Titre : Sauve Son Passé En Devenant Son Futur

Note de l'auteur : Ce chapitre marque enfin le tournant de l'action ! C'est-à-dire que le prochain chapitre devrait être beaucoup plus centré sur le but premier de cette fic : résoudre l'énigme des visions et caser notre couple chéri (MON couple chéri ?? oui peut-être ^^ ) ensemble. Hum… Enfin bien sûr je n'ai pas dit qu'il y aurait tout ça dans le chapitre 5 ! En tout cas je ne ferai pas de commentaires sur ce chapitre, si ce n'est à la fin, car je suis interdite d'adjectifs ! T-T SVP lisez jusqu'au bout il y a un truc important ! Commencement de l'écriture du prochain chapitre prévu le WE prochain, après le partiel !

Dédicace : Aux personnes qui postent des reviews, et aux filles du Deug1 de Jap de Jussieu. A Sonia qui n'a plus le net et qui va être triste de ne pas pouvoir lire ce chapitre^^ A Alicia qui m'aide à corriger mes fautes stupides. Et à ce cher Severus adoré que je fais tant souffrir !!

*** Réponses aux reviews :

Dark Jezebel : Merci de me soutenir dans ma lutte contre Voldemort dans les fics 'Taru !! - Et tu vas encore être triste, parce que Sevy souffre encore un peu dans ce chapitre. Mais dans l'ensemble il est beaucoup plus joyeux que les autres ^^ Yes ! Be happy !

LOU4 : Merci pour ta gentille review, et ne t'en fais pas, je lis/écris/fais toutes sortes de choses à des heures pas très chrétiennes moi aussi.^^ (comment ça « pas de quoi être fière ? »)

Gaeriel Jedusor : Merci pour ta longue review !^^ J'aime les critiques constructives comme les tiennes, c'est super, et pis ça fait de la lecture. C'est marrant mais tout le monde m'a proposé Brutus pour papa Snape. Désolée de vous décevoir tous, mais je n'ai pas du tout opté pour les sempiternels noms en –us ^^ Et ouiii d'abord, Snape est un être fragile, je le proclame ! ^^ mdr pour Voldemort ! hehehehe voui il donne de l'amour aux bêtes visqueuses à sang froid. C'est son droit le pauvre ! Personnellement j'adore les serpents ^^

Pandoria : Que de compliments !!! +*_______*+ Je rougis à vue d'œil en lisant ce que tu m'écris !! J'espère que tu continueras à penser autant de bien sur cette fic au fur et à mesure des chapitres ! ^^, La prochaine fois laisse donc ton email que je puisse te remercier de tes gentils mots en privé ^o^

Moemai : Lol, moi aussi j'ai cru que Nyssa allait mourir en fait. Mais je me suis dit que c'était trop tôt, bien sûr !! Il y a encore tant de choses sur le passé de Severus qu'il nous reste à découvrir !! J'espère que tu parviendras à capturer ce chapitre pour le lire !^^ je compte sur toi moi ! *bouhouhouh*

Louloute : merci pour ta review, courte mais qui va à l'essentiel… ^^ Est-ce un reproche ? err… En tout cas j'espère que la suite te plaira (aussi ?) ^^

Titu : Comme tu le dis, le retour à l'occlumency sera terrible ! enfin… on verra ça surtout ds le prochain chapitre (pkoi j'ai l'impression de dire ça tout le temps moi ?) Merci de reviewer ^^

Zebby : ta review était pour le chap 2 mais ça ne fait rien , j'y réponds ici tout de même, en espérant que tu as lu le chap 3 ^o^ Merci donc pour ta review ! Je compatis, lire des fics à 2h du mat ça m'arrive bien trop souvent. D'ailleurs il est 4h21…. *_*

Origine : Merciiiiiiiiiii. Ta review est certainement la plus longue que j'ai eue ! o_o,  *rougis* Je ne peux que te remercier bêtement pour tes compliments et ta critique constructive, enfin… même si à mon avis ma fic de mérite pas autant de paillettes ^^ Pour mon titre, oh oui qu'il est pompeux.. mais en fait il résume tellement bien l'histoire que je ne peux me résoudre à le changer. Il faut que je lise tes fics !!!! Du temps, donnez-moi du temps !!!!

Camilla : Te voilà exaucée, puisque la suite est l ! ^^, Merci pour ta review super sympa, et si jamais tu veux être au courant des mises à jours, donne moi ton email et je t'enverrai un mail. C'est valable pour tout le monde en fait ^^

Titu : Y a-t-il 2 Titu, ou alors tu as posté 2 reviews pr le même chapitre ? Comment tu as fait ? Je pensais qu'on ne pouvais poster qu'une fois ^o^ En tous les cas, merci de cette review, et voilà la suite !

Oni no Komori Uta : Hééé non tu n'as pas encore la plus longue review, Origine t'as battue ^^. Merci en tout cas, j'apprécie vraiment que tu te forces à poster une review et en plus à relever mes immondes fautes !! Je les ai corrigées, par ailleurs ^^ Continue à le faire si tu as le temps et l'envie ^^ Maintenant j'ai un site et une fic, que demander de plus ?

Éliza : Non, non, je ne vais pas arrêter cette fic avant un petit moment, ne t'en fais pas ! Je suis contente que tu apprécies l'histoire et mes petits chouchous qui souffrent pour mon plaisir… euh… je veux dire, pour l'histoire !

Voil ! Maintenant, la suite !

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Chapitre 4 : Où les rêves dépassent la réalité.

  // Il était bien au chaud. Cette sensation extraordinaire de bien être lui avait si longtemps été déniée qu'il avait bien l'intention d'en profiter au maximum. Le doux parfum du corps chaud et lisse contre lui l'enivrait au point qu'il oublia de se demander où il se trouvait. Peu importait le lieu et le temps, à condition qu'on le laisse à cette même place jusqu'à la fin des temps. Les paupières lourdes, la respiration relaxée, le garçon resserra la petite main de laquelle il avait agrippé le tissu qui se trouvait contre lui.

« Mon ange, il va bientôt falloir te préparer pour notre après-midi chez les Malfoys. » lui murmura doucement la voix claire d'une femme.

  Le garçon ouvrit les yeux d'un coup, pour se rendre compte qu'il était allongé contre Nyssa, le visage à demi enfoui dans une poitrine ronde et blanche. Rougissant bêtement, il fit naviguer son regard jusqu'à la bouche rose qui lui avait parlé. Un sourire y était dessiné, comme à chaque fois que la femme lui adressait le moindre mot. Le jeune sorcier oubliait tout, à chaque fois que ses yeux croisaient les perles noires de cette femme. Il en oubliait qui il était réellement, ce qu'il faisait là, et pourquoi il était triste quelques minutes avant.

« Devons-nous y aller, mère ? » s'entend-il demander, ses bras venant encercler le cou encore chargé de bleus.

« Oh, mon chéri, si seulement je pouvais rester ici à ne rien faire d'autre que m'occuper de toi… Mais nous avons tous deux des obligations que notre rang nous impose. »

  L'enfant déposa un baiser humide sur la joue tendre de sa mère, et s'écarta légèrement pour la regarder. Elle lui sourit, et lui caressa les cheveux comme elle aimait le faire lorsqu'ils étaient seuls. Le garçon ne pouvait même pas décrire le bonheur intense que ce seul geste lui prodiguait. Puis, le moment magique fut interrompu, car ils durent quitter le lit douillet et se préparer pour l'invitation au Manoir des Malfoys.

  Nyssa se vêtit de ses plus beaux atours, aidée d'une elfe de maison. Elle choisit une longue robe noire en velours, surmontée d'une cape identique et brodée de fils d'argent. Comme il s'agissait de se montrer sous son meilleur jour, non que ce fut difficile, elle accompagna ses vêtements de bijoux offerts par son mari : un collier ras du cou faits de perles noires, d'agates et de rubis, ainsi que deux anneaux scintillants dans les lobes de ses oreilles. Son fils la regardait comme si elle était une apparition divine. Et en réalité, ce n'était pas si loin d'être le cas.

« Maintenant, il faut trouver comment nous allons habiller notre petit ange. » dit-elle pensivement, les lèvres toujours arqués dans un délicieux sourire.

  L'enfant ne protesta pas lorsque sa mère le dévêtit, et entreprit de le couvrir des plus beaux vêtements qu'il possédait. Au bout de quelques longues minutes, il se découvrit dans le miroir. C'est à cet instant que le garçon découvrit pour la première fois son reflet. Son corps maigre et blanc était presque entièrement recouvert d'une large robe noire et brillante, qui descendait en vagues élégantes jusque sur ses pieds nus. Une longue cape de voile translucide était épinglée sur les épaules de sa robe par deux broches argentées représentant des roses. Sa mère adorait les fleurs, elle en mettait partout. Le garçon croisa soudain son propre regard, et faillit en sursauter. Qui était cet enfant rachitique paré de robes de luxe ? Ce n'était pas lui ! Ses cheveux n'étaient pas noirs et longs comme ceux d'une fille, d'ordinaire. Il n'avait pas le souvenir de posséder une telle paire d'iris plus noirs que le néant !

« Je vais te coiffer, Severus. » chuchota sa mère dans son oreille, écartant une mèche de cheveux de son front.

  Le garçon se mit à trembler sans s'en rendre compte. Il n'était pas Severus ! Il était quelqu'un d'autre, mais qui ? Pourquoi ne pouvait-il pas s'en souvenir ? Les mains fines de sa mère se mirent à coiffer soigneusement à l'aide d'un peigne de métal ses longs cheveux noirs, les rassemblant en une longue tresse. Elle les attacha d'un ruban de velours noir, et les caressa une dernière fois avant d'y déposer un baiser plein de tendresse.

« Tu es très beau mon amour. »

  Le garçon se retourna et lui encercla la taille de ses bras trop maigres. Il se sentait triste, sans en comprendre la raison. Mais auprès de la femme la plus douce du monde, il se sentait réconforté. Il priait le ciel pour ne jamais être séparé d'elle.

« Allons mon chéri, il faut y aller. Nous ne voulons pas mettre ton père en colère, n'est-ce pas ? »

  Il hocha la tête, légèrement terrifié à cette idée. Il ne voulait plus voir son père s'énerver contre sa mère, jamais. Il savait très bien que dans le cas où l'homme serait à nouveau violent avec Nyssa, il le tuerait de ses propres mains.

  Le petit brun enfila une paire de chaussettes et de bottes préparées par les soins des elfes de maison, et suivit la silhouette aristocrate de sa mère en dehors de la chambre. Il ne savait pas l'heure qu'il était, mais à la vue de la lumière qui traversait les fenêtres, il devait être encore tôt. Les couloirs succédèrent à d'autres, toujours aussi richement décorés, tandis que mère et enfant traversaient le manoir pour se rendre dans le Hall d'entrée pour rejoindre Snape père.

« Mère, pensez-vous que le fils des Malfoys sera présent ? » demanda le garçon avec une certaine appréhension.

« Très certainement, mon ange. Lucius se fait une joie de te recevoir, tu sais. »

  Il ne répondit rien à cela. Sa mère ne savait pas comment les enfants le traitaient. Ils le détestaient tous, peu importait leur nom, rang ou âge.  Mais il préférait ne pas se plaindre à ce sujet, de peur que son père ne l'apprenne et décide de le punir pour son blasphème. Il était des mots qu'il valait mieux garder secrets.

  Une figure imposante se dessina devant ses yeux inquiets. Le Maître de la maison les attendait dans l'entrée, comme prévu, le visage fermé et un rien contrarié.

« Femme, qu'as-tu fait de notre fils ?! » demanda-t-il d'une voix qui ne laissait guère de place pour une réplique.

« Ambert, vous savez que Régina et Claudius sont très portés sur l'apparence. Leur garçon est vêtu par les meilleurs créateurs français. Je veux que Severus ne se sente pas déplacé, à côté de Lucius. »

  Le sorcier aux yeux cruels ne répondit rien, se contentant de lancer un dernier regard critique vers son fils avant de quitter la pièce dans un grand mouvement de robes pourpres. Le garçon resta à regarder ses bottes bien cirées, sans oser relever la tête de peur de voir le doute sur le visage de sa mère. Mais celle-ci ne dit pas un mot, posant une main sur son épaule pour l'inciter à l'accompagner vers la porte. Elle fit apparaître une ombrelle noire d'un coup de baguette discret, et couvrit sa longue chevelure ondulante d'une toque de fourrure noire. Elle tendit un chapeau similaire à son fils, et l'emmena avec elle.

  Les trois sorciers utilisèrent une cheminée située dans une aile extérieure au Manoir, pour plus de discrétion. Le garçon savait que son père détestait particulièrement voyager par cette méthode qu'il jugeait rustre et indigne du sorcier qu'il était. Mais il savait aussi que son fils était trop fragile pour voyager par transplanation, alors il se résignait à attendre quelques années avant de lui imposer.

  Il ne fallut que quelques minutes pour que le garçon sorte d'une autre cheminée et pose un premier pas sur un tapis de premier choix, certainement tissé main par de grands artistes. Il ouvrit des yeux ronds, admirant la riche décoration, pantois. Il était pourtant habitué à être entouré des meilleures choses chez lui, mais rien de ce qu'il avait pu imaginer n'était comparable à ce décor de conte de fée. Il s'agissait d'un salon pour invités, ou bien d'une salle d'échecs, et tout était accordé sur des tons gris et verts. Avant qu'il n'ait pu noter chaque détail des tapisseries, une grande femme blonde entra dans la pièce, un grand sourire figé sur son visage hypocrite. Malgré son indéniable beauté, cette femme n'avait aucun charme, et semblait aussi cruelle que son père. A cette pensée, un désagréable frisson lui descendit le long de la colonne vertébrale.

« Oh ! Nyssa, Ambert, vous voilà enfin ! » s'exclama Régina d'une voix aigue.

  Le garçon ne bougea pas de sa place, une main cramponnée à celle de sa mère alors que celle-ci salua leur hôtesse.

« Nous avons été retardés. Où est Claudius ? » demanda le sorcier ténébreux, ne s'embarrassant pas des politesses usuelles.

« Nous nous apprêtions justement à passer dans le petit salon pour entamer une partie de… Oh ! Mais n'est-ce pas votre petit… ? »

  L'enfant aurait fait n'importe quoi pour une potion d'invisibilité à cet instant précis, mais tenta de garder le menton relevé et les yeux à hauteur de son interlocutrice. Cette femme ne savait même pas son prénom ! Même en la connaissant à peine, il était d'hors et déjà assuré de ne jamais apprécier cette personne.

« C'est notre fils Severus, en effet. Ne l'aviez-vous jamais vu, Régina ? » répondit sa mère en posant une paume rassurante sur son épaule.

  La sorcière blonde le dévisagea avec un sourire faussé sur les lèvres, et acquiesça distraitement.

« Charmant garçon ! Je suis certaine que Lucius sera ravi de faire sa connaissance. »

  Le dit garçon se demanda un moment si tous les membres de cette famille mentaient aussi mal. Il était plutôt évident à la façon dont elle le regardait qu'elle ne le considérait guère mieux qu'un objet de décoration ennuyeux. Balayant du regard le reste de la pièce, il surprit une silhouette dont la tête dépassa une seconde par l'encadrement de la porte.

« Lucius, ne te caches pas, et emmènes donc le garçon dans ta salle de jeu. Les adultes doivent discuter de choses sérieuses ensemble. » fit Régina sans détacher son regard du couple de sorciers.

  La silhouette aperçue quelques minutes avant se décida à se montrer à la vue de tous, et se révéla être un garçon un peu plus grand que le petit brun natté. Il avait les cheveux trop courts pour être attachés, mais tout de même d'une longueur suffisante pour lui tomber dans les yeux. Il portait une splendide robe dans les tons gris, accordée à la décoration de la maison, et regardait le jeune sorcier d'un air supérieur. Le blond avança d'un pas rapide et déterminé vers sa proie, et attrapa son bras avant de s'éloigner dans la direction opposée. Le garçon, trop surpris pour le repousser, le suivit la bouche ouverte, l'étonnement peint sur son visage. Jamais aucun sorcier de son âge ne l'avait touché, hormis pour le frapper.

« Je suis Lucius, au fait. » dit le blond en lui tournant son visage d'enfant gâté vers celui du garçon qu'il tenait toujours par un bras.

« … Severus. » marmonna le frêle garçon brun en guise de réponse.

« Pardon ? »

« Je m'appelle Severus. »  dit-il un peu plus fort.

« Ah, je vois. Quel âge tu as ? Hum… non, laisse-moi deviner. six ans ? »

  Le jeune garçon sentit le rouge lui monter aux joues. Avait-il l'air si jeune ? Il était vrai que son corps était plus proche de celui d'un nourrisson mal nourris que celui d'un adolescent, mais tout de même…

« Non, j'en ai huit… Mère dit que je grandirai lorsque j'aurai ma première baguette. »

  Sans qu'il s'en soit rendu compte, le petit brun se retrouva assis sur un immense sofa en daim, aux côtés du blond qui le regardait droit dans les yeux en le scrutant d'un air inquisiteur. Le pauvre enfant n'osait pas détourner le regard malgré la profonde gêne dont il était envahi.

« Oh ! C'est peut-être vrai ! Je ne suis pas très grand non plus, pour mon âge, tu sais ! J'ai eu ma baguette à sept ans, comme tous les Malfoys. Mais je n'ai pas pu m'en servir avant des mois. »

« Qu… Quel âge as-tu ? »

« J'ai treize ans. Je n'en ai pas l'air, n'est-ce pas ? Bien sûr, Père m'a assuré que la taille n'avait rien à voir avec le pouvoir et la réussite ! J'ai les meilleures notes de mon année à Hogwarts. »

  Ce personnage étai décidemment quelque chose d'extraordinaire aux yeux du jeune garçon qui ne connaissait rien du monde dans lequel il était né. Il se posait beaucoup de questions sur Hogwarts, les autres élèves, la Magie, et les familles de sorciers.

« Comment est-ce, Hogwarts ? N'y a-t-il que des enfants de familles comme les nôtres ? »

  Lucius se mit à pouffer de rire à cette question, ce qui eut pour effet de vexer son jeune compagnon. Le blond secoua la tête d'un air navré, et posa une main sur une des épaules du garçon.

« Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, toi ! Heureusement que je suis l ! » //

** ** **

  Lorsqu'Harry ouvrit les yeux pour se trouver allongé dans un lit à la fois familier et étranger, il se redressa d'un coup, avec la certitude d'être perdu, tel un objet déplacé. Il ne savait plus du tout où il en était. Qui était-il et que faisait-il au milieu de ce lit douillet aux couvertures douces ? Pourquoi entendait-il les ronflements paisibles d'autres garçons autours de lui ? Puis tout lui revint en un perturbant flash qui lui fit voir des étoiles durant le temps d'un battement de cils.

  Harry avait eut la vision la plus longue et la plus détaillée qu'il lui avait été donné de vivre. Ou pour être exact, de 'revivre'. Mais dans cette dernière vision, il n'était pas simplement un esprit dans le corps d'un autre. Il était devenu ce garçon innocent et fragile qu'avait jadis été Severus Snape. Pour la première fois, il avait réellement vécu un évènement de la vie de son professeur.

  Le jeune homme à la cicatrice tâta ses membres les uns après les autres pour vérifier que ce corps était bien le sien. Il commençait à se demander si Voldemort n'y était pas pour quelque chose dans l'accentuation de ces visions. Après tout, il ne se trouvait plus chez sa famille moldue. Mais c'était idiot d'imaginer une telle chose, puisqu'Harry était certain que Voldemort ne pouvait connaître de tels détails sur la vie de Snape. Sauf s'il avait inventé ces faits… Mais il n'avait aucune raison de faire cela, n'est-ce pas ?

  Tentant de faire retrouver à son pauvre cœur un rythme décent, le sorcier décida d'aller prendre l'air pour s'éclaircir les idées. Il jeta un coup d'œil à l'heure : 5h25 du matin. Harry fut plutôt surpris de se réveiller à une heure si tardive. Ce n'était pas tous les jours qu'il parvenait à dormir aussi longtemps. Aucune âme présente au château n'était certainement éveillée, donc il pourrait vadrouiller dans les couloirs dans la peur d'être repéré. Il n'avait pas sa cape d'invisibilité de toute manière.

  Le soleil n'était pas encore levé, tout comme les résidents, et une lourde et sombre atmosphère régnait dans les moindres recoins de l'école. Les yeux d'Harry s'étaient déjà habitués au manque de lumière, et il put ainsi marcher le long des murs de pierre, sans se presser ni guetter les bruits suspects. Puis, sans savoir comment, il se retrouva dans les cachots. Comment ses pas l'avaient-ils mené dans cet endroit lugubre ? Il eut l'idée saugrenue qu'à force de pénétrer les souvenirs de Snape toutes les nuits, il avait fini par retenir quelques unes de ces derniers.  

  Secouant ces pensées de son esprit, le jeune homme entreprit de faire demi-tour lorsqu'il aperçut une lueur passer sous la porte de la salle de potions. Son cœur fit un bond de surprise. Snape était-il réveill ? Et s'il l'avait entendu venir ? S'était-il levé pour lui faire la morale ? Pour le punir ? Pour retirer des points à Gryffondor ? Non… Pas pendant les vacances, impossible. Un bruit sourd fit sursauter le jeune sorcier, qui regretta amèrement de ne pas avoir sa cape avec lui. Bien que sa présence soit devenue déplacée, Harry ne trouva pas la force de bouger. Il resta planté devant la porte, retenant sa respiration tout en fixant la lueur qui se déplaçait sous la porte. Snape allait-il sortit de ses quartiers en trombe pour lui tomber dessus ? Et, plus important, que ferait-il si il le trouvait en chemise de nuit devant sa porte, la bouche grande ouverte et un air ahuri sur le visage ?

  Finalement, la faible lumière émanant de la pièce fermée cessa, et Harry put entendre un dernier bruit avant que le silence ne redevienne maître des lieux. A la fois soulagé et déçu, le garçon fit demi-tour et repartit vers la Tour de Gryffondor, les yeux perdus dans le vague.

  Je ne comprends plus rien. Pourquoi je suis venu jusqu'ici ? C'est comme si… j'avais envie de lui parler ! Le cerveau du jeune sorcier était presque à l'état de surchauffe. Les mille questions qui s'affolaient dans son crâne lui avaient donné une terrible migraine, et à cet instant, il avait l'impression d'avoir perdu tous ses repères. Il marcha le plus vite possible jusqu'à retrouver la chaleur de ses draps, et resta allongé un long moment sans arriver à penser clairement. Bercé par les ronflements de ses amis, Harry finit par s'assoupir un peu.

// Il faisait très beau. Le soleil était doucement chaud sur sa peau nue.

  Nue ?

  Harry baissa les yeux sur son corps et se rendit compte en effet qu'il était complètement dévêtu, et que la partie inférieure de son corps était plongée dans ce qui semblait être de l'eau. Mais le liquide qui l'entourait était rouge, comme s'il s'agissait d'une mare de sang. Il se trouva immédiatement fasciné par les reflets du soleil sur le fluide pourpre et transparent, et se pencha pour plonger du bout des doigts la surface de l'eau.

  Sa tête était envahie d'une sensation agréable, comme si son esprit flottait sur des vagues d'un bonheur jusqu'alors inconnu. C'est alors que le jeune homme se rendit compte qu'une forme chaude était pressée contre lui, dans son dos. Un corps doux et lisse vibrait contre sa peau, massant ses muscles délicatement. Harry ne connaissait pas ce toucher, pourtant, il lui semblait familier à cet instant. Il tenta de se retourner pour faire face à cette personne inconnue, mais son corps entier était comme forcé d'obéir à une force autre que la sienne. Deux mains caressaient son ventre, sa cage thoracique et sa finalement sa poitrine pour arriver jusqu'à son cou. Les doigts étaient doux et minutieux dans leur démarche, ne manquant pas un seul point sensible de sa peau. Harry se sentit partir dans les méandres d'un plaisir infini et indéfinissable.

  Balançant la tête vers l'arrière sous les effets que produisait le toucher magique de l'inconnu, Harry sentit des lèvres se poser sur une de ses oreilles et lui murmurer des mots qu'il ne comprenait pas. Et, comme elle était venue, la sensation de ce corps chaud disparut soudainement, ne laissant qu'un grand vide là où deux secondes avant il y avait la plus parfaite des chaleurs.

  Harry put enfin bouger, et eut la déception de ne rien trouver lorsqu'il se retourna. //

** ** **

   Quelques heures seulement plus tard, après un second réveil plutôt difficile, le sorcier sauveur du monde se dirigea avec résolution vers le bureau du professeur Lupin pour leur discussion. Harry se sentait prêt à lui raconter tout. Ou presque. Il n'allait sûrement pas lui raconter son dernier rêve, car celui-ci n'était pas inclus dans les visions. Ce serait certainement long. Harry arriva devant la porte et s'apprêta à frapper lorsque celle-ci s'ouvrit automatiquement. Le visage souriant de son professeur l'accueillit, tandis que deux mains plus fortes qu'elles n'en avaient l'air le poussèrent jusqu'à un fauteuil en cuir vert. Harry fit un rapide tour d'horizon et s'aperçut que si les goûts vestimentaires de Lupin étaient déjà médiocres, ils n'en étaient pas moins pour la décoration.

« As-tu bien dormi Harry ? Tu n'as pas encore pris ton petit-déjeuner, je présume. J'ai fait monter différentes choses au cas où tu aurais faim. Th ? »

  La voix enjouée reflétait le dynamisme du sorcier qui presque paniqué, à le regarder s'agiter d'un endroit à l'autre de la pièce comme s'il était pressé. Mais Harry savait que s'il agissait de cette façon, c'était pour masquer son malaise et son appréhension. Seulement, de quoi avait-il peur ?

« Je veux bien du thé, merci. Mais je n'ai pas très faim. Avec tout ce que j'ai avalé hier… » répondit-il, forçant un sourire et un petit rire.

  Bizarrement, son sourire eut un effet diamétralement inverse sur le loup-garou. Ses lèvres se tordirent en une moue blessée, et son regard se durcit, ce qui était plutôt effrayant quand on savait de quoi cet homme était capable une fois par mois. Il s'approcha de son jeune élève et posa une main ferme sur son épaule. Les yeux dorés scrutèrent un instant ceux d'un vert émeraude d'Harry.

« Tu ne mens vraiment pas bien, Harry. Tu n'as pas touché à ton assiette hier soir. »

« Je… Commença-t-il, tout en sachant pertinemment qu'il n'aurait rien à répondre, tout mensonge démasqué par les yeux luisants de son professeur. C'est vrai, mais je n'ai pourtant pas faim. Je n'y arrive pas, Professeur. »

« Remus. C'est Remus pour toi Harry. Dis-moi ce qui ne va pas, Harry. Parce que quelque chose te tracasse, n'est-ce pas ? »

  Il était impossible de mentir à cet homme. C'était différent de la façon dont Dumbledore vous hypnotisait jusqu'à ce que vous craquiez, mais Remus Lupin avait quelque chose dans les yeux qui incitait à se confier. Et c'est ce que le garçon entreprit de faire, à ses risques et dépends.

« Professeur… Remus. Promettez-moi de ne rien répéter de ce que je vais vous dire. Ni à Dumbledore ni à personne d'autre. C'est primordial. »

  Il avait employé un ton si las, que Lupin crut qu'il allait s'évanouir. Il releva le visage du jeune homme d'une main, et suivit des yeux les pupilles qui mirent un certain avant de rencontrer les siennes.

« Ce que tu vas me dire… Ce n'est pas illégal ou… »

« Oh, non non ! Enfin… je ne pense pas… s'exclama Harry, tout à coup réveillé. Il s'agit de quelque chose de personnel, c'est tout. Promettez-moi, Professeur. »

  Lupin ne semblait pas moins inquiet pour autant, ni très convaincu de ce qu'il avançait, mais hocha la tête en signe d'approbation.

« C'est d'accord, je te le promets Harry. Sur mon sang et celui des êtres qui me sont chers. »

« Bien. En fait… Je… C'est à propos de Snape. Et de Sirius. »

  Harry guettait les réactions de son professeur, et ne fut pas déçu. Le visage d'habitude fatigué mais enjoué de son professeur blanchit immédiatement. Que pouvait-il y avoir de si inquiétant pour que Lupin ait une telle réaction ?

« Sirius et Snape ? Comment… »

« Je rêve d'eux deux. Enfin… J'ai des visions où je vis le passé de Snape. Son enfance. Et je vois Sirius dans mes rêves. Il me parle, et me demande de l'aider. Mais je ne sais pas-- »

« Attends, attends ! Tu as des visions ? Je ne suis pas certain de comprendre, Harry. Tu veux parler de visions… Comme celles de Trelawney ? »

« Hum… Non, je dors lorsque j'ai ces visions. Ce sont des rêves dans lesquels je suis… Severus Snape. J'ai… Il… enfin, on a moins de neuf ans. Je ne sais pas à quel âge elles commencent, mais plus je rêve, plus le temps passe. C'est comme si je revivais l'enfance de Snape chaque nuit. Mais ce ne sont que des morceaux. Parfois je suis lui… Au point que je ne sais plus où je suis quand je me réveille. D'autres fois je suis dans son corps, mais je sais que je suis Harry…C'est… »

  Il fit une pause, troublé et émut d'avoir finalement énoncé ses angoisses à haute voix. Lupin le prendrait-il pour un dingue ? Peut-être qu'il l'était vraiment, après tout. Plus il y pensait, plus cela lui semblait être la plus logique des explications. Il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais les refoula fermement. Il ne pouvait pas craquer maintenant. Pas alors qu'il n'avait pas tout dit.

  Deux bras minces mais puissants l'attirèrent contre une robe douce, et il se laissa réconforter par cette présence chaleureuse un moment. Une main lui caressait les cheveux. Il se sentait presque à nouveau dans les bras de Nyssa Snape… Il repoussa doucement le loup-garou, et lui offrit un sourire affectueux.

« Harry… Je ne sais pas quoi te dire… C'est tellement incroyable. »

« Vous me croyez fou n'est-ce pas ? »

« Que… Non ! Bien sûr que non, Harry. Il doit y avoir une explication logique et raisonnable à ces… »

« Moi je le crois. Que je suis fou. En tous cas, c'est l'impression que j'ai à chaque fois que je me réveille d'une de ces visions… Elles sont atroces, horribles… si… vraies. »

 « Snape n'a pas eu une enfance des plus agréables, à ce que j'ai entendu dire. » prononça calmement Lupin, comme s'il avait peur que son élève perde la tête et se mette à lui hurler dessus.

« Non… Je pensais que la vie avec les Dursleys était affreuse. Mais… si ces visions sont vraies… Snape était… »

  Des sanglots l'interrompirent. Il ne comprit pas tout de suite qu'il s'agissait des siens. Sa gorge le brûlait tellement qu'il ne put s'empêcher de laisser les sanglots le submerger, et bientôt, il pleurait amèrement comme un petit enfant, dans les bras de son professeur. Lupin sentit les larmes lui piquer les yeux à la vue du jeune homme qu'il n'avait jamais vu une seule fois perdre sa force de caractère digne du meilleur gryfffondor.

  Quelques minutes passèrent, et les pleurs cessèrent enfin. Remus sécha les joues rougies du garçon, un sourire triste aux lèvres. Que pouvait-il bien faire pour aider ce garçon qui était la dernière semblance de famille qu'il avait ? Harry se sentait honteux de s'être laissé aller ainsi. Il commença à décrire la vie de Snape, sans toutefois parler dans les détails, et gardant sous silence les souvenirs trop intimes.

« C'est un peu comme si tu vivais à sa place. Je n'ai jamais entendu parler d'une telle chose, même dans le monde magique. C'est vraiment inquiétant. Je ne comprends pas plus que toi ce que pourrait être le but de ces visions. »

« Pensez-vous qu'il y ait un rapport avec l'apparition de Sirius ? Une fois… Je suis certain d'avoir été réveillé… et Sirius était assis sur le rebord de la fenêtre. Il m'a parlé, je l'ai touché, il était vraiment l ! Je ne comprends pas ce qu'il veut de moi. »

  Harry expliqua clairement toutes les visions de Sirius qu'il avait eues, comme il les avait racontées à Hermione et Ron quelque temps auparavant. Lupin semblait de plus en plus troublé par ses révélations. Y voyait-il, lui aussi, un ultime espoir de voir l'animagus revenir à la vie ? Ils se regardèrent en silence, trop émus pour dire quoi que ce soit. Lupin semblait fatigué, beaucoup plus qu'il n'en avait l'air lorsque Harry avait vu son visage derrière la porte à peine une heure avant.

  Cet homme n'est pas si différent de moi. Il a vécu des moments difficiles, et lui aussi, il doit faire semblant que tout va bien.

  « Est-ce qu'il vous manque ? Je veux dire… Sirius. » demanda-t-il, sa voix à peine plus haute qu'un murmure.

« Padfoot me manque, bien plus que tu ne le penses, Harry. Tu sais, lorsque j'ai su qu'il était innocent, je me suis senti très coupable de l'avoir laissé à Azkaban tant d'années sans rien faire. Et quand nous étions tous à Grimmauld Place… Sirius n'était plus lui-même. Juste une ombre de ce qu'il avait été. Il n'était plus ce garçon brillant et plein de vie, toujours prêt pour les pires aventures. Mais même comme ça, il était toujours Padfoot. Le meilleur ami dont on puisse rêver. »

  Bien qu'il n'ait à présent plus de larmes à verser, Harry sentit sa gorge se serrer à ces mots. Il regrettait tant de ne jamais pouvoir rendre à son parrain la libert qu'il affectionnait tant. Sa propre culpabilité dans la mort de Sirius ne l'avait jamais vraiment torturé, car il avait passé des jours et des jours à maudire Snape pour cet accident. Mais tout à coup, il compris. Ce n'était pas la faute de Dumbledore ni celle de Snape, mais bien la sienne. S'il avait écouté ses professeurs, au lieu de n'en faire qu'à sa tête, peut-être que Sirius serait toujours parmi eux, et…

« C'est ma faute s'il est mort, n'est-ce pas ? »

« Quoi ? Mais non, pas du tout ! Tu ne dois jamais penser ça, Harry ! Sirius… il savait ce qu'il faisait. Il t'aimait beaucoup, comme son propre fils. Il était fougueux, et se moquait des conséquences de ses actes. Il fallait bien qu'un jour… Mais ce n'est pas ta faute. Si tu dois en vouloir à quelqu'un, alors que ce soit Voldemort. »

  Harry ouvrit de grands yeux. Lupin avait prononcé le nom, alors qu'il ne le faisait pas d'habitude. Etait-ce le signe que lui aussi, en voulait au Seigneur des Ténèbres pour la mort de son ami ? Remus semblait rempli de colère à la mention de ce nom. Le jeune sorcier s'en fit la promesse : Je vengerai Sirius de toutes les façons possibles. Si c'est moi ou lui… Alors que ce soit lui. Ou nous deux.

  Pour la première fois depuis très longtemps, le cœur du Gryffondor débordait d'une émotion particulièrement forte : la colère et la détermination de réussir. Il avait grandi, si ce n'était physiquement, et il le ressentait au plus profond de lui. La Prophétie avait annoncé qu'un combat mortel aurait lieu entre le jeune Harry Potter et le Seigneur Voldemort, mais cette Prophétie était inexacte. Le combat se déroulerait en effet, mais entre Harry Potter, un véritable sorcier, et Voldemort, un monstre qui était voué à disparaître des mains de son jeune ennemi.

** ** **

  Une colonie d'elfes de maison en révolte venait d'emménager dans le crâne du Professeur de Potions de Hogwarts,  ou du moins, c'est l'impression que ce dernier avait. Malgré toutes les potions anti-douleur et anti-maux de tête qu'il avait avalées depuis le matin, Severus se trouvait toujours dans le même état, celui où il était certain que son corps faisait tout pour agir contre sa volonté. S'il y avait bien une chose que le Maître des potions avait en horreur, c'était de ne pas maîtriser son propre corps. Celui-ci était pris de tremblements, de nausées, de crampes à l'estomac, et de troubles de la vue. Rien n'aurait pu rendre le professeur plus malade que le fait même d'être malade et de ne pouvoir se soigner. Il était pourtant le meilleur maître de potions d'Angleterre, et son sang froid faisait sa renommée au même titre que ses talents de professeur.

Pourquoi ce genre de choses doit-il toujours tomber sur moi ? Albus, que mettez-vous dans votre thé pour me faire accepter de telles choses ?!

  Si Severus semblait être victime des pires désagréments physiques depuis son réveil, c'était certainement à cause de l'angoisse à l'idée de l'après-midi à venir. Quelques heures seulement le séparaient du déjeuner, qui aurait lieu dans la même compagnie que la veille, et ensuite, il devrait passer plusieurs heures à entraîner à l'Occlumency la dernière personne qu'il souhaitait voir.

Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce à moi d'entraîner ce morveux à une spécialité qui requiert d'entrer dans ces souvenirs que j'ai le malheur de connaître ?

« Mais vous savez bien que vous êtes le meilleur en matière d'Occlumency, à Hogwarts et ailleurs. De plus, vous êtes un excellent professeur, et assez sévère pour enseigner correctement cette matière à un Gryffondor. » 

  Dumbledore l'avait amadoué à coups de compliments, et Potter avait rempli sa part du marché en faisait les excuses les plus passionnées qu'il ait jamais reçues. Severus fut pris d'une nouvelle vague de nausée, et se dirigea de ses jambes tremblantes vers les cabinets. Combien de temps ces vomissements soudains allaient-ils durer ? Il n'avait plus rien à rendre depuis longtemps, et ses entrailles le brûlaient comme s'il avait avalé une dix livres de piment.

  Un bruit qui ressemblait un peu trop à un poing contre une porte résonna dans son crâne douloureusement. La moindre sonorité avait sur son appareil auditif un effet des plus désagréables. Perturbé par la douleur qui rodait entre ses tempes et ses yeux, Severus ne se posa pas de questions inutiles et se traîna jusqu'à la porte d'entrée en tentant de garder le maximum de dignité.

  Devant lui, un visage aussi familier qu'indésirable l'accueillit. Le professeur se put s'empêcher de prendre un air contrit.

« Lupin. Décidemment, on ne se débarrasse pas de vous facilement. Que voulez-vous ? »

« Severus, je voulais juste vous remercier, d'avoir accepté de reprendre les cours d'Occlumency avec Harry. » répondit Lupin, loin d'être décontenancé par l'attitude de son collègue.

« Ce n'est pas pour vous, en encore moins pour lui que j'ai accepté cette tâche. Tout cela  ne vous regarde en rien, Lupin. Maintenant, si vous n'avez rien de plus important à ajouter… »

« Merci Severus. Je vous verrai au déjeuner. Vous êtes trop mince, il faut vous nourrir mieux que cela. » Sur ces mots, le loup-garou tourna les talons et disparut dans un couloir à peine éclairé.

  Le Professeur Snape resta sur le pas de porte, le corps fébrile et les idées floues. Que lui voulait vraiment cet homme ? Si tous les sorciers se liguaient pour contrôler sa vie, il n'avait pas fini d'être malade. Une nouvelle douleur à l'estomac le fit courir vers la salle de bain.

** ** **

  La Grande Salle était pleine des chahuts et des cris habituels, lorsque le jeune sorcier pris place à la table des Gryffondors aux côtés de ses amis. La forte motivation qu'il avait ressentie plus tôt n'avait pas faibli dans son esprit. Il était comme revigoré, plein d'une nouvelle confiance en lui qui lui remplissait les veines d'une douce énergie.

« Salut Ron, bonjour Hermione ! » lança-t-il, à peine conscient des regards étonnés que lui envoyèrent ses camarades.

« Euh… Salut Harry. Bien dormi ? » répondit le nouveau couple d'une seule voix.

« Super ! » mentit-il. « J'ai été parler au Professeur Lupin ce matin, et ça m'a fait du bien. Il croit comme moi que ces rêves sur Sirius peuvent avoir une signification. Hermione, est-ce que tu crois que tu pourrais faire un tour à la bibliothèque après le déjeuner ? »

« Bien sûr Harry, si le Professeur Dumbledore est d'accord. Mais dis-moi Harry… Tu as l'air de très en forme. Il y a une raison ? »

« Non, juste ce petit espoir que m'a donné le Professeur Lupin. »

« Bah moi je suis bien content que tu te sentes mieux ! Devines quoi ? Seamus, Dean et Neville vont rentrer avec nous au Terrier pour faire un match de Quidditch ! »

  Toute la bonne humeur du jeune homme s'évanouit en un clin d'œil. Il avait complètement omis de répéter à ses amis ce que le Professeur Dumbledore lui avait annoncé la veille. Tout à coup, il se sentit gêné, mais il n'arrivait pas à s'attrister à l'idée de rester à Hogwarts.

« Ah… En fait… Oui euh… Hier soir Dumbledore m'a parlé dans son bureau et… Il a demandé à Snape de reprendre les cours d'Occlumency avec moi. »

« Mais c'est une excellente idée, Harry ! Je ne pensais pas que le Professeur Snape accepterait de t'enseigner à nouveau ! » s'écria joyeusement la jeune sorcière.

« T'es folle 'Mione ! C'est horrible pour Harry ! Désolé pour toi, vieux. Passer des heures à se faire insulter par Snape, brrr, ça me donne des frissons rien qu'à y penser ! »

« Tais-toi Ron ! Tu reprendras les cours dès la rentrée alors Harry ? » poursuivit Hermione sans prêter attention aux propos de son petit ami.

  Le concerné baissa légèrement les yeux, et se mit à tripoter distraitement les plis de sa serviette de table. Ron et Hermione le regardaient d'un air attentif.

« Les leçons commencent cet après midi. Je dois rester à Hogwarts jusqu'à la rentrée. »

  Les conversations alentours cessèrent immédiatement. Harry avait haussé légèrement le ton, ce qui n'avait pas manqué d'attirer les attentions curieuses de ses camarades. Et les questions fusèrent de part et d'autre de la table. Tout le monde tenait à savoir pourquoi Harry Potter avait le privilège de rester à Hogwarts pendant les vacances d'été. Finalement, remarquant certainement l'excitation générale, le Professeur Lupin intervint.

« Jeunes gens, du calme. Harry va suivre des cours spéciaux en potions, parce qu'il n'a pas obtenu les notes nécessaires aux OWLs. De plus j'assurerai aussi des cours de Défense renforcée, puisque Harry a décidé de devenir Auror, n'est-ce pas Harry ? »

  Toutes les bouches restèrent ouvertes à cette révélation. Harry lui-même ne savait comment couvrir son étonnement. Lupin avait-il inventé cette histoire simplement pour lui éviter de dire la vérité aux autres ? Il n'aimait pas se sentir privilégié, et c'était définitivement une faveur que Remus lui faisait en racontant ce mensonge.

  Mais les sorciers présents ne trouvèrent aucune remontrance à faire au jeune homme. Cela allait de soit pour eux que Harry devait étudier ces matières. Tous pensaient sans oser le dire à voix haute, que le jeune homme ne vivrait peut-être pas assez vieux pour réellement exercer une quelconque carrière.

« C'est bien Harry, tu as du courage de prendre des cours de rattrapage ! Mes notes ne sont pas si bonnes non plus, mais bien sûr je ne compte pas devenir Auror ! » plaisanta Seamus, avant de reprendre sa discution enflammée avec Luna Lovegood.

  Une fois les attentions détournées de lui, Remus repris sa place à la table des professeurs, et Ron posa une main sur l'épaule de son ami.

« Il faut être plus discret que ça, mec. Bon… je suis vraiment déçu que tu ne rentres pas avec nous. Mais n'oublie pas de m'écrire ! »

« Oh oui Harry ! Et puis compte sur moi, je me charge des recherches concernant les visions. On finira bien par trouver une clé à ce mystère. »

« Merci. Vous êtes vraiment des amis géniaux. » souffla Harry, rassuré du rétablissement de la situation.

  Après le déjeuner, il allait devoir affronter le regard mauvais du Maître des Potions, mais avant cela, il pouvait continuer à discuter avec ses amis, en laissant au fond de son esprit les doutes, les peurs, les angoisses…

** ** **

  Il se tenait depuis plus d'une minute immobile devant la large porte de la salle de Potions, cherchant un dernier prétexte pour ne pas frapper, et surtout ne pas franchir la dernière limite qui le séparait du Professeur Snape. Malheureusement pour lui, l'heure fatale de son cours privé approchait dangereusement, et il n'était pas question de manquer à l'appel. Il prit une énième profonde respiration, et avança une main hésitante vers la porte. Lorsqu'il fit vibrer le bois sous son poing, Harry crut entendre un mouvement brusque de l'autre côté. Il patienta quelques secondes, puis la terrible silhouette de son professeur apparut devant lui.

« Potter. » Il n'ajouta aucun mot superflu, se contentant de signaler d'un bref hochement de tête que son élève avait la permission d'entrer.

  Nul ne dit mot. Harry se tint debout devant le haut bureau du professeur, attendant les ordres qui ne manqueraient pas de sortir de ces lèvres cruelles. Mais rien ne vint. Une minute passa, et Snape était toujours occupé à trier divers papiers traînant sur son bureau. Ce simple fait avait tout d'étrange. Snape ne laissait rien traîner. Si le sorcier ne paraissait pas friand de shampoings ou de mode, il n'en restait pas moins extrêmement maniaque pour tout ce qui concernait son enseignement et sa classe.

« Professeur… »

« Veuillez vous préparer Potter. Je n'ai pas l'intention de perdre mon temps à vous enseigner si vous n'êtes pas concentré. » le coupa Snape de son ton glacial.

  Harry ne trouva rien à rétorquer à ces mots. Il s'était attendu à des excès non modérés de cruauté de la part du sorcier, non à cet accueil froid, qui semblait crier Je n'ai que faire de votre présence ici, Potter. Le garçon avait bien du mal à trouver en lui la moindre volonté à se concentrer. Mais Snape ne commencerait pas tant qu'il n'était pas prêt, et Harry ne comptait pas y passer l'après midi entier. Il tenait à dire au revoir à ses invités, et surtout, à être informé des trouvailles d'Hermione.

  Alors il pensa à Voldemort, et à la façon dont il aimerait le faire disparaître. Il pensa  à Sirius et à son sourire franc qui lui réchauffait le cœur. Il puisa dans ses ressources pour amener un calme total dans son esprit. Et enfin, Snape bougea. Il vint se poster en face de lui, raide comme une planche, la baguette pointée sur lui. Harry n'avait pas peur.

« Sortez votre baguette, Potter. Legilimens. »

  Harry sentit les images affluer rapidement dans son esprit, se mélangeant douloureusement en une composition des plus dérangeantes. Puis, des scènes connues lui obscurcirent la vue. Il avait presque oublié cette sensation que des doigts fins et agiles fouillent votre esprit à votre insu.

Sirius, mort. Le visage décomposé de ses amis. Le sourire de Nyssa, une embrasse magique. Un baiser volé à Cho. Dudley massacrant un animal pour rire de sa peine. Les coups insoutenables de cet homme plus cruel que quiconque. Les yeux brûlant de Malfoy lors d'une dispute. Sirius adossé à la fenêtre, le sourire éclatant…

  Harry se concentra, tentant de visualiser Snape devant lui, et de repousser les pensées là où elles appartenaient.

« Protego ! » lança-t-il, dès qu'il put à nouveau sentir le bois lisse de sa baguette sous ses doigts.

  Et les images changèrent, pénétrant son esprit alors qu'il les volait à son professeur.

James Potter ricanant alors qu'un jeune Severus est tombé nez le premier dans la boue. La main de Lily sur la joue du garçon. Les coups de Dudley alors que sa tête est plongée dans l'eau crasseuse des toilettes. Le visage terrifiant d'Ambert Snape quand il battait son fils sans défense. « Deviens plus fort ! » Voldemort revenant à la vie grâce à lui. Les yeux bleus de Malfoy quand il pointe un homme en disant…

« Stop ! » se mit à hurler son professeur, le souffle haletant.

  Harry ne put s'empêcher de penser qu'il avait fait de gros progrès. Il était toujours debout, sur ses jambes tremblantes. Le temps que les informations lui montent au cerveau, il resta ainsi, le corps frissonnant d'une peur inconnue et nouvelle, à fixer l'homme dont les yeux sombres semblaient vouloir brûler les siens.

  Puis tout lui revint d'un seul coup. Les visions. Qu'étaient-elles ? Pourquoi avait-il vu des images de son propre passé dans l'esprit de Snape ? Et pire, pourquoi, par Merlin, n'avait-il pas pensé que Snape avait de grandes chances d'apercevoir des fragments de ses visions en pénétrant sa mémoire ?!

« Que… ? C'est impossible. .. ! » bégaya le sorcier donc le visage était passé du blanc laiteux au gris pierre.

  C'était bien la première fois qu'Harry voyait son détesté professeur dans un état tel qu'il ne parvenait plus à prononcer de réelles phrases. Mais il ne pouvait pas le lui reprocher, étant présentement dans la même situation. Il n'osait bouger, même si une petite voix ne cessait de lui crier de courir le plus vite possible en dehors de cette pièce maudite. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

« Potter, qu'avez-vous fait ?! J'exige des explications immédiatement ! » vociféra le sombre personnage qui se dressait devant lui.

« Je n'ai rien fait du tout ! C'est plutôt à moi de vous demander ça ! Pourquoi j'ai vu mes souvenirs dans votre esprit ?! » rétorqua-t-il, essayant tant bien que mal de garder le calme qu'il avait eu peine à obtenir peu de temps avant.

  Snape ressemblait plus à une bouilloire qu'à un être humain à cet instant. Même s'il n'a jamais vraiment ressemblé à un humain. Son visage était grisâtre, ses joues et oreilles écarlates, sa mâchoire était si contractée qu'il risquait à tout moment de se la disloquer. Il n'avait pas fait un pas, mais son corps était loin de paraître d'une rigueur absolue comme à son habitude.

« Potter, » répéta-t-il, les dents si serrées qu'Harry l'entendit à peine. « Je vais vous le demander encore une fois. Qu'avez-vous fait ? Comment avez-vous vu ces… »

  Harry ne put retenir son agacement plus longtemps, et explosa, avançant par la même occasion vers Snape.

« MAIS RIEN ! Je vous l'ai dit, j'ai RIEN fait ! J'ai vu ces images dans des rêves ! »

  Un silence qui sembla durer des heures s'abattit sur les deux sorciers qui continuèrent à se fixer d'un air à la fois ahuri et furieux. Harry aurait voulu se frapper la tête contre un objet très solide à la manière d'un elfe de maison, pour avoir révélé le secret qu'il tenait absolument à conserver pour lui. Snape, quant à lui, était dans un état proche de la catatonie. Sur son visage, Harry crut déceler une profonde douleur. Il semblait si décomposé par les mots de son élève qu'il était prêt à céder sous leur poids. C'était comme si le jeune homme venait d'ouvrir une boîte de pandore contenant les mille fléaux de l'Univers, et que Snape venait de se voir incomber la tâche de les capturer.

« Que… Qu'avez-vous dit ? Vous avez vu… mes souvenirs… dans des rêves ? » finit-il pas murmurer, sa voix si faible qu'Harry crut qu'il allait s'évanouir devant lui.

« Oui… Ou plutôt, j'ai vécu ces souvenirs comme si j'étais vous, Monsieur. Dans mes rêves. Ca dure depuis le début des vacances. » expliqua le garçon, résolu à tout dire, puisqu'il avait déjà commencé.

« C'est insensé. Je ne peux pas y croire. »

« C'est pourtant la vérit ! Et vous, pourquoi vous connaissez ces souvenirs à moi ? » s'enquit-il.

  Snape ne répondit pas immédiatement, laissant ses yeux dériver dans le vague. À quoi pensait-il ?

« Si je connais vos souvenirs, Potter… C'est pour la même raison. » dit-il simplement, lui tournant le dos.

  Harry n'eut pas le temps de lui poser davantage de questions, car Snape sortait de la pièce, sans même prendre le temps de fermer ses armoires par des sorts, ni de jeter un coup d'œil derrière lui pour vérifier que son élève le suivait. Avait-il seulement envie qu'il le fasse ? Harry se lança à sa suite, sans demander l'autorisation à son professeur. Il ne comprenait pas bien ce qui lui arrivait. Mais tout ce qu'il savait, c'était que Snape se dirigeait immanquablement vers le bureau du Directeur, et que c'était également là-bas qu'Harry voulait se rendre. 

** ** **

  Une fois montés jusqu'au bureau de Dumbledore, les deux hommes tremblant et dégoulinant d'une inquiétude palpable se lancèrent d'une seule voix dans une explication offensive des derniers évènements.

« Professeur Dumbledore ! – Albus je dois vous – Quelque chose nous arrive, Professeur ! – Potter possède les mêmes visions que moi ! - »

  Autant dire que les deux sorciers agités qu'il trouva devant lui à débiter des paroles plus rapidement que le vol d'un phoenix de compétition ne trouva aucun sens aux oreilles du Professeur Dumbledore. Il se contenta de lever une main pour ordonner le silence.

« Voyons, mes enfants. Je ne comprends absolument rien à ce que vous tentez de me dire. Severus, Harry. Veuillez prendre un fauteuil pour que nous discutions autour d'une tasse de thé. »

« Professeur ! -- »

« Ah – Ah ! Point de mot pour l'instant. J'écouterai ce que vous avez à me dire lorsque vous serez tous deux en état de vous faire comprendre. »

  Celui qui avait l'audace de prétendre que Dumbledore n'était qu'un vieux renard incapable de la moindre tactique militaire était un crétin fini. L'ancien sorcier avait tout du tacticien. Il devait même exceller dans ce domaine avant d'être Directeur d'une très grande et réputée école de Magie.

  L'arrivée d'une tasse de thé chaud dans chacune de leurs mains donna aux ennemis de toujours matière à réfléchir. Snape trouva en lui la force de reprendre ses esprits, et avec eux, son cynisme naturel, qui lui avait tant manqué ces derniers instants. Harry quant à lui se contenta de respirer profondément et de tenter de comprendre comment il avait put en arriver là.

« Bien, vous semblez calmés. Severus, en tant qu'aîné, je vous donne la parole le premier. »

« Professeur. Ce garçon et moi-même semblons sujets au même problème depuis le commencement des vacances. En traversant les images de la mémoire de Potter par la legilimency, j'ai vu mes propres souvenirs. Ensuite Potter a avoué être victime du même genre de visions que moi. Comprenez-vous ce que cela signifie, Professeur ? »

  Le visage ridé du directeur sembla s'illuminer soudainement, chose plutôt déconcertante pour les deux sorciers. Il y avait une petite lueur dans ses yeux bleus vitreux qui ne valait rien de bon. L'envie de s'échapper sur un nimbus très rapide ne fut pas sans passer par l'esprit d'Harry.

« Harry, est-ce bien là la vérit ? »

« Je ne vois pas pourquoi je mentirais. Mais je ne comprends pas. Vous étiez au courant que le Professeur Snape… »

« Oui, en effet mon garçon. Severus m'avait déjà fait part de ses craintes quelques temps auparavant. Il était persuadé qu'un élève, peut-être même toi Harry, lui avait lancé un mauvais sort par simple plaisanterie. »

  Harry voulut se défendre, mais Dumbledore leva à nouveau la main pour l'en empêcher.

« Ce n'est pas mon opinion sur la question, autant le dire tout de suite. Je ne sais pas encore ce que tout cela signigie, mais croyez-moi, il n'y a rien de mauvais dans ce qui vous arrive, mes enfants. » ajouta-t-il avec un sourire presque heureux.

  Bien sûr, Snape commença à protester que s'il n'y avait rien de mauvais, ce dont il était loin d'être convaincu, il n'y avait aucune raison de se réjouir non plus. Harry était tout à fait d'accord avec son professeur. Quiconque lui envoyait ces horribles visions était un pur sadique avide du malheur des autres. Mais Dumbledore restait persuadé que tout cela était, comme il le disait, tout à fait sens. Harry passa ensuite de longues minutes à relater les visions de Sirius et autres qu'il avait eues depuis début juillet. Snape le fixa d'un air suspicieux durant tout le temps qu'il parlait.

« Puisque vous serez tous à Hogwarts pour le restant des vacances, je suppose que vous ne voyez aucun inconvénient à effectuer les recherches nécessaires pour élucider ce mystère. Harry, puisque tu en as déjà parlé à Remus, je propose de l'inviter à se joindre à vous, s'il est disponible. Il n'est pas impossible que notre cher Sirius se cache derrière tout cela. »

  Snape garda le silence, mais plissa les yeux d'un air mécontent, c'est-à-dire… encore plus mécontent que de coutume.

Si Black est bien celui à qui je dois ce cauchemar, je jure par Merlin de le faire ressusciter pour pouvoir le tuer de mes propres mains !

A suivre…

** ** **

Voilà la fin du chapitre 4 ! Je ne suis pas très satisfaite de la tournure des évènements ! Après Remus, c'est au tours de Severus de se changer en lavette ! . Bon, je me promets de le rendre trèèèèès méchant et vicieux dans les prochains chapitres. Après tout le pauvre n'a pas eu beaucoup de chance jusqu'à présent avec cette fic ! Ohh mon pauvre sevy !

Petit concours pour les dessinateurs/trices : Si quelqu'un se sent l'âme d'un artiste et me fait un petit dessin inspiré par cette fic, j'écrirai une one-shot (fic en une seule partie, assez courte) sur le thème de son choix. ^^

Très fatiguée, doit aller réviser mes kanji !