Baby-sitter

Harry et Drago restèrent ainsi pendant près d'une heure, l'un et l'autre, trop heureux qu'il n'y ai aucune rancœur entre eux. Puis Harry s'éclaircit la gorge et dit :

« Mon grand, il faut que tu comprenne, j'ai horreur de te punir, mais tu l'avait mérité, tu comprends ? »

Drago baissa les yeux honteux de son attitude, et hocha la tête, Harry sourit et continua :

« Donc demain matin, tu va venir avec moi et tu t'excusera auprès du professeur McGonagall. »

Pas vraiment emballé à cette idée, le petit garçon hocha néanmoins la tête, et son papa reprit :

« Une fois que tu aura fait ca, cette histoire seras terminée pour moi. Mais je ne suis pas certain qu'elle le soit pour les professeurs, et j'ai bien peur qu'ils ne veuillent plus que tu vienne en cours avec moi. »

Immédiatement, Drago releva la tête avec sur le visage un air de panique extrême, d'une voix déjà brisée par les premiers sanglots il dit :

« Non papa, s'il te plaît, je veut être avec toi. »

Le survivant sourit tristement et dit :

« Moi aussi je voudrais que tu reste avec moi Drago, mais ce n'est pas moi qui décide. Le directeur te confiera certainement à quelqu'un de bien, ne t'en fait pas. Et puis je viendrais te voir entre chaque cours. Rassure toi, pour l'instant rien n'est sur, mais c'est possible, et si jamais cela arrive je voudrais que tu soit sage avec la personne qui te garderas.»

Drago hocha piteusement la tête puis enfoui son visage dans le cou de son papa. Harry sentit les larmes de son fils, dans un sens ca le rassurais, au moins il était sur que Drago ne lui en voulait pas pour la fessée, mais il avait horreur de voir son fils ainsi. Il le serra dans ses bras aussi fort qu'il pouvait sans lui faire mal.

Ce fut l'intervention du directeur, qui était reparti entre temps, qui les tira de ce moment. Le père et le fils eurent un sourire reconnaissant pour le vieil homme qui les avaient aider dans cette première crise. Mais Dumbledore semblait gêner, aussi ne profita-t-il pas de cette reconnaissance. Il prit place sur un fauteuil en soupirant et dit :

« Harry, je crains que Drago ne puisse pas continuer à suivre les cours avec toi. »

Drago, malgré ses larmes, releva la tête, il aurait voulu ne pas pleurer, mais même dans ce cas il se comporterais comme un grand. Harry quant à lui hocha simplement la tête, cela ne le surprenais pas outre mesure, et il c'était fait à l'idée. De plus, bien qu'il adore son fils, il devait reconnaître qu'il n'aurait rien contre le fait de passer quelques heures sans avoir à s'inquiéter pour lui.

Le vieux sorcier continua :

« Dans d'autre circonstance cela aurait été bien de le mettre dans une crèche, mais nous ne pouvons courir ce risque. Donc il faut trouver quelqu'un pour le garder, et honnêtement je ne vois qu'une personne, tu ne le connais pas, mais j'ai encore plus confiance ne lui que je n'avais confiance en Severus. Il peut être là demain, ca te va ? »

Harry soupira :

« Honnêtement professeur, je préférerais ne pas me séparer de Drago, mais je suis conscient qu'il n'est pas à sa place en cours. Donc, si vous avez confiance en cet personne, faisons ainsi. »

Dumbledore sourit et demanda :

« Tu ne veut pas savoir qui c'est ? »

Harry laissa échappé un petit rire :

« Professeur, je commence à vous connaître, si vous ne me l'avez pas dit directement c'est que vous voulez voir ma réaction quand je le rencontrerais, qui suis-je pour vous priver de vos plaisirs ? »

Dumbledore fit une révérence en riant, puis il quitta l'appartement. Sitôt le directeur sortit, le petit garçon se blotti contre son papa en pleurant, il aurait voulu que cette journée n'arrive jamais, mais il comprenait que c'était de sa faute il avait été méchant et il était puni. Au moins il savait qu'il y avait une raison à sa punition, dans un autre temps, pas si lointain, il n'y avait pas forcément de raisons à ses punition.

Harry passa le reste de la soirée à câliner son fils, qui ne voulait pas quitter son papa, même pas pour la journée. Inquiet de cette réaction démesurée, Harry finit par demander :

« Pourquoi a tu si peur petit dragon ? La personne qui te gardera ne va te faire de mal. »

Drago avala difficilement la boule qu'il avait dans la gorge et répondit :

« J'ai peur que tu m'aime moins. »

Harry s'assit sur le canapé et plongea son regard dans celui de son fils avant de répondre :

« Drago, rien au monde ne pourrais faire que je t'aime moins. Ecoute petit dragon, tu es mon fils, aussi sûrement que si nous avions le même sang, et en tant que tel tu aura toujours tout mon amour. Ce n'est pas parce que je ne serrais pas avec toi la journée que je vais t'oublier, au contraire je penserais sans arrêt à toi. »

Quelque peu rassuré, quoi que toujours larmoyant, Drago se blotti contre lui et dit :

« Je t'aime papa, plus que n'importe qui. »

Harry eut un sourire tendre pour son fils et répondit :

« Moi aussi, mon grand, je t'aime plus que n'importe qui. »

Hélas, la crise n'était pas fini, le lendemain matin, Drago pleurait toujours et l'arrivée imminente de son « baby-sitter » ne l'aidait absolument pas. Heureusement, son papa avait l'autorisation de rester avec eux le matin.

Il était 8h30 quand quelques timides coups furent frappés. Harry envoya son fils dans la salle de jeu, et se prépara mentalement à tout, du moins c'était son intention. Mais rien n'aurait pu le préparer à ce qui l'attendait derrière la porte. Le survivant resta bouche bée devant son visiteur : Drago Malefoy ! Non ! C'était impossible, de plus le visiteur en question était plus vieux que ne l'avait jamais été Drago. Mais en dehors de ca, il avait en face de lui la réplique parfaite de son fils dans un peu plus d'une vingtaine d'années. Le jeune homme blond, observais avec un sourire amusé la réaction du survivant, il ne prononça pas un mot, attendant qu'il reprenne ses esprits, ce qu'il ne tarda pas à faire. D'une voix mal assurée Harry demanda :

« Qui êtes-vous ? »

Le blond répondit avec un grand sourire :

« A voir votre réaction vous avez devinez tout seul. »

Le sourire de l'inconnu s'élargit tandis que Harry percevait le discret rire du directeur qui avait assisté à la scène. Le survivant secoua la tête pour se remettre les idées en place et fit entrer ses deux visiteurs.

Bien que légèrement remis du choc, Harry avait encore du mal à croire ce qu'il voyait, aussi l'inconnu se présenta-t-il :

« Je suis Orion Black.

Black ?

Oh, normalement Malefoy, mais je n'ai jamais partagé les idées de mon père et donc il à préférer me renier, j'ai donc pris le nom de ma mère. »

Le souvenir d'un arbre généalogique accroché au 12 square Grimaud frappa le survivant de plein fouet. Black ? Malefoy ? Il n'y avait qu'un mariage qui pouvait correspondre à l'âge et à ces deux noms : celui de Lucius et Narcissa ! D'une voix toujours mal assurée Harry demanda :

« Vous êtes son frère ? »

Le dénommé Orion hocha la tête, et jugea utile de rassurer le survivant :

« Ne vous inquiétez pas, même si je suis son frère, je ne veut pas vous faire obstacle, si Albus et Minerva affirment que vous êtes un bon père pour Drago alors ca me va. Et ne craignez pas plus qu'il vous délaisse parce que je suis son frère, je doute qu'il se souvienne de moi, Lucius m'a renier alors qu'il n'était encore qu'un bébé. »

Harry était curieux, il voulait connaître l'histoire de cet homme, après tout il allait lui confié son fils, il pouvait donc exiger d'en savoir plus sur lui. Ayant repris le contrôle de sa voix il demanda :

« Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais connaître votre histoire. »

Orion hocha la tête, et commença :

« Très bien. Comme je vous l'ai dit je suis Orion Black, né Malefoy, fils de Lucius Malefoy et Narcissa Black. J'ai 27 ans, de ma naissance à mon entrer à Poudlard, j'ai été « élever » comme Drago, si vous voyez ce que je veut dire. – Harry hocha la tête d'un air désolé, il savait ce que c'était d'être maltraité – Rien dans tout cela que de très normal, du moins pour un Malefoy. Ce qui le fut moins, ce fut la cérémonie de répartition, une des raisons qui ont poussées mon cher père à me renier, je fut envoyer à Gryffondor. Vous imaginez sans peine la surprise que ca a été, depuis Hugo, que vous devez connaître de nom puisque vous avez accès à la bibliothèque, aucun Malefoy n'était aller dans cette maison. – Harry hocha de nouveau la tête à l'évocation de cet ancêtre, c'était lui qui avait construit la bibliothèque – Bien qu'étant ici, et donc hors de porté de mon cher père, je sais qu'il entra dans une colère noire en apprenant quelle était ma maison. Et je n'aurais sans doute pas survécu à d'autre vacances au manoir, Voldemort m'aurait sans doute vu comme une menace. Fort heureusement pour moi, le 31 octobre de cette même année, vous êtes devenu le survivant, ainsi vous m'avez sans aucun doute sauver la vie. Malgré la disparition de son maître, mon père me renia, priver d'attaches, Albus jugea plus prudent de m'envoyer loin. Je n'ai même pas passer un an à Poudlard. Il m'envoya chez des amis à lui, au Japon, j'y ai appris la magie orientale, et pendant les vacances je revenait ici, où les professeurs m'apprenaient la magie occidentale. Une fois que je fut diplômé, j'errais de part le monde, jusqu'à hier où j'ai reçu le message d'Albus qui m'expliquait la situation. Et puisque nous en sommes aux confidences, les autres raisons qui ont faits que mon père m'a renier, sont dans le désordre : mon mépris pour la magie noire, ma haine envers Voldemort et dans une moindre mesure mes préférences en matières de partenaires sexuel.»

Harry rougit un peu à l'évocation de ce dernier point, puis lâcha :

« Très bien Mr Malefoy, puisque vous avez été d'une franchise étonnante avec moi, ceci ajouté au fait que le directeur vous fait confiance, fait que je ne vois aucun inconvénient à vous confier la garde de mon fils. – Orion sourit en guise de remerciement – Mais, il y a certaines choses que je dois vous dire à son propos. Jusqu'à cet accident qui en fit mon fils, Drago c'est comporté comme un Malefoy dans ce qu'ils ont de plus haïssable, et vous ne devrez jamais, JAMAIS, évoquer son ancienne vie. Un jour peut- être quand il seras plus âgé je lui dirais la vérité, mais pas aujourd'hui. D'autre part, j'aurais voulu que vous n'évoquiez votre parenté avec lui, du moins pas pour le moment. Mais votre ressemblance, fait que nous sommes obligés de lui dire la vérité. »

Bien qu'il aurais put prendre ombrage du ton sec qu'avait employé son cadet, Orion se contenta de sourire avant de répondre :

« Je comprends parfaitement, rassurez-vous. Je ferais comme vous le désirez. Mais j'aimerais également émettre certaines exigences. –Harry l'invita à continuer d'un geste de la tête – C'est une chose simple, puisque nous avons tout deux à cœur le bien être de Drago et que nous allons nous voir souvent je pense qu'il serrais mieux qu'on oublie le « vous ». »

Il avait finit avec un sourire amusé sur le visage, et Harry ne put s'empêcher de pensé qu'il n'avait rien d'un Malefoy.