L'incertitude du lendemain

Harry fut réveiller par le soleil, qui entrait à flots dans sa chambre. Abandonnant doucement le monde des rêves pour le monde des hommes, il mit quelques secondes avant de prendre conscience qu'une paire de bras musclés entouraient sa taille. Encore hébété par le sommeil il mit quelques instant de plus pour se souvenir des événements de la nuit. De l'étonnement il passa à l'incertitude, quel avenir accordé à une étreinte donnée par soucis de réconfort ? Plongé dans ses pensées il ne se rendit pas compte que son amant venait de s'extraire des bras de Morphée.

Orion n'eut pas besoin de tout le temps qu'avait mit Harry pour réaliser dans quelle position il se trouvait et avec qui. Le souvenir de sa nuit était très vivace dans sa mémoire, et il n'en regrettait pas la moindre partie. Au contraire, il en voulait plus, il aurait voulu que Harry lui fasse encore l'amour tout de suite, il avait été tellement parfait. L'acte qu'ils avaient accompli, presque soumis au exigences du moment, ne prenait place dans son esprit que comme un début prometteur, et pas comme une histoire d'une nuit. Il savait que les mots étaient peut-être mal choisis mais à défaut d'autre chose il pouvait affirmer qu'il aimait Harry. Quoique, même s'il ne connaissait pas Harry depuis deux jours, ses mots ne semblaient pas si dissonants que cela, oui il aimait Harry ! Et pour Orion il ne pouvait exister d'autre possibilité que celle faisant de cette nuit, la première et non pas la dernière qu'il partageraient.

Le survivant , quant à lui était beaucoup moins sur de lui, il aimait BIEN Orion, mais de là à en faire son compagnon.... Bien su, le dernier des Black avait tout pour plaire, mignon, et même beau, gentil, patient que ce soit avec lui ou son fils. Mais il n'était pas sur de l'aimer, et puis cette nuit, bien que magique, avait été davantage du réconfort que le début de quelque chose. Orion ne pouvait voir les choses autrement, et même si ce dernier l'avait couver d'un regard empli de désir, il ne voulait sans doute pas avoir à s'occuper d'un mec qui pour lui ne devait être qu'un gamin.

De fil en aiguille, Harry finit par se persuader, que cette nuit avait été une erreur, et que Orion avait seulement voulu le réconforter, chose qu'il avait d'ailleurs très bien réussi.

Orion de son coté, observait son amant perdu dans ses pensées, et les devinaient aisément, les différentes mimiques qui prenait places sur ce visage qu'il avait embrasser lui montrait les incertitudes du brun. Souriant de le voir aussi peu sur de lui il décida de mettre les choses au clair :

« Harry. »

Le brun sursauta, il n'avait toujours pas réaliser que son amant était réveiller, avec réluctance il se tourna vers lui, le blond continua :

« Je ne veut pas te forcer, mais pour moi cette nuit était sérieuse, et je n'ai aucune envie qu'elle soit la dernière que nous partagerons. »

Harry resta stupéfait un moment, puis d'une voix timide il demanda :

« Alors tu veut bien rester avec moi ? »

Orion hocha la tête en souriant :

« Bien sur Mr Potter avec le plus grand plaisir. »

Sur ce Orion l'embrassa pour le serrer ensuite dans ses bras en disant :

« Je te protégerais de tout mon bébé. »

Les dernière réticence qu'aurait pu avoir Harry disparurent, tant la voix du blond respirait la sincérité. Avec une moue enfantine sur le visage Harry se blotti contre son aîné, ravi de ne pas avoir à être adulte.

Ils restèrent ainsi, blottis dans les bras l'un de l'autre un long moment, puis la peine reprit sa place dans leurs cœurs. Doucement, pour ne pas blesser le blond, Harry se dégagea et fila sous la douche, quoi qu'en avait dit Orion il voulait voir son fils. Hier la colère, la peine et les ordres du directeur l'en avait empêcher, mais aujourd'hui il se frayerais un passage à la pointe de sa baguette s'il le devait. Les cheveux encore mouillés, il se précipita dans la chambre pour s'habiller, nullement gêner par sa nudité. Orion resta un moment ébahit par cette plastique parfaite, bien sur il l'avait vu et même goûter hier, mais le voir ainsi en pleine lumière, accomplir des gestes banals, donnait quelque chose de plus. Un tout petit quelque chose, un détail qui faisait toute la différence entre une passade, et une vraie relation, il mit quelque instant à identifier ce « quelque chose », c'était tout simplement le quotidien. Harry agissait en ce moment, comme il agirait dix ans plus tard, ni pudique, ni exhibitionniste, simplement humain !

Une fois habillé, Harry faillit courir dehors, mais une brève réminiscence de sa nuit lui fit faire un petit crochet par le lit pour embrasser son amant. Heureux de ce geste tendre Orion lui rendit son baiser et dit :

« Je te rejoins bébé. »

Harry sourit à ce surnom, c'était ce qu'il recherchait dans une relation, quelqu'un pour le protéger et qui à plus besoin de protection qu'un bébé ? Laissant son nouveau compagnon s'habiller, Harry courru jusqu'à l'infirmerie. Il allait ouvrir la porte quand, un(e) imbécile la poussa pour sortir. La rencontre fut douloureuse, surtout pour Harry, jurant à voix basse (l 'imbécile en question pouvait être un professeur), le survivant porta la main à son nez pour vérifier son état tandis qu'une voix connue lui parlait :

« Oh excusez-moi Mr Potter, mais je courrais pour vous voir, Mme Pomfresh vient de m'affirmer que votre fils était sauver. »

Harry oublia immédiatement sa douleur, et remercia son professeur de métamorphose, pour entrer en trombe dans l'infirmerie. Mme Pomfresh lui coupa la route, le forçant à s'arrêter et dit :

« Mr Potter, c'est une infirmerie, tenez vous bien ! »

Un peu honteux de se faire rappeler à l'ordre comme un gosse, il hocha néanmoins la tête et demanda des nouvelles plus précises, le cerbère unicéphale vêtue de blanc lui expliqua :

« Il avait une grave hémorragie interne, ainsi qu'une important commotion cérébrale, mais tout est rentré dans l'ordre, il aura sans doute des migraines pendant quelques temps mais rien de bien grave. Le plus gênant maintenant ce sont toutes ses fractures, je ne peut pas les guérir pour le moment, les sorts et potions contre sa commotion et l'hémorragie interagissent mal avec ceux destiné à réparer les os. Il devra garder des plâtres quelques temps, ensuite je le soignerais. »

Harry la remercia chaleureusement pour avoir sauver son fils, ce à quoi elle répondit que c'était son devoir. Elle le mena ensuite jusqu'à la chambre de son fils et avant d'entrer le prévint :

« Entre les plâtres et les pansements il est impressionnant, mais c'est désormais moins grave que ca en a l'air. »

Harry hocha la tête, se préparant à une horreur, mais malgré cela il laissa échappé un cri quand l'infirmière ouvrit la porte. La seule chose qui lui permit de reconnaître son fils, était la moitié de son visage qui n'était pas caché par un énorme pansement. En dehors de cette infime partie, le reste de son corps était recouvert de bande, de plâtres et de pansement. Ses deux jambes et son bras gauche étaient plâtrés, son torse semblait encore plus maigre que d'habitude emmailloté dans une bande blanche, caractéristique qu'il partageait avec son crâne. Un gémissement s'échappa des lèvres du survivant, il avait mal pour ce petit bonhomme. Compatissante, Mme Pomfresh lui posa une main sur l'épaule et dit :

« Il devrait bientôt se réveiller, il seras très content de vous voir, même quand il était dans le coma il vous appelait. Prenez soin de lui Mr Potter, et de vous. »

Sur ce elle le poussa dans la chambre et referma la porte. Incertain, Harry resta quelques minutes sans bouger, ne faisant que regarder son fils. Puis il plaça l'unique chaise de la pièce, tout à coté de la tête du lit et s'assit. Les larmes aux yeux de le voir dans cet état il entoura la main droite de son fils des siennes, et laissa couler ses larmes. Il aurait tellement voulu que rien de tout cela n'arrive, tout aurait été si bien, il aurais pu vivre en élevant son fils peut-être avec l'aide de Orion. Il en aurait hurler de colère, pourquoi fallait-il que le sort s'acharne contre lui et sa famille ? N'avait-il pas assez donné ? Ses parents, Cédric, Sirius, Rogue et aujourd'hui le destin s'en prenait à son fils. A ce petit garçon qui passait presque tout son temps à réclamer des câlins, Harry aurait voulu le serrer maintenant dans ses bras et ne plus le lâcher, jamais.

Une petite voix tira Harry de ses pensées :

« Papa. »

Harry lui sourit, trop heureux de le voir éveiller, Drago continua :

« Pleure pas ! »