Chapitre cinq : Il n'y pas plus profond... qu'un fond

- Et elle t'a embrassé ? Demanda Riany, surprise.

- Mouais... je l'ai arrêté, mais elle à réussi, soupira Lionel, la tête posée sur la table, déprimé. Elle m'a dit qu'elle m'aimait, j'lui ai répondu que je l'aimais, et elle est partit en courrant.

Riany soupira à son tour en buvant une tasse de chocolat chaud.

- Pauvre Sakura... d'après toi, depuis combien de temps elle t'aime ?

- Depuis la fin de notre collège, je crois, répondit Lionel. Ça me rend dingue ! Mais... je comprends pas pourquoi elle est aussi triste... je t'aime depuis deux ans ! Elle le sait !

- Ça ne fait tien, mon loup. Même quand on aime quelqu'un et qu'il est amoureux, on garde toujours un doute que, peut-être un jour, il pourrait nous aimer... Sakura se tape une peine d'amour. C'est normal qu'elle soit partit.

- Je m'inquiète pour elle. Je ne sais même pas où elle est...

Sakura était assise dans sa chambre au sous-sol, devant une toile qu'elle peignait. Lorsque Lionel l'avait officiellement rejeté, elle s'était réfugiée ici et avait attendu d'être certaine que quelqu'un viendra l'aider. Elle avait pleurer un moment puis s'était reprise, se disant que c'était un comportement enfantin. Elle entendit quelqu'un tenter de tourner la poignée en haut, mais elle avait barrée la porte. Les pas se déplacèrent jusqu'en haut de sa tête, la cuisine.

Une minute plus tard, on cogna à la porte. Elle fronça les sourcils et essuya son visage collé de larmes

- Sakura ? Appela la douce voix de Riany. Tu es là ?

Sakura ne répondit pas, ayant trop honte pour parler à Riany. Elle avait quand même essayer de lui voler son fiancé...

- Sakura, je veux juste savoir si tu es là.

- Oui, je suis là, lança Sakura de sa voix éraillée.

- Bien...

Les pas retournèrent à la cuisine. Sakura soupira et repoussa ses cheveux.

Vers minuit, Sakura sentait son estomac crier famine. Elle enleva son tablier de peinture et s'avança dans l'escalier. Elle passa la tête par la porte pour surveiller les alentours. Elle entendait la respiration forte de Lionel, qui signifiait qu'il dormait. Elle monta la dernière marche et vit Riany, aussi endormie, couchée contre lui dans le divan. Soulagée de ne pas les affronter, Sakura se glissa jusqu'à la cuisine. Elle prit toutes sortes de truc, des biscuits, des chips et, bien sur, de la crème glacée miracle de toute peine d'amour, et redescendit se cacher au sous-sol.

Elle grignota ses trucs en silence dans sa chambre. Son téléphone sonna, et Sakura reconnue la chanson de Tiffany. Elle décrocha.

- Allo ?

- Salut Sakura... Riany m'a appelé tout à l'heure. Tu veux venir ici ?

- J'ai pas vraiment envie de sortir, Tiffany, protesta Sakura

- Resté dans la même maison que l'homme que tu aimes et sa fiancée, ça va t'aider ça peut-être ?! S'exclama Tiffany, vêxée. Allez, viens !

- Laissez-moi tranquille ! Dit simplement Sakura en fermant le téléphone.

Elle croisa les bras, vêxée. Elle remonta se chercher à boire lorsqu'elle tomba nez à nez avec Riany. Elle figea, surprise, tout comme Riany.

- Sakura... commença Riany

- Je viens chercher à boire, c'est tout, trancha Sakura.

Elle sentit ses joues s'empourprer de honte en regardant Riany. Elle était une si bonne amie ! Comment avait-elle pu embrasser son fiancé ?

- Sakura, je veux juste te parler ! Protesta Riany en la suivant jusqu'à la cuisine. S'il te plait ! C'est important pour moi !

Sakura resta silencieuse mais ne fit rien pour la chasser. Elle sortit le jus

- Sakura, je veux que tu saches que je te comprends. J'ai déjà été amoureuse moi aussi, d'autre personne qui ne m'aimais pas. Je sais ce que tu ressens. Je ne t'en veux pas. Je ne suis pas la fiancée de celui que tu aimes, Sakura ! Je suis ton amie ! Je veux t'aider... je ne veux pas que notre amitié se termine comme ça.

- Écoute Riany... j'ai honte de ce que j'ai fais, okay ? Je regrette. Lionel, c'est mon meilleur ami, je savais qu'il était amoureux de toi, je ne sais pas ce qui m'a pris... je t'adore encor, tu resteras toujours ma bonne amie ! Seulement je sais pas pourquoi amis c'est dur en ce moment... de vous voir ensemble. J'ai besoin de... m'adapter, peut-être.

- C'est la première fois que tu lui avais tes sentiments... c'est la première fois qu'il te répondait... c'est normal de vivre une peine d'amour, Sakura.

- Sûrement... murmura Sakura en buvant

- Tu l'as vraiment bouleversé tu sais, rigola Riany. Il ne supporte pas l'idée de te faire de la peine.

- Alors je suis triste moi aussi d'avoir fait de la peine à mon meilleur ami, rigola à son tour Sakura.

- Sakura... tu crois que les choses vont changés envers Lionel et toi? Je trouverais ça tellement triste...

- Je ne sais pas... bon dieu que je regrette.

Elle laissa tomber sa tête avec lourdeur et sa tête cogna la table.

- Pauvre tite Sakura... j'suis désolée tu sais... tu étais là la première

- C'est moi qui suis désolée, grogna Sakura. J'ai quand même embrassé ton fiancé et j'ai tout de même espérer qu'il me prenne, expliqua-t-elle avec un petit rire.

- Disons qu'on est quitte alors, rigola Riany. Bon, je vais me coucher... Sakura, si tu veux faire quoi que se soit, ou si tu as besoin de quelque chose pour te sentir mieux, fais-moi signe. Je serai ravie de t'aider.

Riany retourna au salon pour allez dormir. Sakura resta à table un instant puis alla dans son lit. Elle s'y coucha mais ne parvint pas à trouver le sommeil. Tiffany avait raison ! Elle ne pourrait jamais rester dans la même maison qu'eux. Elle se redressa et réfléchit. Si elle voulait s'enfuir, c'était le moment. Elle ramassa rapidement plusieurs trucs, les fourra dans une valise puis monta en éteignant les lumières. Elle alla porter la valise sur le porche puis alla au salon pour embrasser les deux fiancés sur le front.

- Adieu...

Elle alla au placard, l'ouvrit, et plongea la main dans la poche du sac de Riany. Elle en sortit un trousseau de clé, et elle en détacha une clé. Elle remit le trousseau puis sourit à Riany qui dormait toujours.

- Quoi que se soit, hein ? Alors je t'emprunte ta voiture, chère.

Elle fonça vers la porte pour sortir lorsqu'elle vit Lionel remuer. Elle monta dans la voiture de Riany, une petite Toyota, et mit le moteur en marche. Elle mit la radio et monta le volume, balançant la tête au son de la musique. Elle roula longtemps, et atteignit la sortit de la ville au moment où le soleil se levait. Elle sourit et soupira. Enfin, elle ce sentait bien.

Lionel se réveilla en entendant Riany parler à voix haute. Il ouvrit les yeux et la vit marcher dans le couloir avec énervement.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il d'une voix ensommeillé.

- Ma voiture n'est plus là ! Voilà c'qui se passe ?

Il tenta de se redresser pour se réveiller.

- C'est peut-être Sakura qui a prise la voiture pour allez chez Tiffany ? Je crois qu'elle avait un film où un truc du genre aujourd'hui.

- Peut-être ! Approuva Riany en allant voir dans son sac. C'est étrange, dit-elle après un moment. Elle n'a pris que cette clé là !

Ils échangèrent un regard inquiet. Riany alla à la porte du sous-sol et l'ouvrit. Elle descendit quelques marches et ouvrit. Elle regarda la chambre et du admettre que Sakura s'était surpassé. Sur les murs, faute de pouvoir mettre de la peinture, elle avait suspendu de grands tissus rose et orange. Plusieurs toiles de peinture traînaient. Mais ce qui alarma Riany, ce fut la commode ouverte et vide, et l'absence de l'ourson en peluche rose de Sakura. Depuis qu'elle la connaissait, Sakura ne l'avait jamais quitté. Elle l'avait amené avec elle, cela voulait dire qu'elle partait pour un bon moment.

- Merde ! S'exclama-t-elle, paniquée. Lionel ! Elle est partit !

- Bien je sais puisqu'elle n'est pas là, grogna Lionel, confus

- Non ! Elle est partit loin d'ici ! Dans le sens de : elle est parti pour ne aps revenir ! Elle a tout emporté !

- Même l'ourson ? Demanda Lionel en fronçant les sourcils.

- Même l'ourson.

- Merde ! Écoute, prend la familial et va chez Tiffany. Avec un peu de chance, elle est passée par là et elle y est encor.

- D'accord, mais toi... ?

- je vais me débrouiller, t'en fais pas. Mon bras est réparé, je peux m'en servir. Je fais enlever mon plâtre demain après tout ! Et ma jambe aussi. Alors je peux bouger un peu plus. Vas-y fonce, ma chérie !

Elle approuva. Elle se pencha, l'embrassa puis s'en alla.

Lionel resta un instant au lieu puis se décida à bouger. Il se tourna sur le ventre et prit appuie sur un accoudoir avec son bras droit pour se tirer sur sa chaise, qui heureusement, était sur bloqués sur les freins. Il s'assit et les enleva au prix d'un grand effort. Ensuite, il commença à rouler lentement. Il roula la roue droite avant et s'orienta vers la porte. Puis, il se pencha légèrement sur la gauche pour pouvoir atteindre l'autre roue avec son bras plâtré plié. Il réussi à avancer sommairement droit, et il roula jusqu'à la cuisine, fier de lui. Il s'arrêta devant le comptoir, puis une seconde pour reprendre son souffle, puis se leva pour se faire à déjeuner. Il prit des bols et des assiettes en prenant légèrement appuis sur son plâtre. Sa jambe ne lui faisait presque plus mal ! En un mois, il avait eu le temps de se guérir. Il jeta un regard au calendrier. Ils étaient le 30avril. Le lendemain, il irait enlever son plâtre ! Un mois, c'était pas si mal.

Il se servit des céréales lorsqu'il vit qu'un verre semblait en équilibre. Il tendit la main pour le prendre mais perdit équilibre sur sa jambe. Il tendit la main pour e retenir aux armoires mais celles-ci décrochèrent, n'ayant pas été faite pour soutenir le poids d'un homme musclé emplâtrée qui se retient de toutes ses forces. Lionel tomba dans un fracas de casseroles et de vaisselle.

Riany revint une heure plus tard, déçue et triste : elle n'avait pas trouver Sakura. Elle ferma la port avec fracas

- Riany ? C'est toi ?

Elle paniqua en entendant la voix urgente de Lionel. Elle courut à la cuis et eu un cri en voyant tout le désordre.

- Lionel ! Ça va ?

- Non... ma jambe... elle me fait tellement mal...

- Ne me dit pas que... tu te l'es recassé ?! S'écria Riany, horrifiée.

Trois heures plus tard, ils ressortirent de la clinique, déprimés. La fracture de Lionel s'était rouverte et aggravée avec sa chute. Conséquence : deux autres mois dans le plâtre. Au moins, il avait maintenant perdu son plâtre au bras mais devait porter une grande attelle pas plus pratique.