Le gouffre de Helm chapitre 24

Elle alla tranquillement voir Eowyn et resta près d'elle au grand dam de cette dernière qui se demandait pourquoi un loup ne la lâchait pas d'une semelle. Legolas lui expliqua tout. Et la jeune femme accepta la jeune louve et la traitant comme une amie. Le chemin était long et difficile. Je trottais tranquillement quand un enfant s'effondra devant moi. Personne ne l'aida à se relever. Je descendis de cheval, pris le petit dans les bras et remonta sur Ithil, la tête du petit posé sur mon épaule. Je sentis un liquide chaud sur mon bras, en regardant, je vis du sang. Le petit était blessé, et ils avait d'après ce que je pouvais voir des marques sur le corps, donc il devait être battu. Pauvre petit. Je pris la décision d'arrêter Ithil et de bivouaquer le temps de soigner l'enfant. Il dormit longtemps, Je le pris à nouveau dans mes bras et grimpa sur Ithil d'un coup de rein et il se réveilla peu de temps après tout étonné d'être sur un cheval. Il tourna la tête et rougit de me voir. Il se raidit un peu. Je lui souris doucement et lui murmurai en elfique qu'il n'avais rien à craindre. Mais quand il regarda autour de lui, il ne vit personne. Je lui expliquais dans mon westron hésitant que j'avais du m'arrêter pour le soigner. Il me remercia chaleureusement. Je lui dis dans cette langue que je contrôlais mal :

-Accroche toi, on va aller vite pour rattraper les autres, d'accord ?

-Oui d'accord ! Dit il d'une petite voix confiante.

Il s'accrocha à la crinière d'Ithil, mes bras l'empêchant de tomber. Je murmurais à l'oreille de mon cheval :

-Noro lim Ithil, noro lim.

L'étalon parti comme une flèche et il ne nous fallu que 20 mn pour rattraper la journée et la nuit de retard qu'on avait sur les autres. Les paysans furent affolés, car ils avaient entendus un grondement très fort derrière eux et qui se rapprochait à grande vitesse (B G V Bourrin à Grande Vitesse. AHAHAHAHAHAH oui je sais, je me tais). Ils virent un éclair blanc et sans s'arrêter, Ithil remonta le convoi et ralenti au niveau de la mère du petit qui fut tout sauf heureuse de le voir. Voyant sa tête, je lui dit :

-Ne montrez pas votre joie surtout. Ça vous donnerais des crampes.

J'avais parlé d'un ton froid, j'étais en colère et je demandai à l'enfant si la femme était sa mère. Mais il me dit que ses parents étaient morts. Il était étrange ce petit, car j'ai réussi à le soigner sans problème alors qu'avec les humains mon pouvoir ne fonctionne pas ou très mal. Je compris que ce petit devait être un semi-elfe ou même un elfe.

Je le regardais profondément et sans raison, je lui pinça doucement le lobe de l'oreille. Ce qui n'est pas douloureux pour le commun des mortels et des immortels. Mais il hurla de douleur faisant ainsi sursauter les ploucs près de nous. C'était un enfant de mon peuple. Mais il n'a pas d'oreille pointue comme nous, serait-il un humain de la terre ou un semi-elfe ?

Nous sommes revenus dans le groupe au niveau de Gimli, d'Aragorn, de Legolas, de Boromir, du roi Théoden et de sa nièce. Tous se demandaient qui était ce jeune garçon qui se trouvait devant moi. Et ils me demandèrent où j'étais pendant tout ce temps. Je leur expliquais que j'avais du m'arrêter pour soigner ce jeune homme qui était tout rouge de se trouver ainsi au milieu de si grands guerriers. Gimli était en train de raconter des histoires naines qui faisaient bien rire Eowyn. Quand soudain, le cheval sur lequel se trouvait Gimli s'emballa brusquement et il tomba lourdement par terre sous les rires de tous. Théoden était ravi de revoir sa nièce sourire. Le chemin était long, et nous avons dû nous arrêter afin de se reposer.

Eowyn approcha des guerriers pour leur offrir un ragoût chaud, mais bizarrement personne n'en voulait, Gimli s'éloigna en refusant gentiment mais fermement la tambouille. Elle s'approcha de moi, et je pus sentir l'odeur et cela me dégoûta définitivement de la nourriture humaine. Je lui expliquais gentiment qu'il y avait de la graisse animal dans le bouillon et que nous les elfes, nous ne mangions jamais de viande ou de graisse animal. C'est ainsi que je réussis à me sortir du pétrin et par la même d'aider Legolas à éviter le bouillon. Alors elle alla vers Aragorn qui ne put échapper au bouillon. Je m'assis sur un rocher et observa la scène en pouffant de rire. Eowyn donna au rôdeur un bol rempli du bouillon infâme.

-J'ai fait du ragoût, il y en a peu, mais c'est chaud. Dit – elle en souriant.

Aragorn accepta d'un mouvement de tête et prit le bol dans les mains ainsi que la cuillère qu'elle lui tendait.

-Merci.

Il plongea la cuillère dans le bol et sortie une espèce de boule blanchâtre et graisseuse à faire vomir. Il mit cette horreur dans la bouche et fit une tête qui montrait bien que la cuisine était infâme. J'avais de plus en plus de mal à ne pas hurler de rire. Il se tourna vers moi et compris que je savais que cette bouffe était ignoble. Il ne pouvait pas décemment dire à la jeune fille que sa nourriture était tellement dégueulasse que même un orque en vomirait. Il dit donc en secouant la tête :

-Il est bon.

-C'est vrai ! Dit la jeune fille ravi qui fit demi – tour. Comme la jeune fille partait, Aragorn tenta de jeter cette horreur par terre, mais dû arrêter son geste car la jeune fille se tourna vers lui. Il répandit une partie du liquide sur ses doigts, et fronça les sourcils en me voyant tomber de mon rocher et me rouler par terre en hurlant de rire. Mais il reprit vite contenance devant la jeune fille, se jurant de se venger de moi.

-Mon oncle m'a dit une chose étrange. Il a dit que vous étiez à la guerre au côté de Thengel, mon grand – père. Il a dû se tromper.

-Le roi Théoden à une bonne mémoire. Ce n'était qu'un petit garçon à cette époque.

-Alors vous avez au moins 60 ans. Aragorn répondit par un mouvement de négation de la tête.

-70 ? A nouveau, le même mouvement de tête de la part d'Aragorn.

-Vous n'avez pas 80 ans !

-87. Répondit Aragorn

Eowyn se releva et le regarda d'un air étonné et sérieux. Et dit d'une voix froide :

-Vous êtes l'un des Dunedains. (Aragorn répondit à l'affirmative d'un mouvement de tête ). Un descendant de Númenor, béni d'une longue vie. On m'a dit que votre peuple était entré dans la légende.

-Il ne reste que peu d'entre nous. Le royaume du Nord a été détruit il y a longtemps.

-Je suis désolée. Mangée, allez.

Aragorn la regarda avec des yeux ronds, et mes hurlements de rire retentirent dans tout le camp. Eowyn se demandait pourquoi je me tordais comme cela par terre. Boromir vint à la rescousse et m'entraîna un peu plus loin vers les autres compagnons de l'anneau qui s'esclaffèrent aussi quand je leur expliquai la mésaventure d'Aragorn. La nuit passa où Aragorn fumait sa pipe en pensant, j'imagine à son elfe. Ben en fait pas tout à fait, car il se leva alors que je faisais le tour de garde, et eut le choc de sa vie en voyant mes oreilles bouger indépendamment l'une de l'autre, c'est comme cela que je pouvais détecter les ennemis potentiels. Il s'assit près de moi et nous avons discuté toute la nuit de chose et d'autre mais surtout des visions que j'avais mais je n'avais aucune réponses ç lui donné à part une chose je ne savais pas ce qui m'arrivait et cela était plus que frustrant. Quand le soleil se leva, nous reprîmes le chemin, Aragorn et Eowyn toujours près l'un de l'autre.

A ce moment, deux cavalier nous dépassèrent et partirent en avant pour faire un reconnaissance. Legolas qui était parti en avant les vit dépasser la colline sur laquelle il était. Nous avons encore discuter quelques minutes, puis des bruits de luttes et des cris de douleurs retentirent. Et j'entendis Legolas crier :

-Un éclaireur ! ! !

Aragorn qui était parti voir d'où venait les cris reparti en courant vers nous manquant de se vautrer 2 fois. Théoden s'approcha de lui et lui cria :

-Qu'y a – t – il ? Qu'avez vous vu ?

-Des Wargs ! Nous sommes attaqués.

Ce fut l'affolement le plus complet, tous se mirent à crier de peur, Elbereth se colla aux jambes d'Eowyn en tremblant de peur. Aragorn lui continua de courir jusqu'à son cheval et grimpa dessus. Théoden ordonna :

-Tous les cavaliers en tête de colonne.

Gimli demanda d'un ton bourru :

-Aidez moi, je suis un cavalier. A la charge.

Il grimpa sur Hazufeld avec l'aide de rohirrims mais failli tomber par terre. Les guerriers le retinrent au dernier moment. On entendait déjà les aboiements des wargs et les cris des orques. Théoden s'avança jusqu'à Eowyn et lui ordonna :

-Emmène ces gens au gouffre de Helm, sans perdre de temps. Ce à quoi Eowyn rétorqua :

-Je sais me battre.

-Non ! Fais ce que je te dis. Pour moi. Dit il en la regardant droit dans les yeux. Et il rajouta pour les soldats : Suivez – moi.

Je m'approchais d'Eowyn et lui demanda de protéger l'enfant et la petite louve. Elle accepta, je mis l'enfant sur le cheval en lui disant que je reviendrais, et fonçai derrière les cavaliers. J'allais bien m'amuser. Je chargeais et vis du coin de l'œil Legolas grimper sur Hazufeld d'un coup de rein et passer devant Gimli. Nous avons dépassé la colline et pû voir une troupe de wargs nous foncer dessus. Théoden, les cavaliers du Rohan, Boromir, et Aragorn tirèrent leurs épées et foncèrent sur les wargs, la jonction fut assez violente. Plusieurs cavaliers et leurs chevaux tombèrent dans ce premier contact de même que les wargs et leurs cavaliers.

Les rohirrims lançaient des lances qui venaient se ficher dans les poitrines des wargs ou des orques, Legolas les shootaient avec ses flèches. Soudain, je vis Gimli tomber de cheval devant un gros warg bien baveux. Il se mit bien en position pour l'abattre pendant que l'animal, non, plutôt la chose lui fonçait dessus. Il vit soudain une flèche blanche se ficher dans le gosier de la bête qui prit feu en hurlant de douleur. Il se retourna et me vit tirer une autre flèche qui grilla un orque qui tentait de trucider Boromir. Je l'ai sauvé, c'est pas pour le voir bouffer 3 mn plus tard non mais. Boromir comprit que c'était moi qui lui avait sauvé la vie dans la Moria.

J'étais totalement pris par le combat et je ne vis le fauve que quand il me percuta et me fis rouler par terre. J'étais un peu sonné, je me demandais pourquoi j'étais entourée de belle petite étoiles. Boromir fonça pour m'aider, quand un éclair venu de nul part grilla la bestiole. Et c'est parti, le cauchemar des bébêtes baveuses et puantes et des zozorques commença. La foudre se mit à faire des ravages dans les troupes ennemies. Le nombres de cavaliers tués, fut moins important qu'on aurait pu le penser au début.

Mais le combat continuait, j'avais sortis mes dagues, et me faisais une joie de lacérer tous les wargs qui passaient à ma porté et leurs cavaliers en même temps. Gimli venait de tuer un fauve, mais celui-ci tomba sur lui, ce qui serai amusant si la situation n'était pas si critique. Je ne pouvais rien pour lui, car j'étais encerclé par une centaine d'orques ( vous ne me croyez pas ? ? ? ! ! ! ) D'accord, il y en avait 3. Mais trois contre un, c'est pas du jeu. Mais ce qui était étrange, c'est qu'ils ne voulaient pas me tuer, mais plutôt me prendre vivante. Et cela ne me plaisais guère. Je me mis à regretter d'avoir demander à Elbereth de rester avec Eowyn, c'est peut-être ce qu'elle craignait.

Je rentrais mes dagues, sortis mes épées et les attaquai comme une véritable furie. Je glissais sous la première bête et lui ouvris le ventre. Quand elle s'abattit, je trancha la tête de son cavalier. Le deuxième, me sauta dessus et je compris pourquoi la tauromachie était aussi dangereuse surtout quand on a un warg en face de soi plein de crocs et de griffes et pas un simple taureau de 800 kg. Je l'évitai de justesse, mais la saleté me fit une belle estafilade sur la joue. Quand à l'autre, alors qu'elle allait faire comme sa copine, Legolas la tua d'une flèche dans l'œil et tua aussi son cavalier. Mais mon combat n'était pas terminé, et l'autre chose recommença à me foncer dessus, cette fois ci je restai bien camper sur mes petites jambes, et sauta au dernier moment sur la tête du fauve. Je tuai le cavalier et trancha la dite tête de la bête d'un coup d'épée.

J'entendis soudain un autre coup de tonnerre et me tournant vers le bruit, je vis le dernier warg se faire foudroyer par les restes de l'orage. Les cavaliers rohirrims regardaient cette pauvre bête qui tressaillait sous la charge de la foudre. Soudain, tous les éclairs se rejoignirent en un seul et fondirent sur un orque qui tentait de s'enfuir. Quand l'éclat fut atténué, il n'y avait plus qu'un petit tas de cendre. Je regardais autour de moi et virent mes amis crier le nom d'Aragorn. Non, c'est pas vrai, pas lui. C'était le seul mortel qui comprenait mon humour. Il ne pouvait pas mourir. Je me joignis à eux, Legolas et moi entendirent un petit rire ignoble qui venait d'un orque mourant. On alla le rejoindre pour le faire parler. Gimli lui demanda :

-Dis-moi ce qu'il s'est passé et j'abrègerais tes souffrances.

Je lui dit d'un air vraiment sadique :

-Non Gimli. S'il ne parle pas, je le soignerai dans le seul but de le torturer à nouveau, inlassablement. Des douleurs telles, que les horreurs perpétrer par Morgoth ne seront que jeu d'enfants. PARLE.

L'orque tressaillit, la peur se lisait dans son regard :

-Il est….mort. Il a dégringolé de la falaise.

Théoden et Boromir qui s'étaient rapprochés se précipitèrent vers la falaise et regardèrent vers le fond du gouffre. Legolas le prit par le col et lui cria :

-Menteur.

Il ne pu rien dire d'autre, car l'orque claqua, je veux dire mourut. Il le laissa tomber comme une vieille chaussette, faut dire que la différence entre les deux, c'est pas l'odeur. Il vit quelque chose de briller dans la main de l'orque, l'Evenstar, le pendentif qu'avait donnée Arwen à Aragorn. Il le prit avec douceur et se précipita près des deux hommes. Gimli et moi le rejoignirent assez rapidement. Mais tout ce que nous avons pu voir, ce fut une rivière en furie et des rochers tranchant comme des lames de rasoirs. Boromir murmura :

-Il est mort.

Je lui retournai une claque digne de celle d'Amon Hen. Il se frotta la joue, ne comprenant pas la raison de la claque. Je lui rugis dessus :

-Tu vois son corps ?

-Non !

-Alors il est en vie. Tant que je ne verrais pas son corps, il sera en vie. C'est clair.

-Oui. Espérons - le.

Le roi Théoden se tourna vers un de ses hommes et lui ordonna :

-Mettez les blessés sur les chevaux. Les loups de l'Isengard vont revenir. Laissez les morts.

Là je cru que Legolas allait le trucider sur pied. Il faut dire qu'il venait de lancer d'une belle connerie. Legolas ne le lâcha pas des yeux. Pour essayer de calmer les choses, Théoden lui posa doucement le main sur l'épaule. Il lui dit :

-Venez

Nous sommes repartis tous, je pris Boromir en croupe, Legolas lui monta avec Gimli. Il nous fallu 4 heures avant d'arriver au gouffre de Helm. C'était une gigantesque construction qui bloquait une faille dans la montagne. C'était comme Pétra mais en beaucoup moins beau, et en plus militaire. Les portes du gouffre s'ouvrirent et le roi Théoden passa en premier, suivit de Legolas, et des autres cavaliers. Je retenais Ithil et attendais encore le retour d'Aragorn. Boromir me murmura à l'oreille :

-S'il est en vie, il reviendra. Laisse lui le temps de revenir. Tu l'aimes tant que cela ?

-Oui, il est comme le petit frère que j'ai perdu il y a de cela bien longtemps. Je ne veux pas perdre un autre frère. Mais tu as raison, il reviendra quand il reviendra. Rentrons où nous seront bloqués à l'extérieur et on aura l'air fin à taper à la porte comme des pauvres voyageurs surpris par la pluie.

Il pouffa et éclata franchement de rire quand il descendit de cheval pour le grand bonheur d'Ithil qui commençait vraiment à le trouver lourd. Et il ne se gêna pas pour le dire devant les cavaliers sidérer de voir un cheval parler. Je l'amena tranquillement avec les autres chevaux, le bichonna et le chouchouta pendant 3 bonnes heures. Je sortis de l'écurie, alla dans une chambre qu'on m'avais donné et me lava le visage. Quand je sortis du bâtiment, une fusée noire me sauta dessus et me lécha le visage, ravi que je sois en vie. Les retrouvailles furent très heureuses, et firent sourirent tous ceux qui nous voyaient. J'entendis soudain Gimli crier :

-Où est il ? Laissez moi passer ! Je vais le tuer ! Vous êtes l'homme le plus chanceux, le plus malin et l'homme le plus imprudent que j'ai jamais connu. Soyez béni.

Aragorn est de retour, je peux respirer. Je pris la tête de la jeune louve entre les mains et lui dit en valarin :

- Elbereth, ma douce. Cela te dirait de le lècher jusqu'à ce qu' à ce qu'il éclate de rire?

-Oh oui!

Elle fonça entre les jambes des paysans et des soldats et se jeta sur Aragorn qui tomba sur son derrière. Elle se mit à le lécher comme une dingue en frétillant de la queue. Il tenta de l'éloigner de lui, mais elle s'accrochait à lui comme une moule à son rocher, l'empêchant de bouger. Il ne put supporter la torture et éclata de rire. Alors la jeune louve ravie de ce qu'elle venait de faire le laissa enfin. Aragorn allait se relever quand il vit une main devant lui. Quand il leva la tête, il me vit souriante. Il prit ma main, se releva et caressa doucement la balafre que j'avais sur la joue. Il avait l'air inquiet.

-Ce n'est rien, ce n'est qu'une égratignure.

-Comme celle sur votre dos ?

-Non, celle de mon dos n'est qu'une blessure superficielle. Si tu veux le barème de mes blessures, je te le donnerais plus tard si tu le veux bien.

-D'accord. Gimli, où est le roi ?

D'un mouvement de tête, il lui montra l'endroit et je partis avec le rôdeur. Je ne voulais plus le quitter jusqu'à ce qu'il retrouve son Arwen chérie. Il grimpa les escaliers, et se retrouva devant Legolas qui lui lança en elfique :

-Vous arrivez tard.

Puis son regard se posa sur les habits du rôdeur et poursuivi en westron :

-Vous avez une mine affreuse.

Le rôdeur rigola un peu, puis mit sa main sur l'épaule de l'elfe qui lui rendit l'Evenstar. Puis Aragorn rentra dans la salle du trône pour parler à Théoden.

Je restais assise sur les marches, les yeux dans le vague. Une vision magnifique me venant à l'esprit. Je me tenais sur un petit banc en pierre dans un jardin superbe et fleuri. L'air était doux et frais, et embaumait d'odeur de fruit et de fleur d'été. La nuit était tombé, et la lune avait pris la place de l'astre du jour et scintillait d'une lueur féerique et se reflétait dans un petit lac en face de moi. Une douce brise venait jouer dans mes cheveux légèrement tressés. Je fermais les yeux, et laissais mes pensées s'envoler, emporter par la douce nuit d'été. Je sentis soudain près de moi une douce chaleur, c'est lui. Mon elfe, celui qui arrive à me faire oublier mon monde et mon destin. Je l'aime tellement. Il met son bras autour de ma taille, et je pose ma tête sur son épaule. Je peux entendre derrière nous des petits rires, mais je ne les écoute pas. Je ne veux pas que ce moment féerique soit gâché par des oies sans cervelles. L'elfe de ma vie, mon seul amour, la lumière de ma vie me murmura à l'oreille en l'embrassant :

-Voulez-vous m'épouser, ma reine ?

-Oh oui. Mon roi

-Pourquoi dites vous cela ?

-Hein ? ? ! ! !

Il me fallu un moment pour que je revienne sur terre et je vis Aragorn qui me regardait étrangement.

-Alors, pourquoi dites - vous cela ?

-Oh ce n'est rien, je rêvassais c'est tout. Tu as terminé ton entretien avec Théoden ?

-Oui, cela fait 3 heures. Quand je suis sortis, vous étiez les yeux dans le vague. Quand je suis revenu, vous n'aviez pas bouger. Il faut que nous aidions les autres à se préparer.

-Ok! J'arrive.

Je me levai en m'étirant et faisant craquer toutes les articulations de mon corps, et suivit Aragorn jusque dans la salle d'arme. La - bas, je rejoignit Boromir, Gimli, et Legolas qui faisait une drôle de tronche. Y avait de quoi. Je regardais horrifié les armes et je m'approchais d'un garde et lui demanda:

-Où sont les armes?

-Et bien elle sont là!

-Vous me faites une blagues là, c'est ça!

-Non, pourquoi?

-Mais vous avez vu l'état de vos armes, elles ne feront pas le poids face à celles des Ourouks. C'est de la folie.

Je me rapprocha de mes compagnon et marmonna:

-Je me dis que j'aurais peut - être dû rester en Valinor, je n'ai pas envie de me suicider moi.

Les autres regardaient aussi les armes d'un air désespéré et Aragorn exprima tout haut son inquiétude, une inquiétude qu'on ressentait tous:

- Fermiers, forgerons, garçons d'écurie…Aucun n'est un soldat. Dit Aragorn d'un ton abattu.

- Cela est vrai, et nous n'avons pas le temps de leur apprendre les bases du combat. Dit sombrement Boromir.

- La plupart on vu passer trop d'hivers. Dit Gimli d'une voix calme et triste.

- Ou trop peu. Dit Legolas d'un ton sec. Regardez – les, ils sont terrifiés, ça se lit dans leur yeux.

Il n'y eut plus un bruit et tous regardèrent Legolas, même Aragorn qui n'avait jamais vu son ami aussi défaitiste. Celui – ci se dirigea vers des armes, fit demi – tour et repris en elfique :

- Il y a de quoi. A 300 contre 10 000 ?

- Ils se défendront mieux ici qu'à Edoras. Dit doucement Aragorn

- Aragorn, c'est une bataille qu'ils ne peuvent gagner. Ils mourrons tous ! Cria Legolas

- Alors je mourrais comme l'un d'entre eux ! S'énerva Aragorn.

Ils seregardèrent un instant, puis Aragorn sorti pour prendre l'air et se calmer. Legolas voulu le suivre mais Boromir et Gimli l'arrêtèrent :

- Laissez – le mon ami. Dit Gimli de sa voix calme.

- Il a besoin d'être seul. Rajouta Boromir en regardant la direction prise par Aragorn.

Avec un petit sourire, je sortis et le trouvait assis sur l'escalier en ruminant de sombres pensées

-Allez, faut pas s'en faire. Il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait. Ça arrive de perdre espoir de temps à autre, mais il va reprendre du poil de la bête. Et en parlant de poil, je me demande où est Gandalf.

Aragorn me regarda tristement et eut un petit rire. Il me serra contre lui et me murmura:

-Merci d'être toujours là mon amie. Ton humour arrive toujours a me remettre d'aplomb. Je me dis toujours que tant que tu sera là, on ne perdra pas. Mais je voudrais te demander toi qui a combattu pendant si longtemps. Chez toi, as - tu déjà été dans cette situation?

- La vérité ?

- Oui ?

- Jamais. Je n'ai jamais été dans cette situation. Les rohirrims sont inférieurs en nombre, rare sont ceux qui savent se battre, et en plus, ils pensent que le gouffre est imprenable, alors que c'est faux.

- Pourquoi dis - tu cela ?

- La muraille a un grave défaut de conception.

- Lequel ? Demanda- t-il en fronçant les sourcils.

- L'égout. Si on met des explosifs là – bas, le mur tombera ainsi que le gouffre. Et il est trop tard pour réparer cette erreur qui je le crains va vous être fatale.

- Tu veux dire nous être fatale, tu mourras avec nous.

- Non mon ami. Il me veut vivante. Pourquoi faire ? Je n'est qu'une hypothèse là dessus.

- Quelle est - elle ?

- Il veut m'utiliser pour vaincre Sauron et ainsi prendre possession de la terre du milieu. De plus, s'il arrive à prendre l'anneau et moi, il sera invincible.

- Tu crois ?

- Pourquoi crois – tu que Gandalf m'a mis sous votre protection ? Je n'en ai pas besoin, car je sais me défendre, mais vous empêchez tous Saroumane de prendre contrôle de mon esprit. Gandalf sait que je ne vous ferez jamais de mal à aucun d'entre vous. Et il a confiance en vous tous. Bon c'est pas tout ça, mais les orques vont bientôt arriver, tu devrais aller te préparer.

- Mais toi aussi !

- Mais je le suis depuis mon arrivé ici. Allez vas – y. Comme cela je pourrais peut-être retourné dans le royaume des rêves.

A suivre