Le Caradhras chapitre 12

Pendant que les hommes prenaient leur bain, je regardais la sève du Mallorn s'épaissir et devenir du sirop toujours remué pas Sam qui prenait cette tâche très au sérieux. Legolas lui fit cuire un cuissot de biche pour les hommes et les hobbits, étant donnée que lui et moi ne mangions pas de viande. Une bonne odeur sucrée s'échappait de la marmite et Merry et Pippin avaient tendance à s'approcher un peu trop du caramel en formation.

Frodon lui était en train de se reposer protéger par Gandalf qui riait encore de la tête des deux hommes quand je les avais tiré vers la rivière et de s'être fait battre aussi rapidement. Pourtant, il les avait prévenu, tous les autres avaient obéis même Gimli surtout quand il leur avait raconté ce que Galmir et Amroth lui avaient raconté il y a bien longtemps de cela, la bataille à mains nues contre les orques. Il était propre, sentait bon et Elbereth se serrait contre lui en dormant paisiblement. Il respirait avec joie la bonne odeur de sucre.

Enfin, le caramel était bien épais, le moment d'incorporer le lait de biche et les fleurs d'athelas était arrivé. La couleur changea pour avoir celle délicate du miel de montagne, avec une délicieuse odeur de fleurs. Encore 2 ou 3 mn et le caramel serait près. Je redescendis vers la rivière et vis les deux hommes en train de jouer dans l'eau comme des enfants. Quand ils me virent, ils cessèrent tous jeux pour redevenir les hommes qu'ils étaient. Je leur dis avec douceur :

-N'ayez crainte, ce secret sera bien gardé, continuez à jouez, le mal ne rôde pas dans les environ et si tel était le cas, je vous préviendrais. Il n'y a pas de honte à retomber en enfance dans les moment calme. Bon je vous laisse. Une dernière chose, vos vêtements sont propre et sont en train de sécher dans les buissons.

Ils me remercièrent abondamment en me mouillant au passage et recommencèrent leur jeu enfantin. Ils étaient peut-être des adultes, mais pour moi, ils étaient encore des enfants, grands mais des enfants quand même. Je remontai vers le camp avec les intestins de la biche bien nettoyer, bien propre et désodorisé pour pouvoir mettre le caramel dedans. Quand je revins, le caramel était devenu une pâte collante et épaisse. Je mis cette espèce de glue sur un plat qu'avait amener Sam et je commençais à la travailler, lui donnant la forme voulue et la refroidissant un peu. Ainsi, elle se serrait pas dure et resterait tendre sous la dent. Je la mis dans les intestins de la biche et referma de chaque côté. Je me retrouvait donc avec un gros saucisson de caramel encore chaud. Je l'enveloppai dans une serviette pour ne pas me brûler et le mis dans une sacoche de Bill sous les yeux émerveillés et baveux de tous.

Je repartis vers la rivière pour nettoyer les ustensiles et je pu voir les deux hommes dans le plus simple appareil. Je sais que c'est con, j'ai vu des centaines d'hommes nus, mais pourtant je rougis comme une petite fille. Je fis demi-tour et alla nettoyer mes affaires plus loin. Le plus dure ce n'est pas la cuisson, mais bien le nettoyage. Quand je revins, tous dormaient du sommeil du juste. Gandalf avait l'air inquiet :

-A vous voilà enfin, je commençais à m'inquiéter, j'allais demander à Legolas d'aller vous chercher.

-Je suis désolé de vous avoir inquiété Gandalf, mais le caramel a accroché au fond et il m'a fallu un temps fou pour le retirer. Je vais rendre les affaires à Sam et prendre un bon bain, parce que je l'ai bien mérité.

-Je peux venir avec vous ? Me demanda Legolas.

-Alors là, même pas en rêve. J'y vais seule. Un point c'est tout.

Je revint toute fraîche, toute propre après un bon bain d'une heure. J'allais pour mettre mon sac de couchage quand je vis que tout avait été fait. Je me méfiais surtout quand j'entendis des ricanements venant des places de Merry et Pippin. Je défis le lit pour voir un serpent sur la couche. Oh mon dieu ce que je peux avoir peur , booouuuu.

J'attendis toute la nuit qu'ils s'endorment et quand enfin ils s'endormirent, c'étaient le changement de quart entre Legolas et Aragorn. L'elfe et le rôdeur me virent partir et revenir avec une couleuvre dans chaque main. Je m'approchais sans faire aucun bruit et posais les serpents devant le visage de Merry et de Pippin, et attendis tranquillement le réveil qui serait plus qu'intéressant.

Le soleil se levait quand je réveillais tout le monde, Merry et Pippin ouvrirent les yeux et se retrouvèrent nez à nez avec un serpent. Ils hurlèrent de peur sous les rires des autres. Quand ils se calmèrent enfin, ils m'entendirent m'esclaffer, j'en pleurais dans les bras de Gandalf qui me tapotait le dos d'un air paternel. Il était mon meilleur ami, mon mentor, comme le père que j'avais perdu il y a déjà si longtemps de cela. Je me calmais enfin sous le regards noirs des Hobbits. Je les regardais avec un grand sourire et leur dis doucement :

-C'est l'arroseur arroser. N'ayez crainte, ce sont des serpents totalement inoffensifs, la seule chose qu'ils savent faire, c'est siffler.

-On ne vous pardonnera que si vous nous donnez des caramels !

-Je vois que vous ne perdez pas le nord. Mais voyez vous, si je vous en donne maintenant, vous aller vous brûler la langue car il faut 5 jours de repos. Mais je vous promet que quand il sera prêt, vous serez les premiers à les goûter. On fait comme cela ?

-D'accord. dirent-ils en même temps.

Après une journée de repos, nous reprîmes le chemin. Marchant tranquillement dans des paysages somptueux. On ne s'arrêtait que tard le soir et se levait tôt le matin ne faisant que de brèves haltes pour manger un peu. Je marchais tranquille quand je regardai Frodon et le vis totalement épuisé. J'accélérais le pas et vins me placé près de Gandalf et je lui dis d'une voix inquiète :

-Gandalf, il faudrait s'arrêter un peu le temps que Frodon souffle un peu, il a l'air épuisé.

-Je le sais. Aragorn me l'a déjà fait remarqué. Je pensais que tu le remarquerai avant.

-Je ne suis pas omnisciente et de plus, j'entend une voix étrange dans ma tête qui me déconcentre.

-KWOA ? ? ? ! ! ! Tous sursautèrent, se demandant se qu'il se passait pour que Gandalf hurle comme cela, lui qui était d'habitude si calme.

-Fait…. Il m'interrompit

-Je sais, fait la grenouille. Qui penses - tu que cela puisse être ?

-Je ne sais pas, je n'ai jamais entendu cette voix. C'est une voix douce et charismatique.

-SAROUMANE ! ! !

-Oh ! C'est lui. Ben alors, il a une belle voix.

-Oui peut-être, mais il l'utilise avec de mauvaises intentions. Veux-tu que je t'aide ?

-Oui, s'il te plaît que je puisse l'empêcher de me déconcentrer. De plus, cela nous permettra de nous reposer un peu.

Nous nous arrêtâmes donc devant les monts brumeux à 40 jours de la trouée du Rohan, sur une colline pleine de gros rochers blancs. Boromir apprenait à Merry et à Pippin à se battre. Aragorn leur donnait des conseils avec sa pipe dans le bec. Legolas regardait à droite et à gauche pour détecter d'éventuels ennemis, Gimli parlait tout seul mais quand il vit que personne ne l'écoutait, il se rabattit sur Elbereth qui le regardait avec de grand yeux. Sam et Frodon se reposaient en grignotant et en regardant les pseudo - combattants à l'entraînement.

Gandalf et moi étions face à face, les mains dans les mains, jambes croisé et yeux fermés. Il ne me fallais que quelques seconde pour me protéger de Saroumane. Gandalf le déconcentra juste le temps qu'il fallait et je pus me protéger de sa magie, cela le fatigua grandement. Saroumane étant bien plus fort que lui. Il lui avait fallu utiliser toute sa force pour le déconcentrer que quelques secondes.

Enfin, nous nous relevions tranquillement avec comme bruit de fond les cries de Merry et Pippin qui s 'étaient jetés sur Boromir avec de grand " pour la comté " Aragorn voulu aider Boromir, mais il se retrouva par terre, terrasser par les deux terreurs. Soudain, Legolas vit quelque chose, Gimli regarda dans la direction et dit :

-Ce n'est qu'un petit nuage.

-Qui avance vite et contre le vent !

-DES CREBAINS DU PAYS DE DUN !

Là se fut le branle bas de combat, tout le monde fonça se cacher sous les rochers, éteignant le feu et cachant le poney. Les oiseaux passèrent au-dessus de nous en faisant un boucan pas possible. Moi qui d'habitude aime les oiseaux, je ne trouvais rien da beau dans ses créatures. C'était vraiment des représentants des forces du mal, il n'y avait aucune grâce dans leur vol. tout n'était que noirceur et leurs cris n'apportaient aucun réconfort mais que peur et doutes. Enfin après quelques secondes qui nous parurent des heures, les crébains s'éloignèrent vers l'Isengard. Gandalf les regarda :

-Des espions de Saroumane, le passage par le Sud est surveillé. Puis se tournant vers les montagne, il faut passer par le col de Caradhras.

Le Caradhras. Moi-même qui adore la montagne, ce nom me fait frémir d'appréhension. On ne doit pas traiter un tel monstre à la légère et sans équipement. Déjà avec des elfes ça avait été dur mais avec des hommes, un nain, des hobbits et un poney. Je pensais que c'étais impossible. Nous repartîmes donc vers le Caradhras. J'étais vraiment préoccupé, pas par moi car j'avais déjà fais l'ascension mais pour les petits. Ils n'avaient jamais connu les colères de ce monstre de pierre et de glace.

Nous arrivâmes bientôt à l'endroit où il y a 500 ans j'étais arrivé avec Galmir et Amroth. Je me mis à sourire en me rappelant l'événement, la flèche, la tête des elfes, la claque. Sur un rocher, il y avait une ancienne marque. Gandalf et les autres s'approchèrent et regardèrent à leurs tour le rocher. Pour eux, il n'avait rien d'extraordinaire. mais pour moi, il représentait l'aventure de ma vie. Voyant leur curiosité, je leur dis d'une voix douce :

-C'est par ici qu'il y a 500 ans j'ai eue une petite discussion houleuse avec des orques. Heureusement qu'Amroth et Galmir étaient là, je ne sais pas si j'aurai réussi sans eux.

Je me baissais et trouvais par terre une flèche, " la " flèche cassé en deux. Legolas s'approcha et dit :

-Une flèche d'orque. Je me demande ce qu'il s'est passé.

-Nous étions en train de nous battre quand un orque à tirer sur Amroth. Je n'ai eu que le temps de me jeter dessus et c'est moi qui est reçu la flèche en pleine poitrine. Hé oui, en pleine poitrine répétais-je devant leur mine horrifié :

-Mais vous n'avez pas été tué ? Demanda Pippin

-Seules les armes de mon peuple peuvent me blesser.

-Mais c'est superbe. Dit il avec un grand sourire, mais cela me mis en colère.

-Vous le croyez vraiment ? Voir tous ses amis mourir les uns après les autres. Voir sa famille se faire exterminer, son peuple être réduit à se cacher dans les montagnes en priant tous les dieux que ceux qui avaient été des amis ne les retrouvent pas. Et quand on pense que tout est fini, votre chef perd l'esprit, s'approprie le pouvoir de force, tue, mutile tous ceux qui ne sont pas d'accord. Ouais , on peut dire que c'est super. Plus d'une fois j'ai regretté cette malédiction plus qu'autre chose.

-Mais c'est Illúvatar qui a donné…qui a donné l'immortalité aux elfes. Dit d'une petite voix Sam.

-PAS POUR NOUS. NOUS, C'EST UN MONSTRE QUI LA FAIT. Et il ne l'a pas fait pour nous aider, mais pour nous faire souffrir. Je commençais à pleurer à mesure que les souvenirs plus horribles les uns que les autres me revenaient à la mémoire en hurlant : NOUS SOMMES LES CREATIONS DE MORGOTH.

Je cachais mon visage dans les mains et me mis à sangloter éperdument. A nouveau, je craquais. Mais ce que je dis ensuite mit franchement Gandalf en colère et la claque qui partie, fit vibrer l'air froid et me fis mal pendant 3 jours, mais me calma instantanément.

-Je n'aurais jamais du revenir.

-PAAAAAAAAFFFFFFFFF.

-Non mais ça va pas la tête. Ça fait mal.

-Que venez vous de dire ? C'est marrant, Gandalf est comme Mandos, quand il est en colère, il recommence à me vouvoyer.

-Je le redis pour ceux qui ne l'aurais pas compris : Non mais ça va pas la tête …

-Pas ça ! Dit il avec une ombre de sourire, ce que vous avez dit avant.

-Heu……là j'avoue que je ne m'en souviens pas trop. Mais d'après la claque, ça ne devais pas être quelque chose de bien. Bon c'est pas tout ça, mais on va pas rester ici 107 ans, nous allons devoir nous préparer pour la traversée du Caradhras. Tous écoutés, le Caradhras n'aime pas les visiteurs et il le montre merveilleusement bien. Vous aurez le droit entre froid polaire, avalanche, éboulement, tempête de neige et même si vous avez de la chance les 4 en même temps. Bon, d'abord il faut que nous nous attachions les uns aux autres avec une corde solide, comme ça, s'il y en a un qui tombe, il n'y aura pas de jaloux, tout le monde tombera. MWOAHAHAHAH.

-Ainatal, t'en veux une autre ?

-Ce que tu peux être rabat joie. En fait, s'il y en a un qui tombe, les autres le retiendrons et il ne risquera pas d'être perdu.

-On n'a pas de corde. Me dit Sam avec un sourire gêné.

-KWOAA ? ? ! ! Faut vraiment être complètement c…

Je laissa ma phrase en suspend devant l'air mauvais de Gandalf, quand aux autres ils commençaient à me comprendre et à m'apprécier. j'avais un humour bizarre, mais je connaissais les montagnes et cette connaissance pouvait les tirer du pétrin. Ils écoutaient attentivement mes conseils.

-Sam, Frodon, Merry et Pippin vous allez vous mettre au centre de la file. Un homme devant et un autre derrière, cela fera un mur contre le froid et le vent. Vous allez tous mettre de la neige entre vos vêtements et votre cape que vous allez serrer contre vous.

- Pourquoi ?

- La neige va avoir un effet isolant contre le froid. Les hobbits, vous allez empêcher le froid de remonter par votre pantalon et fermez votre col. Le Caradhras nous vous fera aucun cadeau. Pour lui un bon voyageur est un voyageur mort. Alors faite attention.

Ils firent tout ce que je leur avais demander de faire, et nous commençâmes à marcher dans la neige. Je gambadais sous les regards rieurs des autres, mais ils cessèrent de rire quand les premières boules de neige les frappèrent. Ils regardaient à droite et à gauche mais ils ne voyaient rien. Je marchais paisiblement derrière Aragorn quand celui –ci vit une boule frapper la nuque de Boromir qui laissa échapper un chapelet de juron. Le rôdeur se retourna vers moi et je lui adressai un sourire enjôleur et innocent. Il me laissa passer devant lui et failli éclater de rire quand je lançai un projectile neigeux qui s'écrasa sur la tête de Legolas qui se trouvait en premier près de Gandalf et qui se retourna brusquement, manquant de choir dans la neige, pas très gracieux pour un elfe. Il me murmura à l'oreille :

-Comment réussissez-vous des tirs d'une telle précision ?

-Je me suis entraîné pendant des siècles, mais je vais vous donner un bon conseil, choisissez avec soin votre proie et ensuite visez et tirez. Vous ferez mouche à chaque fois.

Je me baissais rapidement, pris une poignée de neige que je commençais à façonner en une belle boule de neige. Je me mis à rechercher ma nouvelle proie. Je dis doucement à Aragorn.

-Je vais toucher la tête de Pippin.

-Hein ! ! Mais c'est trop loin et de plus, Boromir est devant lui. Comment…

-Chut.

Je visais avec beaucoup de soin et lança la boule de neige en y mettant un effet. Devant les yeux abasourdis du rôdeur, la boule fit une courbe et toucha la tête du hobbit de plein fouet sous les rires de Sam, Merry et Boromir qui n'était pas la cible pour une fois. Mais la récréation fut rapidement terminé quand le vent commença à se lever entraînant derrière lui des nuages de tempête. Gandalf se retourna et me dit :

-Ainatal, arrête ! C'est pas amusant du tout.

-Hey ! J'y suis pour rien . Tu sais Gandalf il y a des éléments extérieurs et naturelles que l'on nomme tempête de neige.

-Gandalf, personne ne peut contrôler les éléments, alors ne l'accusez pas. S'indigna Aragorn soutenu par tous les autres membres de la communauté.

-Mon cher Aragorn, vous vous souvenez de la tempête qui s'est déclenché durant le conseil d'Elrond.

-Oui.

-Et bien, c'était elle.

A suivre.