry/Severus de rating M.
A/N : Ne m'en voulez pas trop pour cette nouvelle mini-fic. Je sais que vous devez attendre avec impatience la suite de mes fics comme Sorciers aux enchères et je sais que j'en ai placé deux suspens mais je vous le répète, ce n'est pas pour longtemps. L'affaire d'une semaine et c'est bon. J'update aussi vite que je peux mais parfois ce n'est pas facile. Cette idée de 'téléphone rose' m'est venue encore comme un flash (lol) et j'imaginais plein de scènes dedans, allant du chaud au déjanté alors je n'ai pas pu résister à l'envie de l'écrire. Je vous fais plein de gros bisous à tous.
A/N 2 : Etant donné que je n'ai jamais appelé au téléphone rose (MDR) et bien, j'invente donc ne me lancez pas la pierre si vous savez comment ça se déroule et que ce n'est pas du tout comme ça. Fic humoristique à ne pas prendre au sérieux.
Sexy Potter en ligne
Chapitre 1 : Hot, gay sex line
« Et merde ! Comment va-t-on faire ? » soupira Harry en secouant désespérément la tête.
« Pour nous aussi ça va être difficile » murmura Ron en se passant une main lasse dans ses cheveux roux. « Mais en fin de compte, pour nous Weasley, ça ne nous changera pas beaucoup de notre situation d'avant. Heureusement que nous n'avions pas de compte bancaire sinon, là, on n'aurait rien pu faire… Avec moi et Ginny qui sommes toujours à l'école, les jumeaux et Charlie qui sont revenus habités chez nos parents… »
Le rouquin soupira en baissant la tête.
« Pour moi, ça ira aussi, même si j'aurais du mal » dit Hermione en regardant ses interlocuteurs tour à tour. « Comme mes parents sont moldus, on a de l'argent ailleurs. En plus, j'avais déjà été faire l'échange de monnaies moldues à sorcières avant que Gringotts aient tous ces problèmes donc il m'en reste encore… J'espère que ça sera tout de même suffisant. »
« Je sais qu'en cas de crise, tous les sorciers s'adaptent donc Poudlard va limiter les dépenses pour les étudiants et leur famille. Ils se doutent bien que s'ils ne le font pas, ils perdront tous leurs élèves faute de pouvoir payer les manuels et autres fournitures scolaires… et le collège aussi va pâtir du manque d'argent » expliqua Ginny.
« Et, pour un temps, il y aura sûrement un certain retour du troc » répliqua Seamus. « Vu que la guerre est finie, la société va pouvoir se remettre d'aplomb. Vous-savez-qui n'étant plus là, les Goblins qui avaient émigrés vont revenir. Le monde sorcier va se remettre en route et bientôt, nous pourrons avoir, de nouveau, accès à nos comptes… tout en espérant qu'ils seront restés intacts… »
« Oui, c'est ça qui me fait le plus peur » ajouta Draco. « Que va-t-on pouvoir récupéré ? Personnellement, pour le moment, je n'ai plus rien. Le nom des Malfoy ne fait plus confiance et toutes nos possessions ont été réquisitionnées… même si je n'ai jamais rien eu à voir réellement avec le Seigneur des Ténèbres… »
Harry ferma les yeux et soupira. Lui aussi avait peur de cela. Peur de ne rien retrouver sur son compte. Pour l'instant, il n'avait plus d'argent. Toutes ses économies avaient été placées dans son coffre chez Gringotts et l'argent moldu qui aurait pu, au minimum, lui payer des vêtements moldus n'avait jamais été dans sa main – les Dursley ne lui en ayant jamais donné. Il n'avait donc pas assez d'argent pour se payer sa rentrée. Il était dans la même situation catastrophique que Draco. Comment allaient-ils faire ?
« … Mais j'ai trouvé un petit travail qui va me permettre de pouvoir commencer l'année » poursuivit le Serpentard. « Bien sûr, ils ne payent pas cher et le salaire n'est pas constitué que d'argent mais c'est le seul que j'ai pu trouvé facilement. Pour l'instant, j'y travaille tous les après-midis et soirs et quand on reprendra les cours, j'y serai les soirs du vendredi, samedi et probablement également le dimanche jusqu'à ce que la crise soit passée et la banque réouverte aux clients. »
Tous avaient écouté Draco religieusement et Hermione demanda la première « Et qu'est-ce que c'est que ce travail ? »
« Je ne préfère pas le dire Hermione parce que cela m'étonnerait que ça vous plaise » prévint le blond.
La jeune femme fronça les sourcils et répliqua « Dis toujours ! »
« Oui, dis toujours Dray » surenchérit Harry d'un ton intéressé.
« OK mais c'est vous qui l'aurez voulu. »
OOOoooOOO
Il était en retard.
Draco accrût donc la vitesse de sa marche et se retrouva au lieu de rendez-vous que Harry lui avait fixé et qui se trouvait être la bibliothèque du manoir qui avait servi de QG à l'Ordre du Phénix depuis un an.
Il vit bientôt ce dernier se précipiter vers lui, haletant.
« Excuse-moi Draco, je ne voulais pas être en retard mais je n'ai pas pu échapper aux griffes de Ron et Hermione avant. »
« C'est pas grave » répondit le blond. « Je viens d'arriver moi-même. Que s'est-il passé avec tes deux amis Gryffondoriens ? »
« Ils voulaient à tout prix me dissuader de le faire mais moi, je m'en fous du moment qu'on ne me reconnaît pas et qu'on me paye. Comme les interlocuteurs ne sont que moldus, je ne risque pas d'avoir mon identité de dévoilée et comme je suis également gay, je m'en fiche doublement. Tout ce que je veux, c'est ne pas rater mon année à cause de Voldemort – même indirectement. Emmène-moi là-bas, je veux voir. »
« OK. J'allais y aller dans vingt minutes mais si tu veux, on peut transplaner là-bas ensemble et je t'expliquerais. »
« C'est d'accord ! »
« Bien ! Alors allons-y ! »
OOOoooOOO
La rentrée avait eu lieu depuis plus d'un mois à présent et le ciel était toujours dégagé et d'un beau bleu azur. Cette année, le temps avait été clément et ils bénéficiaient d'un superbe été indien.
La banque Gringotts était encore inactive et les estimations des quelques journaux qui réussissaient toujours à paraître étaient favorables pour une réouverture dans deux, voire trois mois encore.
« Tu as réussi à mettre de l'argent de côté Harry ? » demanda Draco qui venait soudain de rentrer dans le dortoir des septième année de Gryffondor.
L'interpellé releva la tête du livre qu'il était en train de lire et répondit « Pas beaucoup. La plupart de ce que j'avais réussi à garder s'est volatilisé dans les frais scolaires et Vinie me paye souvent en quincaillerie en ce moment. Hier, il m'a même donné un poulet que j'ai donné aux cuisines. Je lui ai déjà dit que ça ne m'intéressait pas ce genre de choses mais je sais qu'il fait ce qu'il peut et j'ai réussi à échanger quelques objets contre d'autres choses dont j'avais besoin. Et toi ? »
« Idem. J'ai réussi à en économiser un peu mais ça file vite. »
Le brun acquiesça de la tête et Draco ajouta « Et dis donc, Vinie m'a dit que tu avais un certain succès parmi 'sa clientèle'. »
Harry fit la moue et répliqua « Il m'a dit qu'il recevait plus d'appels depuis que j'étais là mais ça a été la même chose pour toi. »
« Les moldus me feront toujours rire ! » s'exclama le Serpentard.
« Bah, je ne pense pas qu'il n'y ait que les moldus qui utilisent le téléphone rose comme l'on dit. Les sorciers doivent aussi avoir une, voire plusieurs lignes mais ils ne l'utilisent plus faute d'argent. »
« Oui. En tout cas, je n'en ai jamais entendu parler » dit Draco en se penchant pour voir quel livre pouvait bien lire son ami. Il éclata soudain de rire en avisant la couverture. « Et bien ! Tu ne veux pas faire les choses à moitié ! C'est ta clientèle qui va être ravie par tes nouvelles et chaudes connaissances. »
Harry sourit à Draco qui riait toujours.
OOOoooOOO
« Tu es sûr que tu y arrives Draco ? » demanda Snape en fronçant les sourcils avec inquiétude. « S'il te manque quoi que ce soit, tu peux me le dire. J'ai assez d'argent dans mon coffre ici pour t'en faire profiter en cas de besoin… »
« Non ça va mon très cher parrain » répliqua le blond en lui souriant. « Le petit travail que je me suis trouvé m'aide toujours bien mais je n'hésiterais pas à faire appel à toi en cas de pépin. »
Snape acquiesça de la tête puis ajouta « Fais quand même attention de ne pas te faire exploiter par ton patron, on ne sait jamais. »
« Oui, je sais » dit vivement son filleul en reprenant une gorgée de thé avant de changer brusquement de sujet.
Son parrain ne savait pas quel genre de job il avait trouvé et il ne voulait pas qu'il le sache.
« Au fait, tu te souviens de la petite conversation que nous avions eu à propos de tes petits amis inexistants… »
« Oh non ! Ne remets pas ça sur le tapis Dray » protesta Severus en se levant et en allant rechercher la bouilloire.
« Si, si » rétorqua le jeune homme. « Je tiens au bonheur de mon cher parrain que j'aime et que j'adore » le taquina-t-il. « Je pense que tu ne t'amuses pas assez. Et quand on sait qu'il y a tous ces beaux petits mâles dehors qui ne demandent qu'à être aimés par un dieu du sexe et bien, ça me rappelle que je suis resté trop longtemps sans homme moi-même. »
Draco éclata de rire et Severus leva les yeux au ciel, faussement choqué.
Cela faisait quelques années qu'il savait que son filleul était homosexuel. Nouvelle qui avait fait enrager Lucius Malfoy lorsqu'il l'avait appris bien plus tard et c'est Severus qui avait pris le jeune homme blessé sous son aile. Etant gay lui-même, il avait exactement su ce qu'il fallait lui dire et il lui avait apporté le soutien dont il avait eu besoin. Depuis ce temps-là, ils étaient très proches.
A mi-chemin entre père/fils et frères, ils se vouaient une profonde affection l'un pour l'autre et ils avaient appris à se connaître au delà des apparences et c'est pour cela que Draco savait que son parrain souffrait en ce moment. Et il pensait que la raison de cette souffrance n'était autre que son ancien ennemi, Harry Potter.
Harry et Severus avaient travaillé en étroite collaboration tous les deux lorsque ce dernier était espion pour l'Ordre et Draco avait vu peu à peu leurs relations évoluées. Il soupçonnait maintenant que son professeur était bel et bien amoureux de son élève 'honni' mais son parrain ne lui avouerait jamais. Et il pensait également que le jeune Gryffondor avait lui aussi des sentiments pour son maître des potions.
Draco voyait l'homme souffrir depuis trop longtemps et avait donc décidé de mettre un terme à cette douloureuse situation. D'où le plan qu'il avait savamment concocté pour que ses deux-là se mettent ensemble. Et son plan débuterait ce soir.
« Non, non Severus, ne te voile pas la face. Ca fait combien de temps que tu ne t'es pas abandonné dans les bras chaleureux d'un homme ? Oui, trop longtemps ! Et, comme le dit si bien ce savant des temps modernes prénommé Draco – tu as sûrement dû en entendre parlé - 'A Severus frustré, devoirs ajoutés' ou 'chèrement tu vas payer'. Il y a aussi 'Celui qui sème la frustration, récolte son furieux maître des potions.' Ne me regarde pas comme ça Severus, c'est pas moi qui l'ait dit. »
Il éclata à nouveau de rire et, une fois calmé, ajouta « Tiens je te laisse une carte. Il s'agit d'un numéro de téléphone pour les gays et… »
« Hot, gay sex line ? » lut Severus qui venait de lui prendre la carte des mains. « C'est du téléphone rose ? »
« Tu connais ? Alors ça existe bien chez les sorciers ? »
« Bien sûr que ça existe chez les sorciers ! Tu vas appeler les moldus pour cinq minutes de parlotes crues qui ne doivent rien t'apporter du tout hormis un trou dans ton porte monnaie alors que… »
« Non, Sev c'est pas ça. Et oui, j'ai déjà eu des contacts téléphoniques via cette ligne et je peux te dire que les mecs là-bas sont super chauds ! D'ailleurs, il y en a un qui te fait jouir en deux minutes chrono. Retiens son nom, c'est… »
« Je me fiche complètement de son nom Dray ! J'ai autre chose à faire avec mon argent que de le gaspiller dans des futilités pareilles, surtout par les temps qui courent. De plus, et même si je voulais essayer, je ne pourrais pas le faire. Tu oublies bien vite que les appareils moldus ne peuvent pas fonctionner à Poudlard et que, malgré tout ce que tu peux dire, un téléphone est bien un objet mold… »
« Oui, je le concède. Les appareils normaux ne peuvent pas passer à Poudlard mais lorsqu'on est un sorcier savant comme l'est Draco, on peut trafiquer l'appareil et du coup, ça fonctionne dans l'école… et surprise de chez surprise, la communication est alors gratuite ! »
'Pardonne-moi Harry' implora le blond intérieurement.
Il savait que Harry avait besoin d'argent et les communications qu'il aurait avec Severus ne seraient pas facturées ce qui ne rapporterait rien au Gryffondor financièrement mais il espérait qu'amoureusement, il en serait tout autrement.
Dans les yeux noirs de son parrain, le blond vit passer une fugitive lueur de curiosité mêlée d'envie puis il le vit secouer la tête en signe d'incrédulité.
« Non, c'est un attrape nigaud… »
« Et bien, si tu veux le savoir, il ne te reste qu'à essayer Sev et tu pourras ensuite me le redire avec une bonne argumentation. N'est-ce pas tentant ? » sourit Draco. « Et en plus, ça ne te coûtera pas un centime alors que perds-tu ? Rien ! Je te laisse l'appareil ici, avec le numéro. Demande Sex God et… »
« Sex God ! » répéta l'enseignant en ricanant. « Nan mais n'importe quoi ! Il ne pouvait pas choisir un autre pseudo que Dieu du Sexe ! Ca fait tellement cliché ! »
Draco balaya ses mots d'un revers de main sans ajouter que son propre pseudonyme était Burning Cock ou Queue Brûlante et, avant de partir, dit « Rappelle-toi ! Sex God ! Il est super ! »
La porte claqua sur un Draco qui croisait les doigts, laissant un Severus cynique et méfiant.
OOOoooOOO
Il s'ennuyait ! Ferme !
Severus n'arrivait pas à dormir alors qu'il se sentait fatigué. Il n'avait pas non plus envie de lire, ni de faire une ronde qui aurait pu lui permettre d'ôter des points à quelques imprudents. Généralement, ces prises en flagrant délits le laissaient heureux et il faisait de beaux rêves ensuite mais là, non. Il n'avait pas envie de bouger de son lit mais ne trouvait pas les bras de Morphée.
Que pouvait-il donc faire pour s'endormir au plus vite ?
Il regarda le réveil et vit qu'il n'était même pas 23 h.
On était samedi. Une petite ronde à cette heure-là lui permettrait de faire une bonne prise et donc une bonne déduction de points ce qui lui apporterait félicité et bien-être. Tout ce qu'il y avait de bon pour un sommeil agréable.
Et si c'était Potter qu'il attrapait… Mmmm… attraper Potter… Le punir corporellement… Oh non, mieux valait ne pas penser à cela sinon le sommeil le fuirait pour toute la nuit.
« Allez une petite ronde Severus » s'encouragea-t-il en découvrant un de ses pieds de la couette sous laquelle il était bien pelotonné.
A l'air libre, son pied frémit et se recroquevilla, mécontent avant de se ré-enfouir immédiatement dans la chaleur du drap. Non, décidément, il ne voulait pas sortir de son lit ce soir.
Attrapant sa baguette, Severus alluma la bougie qui était sur sa table de nuit et prit un verre vide qu'il remplit d'eau. Il le but d'un trait et allait se ré-enfoncer dans ses oreillers lorsqu'il aperçut la carte et l'appareil téléphonique que Draco lui avait laissé.
Il les fixa pendant quelques instants, hésitant puis les prit en marmonnant un « Et pourquoi pas ! »
Après tout, c'était gratuit et la voix monotone et monocorde qu'il était sûr d'entendre allait le bercer plus sûrement qu'une chasse aux étudiants.
Il tapa donc le numéro et porta le combiné moldu à son oreille.
C'était la première fois qu'il faisait ça et il sentait qu'il allait bien rigoler.
Une tonalité retentit puis le décrochement de la ligne. Une petite musique sensuelle envahit l'écouteur et Severus ricana.
« N'importe quoi ! » souffla-t-il.
Puis, une voix masculine enregistrée résonna « Si vous voulez parler à 'Fièvre au corps', tapez 1. A 'Burning cock', tapez 2. A SM man, tapez 3… »
« SM man ! » ricana Snape.
« … tapez 4. A Sex God, tapez 5… »
L'homme tapa 5 et attendit en jubilant. Il allait bien se marrer.
La même musique que la première fois retentit avec en fond sonore, une identique voix enregistrée qui disait que Sex God n'était pas disponible pour le moment.
Severus soupira mais garda le combiné sur l'oreille.
Si c'était comme ça qu'ils faisaient payer leurs clients, ça ne l'étonnait pas que les tenanciers de ces lignes fassent leur beurre dans ce commerce.
Il allait raccrocher lorsqu'une voix chaude, basse et sensuelle murmura « Bonsoir, je m'appelle Sex God et je suis là pour entièrement vous servir. Dites-moi ce que vous voulez et vous l'aurez. Ce soir, je suis votre esclave et vais accomplir tous vos moindres désirs. De quoi avez-vous envie ? »
Il y eu un blanc sur la ligne. Severus était tellement soufflé par la voix si érotique qu'il venait d'entendre qu'il ne put émettre un seul son. Puis, se ressaisissant, il bégaya « Pouvez-vous redire le mot 'sexe' ? »
« Sssseeexe… »
La gorge de Severus se serra tandis que son membre viril s'élargissait.
« Encore ! »
« Sssseeexe… »
'Oulala, oulala, oulala' se dit le professeur en ôtant la fine couette qui le recouvrait. Il s'éventa avec sa main.
Il faisait tellement chaud tout à coup.
Cette voix non de non ! Et lui qui voulait trouver le sommeil…
« Que voulez-vous ? » soupira son interlocuteur.
Severus, qui vit s'envoler ses inhibitions, répondit « Vous ! »
Après tout, ils étaient au téléphone. Personne ne pouvait savoir qu'il était le glacial maître des potions de Poudlard et il appelait du monde sorcier dans le monde moldu. Tout cela lui garantissait l'anonymat total et donc, il pouvait dire et faire tout ce qu'il voulait.
Il entendit un brûlant rire de gorge qui le fit se durcir davantage et son interlocuteur répliqua « Vous allez vite en besogne. Peut-être ai-je envie de me faire désirer ? »
« Oh mais je vous désire » rétorqua Snape en repérant la large protubérance qui soulevait le drap qu'il repoussa bien vite à son tour.
La voix au bout du fil émit un long gémissement qui se répercuta directement dans le sexe de Severus qui frissonna de désir.
Merlin que cette voix l'excitait !
« Je vous excite ? » demanda cette dernière d'un ton langoureux.
« Oui » répondit l'homme laconiquement.
« Comment puis-je vous appeler ? »
« Sev ! »
« Etes-vous nu Sev ? Etes-vous prêt pour moi ? »
Severus gémit d'un ton rauque.
« Oui, je suis nu » dit-il en ôtant vivement son boxer. « Et oui, je suis prêt. Très, très prêt. »
Le jeune homme émit un nouveau rire de gorge qui ne manqua pas de faire vibrer encore et encore l'érection brûlante du maître des potions et répondit « Moi aussi. Je suis prêt pour vous. Avez-vous envie de moi… »
« Oui ! »
Autre rire de gorge et gémissement de Snape.
« … soumis ou dominant ? Avez-vous envie de sentir mes mains caresser votre corps ou ma boucher sucer votre sexe ? Avez-vous envie de me prendre ou voulez-vous que je vous possède jusqu'à l'extase ? Tendresse ou fougue animale ? Comment me voulez-vous, Sev ? Racontez-moi vos fantasmes et je ferais tout pour vous. »
« Grggragh »
« Allongez-vous confortablement Sev et fermez les yeux » poursuivit le jeune homme qui avait compris la dure situation dans laquelle se trouvait son interlocuteur.
Coinçant le combiné entre son oreille et son épaule, Severus s'exécuta rapidement, la faim au ventre.
« Je veux vous voir vous toucher… Je veux le sentir. Je veux vous entendre gémir de plaisir. Je veux vous voir sombrer dans la jouissance. Touchez-vous pour moi. Donnez-moi votre main et faites comme si c'était la mienne. Tout d'abord, caressez vos lèvres avec votre index puis laissez-le glisser lentement dans votre bouche. Il est chaud, sucez-le, savourez-le. Prenez-en un autre et goûtez-le. »
Severus fit pénétrer très doucement ses doigts entre ses lèvres et les lécha, les suça comme s'il honorait le sexe d'un amant.
« Faites-les glisser le long de votre cou puis sur votre torse, trèèèès doucement. Vous brûlez Sev… Vous êtes si chaud… ardent. J'ai tellement envie de vous. Je veux vous voir caresser vos mamelons. Sev, pincez-les, martyrisez-les. Je veux les voir rougir et durcir sous vos doigts. »
Severus se mordit la lèvre en torturant ses tétons avides. C'était affreux tellement c'était bon.
« Laissez votre autre main effleurez votre ventre. Oh Seeeevvvv… mmmm, caresse-toi plus fort. Je veux t'entendre gémir encore ! Touche-toi encore, j'en ai tellement envie. Montre-moi là où c'est sensible, là où c'est bon. J'ai envie de te touchez. Laisse ta main glisser plus bas. Effleure ton sexe. Effleure-le juste. Encore. »
Ses bouts de doigts frôlaient la peau douce de son membre dur tandis que sa deuxième main pinçait toujours ses mamelons avec férocité. Tendresse et violence à la fois. Ses hanches se soulevaient à la rencontre d'une main qui ne pouvait qu'effleurer. Il n'avait pas la permission de toucher.
Severus cria de frustration.
« Tu as envie d'aller plus loin Sev ? »
« Oui » soupira-t-il, à l'agonie.
« Répète-le plus fort ! »
« OUI ! »
« Non ! Pas encore ! Pas tout de suite ! Je veux encore te voir te donner du plaisir. Je veux t'entendre encore crier de désir. Je veux tout de toi. Pour l'instant, tu n'as le droit que de toucher ton ventre et masser tes testicules. Bientôt, tu auras droit à plus… Bientôt tu pourras caresser ton gland Sev, et te toucher plus intimement… »
Severus secouait la tête de droite à gauche sur l'oreiller sous l'effet du plaisir. Une main s'était aventurée plus bas sur son ventre et en caressait les muscles déliés tandis que l'autre, plus taquine, s'était emparée de ses bourses et les caressait audacieusement.
« Sev, je veux que tu te touches encore. Je veux que tu prennes ta verge pour moi. Je veux te voir la caresser, sur toute sa longueur. Je veux que tu enveloppes ton gland dans ta paume et que tu frottes ta peau contre lui. Je veux te voir te tordre sous tes doigts et jouir jusqu'à en mourir. Fais-le pour moi. Caresse-toi ! »
Severus s'empara de son érection et amorça un mouvement de doux va-et-vient jusqu'à ce qu'il entende de nouveau le son de la voix retentir dans le combiné et qui gémissait son propre plaisir.
L'homme sentit alors une vague de chaleur intense l'ensevelir et il fit glisser sa main plus fort sur son sexe frémissant.
Son amant virtuel se touchait lui aussi derrière l'appareil, Severus en était sûr.
Cette unique pensée le fit exploser de plaisir et il se répandit sur son ventre, ses cuisses et sa main.
Haletant, il entendit la voix émettre un dernier gémissement puis un cri familier retentit « Mmm Severus ! »
Le maître des potions se tendit brusquement et se redressa tout aussi vivement.
C'était la voix de Potter ! Il l'aurait reconnu entre mille !
« Potter ! C'est vous ? C'est vous Sex God ? »
« Snape ? »
La voix au bout du fil émit un halètement horrifiée puis Severus pensa que Potter avait dû se plaquer une main sur la bouche parce qu'il entendit un 'Oh merde, quel con !' étouffé.
« Potter vous… »
« Non, c'est pas moi ! Vous faites erreur ! » dit la voix paniquée du Survivant avant de raccrocher.
Oh Merlin !
A suivre…
