Keia

Keia, était née à Avalon, fille de la Grande Prêtresse et d'un druide, au cours de la cérémonie du Grand Mariage. Mais, cela ne lui avait pas apporté plus de faveurs pour autant. Etant très fragile à la naissance, la Dame d'Avalon, sa mère, l'avait gardée dans l'Île Sacrée, et ne l'avait pas envoyée dans une famille comme il était d'usage normalement. Keia, passa donc toute sa petite enfance à Avalon, plongée dès sa naissance dans les grands Mystères. Elle avait tout de même l'immense chance de vivre dans la maison de la Dame, mais pour une petite fille, ce n'était rien. Que lui importait vivre près de sa mère puisque celle-ci ne jetait même pas un regard sur elle ? Keia passait son temps à se promener dans Avalon, sans aller trop loin pour ne pas se perdre dans les marais, ou dans le Pays des Fées, à filer, et à écouter les merveilleuses histoires que lui contait un jeune druide du nom de Cayos et qu'elle aimait beaucoup. A Avalon, nul ne la nommait par son véritable nom : Keia, tout le monde l'appelait, « la petite Fée », ce qui était très facilement compréhensible.

Keia était brune, très petite pour son âge, les cheveux mi long d'un noir d'ébène, les yeux petits et noirs comme du charbon, la vraie enfant des fées. Elle ressemblait beaucoup à sa mère, à l'exception du mystère qu'il y avait autour de sa mère, et de ses yeux pourtant noirs mais très lumineux...

Ce fut à l'âge de sept ans, que Keia, commença son réel apprentissage, et qu'elle alla vivre dans la Maison des Vierges, avec toutes les autres petites jeunes filles. Elle était sans aucun doute la plus jeune vierge à entrer dans la Maison depuis de nombreuses années, et par ce fait, toutes les jeunes filles de la Maison des Vierges étaient en admiration devant cette toute petite fille brune, qu'elles chérissaient affectueusement, et aidaient dans toutes ses tâches. Keia apprit en cette première année peu de choses qu'elle ne savait déjà, connaissant d'avance toutes les histoires qu'on lui contait. Mais Keia était malgré tout terriblement seule, car elle n'avait pas réellement d'amies, toutes les jeunes filles la considérant comme un simple bébé. Ce ne fut que l'année suivante, alors qu'elle avait passé ses huit printemps, qu'elle se lia d'une véritable amitié.