DISCLAIMER : Rien ne m'appartient, tout est à JKR !

CHAPITRE I : DE RETOUR A PRIVET DRIVE

Au moment où Harry reconnut l'apparence et les odeurs familières de Privet Drive, une vague de ressentiment monta dans sa poitrine. Il inspira profondément et observa le salon tout autour de lui, se sentant comme un étranger.

Harry fit quelques pas vers la cheminée. Son regard passa sur un horrible vase avant de s'arrêter sur une photo de Dudley dans un costume blanc, tout sourire, l'un de ses bras flasques autours d'une mariée osseuse. Harry ne pouvait pas voir son visage car un voile le recouvrait. Qui pouvait bien prendre ses photos de mariage avec son voile sur le visage ? Harry réfléchit un moment et sourit de toutes ses dents quand il arriva à la conclusion que cette personne ne devait pas vraiment être jolie ou qu'elle était trop embarrassée de se voir en photo épousant réellement Dudley.

Harry se rappelait avoir reçu une invitation aux alentours de son vingtième anniversaire. Dudley n'avait pas fait preuve de tact en envoyant le faire part du mariage à Harry, il était évident qu'il réclamait des cadeaux. (Harry lui avait envoyé une boîte de bonbons.) Tante Pétunia et Oncle Vernon leur avait offert la maison de Privet Drive comme cadeau de mariage et avaient déménagé dans un cottage au bord de la mer à Majorque.

Harry se retourna en entendant l'escalier craquer et regarda silencieusement son cousin avancer péniblement vers la cuisine. Dudley ne le remarqua pas immédiatement, et ce n'est qu'à quelques pas du frigo qu'il remarqua la présence de Harry. En le voyant, il oublia de s'arrêter de marcher. La maison entière trembla terriblement lorsqu'il percuta le frigo.

« Tu pourrais pas sonner ? Comme une personne NORMALE ! » s'exclama Dudley, en massant son pied.

Harry étudia son cousin avec intérêt. Apparemment, vingt-cinq ans n'était pas le bel âge pour Dudley. Il semblait en avoir trente-cinq et ressemblait comme deux gouttes d'eau à l'Oncle Vernon… la moustache en moins. Il n'arrivait probablement pas à en faire pousser une suffisamment fournie ! Aussi, l'Oncle Vernon n'avait qu'un double menton, celui de Dudley était un quadruple.

Harry haussa les sourcils, « Bonjour à toi aussi. »

Dudley pointa du doigt la baguette qu'Harry tenait toujours en main. « Range-moi cette chose ridicule ! »

« Pardon ? » dit Harry calmement. « Je pensais que j'étais un invité. »

« C'est vrai », grommela Dudley, « Mais, pas de stupides tours de magie -» Dudley dut se forcer en suite pour former les mots « S'il te plait ».

Harry s'assit dans un fauteuil sans qu'on le lui ait proposé et attendit que Dudley lui dise pourquoi il l'avait convié à Privet Drive. Dudley clopina jusqu'au canapé affaissé et s'y installa lourdement, faisant grincer les ressorts du canapé en un horrible concert.

Il y eut un long silence durant lequel les deux cousins s'observèrent, repérant ce qui avait changé durant cette absence de huit ans. « GARDENIA ! ! ! ! » beugla Dudley, « Il est là ! »

Harry essaya de dissimuler un sourire. Dudley s'était marié avec une fille nommée Gardénia ? Il supposa que les Dursley devaient avoir un faible pour les femmes affublées d'un horrible nom de fleur... Gardénia ? Pétunia ? Qui serait la prochaine ? Jonquille ou Chrysanthème ? Harry était prêt à parier que la fameuse Gardénia ressemblait exactement à sa Tante Pétunia. Il se cala dans le fauteuil, prêt à être amusé par la personne qui s'était effectivement MARIEE avec Dudley.

Il ne fut pas déçu ; Gardénia Dursley ne pouvait être décrite que comme amusante. Elle entra en mâchant dans la pièce, elle portait des talons haut bleu fluo, un pantalon jaune tellement moulant qu'il semblait être peint sur ses cuisses, un top vert fluo et une énorme touffe de cheveux frisés blonds. Du blush rose bonbon avait été étalé sur ses joues osseuses et les nombreuses couches de maquillage étaient visibles sur son fond de teint orange. Gardénia scruta Harry, pratiquement face à face. Harry se pencha en arrière essayant d'éviter l'odeur de cigarette froide mélangée à celle de la laque pour cheveux.

« C'est ton cousin, Dudley chéri ? » demanda-t-elle d'une voix qui ressemblait à des ongles sur un tableau. « Quelle chance ! Je me suis mariée avec le plus bel homme de la famille. » Elle gloussa et se percha sur les genoux de Dudley, gratouillant l'un de ses mentons.

« Quelle chance ? » murmura Harry pour lui-même.

Gardénia fit éclater son chewing-gum. « Il n'a vraiment pas le sens de la mode, n'est-ce pas ? »

Harry jeta un rapide coup d'œil au pantalon jaune de Gardénia puis à sa robe de sorcier vert émeraude.

Dudley rit « Non ma chérie, vraiment pas ! »

Harry sourit à Dudley d'un air triomphant « Tu sais quoi Dudley ? » dit-t- il d'une voix trop gentille. « Je suis en train de me dire que ta cheminée là-bas semble... vraiment, comment dire ça ?... terne ? Que dirais-tu si je la faisais exploser, en souvenir du bon vieux temps ? » dit-il sortant sa baguette de sa poche.

Dudley sembla paniqué et ses yeux globuleux bleus délavés le faisaient ressembler incroyablement à son père. « Heu... non... Ce n'est pas la peine de faire de la ma-truc » dit-il, serrant l'accoudoir du canapé un peu trop fort.

« Voyons voir ça » dit Harry agitant tranquillement sa baguette.

La table basse glissa le long du sol et s'arrêta brutalement devant son siège. Harry posa les pieds sur la table sans se soucier de savoir s'il y avait de la boue sur ses chaussures. Dudley tenta de se racler la gorge mais seul un faible son voulu sortir. Harry était ravi. C'était vraiment agréable de l'embêter après toutes ces années de 'Chasse au Harry'.

« Gardénia et moi avons une petite fille » commença Dudley essayant de se redonner contenance.

Harry regarda Gardénia qui était en train d'entortiller une mèche de ses cheveux autours de son doigt semblant oublier tout ce qui se passait autour d'eux. Harry était sûr que la mèche allait se casser tellement elle était sèche.

Dudley épongea son front avec sa manche. « Bien, hum, le problème ce que, c'est que ce n'est pas une enfant normale. »

« Toi non plus Dudley, tu n'étais pas normal. Je ne suis pas là pour offrir une assistance psychologique »dit Harry.

« Elle est de ton espèce » cracha Dudley. « Nous ne pouvons pas la garder sous notre toit. »

« Comment diable pourrais-tu le savoir ? » dit Harry en se levant, surpris.

« Maman et Papa m'ont dit qu'elle avait tous les signes » dit Dudley fermement, profondément convaincu.

« Oh, en voilà une source fiable ! »se moqua Harry. « Tante Pétunia et Oncle Vernon ne connaissent absolument rien à la magie, et jamais ils ne se soucieront d'en savoir davantage ! »

Gardénia prit la parole, semblant perdue « Mais qu'est-ce que cette sale gosse pourrait être d'autre ?»

Harry ne pouvait pas en croire ses oreilles.

Enfin, si... c'était des Dursley après tout.

Il les fixa du regard. « Vous pensez pouvoir jeter un regard dans le noir et affirmer en suite que c'est une sorcière ? C'est votre enfant ! » s'exclama Harry, devenant furieux.

Dudley fit une pause et continua comme si Harry n'avait rien dit. « Elle est de ton espèce et nous ne pouvons plus nous occuper du petit monstre. » dit-il comme s'il s'agissait de la météo.

Gardénia continua, « Pétunia et Vernon ne nous laisseront plus venir les voir avec elle et Dudlychou a absolument besoin de voir sa Maman. »

« Pardonnez-moi, mais je savoure ce moment d'ironie »dit Harry mollement, « L'impossible t'est arrivé. Ta propre enfant est quelque chose qu'on t'a appris à détester. Vous n'êtes que deux idiots et vous êtes responsables de cette enfant, et au lieu de faire face à vos problèmes, vous voulez me donner cette enfant et oublier qu'elle ait jamais existé. »

« C'est ça ! » dit Dudley, ravi que Harry ait compris.

« Tu n'es qu'une ordure. » dit Harry, grinçant des dents et serrant sa baguette.

Le chewing-gum de Gardénia éclata bruyamment, « Nous avons un autre enfant ! Dudley Jr pourrait être blessé pendant une de ses crises de jalousie ! »

Gardénia adressa un sourire goguenard à Harry puis elle sortit de la pièce.

« Elle ne serait pas jalouse et ne ferait pas de crises si vous saviez élever un enfant ! » répliqua Harry, dégouté.

Dudley se tortilla mal à l'aise et le canapé fit de nombreux cris de protestation, « Tu ne comprends pas combien elle est impossible. Si tu ne la prends pas, nous allons la mettre dans un orphelinat. Papa a déjà tout préparé. »

« Oh, mais je comprends parfaitement ce qu'ELLE ressent », répliqua Harry, « J'ai été traité comme le vilain petit canard pendant onze ans et je sais comment ta famille est, Dudley, ne fais pas comme si c'était de sa faute ! »

Gardénia entra de nouveau dans la pièce après un moment, elle tenait dans ses bras un bébé qui ressemblait étrangement à un cochon. « Voici Dudley Jr » dit-elle, berçant l'enfant qui beugla fortement.

Harry haussa les sourcils, il avait déjà entendu des dindes de Noël se faire égorger. « C'est super. Où est la petite fille ? »

« Chez Mrs. Figg », répondit Dudley, « Elle s'en occupe toute la journée, nous n'avons donc pas à la voir avant l'heure du coucher. »

« Oh vraiment ? » dit Harry sarcastiquement, « Est-ce qu'elle dort, elle aussi, dans le placard ? »

Dudley se renfrogna et se gratta la tête, « Allons Harry, quel genre de parents crois-tu que nous sommes ? » dit-il.

Gardénia approuva d'un signe de tête, « Seulement quelque fois, quand nous pensons qu'elle pourrait blesser notre bébé chéri » Dudley lui donna un coup de coude dans les côtes pour qu'elle se taise.

Harry se leva, sa baguette a la main. Il n'allait pas les laisser le forcer à faire quelque chose d'irréfléchi.

« Je dois réfléchir à tout ça », dit Harry sévèrement, et il regarda son cousin tressaillir au son de sa voix, « S'il arrive quelque chose à cette petite fille avant que je revienne. Je veillerai personnellement à ce que votre maison entière soit réduite en poussière. » dit-il avec un mouvement rapide de sa baguette.

Dudley trembla encore, « Tu es un dingue. Je l'ai toujours su », dit-il bravement.

Avec un dernier regard de dégoût pour Dudley, Harry Transplana.

A suivre...