Titre : Sauve Son Passé En Devenant Son Futur
Note de l'auteur : Je n'ai pas écrit depuis tellement longtemps qu'afin de pourvoir reprendre l'histoire, j'ai dû m'infliger la lecture des deux chapitres précédents. Oui, ma mémoire est atroce, et il faut bien dire que je ne m'étais jamais lue .… Bref, après avoir maudit ffnet pour sa suppression de tous les accents en fin des mots (ou plutôt des lettres accentuées, comme dans « vérit » qu'il a l'air de refuser d'écrire…), j'ai décidé d'écrire un peu ! Je ne sais pas ce que ça va donner, mais bon ! Autre chose, si quelqu'un sait comme remédier aux lettres manquantes en fin de mots sur ffnet, PLEASE aidez-moi !
Dédicaces : Aux personnes qui soutiennent mon travail, et à celles qui m'encouragent en postant des reviews, à mes amies et à tous les fans de Snarry yeeaah !! Snarry Président !!
Réponses aux Reviews :
Mnemesysfr : Merci pour tes deux reviews, qui me vont droit au cœur ! (oui j'en ai un .) J'espère que tu aimeras ce chapitre, et que tu contineras à me lire ! :)
Onarluca : Désolée du retard, mais voilà le nouveau chapitre ! J'espère qu'il te plaira autant que les autres (sinon plus… quoi ? on est jamais content )
Gaeriel Palpatine : Merci pour tes compliments !! Si tu as aimé Severus au saut du lit, tu aimeras sûrement ce chapitre (euh, et les suivants ) ! Et oui, ce serait tellement génial de pouvoir se réveiller auprès d'un Snape.. arf enfin ! Pour Sirius, je garde un peu de suspens, mais tu verras Et puis pour Lucius, je dirai qu'il ne s'agit pas vraiment d'un viol. Parce que crois-moi, la servante était consentante. En tout cas, quoiqu'il en soit, elle ne va pas sa plaindre, non mais oh ! lol
Pandoria : Merci pour ta review ! Et bien je suis contente de ce chapitre aussi, si tu veux savoir. Même s'il est différent des autres, et que mon « humeur » a un peu changé au cours des dernières semaines. Je suis rassurée que tu aimes l'histoire de plus en plus, et je prie pour que ça continue comme ça. Pour Remus, je ne dis rien ..
Yume no kami : oooh tu sais que c'est grâce à toi si ce chapitre arrive si 'tôt' (oui je sais j'ai quand même bien traîné…), car je suis tombée aujourd'hui sur ce fameux forum, tout à fait par hasard, alors que je cherchais des fics slash (même pas HP d'ailleurs ) ! Donc si tu lis ce message, et bien sache que je te remercie, car ça m'a fait vraiment plaisir de voir les messages des personnes qui ont lu ma fic sur ce forum ! Et puis… j'espère que la suite sera à la hauteur de vos espérances !
Naindjardin : Hum, d'abord, j'adore ton pseudo ! c'est bien trouv !! Et puis merci pour les compliments ! Voilà la suite, j'espère que ça te plaira. C'est toujours sombre ,
Coco : merci pour tes adorables compliments ! Souhait exaucé, voici la suite !
Origine : Ne t'en fais pas, tu n'es pas forcée de poster une review à chaque chapitre ! Mais ça me fait toujous très plaisir d'en recevoir de toi ! Donc merci beaucoup, et désolée pour le retard Il m'a fallu du temps pour me motiver, et pas forcément au bon moment (oui, je devrais être en train de réviser, ou mieux… dormir…) Mais là je sens l'inspiration revenir…arf…
Narukitsune : Je ne m'arrête pas, n'aies crainte ! Même si je prend parfois du temps pour écrire et mettre à jour, je compte bien aller au bout de cette histoire compliquée
Kima Laphaul : Merci pour tes mignonnes reviews !! Je suis vraiment très contente que tu apprécies ma fic ! Ca me met du baume au cœur, comme on dit J Et j'espère que tu liras ce chapitre avec autant de euh… bah… enfin, j'espère qu'il te plaira voil !
Raya245 : Wouah OO J'ai bien du mal à croire qu'autant de compliments me soient destinés ! Ou plutôt à mon histoire ! Merci pour ces encouragements, et pour la review, et tout simplement de lire ma fic ! Merci C'est moi qui suis contente que Origine t'ait conseillé de lire ma fic ! Espérons que les prochains chapitres capteront également ton intérêt !
Moemai : Merci pour ta review ! Je suis contente que tu continues à lire quand même, puisque Mana a décidé de me bouder parce que mes chapitres sont trop longs. Je devrais peut-être les faire plus courts… Sais pas…
Babe : Merci pour ta longue et adorable review ! Ahhh et bien j'aime bien Lupin !!! Sisisi, tout le monde pense le contraire, mais je l'adore ! C'est juste que j'ai autant de mal à le dépeindre en mots qu'en dessin ! C'est un perso plus compliqué qu'il n'y paraît ! Mais je vais persévérer. Huuum, et puis Snape et Harry se rapprochent, peu à peu. Ils ne sont pas encore prêts à de déclarer un amour fou, ça c'est sûr ! - Mais qui vivra verra !
fin des reviews ! merci mes lecteurs que j'aime !!!!
Chapitre 6 : Où les fantasmes prennent corps
La salle de Défense Contre Les Forces Du Mal était éclairée par de nombreuses bougies qui flottaient au dessus de sa tête. Une personne un peu plus grande que lui aurait même risqué de se brûler, s'il n'y avait prêté garde. Professeur Lupin était installé dans un fauteuil à l'apparence confortable, un épais volume sur les genoux. Il était si concentré dans sa lecture qu'il n'entendit même pas Harry s'approcher de lui.
« Bonjour Professeur, je peux vous déranger ? » lança-t-il en signe de bonjour.
Le sorcier aux yeux dorés sursauta immédiatement, et, levant un visage surpris vers lui, sourit d'un air coupable. Il posa son livre à côté de lui, et d'un coup de baguette, invoqua un autre fauteuil à ses côtés. Harry s'y assit avec gratitude.
« Bien sûr Harry, j'était simplement en train de lire, rien de bien important. Tu voulais me parler ? »
« Et bien… Est-ce que Dumbledore vous a mis au courant pour… »
Remus soupira, et le gratifia d'un sourire amical.
« Oui, oui. Il l'a fait. Et j'ai également parlé au Professeur Snape, qui m'a demandé si je pouvais vous aider à faire des recherches. Je lui ai bien entendu répondu que serait avec joie. »
« Euh… Snape vous a demandé de l'aide ?? » demanda Harry, apparemment sceptique quant à cette probabilité.
« Non, pas dans ces termes, en effet… Dumbledore m'a demandé de vous aider, et j'ai simplement donné mon accord à Severus. Enfin, il a admis avoir besoin de mon aide. J'aurais…du temps à perdre, selon lui. » expliqua le sorcier au visage emprunt de fatigue, un sourire amusé aux lèvres.
Harry émit un petit rire, imaginant la discussion entre ses deux professeurs, et une soudaine chaleur envahit son ventre à la pensée du malaise de Snape. Il ne savait pas, à ce moment, s'il s'agissait d'une expression de satisfaction, ou d'autre chose.
« Alors… Que va-t-on faire ? » finit-il par questionner, gigotant dans son fauteuil.
Un autre soupir lui répondit. Lupin sembla pensif pendant de longues secondes, puis posa une main calleuse sur l'épaule osseuse de son élève, et plongea ses yeux jaunes envoûtants dans les siens.
« Une chose est certaine, Harry. J'ai toujours su, au fond de moi, que Sirius ne pouvait pas nous abandonner comme ça. Mais Voldemort, lui, croit Sirius mort, et ça ne peut pas être une machination de sa part pour t'attirer dans un piège. Dumbledore est de mon avis. Et puis… Snape est un espion hors pair, crois-moi. »
Le jeune homme resta interdit, ses yeux perdus dans ceux de son professeur. Bien sûr, il savait déjà tout cela. Où Remus voulait-il en venir ?
« Sirius est très malin, et plein de ressources. Mais surtout, il a confiance en toi, Harry. Et si ces visions sont le seul moyen qu'il ait trouvé pour demander ton aide, je sais aussi qu'il n'a pas eu le choix. Mais je suis certain que la volonté de le sauver est la clé maîtresse dans cette histoire. »
« M…Mais… Mais Snape ! Il déteste Sirius ! Moi, je veux bien tout faire pour sauver Sirius, mais Snape va sûrement m'en empêcher ! »
« Harry, il faut que tu apprennes à voir plus loin que ce que tes yeux te montrent. Severus n'est pas tel que tu l'imagines. Il est loin d'être inconscient et égoïste, je n'ai aucun doute là-dessus. Il fera ce qui lui semble le mieux pour les autres avant de penser à lui-même. »
Harry laissa sa tête devenue peu à peu très pesante reposer sur le dossier du fauteuil, et leva les yeux vers les bougies qui ne semblaient pas s'être consumées depuis son arrivée. Étaient-elles enchantées pour ne jamais s'épuiser ?
« Je trouve ça difficile à croire. Snape, désintéressé… Mais je vous fais confiance Professeur ! » soupira-t-il, se sentant plus fatigué encore qu'à son réveil.
« Ne t'en fais pas Harry. Tout se passera bien. J'en ai la ferme conviction. »
Harry se mit à rire sans raison particulière. Il était simplement amusant de voir que tout le monde autour de lui était persuadé que la tournure des évènements lui serait favorable, alors que lui-même ne voyait que du noir, le néant, le vide.
« Bon, j'ai cours avec Snape, justement. Je ferais mieux d'y aller si je ne veux pas être en retard. »
Les couloirs semblaient bien plus larges et sombres que d'ordinaires alors qu'Harry se dirigeait la mort dans l'âme vers les cachots. Après ses visions de la nuit passée, il ne pouvait que redouter les leçons d'Occlumency à venir. Non qu'il ne les craignait pas déjà avant cela, bien sûr. Mais finalement, si Harry prenait le temps d'y penser avec honnêteté, ce qui lui faisait le plus peur, c'était les réactions de son professeur. Elles étaient si imprévisibles, qu'il avait peine à imaginer ce qu'il verrait dans le regard de Snape quand les visions de Lucius remonteraient à la surface.
Harry frappa trois petits coups secs sur la porte de la salle des quartiers du Maître de Potions, et la poussa avec précaution. Il n'y avait aucune lumière à l'intérieur, ce qui était plus que surprenant. Snape était d'ordinaire toujours prêt et alerte pour leurs 'rendez-vous'. Harry arpenta la pièce en tâtonnant de ses mains pour ne pas faire de rencontre inopportune avec un meuble mal placé. Il ne tenait pas à s'affaler sur le sol de la salle de Potions devant le rictus satisfait de son professeur.
Mais ce dernier n'apparut pas pour venir l'insulter, ou le maudire de sa présence. Le jeune sorcier se rendit compte qu'une feinte lueur semblait parvenir d'une pièce fermée. Il avait déjà vu Snape pénétrer dans cette pièce, sans pour autant savoir ce qu'elle renfermait. Mais faisant appel à son instinct de déduction infaillible, Harry devina qu'il s'agissait probablement d'un salon privé, voire d'une chambre.
Une oreille collée à l'épaisse porte de bois, Harry hésitait à frapper, ou à tenter d'entrer sans prévenir, avec l'espoir inavoué de surprendre son professeur… Comment exactement ? Harry écarta rapidement cette pensée quand il entendit des murmures. Non, pas des murmures, plutôt… des gémissements ? Son visage de colora immédiatement, et une vive chaleur se logea dans son bas-ventre.
N'y tenant finalement plus, Harry saisit la poignée de métal, et la tourna. Bizarrement, aucun sort de protection ne vint le frapper, et il put pénétrer dans une pièce vaguement illuminée, qui se trouvait être, en effet, une sorte de salon. Son professeur était allongé dans une position qui avait tout l'air inconfortable, sur un étroit sofa. Son visage était perturbé, et ses dents serrées. Harry ne put s'empêcher d'éprouver un pincement à l'estomac, en voyant un homme toujours si maître de lui-même afficher une telle expression d'impuissance.
« mmh… non…ah…mmh. »
Harry sursauta presque en entendant les mots marmonnés. Il s'approcha de son professeur, et, examinant son visage torturé, il ne put se rappeler, à cet instant précis, une seule raison pour laquelle il détestait cet homme. Une chose étrange se produisit alors qu'Harry écarta une mèche de cheveux luisants du visage blême de Snape. Les traits de son professeur de détendirent doucement, et il cessa de marmonner, comme si ces rêves désagréables avaient cessé subitement. Puis il ouvrit les yeux.
Il se trouvait une fois de plus en proie aux assauts cruels de son cousin Dudley, et il savait bien que personne ne viendrait à son secours. Dudley l'avait attaché avec un rouleau de ruban adhésif solide, et s'amusait à lui donner des coups de poings dans le ventre. Son oncle et sa tante étaient absents tous les deux pour la journée, et avaient promis à Dudley tout un tas de sucreries alléchantes s'il faisait ses devoirs. Mais comme le pourceau qu'il était, Dudley n'avait aucune intention de mériter sa récompense.
« Alors, toujours pas décidé à faire mes devoirs de maths, cousin ? »
Non, jamais il ne céderait. Il n'avait pas l'intention de travailler sur un devoir pour que Dudley soit félicité une fois de plus par ses parents, tandis que lui-même serait privé de dîner pour le restant de la semaine. Même si Dudley le frappait jusqu'à le tuer, il tiendrait. De toutes façons, il était bien plus solide que ce que son abominable cousin croyait.
Alors qu'il semblait sur le point de s'évanouir, une lumière aveuglante surgit de nulle part, l'éblouissant. Une douce chaleur se répandit autour de lui. La cuisine dans laquelle il se trouvait disparut, et quelque chose de doux lui caressa le visage. De quoi s'agissait-il ?
Severus ouvrit les yeux, et fut surpris des ténèbres qui l'entouraient. Il y avait pourtant eu cette délicieuse lumière jusque quelques moments avant… C'est alors qu'il tourna les yeux et rencontra ceux, écarquillés de surprise ou d'autre chose, de…
« Potter ? » croassa-t-il, aussi surpris que son élève par le ton de sa voix.
Il tenta de se redresser, mais ses forces semblaient l'avoir déserté. Il se trouvait sur son sofa usé, inconfortablement allongé, le visage inquiet de Potter penché sur le sien. Il était démuni, et se sentait violé dans son intimité, bien plus, étrangement, que lorsque Lupin l'avait aperçu dénudé.
« Non, ne bougez pas, je… » balbutia le garçon, apparemment aussi troublé qu'il l'était.
« Que… Que faites-vous ici, Potter ? » s'enquit-il, retrouvant son ton accusateur.
Les grands yeux verts du garçon le scrutaient, et Potter n'avait l'air disposé à répondre. Severus ne pouvait plus fixer son élève sans repenser à ses rêves étranges, sans imaginer…
« Euh… C'est l'heure du cours… et… Je vous ai entendu hum… de la salle de Potions… »
Pourquoi, par l'enfer, ce maudit garçon ne baissait-il pas les yeux ? Pourquoi continuait-il à le regarder avec cette expression de tendresse répugnante ? Severus sentit une once de colère l'envahir, et parvint grâce à elle à se redresser. Ses pieds nus se posèrent bruyamment sur le sol froid de ses quartiers, et son crâne s'appuya sur le velours passés du sofa. Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration, avant de poser un regard insondable sur la source de sa torture.
« Vous n'avez en aucune circonstance le droit de pénétrer dans mes quartiers privés, Mr Potter. Soyez bien certain que si je vous trouve une nouvelle fois à m'épier, ou à faire quoi que ce soit d'autre dans mon salon, les sanctions seront très pénibles. » dit-il simplement, employant le ton le plus neutre qu'il fut capable de maîtriser.
Seulement, cette réplique savamment étudiée n'eut pas le résultat escompté, car Potter, contre toute attente, se mit à sourire. Severus lui lança un regard meurtrier, et détourna les yeux.
« Professeur, j'ai besoin de savoir de quoi vous avez. rêvé. Si on doit travailler ensemble pour trouver la raison de ces visions, autant commencer maintenant, non ? » déclara le jeune sorcier, une lueur de détermination animant ses pupilles. Snape ne répondit rien, trop surpris. « Quand je suis entré, votre visage était… euh… crispé… Mais quand je me suis approché de vous, il s'est relaxé et… Qu'est-ce qui s'est pass ? »
Severus remarqua avec horreur qu'une des mains de Potter s'était agrippée à son bras gauche, ou plutôt à la manche parfaitement boutonnée de sa robe. Quelle était donc cette machination diabolique qui s'abattait maintenant sur lui ? Était-il encore perdu dans les confins d'une soi-disant vision envoyée par son pire ennemi ? C'était forcément le cas, sans quoi l'élève qu'il haïssait le plus – et Merlin pourrait témoigner de la haine viscérale qu'il vouait à tous ses ignorants bambins – n'aurait jamais été à genoux devant lui, en totale soumission, et une telle expression de…
« Potter, ici, c'est moi qui dicte les règles, sachez-le. » répliqua-t-il, tirant son bras d'un coup sec pour détacher les doigts maigrelets de son élève du lainage de sa robe. « Sortez immédiatement avant qu'une subite envie de vous étrangler ne me prenne. »
Potter ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois, comme un poisson dans son bocal, puis soupira et se leva pour quitter la pièce. C'est avec un profond soulagement que Severus couvrit son visage de ses mains moites, et laissa enfin échapper la respiration qu'il tenait depuis de trop longues minutes.
Lorsqu'il fit son apparition dans la salle de Potions, il eut la désagréable surprise de constater que les ordres qu'il avait donnés à Potter avaient été respectés à la lettre. Le garnement avait en effet quitté ses quartiers privés, mais uniquement pour pouvoir préparer sa contre-attaque, et ce, dans un lieu où il lui était permis de rester.
Harry Potter était assis à son bureau, lisant nonchalamment son poussiéreux ouvrage sur les loups-garou, installé dans son fauteuil. Severus décida que s'énerver serait la dernière des bonnes solutions, puisque le Gryffondor semblait en être immunisé depuis peu. Les pas sur les dalles de la salle de Potions tirèrent le jeune sorcier de sa lecture, et il posa le livre sur le bureau.
« Potter, qu'est-ce que vous faites encore l ? Je suis pourtant certain de vous avoir ordonné de prendre congé, immédiatement. »
« Mais, la leçon… ? Et j'ai envie de faire des recherches sur les visions. » se défendit Potter, relevant la tête en signe de défi.
Severus le considéra un moment, puis sa bouche s'orna d'une grimace, et il sortit sa baguette d'un mouvement vif. Il perçut dans le regard du jeune homme une soudaine incertitude, et arqua un sourcil. Il pointa une chaise au fond de la salle et la fit venir à lui d'un 'accio' silencieux.
« Ayez l'amabilité de me rendre mon siège, Potter, veuillez-vous. » susurra-t-il.
Le garçon eut l'air troublé, puis se leva précipitamment, si bien qu'il heurta le coin du bureau en poussant un petit cri de douleur, et manqua de tomber tête la première sur le sol glacé. Tout cela aurait bien entendu été fort amusant, si Potter n'avait pas dû se rattraper sur ce qu'il put, en l'occurrence, la robe de son professeur.
Severus faillit perdre sa balance en sentant le poids du jeune homme l'attirer à lui, mais il saisit la chaise pour se stabiliser. Potter prit une jolie teinte rosée, et alla s'asseoir sur la chaise, les yeux rivés sur ses atroces chaussures.
« Bien. Puisque vous insistez pour que ce cours ait lieu… Je ne vois pas pourquoi je me priverais du plaisir de vous ridiculiser… »
« Je suis capable de repousser legilimens maintenant ! » intervint Potter, sa précédente maladresse déjà oubliée.
Severus incurva ses lèvres en un sourire sardonique.
« Mais bien sûr Mr Potter ! Je serais capable de vous garder sous legilimens pendant des heures, dans mon sommeil. Vous ne vous rendez même pas compte du faussé qui se dresse entre nous, sans parler des sorciers bien plus puissants que moi. » rétorqua-t-il.
Il se dirigea jusqu'à sa bibliothèque et en sortit un épais volume, avant de le tendre à son élève, qui le fixait d'un air rancunier.
« Inutile de me regarder avec cet air stupide Potter. Vous savez que j'ai raison. Prenez donc ce livre, et veillez à l'étudier avec plus d'attention que celle que vous portez à vos devoirs de Potions. Je vous interrogerai comme il se doit la semaine prochaine. Cela vous laisse amplement le temps pour assimiler ces notions simples. »
« 'L'art de l'Occlumency et de la Legilimency' ? » Potter lui jeta un coup d'œil haineux, qu'il ignora totalement. « Je peux savoir pourquoi on ne m'a pas donné ce livre l'an dernier, quand j'en avais vraiment besoin ?! »
« Parce que vous pensez peut-être que vous êtes hors de danger, maintenant, n'est-ce pas Mr Potter ? Sachez, pauvre enfant ignorant, que cet ouvrage n'est pas une lecture autorisée ! Soyez donc reconnaissant qu'en ce jour de grande générosité, je vous accorde le privilège de vous le confier. »
Le garçon ouvrit la bouche sans qu'aucun son s'en sorte, et baissa finalement les yeux vers le livre qu'il tenait fermement entre ses mains.
« Merci. » murmura-t-il, rougissant légèrement.
Severus sentit une chaleur dérangeante dans le bas de son ventre, et réprima un grognement en réponse. Il trouvait les réactions de Potter très inconvenantes dernièrement, et n'était pas préparé à y riposter. Il balaya discrètement la salle du regard, et fut satisfait de voir que le jeune homme avait déjà commencé sa lecture.
La salle commune des Gryffondor était nettement moins accueillante sans ses résidents habituels. Harry était confortablement calé entre quelques coussins, son livre d'Occlumency ouvert à la page 45 sur ses genoux. Il lui restait encore plus de 300 pages à ingurgiter, mais jamais il n'avait été aussi motivé pour un devoir. Après tout, il avait réalisé que cette discipline lui était nécessaire, voire primordiale. Il ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'il imaginait la tête que ferait Snape quand Harry répondrait correctement à toutes ses questions.
Un bruit à la fenêtre interrompit Harry dans sa concentration. Il vit qu'il s'agissait de Pig qui lui apportait du courrier. Il se hâta d'aller lui ouvrir, et lui offrit le restant de son repas qui attendait sur une table. Il y avait deux lettres, une de Ron, et une d'Hermione.
« J'espère qu'il s'agit de bonnes nouvelles. » pensa-t-il à haute voix.
'Cher Harry,
J'espère que tu vas bien depuis l'autre jour, et que Snape ne se sert pas de toi pour passer ses humeurs ! Nous, on s'amuse bien, mais ce n'est pas pareil sans toi. J'espère que Dumbledore acceptera de te laisser nous rendre visite au moins pour quelques jours. Ca ne peut pas être bon pour toi de rester enfermé à Hogwarts avec Snape, même si Lupin est l !
Les jumeaux m'ont écrit pour m'annoncer que leur boutique ouvrirait dès la rentrée à Hogsmeade !! Ils ont l'air vraiment excités à cette idée ! D'ailleurs, je ne sais pas trop pourquoi, mais ils tiennent à te remercier. Gare à toi, Harry. Ils ont peut-être prévu de lancer une nouvelle collection de sucreries avec ta tête dessus !
Bon je te laisse !
Tu nous manques déjà à tous !
Ron'
Harry replia la lettre, un sourire amusé aux lèvres. Il était ravi d'apprendre que les Jumeaux Weasley allaient enfin pouvoir réaliser leur rêve, et que c'était un peu grâce à lui. Il prit en main la lettre d'Hermione, et lut :
'Très cher Harry,
Comment vas-tu ? J'espère que tu travailles dur aux leçons des Professeurs Snape et Lupin. C'est très important pour ton avenir, Harry ! Bon, en tout cas, j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer ! Enfin, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne nouvelle… Mais c'est un pas en avant !
J'ai fait des recherches dans la bibliothèque d'Hogsmeade (tu ne savais même pas qu'il y en avait une, avoues-le Harry !) hier, et j'ai trouvé un article sur quelque chose de similaire à ce qui t'arrive. Je te copie le texte de l'article (tiré d'un journal assez ancien, c'est vrai…), et tu pourras juger par toi-même.
'Un sorcier est sauvé d'une mort certaine par deux inconnus.
Lars Rancher, supposé décédé à la suite d'une infortunée noyade, est ressuscité par un sorcier et une sorcière, qui n'avaient apparemment aucun lien. Après consultation de la victime miraculée, il semblerait que Rancher soit passé à travers une autre dimension, et en ait été tiré par Stacy Law et Mark Clément, deux de ses connaissances. Cependant, une investigation a prouvé que ces deux sorciers ne se connaissaient pas personnellement avant les faits.
Miss Stacy Law nous dévoile « Je n'avais jamais vu Mark, jusqu'à ma première vision. J'ai été attirée par lui sans même savoir qui il était. C'était pareil pour lui. Nous rêvions chacun l'un de l'autre depuis plusieurs mois. Et puis nous voyions tous deux Lars dans nos visions. Il nous appelait. Ensuite, nous avons consulté un expert en invocation mentale, qui nous a conseillé de méditer et de coordonner nos visions. Cela nous a demandé beaucoup de temps. Mais nous avons réussi. Et nous avons trouvé Lars, dans notre dernière vision. Et nous l'avons ramen ».
Mark Clément corrobore ces déclarations. Le Ministère de la Magie lui-même ne sait que penser de ces divagations, et nous pensons sérieusement à une plaisanterie de mauvais goût.'
Alors, qu'en penses-tu Harry ? Ils ne mentionnent pas l'Arcade dans cet article, mais après tout, nous ne pouvons pas être certains que seul l'Arcade est capable de ramener un sorcier d'une dimension secrète. Je t'avouerai que tout ça est encore bien mystérieux selon moi, mais je vais continuer à chercher ! De ton côté, j'espère que tu as continué la lecture des ouvrages de la bibliothèque d'Hogwarts. J'attends ta réponse pour savoir ce que tu penses de l'article (mais personne d'autre que toi n'a de visions de Sirius n'est-ce pas ? as-tu des visions d'autres personnes ?).
Je t'embrasse très fort,
Hermione'
Harry reposa la lettre, son corps tremblant de toutes parts. Il se sentait étrangement angoissé, sans pouvoir désigner une raison valable. Il avait très chaud, et une furieuse envie de prendre une douche glacée l'envahit. Que pouvait-il faire ? Il fallait qu'il aille immédiatement parler de ces trouvailles à Dumbledore, Lupin ou… Que dirait Snape, au juste ? Il l'enverrait sans doute balader, comme à son habitude. Méditer ? Devaient-il tenter d'accorder leurs visions, comme la sorcière de l'article l'avait fait avec son compagnon ? Dumbledore avait dit que Snape et lui était 'compatibles', ou quelque chose du genre. Mais il ne voyait pas en quoi. Même si leurs enfances avaient quelques airs de similitude, cela ne faisait pas d'eux les candidats idéaux pour une coordination quelconque !
Le jeune homme se frotta le visage de ses mains, découvrant celui-ci trempé de sueur. Pourtant, il avait pris une douche juste après sa leçon avec Snape. Il avait vraiment envie d'aller se coucher et de tout oublier jusqu'au lendemain, mais alors… Les visions reviendraient, et qui pouvait savoir ce qu'il verrait cette fois ? Non, il n'avait décidemment pas envie de fermer les yeux. Donc, il n'avait pas d'autre solution. Il fallait qu'il aille montrer l'article à Snape et lui demander son avis, même si sa réaction avait de grandes chances d'être tonitruante.
La faible lumière qui émanait de quelques torches flottantes était à peine suffisante pour lire, mais Severus était habitué aux ténèbres. Elles le rassuraient, le réconfortaient. Il avait grandi avec elles, et elles étaient pratiquement ses seules alliées. Pourquoi alors avait-il le sentiment de manquer quelque chose ? Pourquoi son corps persistait-il à réclamer cette toute nouvelle lumière qu'il avait découverte, alors que son esprit refusait l'idée même de son existence ? Cette lumière, c'était la lueur verte des yeux du fils de son ennemi juré, du filleul de son pire ennemi, de l'espoir du monde sorcier tout entier. C'était le sourire d'Harry Potter, et la teinte rosée de ses joues. C'était…
Severus ne sentit la douleur que lorsque son poing serré avait déjà frappé le mur de pierre qui se trouvait devant lui. Il entendit le 'crac' qui résultait des os brisé, mais il ne pouvait s'en soucier moins qu'à cet instant. Il ne prit même pas soin de soigner sa main inerte, et laissa tomber son front sur son livre ouvert. Il n'arrivait pas à se concentrer sur son étude du sang de loup-garou, et pour cause. Toutes ses pensées allaient vers les évènements de l'après-midi. Il avait encore sauté le repas du soir, malgré les recommandations de Lupin et des elfes de maisons 'inquiets' pour sa santé.
Je pensais que je perdais la tête, que ma raison m'avait déserté… Maintenant tout est clair. C'est bien ce qui m'arrive. Dans peu de temps, ces visions me pousseront à attaquer Potter, et je finirai par l'étrangler, ou pire… Et je finirai à Azkaban. Tout ça… Tout ça par la faute de ce chien écervelé de Black !
Severus avait cessé d'éprouver de la peur à l'idée d'Azkaban depuis longtemps. Il avait toutes les raisons de penser qu'aussitôt Voldemort vaincu, on l'enverrait pour le restant de sa misérable vie purger sa peine en compagnie des Dementors. Il n'était pas inquiet à cette idée, puisqu'il savait que tout crime méritait peine. Mais il n'avait jamais pensé qu'on l'enverrait à Azkaban avant qu'il ait pu accomplir sa tâche.
Ses pitoyables réflexions furent interrompues par des coups énergiques sur la porte de la salle de Potions. Il grogna, et tenta péniblement de se lever. Ses jambes tentèrent de se dérober sous lui, et il dû s'accrocher aux pierres du mur pour ne pas tomber lamentablement. Il avait peut-être vidé un peu trop de l'excellent alcool de cette bouteille de firewhisky, qui trônait, quasiment vide, sur son bureau. Sa main blessée avait doublé de volume, et quelques taches de sang étaient restées comme traces de sa bataille avec le mur.
Il attrapa une fiole de potion fortifiante, seul aliment qu'il avait absorbé depuis des jours, et sentit son corps se remettre doucement. L'effet durait de moins en moins longtemps, hélas. Il priait pour que l'importun qui attendait devant sa porte soit du genre patient, et ne décide pas de partir avant que Severus n'atteigne la dite porte. Il ne prit pas le temps de remettre ses robes, et tituba jusque la salle de Potions, vêtu d'une simple chemise de nuit grisâtre.
Les coups à la porte se firent impatients. Severus n'avait plus de doute sur l'identité de l'intrus, et se maudit d'avoir choisi ce soir particulier pour boire jusqu'à l'ivresse. Il finit par ouvrir la porte, et il se trouva nez à nez avec Potter. Il aurait été surpris, si son esprit avait été assez alerte pour cela, car ce n'était pas Potter qu'il pensait trouver sur son palier, mais Lupin. Potter avait les joues empourprées, comme s'il avait couru, et ses yeux verts vibraient lus que jamais.
« Professeur, j'ai cru que vous dormiez déj ! Je peux entrer…s'il vous plait ? » demanda-t-il, non sans jeter un œil étonné sur l'allure de son professeur.
Le Maître de Potions s'écarta le plus élégamment possible, et Potter entra l'inquiétude visible sur son visage. Severus aurait bien aimé rester accroché à la porte, mais Potter aurait certainement fini par trouver son comportement étrange – plus étrange que d'ordinaire. Il tituba à nouveau jusqu'à son bureau pour se laisser tomber dans son fauteuil. Potter le regardait d'un air gêné, et Severus vit son regard vagabonder sur le bureau, la bouteille de firewhisky, le mur taché de sang, avant de revenir sur lui, les sourcils froncés.
« Professeur… Mais vous êtes bless ! » s'écria soudainement Potter, avant de s'élancer vers lui.
« Ce n'est rien Potter… Aouch ! Mais qu'est-ce que vous essayez de faire, stupide Gryffondor !! » hurla Severus alors que son élève lui empoigna la main droite.
« Il faut vous soigner, votre main est enflée et saigne. Vous voulez rester comme ça ? »
« Ce ne sont certainement pas vos talents de guérisseur qui vont… oohh… Mais qu'est-ce que… ? »
Potter avait sorti sa baguette avant que Severus n'ait le temps de réagir, et sans même qu'il n'entende le sort prononcé, il sentit les os de sa main se ressouder.
« C'est un sort que Mme Pomfrey m'a appris quand les os de mon bras ont été cassés à un match de Quidditch. Il faut juste un bandage… Vous avez quelque chose pour ça ? »
Potter leva ses grands yeux vers lui, et Severus se mit à les observer. Il avait vaguement entendu la question, mais elle n'avait pas vraiment capté son intérêt. Par contre, les cils de Potter… Comment un garçon… Non, un jeune homme…Severus corrigea. Comment un jeune sorcier pouvait posséder des cils si longs ? Ces yeux, ils étaient à Lily Evans. Il avait envie de les garder pour lui. Peut-être qu'un sort pourrait… Est-ce que ce serait douloureux ? Severus n'était pas certain que Potter serait d'accord pour lui léguer ses yeux pour le moment.
« Professeur ? Dites… Vous n'avez pas terminé cette bouteille… entièrement ce soir, n'est-ce pas ? »
Les mains de Potter rampaient sur ses bras, et l'une d'elle atterrit sur son front brûlant. Oui, il était en pleine auto combustion, mais c'était plutôt normal, après la quantité de firewhisky qui coulait dans ses veines. Il aurait certainement pu allumer un feu en pissant.
Les mains de Potter étaient douces, fraîches, agréables… Et il irait à Azkaban pour ces pensées. Mais à ce moment, il ne pensait plus à ces éventualités mineures. Il ne pensait plus à rien, et c'était bon, si bon… Il sentit sa tête s'alourdir peu à peu, alors que Potter continuait à lui parler. La voix du garçon était de plus en plus lointaine, et la dernière chose dont il fut conscient avant de sombrer, était la douceur du cou de Potter contre sa joue bouillante.
Le ciel était dégagé, aucun nuage ne s'y aventurait. L'air était doux, et avait l'odeur d'un mélange de fleurs, des roses, des pensées, des fleurs de lys…
Severus se sentait merveilleusement bien, comme si son âme avait été apaisée de tous ses tourments. Il n'avait plus une ombre de peine qui puisse le faire souffrir, ni de douleur qui envahissait son corps. Il baissa les yeux, et contempla son corps, nu, encore une fois. Et comme la fois précédente, il n'éprouvait aucune gêne à ce sujet. D'ailleurs, rien ne semblait pouvoir mettre un terme un son bien être. Il flottait dans une eau rougeâtre, de milliers de pétales de fleurs flottant à sa surface lisse.
« Je ferai ton bonheur » murmura une voix dont il reconnaissait le timbre.
Il voulu se retourner, mais son corps ne réagissait pas à ses désirs. Il n'était qu'un spectateur. Deux bras minces et blancs l'enserrèrent, et il sentit la chevelure de l'inconnu chatouiller la peau de son dos. Il aurait dû souffrir à ce contact. Personne ne pouvait toucher son dos. Il était plein des cicatrices du passé. Mais la souffrance était loin de son esprit à présent. Il voulait répondre à ce contact, voir cette personne qui s'accrochait à lui comme s'il était un trésor.
« Laisse-moi… Laisse-moi te trouver, Severus. »
C'était bien à lui qu'on s'adressait ! Lui, Severus. Il voulait tant voir le visage auquel appartenaient ces bras gracieux ! Il voulait se retourner et embrasser l'inconnu de ses propres bras, sentir sa chaleur, le parfum de ses cheveux…
« Il faut me laisser te trouver. » La voix résonnait tout autour de lui.
Puis son corps bougea enfin, sans même qu'il le lui commande, et les mains blanches caressèrent son visage, alors qu'il voyait enfin celui de l'inconnu. Des yeux verts. Les mèches de cheveux bruns cachaient le front du garçon. Mais Severus n'avait pas besoin de voir la cicatrice, pour comprendre de qui il s'agissait. Bien sûr.
Des lèvres roses et douces happèrent les siennes dans un baiser enivrant et délicieux. Il avait le goût des roses qui parfumaient l'air. Les yeux verts restèrent ouverts.
« Severus. »
La voix n'était pas sortie de cette bouche, ni de la sienne. Pourtant, il l'avait entendue clairement.
La panique fut sa première réaction. Pourquoi ? Comment ? O ? Professeur Snape venait de s'évanouir dans ses bras. Harry était bien sûr conscient que ce dernier ne l'avait certainement pas anticipé, ni choisi, et à dire vrai, c'était certainement une bonne chose qu'Harry ait été présent les deux fois où Snape s'était évanoui. Harry se demanda vaguement si ce genre de chose était un évènement banal de la vie de son professeur. Le jeune brun regarda rapidement autour de lui, et décida qu'il n'avait pas d'autre choix que de transporter l'homme jusque son lit. Il espérait sincèrement que celui-ci en possédait un.
Il est trop lourd pour que je le porte moi-même ! C'était quoi ce sort déjà… Ah oui !
« Mobilicorpus ! » murmura-t-il.
Aussitôt, le corps du sorcier se mit à flotter au dessus d'Harry, qui se sentit tout de suite plus léger. Il agrippa un bras de Snape et fit attention à ne pas le cogner alors qu'il prenait le chemin des quartiers privés du Professeur. Si sa mémoire était bonne, il avait aperçu une porte dissimulée sur l'un des murs du salon. Il finit par trouver la porte, qui, bien heureusement, n'était ni dissimulée ni protégée par un quelconque sort. Il n'eut qu'à pousser la paroi, et il se trouva dans une chambre à coucher, très peu spacieuse, mais d'une allure assez confortable.
Il alluma les torches qui ornaient les murs, et tira son professeur jusqu'au lit, dont les draps verts étaient défaits. Une fois Snape au dessus du lit, il relâcha le sort, et le sorcier se trouva allongé sur le lit, vêtu de son étrange chemise de nuit grisâtre, de chaussettes noires, et de pantoufles usées – et grises elles aussi. Harry fit l'impasse sur le mauvais goût vestimentaire de son professeur de Potions, et retira les pantoufles.
Si je lui retire ses chaussettes, je me demande ce qu'il dira.
Harry fut soudain pris d'une irraisonnable curiosité. La chemise de nuit de Snape était si longue qu'elle couvrait ses jambes jusqu'aux chevilles. Harry avait très envie de savoir si Snape portait des chaussettes hautes, ou des courtes, ou…
Harry, t'es malade mon pauvre ! Snape te tueras s'il l'apprend ! Et il l'apprendra ! Sauf…
Sauf bien sûr si Harry étudiait son livre d'Occlumency à la perfection, et était capable de s'immuniser contre legilimens totalement.
Oh et puis après tout, il me déteste déjà, qu'est-ce qu'il pourrait bien faire de pire que de me donner des détentions jusqu'à la fin de ma 7ème année ?
Harry s'assit doucement sur les draps, et, d'une main tremblante, commença à soulever la chemise. Snape émit un grognement indistinct, et Harry bondit du lit. Mais l'homme n'avait pas bougé.
Calme-toi ! Respire… Voilà… Oh, Merlin. Que dirait Ron s'il me voyait ? Il enverrait sûrement un hibou à St Mungo's !
Armé de ses doigts moites et engourdis, Harry parvint enfin à relever la chemise. Le tissu de coton glissa lentement jusqu'en haut des cuisses de Snape, qui semblait toujours profondément endormi – ce qui était une bonne chose. Harry retint sa respiration, et sentit sa poitrine se serrer, tandis que la peau claire de son professeur de dévoilait peu à peu. Satisfait, Harry retira sa main, et admira son travail.
Comment un homme aussi laid peut avoir d'aussi jolies jambes ?! C'est vraiment… Je me demande si on peut utiliser un sort pour avoir un tel résultat… Mais ça m'étonnerait que Snape se soucie de son physique. Donc ça doit être naturel.
Harry se perdit dans la contemplation de la peau blanche et lisse. Les chaussettes étaient courtes, montant uniquement jusqu'aux mi-mollets. Le jeune homme avança la main une nouvelle fois, et remonta la chemise davantage. Que trouverait-il si le tissu remontait encore…encore… ?
Je ne peux pas faire ça !! C'est… interdit ! Sûrement. Oui… Ce n'est pas marqué dans les règles de l'école mais je suis sûr que « regarder son professeur de Potions nu » est interdit.
Harry retira sa main brusquement, comme si le contact avec le tissu avait fini par le brûler. Il se sentit soudain très coupable. Snape s'était évanoui devant lui, et Harry se mettait à violer son intimit ! Snape l'avait en plus averti qu'il ne voulait plus qu'il entre dans ses quartiers. Tel qu'il le connaissait, il allait sûrement lui reprocher de ne pas l'avoir laissé face à terre sur les dalles humides de la salle de Potions. Harry soupira. Il était fatigué. Il se souvint de la raison première de sa visite, et de la lettre d'Hermione, pliée dans une poche de sa robe.
Jetant un œil en direction du visage reposé de son professeur, Harry remarqua non pour la première fois que Snape était très différent quand son expression n'était pas celle de la colère, la haine, l'agacement, ou le mépris. Il était même plutôt… attirant.
J'ai eu peur quand je l'ai vu sa main, tout à l'heure. J'ai cru qu'il s'était passé quelque chose, un truc grave.
Son corps devint plus lourd, à cause de la fatigue, et c'est à ce moment qu'Harry se rappela qu'il n'avait presque pas dormi la nuit dernière. Il n'y aurait sûrement pas trop de mal à s'allonger près de Snape, puisque le lit était largement assez grand pour deux. Et puis il ne pouvait pas laisser l'homme tout seul, au cas où.
Il défit ses chaussures, ôta sa robe, et défit les attaches de son pantalon, qu'il jeta sur le sol avant de se glisser de tout son long contre son professeur, uniquement vêtu d'un t-shirt, de son caleçon et de ses chaussettes – blanches, elles. Snape ne fit aucun mouvement lorsqu' Harry enfouit sa tête dans son oreiller, ni quand il posa une main sur son bras, remontant la manche de la chemise de nuit pour toucher la peau qui s'y cachait.
Quelques secondes après, Harry ferma les yeux et tomba dans un profond sommeil qu'aucun rêve ne vint troubler avant de nombreuses heures.
OOhhh Mais j'ai trouvé comment éditer le texte directement sur ffnet! . Mais comment je n'avais pas remarqué ça plus tôt?? Quand j'enregistre mon texte sous Word au format html, ffnet me bouffe plein de trucs. j'ai vaguement regardé et corrigé quelques petits trucs, donc j'espère que ça a marche comme je voulais. j'ai vraiment trop la flemme de le faire avec les autres chapitres... Peut-être à la fin, quand j'aurai fini cette fic?
Bon j'espère que vous aimerez ce chapitre. Je ne pensais pas mettre cette scène avant un long moment, mais les choses se sont bien enchaînées comme ça, donc voilà. Les choses avancent. =/
