Auteur : oliv

Email : olivsfree.fr

Origine : Gundam Wing

Disclaimer : Ils ont toujours la propriété de Sunrise et compagnie

Genre : Yaoi – One shot.

Couple : 4-2-4, 3x1, 5xS

« C'est le temps de l'amour

 Le temps des copains

 Et de l'aventure

 Quand le temps va et vient

 On ne pense à rien

Malgré ses blessures »[1]

Duo quitta presque à regret cette ambiance de fête permanente pour retourner chez lui, les autres ne tarderaient plus et il sentait clairement qu'il ne devrait pas compter sur son époux pour jouer les hôtes exemplaires. Effectivement quand il arriva, la cuisinière l'informât que « Monsieur Quatre n'était pas encore rentré ». Quelques minutes plus tard on cognait énergiquement à la porte. Duo alla lui-même ouvrir. Ils étaient là tous les quatre un chinois crispé en tête. Duo lui tendit chaleureusement la main.

D : - Wufei, comme je suis heureux de te revoir depuis tout ce temps.

W : - Quelque chose ne va pas Maxwel ?

D : - Non tout va bien pourquoi ?

S :- Ça fait cinq heures qu'il angoisse en s'imaginant par quel surnom tu allais l'accueillir et de quelle façon tu allais lui sauter dessus.

D : - Oups, désolé Wufei je t'ai déçu !

W : - C'est bon, on va pas passer la soirée là-dessus.

Wufei entra alors que Duo embrassait Sally et serrait amicalement la main de Trowa. Un jeune homme brun aux yeux bleus se tenait légèrement en retrait. La gorge de Duo se noua en le voyant. Il avait grandi, mais ses traits étaient toujours les mêmes, il n'avait pas changé d'un pouce. Duo manqua de se jeter sur lui et de se pendre à son cou mais réussi à se contenir et tendit une nouvelle fois sa main d'un air presque maîtrisé.

D : - Heero !

H : - Hn

D : -  Tu n'as pas changé d'un poil.

H : - Toi non plus Duo.

Alors qu'il saisissait la main du japonais celui-ci se rapprocha du châtain et lui passant son autre bras derrière l'épaule le colla à lui en une accolade qui ne manqua pas de troubler Duo. Leurs torses se touchèrent et leurs visages se frôlèrent. La ruelle où se trouvait le riad était tellement peu éclairée que Heero ne pu se rendre compte que le visage de Duo s'était légèrement empourpré et Duo ne vit pas que les yeux de son ami étaient anormalement brillants. Il aurait au moins fallu pour cela que le natté puisse concevoir que leurs retrouvailles pourraient toucher Heero au point de lui faire monter les larmes aux yeux. Mais cela était simplement impossible. Cet élan de tendresse ne dura que quelques secondes qui parurent une éternité pour le châtain, une très douce éternité. Malgré tout les sentiments qui le submergeaient et dansaient le jerk dans sa tête, Duo réussi à se reprendre.

D : - Mais entrez, on ne va pas passer la soirée dans la rue, Quatre ne devrait pas trop tarder, vous savez avec sa société... ses engagements... il a beaucoup de travail et c'est vraiment la croix et la bannière pour pouvoir l'avoir une soirée.

W : - Nous aussi on a un travail Maxwel. Mais quand on n'a pas vu ses amis depuis dix ans, on essaye d'être présent quand ils arrivent.

S : - Chang !

D : - C'est bon Sally, je n'ai pas oublié le tact et la délicatesse du dragon. Je prends ça comme un compliment pour moi ! Venez, je vais vous faire visiter.

Quelques minutes plus tard après avoir fait un vague tour du propriétaire, sans passer par le « petit palais », ils se retrouvèrent de retour dans l'un des plus beaux patios du riad.

Au centre, un grand bassin, couvert de pétales de roses était entouré de petites bougies. Tout autour d'énormes coussins de toile écrue étaient disposés en carré formant des salons. Des suspensions en fer forgés disposées ça et là éclairaient délicatement la pièce à ciel ouvert de la chaude et faible lumière de leurs bougies. Deux palmiers dessinaient dans le ciel une ombre rassurante.

Duo fit s'installer ses amis dans le salon situé dans un des bhou.

D : - Vous prendrez bien un thé à la menthe ? Je suis désolé que Quatre ne soit pas encore là, je vais l'appeler pour savoir où il en est.

Ses amis acceptèrent avec joie l'invitation et Duo se rendit dans la cuisine pour préparer le thé. Il appela alors celui qui était encore pour quelques jours son mari.

D : - Quatre ?

Q : - Qu'est-ce que tu me veux encore ?

D : - C'était pour te dire qu'ils sont arrivés et pour savoir si tu allais bientôt rentré.

Q : - Commencez à dîner sans moi.

Sur ces mots au ton plus que sec Quatre termina l'appel. Duo resta quelques minutes sans bouger pour reprendre ses esprits et effacer sa tristesse.

Armé d'un grand plateau sur lequel trônait une magnifique théière en argent, les verres et une montagne de pâtisseries, il retourna rejoindre ses amis. L'ambiance n'était pas aussi chaleureuse qu'il l'aurait espéré, il mit cela sur le compte de l'absence de Quatre et sur sa propre morosité. Il décida de prendre sur lui et repris un de ses fameux sourires que ses amis même dans les moments les plus durs lui avait toujours connus.

Les regardant avec attention, il nota que Wufei semblait apprécier particulièrement les petits-fours et ne se privait pas de se servir sous le regard noir de son épouse. Il remarqua alors que le ventre du chinois autrefois parfaitement plat laissait apparaître une légère bosse. Duo trouva là un très bon prétexte pour détendre l'atmosphère.

D : - Dis moi Wufei tu as décidé de porter votre enfant où tu aurais tendance à te laisser aller aux plaisirs de la bonne chair.

Le visage du chinois devint écarlate.

S : - Dans la mille Duo, enfin presque. Je porte l'enfant et c'est Chang qui prend du poids ! J'ai épousé un mari mince et depuis il prend un kilo par an, ça fait peur pour le jour de nos cinquante ans de mariage.

D : - C'est pas vrai c'est magnifique ! Mais ça se voit pas du tout, sur toi !

W : - Maxwel ne va pas trop loin, je peux encore t'étriper.

S : - Il n'y a que deux mois de fait c'est pour cela que ça ne se voie pas encore.

D : - En tout cas toutes mes félicitations. Je devrais dire un truc du genre, pauvre enfant, il ne sait pas encore qui est son père et quand il le comprendra il ne voudra jamais sortir de ton ventre. Mais vraiment je n'y arrive pas je suis super content pour vous !

Duo était d'un seul coup hilare, cela lui faisait un bien fou.

W : - Tu n'y arrives pas ? Je vais te faire avaler ta natte !

H : - Et vous connaissait le sexe de l'enfant ?

Wufei arbora alors un sourire immense et son torse se gonfla de fierté.

D : - Laisse moi deviné !

Pouffa Duo, Heero sourit à la réaction sortie de Duo et Trowa regarda son mari d'un regard assassin. Bien que cela ne soit pas extraordinairement surprenant venant de sa part le français n'avait pas encore prononcé un seul mot et semblait aussi froid et inexpressif que dans ses pires moments. Sally quant à elle regardait son chinois avec un regard remplis d'une très grande tendresse.

W : - C'est un garçon

Finit-il par dire.

D : - Ça me bluffe toujours autant que l'on puisse le savoir aussi vite !

S : - C'est pourtant logique, il suffit de séquencer l'emprunte génétique.

D : - En tous les cas compte sur moi pour te surveiller et que tu ne fasses rien d'inconsidéré.

S : - Duo je suis enceinte, pas malade.

D : - C'est pas une raison !

W : - Son parrain aura tout le loisir de s'occuper de lui quand il sera né, en attendant laisse sa mère tranquille.

D : - Je ne vois pas le rapport !

S : - Tu ne voulais pas attendre que Quatre soit là ?

W : - S'il arrive avant son mariage déjà on pourra être flatté.

D : - Wufei je te promets qu'il a du avoir un empêchement de dernière minute. Il se faisait vraiment une joie de vous retrouver.

W : - Je croyais que tu ne mentais jamais.

T : - Quatre a vraiment des obligations, je suis sûr que Duo dit vrais !

W : - Tu parles toi maintenant ?

T : - Oui car je trouve injuste que tout le monde s'acharne sur Quatre, c'est quand même lui qui bosse le plus d'entre nous et supporte Duo au quotidien.

Le natté eu du mal à avaler sa salive après ce qu'il venait d'entendre.

H : - Trowa ne jette pas d'huile sur le feu et tu es immonde de dire une chose pareille sur Duo. Si tu n'as pas vu qu'il fait tout pour cacher sa peine depuis que l'on est arrivé c'est que tu es aveugle. Et si Duo est comme ça, Quatre ne doit pas être innocent.

T : - Parce que tu as un avis sur quelque chose maintenant ? Oui bien sûr s'il s'agit de défendre Duo tu es capable de monter au créneau !

D : - Stop ! On ne s'écharpe pas à cause de moi ! Effectivement il y a quelques tensions entre moi et Quatre en ce moment, mais pour l'heure je suis super heureux que vous soyez là. Alors je vais chercher du champagne et on va fêter l'événement dignement !

Puis se tournant vers Sally.

D : - Toi ce sera jus de fraise. Pas d'alcool pour les femmes enceinte !

S : - Même pas une goutte ?

D : - Pas sans l'autorisation de ton mari.

Il se tourna alors vers le chinois pour attendre son consentement ?

W : - Tu disais onna ? j'ai grossi ?

L'ambiance s'était détendu, même si les deux autres pilotes avaient retrouvé leur mutisme légendaire. Duo disparu un bref instant et revint avec un sceau dans lequel baignait une bouteille, six flûtes et un grand verre de jus de fraise. Il servit tout le monde, laissant sur le plateau une flutte pleine qui aurait du être celle de Quatre. Puis il leva son verre aux petits dragons.

S : - Chang tu ne voulais pas annoncer quelque chose tout à l'heure ?

W : - On aurait voulu savoir si vous, Duo et Heero, accepteriez d'être les parrains de Duo.

H : - Hn !

D : - Hn ?

S : - Chang souhaite appeler son fils Duo et j'en suis très heureuse !

D : - Hn !

Les yeux améthyste s'ouvrirent comme des soucoupes, sa mâchoire se décrocha et il lui sembla de son cerveau avait subitement fait la malle.

W : - Maxwel répond avant que je change d'avis !

D : - Mais Wufei c'est trop pour moi !

Il chercha ses mots un instant avant de poursuivre.

D : - Je suis infiniment honoré.

W : - Tu vois que tu sais t'exprimer normalement parfois ! Et toi Yuy.

H : - Je suis très honoré de ton offre et je l'accepte avec plaisir.

S : - Je m'attendais plus à entendre « mission acceptée »

Tous pouffèrent de rire à la réplique de Sally. Et Heero ajouta :

H : - Duo tu n'es pas vexé ?

D : - Pourquoi ?

H : - Que Sally te pique tes répliques !

D : - C'est vrai, j'aurais du la faire celle-là ! Je dois être un peu trop ému pour réagir normalement.

W : - En tous les cas mes amis, je vous remercie, c'est un honneur pour Duo d'avoir des parrains tels que vous.

D : - Hn ? Ah oui ! Il va quand même me falloir du temps pour que je m'habitue au fait que le fils de Wufei se prénomme comme moi !

W : - Il devra être fier de son prénom et l'honorer.

D : - Wufei excuse-moi mais je ne savais pas que tu m'estimais à ce point il va me falloir du temps pour m'y habituer !

W : - Shazi !

D : - Oui là je te reconnais mieux. Bon si on passait à table, le dîner doit être servi !

W : - Oui bonne idée, je suis mort de faim.

Tout le monde éclatât de rire alors que le chinois prononçait ces mots en s'engouffrant une énième corne de gazelle.

Le dîner se passait normalement, jusqu'à ce que Quatre fît enfin son entrée au moment du café.

Duo parlait de ses orphelinats.

Wufei et Sally racontaient leur travail de preventers.

Trowa détaillait au chinois et à l'ex-médecin des nouveautés du cirque.

Et Heero restait silencieux.

Duo ne prêtant pas vraiment attention à la froideur dont le français faisait preuve à son égard, il était en revanche particulièrement inquiet de l'attitude de l'ex-pilote 01. Ce dernier regardait l'américain avec attention quand celui-ci parlait, mais semblait replonger dans un monde parallèle dès que quelqu'un d'autres prenait la parole.

Le natté racontait le piratage par Quatre de son réseau de communication en essayant tant bien que mal de faire passer cela pour une plaisanterie et ne s'étendit pas les altercations qui s'en été suivi quand le blond rentra dans la pièce. Il fit le tour de la table, l'air enjoué adressant à chacun un petit mot amical de bienvenue. Heero nota bien que le sourire de shinigami avait disparu.

H : - Tu as oublié Duo !

Q : - Tu disais Heero ?

H : - Tu as oublié de dire bonsoir à Duo en arrivant.

Q : - Tu sais je vie avec lui et l'on s'est déjà vu ce matin.

Et l'air de rien il prit sa place à table.

Q : - Je suis désolé d'arriver si tard, mais j'ai réussi à me libérer complètement pour demain je serai avec vous toute la journée.

W : - Tu as décalé tes rendez-vous avec tes amants pour nous, tu nous fais trop d'honneur.

Essaya de plaisanter Wufei. Mais en finissant sa réplique il sentit qu'il avait commis une gaffe monstrueuse, sa femme et Heero le fusillait du regard, Quatre rougissait et seul Trowa semblait trouver cet humour à son goût. Duo quant à lui recula sa chaise et sortit en courrant de la salle à manger.

W : - Merde, je suis con !

H : - Hn !

S : - Chang tu me fais honte !

Q : - C'est pas grave, il a dû partir bouder dans son trou, il reviendra quand il sera calmé.

Heero se leva de table s'apprêtant à emboîter le pas au natté. Puis se tournant vers Quatre sur un ton des plus durs il demanda des précisions.

H : - Tu as dit qu'il serait où ?

T : - Ça ne te regarde pas ce qui se passe entre Quatre et Duo alors laisse les gérer ça seuls !

H : - Duo est malheureux et c'est mon devoir d'ami de le soutenir.

T : - Tu prends des décisions par toi-même maintenant ?

H : - Oui cela m'arrive !

W : - Laisse tombé Yuy, c'est moi qui dois aller m'excuser.

H : - Non ! J'y vais. Quatre il est où ?

Q : - Dans le troisième patio il y a une petite porte qui donne sur un second petit riad qu'il appelle son « petit palais ». Il doit être là-bas !

Heero n'attendit pas plus de précision et sortit de la pièce.

W : - Ça va mal à ce point entre vous ?

Q : - On va divorcer.

S : - Mince alors !

Q : - Je ne le supporte plus !

W : - Mais pourtant au début vous aviez l'air si heureux.

Q : - Au début oui ! En fait ça n'a pas duré longtemps. On ne s'est jamais vraiment aimé au point de pouvoir vivre ensemble. Rapidement les attitudes de Duo m'ont énervées et lui était toujours aussi patient avec moi. Il acceptait mes coups de gueules, mes amants, mes crises... Et plus il prenait sur lui plus ça m'énervait. Ce matin, on a décidé de se séparer. Je lui ai presque promis de faire encore semblant le temps que vous seriez là mais même ça c'est trop dur pour moi, je ne le supporte vraiment plus. Et je m'en veux d'être aussi méchant avec lui. Je voudrais tant que l'on redevienne amis comme avant.

T : - C'est pas grave Quatre, on te comprend.

S : - Parle pour toi Trowa ! Je ne veux pas prendre parti pour aucun de vous deux, mais même si tu ne l'aimes plus tu n'as pas le droit de le faire souffrir.

T : - C'est facile à dire pour vous et votre petit couple parfait. Mais ça ne marche pas aussi bien à chaque fois !

W : - Tu veux dire que toi et Yuy ça ne va pas non plus ?

T : - J'ai parfois envie de le tuer !

Q : - Mais ?

T : - Il ne m'a jamais aimé, je l'ai toujours su. Au départ, j'étais amoureux de lui, j'avais essuyé une déception sentimentale et quand on s'est retrouvés tous les deux tous seuls après vos mariages petit à petit je suis tombé amoureux de lui. Lui était toujours amoureux de la même personne et il l'est toujours. Petit à petit je me suis mis à les haïr tous les deux. En plus Heero est devenu de plus en plus dépendant. Il ne se comportait plus comme un être humain et encore moins comme le soldat qu'il avait été. Il est incapable de prendre une décision par lui-même il faut toujours que ce soit moi qui choisisse pour tout : des programmes télé, aux vêtements qu'il va mettre.

Q : - Mais c'est qui ?

T : - Qui ?

Q : - La personne qu'il aime ?

T : - J'ai beau ne plus avoir aucun respect pour lui, depuis le temps qu'il cache cette information, je ne me sens pas en droit de le trahir sur ce point. Et puis assez parlé de lui. Wufei et Sally ont une belle nouvelle à t'annoncer.

La conversation changea alors de ton et de sujet, même si le chinois ne se sentait pas très bien prenant sur lui toute la misère de la terre et des colonies à cause de la bourde qu'il avait fait.

1- Le temps de l'amour

Par Françoise Hardy Paroles: André Salvet, Lucien Morisse. Musique: Pierre Groscolas   1962