La promesse chapitre 31
Je suis retournée avec mon chéri voir ma petite louve, elle dormait profondément, enfin c'est ce que je croyais, car la petite peste fermait les yeux de bonheur d'être cajolée par Boromir et Pippin. Merry les regardait caresser le jeune animal qui ne se lassait pas des câlins prodigués par les deux jeunes guerriers. De temps en temps, Elbereth léchait la main de Boromir et de Pippin, mais elle ne pouvait toujours pas bouger empêtrer dans ses pansements, et de toute manière à chaque fois qu'elle faisait un mouvement pour se lever, soit Boromir, soit Pippin la recouchait doucement. Je fis un tour d'horizon d'un coup d'œil, et vis Faramir et Eowyn dormir, profondément épuisés par leur combat. Ils étaient mignons, ils ressemblaient à deux enfants. Je m'approchais d'eux et leur caressai doucement les cheveux devant le regard attentif et chaleureux d'Ereinion qui me rejoignit et m'amena vers mes trois amis après avoir bordé les deux jeunes gens. Ereinion s'assis sur un lit et m'attira contre lui et m'encercla de ses bras musclés.
Boromir regarda l'elfe qui me serrait dans ses bras et demanda :
-Ainatal, qui est cet homme ?
-Je vous présente Ereinion Gil galad ex - grand roi des Noldor et du Lindon. Et qui est aussi mon époux.
-Ton quoi ? ? ! ! S'exclamèrent mes amis d'un air éberlué.
-Quand t'es tu mariée ? Tu aurais pu nous invité, on est tes amis quand même.
-Ce n'était pas possible, nous nous sommes mariés il y a environ 5000 ans.
Boromir, Merry et Pippin posèrent plein de questions à mon chéri, sur sa vie, sur le passé, etc… Il répondit avec joie à mes trois amis, ils apprirent comment j'étais du temps du second age. Quand ils apprirent que j'étais quelqu'un de calme, ils me regardèrent avec les yeux ronds.
-Elle ! Calme ! AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAHAHAHAH ! ! ! ! !
Tous les 3 explosèrent de rire devant un elfe qui ne comprenait pas leur hilarité. Boromir réussit à se calmer un peu et lui expliqua que je n'étais plus de tout comme cela et que de tout le groupe, j'étais la plus excité, et j'étais celle qui faisait le plus de blague ex æquo avec les deux terreurs Merry et Pippin. Ereinion éclata de rire en entendant les diverses blagues que j'avais fait à tout le groupe, mais aussi les chansons ignobles que j'avais chanté au début du voyage. Il voulait tout savoir sur moi. Mes 3 amis lui racontèrent la bataille contre les wargs, celle dans la Moria et sur Amon Hen et la bataille dans les plaine du Rohan et celle du gouffre de Helm qui fit trembler Merry, Pippin et Ereinion qui découvrirent, pour la première fois ma véritable puissance. Ils lui racontèrent aussi les malaises que j'avais eu et qui avaient failli me coûter la vie. Là Ereinion me serra tellement fort contre lui que j'eus une grimace de douleur, c'est comme s'il vivait les aventures que nous avions eus, et qu'il avait peur de me perdre. Il s'était mis à me bercer, en me caressant d'une main les cheveux, j'avais toujours aimer cela, et il s'en souvenant parfaitement.
Quand mes amis eurent terminé leur récit, tous me demandèrent de raconter dans les moindres détails le mien depuis que j'avais quitté Ereinion pour retrouver mon monde et mon arrivée avec mon peuple ici. Je leur expliquais d'abord que mon histoire était violente, sanglante et qu'il était difficile pour moi de la raconter. Mais je le fis, d'une voix hésitante et cassée par l'émotion. Je racontais les vies brisés et un monde complètement détruit par un seul être, Morgoth. J'étais entièrement dans mon récit et je ne fis pas attention à l'arrivée de Gandalf, d'Aragorn, de Legolas et de Gimli qui m'écoutèrent sans interrompre une seule fois mon récit. Les larmes commencèrent à couler, et j'avais du mal à respirer et à avaler ma salive tellement ma gorge me serrait, Ereinion embrassa ma joue et recommença à me bercer. Les souvenirs affluaient dans ma mémoire, la voix monstrueuse qui avait précédé l'arrivée de Morgoth, les catastrophes en série, la venu de Morgoth sur terre, la mort de ma famille, notre entraînement, l'agonie de notre monde, les combats, l'escale en terre du milieu ( enfin ce dont je me rappelais en un mot pas grand chose), mon retour sur terre, la naissance de Mel, la mort de Sab et la victoire de Morgoth et les principaux évènements qui aboutirent à l'ultime combat et à la destruction de Morgoth. Puis je continuais sur le moment de paix qu'on avait eu après la destruction de Morgoth qui disparu avec le début des purges, et les tueries de Meredith et je terminais mon récit de mon monde avec notre arrivée dans la forêt de Mirkwood, le voyage que j'avais fait avec Elwë, Galmir et Amroth qui éclatèrent de rire en entrant dans la pièce et en se rappelant avec moi le trajet, notre rencontre d'avec Gandalf, les problèmes avec les númenoréens noirs, et mon départ pour Valinor. Les hobbits poussèrent des exclamations de peur de temps en temps en entendant mon récit, comme des enfants qui écoutaient une histoire de conte de fée, et pleurèrent découvrant les horreurs que mon peuple avait subit. La séance larmoyante se termina quand je commençais mon récit sur mon séjour sur Valinor, les pleurs avaient fait place aux rires, et cette fois ci, si j'avais des difficultés à parler, c'est que je hoquetais, je sentais mon époux rire lui aussi. Je leur racontais minutieusement toutes les blagues que j'avais fait aux elfes et aux valar et toutes celles qu'ils m'avaient fait. Je venais de terminer quand 3 autres elfes que je ne citerais pas me demandèrent d'un air innocent qui me donnait envie de les claquer devant mes trois frères qui ricanèrent :
-Tu ne leur raconte pas ce que tu as fait le jour de l'anniversaire de la mort des deux arbres ?
-Qu'est ce que tu as fait ce jour là ? Me demanda Pippin d'une petite voix aiguë alors que tous les autres acquiesçaient avec force.
-Eh bien, le jour anniversaire de la mort de Laurelin et Telperion, et bien, j'ai donnée un beau cadeau à Varda, et jairessuscitélesdeuxarbres. Dis- je à toute allure.
-Comment amour de ma vie ? Me demanda Ereinion en m'embrassant délicatement ce qui me calmait et je pris une grande respiration et me lançait.
-J'ai ressuscité les deux arbres.
-TU AS QUOI ? Hurla toute la compagnie qui me fit sursauter ainsi qu'Ereinion, Faramir, Eowyn et Elbereth. Les deux jeunes gens tentèrent de se soulever pour savoir ce qu'il se passait. Boromir leur demanda de se rendormir, mais ils nous regardèrent se demandant ce qu'il se passait.
-C'est ça, criez encore plus fort, je ne crois pas qu'on vous ait entendu à IMLADRIS ! ! !
-Bravo, vous venez de réveiller nos blessés, messieurs. Dit Ereinion en regardant les membres de la communauté d'un air sévère. Ils le regardèrent d'un air penaud et Aragorn posa la question qui était sur toutes les lèvres :
-Ce n'est pas une de tes mauvaises blagues, hein ?
-Non, c'est bien vrai. C'était pour moi la seule manière pour les remercier de tout ce qu'ils avaient fait pour moi. C'est pour cela que les elfes de Valinor sont arrivés à la rescousse. Maintenant, vous connaissez toute mon histoire. C'est dingue comme ça m'a fait du bien de raconter ce qui m'est arrivé, c'est comme si un poids énorme m'avait été retiré. Ça fait du bien, je me sens vraiment mieux. Merci de m'avoir écouter.
Je collais mon dos contre la poitrine de mon amour et je le sentis réagir, pour le faire un peu patienté, je lui caressai doucement la cuisse, j'avais vraiment envie d'être seule avec lui. J'étais complètement ensorcelé par le regard bleu d'Ereinion qui sourit quand il me sentis sursauter à la voix de Legolas. Je me tournais vers le jeune elfe sylvain et lui demandai doucement de répéter, il sourit et répéta :
-Je disais donc, que je comprend maintenant pourquoi ton peuple et toi avaient tendance à prendre la vie comme un jeu et à vous amuser de tout n'importe quand. Les épreuves que vous avez subit vous ont traumatisé et vous pensez maintenant que votre bonheur peut disparaître d'un coup et c'est pour cela que vous vivez au jour le jour, et aussi intensément.
-Tu as raison docteur Freud, tu devrais te mettre à la psychanalyse. Non, sans rire, tu ferais un excellent roi, jeune prince de Mirkwood. Je sais que ton père ne demande que cela, mais si tu ne pense pas être encore prêt, alors prend ton temps. Je n'aime pas avoir des responsabilités sur les épaules, car j'ai peur de décevoir les autres et de faire des erreurs qui pourraient avoir des conséquences tragiques. Mais depuis que j'ai retrouvé la mémoire, je n'ai plus peur, et je sais que je ferais le maximum pour mon peuple. Et je sais qu'un jour tu le comprendra et que tu sera le digne successeur des rois de jadis.
-Merci, mais j'ai peur de perdre ma liberté.
-Jeune Prince, je vais vous dire une chose ? Dit Ereinion d'une voix grave.
-Laquelle votre altesse ?
-Quand mon épouse était auprès de moi, elle était totalement libre et faisait ce qu'elle voulait. Et pourtant elle dirigeait très bien le royaume, aucun sujet n'a eu à se plaindre, ils l'aimaient tendrement et après qu'elle est disparu, je suis revenu de temps en temps au Lindon et même si 2000 ans était passée, ils ne l'avaient pas oublié et continuaient à pleurer sa disparition mais espéraient encore son retour.
-Vous avez raison votre altesse. Mais puis – je vous poser une question ?
-Oui, laquelle est – ce Prince de Mirkwood ?
-Allez – vous retrouver votre royaume, vos altesses ?
-Oui, je le crois. Tous nos enfant nous attendent au Lindon, ainsi que notre peuple. J'ai discuté avec Círdan et il m'a avoué avoir prévenu tous les elfes du Lindon que tu étais de retour, mais que tu ne te rappelais de rien. La guerre terminée, nous pourrons retourner au Lindon. Me dit il en m'embrassant.
-C'est vrai, ils ne m'en veulent pas. Mais alors on va pouvoir les revoir. Mais je pensais que tu avais donné le royaume et le titre à Himedhel
-Oui, ma douce. Mais Himedhel a dit à Círdan qu'il nous rendrait les rênes du pouvoir et qu'on ne pourrait pas refuser son offre. Tu as trop bien élevé nos enfants, ils sont très fort. Donc quand la guerre sera terminé, tu redeviendras reine des Noldor et du Lindon.
-Oui, mais tu oublie une chose Galad – nín.
-Laquelle, mon ange ?
-Tu es roi des Noldor, du Lindon mais aussi des elfes du renouveau.
-Les elfes du quoi ?
-Du renouveau, ou les elfes de Phoenix, c'est ainsi que nous nous nommons entre nous.
-Oh ! D'accord.
-Mais je te dit une chose, les elfes de Phoenix sont gentils et loyaux, mais ils sont un peu heuuu…. ! ! Comment dire… Ah voilà, je sais ce qu'ils sont. En fait ils sont chiants, stressants, énervants, susceptibles et capricieux.
-Pourquoi dis – tu cela ? Demanda Gandalf avec des yeux ronds.
-Parce que c'est la vérité. Ils vont me suivre, et ils voudront près de la ville ; une forêt, la mer, la montagne, la plaine, un fleuve et pour certain, un marécage. J'avais énuméré la liste d'une seule traite.
-Tu…tu rigole là, amour de ma vie. Demanda Ereinion en blêmissant un peu.
-Non, je ne rigole pas. Après notre arrivé, j'avais besoin de vacances et l'affaire Morgy m'a bien aidé, je le reconnais volontiers. 500 ans sans les voir, c'était bien mais en même temps, ils me manquaient. Enfin le jour, parce que la nuit, je les entendais rouspéter pour un rien. C'est un miracle que Thranduil n'ait pas tenté de les tuer plutôt. Moi à sa place c'est ce que j'aurais fait depuis longtemps. (Legolas pouffa et éclata de rire, c'était très rare quand il riait. Je le trouvais mignon quand il était aussi joyeux, il devrait rire plus souvent, ça lui va bien). Mais j'aurais quand même préférer passer ces vacances avec l'elfe de ma vie.
Sous les sourires de la communauté, nous échangeâmes un baiser rempli tendresse et de passion. Le rire de Gandalf nous sépara :
-J'espère que vous n'étiez pas comme cela du temps du Lindon et de la dernière alliance.
-Ben en fait, d'après mes rêves, c'est bien possible que cela n'est pas changé du tout.
-Et oui, amour de ma vie. Rien a changé. Galadriel et Celeborn avaient raison, nous sommes des âmes sœurs et nous nous retrouverons toujours quoiqu'il arrive.
-Je me souviens qu'elle avait dit qu'un jour je risquais de t'oublier, et elle avait bien raison. Je t'ai oublié mais mon cœur ne l'a jamais fait et nous nous sommes retrouvés. Je t'aime galad – nín. Hihihihi.
-Pourquoi ris – tu amour de ma vie ?
-Te rappelle tu de notre première rencontre, mon elfe adoré ?
-Oh oui, mon amour.
-Et comment était – ce ? Demanda Boromir.
Ereinion leur raconta notre rencontre et plus il racontait l'histoire, plus je devenais rouge de honte alors que les autres devenaient rouge à force de se retenir d'éclater de rire. Mais quand il termina son récit, ce fut le déferlement de rire. Super, ma réputation venait d'en prendre un coup là. J'espère que personne n'apprendra ça, sinon je crois que je vais en entendre parler pendant longtemps et ça j'espère que ça n'arrivera pas. Mais en écoutant le récit de notre rencontre, je ne pus m'empêcher de me rappeler les sensations que j'avais ressenti ce jour – là, et tous les autres jours de notre vie commune, l'amour qui nous liait, ainsi que l'amour que je ressentais envers mes enfants. Mes tous petits, cela fait plus de 8000 ans que je ne les vu, vivement que cette guerre soit terminé que je les retrouve enfin. Ereinion sentit ce que je ressentais et me serra un peu plus contre lui et me murmura :
-On les retrouvera quand tout sera terminé, Ainatal. Et notre famille sera à nouveau complète, comme avant.
-Oh Ereinion, j'ai tellement hâte que cela arrive. Mais la bataille se rapproche de nous à grands pas, nous allons devoir partir pour les portes noires et je ne veux pas que tu viennes avec nous.
-Non, amour, ne me demande pas cela, je ne veux pas te quitter.
-Galad – nín, c'est une bataille peut – être perdu d'avance que l'on va faire, mais si par miracle nous réussissons et que la cité est détruite, tout ce qu'on aura fait l'aura été à perte. Je veux que tu prépare les défenses de Minas Tirith, tu as combattu pendant des millénaires, donc tu sais comment faire, et tu es un excellent meneur d'homme, tu sera plus utile ici que sur le champ de bataille. De plus, j'aimerais que tu garde Elbereth pour l'empêcher de me suivre. Je t'en supplie amour, je ne veux pas retrouver ton corps sans vie devant les portes noires, je crois que j'en mourrais.
-D'accord amour, mais je n'aime pas cela.
-Tu te rappelle le coup vache que tu m'avais fait, quand tu es parti avec Elendil, Isildur et Anarion et que tu m'as laissé toute seule au Lindon. Heureusement qu'il y avait Sab, on a assommé Ellianar et j'ai pris sa place. Mais tu n'as pas intérêt à faire la même chose, car je saurais immédiatement si tu le fait.
Je regardais gravement l'elfe de ma vie, me rappelant la terrible journée où il m'avait refusée le droit de partir avec lui combattre Sauron. Le silence était pesant, car les autres ne comprenaient pas ma volonté de l'empêcher de partir, mais je ne voulais pas le perdre à nouveau. A contre cœur, il fit un petit mouvement de la tête acceptant de se soumettre à ma volonté. Les autres ne comprenaient toujours pas mon obstination à vouloir l'empêcher de se battre. Mais lui comprenait, car il avait ressenti les même sentiments 3000 ans auparavant. L'inquiétude se lisait dans mon regard.
Quand il accepta, je lui sautai au cou et le noya sous une pluie de baisers. Il éclata de rire et m'embrassa doucement en retour. Il devait vraiment m'aimer pour accepter ainsi de m'obéir et de me laisser partir me battre. Je le regardais droit dans les yeux et lui fit une promesse qui fit frémir les autres, car personne n'était sûr de revenir en vie :
-Galad – nín, je te promet sur Eru en personne, que je reviendrais, que nous nous retrouverons et que nous vivrons enfin en paix. Je te le jure.
-Mon aimée, je te promet sur Eru en personne, que je t'attendrais, que nous nous retrouverons et que nous vivrons enfin en paix. Je te le jure
Nous avons scellé ces deux serments d'un long baiser, sous le regards humide des membres de la communauté qui espéraient un miracle, la victoire contre les ombres du Mordor.
A suivre.
