Le Shinigami renaît toujours de ses cendres

Série : Gundam wing & Cie

Genre : Petite martyrisation de tous les G-Boys… rien de bien méchant comme d'hab, sauf qu'il y en a un de mort… OOC.

Couple : Le néant total à ce jour…

Disclaimers : Aucuns peros de gundam n'est à moi (heureusement pour eux et leur proprio, malheureusement pour moi…) Et s'ils m'appartenaient, je ferais pas des fics mais des films yaoi… : )

Auteur : Amai :p

« » Gens qui parlent à la télé ou par l'intermédiaire d'un quelconque moyen de communication

pensées des persos (c'est précisé de toutes façons )

# # # Lieu différent ou plutôt : Pendant ce temps l

Chapitre 4 : La fin ou le départ ?

Mon Dieu tout Puissant.

Silence et désolation sont ma vie, mes raisons d'être.

Je m'enfonce petit à petit dans les noirceurs de leur âme…

Si sale…

Elles m'appellent, elles veulent me toucher.

Elles veulent que je les libère de leurs souffrances…

Mais mon oiseau est mort…

Mon compagnon, le seul être qui avait de la compassion pour moi…

Il l'ont tués… Ils ne méritent pas que je les aides à survivre.

Qu'ils crèvent.

Mourrez, subissez le courroux du tout puissant que je représente.

Mon âme ne vous pardonnera jamais,

L'infamie que vous avez commise malgré mes mises en gardes.

Je vous tuerai, tous

Jusqu'au dernier.

Afin d'assouvir ma soif de vengeance et de sang.

Et pour retrouver enfin, mon petit oiseau.

Que j'aimais tant.

Un frisson le parcoura avant qu'il ouvre les yeux. Quatre avait du mal à voir où il était, vu qu'il arrivait à peine à entrouvrir ses yeux gonflés par les larmes qu'il avait versées. La bosse qui ornait son front était monumentale mais comme à son habitude, il était le premier debout. Du moins, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il trouve Trowa et Wufei devant le petit écran de la télé. Il ouvrit la bouche pour commencer à parler mais s'arrêta net dans son élan en entendant les infos.

« L'entrepôt fabriquant les armures mobiles d'Oz a été attaqué hier par un des gundams envoyé des colonies. Il aurait attaqué sans raison la base où se trouvaient encore de nombreux ouvriers qui… »

Les yeux écarquillés, il n'arrivait pas à décrocher son regard des images de désolations qui s'affichaient devant lui. Wufei le sorti de ses pensées.

-Winner… Va chercher Heero… Vite.

Sans attendre une seconde de plus, il se précipita à l'étage chercher le japonais, le cœur battant la chamade. Il avait un très mauvais pressentiment.

-Heero ! appela le blondinet en criant un peu plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Heero !! Ouvres !!

La porte s'ouvrit d'un coup. Heero se tenait dans l'encadrement les yeux encore plus froid qu'a l'ordinaire et fixait Quatre.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Viens vite ! A la télé, la base ! Duo, il…, lâcha Quatre à toute vitesse.

Trop de choses se passaient dans sa tête, il n'arrivait plus à coordonner ses pensées. Heero plissa imperceptiblement les yeux mais ce détail n'échappa pourtant pas à l'empathie du petit blond. Sans un mot, le japonais poussa Quatre qui manqua de trébucher et dévala les escaliers si vite qu'il manqua par deux fois de tomber. Trowa écoutait attentivement chaque information que donnait les journalistes, Wufei ne l'avait jamais vu aussi concentré et soucieux depuis qu'il le connaissait. Il entendit quelqu'un dévaler les marches en trombe avant de voir Heero entrer dans la pièce en courant. Il ne dit rien, se contenta de jeter un regard furtif à son camarade avant que la télé ne l'interpelle à nouveau. L'écran lumineux continuait de montrer les débris qu'avait laissé la déflagration. Soudain… au milieu des bouts de ferrailles, le jeune chinois ouvrit grand les yeux pour mieux distinguer ce qu'il voyait.

« Selon Treize Kushrenada, le dirigeant de l'organisation d'OZ, le pilote du gundam aurait perdu l'esprit… »

La femme journaliste se tourna vers un homme politique que les quatre adolescents connaissaient que trop bien. Quatre observait, le cœur battant, ce que l'homme allait prononcer.

« M. Kushrenada, que pensez-vous de la signification d'une telle attaque de la part de ce pilote ? »

« Je suis dans le regret de savoir que des pilotes de son rang soient tombés si bas… Il semblerait que la folie ait gagné ce pilote » répondit le colonel d'un air navré. « Il a attaqué la base alors qu'une cinquantaine d'ouvriers y travaillaient encore… Tout le monde sait bien que nos usines travaillent 24h sur 24… J'espère donc que le pilote n'avait pas toute sa tête lorsque qu'il a fait ces actes de barbaries… Sinon, je crains fort qu'il faille éliminer ce genre de personne, capable de commettre de telle acte sans scrupules… »

-Ce sale bâtard, siffla le chinois entre ses dents.

Il bouillonnait de rage, sa haine se décuplant à chaque mots que le colonel prononçait.

L'arabe sentant son ami près de l'explosion, il posa une main tremblante sur son épaule pour tenter de le calmer.

-Wufei… Ecoutons la suite s'il te plait, réussi à articuler le blond, tout aussi en colère que son ami.

Un silence pesant régnait dans la pièce, seul le sifflement de la télé et la voix de Kushrenada se laissaient entendre.

On dirait un serpent pensa furtivement Quatre.

« Pensez-vous que le pilote à pu s'enfuir ? » demanda la journaliste qui avait du mal à cacher son enthousiasme… peut-être pour avoir le scoop de l'année.

« Ca m'étonnerai fortement… Bien que ce soit un pilote de gundam, personne n'aurait pu survivre à une telle explosion » expliqua-t-il en désignant le champ de désolation d'un geste vague. « Regardez autour de vous… Le souffle a tout ravagé… Quand je pense à toutes ces personnes qui travaillaient pour nourrir leur famille… Je ne comprend pas pourquoi ce pilote nous a attaqué si violemment. Peut-être qu'il cherchait à nous impressionner, vous savez comment les dirigeants des colonies ont tendance à tout prendre sur leur dos et mettent dans la tête des jeunes que nous sommes des tyrans… Quoiqu'il en soit… Je ne garanti pas le moins du monde que ce jeune homme soit encore parmi nous… » continuait Treize toujours sur un ton désolé.

« Avez-vous retrouvés son corps ou des preuves qui vous permettent de dire qu'il soit bel et bien mort ? » demanda la femme toujours aussi avide d'informations.

« Si j'ai des preuves ? » fit-il en ricanant douloureusement. « Il suffit de regarder ce qu'il reste de son armure mobile… Il a dû périre quand le gundam a explosé, son corps a dû brûler en même temps… Je… J'espère sincèrement qu'il était déjà mort quand les flammes l'ont consum » termina Treize d'une voix cassée.

« Comme vous pouvez le constater, tout le monde est bouleversé par ce qui c'est passé la veille… Les autorités cherchent encore le corps du jeune pilote qui… »

La télé s'éteignit d'un coup. Trowa tenait la télécommande sans bouger, étant dans un certain état de choc. L'arabe était plus pâle que jamais, les yeux brillants de larmes, Wufei ne bougeait pas non plus, trop emprisonné dans sa colère pour dire quoique ce soit. Quand à Heero… Il était resté debout tout le long, sans broncher, ni changer d'attitude.

-Je… Je n'arrive pas à y croire, finit par souffler Quatre.

Personne lui répondit si ce n'est un grand fracas suivit d'un bruit de verre qui explose. Heero venait de pousser la télé avec une telle force, une telle rage contenue qu'elle avait littéralement volée à l'autre bout de la pièce. Trowa avait sursauté, chose extrêmement rare de sa part, Wufei s'était levé d'un bon et l'arabe lui, restait pétrifié à la vu de son camarade japonais qui s'acharnait sur tout ce qu'il trouvait, pour finalement taper comme un forcené en hurlant de rage contre la fenêtre. Trowa fut le premier à réagir, se précipitant vers son ami pour le calmer. Il tenta en vain de l'immobiliser, car Heero était complètement aveuglé par un flot d'émotion qu'il n'arrivait plus à contenir. Le japonais se débattit en donnant des coups sans retenue à son compagnon puis Wufei se précipita à son tour pour aider le français.

-Anashite ! Anashite ! Ano Kisama wa...!

-Heero ! Calme toi bon sang !

Pendant ce temps-là, Quatre se tenait le cœur si fort qu'on aurait dit qu'il allait se l'arracher lui-même. La douleur se glissait en lui telle un ruisseau empoisonné. Des images s'imposaient si rapidement à son esprit que sa respiration devint pénible alors que dans le fond, Wufei et Trowa continuaient toujours de maîtriser un Heero déchaîné. Ces bruits se firent plus lointains jusqu'à n'être plus qu'un brouhaha inaudible. Le français finit par assener un coup à la nuque d'Heero pour le calmer, se qui fut un grand succès. Wufei sentit avec un soulagement non caché la poigne du japonais se desserrer progressivement de son bras, et rattrapa son camarade asiatique dans les bras avant qu'il ne s'effondre à terre.

-Je crois qu'il est calmé pour un moment, soupira le français en sueur.

-… J'espère qu'il sera de bon poil pour nous tuer vite, fit Wufei pince-sans-rire.

Un silence s'était installé dans la pièce, encore une fois, lourd et pesant quand ils aperçurent leur petit blond étendu sur le sol.

-Quatre !

Trowa se précipita auprès de lui, Wufei déposant délicatement le japonais avant de le rejoindre.

-Quatre, répond ! appelait le français. Quatre !

-Ses pupilles sont dilatées, fit le chinois d'un ton plus posé maintenant. Il doit être…

-En connexion ? termina Trowa.

Wufei hocha la tête. Il savait que quand le petit blond faisait des crises de ce genre, ils ne pouvaient pas faire grand chose si ce n'est attendre. Mais Trowa ne semblait pas l'entendre de la même manière. Il le prit dans ses bras pour l'allonger sur le canapé, pendant que Wufei s'occupait d'Heero qu'il déposa sur un matelas qui traînait dans la pièce voisine. Un moment après, ils étaient tous les deux à éponger délicatement le front de Quatre et Heero, quand l'arabe ouvrit doucement les yeux, laissant apparaître deux iris de couleur aigue-marine.

-…T, Trowa… ? fit faiblement Quatre.

-Dors petit… On veille sur toi ne t'inquiète pas…, répondit aussitôt le français sur un ton doux.

-Merci…

Il referma les yeux et s'endormi presque instantanément. Rassuré, Trowa se leva et rejoint Wufei qui s'était occupé du japonais.

-Comment va-t-il ?

-Bien. Il a de la fièvre, mais c'est rien de bien méchant. Et Quatre ?

-Il vient de se réveiller… Il va bien.

Wufei laissa échapper un soupir, ils étaient tous les deux fatigués. La nuit s'était installée depuis un bon moment déjà, installant les ténèbres dans la maisonnette.

-Qu'est-ce qu'il s'est pass ? fit soudain Trowa qui se posait plus la question à lui-même.

-Je ne n'en sais rien… Je pensais que Yui était plus fort que ça…

-Les humains ne sont pas parfaits… Même Heero. Mais je dois reconnaître que sa réaction dépasse ce que j'aurais pu imaginer…

-Il était dans une telle colère…, fit le chinois d'un ton pensif. C'était pas normal… et la réaction de Quatre ? Tu crois qu'il a « vu » quelque chose ?

-Je ne sais pas… Mais je l'ai vu devenir très pâle dès que la caméra a montré les débris du DeathScythe…

Wufei prit délicatement la main d'Heero et ouvrit les doigts qui s'étaient refermés sur la paume. Ecartant doucement chaque doigt, ouvrant petit à petit la main, il dévoila la peau tailladée par les ongles.

-Il serrait tellement fort quand il regardait la télé… je l'ai vu qui commençait à saigner…

Il frissonnèrent, pourtant il n'étaient pas en courant d'air… Trowa regardait un point invisible dans le vide avant de poser la question qu'ils n'osaient pas demander.

-Tu crois vraiment que Duo est mort ?

Wufei serra les dents, le regard dur, mais ne répondit pas. Qui pourrait seulement avoir l'idée que quelqu'un puisse survivre à une telle explosion. Treize l'avait clairement dit, personne n'aurait pu en sortir vivant, et si c'était le cas, si jamais Duo avait pu s'en sortir… Alors il ne devait pas être en très bonne forme.

-Pourtant…, commença Wufei faisant sortir Trowa de ses sombres pensées, …pourtant… il ne pouvait pas mourir, finit-il en fermant les yeux.

Quatre ouvrit les yeux quelques heures de sommeil plus tard, très tôt le matin. Le mal de crâne qui lui tambourinait les oreilles était à la limite du supportable. Ignorant les élancement de douleur, il se leva et se dirigea en titubant vers la salle de bain. Personne n'était debout apparemment, il tourna le robinet de la douche et se glissa sous le jet d'eau. La douche était typé japonaise, carrelée en bas comme dans une piscine, sans bac, avec seulement une porte faite dans des espèces de bambous très larges et imperméables. Il ferma les yeux, laissant couler le liquide brûlant sur sa peau, déposant un voile noir sur ses paupières… Il n'arrivait plus à se souvenir de ce qu'il avait vu quand il s'était connecté à Heero. Il n'en faisait pas exprès, il lisait dans les autres inconsciemment, dans des cas comme celui-ci où les personnes auxquelles il était attaché, perdaient le contrôle sur leur esprit. Quatre fronça les sourcils. Plus jamais… plus jamais il ne voulait ressentir ces sentiments encore une fois. Son cœur l'élança de nouveau. Apparut comme dans un brouillage, un homme était survenu dans l'esprit du blond. Cet Homme venait de la mémoire d'Heero, une mémoire plus profonde qu'il ne l'aurait pensé… Si profonde, que Quatre doutait même qu'Heero s'en souvienne lui-même. L'image de l'homme se brouilla encore, devenant de plus en plus flou. Quatre se prit la tête entre ses mains en gémissant jusqu'à ce qu'un éclair blanc lui arrache un cri de douleur. Il se retrouva à genoux toujours à froncer les sourcils. Quatre voyait un regard bleu, glacial, une chevelure noire comme l'encre voletant au gré du vent. Une silhouette imposante qui introduit en Quatre un sentiment de crainte et d'amitié mêlés…

Wufei entendit quelqu'un marcher dans les couloirs. Il se força à ouvrir les yeux pour se réveiller, au cas où il se passerait quelque chose. D'après la démarche il ne s'agissait pas du français… ni d'Heero… il devait donc s'agir de Quatre. Le chinois s'assit en se frottant le visage de ses deux mains en grognant. Il entendit l'eau couler dans la salle de bain en face de sa chambre. Il ferma les yeux, la tête lui tournait encore un peu car il manquait de sommeil, comme tout le monde d'ailleurs. Les lueurs du matin n'étaient pas encore prêtes de se montrer avant trois bonnes heures. Il repensait sans cesse au moment ou Duo était reparti vers la base… Eux, ils avaient simplement plié les voiles pour rentrer à la planque sans se soucier aucunement du sort de leur compagnon… auraient-ils dû d'ailleurs ? Ils étaient préparés à ce genre d'événements… Heero plus qu'aucuns d'entre eux. Il fut sortit de ses songes par un cri provenant de la salle de bain. En deux secondes chrono, il fut dans le couloir. Un nuage de vapeur se volatilisa dans les airs dès qu'il ouvrit la porte. Une silhouette recroquevillée sur elle-même se tenait sous le jet de la douche, laissant le bruit de l'eau envahir la pièce dans une chaleur humide et étouffante. Wufei reconnu enfin l'arabe… il gémissait en se tenant la tête entre les mains et semblait marmonner des phrases sans aucun sens.

-Winner ! S'exclama le chinois en se jetant auprès de son ami.

Il s'agenouilla et l'attrapa par les épaules. Wufei força le jeune homme à le regarder dans les yeux, des larmes coulaient abondamment sur ses joues rougies par l'eau brûlante. Quatre ne sembla remarquer Wufei  qu'au bout de quelques minutes.

-Wufei ?

-Lèves-toi Winner.

Tout tremblant, l'arabe s'exécuta aidé par le chinois qui le sécha rapidement, l'enroulant dans une grande serviette. Apparemment, Quatre ne semblait pas gêné, ou plutôt ne devait pas remarquer qu'il était nu pour se laisser faire ainsi. Wufei l'emmena dans sa chambre et lui demanda de s'asseoir sur le lit. Quatre se laissa faire quand il le rhabilla, les yeux plongés dans le vide. Des larmes silencieuses coulèrent lentement sur ses joues. Wufei s'agenouilla de façon à être au même niveau que son camarade et planta son regard dans les prunelles bleues cristallines.

-Wufei…, commença faiblement l'arabe, Je.. je

-Shh… ne dis rien, fit wufei d'une voix réconfortante. Tu dois te reposer.

Il poussa doucement Quatre pour qu'il s'allonge puis s'assit au bord du lit sans le quitter des yeux. Finalement, il se leva pour partir mais Quatre l'attrapa par la main.

-Je ne veux pas le revoir mourir, lâcha le blond d'une voix légèrement tremblante.

Wufei dit alors des paroles qu'il ne pensait pas dire un jour.

-Quatre… Shinigami est immortel, fit-il en se posant de nouveau sur le lit. Personne ne peut le tuer. Il ne peut pas mourir… Il disparaît, mais il vit quelque part, tu peux me croire.

-Ah oui et où ça ? fit le blond d'un ton plus qu'amer.

-Là, répondit Wufei en pointant son doigt sur le cœur de Quatre. C'est pour cela qu'il est immortel, parce que nous ne l'oublierons jamais, répondit le chinois sur un ton si doux qu'il s'en étonna lui-même. Ne l'oublie jamais Quatre.

Le blond ne résista pas plus longtemps, fondant en larmes dans les bras de Wufei.

La nuit, témoin des paroles des jeunes soldats, contempla ce spectacle, et c'est alors que le petit matin se réveillait, que Wufei reparti dans sa chambre pour s'y reposer. Jetant un dernier regard à la fenêtre il eut une prière silencieuse pour son compagnon américain.

Une fois sorti de la pièce, Quatre se tourna dans son sommeil en marmonnant de faibles paroles.

-… Duo… ne meurs pas…ne meurs pas…

Une prière silencieuse…

Qui se répète encore incessamment en ces temps de guerre.

La lumière du jour illuminait encore une fois une nouvelle journée qui allait être bien différente pour quelques personnes.

# # #

La journée commençait à peine quand Treize arriva dans son bureau. L'air entrait par la grande porte fenêtre de la pièce, faisant voleter quelque feuilles posées sur la table. Tout en appuyant sur la souris de son ordinateur, il s'installa dans le grand fauteuil en cuir rouge royal et croisa ses jambes. Il repensa à ce qui s'était passé ces dernier jours… C'était très satisfaisant… Tout se déroulait comme il l'avait prévu. Il y aurait un élément en moins, c'était un point très positif pour la suite de son plan. Que pouvait-il souhaiter de plus ? Il s'était débarrassé d'un des éléments qui le gênait le plus. Zechs semblait soupçonner quelque chose mais le colonel savait qu'il avait confiance en lui malgré tout. Le frisson de plaisir qu'il avait eut au moment de l'explosion en voyant le DeathScythe disparaître dans les flammes lui parcourut de nouveau l'échine, somme une onde sur l'eau, irradiant son corps tout entier. Il passa un doigt sur ses lèvres avant d'aller caresser tendrement le cuir comme s'il s'agissait de la peau d'une de ses nombreuses conquêtes. Il aurait préféré que ce soit celle du blond mais se souvenant de sa victoire sur ses ennemis jurés, il en oublia aussitôt sa frustration. Sur son bureau était posé un bouquet de roses rouges bordeaux dont les épines n'avaient pas été coupées, puis se saisit de l'une d'entre elles, respirant son parfum avec amour. Plongeant son regard dans la couleur sang de la fleur, il retira avec ses dents le gant de sa main libre, le posa sur le bois du meuble et tourna la rose avant de presser son doigt découvert sur l'une des épines de la tige, jusqu'à ce qu'apparaisse une petite perle de sang. Il sourit et se passa le liquide carmin sur les lèvres pour ensuite les lécher comme le ferait un chat. Quelqu'un toqua à la porte. C'était un sous officier assez stressé dans l'ensemble, et Treize ne l'appréciait qu'uniquement parce qu'il faisait un bon travail. L'homme à l'allure nerveuse se positionna au garde à vous en saluant son supérieur. Treize se leva doucement en un froissement de vêtements. Son regard froid se posa alors sur celui du sous officier qui baissa les yeux.

-Alors ? fit soudain Treize d'une voix glaciale, rompant le silence. Qu'avez-vous à me dire ?

-Tout est en place pour la suite des opérations, mon colonel… Dois-je l'informer à Merquise ? dit-il un peu plus bas.

-Non. Je m'en chargerai. Maintenant laissez moi.

-Oui, mon colonel.

Sur ce, il quitta la pièce non sans une dernière révérence.

Un petit courant d'air froid se glissa par la fenêtre faisant voleter les légers rideaux translucides. Quelques petits oiseaux se posèrent sur le rebord de la fenêtre en chantant un petit chant joyeux. En un bruissement de vêtements, Treize s'avança jusqu'à eux en tendant son doigt comme perchoir. L'un des moineaux le regarda en tournant sa tête de côté, puis en un petit bond, sauta sur le perchoir offert. Le petit être de plume se mit à gazouiller joyeusement jusqu'au moment ou l'interphone crachota bruyamment faisant s'envoler les autres oiseaux. Treize, appuya d'un geste sec sur le bouton.

-Qu'est-ce qu'il y a ? fit-il d'un ton peu aimable.

« Le réseau informatique à un problème mon colonel… Les informaticiens sont dessus en ce moment… »

-Alors pourquoi me dérangez-vous si les informaticiens sont en train de régler le problème ? siffla le colonel.

« Je… Pardonnez moi mon Colonel… je pensais simplement qu'il fallait vous prévenir… »

-Et vous m'avez prévenu, c'est très bien. Maintenant fichez-moi la paix, lâcha froidement Treize en éteignant l'intercom avant même d'entendre la réponse du soldat.

Il resta un instant avant de s'asseoir dans son fauteuil en cuir noble. Par exaspération de tous ces larbins stupide qui l'entouraient, il alluma son ordinateur portable. Celui-ci ronronna un moment avant que l'écran ne s'éteigne soudainement. Intrigué, il se rappela que le réseau avait des difficultés, et prit donc son mal en patience. Comme par magie, l'écran revint au bout de quelques minutes, et il s'apprêta à déplacer son curseur quand l'image sauta une nouvelle fois, tirant un soupir agacé au colonel. A croire qu'il ne pouvait pas avoir une seule journée ou tout serait parfait. Finalement un écran noir s'afficha… puis, avec une lenteur presque insupportable, des lettres s'affichèrent au fur et à mesure, dévoilant un message. Treize vira à la couleur d'un lait caillé, et se leva d'un bond faisant tomber son siège à la renverse.

-Zechs, appela-t-il d'une voix étranglée en appuyant sur l'interphone.

-Oui Treize ? répondit le pilote d'une voix un peu endormie.

-Venez immédiatement dans mon bureau, fit-il d'un ton sans réplique.

-Mais…

-C'est un ordre ! s'emporta Treize qui n'essayait même pas de cacher sa colère.

Pour se calmer, il força son esprit à se concentrer sur la vue qui s'offrait à lui depuis sa fenêtre. Il ne put tenir en place bien longtemps et releva son siège pour s'y asseoir de nouveau. Il resta un long moment à fixer son écran noir. Il lut et relut pour être sûr qu'il n'était pas victime d'hallucinations. Les mains crispées sur le bois du bureau, il les serra un peu plus.

Il n'y avait aucune signature, si ce n'était une sorte de croix chrétienne surmontée de deux ailes de démons. Mais ce n'étais pas ce qui préoccupait le plus Treize. Ecrit en grosses lettres rouge sang et impersonnelles, elles affichaient les mots suivants :

« Le Shinigami renaît toujours de ses cendres »

Game over or Continue ?

Commentaires :

Bin voilà, ma première fic terminée, quelle émotion !!! Et oui, c'est le dernier chapitre de Shinigami, mais… De la première partie seulement !!! Bin vi vous croyez quand même pas que j'allais m'arrêter quand ça commence à devenir intéressant ? Enfin… La première parti de l'aventure se termine ici. Quand la suite je sais pas…

Quatre : Menteuse…

Wufei : je suis faible dans ta fic !!!

Mamai : nan… Feifei… tu es humain, nuance. Quand à toi Quatre… Oui je mens et alors ?

Quatre : bin c'est pas cool pour les lecteurs…

Mamai : bin si je sais la suite évidemment. Par contre, je sais pas encore quel titre elle va avoir la 2ème partie…

Wufei : Ca m'étonne pas venant d'une fille-lapin au cerveau d'écureuil…

Mamai mortel rabbit's eyes attack : Anooooooo………

Heero : … Qu'est-ce que c'est que c'est feuilles… ?

Mamai, cessant d'étrangler le pauvre Wufei tirant sur le bleu stroumph : Pas touche !!! C'est la suite du scénar' !!!

Bon bin à pluche les loulous !!!

Mamai p