Titre : Sauve Son Passé En Devenant Son Futur
Note de l'auteur : Ce chapitre fut un réel calvaire. Oui, d'ailleurs, ça va sûrement se sentir au niveau de l'écriture. Je n'ai même pas fait l'effort de me relire… Je suis vraiment désolée. J'ai réfléchis à ce que je voulais pour la suite avant de me mettre à l'écrire (j'ai donc commencé vendredi dernier ! ahahah, oui j'ai fait vite quand même, à peine quelques heures d'écritures dimanche et lundi soir… -_-,,), mais le hic, c'est que le résultat est complètement à l'opposé de ce que je voulais !!!! Noooooon !!! C'est pas bien du tout ! T-T *cours se pendre avec le fil de 3 mètres de son modem* Bref, je n'en dis pas plus, il y a déjà assez de bêtises à lire dans la réelle fic ! Oh, juste un dernier mot pour dire que je vais poser quelques questions à la fin de la fic, veuillez y répondre si vous postez une review, c'est pour la bonne cause, m'sieur dame !
Dédicace : Aux beaux dessins de Sonia et Blue Mana, à Jez qui comprend ce que je veux dire par « bloquée dans ma fic », Kashu dont je dois lire les fics et qui doit me haïr cruellement avec des couteaux dans les yeux pour ce que j'ai fait de ce pauvre Remus (pas fait exprès ! -_-), et aux personnes qui *lisent* cette fic de plus en plus n'importe quoi !
*** Réponses aux Reviews (because you're worth it) :
Lola Reeds : Tu sais je me demande si ce nom est ton vrai nom, parce que je le trouve vraiment joli ! Erm… euh, merci pour les compliments ! J'ai bien peur qu'ils ne pleuvent pas pour ce chapitre ! *toussote* Je voudrais bien un loup-garou à la maison, mais il faut qu'il soit sage, et ne laisse pas ses poils partout ! C'est que ça s'entretient, ces petites bêtes !
Dragonwing4 : Nooon, n'en jetez plus ! Arrêtez les flashs, ça fait mal à la rétine ! *ohohoh* Bah… merci pour tes compliments ! Je ne me voilerai pas la face en me disant qu'il faut les prendre au premier degré (traduction : je n' crois pas vraiment ! ^^ ), mais ça me fait quand même plaisir ! Après tout, ce n'est pas forcément important ce que je pense de mon écriture, c'est ce qu'en pensent les lecteurs qui m'importe ! Mais pour ce chapitre, c'est vraiment la cata au niveau de l'histoire !! Et… Draco sera de retour au prochain chapitre (il sera plus intéressant, je le promets).
Moemai : Je suis bien contente que tu aimes mon Severus ! Après tout c'est quand même *mon* personnage adoré dans HP, sans qui je ne serais pas aussi fan de la série… Pour Lupin, oui je sais que tu ne le vois pas comme ça. Pour dire la vérité, moi non plus ! O_o,, Mais pour les besoins de cette histoire (disons le comme ça), il persistera dans cette voie pathétique. (le pauvre) … Et mes dessins alors ???
Gaeriel Jedusor : Je suis une personne plutôt étrange qui aime que Severus reçoive des câlins… x_x Mais si ça plaît, tant mieux ! Merci beaucoup pour tes reviews et même si je ne peux t'assurer que je tiendrai 20 chapitres (certainement pas ^^ ), il y aura encore. Des meilleurs, j'espère !
Mimie : Merci pour ta compréhension ^^ ET sans vraiment le faire exprès, voici que ce chapitre a une semaine de retard ! ahah, et le suivant en aura peut-être autant -_-,,
Henna-himitsu : Certainement la review la plus étrange qu'on ne m'ait jamais postée jusqu'à présent. Mais, merci quand même ^^ Tes critiques m'ont plutôt angoissé, ce qui a dû générer cette légère attente pour ce chapitre. Herm… J'ai peur de Dumbledore, mais comme je suis une personne raisonnable qui ne croit absolument pas aux malédictions lancées par des personnages de romans, je ne crains pas les doudres de « Dumbo » (crois-tu que l'appeler ainsi lui ferait davantage plaisir ? XD)… *cours de cacher sous sa couette*
Hum... En fait je pense sincèrement que la mort de Sirius EST stupide, mais cela n'engage que ma petite personne ^^
Oni no Komori Uta : Si je n'avais pas tes reviews, mana, que ferais-je donc ? J'adore tes reviews !! ET tout ce que je souhaite, c'est qu'un jour, tu écrives une super fic très longue et très drôle sur Harry et Blondinette, et qu'on e fasse une super BD pour un fanzine après. Euh… en fait est-ce une bonne idée ? OUI ! ^_^ vive l'humour malfoyien ! Oh, sorry mais point de Draco pour ce chapitre ! Mais… il reviendra.
(c'est tout, snif !)
En avant pour ce chapitre 3 !
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Chapitre 3 : Où l'on ne sait plus quoi penser.
Une fine pluie tombait depuis des heures sur le Terrier et ses alentours, répandant une désagréable odeur d'humidité dans l'air de la maison. Harry était installé comme presque tous les jours depuis celui de son arrivée dans un fauteuil de la salle à manger. C'était l'endroit le plus chaleureux et le plus confortable de la maison, et ce n'était pas peu dire. Madame Weasley passait le plus clair de son temps dans la cuisine, lorsqu'elle n'était pas en train de faire la guerre aux jumeaux, ou encore, à laver le linge. Ron et Hermione passaient étrangement la moitié de leur temps collés l'un à l'autre, pour le plus grand malheur du reste de la maisonnée. Harry ne se posait pas de questions à ce sujet, même si les raisons de ces longs regards langoureux paraissaient évidentes pour tout le monde.
Ginny s'appliquait à la rédaction de longues lettres assise sur son lit pendant presque toute la journée, et lisait le reste du temps. Mais devant cette officielle démonstration de désintérêt, Harry n'était pas inquiet ou même vexé, loin de là. Tout ce qui pouvait se passer autours de lui n'était qu'un vague mirage à ses yeux, même s'il faisait de son mieux pour ne pas le montrer. Son esprit était de jours en jours de plus en plus obstrué par des images qui ne lui appartenaient pas, surgissant comme ses propres souvenirs aux moments les plus inattendus. Le cap de la folie était depuis longtemps dépassé, selon le jeune homme. La présence des Weasleys à ses côtés n'avait en rien changé l'apparition de ces visions de plus en plus précises et réalistes chaque nuit.
Il restait moins de trois jours avant le jour tant attendu de son seizième anniversaire. Seulement, Harry n'arrivait pas à savoir s'il était heureux à l'idée de pouvoir utiliser ses pouvoirs comme un véritable sorcier, ou si, à l'inverse, il appréhendait légèrement ce changement radical. Plus les jours le rapprochaient de la rentrée des classes, plus il devenait anxieux à l'idée de revoir celui qui, malgré tous ses efforts, ne pourrait plus jamais paraître gratuitement cruel à ses yeux. En regardant les choses en face, il était clair que son professeur avait changé dans son esprit, même s'il s'était forcé à le détester plus que jamais.
Avec l'aide précieuse d' Hermione, Harry avait décidé que parler à Dumbledore de Sirius serait encore la meilleure solution. Bien sûr il ne lui parlerait pas de Snape… Du moins c'est ce qu'il s'était promis, mais allait-il résister au regard insistant du vieux sorcier ? À sa connaissance, il n'existait pas de sorcier plus redoutable en matière de persuasion. De ce simple regard derrière ses petites lunettes, et d'un sourire plein de bonté, il pouvait vous faire avouer vos pires pêchés. Rien qu'une malheureuse petite question pouvait vous rendre conscient de vos fautes, et vous faire culpabiliser même de ce dont vous n'étiez pas coupable. En bref, Dumbledore était un homme terriblement puissant et manipulateur, mais étrangement, personne ne semblait s'en rendre compte.
Les Weasleys s'étaient bien gardés d'emmener le jeune homme avec eux à Grimmault Place, de peur que ce lieu ne fasse remonter à la surface de douloureux souvenirs. Pourtant, si l'on en croyait les dires, cet endroit était certainement sa propriété, depuis la mort subite de son parrain. Cependant, Harry n'avait pas très envie de procéder à une re-décoration immédiate. Pas tant qu'il n'était pas certain que…
« Harry ? » une voix l'appela, sans qu'il n'y fasse plus attention qu'aux gnomes qui peuplaient le jardin des Weasleys.
Il y a tant de voix ici. C'est si différent des moments où j'étais seul. J'ai toujours détesté être seul, pourtant…
La voix se fit insistante, répétant son nom de plus en plus fort, et de plus en plus près… Allez-vous en !
« Hé toi là qui dors sur le fauteuil préféré de papa et que je ne vais pas tarder à attaquer d'un sort d'épouvante !!! »
Le garçon ouvrit les yeux qu'il avait momentanément fermés pour réfléchir, et sursauta sur son fauteuil. Devant lui, deux yeux surmontés de sourcils roux et froncés le dévisageaient d'un air plutôt inquiétant. Harry se passa une main dans les cheveux, sans vraiment penser que ce geste rappelait celui que son père affectionnait tant.
« Ron, pardon, je… j'étais juste… »
« Oui, oui, Harry, ça va, je sais, tu pensais! En tout cas, tu as reçu un hibou, et ça vient d'Hogwarts. »
« Hein ? Fais voir ? »
Ginny apparut comme par enchantement par-dessus l'épaule de son frère aîné, et Hermione passa la tête par la porte de la pièce d'à côté. Elles avaient toutes deux l'air de femmes, ce qui mettait le jeune Sauveur de l'humanité plutôt mal à l'aise.
« Ouvre-la vite Harry ! Peut-être que c'est important ! » pressa Ginny.
Ron lui asséna un léger coup de coude dans les reins, et lui fit une grimace dédaigneuse.
« Bien sûr que c'est important, Gin'. Tout ce qui vient d'Hogwarts est important ! »
Harry se contenta de déchirer avec hâte le rabat de l'enveloppe et d'en retirer un bout de parchemin plié en deux. Ses trois amis s'étaient regroupés autours de lui et regardaient la lettre avec des airs plein d'appréhension et d'excitation. Le jeune sorcier décida de lire la lettre pour lui-même en premier lieu, dans le cas où ce serait une affaire personnelle.
« Mon cher garçon,
Te voilà bientôt âgé de seize ans. Si proche me paraisse le jour de ta naissance, bien des années ont passé, et ont fait de toi un adulte. Pour célébrer ce seizième anniversaire, l'assemblée des professeurs et moi-même avons décidé qu'une invitation à Hogwarts serait une idée plutôt plaisante. Sois libre d'y inviter quiconque te paraît le bienvenu. J'aurai quelques surprises moi-même. J'espère que cette idée te ravira autant que nous, et que ce jour restera un souvenir inoubliable pour nous tous.
Très sincèrement,
Albus Dumbledore,
Directeur à Hogwarts
P.S. : Il semble que nous ayons à discuter sérieusement une fois la fête terminée. »
Harry leva des yeux à la fois étonnés et ennuyés vers ses amis impatients, et haussa les épaules. Il tendit la lettre d'un geste las à Ron et se renfonça dans ce fauteuil décidément très confortable.
« Une fête ? Super !!! » s'écria Ginny, toujours partante lorsqu'il s'agissait d'aventure.
« Je me demande de quelle surprise il s'agit ! Tu as une idée, Harry ? »
Ce dernier hocha la tête négativement avant de retourner à ses pensées, plutôt dirigées vers le Post-Scriptum de la lettre. De quelle discussion sérieuse pouvait-il bien s'agir ? Harry n'avait pas du tout envie de reparler des derniers évènements, ni de la Prophétie dans laquelle il était censé mourir ou tuer. Peut-être cela avait-il un rapport avec les visions ? Cette sombre idée éveilla immédiatement chez le jeune homme une colère assez peu profondément dissimulée. Et si ces visions étaient vraiment une des idées saugrenues du Directeur ? Peut-être avait-il cru bon de rapprocher son professeur de Potions et le garçon qui avait survécu par simple souci de l'entente mutuelle entre ses alliés. Non, bien sûr, cela semblait plutôt improbable. Il y avait des façons plus légales et moins douloureuses de mettre deux personnes d'accord. De toute façon, rien de cette mauvaise entente n'était la faute d'Harry. Il n'avait donc rien à se reprocher à ce sujet. Si une personne devait subir de telles visions, c'était bien cette détestable personne qu'était Snape.
« Harry ! »
Harry manqua de se mordre la langue sur le coup de la surprise. Il leva à nouveau des yeux ronds vers les trois visages mi amusés mi agacés de ses amis, et tenta un faible sourire.
« Oui ? Pardon j'étais encore en train de… »
« Ouais, ouais ! Bon, on voulait juste savoir si tu avais envie d'un petit match de quidditch avec Fred et Georges… »
Harry allait automatiquement dire non, quand il se souvint de sa promesse de préserver son image d'Harry Potter envers ses amis. Il afficha le sourire le détendu dont il fut capable sur l'instant, et se leva d'un bond, acquiescant vivement. Ron lui rendit son sourire, et l'empoigna pour le traîner jusqu'au jardin.
** ** **
// Harry volait. Ou, du moins, c'était l'impression qu'il avait à ce moment, son corps flottant paisiblement dans la pénombre. Il ne voyait rien, ne sentait pas son corps, n'avait aucune autre réaction physique. Il voulu bouger, mais n'en trouva ni la force ni la capacité. Son corps entier ne faisait qu'un avec son esprit. Tout à coup, une violente lumière illumina ses yeux qu'il croyait fermés. Aveuglé, il tenta se cacher la source d'éblouissement, et à cet instant, ses mains apparurent comme par magie devant son visage.
Revenant d'un lieu inconnu où il n'avait pas le souvenir d'être allé, Harry se redressa pour se trouver sur les genoux. Il était vêtu d'une chemise longue d'une matière très douce et fine. Il tourna lentement la tête pour inspecter son entourage, et fut pris d'une violente douleur derrière la nuque. Il se mordit la langue pour ne pas crier, et parvint à se mettre debout. S'était-il cogn ? Où pouvait-il bien se trouver ?
C'est alors qu'il les entendit. Des cris étouffés, qui venaient de tous les côtés à la fois. C'était ces cris qui l'avaient réveillé, il en était certain désormais. D'où venaient-ils réellement ? Pris d'une peur soudaine, il se décida à sortir de cette pièce sombre à la recherche de quelqu'un, n'importe qui. Lorsqu'il avança vers la lumière, il sentit le sol gelé sous la peau sensible de ses pieds nus. La terrible lumière venait d'une porte entrouverte. Passant une main aux doigts squelettiques devant lui en signe de protection, le garçon agrippa la poignée de la porte, et la tira vers lui.
Dehors, il arpenta le couloir en quête de la pièce qui émettait ces cris de plus en plus faibles. Une chose, ou une personne, était en danger, quelque part. Harry se mit à courir tant bien que mal jusqu'au bout du couloir et poussa les deux battants d'une large et lourde porte. Derrière celle-ci, les sons étaient plus proches, il les distinguait bien mieux. Un autre couloir, une autre porte, et encore une pièce. Il marcha sur le sol toujours plus froid jusqu'à ce qu'il puisse entendre les cris derrière une porte dorée, recouverte de belles peintures rougeâtres. Il posa la main sur la poignée couleur or, et la tourna, plein d'appréhension. Lorsqu'il poussa finalement la porte, ce qu'il vit le figea.
Le garçon laissa tomber sa main de la poignée, son corps se mit à trembler violemment, et il ne put se retenir d'hurler alors même qu'il courrait vers le corps mourrant de sa mère. Elle continuait à haleter et à crier, presque sans voix, les larmes sanguinolentes dégoulinant le long de ses joues. L'homme était là, à cheval sur le corps longiligne de sa mère, ses grosses mains serrées autours du cou fragile de sa femme. Tandis qu'elle pleurait et gémissait de douleur, le visage violet et boursouflé, il riait comme un fou échappé de St Mungo's. Les ongles de sa mère avaient creusé de longues traînées de sang le long dus dos nu de l'homme.
« Laisse-l !!! Laisse-l !!! Je vais te tuer ! Je vais te tuer si tu la lâches pas !! » se mit à hurler l'enfant, étouffé de sanglots, tentant en vain d'arracher la poigne de fer de ce monstre du cou élégant de sa mère adorée.
Il frappait de toutes les forces qu'il put réunir sur les bras massifs de l'homme, sans qu'une seconde ce dernier ne tourne la tête vers lui. Il criait et pleurait, tout en vociférant des insultes dont il ne pourrait se rappeler par la suite. Puis, les cris de sa mère cessèrent, et avec eux, le rire aliéné de son père. L'homme desserra lentement ses mains du cou enflé et marqué d'hématomes, et se redressa, le corps parcouru de secousses. L'enfant poussa son père, et enfouit son petit visage dans la chevelure tâchée de sang de celle qui comptait plus que tout à ses yeux. Il ne fit à attention au fait qu'elle était nue, et que cet homme monstrueux était toujours assis sur les cuisses sans vie. Il continua à pleurer en respirant le parfum si réconfortant de sa mère, tentant de ne pas entendre les mots de son père.
« Pardon, Nyssa, pardon… Je t'aime, je t'aime…» murmurait-il, comme pour parvenir à se convaincre.
L'enfant, accroché au cou de sa mère, caressait les cheveux défaits de sa mère, alors que celle-ci émit de faibles gémissements. Il la regarda, surpris, tant il était persuadé que jamais plus il n'entendrait le moindre son venant de sa bouche. Il desserra son étreinte, et écarta les mèches de cheveux noirs de son doux visage presque défiguré. Les yeux de sa mère reprirent vie, et se posèrent sur lui. Elle lui fit grâce d'un sourire plein de tendresse, et son fils se demanda alors comment elle trouvait la volonté de sourire malgré la douleur. Puis, avec la légèreté d'un papillon, une main aux ongles tachetés de sang vint de poser sur une de ses joues, et elle finit par chuchoter ces quelques mots rassurants.
« Mon chéri, tout va bien, retourne te coucher. »
Le garçon finit par lever le visage, et il fit une chose qu'il n'avait pas réussie depuis très longtemps… Il regarda son père. Il pouvait enfin l'admettre, que cet être immonde, cet être qu'il haïssait autant qu'il aimait sa mère, était son père. Le visage dur et mâte de son père était lui aussi plein de sang et de griffures. Mais la chose la plus étonnante pour le garçon fut de découvrir que, dans les yeux noirs de cet homme, il y avait, ici aussi, des larmes.//
Ouvrant des yeux encore endoloris d'avoir pleuré, Harry se put dire tout de suite si ses yeux étaient vraiment ouverts, tant la pièce dans laquelle il se trouvait était dépourvue de lumière. Puis, sa vue s'adaptant à la pénombre, il s'assit dans son lit, et tenta de chasser les nouvelles images de son esprit. C'était l'ultime vision pour lui. Une de plus dans ce genre, et il ne répondait plus de rien. Il n'avait pas à endurer de telles épreuves. Des parents, il n'en avait pas eu, et il ne souhaitait pas voir ceux des autres souffrir en pensant qu'il s'agissait des siens. Au simple souvenir de l'homme sur le corps de la mère si douce de Snape, le jeune homme sentit son cœur se serrer de dégoût. Comment cet homme avait-il pu prononcer de tels mots après avoir manquer d'étrangler sa propre femme ? Harry sentit de nouvelles larmes rouler sur ses joues pâles, et il les essuya d'un revers de manche, reniflant en silence pour ne pas réveiller les dormeurs à côté de lui.
« Harry. »
Il fit un bond dans son lit, relevant la tête si vite qu'il sentit un nerf craquer sous sa nuque. Cette voix… Sirius se tenait sur le rebord de la fenêtre, et derrière lui, un rideau qui avait été tiré quelques secondes avant laissait entrevoir un croissant de lune. Une lumière bleutée se reflétait dans ses cheveux sombres qui tombaient sur ses épaules. Avait-il eu les cheveux si longs ? Harry était au bord de la crise de nerf, au point qu'il ne parvenait même pas à hurler.
« Si… Sirius ? » demanda-t-il, dans un souffle.
L'intéressé se mit à sourire, montrant ses dents droites en blanches, et avança une main en direction du jeune homme. Harry n'osait pas bouger, complètement paralysé sous ses draps. Que devait-il faire ? Il était certain d'être en train de rêver, ou bien était-il fou pour de bon ? S'il fermait les yeux ne serait-ce qu'une seconde, son parrain disparaîtrait, et avec lui, ses derniers espoirs. Alors le garçon dégagea une jambe de ses draps, puis l'autre, sans quitter Sirius du regard un seul instant. Une fois debout, il avança à pas feutrés jusqu'à la fenêtre, et approcha lentement une main pour toucher l'homme au sourire espiègle.
En moins d'une minute, Sirius avait entouré de ses bras le corps fragile de son filleul, lui caressant les cheveux d'une main sûre et chaleureuse. Harry n'en croyait pas ses yeux. Sirius était bel et bien là, avec lui. Il fit glisser son regard jusqu'à celui, bleu et scintillant, de son parrain, et sourit.
« Tu es trop maigre Harry, il faut manger plus que ça. »
« Je… Je rêve n'est-ce pas ? Comment… »
« Shh… Ecoute-moi Harry, je ne peux pas rester. Mais je suis venu te dire une chose importante. Tu vas m'écouter ? »
Le garçon le regarda avec de grands yeux ahuris, et hocha la tête en signe d'acceptation. Sirius prit entre ses mains le visage encore enfantin de celui qu'il considérait comme son fils, et sourit à nouveau.
« Bien. Tu dois avoir confiance en toi Harry. En toi, et en celui qui nous aidera. C'est à vous seul qu'incombe le pouvoir de me sauver. Il reste peu de temps. Mais j'ai confiance en toi, et en lui… »
« Qu…Quoi ? Mais je ne comprends pas ce que je dois faire, Sirius… » tenta d'expliquer le jeune homme, sentant monter son anxiété.
Sirius caressa sa joue d'une main distraite, le sourire figé sur ses lèvres, et ferma les yeux. Puis Harry ne sentit plus rien. Il n'y avait plus personne à ses côtés, si ce n'est le reflet de la lune sur ses mains tremblantes.
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Le garçon aux cheveux en bataille se regarda des pieds à la tête dans le miroir pour ce qui semblait être la quinzième fois. Molly Weasley s'était mise en tête de le vêtir comme un « vrai sorcier », avait-il dit. En effet, il ressemblait désormais à un sorcier. À un sorcier mal habillé, mais à un sorcier tout de même. Harry tentait de faire passer son angoisse en réfléchissant à une manière de coiffer ses cheveux, ou en réarrangeant les plis de ses robes. Celles-ci flottaient sur son corps maigre comme le pelage d'un ours autour d'un moustique, mais il n'en dirait bien sûr pas un mot à Madame Weasley. De plus, il faisait particulièrement chaud à cette époque de l'année, et Harry mit un certain temps avant de comprendre qu'il fallait utiliser un sort anti-chaleur sur les robes pour ne pas étouffer. Un sorcier digne de ce nom porte toujours un nombre incalculable de vêtements, dit-on.
Une main vint se poser sur son épaule, le faisant sursauter. Il n'avait pas vu Hermione approcher dans le miroir, perdu dans les images encore terrifiantes de ces dernières nuits. Il lui sourit timidement, et jeta un œil vers la forme définitivement féminine de son amie.
« Bientôt prêt, Harry ? »
« Oh… Et bien, je pense que non, mais ça ira quand même. Plaisanta-t-il pitoyablement. Hermione, toi par contre, tu es… très belle. »
La jeune fille se mit à rougir et détourna les yeux. Elle attrapa distraitement le tissu de sa robe et le tritura un instant, puis annonça :
« Harry, je ne sais pas si tu l'as compris, mais Ron et moi… On sort ensemble maintenant. »
« Euh… »
« J'espère que ça ne remet pas en cause notre amitié à tous les trois, tu comprends ? C'est toujours le plus important pour moi. Et pour Ron aussi, bien sûr ! »
Harry ne savait pas quoi répondre à une telle déclaration. Il se sentait important aux yeux de ses amis, et cela le rendait heureux, mais d'un autre côté, il avait la tête complètement ailleurs ces derniers temps. Il ne parvenait à effacer l'image du corps de la mère de Snape de son esprit, tout comme il ne pouvait oublier le sourire si réel de Sirius…
« Hermione. Ne t'inquiètes surtout pas pour moi. Je suis content que vous vous soyez enfin décidés, tous les deux. Il vous a fallu du temps ! » dit-il finalement.
« C'est…C'est vrai ? Alors tu n'es pas jaloux ? » s'écria la jeune fille, rougissant à nouveau.
« Qu… Quoi, jaloux ? Pourquoi ? »
Si seulement elle savait… Je n'ai vraiment pas la force d'être jaloux de quiconque, excepté de celui qui n'a pas à supporter le poids du monde sur ses épaules… Oh…Et bien je suppose que ça laisse du choix…
« Et bien, c'est juste que tu n'as pas été toi-même depuis que tu es arrivé ici, et Ron et moi… On s'est inquiété… Je sais que la mort de Si-- »
« Je t'arrête tout de suite Hermione, ça n'a rien à voir avec vous ! Je… Je suis désolé si je ne suis pas de bonne compagnie mais… Il me faut du temps. »
Un pénible silence s'ensuivit, laissant les deux adolescents debout à se regarder avec une certaine appréhension, puis Ron débarqua en furie dans la pièce, lui aussi affublé des pires robes d'Angleterre.
« Bah, qu'est-ce que vous faîtes ?!! Tout le monde vous attend en bas ! On va partir, dépêchez-vous ! » lança-t-il avant d'attraper les deux par un bras et de courir vers les étroits escaliers en bois.
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Professeur Snape était allongé depuis approximativement deux heures et trente-huit minutes sur le lit de sa chambre plongée dans le noir le plus total, tentant par le moyen le plus populaire de se relaxer. C'était hélàs une tâche plus difficile qu'elle n'y paraissait. Que celui qui avait dit que cette méthode était la plus à portée de tout le monde meure dans d'inimaginables souffrances. Finalement résigné quant à son incapacité à se calmer comme n'importe quel autre adulte qualifié, Severus Snape se redressa avec toute la force qu'il lui restait, et se prit le visage entre les mains. Elles étaient congelées, malgré la chaleur qui persistait à envahir les cachots pourtant réputés comme froids et impropres à la compagnie, ce qui étai précisément la raison pour laquelle Snape les aimait autant : le froid et l'absence de compagnie.
Cela était d'ordinaire d'autant plus vrai en période de vacances scolaires. Et c'est pour cela que le professeur passait ses étés à Hogwarts dans les cachots, car ils étaient vides. Bien sûr, c'était sans compter Dumbledore et son incroyable besoin de fourrer son nez partout où il pouvait. Ainsi, d'ici quelques petites heures, le château serait, comme il l'était en général toute l'année, rempli d'enfants indisciplinés, criant et riant pour aucun autre motif que celui de se faire entendre. Le pire bien sûr, serait la présence de moins en moins appréciée de ce loup-garou, de plusieurs membres de l'Ordre du Phoenix que Severus ne pouvait pas voir en peinture, et bien sûr de l'entière famille Weasley. Mais tout cela ne serait rien, si la dernière personne que le sorcier voulait voir n'était pas sur le point de débarquer. Harry Potter allait fêter son maudit seizième anniversaire entouré de dizaines de personnes qu'il aimait, et Severus serait forcé de rester à table, devant une assiette encore pleine.
« Albus, un jour vous me le paierez, soyez-en sûr. » avait-il soutenu au vieux sorcier, qui n'avait fait qu'esquisser un sourire, avant de répondre :
« Mais j'y compte bien, Severus. J'y compte bien. »
Tout à coup, ses paisibles pensées furent interrompues en pleine course par un coup énergique sur sa porte extérieure. Quelqu'un avait vraiment envie qu'il s'énerve, apparemment. Severus sortit de sa chambre, prenant bien garde à en refermer l'entrée, et se dirigea vers la porte de ses quartiers, prêt à rugir contre quiconque l'avait dérangé. Bien sûr, il s'agissait de Lupin. Qui d'autre pouvait avoir envie de subir une pluie d'insulte avant un repas de fête, si ce n'était ce loup-garou ? Ces êtres étaient plutôt masochistes, à ce qu'il avait entendu dire.
La dite créature eut un mouvement de recul lorsque la porte s'ouvrit brusquement, mais son sourire ne fit que s'élargir lorsqu'il croisa le regard mauvais du professeur. Snape haussa un sourcil et lui sourit d'un air qui n'annonçait rien de bon. Pour dire la vérité, il était presque ravi du dérangement, car il pourrait se défouler un peu avant l'heure fatidique de la 'fête'.
« Tiens donc, mais que me vaut l'honneur de votre illustre visite, cher collègue ? » demanda-t-il d'un ton faussement aimable.
« J'avais simplement envie de vous prévenir qu'une tenue de fête était exigée pour ce soir, cher Severus. Puis-je entrer ? » répondit Lupin sur un ton légèrement plus enjoué.
« C'est fort regrettable, mais je ne possède pas de… tenue de fête. Du moins, cela dépend de ce que vous entendez par fête. Et… non, vous ne pouvez pas entrer. »
« Bien, si vous le prenez sur ce ton. Mais je suis en droit d'en apprendre plus sur l'avancement de vos recherches. Albus m'a donné l'autorisation de vous questionner à ce sujet. »
Severus le foudroya du regard, mais s'écarta pour laisser l'intrus pénétrer son domaine, non sans maudire une fois de plus le Directeur. Lupin semblait ravi d'être enfin à l'intérieur de ses quartiers, et inspectait chaque marque de décoration avec un intérêt démesuré. Snape en avait presque mal au cœur, s'imaginant déjà devoir supporter cet individu pendant une nouvelle année entière. Un frisson parcourut son échine, et il frotta d'une main le tissu rugueux de sa robe sur son bras gauche.
« Bien, puisque vous tenez tant que cela à me déranger, installons nous à mon bureau. » finit-il par ordonner.
« C'est vraiment agréable de se retrouver ici à nouveau, vous savez ? »
Severus le regarda d'un œil suspicieux, se demandant si cet homme avait réellement toute sa raison.
« Comment cela, vous voulez dire, dans les cachots ? » se moqua-t-il.
« Et bien… En quelque sorte. Mais peu importe, parlez-moi de ce que vous avez trouvé, si vous voulez bien, Professeur. »
Severus Snape appréciait particulièrement de parler de potions, surtout lorsqu'il s'agissait de recherches particulièrement difficiles, mais ce qu'il aimait nettement moins, c'était d'en discuter avec un être incapable d'y voir autre chose qu'une utilité quelconque. Ce ne fut donc pas avec joie qu'il commença à énumérer les différentes méthodes qu'il avait déjà exercées pour trouver un antidote valable contre le poison Lupus Sanguargentis. Lupin le regardait d'un air absorbé pour lui faire croire qu'il suivait tout à fait ses explications, alors qu'en réalité, il n'y comprenait strictement rien. Autant parler à un de ces ignorants élèves.
« Mais… Comment ferez-vous, si vous me donnez l'antidote ? Est-ce que Vous-Savez-Qui ne sera pas… certain de votre culpabilit ? »
« Je vois que vous avez au moins retenu une chose, Lupin. En effet, c'est bien là que se trouve le centre du problème. Je tiens à ce que ma couverture reste intacte le plus longtemps possible… Et il est hors de question de vous livrer au Seigneur des Ténèbres comme nouvel instrument voué à détruire. »
Les deux hommes restèrent silencieux pendant quelques secondes, puis Lupin décroisa les jambes, et posa une main pâle sur le bureau de son collègue.
« Je vous fais confiance, Severus. Je sais que vous trouverez la solution juste. Il nous reste encore dix-huit jours avant la prochaine pleine lune, n'est-ce pas ? »
Snape garda le silence, perdu dans ses réflexions. Peut-être qu'il suffisait de trouver un immunisant contre le poison, et l'administrer au loup-garou avant de lui faire boire le Lupus Sanguargentis en présence d'un espion de Voldemort. Si jamais le Seigneur des Ténèbres était persuadé que le poison était en réalité inefficace, leurs ennuis seraient terminés au moins à ce niveau. De plus, le créateur le la potion, aussi dangereux fut-il, ne pourrait prouver que sa potion fonctionnait, et Voldemort s'en prendrait à cet homme. C'était pour le moment la seule solution qui avait une chance de préserver à la fois Lupin et sa couverture.
« Severus, je voulais vous remercier… de la part de Sirius, de James, et de Lily… » murmura Lupin, le visage baissé et soudainement sombre.
Cette déclaration, bien qu'assez maladroite, provoqua chez le professeur de potions une vive émotion entre la colère et la tristesse. Que voulait donc Lupin, à la fin ?!
« Par Merlin, Lupin, qu'est-ce que vous racontez ? » s'exclama-t-il, tenta de réprimer la colère qui bouillonnait déjà en lui.
Le sorcier leva ses yeux jaunes vers lui, un sourire triste accroché aux lèvres. Sans que Severus n'ait le temps de comprendre, la main de Lupin était posée sur la sienne, l'enserrant de toute sa force. En plus d'être masochistes, les loups-garous étaient dotés d'une force plutôt élevée.
« Pensez ce que vous voulez, Severus, mais je n'ai jamais rien eu contre vous, aussi désagréable soyez-vous. Sirius et James n'ont pas toujours été corrects envers vous, et vous avez raison de leur en vouloir mais… Harry n'y est pour rien. Lily vous a toujours tenu en estime, et je suis certain que Sirius et James vous remercieraient, s'ils savaient tout ce que vous avez fait pour Harry… et pour moi. C'est pour ça que je veux vous remercier. »
Severus arracha sa main de l'emprise du sorcier à l'allure de sans abri, et se leva d'un bond, menaçant d'un doigt accusateur le professeur qui le regardait avec des yeux de chien battu.
« Je n'ai rien à faire de vos remerciements ou de vos excuses, Lupin. RIEN. Vous ne me connaissez pas, et je tiens à ce que ça continue ainsi ! Personne ne choisit pour moi. J'ai fait tout ce que j'ai fait parce que j'en ai décidé ainsi ! » grogna-t-il, la mâchoire si contractée par la colère qu'il crut un instant se l'être broyée.
Sur ces mots, il pointa la direction de la sortie de ce même doigt menaçant, et Lupin, comprenant qu'il ne tirerait rien de plus de lui, sortit calmement, un sourire aux lèvres.
** ** **
Le moment tant redouté où une foule de sorciers et de sorcières de tout âge devient débarquer à Hogwarts finit par arriver, au grand dam du Maître des Potions, qui tournait en rond, plus enragé que jamais, dans l'étroit espace de ses quartiers. Il avait décidé de rester dans les cachots aussi longtemps qu'il lui était permit. Quand un elfe de maison arriva pour lui annoncer que les invités étaient tous présents, Severus se rendit compte de son erreur. Désormais, tout le monde devait être dans la Grande Salle, à discuter chaleureusement les uns avec les autres, et son arrivée serait des plus remarquées. Le sorcier se maudit de ne pas avoir envisagé cette possibilité plus tôt, puis enfila une robe en velours noir brodé, et sortit le plus lentement qu'il put.
Le Hall était en effet rempli de têtes familières, de rires et de voix agaçantes, lorsqu'il fit son apparition. Une grande partie des visages se tournèrent vers lui, cessèrent de discuter quelques secondes, et reprirent leurs conversations comme si de rien n'était, à son grand soulagement. Severus fit courir ses yeux le long des tables, et ne fut par surpris de trouver l'invité d'honneur à la table des Gryffondors. Ce qui lui parut étrange, cependant, était le regard troublé et angoissé du jeune homme. N'aurait-il pas dû sembler plus heureux d'être le centre de toutes les attentions ? Le seizième anniversaire était une date importante pour tous les sorciers, après tout, le moment que chaque adolescent attendait avec impatience.
« Severus, nous commencions à douter de votre venue, mon garçon ! »
Le professeur de potions se retourna pour découvrir le visage ravi, comme à son habitude, du Directeur d'Hogwarts. Ce dernier le poussa vers la table des professeurs, le faisant s'asseoir entre lui-même et Lupin, qui lui adressa un sourire discret. Dumbledore fit tinter sa cuiller contre son verre de cristal pour réclamer le silence, et Snape lança un regard sévère en direction du jeune Potter.
« Chers amis, je vous remercie d'avoir accepté l'invitation à cette petite fête ce soir, donnée comme vous le savez, en l'honneur du seizième anniversaire de Mr Harry Potter ici présent. Seize ans est un âge important pour un sorcier, et n'est-il pas normal que nous célébrions ce soir cet anniversaire, qui sera la première fête d'anniversaire du garçon. Sur ces mots, je tiens simplement à dire… Joyeux anniversaire, Harry. »
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Harry ne savait plus où se mettre. La dernière chose qu'il souhaitait était bien d'être le centre d'autant d'attention, alors qu'il avait déjà du mal à supporter sa propre présence, depuis quelques temps. Les mots de Dumbledore avaient créé un énorme brouhaha qui résonnait dans ses oreilles comme le bourdonnement d'une ruche d'abeilles. Cependant, heureusement pour lui, personne ne semblait faire attention à son malaise, et continuait à discuter bruyamment comme le font des amis qui ne se sont pas vus depuis un long mois. Harry jeta des coups d'œil inquiets vers ses amis, puis, n'y tenant plus, leva les yeux vers la table des professeurs, chose qu'il n'avait osé faire depuis son arrivée. Il avait tant redouté de revoir en personne son terrible professeur de potions, mais au fond de lui, très loin, caché dans les méandres de son esprit troublé, il en avait presque envie. Pourquoi ? Il haïssait pourtant cet homme. Pour lui, Snape n'était pas bien différent de Voldemort, ou de Wormtail. Un homme cruel et mauvais, un être qui ne méritait pas de sympathie de la part de quiconque. Un homme qui…
« Snape te regarde encore, Harry. » lui indiqua Ron, assis à ses côtés.
Surpris dans ses pensées, le garçon rougit légèrement, et leva les yeux sans même y réfléchir davantage vers l'endroit où, tel qu'il l'avait prédit, son détesté professeur était assis. Il plongea ses grands yeux verts dans le regard sombre et impénétrable de l'homme, surprenant ce dernier au point qu'il en fit tomber la fourchette qu'il avait à la main. Plus que décontenancé par cette réaction, Harry rougit de plus belle, se maudissant d'avoir ne fut-ce que regardé dans cette direction. Mais malgré tous ses efforts, il ne pouvait plus détacher les yeux de la silhouette ténébreuse devant lui. Il observait son professeur ramasser la malheureuse fourchette, les cheveux gras tombant sur son visage alors qu'il se penchait sous la table. Harry savait qu'un simple petit sort de sa baguette aurait suffi pour lui éviter tant de peine. Souriant à l'idée qu'il avait pu ainsi faire perdre sa contenance à Snape, Harry reposa finalement les yeux sur quelque chose qui méritait son attention : son assiette.
Au bout de ce qui lui parut durer des centaines d'heures, Dumbledore annonça qu'il était temps pour lui d'ouvrir ses cadeaux. Harry, surpris de voir apparaître devant lui une masse de présents de toutes les couleurs, se sentit de plus en plus embarrassé. Il n'avait jamais reçu de cadeau de ses camarades auparavant, hormis de Ron et Hermione. Pourquoi, tout à coup, tout le monde s'était-il décidé à faire acte de bonté envers lui ? Il jeta un rapide coup d'œil au Directeur, qui gardait son indélogeable sourire amusé, et se surprit à penser qu'il s'agissait peut-être d'une requête spéciale du sorcier. Etant invités à son anniversaire, tout le monde s'était senti obligé d'apporter un cadeau, même sans signification. Cette seule pensée suffit à resserrer l'étau qui semblait entourer son estomac. Tous ces gens avaient-ils réellement envie d'être à ses côtés ? Pourquoi Dumbledore essayait-il de rattraper ses erreurs maintenant ?
La complexe opération d'ouverture des présents dura au moins une heure. Harry affichait un sourire qui était le fruit d'un long et pénible entraînement devant un miroir ronchon, remerciant ici et là les invités de leur gentillesse (même forcée). Au beau milieu de tous ces paquets, le jeune sorcier tomba sur une petite boîte dorée, entourée d'un épais nœud rouge et or. Sans vraiment savoir pourquoi, Harry sentit une réelle attraction vers ce paquet, l'attrapant doucement du bout des doigts. Il y avait une note pliée en deux à l'intérieur. L'ouvrant, Harry sentit les muscles de sa gorge se contracter sous l'émotion. Comment était-ce possible ?
« Même si je ne suis plus près de toi, je pense à toi, j'ai confiance en toi. Sirius Black » disait le mot.
Repliant le message aussi vite qu'il le put pour ne pas attirer les regards curieux, il porta son attention sur le contenu de la boîte. Une médaille en argent, légèrement abîmée et usée, se trouvait à l'intérieur. Harry la prit d'une main fiévreuse, et ouvrit délicatement le médaillon gravé des lettres L.J., découvrant une vieille photo moldue de ses parents, souriant vers l'objectif. Fermant les yeux, Harry pressa le médaillon sur son torse, comme pour en réchauffer le vieux métal.
« Puis-je regarder, Harry ? » lui demanda une voix familière derrière lui.
Lupin était debout, toujours vêtu de ses robes bonnes à jeter, lui souriant de cet air à la fois plein de compassion et de gentillesse qui avait captivé Harry dès la première fois qu'il l'avait vu. Harry lui adressa un véritable sourire, réellement ravi de le voir. À quel point avait-il été distrait, pour ne pas remarquer sa présence plus tôt ? C'était bien évidemment de lui que venait la médaille. Harry avait failli penser… Quelle bêtise.
« Merci, Professeur. La photo est… superbe. » dit-il, tenant toujours le bijou serré entre ses doigts osseux.
« Hum ? Non, ça ne vient pas de moi, Harry. Je pensais qu'il s'agissait d'un présent de Hagrid… Je ne connais même pas cette photographie. » s'empressa de répondre le sorcier aux yeux ocres.
« V…Vraiment ? Mais… Le mot est signé de Sirius. Et c'est son écriture. » murmura-t-il, défait.
« Fais-moi voir ? »
Remus fixa le petit bout de papier pendant quelques secondes, et l'approcha de ses narines pour le sentir. Harry le regardait, étonné. Qu'essayait-il de faire ?
« Etrange, vraiment étrange ! Il s'agit en effet de son écriture, et… de son odeur. Aucun doute là-dessus ! » finit-il par annoncer au jeune homme, un sourire satisfait sur les lèvres.
Harry en resta pantois, pratiquement sûr que son professeur se moquait de lui, ou le prenait encore pour un enfant capable de croire de telles histoires. Mais le sorcier avait l'air plutôt sérieux, le regard presque triste, alors qu'il admirait la vieille photographie à travers la vitre râpée du médaillon. Soudain, Harry fut pris de l'irrésistible envie de tout dire à Lupin, sur ses visions de Snape et Sirius. Il devait le faire. Oui, si quelqu'un pouvait être d'un quelconque conseil, c'était bien cet homme.
« Pourrais-je vous parler, Professeur ? Un peu plus tard… Demain matin ? » s'enquit-il avec réserve.
« Bien sûr Harry, viens dans mon bureau demain matin, je me lève toujours de bonne heure alors… »
« Votre bureau ? »
« Oh ! C'est vrai que je ne l'ai pas encore dit à Molly… Je serai à nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal cette année. » expliqua Remus, visiblement enthousiaste à cette idée.
« C'est super !! Ron, Hermione ! appela Harry, heureux de la nouvelle. Professeur Lupin revient enseigner à la rentrée ! »
Entendant les paroles réjouissantes du jeune homme, une pluie de cris joyeux s'abattit sur la Grande Salle. Le jeune sorcier à lunettes ne se rendit pas compte, trop occupé à rire avec ses amis et professeurs autours d'une pile de paquets, du regard perçant du Responsable de la maison de Slytherin dirigé sur lui. Puis, sentant comme un frisson lui descendre le long de l'échine, le garçon se retourna vers ce dernier. Mais il n'y avait plus trace du cruel professeur de potions à la table des professeurs.
** ** **
Une main fragile et forte à la fois se posa sur son épaule, sans qu'il n'ait pu l'anticiper. Severus réprima le moindre mouvement qui aurait pu trahir sa surprise, et pivota simplement la tête vers celui à qui appartenait cette main.
« Severus, j'aimerais vous parler. Pourriez-vous me suivre dans mon bureau, s'il vous plait ? » lui chuchota Albus Dumbledore à l'oreille.
Ne manquant jamais à l'appel de son supérieur, Snape jeta un dernier regard oblique vers le groupe entourant Potter, et se leva d'un mouvement gracieux comme lui seul était capable de maîtriser. Personne ne fit de toute manière attention à son départ, ni à celui du Directeur. Les enfants étaient trop occupés à discuter et chahuter Lupin.
Une fois assis dans ce fauteuil qu'il connaissait par cœur en face de Dumbledore, Severus commença à sentir ses entrailles se manifester. Il n'avait pas touché à son plat, ce qui était forcément une erreur de jugement, compte tenue du fait qu'il souffrait d'hypoglycémie. Mais la douleur avait depuis longtemps cessé d'avoir un quelconque effet sur sa façade glaciale.
« Severus, avant que vous ne disiez quoi que ce soit, j'aimerais vous remercier pour votre patience et votre dévouement pour notre cause… Même si je suis conscient que vous détestez être remercié. Ce que je vais vous dire va certainement vous faire penser que je cherche à vous punir mais… »
« Me punir ? Allons Albus, je ne suis plus le garçon qui est venu pleurer dans vos robes après avoir commis la plus grosse erreur de sa vie. » le coupa Snape d'une voix cassante et amère.
Loin d'avoir sur le vieux sorcier l'effet escompté, la petite remarque grinçante ne fit que renforcer l'air grave de ce dernier, qui ne sourit même comme il le faisait toujours.
« Le fait est, Severus… Je compte demander à Harry de rester à Hogwarts pour la fin des vacances, pour que vous puissiez continuer son entraînement à l'occlumency… »
« Comment ?! Vous plaisantez, bien sûr ! Ah ah ah ! Albus, c'est hilarant, votre humour m'étonnera toujours ! »
Severus s'était levé brusquement, plaquant de ses deux mains aux mouvements d'ordinaire si mesurés sur le bureau du directeur. Ses tempes, dissimulées par ses mèches de cheveux gras, avaient doublé de volume en moins d'une seconde. La respiration saccadée, on aurait pu croire qu'il était prêt à exploser.
« Mon garçon… »
« Non, non, non ! Ne prononcez pas ces mots ! Vous savez pertinemment qu'ils sont ma plus grande faiblesse ! Ai-je donc besoin de vous expliquer à nouveau pourquoi je ne dors plus la nuit ?! Je ne pourrai pas le supporter, Albus, ne me faîtes pas cela ! Voulez-vous donc que je tue le gamin avant Voldemort ?!»
La voix du professeur n'était plus qu'un murmure désespéré, son front creusé de mille plis déformant son visage déjà peu ravissant. Les ongles de ses mains blanches étaient enfoncés dans le bois du bureau, son corps tremblait des pieds à la tête comme s'il venait de prendre un bain de minuit en plein hiver.
Albus Dumbledore se contenta de le regarder avec une profonde tristesse, ses yeux bleus vitreux et humides derrière les carreaux ronds de ses spectacles. Soupirant comme l'aurait fait un vieil homme sur le point de rendre l'âme, il se leva lentement, et, encore une fois, pris le plus jeune sorcier dans ses bras, le serrant le plus fort qu'il put.
« Tout se passera bien, mon garçon. Faites moi confiance. Je fais cela pour votre bien à vous et à lui. »
Severus ne put s'empêcher de lâcher un rire ironique, à demi étouffé par les robes dans lesquelles il avait enfoui son visage.
« J'en doute fort, Albus, j'en doute. Vous êtes simplement fou ! »
« Hum… L'avenir nous le dira, mon garçon… L'avenir, ou quelque chose d'autre. »
** ** **
Harry Potter quitta ses amis pour se rendre au rendez-vous fixé par le Directeur dans le hibou qu'il lui avait envoyé quelques jours auparavant, totalement incapable de prévoir ce que ce dernier allait lui demander. D'ailleurs, s'il n'avait eu ne serait-ce qu'une petite idée du sujet de la discussion, il aurait bien sûr préféré prétendre qu'il souffrait atrocement d'une maladie incurable qui l'empêchait de quitter le lit. Mais comme il ne se doutait de rien, il marchait à pas légers, admirant les tableaux mouvants sur les murs du château qu'il connaissait par cœur. Le portrait devant la salle de l'Histoire de la Magie n'avait-il pas été déplacé depuis la fin des cours ? Il lui semblait que certaines choses avaient été changées de place, mais ce n'était peut-être que le résultat de la quantité de bièreaubeurre qu'il avait ingurgité dans la soirée.
Le jeune sorcier faillit se perdre à la recherche de l'escalier qui menait jusqu'aux quartiers de Dumbledore, tant la tête lui tournait. Combien de verres avait-il bu, exactement ? Il ne lui semblait pas avoir bu autant que cela… Mais son dernier verre n'avait pas vraiment eu le goût de bièreaubeurre… Peut-être avait-il pris le verre d'un professeur sans y faire attention, ce qui expliquerait la sensation cotonneuse de son cerveau, et ses maux d'estomac. Finalement, la statue en forme de phoenix du directeur se trouvait devant son nez. Il n'avait plus qu'à se souvenir du mot de passe, maintenant. En réalité, aucun mot autre que « zut, euh… » ne lui venait à l'esprit.
Mais à ce moment, comme par enchantement, le phoenix se mit à mouvoir, et les escaliers apparurent devant lui, l'incitant à les grimper, ce qu'il fit avec peine. Il tituba sur les dernières marches, et se trouva nez à nez avec…
« Snape, qu'est-ce que vous faîtes ici ?! » Il n'avait pas vraiment décidé de dire ce qu'il pensait à haute voix, pour être totalement franc.
La grimace qu'était la bouche de son professeur se déforma à outrance, et un profond soupir s'en échappa. Puis deux mains l'attrapèrent par les épaules, et Harry se retrouva assis aux côtés du sorcier le plus détesté de tout Hogwarts, face à Dumbledore. Ce dernier était fidèle à son image, affichant un sourire qui ne trompait plus personne.
« Harry, on dirait que tu as bu dans le mauvais verre. » dit-il, ajoutant un petit rire à ses mots, comme si ce qu'il venait de dire était réellement amusant.
« Mmh… Peut-être Professeur. Mais je me sens bien ! » lança-t-il pour toute réponse. Les énormes nuages qui avaient pris résidence dans son crâne se semblaient pas prêts à partir pour le moment.
« Bien… hum… Harry, je t'ai fait venir ce soir, pour t'annoncer que le Professeur Snape, ici présent – Dumbledore désigna le sorcier d'une main élégante, au cas où Harry aurait oublié jusqu'au nom de la personne qu'il haïssait le plus après Voldemort – a accepté de reprendre ton enseignement d'Occlumency dès maintenant. Tu resteras donc à Hogwarts pour la fin des vacances. »
Harry était bien certain d'avoir compris la première partie de ce que son professeur avait dit, mais pour le reste…
« Pardon ? Je n'ai pas bien compris, Professeur. »
« Professeur Snape… »
« Albus, le garçon a parfaitement saisi la première fois ! Il a simplement décidé de jouer l'idiot. Pour ne pas changer. » interrompit le Responsable des Slytherin de son habituelle voix outrée.
« Quoi ?! Non, je n'ai pas compris ! Vous avez dit que Snape va m'enseigner l'Occlumency quand ? » aboya Harry, inconscient du ton que sa voix avait pris.
« Professeur Snape a en effet accepté de reprendre les cours tels que vous les aviez laissés l'an dernier… Dumbledore leva une main pour faire signe au garçon de garder le silence. À la simple condition que tu veuilles bien lui présenter de simples excuses. »
La grimace de Snape se changea instantanément en un sourire qu'Harry aurait pu juger de sadique, au moment où Dumbledore cita les mots « simples excuses ». Il n'existait absolument une telle chose que de simples excuses en ce monde. Des excuses n'étaient jamais simples. Pas dans la tête d'un garçon de seize ans qui avait avalé en une soirée plus que son saoul d'alcool. Mais Harry se força à réfléchir, avec le peu de cellules en état de marche qui lui restait. Snape s'attendait à le voir refuser, et il en serait bien évidemment ravi, si Harry lui faisait cet honneur. Un Snape ravi n'était pas dans l'agenda du jeune homme, pas avant des lustres.
Alors il se tourna vers celui dont les yeux noirs le perçaient comme des poignards, et se força à garder un visage impassible. Puis il réalisa l'inimaginable : il inclina la tête vers le sol, en signe de soumission.
« Professeur Snape, je vous présence mes excuses, pour mon comportement passé. Cela ne se reproduira plus, je vous le promets. »
Il regretta de ne pas avoir vu l'effet immédiat de ses mots sur le visage du sorcier, car lorsqu'il releva les yeux vers ce dernier, il ne put réprimer un infime sourire en voyant le masque de colère qu'était la figure de Snape. Oh, oui, Harry avait bien joué, sur ce coup. Il pouvait en être fier. Du moins, il l'aurait été, si Dumbledore n'avait pas ajouté, satisfait :
« Merveilleux ! Maintenant, j'attends de vous deux une bonne entente et une parfaite coopération ! Il faut absolument maîtriser l'Occlumency avant la rentrée scolaire. Le plus tôt sera le mieux, évidemment. »
Harry regarda Snape d'un air presque terrifié, et vit se refléter dans les yeux de son professeur l'exacte identique expression. Peut-être qu'Harry avait vraiment trop bu, après réflexion…
** ** **
// Depuis quand cette douleur lui résonnait-elle jusque dans les tempes ? Ses côtes étaient peut-être cassées, et même si ce n'était pas le cas, il avait tellement mal qu'il était certain d'être couvert de bleus. Severus ouvrit les yeux, pour se rendre compte qu'il était… Dans des… toilettes publiques ? Des sanitaires moldus, sans aucun doute. Il tenta de se redresser, jusqu'alors recroquevillé sur lui-même coincé entre des cabinets loin d'être des plus hygiéniques et un mur de tôle glacial. Mais c'était sans compter sur les brutes qui s'en étaient pris à lui peu de temps auparavant.
Il ne pouvait pas se défendre. Pas de baguette, pas de magie, et ce corps était si fragile et maigre qu'il tenait à peine debout. Le garçon ferma les yeux, et attendit. Il ne pouvait rien faire. Le corps dans lequel il était prisonnier ne lui répondait pas, agissant d'une volonté propre dont il n'était pas certain de comprendre les raisonnements. Alors il attendit, et les coups finirent par arriver.
Plusieurs paires de mains grassouillettes l'attrapèrent par le col de sa chemise en lambeaux, par un bras ou la nuque. Il ne sentaient plus les coups, ou se concentrait pour ne plus les sentir. Cela n'était pas en train de lui arriver. C'était juste une vision. Une vision extrêmement réelle qui lui donnait envie d'hurler et de vomir. Peut-être tout bonnement un cauchemar voué à se répéter, à continuer jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais cela ne lui arrivait pas à lui.
« Allez, sale orphelin, pleure ! Oh regardez il pisse dans son froc ce sale bâtard ! » cria une voix nasillarde au dessus de lui.
« Continuez à le frapper, il ne crie pas assez fort ! » hurla une autre, plus bourrue.
Plusieurs autres voix s'ajoutèrent aux deux autres, mais le garçon n'en reconnut aucune. Il était à nouveau recroquevillé sur le sol répugnant des sanitaires, et bientôt, sa tête fut poussée à travers la cuvette, manquant de le noyer. Crachant l'eau et les fluides divers qu'il avait failli avaler, il n'avait même plus la force de se débattre.
Faîtes que ça cesse. Merlin, faîtes que ça cesse. //
** ** **
A suivre.
Oui c'est la fin du chapitre ! J'ai hésité à continuer un peu, mais il vaut mieux réserver les importants évènements pour la suite, vu que ce chapitre est de toute façon irrécupérable ! Quelle horreur ! Bah !
Enfin bon, j'ai quelques questions pour les personnes qui auront envie d'y répondre :
- Que pensez-vous du nom de la mère de Snape (Nyssa, pour ceux qui n'ont pas retenu, donc) ?
- Avez-vous des suggestions pour celui du père de Snape ? j'ai déjà fait une petite liste, mais si quelqu'un m'en proposait un qui convienne mieux… ^^
- Comment rendre Remus un tant soit peu moins pitoyable ?
- Que pensez-vous du fait d'écrire des évènements tragiques en écoutant « nicolas et marjolaine » de Dorothée ? …..
- Que vais-je donc bien pouvoir faire de Voldemort ? Il m'énerve celui-l !! Et si je le faisais enrôler dans un cirque comme dompteur de serpents ? A mon avis cet homme serait bien plus sympa s'il avait une réelle passion (hormis celle de torturer ses victimes à coups de cruciatus et autres)
Voilà c'est tout !! Bon, je vais me coucher là… Non mais regardez où on peut en arriver quand on écrit à 4h50 du mat !!
