Au programme : 5+2, 2+/x1, angst, sap, fluff (glucose warning, pas pour les diabétiques…)

Erszebeth

L'énigme Duo

Chapitre 17 : La lune de Shinigami

Duo :

Parfois, la présence des autres m'étouffe, oui, même moi. Alors je me suis isolé, montant sur l'arbre le plus haut à proximité de l'énième planque où nous nous trouvons.

C'est probablement là un complot de Quatre, car je suis encore en chambrée avec Heero… Je soupire. Moins d'une semaine plus tôt, ça m'aurait ravi mais ce n'est plus le cas maintenant. C'est une des raisons pour lesquelles je tarde à rentrer me mettre au lit, attendant le plus longtemps possible que tout le monde soit couché. J'ai les nerfs à fleur de peau ce soir, et une confrontation avec l'un de mes collègues est franchement contre indiquée. Je risquerais de craquer méchamment et c'est un luxe que je ne peux pas me permettre. Je sais bien que Quatre ne pense qu'à bien faire, mais parfois sa sollicitude d'enfant de riche me tape sur les nerfs.

Je ne peux pas lui dire ça, bien sûr, ce serait comme donner un coup de latte à un chiot.

Et je reste là, dans l'air froid de la nuit qui m'entoure comme un suaire. Dans le ciel sans nuage est pendue une lune en croissant qui éclaire faiblement les alentours. J'observe son rayonnement en arc de cercle qui ressemble tant à celui de ma faux.

La lune en croissant, la lune de Shinigami.

C'est probablement à ce monde là que j'appartiens, ce monde silencieux où la vie oublie de vivre pour dormir, sommeil préfigurant celui, final, de la mort. Ici, tout est paisible, les bruits lointains des rares voitures qui passent près étouffés par la distance, finissant de s'assourdir et de se fondre dans le silence comme si ils n'avaient jamais existés.

Ici je peux réfléchir, loin de toute cette agitation. Mes quatre autres coéquipiers dorment et je peux laisser tomber le masque et être vraiment moi.

Ok, un moi mélancolique et déprimé mais un moi quand même. C'est effrayant ce que ça demande comme énergie de maintenir la façade H 24. Ça ne veut pas dire que je mens, une bonne part de cette gaîté que j'affiche est bien réelle mais parfois je me force un peu pour cacher ce que je ressens ou remonter le moral aux autres. Après ce qu'il s'est passé pendant notre dernière infiltration, on peut vraiment se demander si ça en vaut la peine. A présent, je ne suis même pas sûr d'arriver à me détendre dans mon sommeil avec Heero à coté.

Hell, je ne suis même pas sûr d'arriver à dormir tout court.

Je pousse à nouveau un soupir et ramène mes genoux sous mon menton, trouvant un bref réconfort dans cette position fœtale.

Je m'en veux un peu d'avoir fait cette scène à Wufeï et à Heero. J'aurais dû encaisser mieux que ça et j'ai probablement exagéré mais mettez vous à ma place aussi : comment j'étais censé réagir ? Même maintenant je ne suis pas sûr de savoir comment faire pour reprendre nos relations, à supposer que je le veuille vraiment… Je me sens toujours trahi et le fait d'avoir essayé de passer outre mes sentiments pour finir la mission n'arrange pas vraiment les choses.

Arrgg, j'ai horreur d'être indécis. Le pire c'est que je n'en veux pas à Wufeï… Pas vraiment. Mais Heero ? Oulah oui. Et j'aimerais bien ne pas lui en vouloir parce que le fait que je lui en veuille encore, moi qui ne suis d'habitude pas rancunier pour un sou, ne peut vouloir dire qu'une chose.

J'ai encore des sentiments pour cet imbécile. Damn. Triple argg. Qu'est ce que je suis censé faire dans ce genre de situation ? Quelqu'un aurait il un manuel de la "vie sentimentale du parfait petit terroriste" ? Non parce que sans déc', j'en aurais bien besoin là, juste maintenant.

Non, personne ? Bon, j'imagine que je vais devoir avoir recours à la bonne vieille technique Maxwellienne, c'est-à-dire l'improvisation.

Pfff. J'enfouis un peu plus ma tête contre mon genou, c'est la seule chaleur dont je puisse bénéficier pour le moment. Je ne suis pourtant pas pressé d'aller dormir, la vague appréhension des cauchemars chevillée au corps après avoir tué ce général d'Oz.

Il va bien falloir que je me résigne un jour… Après tout, je suis Shinigami. Alors un cadavre de plus dans mon sillage cela n'a somme toute rien d'étonnant.

********

Heero :

Je tourne en rond dans la chambre en attendant que Duo daigne montrer le bout de son nez et je repense à ce que Quatre m'a dit… Il faudrait que je présente mes excuses à Duo. Mais comment demander pardon à une personne aussi instable émotionnellement qu'un baril de nitroglycérine ? Il a l'air calme et m'ignore royalement mais comment savoir si il ne va pas exploser ?

Duo cache trop bien les choses. Il court, il se cache, ne ment jamais… Mais il se cache tellement bien que c'est comme un mensonge, un mensonge par omission que nous sommes tous bien trop rapides et bien trop contents de gober.

C'est ma faute, je n'aurais pas dû m'arrêter aux apparences. J'ai bien observé Duo, depuis tout ce temps je devrais savoir… Mais je laisse son sourire me rassurer. Dans cette guerre, Duo est paradoxalement un océan de stabilité et de normalité apparente, changeant et pourtant toujours le même, toujours avec ce sourire qui vous pousse à croire que demain tout ira mieux.

Ou du moins, c'est la face qu'il présente au monde. Je suis toujours loin de comprendre l'énigme Duo et je n'y arriverais probablement pas tant que je n'arriverais pas à comprendre mes propres sentiments. Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi sa réaction a été aussi virulente. Il doit bien avoir une raison, Duo est plutôt cool d'habitude, alors pourquoi tout d'un coup en en venant au sexe il a réagi ainsi ? Je n'ai jamais vu venir la tempête et maintenant qu'elle est là je me demande comment la calmer.

- … Parfois, le désir peut blesser et ton attitude sous entendait que tout ce que tu voulais de Duo, c'était son corps. Et, le connaissant, jamais Duo ne s'engagera dans ce genre de relation. Pour lui, l'émotionnel est beaucoup trop important…

Ce que m'a dit Quatre raisonne dans ma tête. Et après la réaction de Duo a mon "baiser", je vois bien qu'il a raison. Mais pourquoi Duo réagirait il ainsi, aussi violemment ? A moins que…

A moins qu'il ait eu une expérience négative concernant le sexe, c'est la seule raison à laquelle je peux penser. Ça expliquerait aussi son éclat lorsque je me suis fait capturer par Oz mais…

Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas y croire, pas Duo ! Je dois forcément me tromper, mon analyse de la situation n'est pas correcte. Et ces rêves que j'ai eu…

NON ! Ce n'est pas la réalité ! Mon cerveau travaille trop à vide au sujet de Duo et c'est ma culpabilité ajoutée à cela qui me fait rêver ces horreurs. Rien de plus.

Il n'y a pas un gramme de réalité là dedans et je n'ai pas peur de ces cauchemars. Que des rêves. Rien de réel, rien de tangible. Garde la tête sur les épaules, Yuy. Ce n'est pas ton genre de t'emballer au sujet de pures hypothèses.

Sauf, bien sûr, lorsqu'il s'agit de Duo. Mais pourquoi avec lui c'est différent ?

Assez ! Puisqu'il n'arrive pas, autant me coucher. Non, je n'ai pas peur de faire encore ces rêves, d'abord, le soldat parfait ne rêve pas.

Et peu importe si une petite voix dans ma tête me crie tout le contraire de ce que je viens de penser.

*********

Wufeï :

C'est bien sûr lorsque vous voulez parler à Duo que celui-ci disparaît comme par hasard. Je comprends bien pourquoi il n'est pas à l'aise, ce n'est pas comme si je l'étais moi-même mais il ne gagne rien à retarder le moment de la confrontation.

Il me fallut un moment pour le trouver, il s'était vraiment bien caché sur la plus haute branche de l'un des arbres qui entourent la maison. J'imagine qu'il avait besoin de faire le point après cette mission épuisante nerveusement. Il a les genoux presque sous le menton et contemple la lune d'un air pensif, visiblement en plein moment d'introspection que je répugne à interrompre.

De toute manière, je ne me vois pas monter sur l'arbre, sans façon.

Je me préparais donc à l'attendre en espérant qu'il ne comptait pas passer la nuit là haut et me dissimulais dans un buisson. Au bout d'un moment, il finit par se décider à descendre et j'étais là pour l'accueillir. Il n'eut même pas l'air étonné de me voir, juste résigné et légèrement mélancolique.

-  Ah, Wufeï. Ça fait un moment que je te fais poireauter, j'imagine ?

Je me mordillais les lèvres, ne sachant pas par où commencer.

- Je voulais te parler Duo, mettre les choses au clair… Il ne faut pas en vouloir à Heero, tu sais… c'est ma faute, je n'aurais jamais dû me mettre entre lui et toi.

Duo resta silencieux en me contemplant. Je continuais :

- Car tu as des sentiments pour Heero, n'est ce pas ?

Il haussa les épaules, faussement détaché.

- Bordel, Duo, c'est pas le moment de jouer à ce petit jeu !

Alors seulement il daigna répondre :

- Je ne suis pas idiot Wufeï. Si ce que j'éprouve déséquilibre Heero, il vaut mieux que je le garde pour moi, n'est ce pas ? Et puis ce n'est pas comme si il ressentait la même chose…

J'explosais :

- Si tu es idiot ! Vous êtes deux des idiots qui vous regardez en chiens de faïence sans rien faire ! Si Yuy a agit ainsi c'est parce qu'il était en compétition avec moi et qu'il espérait te faire comprendre ce qu'il ressentait !

- Et toi là dedans, qu'est ce que tu viens faire ?

- Moi je me suis laissé emporter par ce que je ressentais et quand j'ai vu que je n'avais aucune chance et que mon rival restait planté sans rien faire, mon sang n'a fait qu'un tour et je l'ai pris entre quatre yeux pour lui dire que si il ne faisait rien, je ferais tout pour que tu sois à moi.

Il resta visiblement saisi quelques secondes, peut être touché par mon aveu avant de dire avec un pâle sourire et une voix étranglée qui lui ressemblait étrangement peu :

- J'aurais bien voulu voir la tête de Heero lorsque tu lui as sorti celle là.

- Si tu savais comme je regrette… Heero n'aurait jamais été aussi brutal si il n'y avait pas eu cette tension entre nous. Sans oublier bien sûr le fait qu'il n'y connaisse rien en relations humaines. Il a réagit instinctivement en essayant de marquer son territoire. Si tu dois blâmer quelqu'un, blâme moi Duo.

Il me regarda pensivement :

- Encore ton fichu honneur… Tu ne peux pas prendre toute la culpabilité du monde sur tes épaules Wufeï, c'est pas possible. En vérité, nous sommes tous les trois  des imbéciles. Alors comment pourrais-je t'en vouloir ?

- Tu me pardonnes aussi facilement ?

Les épaules de Duo tombèrent un peu :

- Te pardonner quoi ? D'avoir tenté ta chance ? D'avoir réussi à faire réagir Heero ? Ce n'est pas ta faute si ça a mal tourné, Feï.

Un long silence suivi cette affirmation avant que j'ose dire :

- Je n'ai jamais eu la moindre chance avec toi, hein ?

Duo ne releva pas la tête.

- Désolé Feï. C'est idiot, je suis sur le Titanic, voguant vers une catastrophe annoncée et au lieu de tomber amoureux du beau gars avec lequel je pourrais avoir une tonne de sexe, je craque pour l'iceberg de service. Parfois, ma connerie intrinsèque m'épate toute seule… Désolé Feï.

Et ce qui me brisait le cœur, c'est que Duo, visiblement au bord des larmes, trouvait encore la force d'essayer de rire. Je ne sais pas comment, je me retrouvais les bras autour de lui et je lui murmurais :

- ça ne fait rien Duo. Tu peux pleurer si tu veux, il n'y a pas de honte à ça tu sais.

Il leva ses yeux violets rouges de contenir des larmes et il dit avec un sérieux d'enfant :

- Boys don't cry.

- Dans un monde idéal, peut être. Tu n'as pas à te forcer a être fort, Duo, pas avec moi.

Alors il mit ses bras autour de mon cou et resta longtemps blotti contre moi, sans un mot, sans un sanglot. Il pleurait pourtant, l'eau coulant de ses yeux mouillant mon tee-shirt. Et j'étais content, content de pouvoir lui permettre de relâcher la pression, content qu'il me fasse assez confiance pour se permettre de le faire devant moi. Etait il seulement conscient du trésor qu'il m'offrait ?

Je ne sais pas combien de temps s'écoula avant que les larmes s'arrêtent et qu'il murmure d'une voix qui tremblait légèrement :

- Merci Feï.

Il s'écarta alors un peu de moi et je ne pus m'empêcher de ressentir un petit coup au cœur en perdant sa présence près du mien. Il me sourit alors, un sourire franc et lumineux et il me tendit la main.

- Amis ?

Sans hésitation, je pris sa main et l'amitié qu'il m'offrait.

- Amis.

Ce fut lui alors qui me prit dans ses bras et murmura :

- Je ne sais pas si c'est une consolation Feï mais… Les amis c'est pour la vie.

Et je souris alors, parce que même en perdant, je gagnais beaucoup.

********

Duo :

La vache, ça faisait un bail que je n'avais pas pleuré comme ça. On dira ce qu'on voudra mais ça fait du bien. J'avais besoin de cette petite catharsis émotionnelle. Je serais peut être un peu moins sur les nerfs en affrontant Heero. C'est dommage quand même pour Feï. Il ne me faudrait pas grand-chose pour l'aimer. C'est un type bien. Et plus facile à comprendre qu'un certain pilote japonais que je ne nommerais pas.

Je monte lentement, prenant soin de ne pas faire craquer les marches pour ne réveiller personne ou annoncer mon arrivée à Heero.

Et quand j'arrive dans la chambre, oh surprise, celui-ci dort à poings fermés. Je ne sais pas si je dois me sentir lâchement soulagé ou furieusement frustré. Je m'assieds donc sur mon lit et je le contemple. C'est rare qu'il soit endormi avant moi. Peut être a-t-il eu marre de m'attendre, il est plus de deux heures du matin après tout et nous avons eu une longue journée. En plus, mon but en me planquant en haut d'un chêne jusqu'à pas d'heure était bel et bien d'éviter la confrontation… Mais n'empêche que je suis irrité qu'il ne soit pas encore debout. Encore une fois, mes réactions lorsqu'il s'agit de Heero sont tout sauf logiques.

Ouaip, je suis bel et bien accro à cet imbécile, que Dieu me garde.

Un imbécile qui semble ne pas dormir aussi tranquillement que d'habitude.  Normalement, Heero est aussi animé quand il dort que quand il est réveillé, comprenez par là qu'il pourrait faire de la compétition en matière d'expressivité à un parpaing en béton. Mais là ce n'est pas le cas et il remue dans son lit comme si il était en train de faire un cauchemar.

- Duo !

Correction, il est bel et bien en train de faire un cauchemar, l'expression de souffrance sur son visage ne laisse pas le moindre doute. Et un cauchemar qui me concerne en plus !

En deux bonds je suis sur son lit et le secoue pour le réveiller. Ça marche un peu trop bien parce que deux secondes après je me retrouve les bras plein de Heero Yuy tremblant comme une feuille. Mais bon, ne croyez pas que je me plaigne !

La tête contre mon épaule pour cacher son visage, je l'entends dire :

- Duo ?

- Le seul et l'unique. T'as fait un cauchemar ?

Il secoue la tête frénétiquement.

- Juste un mauvais rêve, rien de grave, juste un mauvais rêve.

Allons bon, j'ai comme l'impression que ce n'est pas moi qu'il cherche à convaincre. Je le repousse sans méchanceté histoire de voir son visage.

Bon dieu, ces yeux sont épouvantés ! Je ne l'ai jamais vu dans cet état là ! Mais si je veux tirer cette histoire au clair, il va falloir garder mon calme. Nonchalamment, je dis :

- Tu veux en parler ?

Là encore, il secoue la tête :

- Rien d'important, juste un mauvais rêve.

Je hausse un sourcil :

- Je t'ai entendu dire mon nom. Ça me concerne ?

- Duo, s'il te plaît, je ne veux pas en parler.

Mauvais ça. C'est bien la première fois que je l'entends dire "s'il te plaît". Il commence à se reprendre. Il faut attaquer maintenant sinon je n'aurais jamais le fin mot de l'histoire.

- Pas de ce petit jeu avec moi Heero. Crache le morceau !

Il me fixe dans les yeux avec une expression de petit garçon apeuré et je commence déjà à regretter mon insistance mais je tiens bon et le fixe dans les yeux. Il finit par craquer :

- Dans mon rêve, il y avait des gens qui te faisaient du mal… Mais je ne pouvais rien y faire. J'étais obligé de regarder et je ne pouvais rien faire pour t'aider !

Ses épaules tremblent et des larmes commencent à couler. Je sais bien que je devrais toujours lui en vouloir mais mettez vous à ma place ! Je ne suis qu'un être humain et je fais la seule chose à faire dans ces moments là : je le reprends dans mes bras et le console comme un gosse. Décidément, c'est la soirée.

- chht Heero, je suis là et en un seul morceau, tout va bien…

Cette simple petite phrase suffit à ouvrir les vannes.

- Je suis désolé Duo, j'voulais pas te faire du mal… Mais je ne savais pas comment te dire, comment faire pour que tu comprennes…

Qui aurait pu croire que Heero culpabilisait comme un malade ? Pas moi, même si en réfléchissant je réalise que j'ai tout fait pour ça. Perversement, ça me fait plaisir de savoir que je compte pour lui. Plus possible de rester rancunier dans de telles conditions.

- C'est ok Heero, je comprends. Je ne t'en veux pas.

Il lève ses yeux vers moi et mon Dieu, ils n'ont jamais été aussi bleus. Je suis en train de me noyer dedans.

- Vraiment ?

Les cheveux en bataille et le reste à l'avenant, il est à se damner. Je réponds avec une boule dans la gorge et une subite inspiration :

- Vraiment. Ferme les yeux, j'ai quelque chose à te rendre.

Il hésite deux secondes avant d'obtempérer, s'attendant visiblement au pire.

Alors je l'embrasse doucement, tendrement et il reste un instant saisi. Ce baiser est tout le contraire de celui qu'il m'avait donné contre le mur de la boîte de nuit. Je caresse lentement son dos et je le sens se détendre avant qu'il ne commence à y répondre.

Lentement, précautionneusement et surtout longtemps, nous partageons le même air. Lorsque enfin nos lèvres se séparent, Heero ne bouge pas.

- Est-ce que ça veut dire ce que je crois que ça veut dire ?

- Oui Heero. Je veux être avec toi.

Il sourit alors et il me faut toute ma volonté pour ne pas reprendre sa bouche dans la seconde.

Il porte deux doigts à ses lèvres et dit, presque émerveillé :

- Je ne savais pas que ça pouvait être… si doux.

Je lui fais un clin d'œil :

- Pourquoi se presser quand on peut flâner en route ? On peut prendre notre temps… Et voir ce qui nous plaît à tous les deux.

Il acquiesce et  nous finissons par nous blottir l'un contre l'autre comme deux chatons pour dormir. Je ne risque pas de faire de cauchemar cette nuit.

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Notes de l'auteur : Enfin fini ! J'ai fait et refait ce chapitre je ne sais pas combien de fois avant d'obtenir ce résultat. Cette version du scénario a un gros avantage : elle fixe les relations entre Duo et Wufeï et Heero et Duo. Bref, pour la première fois depuis longtemps dans ce fic je me retrouve avec une situation claire ! Enfin ! Ce qui veut dire que je pourrais finir le fic sur ce chapitre…

Je ne veux pas dire mais ça me ferait énormément plaisir que vous me laissiez une petite review. Plizz ??? Histoire que je ne me sois pas donnée tout ce mal pour rien ?