Salut, j'ai changé tous les temps de tous les verbes de ce chapitre, car je pensais qu'au présent cela donnerai un peu plus de punch au récit, mais ça a échoué lamentablement. Alors voici le récit.

Hurlements et retrouvailles chapitre 30

La porte s'ouvrit avec fracas faisant sursauter violemment ceux qui étaient dans la pièce. Le médecin nous regarda avec des yeux exorbités par la surprise et la peur, de voir surgirent de la nuit 4 silhouettes couvertes de sang dont une portait un animal blessé. Les soldats tirèrent leurs épées, près à nous massacrer, sachant que les rois avaient eux aussi tiré leurs armes. Pippin s'interposa et expliqua aux autres mon identité. Ils nous toisèrent de la tête au pieds, et cela commença à énerver grandement les trois elfes qui eurent du mal à se retenir de flinguer ces teignes. La baston allait commencer, Quand Gandalf, Boromir, Aragorn, Legolas, et Gimli arrivèrent et séparèrent les protagonistes. Pippin ayant eu la présence d'esprit d'aller les chercher et éviter ainsi un bain de sang. Ils se tournèrent vers moi, pâlirent violemment et étouffèrent un cri d'effroi quand ils virent l'état de la petite louve mourante dans mes bras. Aragorn se précipita, prit Elbereth et l'emmena dans une autre pièce où se reposaient Merry et Eowyn déguisée en soldat. Il déposa le corps de la jeune louve sur un lit.

-Vous ne pouvez mettre cette chose sur un lit. Elle est mourante, abattez – la. De toute manière, ce n'est qu'un animal, et elle n'a rien à faire ici. DEHORS ! ! !

Je me tournai vers le médecin et avant que quiconque ait pu m'en empêcher, je sautai sur le médecin, qui n'eut la vie sauve qu'en se réfugiant derrière Aragorn. Finarfin, Ingwë et Olwë se jetèrent sur moi et m attrapèrent à bras le corps afin de m'empêcher de tuer ce crétin des alpes. Ils me tirèrent vers une autre pièce, je hurlai en me tortillant pour me libérer de leur étreinte :

-LÂCHEZ – MOI, VOUS ENTENDEZ ! ! ! LÂCHEZ – MOI, PUTAIN. J'VAIS M'LE FAIRE C'TE FILS DE PUTE ! ! !

Les 3 elfes eurent un mal fou à m'entraîner dans l'autre pièce. Ils me jetèrent dedans, claquèrent la porte et s'y adossèrent afin de m'empêcher de l'ouvrir. Ils se tournèrent vers les autres et purent voir la colère assombrir le regard du futur roi des hommes, et attendirent l'orage qui allait bientôt s'abattre sur le médecin. Gandalf, Legolas, Gimli, Boromir, Merry et Pippin étaient eux aussi en colère. Boromir se retenait visiblement de ne pas assommer le gondorien à coup de poing. Legolas regretta de n'avoir pas le droit de trucider cet homme, de même que Gimli. Gandalf se mit près des rois elfes, afin de contenir tout débordement de ma part. Aragorn parla d'une voix froide et sèche :

-Sachez, que ce n'est pas un animal, c'est la représentation de Varda sur la terre du milieu. Elle nous a sauvé la vie plus d'une fois, et ce n'est pas vous qui allez m'empêcher de la soigner. Alors maintenant aller me chercher des bandages, des compresses, et tout ce dont j'aurais besoin pour la soigner. VITE ! ! !

-Oui, monseigneur. Répondit le médecin qui pâlissait à vu d'œil.

Le pseudo médecin partit en courant chercher ce dont Aragorn avait besoin. Il venait de partir quand un hurlement inhumain retentit de l'autre côté, ils frémirent tous en sentant la douleur qui émanait de ce cri.

Quand les 3 rois me propulsèrent dans la pièce, je tentai de la briser, mais rien n'y faisait, je n'arrivais pas à me concentrer. Après quelques minutes de lutte vaine, je m'effondrai dos à la porte pleurant toutes les larmes que pouvait contenir mon corps. La douleur à la perspective de perdre Elbereth me brisait le cœur. Je n'avais ressenti qu'une seule fois cette douleur déchirante, le jour de la mort de Sabrina. Il fallait que la douleur sorte de n'importe quelle manière. Je poussai un cri, un cri déchirant identique à celui que j'avais émis il y a de cela plus de 8000 ans. Je hurlai la douleur et la tristesse que j'avais accumulé durant tous ces millénaires de combats et de solitude. Je pleurai longtemps puis enfin je me calmai. Je me relevai lentement, me frottant les yeux pour effacer les traces des larmes. J'ouvris doucement la porte, mes yeux rougis par les larmes et mes traits tirés par la douleur et la fatigue.

J'entrai doucement dans la pièce où se trouvait Elbereth, couverte de bandages. Je ne voyais même pas si elle était encore en vie. Je m'assis près d'elle et lui caressai doucement la tête. Gandalf vint près de moi, et me posa la main sur mon épaule en murmurant :

-Elle va s'en sortir, tu n'as rien à craindre pour sa vie. Mais il lui faut énormément de repos.

-Merci Gandalf, merci pour tout. Elbereth, tu aurais du rester à Fondcombe. Tu n'aurais pas été blessée, tu serais sur les genoux d'Elrond à te faire câliner et non sur ce lit à souffrir. Tout est de ma faute, j'aurais dû te forcer à rester à Fondcombe ou à la Lothlórien. Je suis désolé ma douce, ma petite puce.

Je la vis entrouvrir un œil vitreux. Elle sortit la langue et me lécha doucement la main, puis se rendormit profondément, en soupirant. Je murmurai doucement :

-Cette fois – ci ma douce, tu resteras ici à Minas Tirith. Tu seras gardée par Merry et Eowyn, et si tu me désobéis encore une fois, je te ligote comme un saucisson, et je t'accroche à l'arbre blanc, c'est clair.

Elle répondit par une autre petit soupir. Je me relevai doucement et allai voir mes compagnons.

-Merci. Merci pour tout. Aragorn, Boromir, Legolas, Gimli, Gandalf je voudrais vous présenter Finarfin roi des Noldor de Valinor et père de Galadriel, Ingwë roi des Vanyar de Valinor et Olwë roi des Teleri de Valinor.

Tous se tournèrent émerveillés vers les 3 rois mythiques de l'histoire des elfes. Legolas s'agenouilla devant eux en signe de respect. Gandalf, Boromir, Aragorn et Pippin les regardèrent avec des yeux ronds. Gimli les observa avec méfiance, mais ne dit rien afin de ne pas m'indisposer et perdre de précieux alliés. Boromir s'approcha de moi et me balança une grande claque.

-NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ! ! ! ça te prend souvent, à chaque fois que ça te quitte. En plus ça fait mal. Dis – je en me frottant la joue.

-C'est pour la peur que tu nous a faite quand tu as quitté la compagnie grise aussi précipitamment. On a cru que tu nous avais abandonné. Mais où es tu parti, et comment as tu fait pour trouver les plus grands roi des elfes que la terre du milieu ait compté ?

-Je vais tout vous raconter. Dans le tunnel, j'ai entendu des voix bizarres qui m'ont rendu mon passé. Puis j'ai entendu Círdan qui me disait de le rejoindre à Dol Amroth. Et quand mes frères et moi sommes arrivés là – bas. La vision qui s'étalait devant mes yeux était sidérante. Des navires à perte de vu , et la terre était noire de soldats. Ils nous attendaient et nous avons avancé à pleine vitesse. Il nous a fallu 2 jours pour arriver devant Minas Tirith. Et nous voilà, frais et dispos.

-Ainatal, votre altesse, vous vous souvenez de tout votre passé.

-Gandalf, pourquoi la vouvoyez – vous, pourtant vous ne le faisiez pas avant ? Interrogea Gimli.

-Aragorn, Legolas, Gimli, Boromir, Pippin, je voudrais vous présenter Ainatal, Reine du royaume elfique du Lindon.

Tous me regardèrent avec des yeux ronds et Legolas fit, pour mon malheur, une révérence. Je déteste toujours autant qu'on me fasse des révérences.

-Ainatal du Lindon, comme celle de la légende ? Me demanda Aragorn.

-Oui, la seule et l'unique. Mais il y a encore quelques zones d'ombre dans mon esprit, mais je pense que je découvrirai le reste en temps utile. Gandalf, je suis peut – être reine, mais je n'ai pas changé d'un poil. Alors cesse de me vouvoyer. Mais je voudrais bien savoir ce qu'il s'est passé après notre séparation ? Demandais – je à Boromir et à Aragorn.

-Et bien voilà commença Boromir. Sur le chemin des morts, nous t'entendions parler, comme si tu répondais à quelqu'un. Puis tu es parti en coup de vent et on a cru que tu nous avais abandonné avec tes 3 frères. Quand tu es parti, l'obscurité est devenu total, et la peur nous a entouré de toute part. Mais nous avons continué, nous sommes sorti du tunnel et sommes arrivés à la pierre d'Erech. Là Aragorn a appelé les morts, si je n'étais pas entouré de Dunedains et si je n'avais pas eu complètement confiance à Aragorn, je me serais enfui tellement la peur nous entourait. Halbarad a sonné le cor et nous sommes partis vers le port de Pelargir. On a abordé les navires des pirates de l'Umbar avec l'aide des morts, puis nous avons remonter l'Anduin et avons attaqué les armées du Mordor. Mais je reconnais, que l'arrivé de tous ces navires elfiques et de cette gigantesque armée nous a surpris.

-Il y a un blason que je ne connais pas, celui avec l'oiseau ? Me demanda Gandalf intrigué.

-C'est normal, c'est le mien, il représente l'union entre Phoenix et le Lindon. Mais une chose, où est Halbarad ?

-Il est tombé durant le combat, comme de nombreux hommes valeureux.

-Je suis désolé. C'était un homme bien.

-Merci, mais où sont tes frères ?

-Je les ai perdu.

-Oh non, tu les aimais tellement. Que c'est il passé ? Se désola Gandalf.

-On marchait tous les 6, et quand je me suis retourné, ils avaient disparu. Je les ai perdu. Et je ne sais vraiment pas où ils sont.

-Ainatal, un autre mot, et reine ou pas tu recevra une claque. Sinon tu vas bien ? S'esclaffa Aragorn. Tu as toujours l'art et la manière de remonter le moral des troupes. Et ces temps si, on en a vraiment besoin.

-Oui, c'est la forme. Je viens de découvrir que je suis mariée, que j'ai des enfants, que j'ai déjà combattu Sauron et qu'il m'a battu à plate couture, j'ai envie d'étripé le plouc derrière vous, d'aller au Mordor et de crever l'œil de Sauron, et de balancer Aragorn et Boromir dans l'Anduin, mais sinon à part ça, tout va bien.

-Mais qu'est ce qu'on a fait ? Se plaignirent Aragorn et Boromir en se regardant.

-Vous êtes sales et vous puez le bouc. Les trois elfes gloussèrent en entendant ma remarque. Mais ils explosèrent de rire en entendant celle d'Aragorn.

-Tu peux parler, t'as vu dans quel état tu es, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Tu es la plus sale d'entre nous, quoique les 3 rois ici présent ne sont pas non plus des modèles de propreté. On s'entre – regarda, et on vit qu'il avait bien raison. J'étais noire de sang et je puais l'orque crevé, et les 3 autres étaient dans un état proche du mien.

- BEEEEEUUUUUUUUUUUUUHHHHHH ! ! ! Répondis - je en lui tirant la langue. Aragorn et les autres éclatèrent de rire. T'as raison, comme d'hab. Bon c'est pas tout ça, mais il faudrait mieux aller se reposer, la journée a été éprouvante pour tout le monde, et ce n'était pas une terrible bataille, la prochaine sera pire. Les rires s'arrêtèrent, car je venais de mettre le doigt dans la plaie.

-Ainatal, tu crois qu'on pourra vaincre les armées du Mordor.

-Franchement, je n'en sais rien, je ne connais pas la puissance militaire de Merry et de Sauron. Elle pourrait être vraiment supérieur à la notre. Mais nous devons tenir, Si le p'tit qui est là – bas arrive à détruire ce qu'il doit détruire, nous aurons une menace de moins sur notre tête.

-Mais Meredith peut le ressusciter, c'est toi qui l'a dit. S'exclama Gandalf.

-Oui, mais il lui faut du temps pour cela, si j'arrive à l'empêcher de se concentrer, et à l'éliminer, alors on aura gagné. Bon moi, je vais aller dormir, comme vous tous. Allez zouh ! et pas de traînards.

Tous partirent se reposer, je partis vers le camp des elfes plus qu'épuisée, mais je savais qu'un bon bain m'attendait, ainsi que pour les 3 grands rois. Nous partîmes en discutant de nos vies respectives oubliant un peu la guerre qui allait nous rattraper rapidement. Alors que nous venions de partir, Aragorn, Eomer, Gandalf, Boromir, Legolas, Gimli, Pippin et un autre seigneur qui répondait au nom d'Imrahil discutèrent du renversement de la bataille. Imrahil demanda à Gandalf :

-Gandalf, comment ce fait – il que vous lui parlez tous si familièrement, c'est quand même une reine. C'est déjà étrange que le roi du Gondor se fasse appeler Grand pas par des semi – hommes, mais menacer une reine de cette puissance de lui coller une claque, je crois que ça dépasse mon entendement.

-Je connais Ainatal depuis 500 ans, mais Galadriel, Elrond et Celeborn la connaissent depuis plus de 5000 ans. Son histoire est un peu difficile à comprendre, c'est une longue histoire, et ce n'est pas trop le moment de la raconter. Mais quand la bataille sera terminé, je crois qu'on pourra la raconter. Mais il y a une chose de certain, c'est que nous avons tous gagner son respect, car elle nous traite comme des gens de sa famille, et non comme de simples amis. Mais comme d'habitude quand elle parle sérieusement, ce qui est rare, elle a raison, et nous devrions partir nous reposer. Bonne nuit messieurs.

Ils partirent tous vers leurs campements respectifs, sauf Pippin, Boromir, et Gandalf qui restèrent dans le palais. Boromir resta au chevet de son frère, Faramir, Pippin à celui de Merry, et Eomer à celui de sa sœur Eowyn. Je fis confiance à Boromir, Merry et Pippin pour s'occuper d'Elbereth, de toute manière, elle ne partirait pas de sitôt en croisade. Il nous fallu 2 heures pour retrouver notre chemin dans cette ville en ruine, et ce fut avec joie que je me jetai dans l'eau tiède.

Je restai voluptueusement 1h30 dans ce bain, à me relaxer, tentant d'oublier au moins une nuit les atrocités de la guerre qui allaient bien à un moment ou à un autre me sauter au visage. Quand je sortis de mon bain, une serviette moelleuse et douce m'attendais sur une chaise près de mon lit. Je me séchais tranquillement, me souvenant les moments intimes que je passais avec mon époux, sa douceur quand il séchait mon corps ou quand il coiffait mes cheveux. Il avait toujours su qu'un jour je repartirais, mais il n'avait jamais pensé et moi non plus que ce soit si violent. On avait même pas pu se dire adieu. Enfin propre et sèche, je m'allongeai sur mon lit et je m'enfonçai dans un sommeil profond, sans rêve d'aucune sorte à part le fait de gambader dans les jardins de Lórien en admirant la lumière puissante des deux arbres sans remarquer une silhouette à l'entré de la tente.

Je me levai le lendemain, en pleine forme. Je ne voulais faire qu'une seule chose chanter à tue – tête tellement j'étais heureuse. Ma tunique et mon armure étaient propres et réparées sur la chaise, et il n'y avait plus de trace de baignoire ou de serviette. Habillée et reposée, je sortis de ma tente, et ma bonne humeur s'envola comme un oiseau effarouché par un prédateur. L'horrible vision des effets de la bataille frappa mon regard, la cité de Minas Tirith en ruine, avec encore de la fumée qui s'échappait de quelques maisons brûlées. Sur le champ de bataille les dégâts m'horrifièrent, des corps partout, des orques, des hommes et des elfes entremêlés. Ce sont toujours les mêmes images, les temps changent, les mondes changent ainsi que les civilisations, mais pas les guerres, les victimes, les destructions. Si l'ennemi a un nom différent au fond c'est toujours le même, Morgoth, Sauron, Hitler, c'est le mal tout simplement.

Je montai vers la tente d'Aragorn où se réunissaient tous les chefs des différentes armées en présence, quand je croisai, tout en rêvassant, un elfe avec des cheveux bruns et des yeux bleus qui me regardait comme si j'étais la huitième merveille du monde. Mais comme j'avais d'autre chat a fouetté et quel chat, je continuai ma route mais avec la sensation que j'avais raté quelque chose d'important. Soudain le déclic se fit dans ma tête. Je stoppai net mon avancée, et je fis marche arrière pour revenir à l'endroit où je vis l'elfe.

Il était toujours là et il me regardait droit dans les yeux. Le temps n'avait eu aucun effet sur lui, à part pour ses yeux, il y avait une douleur sourde dans ses prunelles bleues. Mon elfe était devant moi, combien de fois avais – je rêvé de ce moment, et lui avait – il pensée à moi durant tous ces millénaires. Je pouvais sentir son odeur chatouillé mes narines, son souffle chaud expulsée par ses douces lèvres, je n'avais qu'une seule envie, lui sauter dessus, mais je ne savais pas pourquoi, je tremblais comme une lycéenne le jour de son premier bal. Je n'arrivai pas à penser correctement, puis la petite voix de ma raison commença à me donner des ordres que mon cerveau embrouillé avait du mal à appliquer ( la voix de ma raison est en italique ):

-Parle, mais parle bon sang ! Tu vas pas rester debout à ne rien faire comme un platane sur le bord de la route. Mais réagis, bon sang.

-Heuuu ! ! !

-Super, maintenant il va croire que Sauron t'a retiré la cervelle, pauvre idiote ! ! !

-Belle journée n'est – ce pas ?

-Tu le fais exprès là ou quoi ?Utilise ta tête autrement qu'à casser les noix de coco. Encore une stupidité de la sorte, et je te laisse toute seule les deux pieds dans la merde.

-Vous faites quoi dans la vie ?

-Mais….mais…. mais c'est pas possible tu peux pas t'en empêcher. Comment peut – on être aussi idiot. Je pari que même Homer Simpson est plus intelligent que toi. T'es qu'une pauvre gourde, regarde tu va le faire pleurer. Tu est une idiote sans cervelle. Dis quelque chose de gentil, que tu l'as toujours aimé, même si tu ne t'en rappelais pas. Mais vas – y ma fille, lance – toi, bon sang. Mais parle – lui. Dit quelque chose. Putain, MAIS PARLE, bon dieu. Mais bon sang comment peut on être aussi stupide. Lance – toi, il va pas t'attendre 107 ans quand même.

-Je…je…je…je n'y arrive pas. Je sais ce que je dois faire.

Je lui pris la main devant tout le monde, et l'amena à ma tente. Il ne disait toujours rien, mais je m'en moquais comme de ma première chaussette. Il s'assit sur mon lit et me regarda marcher de long en large. Puis je m'arrêtai devant lui et j'avançai doucement la main vers sa joue, mais quelque chose m'empêcha de continuer. Je lui dis en murmurant et en laissant tomber ma main :

-Tu n'es pas un rêve. Je ne rêve pas. Pendant tous ces mois, je ne savais pas si tu étais réel ou non. Puis quand je t'ai vu en Lothlórien, j'ai compris que tu étais vivant, que tu n'étais pas une création de mon imagination, je ne me souvenais pas de toi, ni d'aucun moment que nous avons passé ensemble. Mais maintenant, je me souviens de tout, quand Sauron m'a attaqué, la douleur étais terrible, mais quand l'orque a achevé le travail, en tombant, ma tête a heurtée quelque chose et je ne me souvenais de rien. Pardonne moi Galad – nín. La seule chose que je souhaite maintenant, enfin les deux seules choses que je souhaite, c'est que tu me pardonne pour tout ce que je t'ai fais subir et que nous puissions rester toujours ensemble quand tout sera terminé. Enfin, si tu es d'accord.

Je terminai mon petit speech d'une voix hésitante, mais voyant qu'il ne réagissait toujours pas, je compris qu'il ne m'aimait plus. Je rajoutai d'une voix brisée par l'émotion et avec une larme qui coulait le long de ma joue :

-J'aurais du savoir que ça ne marcherais pas. Je suis vraiment désolé pour tout. Je te promet que quand la bataille sera terminé, je partirais pour les havres et tu ne me reverra pas. Namarië, Galad – nín.

Je fis demi – tour, les larmes coulant librement sur mes joues tandis qu'il pleuvait des trombe dehors, avec l'intention de quitter la tente le plus rapidement possible, quand une main chaude m'attrapa le poignet et me tira en arrière avec force. Je basculai en perdant l'équilibre et je tombai dans deux bras chauds et musclés. Il me prit le menton avec douceur, sécha doucement mes larmes et me regarda droit dans les yeux en me disant d'une voix tellement (AAHH je craque ! ! ! !) :

-J'ai attendu 3000 ans le moment de pouvoir enfin te prendre dans mes bras, de te serrer contre moi et je ne vais pas te laisser t'échapper mon aimée.

Il scella mes lèvres d'un baisé passionné et profond. Nous étions ainsi enlacés depuis bien 10 minutes quand un certain rôdeur se demandant se que je foutais pour être aussi en retard entra dans la tente et fit précipitamment marche arrière avant de recevoir un coup sur la tête. Nous avons dû nous séparer à contre - cœur alors que j'avais soif de ses baisers, je ne voulais qu'une seule chose, pouvoir l'embrasser à nouveau. Nous sommes sortis main dans la main, devant les elfes qui souriaient devant notre amour. Aragorn ricanait bêtement et je sentais qu'il avait l'intention de dévoiler ce qu'il avait vu dans la tente. Je lui souris méchamment en lui disant :

-Essaie seulement de dire quoique se soit aux autres, et j'embarque les elfes et on te laisse dans la merde.

- Tu n'oserais pas quand même ? Demanda Aragorn en blêmissant.

-Non ! HIHIHIHI je t'ai eu.

Aragorn fit un pas en avant et me sauta dessus avec l'intention évidente et non dissimulé de me jeter dans la mare boueuse la plus proche. Je m'amusais comme une folle poursuivi par Aragorn qui put oublier un peu le destin qui était en marche et qui allait bientôt nous rattraper. Après 5 minutes de rire et de course, on se calma et je revins vers l'amour de ma vie qui tentait de retenir ses rires et nous sommes montés vers la maison de guérison pour voir Gandalf et Elbereth. Quand nous sommes arrivés devant Gandalf, il s'inclina devant Ereinion qui le salua d'un signe de tête. Je pouffai de rire quand j'entendis les vertèbres du magicien craquées quand il se releva en grimaçant. Je me rapprochai de lui et je commençai à lui parler doucement :

-Gandalf, vous me connaissez depuis 500 ans, n'est ce pas ?

-Oui, depuis que tu es partie pour Valinor. ( Il se méfia, car je m'étais remise à le vouvoyer, et il ne voyait pas ça d'un bon œil.)

-Et vous savez que je ne ferais jamais rien qui pourrais vous mettre en danger, n'est ce pas ?

-Oui. ( Il se demanda vraiment où je voulais en venir).

-Vous savez que vous pouvez me faire confiance, entièrement confiance.

-Oui. (Il commença à avoir peur, car depuis qu'il connaissait, je n'avais jamais parlé avec un tel sérieux ).

-Alors je vais vous demander de me faire une telle confiance que certain diront que vous avez perdu l'esprit.

-Que veux – tu ? Me demanda – t - il d'une voix inquiète.

-Je voudrais que vous mettiez Narya, et que vous me donniez votre main.

-Comment… ?

-Je le sais, vous m'avez déjà posé la question il y a longtemps, et je vous ai dit que je vous répondrais quand le moment sera venu, et le moment n'est pas encore venu. Alors êtes – vous d'accord Gandalf ?

-D'accord, je ne sais pas ce que tu veux faire, mais je te fais confiance.

Il sortit Narya, le mit à son doigt et me donna sa main, en se demandant toujours ce que je voulais faire à l'anneau de feu. Comme pour Elrond et Galadriel, il sentit une puissance incroyable passer dans sa main et aller dans l'anneau. Gandalf comprit immédiatement ce que je venais de faire. Il me serra fort dans ses bras devant un ex- roi elfe courroucé, et m'embrassa sur le front. Je me dégageai de l'étreinte de Gandalf et je donnai un baiser long et profond à mon elfe qui me répondait avec autant de passion. Le baiser aurait pu durer plus longtemps, si Gandalf n'avait pas toussoté pour nous ramener sur terre. Je m'écartai un peu de l'amour de ma vie et je lui murmurai à l'oreille :

-Tu vois Galad – nín, personne ne peut te remplacer dans mon cœur. Je t'aime et je t'aimerai toujours, mon roi.

-Je t'aime et je t'aimerai toujours ma reine. Répondit - il avec une voix chaude et envoûtante qui me faisait toujours autant d'effet.

Gandalf s'interposa à nouveau dans notre échange amoureux et légèrement nunuche que seuls deux amoureux abrutis pouvaient sortir, en demandant :

-Ainatal, pourquoi as – tu fais cela ? Sauron pourrait le savoir, et savoir que tu es de retour ?

-Mais non, il ne peut pas me sentir. AHAHAHAHAH

-O.O ! ! ! ? ? ? ?

-Chez moi, cela veut dire qu'il me déteste.

-AH ! J'ai compris ! S'exclama Gandalf après 5 minutes de réflexion.

-Eh ben, t'es pas un rapide. C'est le début de la sénilité qui te ronge.

-Aha aha. Je hurle de rire.

-Toi, tu ne hurles peut – être pas de rire, mais moi si.

Mon amour d'elfe me prit par la taille et me berça doucement, en posant son menton sur ma tête. J'adorai quand il faisait ça, et je me laissai faire en demandant à Gandalf :

-Tu ne m'en veux pas trop, mon ami.

-Non, ma reine, mais tu n'as pas répondu à ma question de tout à l'heure, pourquoi ?

- Pour que mon peuple ne soit pas le dernier peuple elfique d'Arda, je ne veux pas que le temps des elfes soit révolu. Et maintenant, il ne l'est plus, les elfes vont marcher encore longtemps sur Arda. Et ça, c'est trop bien.

-C'est donc pour cela que tu voulais voir seule à seul Elrond et Galadriel d'après Aragorn.

-Wi, t'as tout compris.

-Je crois que beaucoup d'elfes, et d'hommes vont te vénérer maintenant.

-Mon dieu quelle horreur, rien que d'y penser, j'ai envie de m'enfuir loin d'ici. Mais je dois changer de sujet, Gandalf, comment va Elbereth ?

-Un peu mieux, Merry, Boromir et Pippin ont surveillé son sommeil, tu peux aller la voir si tu veux.

-Merci Gandalf. Tu veux venir avec moi, Galad – nín et voir ma meilleure amie ?

-Mais avec plaisir ma douce.

Nous sommes partis vers la pièce où se reposait la douce Elbereth.

A suivre.