Premier chapitre : Les boxers bleus
Ce fanfic est dédié à Riany. Depuis ton arrivée, j'me suis découverte une nouvelle amie, et c'est toujours un plaisir de te parler. Tu m'as aussi beaucoup inspirée pour dessiner et te lire est toujours un plaisir. Et pour te remercier, je te vole ton surnom dans ce fic… t'en fais pas, c'est pas un mauvais perso ;)
- Tu vas te la fermer, oui ? Ragea Lionel, sur le banc arrière de la fourgonnette d'Anthony, qui riait toujours, essuyant ses larmes en conduisant.
- Désolé vieux... c'est juste que de te voir comme ça ! Il aurait pu te faire le plâtre plié au moins ! Ta jambe à l'air en érection.
- Toi, c'est bien juste parce que tu conduis que j't'assome pas ! Gronda Lionel, furieux. J'ai tellement mal, bordel de merde, j'm'en fiche pas mal de savoir de quoi j'ai l'air !
Sakura lui caressa le bras gauche, compatissant à sa douleur. Mais elle devait admettre qu'une fois le choc passé, il avait l'air assez idiot, la jambe en l'air, le bras plié dans le gros plâtre, la grosse atèle sur la hanche. Et maintenant, il avait un collier de plastique autour du cou.
- Encor heureux que j'habite au premier étage du duplex ! J'aurais eu l'air de quoi s'il avait fallut que je monte des marches ?!
- Comment tu vas faire pour te déplacer ? S'enquit Sakura.
- Avec la chaise roulante que ma donner l'hôpital, répondit Lionel en soupirant, renversant la tête pour fermer les yeux. Quel merdier...
- C'est bien beau avoir une chaise roulante, mais comment tu comptes la bouger ? Demanda Anthony avec un petit sourire. J'te signale qu'il faut les deux bras pour la faire tourner.
Lionel resta silencieux, se contentant de lui lancer un regard noir.
- Tu pourras pas vivre seul, ça c'est sur, continua son meilleur ami. Et la nurse là dit, tu dois rester couché pour au moins un mois !
- Elle a dit : limité mes mouvements... plaida Lionel faiblement, sachant très bien qu'il avait raison
- Qui sera là pour t'aider ? Relança Anthony, infatigable. Tiffany étudie, moi je travaille, Riany est partie en voyage pour encor trois semaines... !
Sakura alluma soudainement.
- Moi ! Moi je pourrais vivre avec toi, Lionel ! Pour quelques temps ! J'étudie à la maison ! Je pourrais rester chez toi ! Ça ne dérangerait personne !
Il inclina sa tête vers elle, faute de pouvoir la tourner.
- Tu ferais ça ?
- Oui, bien sur ! Je pourrais t'aider ! On aura qu'à t'installer dans le divan lit ! Pour te hisser dans ton fauteuil, je t'aiderai, et tu t'aideras aussi avec la canne ou les béquilles ! Oui ! Ça serait parfais ! Qu'est-ce que tu en penses ?
Il réfléchit un instant.
- Tu as sans doute raison... c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Et puis, entre toi et Anthony, le choix est facile.
Anthony grimaça dans son rétro avant de jeter un regard à Sakura, qui rougissait en riant. Il eu un petit sourire
Anthony aida Sakura à monter Lionel dans son appartement, puisqu'il y avait quelques marches, avant de l'installer dans son fauteuil roulant. Il y resta en les regardant arranger le salon pour qu'il devienne sa chambre temporaire. Ils y installèrent tout ce qui pourrait lui être utile puis Anthony prit congé non sans rire une dernière fois. Sakura roula le fauteuil jusqu'au divan, où elle aida Lionel à se coucher. Lorsqu'il fut confortablement installé, il poussa un long soupir satisfait.
- Merci, Saki da yo (*paroles d'une chanson populaire japonaise, Hikari. Le surnom de Sakura s'y trouvant, Lionel l'appelle souvent ainsi)
- De rien Lionel. Ça va allez ?
- Mouais. Tu peux m'apporter une pilule contre le mal de tête ?
Elle alla rapidement la chercher et la lui donna avec un verre d'eau.
- Merci. Ah, quelle merde ! Soupira-t-il en regardant son bras plâtré. Comment est-ce que je me suis retrouvé là ! Tout ça à cause du fleuriste.
- Ah bon?
Il lui raconta l'accident.
- C'est un miracle que tu n'es pas eu la nuque brisée ! S'exclama Sakura, horrifiée, plaquant ses mains sur sa bouche. Mon dieu, tu as frôlé la mort !
- Je suis invincible, répondit-il, faisant référence au moment où, deux ans plus tôt, il était tombé en bas d'un arbre et c'était retrouvé au sol sans une blessure.
Les yeux de Sakura s'embuèrent et elle lui sauta au cou en pleurant. Il passa son seul bras valide autour d'elle, surpris, en grimaçant de douleur.
- Sakura... eh oh... Saki da yo... ça va, c'est okay... je suis en vie, ma chérie.
- J'ai eu tellement peur pour toi ! Sanglota violemment Sakura en s'accrochant à lui. S'il avait fallu que tu meures... ! Le jour de ma fête en plus !
- C'est vrai, ma pauvre puce... c'est ta fête en plus ! Quel merdier ambulant j'peux être ... vient-là.
Il l'aida à se positionner à sa droite, pour éviter d'avantage de souffrance, et la collant contre lui. Il l'embrassa sur le front.
- Dis... j'ai pas rêvé tantôt. Tu as vraiment eu l'air soulagé que je t'annonce que je ne pouvais pas allez au bal ! Dit-il avec un sourire.
- Ah ! Ça ! Rigola Sakura. Je voulais y allez, vraiment... mais c'est une longue histoire
Il haussa les épaules et désigna son corps du menton.
- T'en fais pas, j'en ai pour au moins un mois à n'avoir que ça à faire, t'écouter !
Elle éclata de rire.
- D'accord alors. Ça commencé avec le cadeau de Sandrine...
- Je suis désolé, dit Lionel en arrachant son regard de l'écran télé, qui jouait un film.
- Pour quoi?
- Pour ce soir. C'est ton vingt-et-unième anniversaire, et tu es clouées ici avec moi à me faire la boustifaille et tout ! C'est vraiment injuste. Tu aurais mérité plus.
- Je me suis engagée de plein gré, rigola Sakura. Et moi, ça me plait de passer une soirée tranquille, seule avec mon meilleur ami.
- Qui te délaisse un peu depuis quelques temps, souffla Lionel avec un petit sourire triste. J'veux m'excuser pour ça aussi.
Sakura soupira et secoua la tête.
- Pas besoin Lionel. Tu es un homme pris, maintenant, dit-elle en désignant son annuaire du bout de sa cuillère.
Il rigola et rougit un peu en jouant avec son jonc de fiançailles.
- N'empêche chérie, t'es ma meilleure amie et t'es encor la fille la plus importante de ma vie !
Il l'attira avec son bras valide et l'embrassa sur le front. Elle rigola et tenta de se déprendre en geignant. Il lui donna une poussée dans le dos
- Bon ! Quand est-ce qu'on ouvre tes cadeaux ?
- Euh... qu'est-ce que tu veux dire par ça ?
- Je veux dire que je t'ai pris des cadeaux bien sur ! S'exclama Lionel, souriant. Te voilà majeur, mon ange ! C'est un grand événement. Allez, bouge-toi jusqu'à ma chambre puisque je ne le peux pas le faire moi-même et ouvre le tiroir de la commode rouge.
Elle partit en courrant, excitée, et il éclata de rire.
- Tu as vraiment 21 ans, nain de jardin ?
- Continues comme ça et je te saute sur ton autre jambe jusqu'à ce qu'elle brise !
- Ça va être long, soupira exagérément Lionel.
- Va te faire foutre ! Rugit Sakura de la chambre en revenant avec les paquets, les yeux brillants.
Elle s'installa de déballer ses cadeaux, sous le regard de Lionel.
Ils étaient amis depuis 10ans aujourd'hui. Sakura et lui avaient passé par bien des embûches pour en finir à être meilleurs amis ! Ils s'étaient d'abord détestés, puis rapidement avaient mis leur bagarre de côté et s'étaient liés d'amitié. Aujourd'hui encor, elle était plus forte que tout. Lionel ne comptait plus les nuits qu'ils avaient passés enlacés lorsqu'un des deux avaient de la peine, le nombre de dards qu'ils avaient lancés sur les photos des gens qu'ils détestaient, les voyages soudain qu'ils avaient fait pour échapper à la réalité, les nuits passées à parler et à travailler. Et leurs premières fois ! Premières fêtes d'amis, premières beuveries (première fois que Lionel la vit aussi malade ) et autres... ils avaient littéralement passé leur jeunesse ensemble.
Lionel méditait sur tout cela lorsqu'il sentit une pression caractéristique sur son ventre. Oh non. Il avait envie, et ça pressait !
- Euh... Sakura ?
Il réalisa qu'elle avait fini de déballer un cadeau et qu'elle avait le visage enfoui dans le ventre d'une peluche qu'il lui avait acheté. Elle le regarda, joyeuse et confuse.
- J'ai vraiment envie.
- Envie... comme pour allez au toilette ?
- Non, pour aller compter le nombre de chaussette chez mon voisin! Mais oui, toilette, Sakura ! Soupira Lionel, exaspéré. Pitié aide moi ou j'explose.
- Pas de douche de pipi pour ma fête je t'en pris, grogna Sakura en l'aidant à se lever pour se mettre dans sa chaise. Ils durent pendre un bon deux minutes mais ils y arrivèrent. Sakura le roula jusqu'à la salle de bain, le plaça près de la toilette puis sortit, respectueuse. Lionel soupira d'aise en voyant la toilette puis grogna.
- Je fais comment pour enlever mon pantalon ?! Merde, c'est que j'ai envie !
- Baisse les yeux. Tu vois le petit machin métallique rond, là ? Bouton ! Tu le défais et tu baisses tes pantalons !
- T'as déjà essayé de baisser des pantalons avec un seul bras ?!
Il grogna en essayant d'au moins défaire le fichu bouton. Il commença à paniquer en voyant qu'il n'y pourrait rien et que sa vessie se faisait de plus en plus insistante.
- Aide-moi...
- À faire quoi ?! S'étonna Sakura. Te déshabiller ?! Wohla, tu me prend pour qui !
- Sakura j'ai pas échappé à la mort dans la voiture pour mourir éclaté dans ma salle de bain !
Elle revint, les joues rouges, et se pencha pour l'aider. Elle défit le bouton puis glissa la fermeture éclaire, sentant le sang lui monter dramatiquement au visage. Lionel se hissa sur son bras valide et elle fit baisser le pantalon avant de ressortir précipitamment. Lionel soupira puis regarda ses caleçons. Oh oh...
- Sakura...
- Alors là, t'exagère ! Y'a des limites quand même ! Veux-tu que je la tienne tant qu'à y être ?
Ce fut au tour de Lionel de virer tomate. Il sentit une crampe le menacer.
- Mais fait quelque chose j'ai envie ! Pleurnicha-t-il en regardant le bol, juste devant lui.
- Je ne t'entends plus ! S'exclama Sakura. Tu m'en demandes trop Lionel, j'ai pas vraiment envie de te violer ! Tu es fiancé je te signale !
- Qu'est-ce que ça à voir ! J'ai tellement envie, bon dieu ! Attends j'ai une idée.
Il tira du mieux qu'il pu sur son caleçon amis ne réussi qu'à le faire glisser de quelques centimètres. Il tendit le bras pour attraper sa serviette et la plaça sur lui.
- Viens.
Elle passa la tête dans la porte, embêtée.
- Tiens, comme ça nous resterons pure et tu ne verras rien. T'as qu'à tirer sur le coin de mon boxer.
- Promet-moi que tu me demanderas pas de tenir ton...
- Sakura ! Explosa Lionel.
Elle tira sur le coin du caleçon bleu ciel puis partit. Lionel laissa échapper un soupir de soulagement. Il s'aida du support à papier hygiénique pour se hisser sur le bol. Il poussa un nouveau soupir en se soulageant avant. Il grogna en regardant le comptoir devant lui. Quoi de plus ennuyeux à regarder qu'une poignée, songea-t-il. Il termina son besoin puis se hissa à nouveau sur sa chaise. Il tira sur son caleçon et réussi à l'enfiler sommairement. Sakura revint en soupirant, termina de le tirer puis le roula jusqu'à son lit.
- Je t'avertis, à partir d'aujourd'hui, tu réduis ta consommation de liquide pour nous éviter ça aussi souvent que possible.
Il sourit et approuva en se couchant dans son lit.
Lionel et Sakura écoutaient un film sur le canal payant. Il était passé minuit, et lorsque Lionel se tourna vers Sakura pour lui poser une question, il réalisa qu'elle s'était en fait endormie contre lui. Il sourit et se coucha lentement, l'entraînant avec lui. Elle remua lorsqu'il fut installé et se re-blottit contre lui. Il rosit mais ferma la télévision puis la lumière avant de la prendre dans ses bras pour dormir.
Ce fanfic est dédié à Riany. Depuis ton arrivée, j'me suis découverte une nouvelle amie, et c'est toujours un plaisir de te parler. Tu m'as aussi beaucoup inspirée pour dessiner et te lire est toujours un plaisir. Et pour te remercier, je te vole ton surnom dans ce fic… t'en fais pas, c'est pas un mauvais perso ;)
- Tu vas te la fermer, oui ? Ragea Lionel, sur le banc arrière de la fourgonnette d'Anthony, qui riait toujours, essuyant ses larmes en conduisant.
- Désolé vieux... c'est juste que de te voir comme ça ! Il aurait pu te faire le plâtre plié au moins ! Ta jambe à l'air en érection.
- Toi, c'est bien juste parce que tu conduis que j't'assome pas ! Gronda Lionel, furieux. J'ai tellement mal, bordel de merde, j'm'en fiche pas mal de savoir de quoi j'ai l'air !
Sakura lui caressa le bras gauche, compatissant à sa douleur. Mais elle devait admettre qu'une fois le choc passé, il avait l'air assez idiot, la jambe en l'air, le bras plié dans le gros plâtre, la grosse atèle sur la hanche. Et maintenant, il avait un collier de plastique autour du cou.
- Encor heureux que j'habite au premier étage du duplex ! J'aurais eu l'air de quoi s'il avait fallut que je monte des marches ?!
- Comment tu vas faire pour te déplacer ? S'enquit Sakura.
- Avec la chaise roulante que ma donner l'hôpital, répondit Lionel en soupirant, renversant la tête pour fermer les yeux. Quel merdier...
- C'est bien beau avoir une chaise roulante, mais comment tu comptes la bouger ? Demanda Anthony avec un petit sourire. J'te signale qu'il faut les deux bras pour la faire tourner.
Lionel resta silencieux, se contentant de lui lancer un regard noir.
- Tu pourras pas vivre seul, ça c'est sur, continua son meilleur ami. Et la nurse là dit, tu dois rester couché pour au moins un mois !
- Elle a dit : limité mes mouvements... plaida Lionel faiblement, sachant très bien qu'il avait raison
- Qui sera là pour t'aider ? Relança Anthony, infatigable. Tiffany étudie, moi je travaille, Riany est partie en voyage pour encor trois semaines... !
Sakura alluma soudainement.
- Moi ! Moi je pourrais vivre avec toi, Lionel ! Pour quelques temps ! J'étudie à la maison ! Je pourrais rester chez toi ! Ça ne dérangerait personne !
Il inclina sa tête vers elle, faute de pouvoir la tourner.
- Tu ferais ça ?
- Oui, bien sur ! Je pourrais t'aider ! On aura qu'à t'installer dans le divan lit ! Pour te hisser dans ton fauteuil, je t'aiderai, et tu t'aideras aussi avec la canne ou les béquilles ! Oui ! Ça serait parfais ! Qu'est-ce que tu en penses ?
Il réfléchit un instant.
- Tu as sans doute raison... c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Et puis, entre toi et Anthony, le choix est facile.
Anthony grimaça dans son rétro avant de jeter un regard à Sakura, qui rougissait en riant. Il eu un petit sourire
Anthony aida Sakura à monter Lionel dans son appartement, puisqu'il y avait quelques marches, avant de l'installer dans son fauteuil roulant. Il y resta en les regardant arranger le salon pour qu'il devienne sa chambre temporaire. Ils y installèrent tout ce qui pourrait lui être utile puis Anthony prit congé non sans rire une dernière fois. Sakura roula le fauteuil jusqu'au divan, où elle aida Lionel à se coucher. Lorsqu'il fut confortablement installé, il poussa un long soupir satisfait.
- Merci, Saki da yo (*paroles d'une chanson populaire japonaise, Hikari. Le surnom de Sakura s'y trouvant, Lionel l'appelle souvent ainsi)
- De rien Lionel. Ça va allez ?
- Mouais. Tu peux m'apporter une pilule contre le mal de tête ?
Elle alla rapidement la chercher et la lui donna avec un verre d'eau.
- Merci. Ah, quelle merde ! Soupira-t-il en regardant son bras plâtré. Comment est-ce que je me suis retrouvé là ! Tout ça à cause du fleuriste.
- Ah bon?
Il lui raconta l'accident.
- C'est un miracle que tu n'es pas eu la nuque brisée ! S'exclama Sakura, horrifiée, plaquant ses mains sur sa bouche. Mon dieu, tu as frôlé la mort !
- Je suis invincible, répondit-il, faisant référence au moment où, deux ans plus tôt, il était tombé en bas d'un arbre et c'était retrouvé au sol sans une blessure.
Les yeux de Sakura s'embuèrent et elle lui sauta au cou en pleurant. Il passa son seul bras valide autour d'elle, surpris, en grimaçant de douleur.
- Sakura... eh oh... Saki da yo... ça va, c'est okay... je suis en vie, ma chérie.
- J'ai eu tellement peur pour toi ! Sanglota violemment Sakura en s'accrochant à lui. S'il avait fallu que tu meures... ! Le jour de ma fête en plus !
- C'est vrai, ma pauvre puce... c'est ta fête en plus ! Quel merdier ambulant j'peux être ... vient-là.
Il l'aida à se positionner à sa droite, pour éviter d'avantage de souffrance, et la collant contre lui. Il l'embrassa sur le front.
- Dis... j'ai pas rêvé tantôt. Tu as vraiment eu l'air soulagé que je t'annonce que je ne pouvais pas allez au bal ! Dit-il avec un sourire.
- Ah ! Ça ! Rigola Sakura. Je voulais y allez, vraiment... mais c'est une longue histoire
Il haussa les épaules et désigna son corps du menton.
- T'en fais pas, j'en ai pour au moins un mois à n'avoir que ça à faire, t'écouter !
Elle éclata de rire.
- D'accord alors. Ça commencé avec le cadeau de Sandrine...
- Je suis désolé, dit Lionel en arrachant son regard de l'écran télé, qui jouait un film.
- Pour quoi?
- Pour ce soir. C'est ton vingt-et-unième anniversaire, et tu es clouées ici avec moi à me faire la boustifaille et tout ! C'est vraiment injuste. Tu aurais mérité plus.
- Je me suis engagée de plein gré, rigola Sakura. Et moi, ça me plait de passer une soirée tranquille, seule avec mon meilleur ami.
- Qui te délaisse un peu depuis quelques temps, souffla Lionel avec un petit sourire triste. J'veux m'excuser pour ça aussi.
Sakura soupira et secoua la tête.
- Pas besoin Lionel. Tu es un homme pris, maintenant, dit-elle en désignant son annuaire du bout de sa cuillère.
Il rigola et rougit un peu en jouant avec son jonc de fiançailles.
- N'empêche chérie, t'es ma meilleure amie et t'es encor la fille la plus importante de ma vie !
Il l'attira avec son bras valide et l'embrassa sur le front. Elle rigola et tenta de se déprendre en geignant. Il lui donna une poussée dans le dos
- Bon ! Quand est-ce qu'on ouvre tes cadeaux ?
- Euh... qu'est-ce que tu veux dire par ça ?
- Je veux dire que je t'ai pris des cadeaux bien sur ! S'exclama Lionel, souriant. Te voilà majeur, mon ange ! C'est un grand événement. Allez, bouge-toi jusqu'à ma chambre puisque je ne le peux pas le faire moi-même et ouvre le tiroir de la commode rouge.
Elle partit en courrant, excitée, et il éclata de rire.
- Tu as vraiment 21 ans, nain de jardin ?
- Continues comme ça et je te saute sur ton autre jambe jusqu'à ce qu'elle brise !
- Ça va être long, soupira exagérément Lionel.
- Va te faire foutre ! Rugit Sakura de la chambre en revenant avec les paquets, les yeux brillants.
Elle s'installa de déballer ses cadeaux, sous le regard de Lionel.
Ils étaient amis depuis 10ans aujourd'hui. Sakura et lui avaient passé par bien des embûches pour en finir à être meilleurs amis ! Ils s'étaient d'abord détestés, puis rapidement avaient mis leur bagarre de côté et s'étaient liés d'amitié. Aujourd'hui encor, elle était plus forte que tout. Lionel ne comptait plus les nuits qu'ils avaient passés enlacés lorsqu'un des deux avaient de la peine, le nombre de dards qu'ils avaient lancés sur les photos des gens qu'ils détestaient, les voyages soudain qu'ils avaient fait pour échapper à la réalité, les nuits passées à parler et à travailler. Et leurs premières fois ! Premières fêtes d'amis, premières beuveries (première fois que Lionel la vit aussi malade ) et autres... ils avaient littéralement passé leur jeunesse ensemble.
Lionel méditait sur tout cela lorsqu'il sentit une pression caractéristique sur son ventre. Oh non. Il avait envie, et ça pressait !
- Euh... Sakura ?
Il réalisa qu'elle avait fini de déballer un cadeau et qu'elle avait le visage enfoui dans le ventre d'une peluche qu'il lui avait acheté. Elle le regarda, joyeuse et confuse.
- J'ai vraiment envie.
- Envie... comme pour allez au toilette ?
- Non, pour aller compter le nombre de chaussette chez mon voisin! Mais oui, toilette, Sakura ! Soupira Lionel, exaspéré. Pitié aide moi ou j'explose.
- Pas de douche de pipi pour ma fête je t'en pris, grogna Sakura en l'aidant à se lever pour se mettre dans sa chaise. Ils durent pendre un bon deux minutes mais ils y arrivèrent. Sakura le roula jusqu'à la salle de bain, le plaça près de la toilette puis sortit, respectueuse. Lionel soupira d'aise en voyant la toilette puis grogna.
- Je fais comment pour enlever mon pantalon ?! Merde, c'est que j'ai envie !
- Baisse les yeux. Tu vois le petit machin métallique rond, là ? Bouton ! Tu le défais et tu baisses tes pantalons !
- T'as déjà essayé de baisser des pantalons avec un seul bras ?!
Il grogna en essayant d'au moins défaire le fichu bouton. Il commença à paniquer en voyant qu'il n'y pourrait rien et que sa vessie se faisait de plus en plus insistante.
- Aide-moi...
- À faire quoi ?! S'étonna Sakura. Te déshabiller ?! Wohla, tu me prend pour qui !
- Sakura j'ai pas échappé à la mort dans la voiture pour mourir éclaté dans ma salle de bain !
Elle revint, les joues rouges, et se pencha pour l'aider. Elle défit le bouton puis glissa la fermeture éclaire, sentant le sang lui monter dramatiquement au visage. Lionel se hissa sur son bras valide et elle fit baisser le pantalon avant de ressortir précipitamment. Lionel soupira puis regarda ses caleçons. Oh oh...
- Sakura...
- Alors là, t'exagère ! Y'a des limites quand même ! Veux-tu que je la tienne tant qu'à y être ?
Ce fut au tour de Lionel de virer tomate. Il sentit une crampe le menacer.
- Mais fait quelque chose j'ai envie ! Pleurnicha-t-il en regardant le bol, juste devant lui.
- Je ne t'entends plus ! S'exclama Sakura. Tu m'en demandes trop Lionel, j'ai pas vraiment envie de te violer ! Tu es fiancé je te signale !
- Qu'est-ce que ça à voir ! J'ai tellement envie, bon dieu ! Attends j'ai une idée.
Il tira du mieux qu'il pu sur son caleçon amis ne réussi qu'à le faire glisser de quelques centimètres. Il tendit le bras pour attraper sa serviette et la plaça sur lui.
- Viens.
Elle passa la tête dans la porte, embêtée.
- Tiens, comme ça nous resterons pure et tu ne verras rien. T'as qu'à tirer sur le coin de mon boxer.
- Promet-moi que tu me demanderas pas de tenir ton...
- Sakura ! Explosa Lionel.
Elle tira sur le coin du caleçon bleu ciel puis partit. Lionel laissa échapper un soupir de soulagement. Il s'aida du support à papier hygiénique pour se hisser sur le bol. Il poussa un nouveau soupir en se soulageant avant. Il grogna en regardant le comptoir devant lui. Quoi de plus ennuyeux à regarder qu'une poignée, songea-t-il. Il termina son besoin puis se hissa à nouveau sur sa chaise. Il tira sur son caleçon et réussi à l'enfiler sommairement. Sakura revint en soupirant, termina de le tirer puis le roula jusqu'à son lit.
- Je t'avertis, à partir d'aujourd'hui, tu réduis ta consommation de liquide pour nous éviter ça aussi souvent que possible.
Il sourit et approuva en se couchant dans son lit.
Lionel et Sakura écoutaient un film sur le canal payant. Il était passé minuit, et lorsque Lionel se tourna vers Sakura pour lui poser une question, il réalisa qu'elle s'était en fait endormie contre lui. Il sourit et se coucha lentement, l'entraînant avec lui. Elle remua lorsqu'il fut installé et se re-blottit contre lui. Il rosit mais ferma la télévision puis la lumière avant de la prendre dans ses bras pour dormir.
