Chapitre 4 : Rogue, Répartition et Retenues
Val se retourna; derrière lui se tenait un homme d'une trentaine d'années, en robe de sorcier noire, le nez crochu, le teint pâle, les cheveux gras.
«Tiens tiens tiens,» poursuivit-il, «on enferme les préfets dans les bocaux maintenant ? Votre maison ?»
«Pour l'instant, aucune, grogna Val, dépité de se faire attraper avant même d'entrer à Poudlard.»
«On fait de l'humour, hein ? A moins,» poursuivit le sorcier, «que vous soyez ce nouvel élève qu'on nous a annoncé, ce... comment déjà, ah oui, Enriksen...»
«C'est moi.»
«Vous vous souviendrez du professeur Rogue; nous en reparleront avec le directeur de votre maison, quand vous aurez été réparti.»
Rogue prit le bocal des mains de Val et s'en fut un peu plus loin. Val aperçu dans la foule des élèves deux ou trois professeurs : une vieille dame sèche, avec un chignon sévère et des lunettes carrées, qui devait être, au dires de Célia et Cho, McGonagall, un sorcier minuscule avec une barbe qui lui arrivait aux genoux, et une sorcière de grande taille, ses cheveux blonds coiffés en une longue tresse. Tous trois étaient occupés à rassurer les élèves :
«Ecoutez-moi tous, dit McGonagall, après avoir décuplé la puissance de sa voix avec un sortilège Sonorus, nous allons transformer certains bagages en Portoloins à destination de Pré-Au-Lard. Les premières années seront transférés en premiers, avec les préfets de cinquième et sixième année; ensuite les deuxièmes, etc... Une fois que vous serez arrivés à Pré-Au- Lard, le professeur Gobe-Planche s'occupera des premières années; je veux que les autres se rendent tous dans la grande salle avec les carosses, comme d'habitude.»
Elle parcourut la foule des élèves du regard; lorsqu'elle vit Val, elle se dirigea vers lui :
«Vous êtes Valentinien Enriksen ?»
«C'est moi.»
«Vous ne vous rendrez pas directement dans la grande salle; le professeur Chourave vous attendra à l'entrée pour vous conduire dans le bureau du directeur, où vous serez réparti. Le professeur Dumbledore a pensé que vous n'aimeriez pas être la cible de tous les regards pendant votre répartition,» ajouta-t-elle, avant de replonger dans la foule. Val fit courir son regard sur les élèves, qui regardaient pour la plupart McGonagall et le petit sorcier transformer une malle, une cage, et plusieurs autres objets en passant par une chausette en Portoloins. Soudain, un bruit caractéristique fit tourner la tête de plusieurs élèves. Apparemment, Malefoy, Crabbe et Goyle avaient retrouvés leurs tailles normales et étaient occupés à vomir abondamment suite aux cabrioles que Val leur avait fait faire pour les sortir du Poudlard-Express. A quelques mètres d'eux, Rogue lançait des regards furieux aux curieux des autres maisons. Val détourna la tête vers les premières années qui partaient avec le Portoloin. Finalement, ce bout de voyage n'avait pas été si mal, si l'on passait outre la promesse de retenue du professeur Rogue et la destruction du pont. Val avait à ce propos hâte d'être demain, pour lire dans les journaux les conclusions des enquêteurs. «J'espère qu'ils n'amèneront pas de détraqueurs ici, pensa-t-il en marchant vers la file des cinquièmes années, ça m'étonnerait qu'il y ait beaucoup d'élèves qui sachent détourner les Détraqueurs.» Chemin faisant, il retrouva Iain, Cho, et deux autres Serdaigles avec lesquels Iain semblait en grande conversation. Le premier avait l'âge de Iain et Val; le second semblait un peu plus jeune.
«Val» appela Iain, «voilà Patrick Davies, un de nos batteur.»
«Le frère de Roger Davies, qui est préfet en chef ?»
«Oui, et qui est aussi le capitaine et l'un des poursuiveurs de l'équipe de Serdaigle. Et voici Eylan Perian, qui va se présenter comme gardien cette année.»
«Enchanté,» fit Val, retournant à Eylan son salut. Ce dernier avait un accent bizarre, qu'il n'arrivait pas à identifier. «Je suis des Cornouailles,» l'informa Eylan; «mais ton accent n'est pas mal non plus» continua-t-il avec ironie; «c'est d'où ?»
«La Suisse Allemande et l'Autriche, avec un zeste de français» répondit Val.
«Hé» fit Iain, alors qu'un groupe de Poufsouffles de quatrième année empoignait un vieux livre de métamorphose; «ça va être notre tour d'y aller. Tu ferait bien de te dépêcher, Eylan, c'est les derniers quatrièmes années qui partent.»
Ce dernier s'éclipsa, et empoigna le livre quelques secondes avant de disparaître avec les Poufsouffles. Puis ce fut le tour des cinquièmes années. Quand vint son tour, Val empoigna une cage (vide) et se sentit irrésistiblement tiré par le nombril avant de retomber sur ses pieds sur le quai de la gare de Pré-Au-Lard. A quelques mètres de là, les préfets supervisaient l'arrivée des élèves et des bagages. Val reconnut parmi eux Hermione et Cho, mais fut un peu surpris de voir... Ron Weasley ? «Il m'a pas dit qu'il était préfet,» pensa Val avec une pointe d'amusement. Un peu plus loin, une sorcière au menton proéminent et aux cheveux blancs sévèrement coiffés appelait les plus jeunes élèves :
«Les premières années, en ligne par ici s'il-vous-plaît ! Les premières années, vers moi !»
Val se tourna vers Patrick Davies, qui reprenait son souffle :
«C'est pas le professeur Hagrid qui prend les premières en charge, d'habitude ?»
«Si» répondit Patrick;«mais où t'as vu ça ? Je croyais que tu n'avais jamais mis les pieds à Poudlard.»
«Deux ans de correspondance avec une élève, ça t'apprend des choses, surtout si cette élève t'écrit des lettres longues de trois pieds et qu'elle a une plume particulièrement bien pendue... On y va ? Il faut que je voie le professeur Chourave.»
Iain, Patrick, Célia et Val se dirigèrent vers fiacres, auxquels étaient attelés des Thestrals. Le voyage entre Pré-Au-Lard et Poudlard se passa en silence, chacun étant plongé dans ses propres pensées. Quand ils arrivèrent devant les portes de Poudlard, le ciel noircissait en préparation d'un orage qui ne tarda pas à éclater.
«Je ne voudrais pas être à la place des premières années;» dit Patrick; «coincé sur le lac, avec un tel orage; même avec Hagrid, ç'aurait pas été drôle.»
Val ne répondit pas. Il se remémorait son arrivée à Zauberstein, avec les traineaux enchantés, marqués de la montagne de fer et d'argent de Zauberstein entourée des douzes sigles des différents clans, le Serpent d'émeraude moiré de cuivre, avec des rubis pour les yeux et la langue, sur la Flamme de cuivre, le Soleil d'or jaune et la Lune d'or blanc, le Loup d'argent pur et le Corbeau de jais, et encore d'autres signes cabalistiques, comme l'équerre et le compas noirs, qui étincelaient et s'irisaient sous la lumière du soleil. Il sortit juste à temps de sa rêverie pour ne pas percuter une petite sorcière potelée, au chapeau pointu emmélé de ronces, et dont les mains avaient cette coloration particulière aux gens qui travaillent la terre. Elle lui jeta un regard interrogatif, avant de l'aborder :
«C'est vous, Valentinien Enriksen (NDL'A : celle-la, on n'a pas fini de l'entendre) ?»
«Val Enriksen, si ça ne vous dérange pas» répondit Val, qui commençait à en avoir plus qu'assez de se faire appeler Valentinien;«vous devez être le professeur Chourave ?»
«Effectivement. Suivez-moi, le directeur vous attend.»
Après un signe à Iain, Eylan, Patrick et Célia, Val suivit Chourave dans les couloirs tortueux de Poudlard. Elle s'arréta devant une gargouille et murmura le mot de passe : «Baklava». La gargouille fit un pas de coté pour laisser place à un escalier en colimaçon qui tournait sur lui-même. Ils prirent place sur les marches, et l'escalier les mena jusqu'à une petite porte décorée avec art des armoiries de Poudlard, avec l'inscription : Headmaster's Office. Chourave fit entrer Val; il se retrouva dans une petite pièce ronde, avec un bureau au milieu; sur les murs étaient accrochés des portraits, qui devaient être ceux des anciens directeurs; dans un coin de la salle (NDL'A : façon de parler) se tenait perché un magnifique oiseau au plumage d'or et de rouge, de la taille d'un cygne, et qui regardait les nouveaux arrivants de son oeil doré; entre deux étagères, dans un écrin de velours rouge un peu rapé reposait une épée à la poignée sertie de rubis; dans une autre étagère se trouvait un vieux chapeau tout rapiécé. Derrière le bureau, tournant le dos aux occupants de la salle, se tenait un vieil homme dont on ne voyait actuellement que le chapeau pointu violet. Après un court instant de silence et d'immobilité, il se retourna et Val put voir qu'il avait une longue barbe gris-blanche, un nez d'aigle et des yeux bleus qui étincelaient derrière ses lunettes en demi-lune. Dumbledore fit courir son regard sur les professeurs déjà présents; il y avait là Rogue, avec ses cheveux graisseux, son nez crochu et sa robe noire encore dégoulinante de pluie, ce qui ne pouvait vraisemblablement pas améliorer son humeur; et effectivement, le regard qu'il décocha à Val ne fut pas un regard amical, ni même d'approbation. Offrant un contraste frappant avec Rogue, le minuscule professeur qu'Eylan avait dit être Flitwick souriait comme à son habitude dans sa robe parfaitement sèche, ainsi que l'était sa longue barbe qui lui descendait jusqu'aux genoux; il avait certainement utilisé sur eux un sortilège de séchage. MacGonagall était arrivée juste après Val et Chourave, elle aussi trempée par l'orage (à moins que ce ne fut par Peeves le Polteirgeist), bien qu'elle ne le restât pas longtemps, mais à part l'absence de flaque d'eau sur le sol, on ne voyait pas de différence sur son visage impassible. Quant à Chourave, qui n'était pas mouillée, elle était occupée à réarranger les tiges de ronces sur son chapeau. Le regard de Dumbledore se posa sur Val.
«Bonjour, Val. Assieds-toi. J'ai pensé» reprit-il après une courte pause, «que tu n'apprécierait pas d'être l'objet de tous les regards pendant ta répartition. Je pense que tu connais déjà les responsables des maisons, fit- il en désignant d'un mouvement de tête les quatre professeurs. Nous allons donc passer à ta répartition; on m'a dit que tu connaissait déjà la plupart des habitudes de Poudlard, alors je n'aurai pas besoin de t'expliquer le déroulement de la répartition.» Il fit apparaître un simple tabouret et fit un petit signe à McGonagall, qui alla chercher le Choixpeau dans son étagère. Sur un autre signe de Dumbledore, Val s'assit sur l'inconfortable petit tabouret, et posa le Choixpeau sur sa tête, sous le regard impénètrable des professeurs. A peine l'eût-il fait, qu'une petite voix se mit à murmurer dans sa tête : «Hmm... un nouvel élève, directement en cinquième... Un choix d'autant plus important... Voyons, voyons... Aha, il y a là du courage, mais tu préfère tourner tes difficultés et tes ennemis plutôt que de les affronter de face... Hmm... Il y a aussi de la loyauté, une grande loyauté... De l'ambition, ou plutôt, de la détermination... Et de la curiosité, une grande et dangereuse curiosité... Hmm... Je vois aussi autre chose, un don enfoui au fond de toi-même... Un don dangereux... C'est un choix difficile; tu as des qualités recherchées par les quatres maisons... Mais je pense que tu feras de plus grandes choses à...» et il murmura doucement le nom de la maison qui serait dorénavant celle de Val. Lorsqu'il enleva le chapeau, Val s'aperçut que Dumbledore le regardait intensément; mais ce n'était plus la bienveillance qui dominait dans ses yeux; elle était mélée de surprise, et presque de méfiance. Non, ce n'était pas de la méfiance; c'était de l'incompréhension. Dumbledore regarda encore Val pendant quelques instant, puis il s'adressa au professeur McGonagall : «Minerva, apportez le Choixpeau dans la Grande Salle, et faîtes patienter les élèves. Je voudrais m'entretenir avec notre nouvel élève.» D'un signe de tête, il congédia les autres professeur. «Bien, Val, j'ai quelques choses importantes à te communiquer avant que tu ne descende dans la Grande Salle et que tu ne commences ton année...»
---------------------------------------------------------------------------- -------------
Quand Val redescendit dans la Grande Salle, ruminant ce qu'il venait d'apprendre, Dumbledore était déjà assis dans le siège directorial, au centre de la table des professeurs. Le professeur McGonagall faisait entrer la troupe des premières années dégoulinants et grelottants, alors que les murmures s'éteignaient peu à peu. Après la chanson du Choixpeau Magique, que McGonagall avait posé sur le même petit tabouret où Val s'était assis, la directrice adjointe se tourna vers les premières années : «Bruyens, Mieke !» Une fillette se détacha du groupe et vint s'asseoir sur le petit tabouret avant de poser le Choixpeau sur sa tête. Après quelques secondes de réfléxions ce dernier cria : «Poufsouffle !» Puis ce fut le tour de Carnitz, Nathan qui fut envoyé à Serdaigle et ainsi de suite jusqu'à Wulff, Enzo (Gryffondor). Dumbledore se leva alors de sa chaise.
«Bienvenue à Poudlard pour une nouvelle année ! Bien que la répartition soit déjà terminée, je voudrais vous présenter un nouvel élève, qui entrera directement en cinquième année, puisqu'il vient terminer ses études dans notre école de Poudlard. Je vous demande d'accueillir Val Enriksen, qui a été réparti à Serdaigle.» A ces mots, un tonerre d'applaudissements explosa à la table des Serdaigles, tandis que des huées et des sifflets partaient de la table de Serpentard; apparemment, la plupart des élèves étaient déja au courant de la petite altercation qui s'était déroulée dans le train. «Malfoy ne doit vraiment être aimé que par les Serpentards.» se dit Val en se dirigeant vers la table au couleurs bleu et bronze der Serdaigle. En parcourant la Grande Salle, il s'aperçut que les Serdaigles n'étaient pas les seuls à l'applaudir; à la table des Gryffondor spécialement, il vit Harry, Ron et Hermione, ainsi que des jumeaux qu'on pouvait reconnaître comme des Weasley à leur cheveux roux ,qui l'applaudissaient. Une fois que Val se fut assis entre Iain et Eylan, Dumbledore reprit son discours : «Il y a un temps pour tout, mais ce n'est pas l'heure de parler. Maintenant, il est l'heure de manger. Bon appétit !»
Contrairement à Zauberstein, où les assiettes se remplissaient à demande, les plats dorés disposés au milieu des tables se remplirent instantanément de pommes de terre, d'ailes de poulet et autres mets délicieux jusqu'à, curieusement, des pastilles à la menthe. Pendant quelques minutes, seul le bruit de la mastication des élèves et des professeurs retentit dans la salle. Puis, quand ils eurent fait taire leurs estomacs, ils reprirent leurs discussions.
«Est-ce si différent de Zauberstein ?» questionna Cho en voyant l'expression étonnée de Val devant le plafond enchanté de Poudlard.
«Disons que nous n'avons pas de tel plafond là-bas. La Grande Salle de Zauberstein ressemble plutôt à une allée plantée d'arbres immenses, qui soutiendraient la voute. La lumière vient à la fois des arbres et d'ouvertures pratiquées dans le flanc de la montagne. Mais comme ici, les blasons des différents clans sont tous le temps visibles sur les murs.»
«Dis,» fit une fille de la même année que Val, «c'est vrai que t'as réduit Malfoy dans le train ?»
«D'après les rumeurs, heu... Mandy, c'est ça ? D'après les rumeurs, c'est vrai.» répondit Val sur un ton légèrement ironique. «J'imagine que les Serpentard ne me siffleraient pas pour rien...» L'expression de Mandy montrait clairement qu'elle pensait le contraire.Peu à peu, assiettes d'or se remplirent de desserts, et les discussions animées, les rires et l'excitation du festin de début d'année se transforma en un léger et discret murmure alors que Dumbledore reprenait la parole :
«Bien, Maintenant que nous digérons un autre agréable festin, je voudrais vous faire part des recommandations de début d'année. Les premières années doivent savoir que la Forêt est interdite à tous les élèves de Poudlard. Mr. Rusard, le concierge, m'a demandé de vous rappeler pour la quatre-cent- soixante-deuxième fois que la magie est interdite dans les couloirs, ainsi qu'une quantité d'autres objets, dont la liste complète est disponible sur la porte de son bureau. Cette année nous avons quelques changements dans le personnel enseignant. Je voudrais que vous accueilliez le professeur Alastor Maugrey, qui enseignera la Défence Contre les Forces du Mal, et qui sera assisté du professeur Aras Kaldorn pendant ses périodes d'absences.» Dumbledore désigna Maugrey, avec son éternel air de suspecter tout le monde, qui parcourait la salle de son oeil magique, son oeil normal restant fixé Dumbledore, et un sorcier d'une quarantaine d'années, les cheveux blonds en bataille, en pleine discussion avec le professeur Gobe-Planche. Les paroles de Dumbledore à propos d'accueillir Maugrey à Poudlard avaient fait tiquer une partie des élèves, dont Patrick : «C'est quoi ces histoires à propos de Maugrey ? Il était déjà là l'année dernière, alors comment est- ce qu'il veut qu'on l'accueille une deuxième fois ?»
«Je t'expliquerai,» lui dit Val, «mais pas ici, il y a trop de monde.»
Dumbledore reprit : «Vous connaissez tous déjà le professeur Gobe-Planche, qui a remplacé le professeur Hagrid l'annnée dernière; ce dernier étant temporairement absent, elle le remplacera donc jusqu'à son retour.
Les selections pour les équipes de Quidditch des quatres maisons auront lieu vendredi et samedi de la semaine prochaine. Les élèves qui veulent s'inscrire doivent s'adresser à Mme Bibine avant la fin de la semaine. Et maintenant, avant de retrouver nos chambres, Chantons l'hymne de l'école.» dit-il en levant sa baguette. «Chacun son air favori.» La Grande Salle retentit d'une bonne centaine d'airs aussi différents qu'Imagine et Carmina Burana; tout le monde finit à un moment différent. Alors que Val se levait pour rejoindre la salle commune des Serdaigles, Rogue s'avança vers lui : «Votre retenue aura lieu mercredi soir. Vous me rejoindrez dans mon bureau à coté de la salle des potions.» fit-il dans un froid murmure.
La salle commune des Serdaigles était cachée derrière une vieille bibliothèque; c'était une salle spacieuse, aux murs caché par des bibliothèques et des tableaux, ainsi que par une imposante cheminée. De confortables fauteuils et des tables remplissaient l'espace vide au centre de la salle. On y accédait en poussant le dos d'un certain livre, ou de plusieurs à la fois.
Après avoir grimpé une volée de marches conduisant au dortoir des cinquièmes, Val se retrouva dans une large chambre tendue de tissus bleu. Une demi-douzaine de petites alcoves étaient visibles. Les malles des Serdaigles de cinquième année étaient déjà là, et les lits dans les alcoves semblaient promettre un sommeil agréable. Dans la chambre se trouvaient déjà Iain, Patrick, et Terry Boot, le préfet de Serdaigle.
«Bien,» dit Val, «bienvenue à Poudlard, Val Enriksen. Bienvenue...»
Val se retourna; derrière lui se tenait un homme d'une trentaine d'années, en robe de sorcier noire, le nez crochu, le teint pâle, les cheveux gras.
«Tiens tiens tiens,» poursuivit-il, «on enferme les préfets dans les bocaux maintenant ? Votre maison ?»
«Pour l'instant, aucune, grogna Val, dépité de se faire attraper avant même d'entrer à Poudlard.»
«On fait de l'humour, hein ? A moins,» poursuivit le sorcier, «que vous soyez ce nouvel élève qu'on nous a annoncé, ce... comment déjà, ah oui, Enriksen...»
«C'est moi.»
«Vous vous souviendrez du professeur Rogue; nous en reparleront avec le directeur de votre maison, quand vous aurez été réparti.»
Rogue prit le bocal des mains de Val et s'en fut un peu plus loin. Val aperçu dans la foule des élèves deux ou trois professeurs : une vieille dame sèche, avec un chignon sévère et des lunettes carrées, qui devait être, au dires de Célia et Cho, McGonagall, un sorcier minuscule avec une barbe qui lui arrivait aux genoux, et une sorcière de grande taille, ses cheveux blonds coiffés en une longue tresse. Tous trois étaient occupés à rassurer les élèves :
«Ecoutez-moi tous, dit McGonagall, après avoir décuplé la puissance de sa voix avec un sortilège Sonorus, nous allons transformer certains bagages en Portoloins à destination de Pré-Au-Lard. Les premières années seront transférés en premiers, avec les préfets de cinquième et sixième année; ensuite les deuxièmes, etc... Une fois que vous serez arrivés à Pré-Au- Lard, le professeur Gobe-Planche s'occupera des premières années; je veux que les autres se rendent tous dans la grande salle avec les carosses, comme d'habitude.»
Elle parcourut la foule des élèves du regard; lorsqu'elle vit Val, elle se dirigea vers lui :
«Vous êtes Valentinien Enriksen ?»
«C'est moi.»
«Vous ne vous rendrez pas directement dans la grande salle; le professeur Chourave vous attendra à l'entrée pour vous conduire dans le bureau du directeur, où vous serez réparti. Le professeur Dumbledore a pensé que vous n'aimeriez pas être la cible de tous les regards pendant votre répartition,» ajouta-t-elle, avant de replonger dans la foule. Val fit courir son regard sur les élèves, qui regardaient pour la plupart McGonagall et le petit sorcier transformer une malle, une cage, et plusieurs autres objets en passant par une chausette en Portoloins. Soudain, un bruit caractéristique fit tourner la tête de plusieurs élèves. Apparemment, Malefoy, Crabbe et Goyle avaient retrouvés leurs tailles normales et étaient occupés à vomir abondamment suite aux cabrioles que Val leur avait fait faire pour les sortir du Poudlard-Express. A quelques mètres d'eux, Rogue lançait des regards furieux aux curieux des autres maisons. Val détourna la tête vers les premières années qui partaient avec le Portoloin. Finalement, ce bout de voyage n'avait pas été si mal, si l'on passait outre la promesse de retenue du professeur Rogue et la destruction du pont. Val avait à ce propos hâte d'être demain, pour lire dans les journaux les conclusions des enquêteurs. «J'espère qu'ils n'amèneront pas de détraqueurs ici, pensa-t-il en marchant vers la file des cinquièmes années, ça m'étonnerait qu'il y ait beaucoup d'élèves qui sachent détourner les Détraqueurs.» Chemin faisant, il retrouva Iain, Cho, et deux autres Serdaigles avec lesquels Iain semblait en grande conversation. Le premier avait l'âge de Iain et Val; le second semblait un peu plus jeune.
«Val» appela Iain, «voilà Patrick Davies, un de nos batteur.»
«Le frère de Roger Davies, qui est préfet en chef ?»
«Oui, et qui est aussi le capitaine et l'un des poursuiveurs de l'équipe de Serdaigle. Et voici Eylan Perian, qui va se présenter comme gardien cette année.»
«Enchanté,» fit Val, retournant à Eylan son salut. Ce dernier avait un accent bizarre, qu'il n'arrivait pas à identifier. «Je suis des Cornouailles,» l'informa Eylan; «mais ton accent n'est pas mal non plus» continua-t-il avec ironie; «c'est d'où ?»
«La Suisse Allemande et l'Autriche, avec un zeste de français» répondit Val.
«Hé» fit Iain, alors qu'un groupe de Poufsouffles de quatrième année empoignait un vieux livre de métamorphose; «ça va être notre tour d'y aller. Tu ferait bien de te dépêcher, Eylan, c'est les derniers quatrièmes années qui partent.»
Ce dernier s'éclipsa, et empoigna le livre quelques secondes avant de disparaître avec les Poufsouffles. Puis ce fut le tour des cinquièmes années. Quand vint son tour, Val empoigna une cage (vide) et se sentit irrésistiblement tiré par le nombril avant de retomber sur ses pieds sur le quai de la gare de Pré-Au-Lard. A quelques mètres de là, les préfets supervisaient l'arrivée des élèves et des bagages. Val reconnut parmi eux Hermione et Cho, mais fut un peu surpris de voir... Ron Weasley ? «Il m'a pas dit qu'il était préfet,» pensa Val avec une pointe d'amusement. Un peu plus loin, une sorcière au menton proéminent et aux cheveux blancs sévèrement coiffés appelait les plus jeunes élèves :
«Les premières années, en ligne par ici s'il-vous-plaît ! Les premières années, vers moi !»
Val se tourna vers Patrick Davies, qui reprenait son souffle :
«C'est pas le professeur Hagrid qui prend les premières en charge, d'habitude ?»
«Si» répondit Patrick;«mais où t'as vu ça ? Je croyais que tu n'avais jamais mis les pieds à Poudlard.»
«Deux ans de correspondance avec une élève, ça t'apprend des choses, surtout si cette élève t'écrit des lettres longues de trois pieds et qu'elle a une plume particulièrement bien pendue... On y va ? Il faut que je voie le professeur Chourave.»
Iain, Patrick, Célia et Val se dirigèrent vers fiacres, auxquels étaient attelés des Thestrals. Le voyage entre Pré-Au-Lard et Poudlard se passa en silence, chacun étant plongé dans ses propres pensées. Quand ils arrivèrent devant les portes de Poudlard, le ciel noircissait en préparation d'un orage qui ne tarda pas à éclater.
«Je ne voudrais pas être à la place des premières années;» dit Patrick; «coincé sur le lac, avec un tel orage; même avec Hagrid, ç'aurait pas été drôle.»
Val ne répondit pas. Il se remémorait son arrivée à Zauberstein, avec les traineaux enchantés, marqués de la montagne de fer et d'argent de Zauberstein entourée des douzes sigles des différents clans, le Serpent d'émeraude moiré de cuivre, avec des rubis pour les yeux et la langue, sur la Flamme de cuivre, le Soleil d'or jaune et la Lune d'or blanc, le Loup d'argent pur et le Corbeau de jais, et encore d'autres signes cabalistiques, comme l'équerre et le compas noirs, qui étincelaient et s'irisaient sous la lumière du soleil. Il sortit juste à temps de sa rêverie pour ne pas percuter une petite sorcière potelée, au chapeau pointu emmélé de ronces, et dont les mains avaient cette coloration particulière aux gens qui travaillent la terre. Elle lui jeta un regard interrogatif, avant de l'aborder :
«C'est vous, Valentinien Enriksen (NDL'A : celle-la, on n'a pas fini de l'entendre) ?»
«Val Enriksen, si ça ne vous dérange pas» répondit Val, qui commençait à en avoir plus qu'assez de se faire appeler Valentinien;«vous devez être le professeur Chourave ?»
«Effectivement. Suivez-moi, le directeur vous attend.»
Après un signe à Iain, Eylan, Patrick et Célia, Val suivit Chourave dans les couloirs tortueux de Poudlard. Elle s'arréta devant une gargouille et murmura le mot de passe : «Baklava». La gargouille fit un pas de coté pour laisser place à un escalier en colimaçon qui tournait sur lui-même. Ils prirent place sur les marches, et l'escalier les mena jusqu'à une petite porte décorée avec art des armoiries de Poudlard, avec l'inscription : Headmaster's Office. Chourave fit entrer Val; il se retrouva dans une petite pièce ronde, avec un bureau au milieu; sur les murs étaient accrochés des portraits, qui devaient être ceux des anciens directeurs; dans un coin de la salle (NDL'A : façon de parler) se tenait perché un magnifique oiseau au plumage d'or et de rouge, de la taille d'un cygne, et qui regardait les nouveaux arrivants de son oeil doré; entre deux étagères, dans un écrin de velours rouge un peu rapé reposait une épée à la poignée sertie de rubis; dans une autre étagère se trouvait un vieux chapeau tout rapiécé. Derrière le bureau, tournant le dos aux occupants de la salle, se tenait un vieil homme dont on ne voyait actuellement que le chapeau pointu violet. Après un court instant de silence et d'immobilité, il se retourna et Val put voir qu'il avait une longue barbe gris-blanche, un nez d'aigle et des yeux bleus qui étincelaient derrière ses lunettes en demi-lune. Dumbledore fit courir son regard sur les professeurs déjà présents; il y avait là Rogue, avec ses cheveux graisseux, son nez crochu et sa robe noire encore dégoulinante de pluie, ce qui ne pouvait vraisemblablement pas améliorer son humeur; et effectivement, le regard qu'il décocha à Val ne fut pas un regard amical, ni même d'approbation. Offrant un contraste frappant avec Rogue, le minuscule professeur qu'Eylan avait dit être Flitwick souriait comme à son habitude dans sa robe parfaitement sèche, ainsi que l'était sa longue barbe qui lui descendait jusqu'aux genoux; il avait certainement utilisé sur eux un sortilège de séchage. MacGonagall était arrivée juste après Val et Chourave, elle aussi trempée par l'orage (à moins que ce ne fut par Peeves le Polteirgeist), bien qu'elle ne le restât pas longtemps, mais à part l'absence de flaque d'eau sur le sol, on ne voyait pas de différence sur son visage impassible. Quant à Chourave, qui n'était pas mouillée, elle était occupée à réarranger les tiges de ronces sur son chapeau. Le regard de Dumbledore se posa sur Val.
«Bonjour, Val. Assieds-toi. J'ai pensé» reprit-il après une courte pause, «que tu n'apprécierait pas d'être l'objet de tous les regards pendant ta répartition. Je pense que tu connais déjà les responsables des maisons, fit- il en désignant d'un mouvement de tête les quatre professeurs. Nous allons donc passer à ta répartition; on m'a dit que tu connaissait déjà la plupart des habitudes de Poudlard, alors je n'aurai pas besoin de t'expliquer le déroulement de la répartition.» Il fit apparaître un simple tabouret et fit un petit signe à McGonagall, qui alla chercher le Choixpeau dans son étagère. Sur un autre signe de Dumbledore, Val s'assit sur l'inconfortable petit tabouret, et posa le Choixpeau sur sa tête, sous le regard impénètrable des professeurs. A peine l'eût-il fait, qu'une petite voix se mit à murmurer dans sa tête : «Hmm... un nouvel élève, directement en cinquième... Un choix d'autant plus important... Voyons, voyons... Aha, il y a là du courage, mais tu préfère tourner tes difficultés et tes ennemis plutôt que de les affronter de face... Hmm... Il y a aussi de la loyauté, une grande loyauté... De l'ambition, ou plutôt, de la détermination... Et de la curiosité, une grande et dangereuse curiosité... Hmm... Je vois aussi autre chose, un don enfoui au fond de toi-même... Un don dangereux... C'est un choix difficile; tu as des qualités recherchées par les quatres maisons... Mais je pense que tu feras de plus grandes choses à...» et il murmura doucement le nom de la maison qui serait dorénavant celle de Val. Lorsqu'il enleva le chapeau, Val s'aperçut que Dumbledore le regardait intensément; mais ce n'était plus la bienveillance qui dominait dans ses yeux; elle était mélée de surprise, et presque de méfiance. Non, ce n'était pas de la méfiance; c'était de l'incompréhension. Dumbledore regarda encore Val pendant quelques instant, puis il s'adressa au professeur McGonagall : «Minerva, apportez le Choixpeau dans la Grande Salle, et faîtes patienter les élèves. Je voudrais m'entretenir avec notre nouvel élève.» D'un signe de tête, il congédia les autres professeur. «Bien, Val, j'ai quelques choses importantes à te communiquer avant que tu ne descende dans la Grande Salle et que tu ne commences ton année...»
---------------------------------------------------------------------------- -------------
Quand Val redescendit dans la Grande Salle, ruminant ce qu'il venait d'apprendre, Dumbledore était déjà assis dans le siège directorial, au centre de la table des professeurs. Le professeur McGonagall faisait entrer la troupe des premières années dégoulinants et grelottants, alors que les murmures s'éteignaient peu à peu. Après la chanson du Choixpeau Magique, que McGonagall avait posé sur le même petit tabouret où Val s'était assis, la directrice adjointe se tourna vers les premières années : «Bruyens, Mieke !» Une fillette se détacha du groupe et vint s'asseoir sur le petit tabouret avant de poser le Choixpeau sur sa tête. Après quelques secondes de réfléxions ce dernier cria : «Poufsouffle !» Puis ce fut le tour de Carnitz, Nathan qui fut envoyé à Serdaigle et ainsi de suite jusqu'à Wulff, Enzo (Gryffondor). Dumbledore se leva alors de sa chaise.
«Bienvenue à Poudlard pour une nouvelle année ! Bien que la répartition soit déjà terminée, je voudrais vous présenter un nouvel élève, qui entrera directement en cinquième année, puisqu'il vient terminer ses études dans notre école de Poudlard. Je vous demande d'accueillir Val Enriksen, qui a été réparti à Serdaigle.» A ces mots, un tonerre d'applaudissements explosa à la table des Serdaigles, tandis que des huées et des sifflets partaient de la table de Serpentard; apparemment, la plupart des élèves étaient déja au courant de la petite altercation qui s'était déroulée dans le train. «Malfoy ne doit vraiment être aimé que par les Serpentards.» se dit Val en se dirigeant vers la table au couleurs bleu et bronze der Serdaigle. En parcourant la Grande Salle, il s'aperçut que les Serdaigles n'étaient pas les seuls à l'applaudir; à la table des Gryffondor spécialement, il vit Harry, Ron et Hermione, ainsi que des jumeaux qu'on pouvait reconnaître comme des Weasley à leur cheveux roux ,qui l'applaudissaient. Une fois que Val se fut assis entre Iain et Eylan, Dumbledore reprit son discours : «Il y a un temps pour tout, mais ce n'est pas l'heure de parler. Maintenant, il est l'heure de manger. Bon appétit !»
Contrairement à Zauberstein, où les assiettes se remplissaient à demande, les plats dorés disposés au milieu des tables se remplirent instantanément de pommes de terre, d'ailes de poulet et autres mets délicieux jusqu'à, curieusement, des pastilles à la menthe. Pendant quelques minutes, seul le bruit de la mastication des élèves et des professeurs retentit dans la salle. Puis, quand ils eurent fait taire leurs estomacs, ils reprirent leurs discussions.
«Est-ce si différent de Zauberstein ?» questionna Cho en voyant l'expression étonnée de Val devant le plafond enchanté de Poudlard.
«Disons que nous n'avons pas de tel plafond là-bas. La Grande Salle de Zauberstein ressemble plutôt à une allée plantée d'arbres immenses, qui soutiendraient la voute. La lumière vient à la fois des arbres et d'ouvertures pratiquées dans le flanc de la montagne. Mais comme ici, les blasons des différents clans sont tous le temps visibles sur les murs.»
«Dis,» fit une fille de la même année que Val, «c'est vrai que t'as réduit Malfoy dans le train ?»
«D'après les rumeurs, heu... Mandy, c'est ça ? D'après les rumeurs, c'est vrai.» répondit Val sur un ton légèrement ironique. «J'imagine que les Serpentard ne me siffleraient pas pour rien...» L'expression de Mandy montrait clairement qu'elle pensait le contraire.Peu à peu, assiettes d'or se remplirent de desserts, et les discussions animées, les rires et l'excitation du festin de début d'année se transforma en un léger et discret murmure alors que Dumbledore reprenait la parole :
«Bien, Maintenant que nous digérons un autre agréable festin, je voudrais vous faire part des recommandations de début d'année. Les premières années doivent savoir que la Forêt est interdite à tous les élèves de Poudlard. Mr. Rusard, le concierge, m'a demandé de vous rappeler pour la quatre-cent- soixante-deuxième fois que la magie est interdite dans les couloirs, ainsi qu'une quantité d'autres objets, dont la liste complète est disponible sur la porte de son bureau. Cette année nous avons quelques changements dans le personnel enseignant. Je voudrais que vous accueilliez le professeur Alastor Maugrey, qui enseignera la Défence Contre les Forces du Mal, et qui sera assisté du professeur Aras Kaldorn pendant ses périodes d'absences.» Dumbledore désigna Maugrey, avec son éternel air de suspecter tout le monde, qui parcourait la salle de son oeil magique, son oeil normal restant fixé Dumbledore, et un sorcier d'une quarantaine d'années, les cheveux blonds en bataille, en pleine discussion avec le professeur Gobe-Planche. Les paroles de Dumbledore à propos d'accueillir Maugrey à Poudlard avaient fait tiquer une partie des élèves, dont Patrick : «C'est quoi ces histoires à propos de Maugrey ? Il était déjà là l'année dernière, alors comment est- ce qu'il veut qu'on l'accueille une deuxième fois ?»
«Je t'expliquerai,» lui dit Val, «mais pas ici, il y a trop de monde.»
Dumbledore reprit : «Vous connaissez tous déjà le professeur Gobe-Planche, qui a remplacé le professeur Hagrid l'annnée dernière; ce dernier étant temporairement absent, elle le remplacera donc jusqu'à son retour.
Les selections pour les équipes de Quidditch des quatres maisons auront lieu vendredi et samedi de la semaine prochaine. Les élèves qui veulent s'inscrire doivent s'adresser à Mme Bibine avant la fin de la semaine. Et maintenant, avant de retrouver nos chambres, Chantons l'hymne de l'école.» dit-il en levant sa baguette. «Chacun son air favori.» La Grande Salle retentit d'une bonne centaine d'airs aussi différents qu'Imagine et Carmina Burana; tout le monde finit à un moment différent. Alors que Val se levait pour rejoindre la salle commune des Serdaigles, Rogue s'avança vers lui : «Votre retenue aura lieu mercredi soir. Vous me rejoindrez dans mon bureau à coté de la salle des potions.» fit-il dans un froid murmure.
La salle commune des Serdaigles était cachée derrière une vieille bibliothèque; c'était une salle spacieuse, aux murs caché par des bibliothèques et des tableaux, ainsi que par une imposante cheminée. De confortables fauteuils et des tables remplissaient l'espace vide au centre de la salle. On y accédait en poussant le dos d'un certain livre, ou de plusieurs à la fois.
Après avoir grimpé une volée de marches conduisant au dortoir des cinquièmes, Val se retrouva dans une large chambre tendue de tissus bleu. Une demi-douzaine de petites alcoves étaient visibles. Les malles des Serdaigles de cinquième année étaient déjà là, et les lits dans les alcoves semblaient promettre un sommeil agréable. Dans la chambre se trouvaient déjà Iain, Patrick, et Terry Boot, le préfet de Serdaigle.
«Bien,» dit Val, «bienvenue à Poudlard, Val Enriksen. Bienvenue...»
