Chapitre 3
Dans la forêt de Sunnydale, une faible lueur sortait d'une grotte, troublant l'étouffante obscurité ambiante. Chris n'avait pas choisit cette endroit pour rien. Peu de monde s'aventurait vers ici, et de plus, la Tueuse aurait beaucoup de mal à retrouver sa meilleure amie. Parfait. Pour le moment, il était d'assez bonne humeur. Gnatli, son démon illusionniste préféré (du moins pour les prochaines vingt-quatre heures) avait accompli la première étape avec succès. Mais si cela continuait, le démon ne serait bientôt plus dans son cœur. Cela faisait quinze minutes que Gnatli était « plongé » dans l'esprit de la jeune femme endormie/évanouie. Il commençait à perdre patience. Enfin, le démon reprit pied dans la réalité, un léger sourire aux lèvres.
Chris : Alors ?
Gnatli : J'ai trouvé ce que vous m'avez demandé, et je dispose de toutes les informations nécessaires à présent.
Chris : Raconte moi globalement.
Gnatli : Comme vous vous en doutiez, la colère de cette humaine a été déclenchée à cause d'une histoire d'amour.
Chris tressaillit. Il n'aimait pas ce mot. Et dire qu'il allait bientôt devoir le simuler avec la sœur de la Tueuse... Insensible au trouble de son Maître, le démon poursuivit.
Gnatli : La jeune femme était folle amoureuse d'une jeune sorcière appelée Tara. C'est sa mort subite qui a tout déclenchée. Une simple petite balle dans le cœur peut faire beaucoup de dégât.
Chris sourit.
Chris : Je présume qu'elle n'a pas laissé filer le meurtrier.
Gnatli : Non, elle s'est vengée. En l'écorchant.
Chris émit un soupir de satisfaction.
Chris : Je sens que je vais beaucoup aimer cette petite. Je sais exactement quoi faire pour arriver à mes fins. Dès que tu auras fini de me donner tous les détails importants, tu pourras te mettre à l'œuvre. Tu vas devoir donner le meilleur de toi-même. Gnatli s'agenouilla avec respect.
Gnatli : Je ferais tout le nécessaire.
Il se releva et s'approcha de la rouquine toujours inconsciente.
Gnatli : Je vais dès maintenant commencer le conditionnement.
A peine eut-il finit de prononcer ces paroles, une fumée blanchâtre s'échappa de sa bouche et pénétra par les narines dans le corps de la jeune femme.
Willow, qui avait, jusqu'à maintenant, l'impression de vivre en enfer (sans oublier l'horrible impression qu'on fouillait dans son esprit), fut soudain transportée dans un univers complètement différent, radicalement changé. Quel bonheur ! Elle était dans un lieu magnifique. Elle se trouvait au centre d'une grande prairie à l'herbe moelleuse, mais à sa droite, elle voyait une plage et la mer, et à sa gauche, des montagnes enneigés. Elle n'y croyait pas ses yeux. Elle sentit tout son corps se détendre, et un léger sourire aux lèvres, elle s'allongea sur l'herbe, se demandant si elle n'était pas au paradis...
Le calme qui régnait dans la maison Summers fut soudain troublé par l'arrivée d'Alex, Dawn et Buffy. Ils semblaient tous plus ou moins nerveux.
Dawn : Buffy, qu'est-ce qu'on fait ??
Buffy : La première chose à faire, c'est de vérifier si Willow est bien partie d'Angleterre. Qui sait, elle a peut-être changé d'avis à la dernière minute.
Alex : Giles nous aurait prévenu.
Buffy (se dirigeant vers le téléphone) : Pas s'il ne le sait pas non plus... C'est le jour ou la nuit là-bas, je ne me rappelle jamais ?
Les deux autres haussèrent les épaules.
Buffy composa le numéro, puis attendit. Rien.
Elle raccrocha.
Buffy : Apparemment, il n'est pas là.
Dawn s'apprêtait à dire quelque chose, mais elle fut devancée par la sonnerie du téléphone. Buffy se saisit vivement du combiné, persuadé que c'était Giles.
Buffy : Allo ?
Elle fronça les sourcil et recouvrit le combinée d'une main.
Buffy (aux autres) : C'est l'aéroport.
Ils exprimèrent tout les deux une expression de surprise. Les mots que prononçait Buffy (« oui », « bien sûr »...) ne leur permirent pas de comprendre de quoi il retournait, et ils durent attendre qu'elle raccroche pour le savoir.
Buffy reposa enfin le combiné.
Buffy (inquiète) : Ils ont retrouvé le sac de Willow dans l'avion, et le seul numéro qu'ils aient trouvé, c'est celui d'ici.
Dawn (partageant son inquiétude) : Donc ça veut dire...
Buffy : Que Willow est belle et bien en danger.
Au même moment, la pièce se remplie d'une vive lumière blanche. Quand la lumière se dissipa, ils retrouvèrent nez à nez avec...Aelia.
Aelia : Vous pouvez effectivement en avoir la certitude, mais je pense que bientôt, vous le serez encore plus qu'elle.
Buffy se mit instinctivement devant Alex et Dawn, près à combattre.
Buffy : Qui êtes vous ?
Normalement, elle aurait déjà du envoyer l'inconnue à terre, mais bizarrement, elle sentait que cette femme n'était pas venue avec de mauvaise intentions. Cette dernière sourit devant l'attitude défensive de Buffy.
Aelia : Tu n'as rien à craindre, jeune guerrière du peuple, en tout cas, rien de moi. Buffy baissa sa garde, car elle avait la sensation que cette étrange femme disait la vérité, et qu'elle pouvait lui faire confiance.
Alex, par contre, était moins rassuré que son amie. La femme était vraiment magnifique, et c'était cela qui lui faisait peur. Elle pouvait très bien être un être du mal, derrière son apparence de déesse.
Alex : Euh, Buffy, tu es sûre que tu devais baisser ta garde, elle est peut- être dangereuse.
Buffy secoua la tête.
Buffy : Non.
Dawn (tout aussi inquiète qu'Alex) : Comment tu le sais ??
Buffy fronça les sourcils, tout en continuant de fixer la femme qui souriait toujours.
Buffy : Je n'en sais rien, mais j'en suis persuadé. Qui êtes-vous ?
Aelia : Je me nomme Aelia, et tu as parfaitement raison, je ne vous ferais aucun mal. Je suis chargée de vous venir en aide.
Buffy (étonné) : Pourquoi ?
Aelia : Je suis désolé, mais je n'ai pas la permission de vous dévoiler dans quel but précis j'ai été envoyer. Mais je serais là dans les moments les plus importants, pour vous délivrer certaines informations. Vous devez rester très méfiant, et faire attention à vos fréquentations.
Ses yeux étaient rivés sur Dawn, qui se sentit mal à l'aise sous se regard pénétrant.
Buffy avança d'un pas en croisant les bras sur sa poitrine.
Buffy : Bon, écoutez moi. Notre amie est en danger, sûrement enlever par un démon, alors soit vous êtes un peu plus clair, sois vous pouvez partir.
Aelia ne semblait pas du tout troublé par l'ultimatum de Buffy, mais elle arrêta tout de même de sourire pour prendre une expression on ne peut plus sérieuse.
Aelia : C'est pour votre amie en danger que je suis là.
Buffy continuait à la fixer sans ciller.
Buffy : Alors dites nous ce que vous savez.
Aelia soupira. Les Tueuses étaient toujours si arrogantes.
Aelia : Dans l'immédiat, vous allez avoir besoin d'aide extérieur.
Dans la grotte, Chris et Gnatli avait finit de mettre leur plan au point.
Chris : À présent, tu vas pouvoir commencer. Fais moi rentrer dans l'action au moment voulu. Pour le moment, je vais commencer l'incantation.
Gnatli hocha la tête.
Gnatli : Bien Maître.
Tandis que Gnatli faisait aspirer à Willow une fumée bleue, Chris s'asseyait sur le sol, un livre de magie noire posé sur ses genoux.
Willow était bien. Tellement bien. Tout lui semblait si merveilleux. Toujours allongée sur l'herbe, elle contemplait le magnifique ciel bleu. Elle ferma les yeux, complètement apaisée, un légère brise soufflant sur son visage. Elle sentit soudain quelque chose entrer en contact avec sa main. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête pour voir de quoi il s'agissait. Quand elle le découvrit, sa première réaction fut de se remettre debout en un temps record, son cœur battant à toute vitesse. Non, ce n'était pas possible. Et pourtant...
Willow (d'un ton hésitant) : Ta-...Tara ?
C'était effectivement la jeune défunte qui se trouvait devant Willow. En réalité, ce n'était que Gnatli sous une illusion, mais pour Willow, c'était belle et bien Tara. Tara sourit.
Tara (d'un ton doucereux) : Bonjour mon cœur.
Tout ce bousculait dans le cœur et la tête de la jeune sorcière. Le rationnel et l'irrationnel se mélangeaient. Tara était morte cinq mois auparavant, ce ne pouvait pas être elle. Mais, elle se trouvait également dans un lieu étrange, alors, qui sait...
Willow (essayant de paraître sur d'elle) : Tu... Tu ne peux pas être là...Tu es morte...Tu n'est pas Tara...
Tara, ou se qui lui ressemblait beaucoup, se rapprocha lentement de Willow, un léger sourire amoureux sur les lèvres. La légère brise soufflait toujours, faisant onduler ses cheveux blonds, et emportant aussi son parfum aux narines de la sorcière.
Willow frissonna. Elle aurait pu reconnaître ce parfum parmi mille autres. C'était celui de sa bien aimé. C'était celui de Tara.
Le faible barrière de doute que Willow avait automatiquement construit en voyant Tara commença à ce briser. Tara profita de la faiblesse de la jeune femme pour se rapprocher encore plus. Willow ne bougea pas, ne tenta même pas de reculer. Elle en était totalement incapable tout son corps était comme pétrifié malgré les frissons qui continuaient de le parcourir. Doucement, Tara leva une main, l'approcha du visage de Willow, et ses doigts effleurèrent la joue de la jeune fille. Willow ne résista plus. Sans violence, elle se saisie de la main et la pressa contre sa joue. Ses yeux se fermèrent et son visage afficha alors une expression qui ressemblait à de la douleur. C'était la douleur de son cœur. Cette horrible douleur qu'elle n'avait cessé de ressentir depuis mai dernier. Mais le contact de la main sur sa joue était bien réel. La barrière s'écroula alors complètement. Elle n'avait pas la force de la tenir encore, car à cet instant, tous les rêves qu'elle avait fait étaient en train de devenir réalité. Sans qu'elle ne puisse l'empêcher, des larmes lui montèrent aux yeux, puis coulèrent sur ses joues. Elle sentie le pouce de Tara en essuyer quelques une. Elle rouvrit les yeux. Le visage de Tara n'était plus qu'à quelques centimètres du sien, et elle pu voir que les larmes perlaient aussi dans ses yeux.
Willow (dans un murmure mêlé de joie et de douleur) : Oh Tara...Je t'aime tellement...
Tara (tout aussi doucement) : Chutttt...Je suis de retour à présent...Tu n'auras plus jamais rien à craindre...
Elle porta alors sa deuxième main à la nuque de Willow, puis entraînant son visage vers elle, elle effaça les derniers centimètres qui les séparaient...
Spike éteignit sa télévision et rejeta sa tête en arrière, la faisant reposer sur le dossier de son fauteuil préféré. Il ferma les yeux. Il sentait exténué, alors qu'il n'avait pratiquement rien fait de la journée. D'ailleurs, il ne faisait pratiquement jamais rien de ses journées. Non, sa fatigue n'était que morale. Il soupira. Tout se travaille sur lui-même qu'il avait accompli en Afrique après la réapparition de son âme était entrain de disparaître à petit feu. Il savait qu'il devait réagir, mais la culpabilité et les remords étaient de nouveaux entrain de reprendre le dessus, et il pouvait jurer que cela n'aidait vraiment pas à reprendre le dessus... Et pour rendre les choses encore plus difficile, les douleurs de son âme s'étaient mêlées à celles de son cœur. La rencontre/bataille au cimetière datait à présent de plus de deux semaines, et il avait eut largement le temps (durant ses looongues journées) de se repasser toutes les scènes dans sa tête. Il la revoyait s'éloigner de lui de trois mètres quand il lui avait touché le bras. Bien sûr... A quoi s'attendait-il ? Qu'elle lui saute dessus en lui disant : « Oh Spike, je t'ai tout pardonné, même le faite que tu ais tenté de me violer, alors embrasse moi ! » ? Non, bien sûr que non, mais ce genre de réaction de défensive pouvaient faire tellement males... Pourtant, elle lui laissait une chance. Les derniers mots qu'elle avait prononcés («j'espère... ») le lui avait fait comprendre. Mais comment pouvait–il se faire pardonner s'il n'osait même pas l'aborder. Et comment oserait-il encore l'aborder sachant qu'elle ne connaissait pas son secret, et que par conséquent, elle continuerait à lui lancer ces regards qu'il détestait tant, tandis que lui jouerait le dur pour ne rien montrer. Mais jouer à faire le dur revenait à souffrir deux fois plus après. Il l'avait compris deux semaines au paravent. Il rouvrit les yeux et jeta un coup d'œil à la tasse de sang qui reposait sur ses genoux. C'était froid. Pas du tout appétissant. D'ailleurs, même quand c'était chaud ce n'était plus vraiment appétissant. Tant qu'à déprimer, autant déprimer jusqu'au bout, nan ? Il s'apprêtait à remettre la télé en marche pour mettre fin à ses lamentations pitoyables sur sa propre personne, quand il entendit des coups frapper à la porte. Il se figea. Qui pouvait prendre la peine de frapper ? Et d'ailleurs, qui pouvait prendre la peine de venir le voir tout cour ? Les coups recommencèrent, un peu plus fort cette fois. Résigné, il se leva, posa sa tasse de sang, puis se dirigea vers la porte.Que ne fut pas sa surprise quand il découvrit qui se tenait derrière la porte...
Buffy, Alex et Dawn se dirigeaient d'un pas rapide vers la crypte du vampire. Buffy se sentait mal à l'aise à l'idée de retourner à cet endroit, mais bien sûr, elle ne laissait rien paraître. Dawn non plus n'appréciait pas particulièrement le but de cette visite nocturne, mais contrairement à sa sœur, elle le laissait bien paraître.
Dawn (d'un ton ronchon) : Je n'ai absolument aucune envie d'aller chez Spike. Ce qu'il t'a fait me donne des envies de meurtre !
Buffy (rectifiant automatiquement) : Ce qu'il a essayé de me faire.
Alex (tout aussi de bonne humeur que Dawn) : C'est du pareil au même Buffy.
Mais en faite, Buffy était aussi surprise qu'Alex par cette correction automatique.
Buffy : Oui, je le sais bien. Mais nous allons avoir besoin de Spike, d'après Aelia.
Dawn (ne cherchant pas du tout à être coopérative) : Et pourquoi ??!
Buffy accéléra le pas, énervé.
Buffy (excédé) : Arrête de jouer les imbéciles, Dawn, tu as aussi bien entendu que moi. Elle a dit que ce démon était un illusionniste, c'est-à- dire qu'il peut nous faire voir n'importe quoi pour nous perturber. Seul les vampires et les démons sont immunisés contre ça.
Le seul petit problème, et elle s'en rendra compte un peu plus tard, c'est qu'elle n'avait pas vraiment comprit le pourquoi les démons et les vampires étaient immunisés. Donc, Aelia leur ayant dit qu'ils auraient besoin d'aide, et que cette aide serait plus « aidante » si elle était de nature maléfique, Buffy avait compris que la participation de Spike serait obligatoire.
Ils arrivèrent enfin, en un temps record, devant la crypte du vampire.
Là, Buffy hésita. Devait-elle frapper. Elle ne savait pas vraiment.
Avant, quand ils jouaient aux ennemis mortels, elle défonçait tout simplement la porte avant de se jeter sur lui pour lui taper dessus. Ensuite, quand ils jouaient aux amants, elle rentrait sans frapper, mais sans défoncer la porte non plus, avant de jeter sur lui aussi, mais pas pour le frapper cette fois... Mais à présent ?... Finalement, elle frappa. Elle attendit trente secondes, puis n'ayant pas de réponse (la situation pressait), elle frappa de nouveau avec un peu plus de force. Comme il n'apparaissait toujours pas, elle s'apprêta à défoncer la porte (il y a des limites quand même !) mais finalement la porte s'ouvrit. Apparemment, il était très surpris de trouver les trois scooby devant sa porte, son expression le montrait très bien. Buffy aussi fut surprise. Il avait changé de tête depuis leur dernière rencontre. Elle avait l'impression qu'il avait maigrit, et son teint déjà pas très foncé paraissait comme ternit. Mais qu'était-il donc arriver à William le Sanguinaire ? Elle ne savait que penser. Elle était là. Devant lui. Il ne s'y attendait pas. Vraiment pas. Ce qui le surpris aussi, c'est la surprise sur le visage de la jeune femme. Bien sûr, il devait avoir l'air d'un mort vivant (...). Il se dit qu'il devait se reprendre avant qu'elle ne pose des questions trop indiscrètes (il voudrait tant pouvoir lui dire !). Il ferma totalement son visage, souhaitant que plus aucune expression n'y apparaîtrait, et il tenta de prendre un air désinvolte. C'est à ce moment là qu'il remarqua qu'elle n'était pas venue seule. Alex et le Microbe l'accompagnaient. Ce n'est pas l'expression d'Alex qui le troubla (après tout, ils n'avaient jamais vraiment pu se sentir), mais celle de Dawn. Ses yeux lançaient des éclairs, ses bras étaient croisés sur sa poitrine et ses poings étaient serrés. Oh Dawnie...Nouveaux remord, nouvelles douleurs... Bizarrement, des trois, c'était Buffy qui paraissait le moins hostile. Il vit la question redoutée se former sur ses livres, et décida de la devancer.
Spike (ayant du mal à prendre un ton désinvolte) : Tiens, de la visite !
Il savait qu'il ne devrait pas jouer à ce jeu là, car cela rendait toujours Buffy plus froide, mais il se sentait obligé. Ca ne rata pas. Elle avait eut un début d'inquiétude en voyant l'allure de Spike (et surtout ce regard, cette ombre dans ce regard !) mais bien sûr, fidèle à lui-même, il avait récupéré (ou du moins essayé) son habituelle insolence narquoise qui avait le don de la mettre en rogne. Mais ça n'avait, bien sûr, aucune importance. Aucun sentiment, juste la mission : Sauvé Willow. Il voulait faire le malin ? Ok, elle ferait la maligne aussi alors.
Buffy (d'un ton cassant) : Ne te réjouie pas Spike, ce n'est pas par envie qu'on est venu ici, loin de là.
Arf, le pique faisait mal, beaucoup plus mal qu'avant.
Spike (vexé) : Qu'est-ce que vous foutez là, alors ? J'ai des choses plus importantes à faire que de recevoir la visite de scoot !
Buffy (tout aussi énervé) : A bon ?? Et qu'est-ce que c'est ??
Alex se décida à intervenir (heureusement pour Spike), car s'il les laissait faire, ils en avaient pour le reste de la nuit.
Alex (avançant d'un pas pour ce mettre en face de lui) : Spike, on est pas venu pour te faire la guerre, mais parce que... (Mince, c'était dur à dire !)parce que...on a besoin de ton aide.
Spike ouvrit les yeux ronds, avant de se mettre à rire. Ce n'était pas un rire gai, c'était un rire jaune. De l'aide, à lui ??
Dawn (d'un ton féroce) : Willow est engrave danger Spike.
Il s'arrêta tout de suite de rire. S'ils prenaient la peine de venir lui demander de l'aide, à lui, c'est que la situation devait vraiment être grave. Et effectivement, dans quelques minutes, la situation serait vraiment grave.
Dans la forêt de Sunnydale, une faible lueur sortait d'une grotte, troublant l'étouffante obscurité ambiante. Chris n'avait pas choisit cette endroit pour rien. Peu de monde s'aventurait vers ici, et de plus, la Tueuse aurait beaucoup de mal à retrouver sa meilleure amie. Parfait. Pour le moment, il était d'assez bonne humeur. Gnatli, son démon illusionniste préféré (du moins pour les prochaines vingt-quatre heures) avait accompli la première étape avec succès. Mais si cela continuait, le démon ne serait bientôt plus dans son cœur. Cela faisait quinze minutes que Gnatli était « plongé » dans l'esprit de la jeune femme endormie/évanouie. Il commençait à perdre patience. Enfin, le démon reprit pied dans la réalité, un léger sourire aux lèvres.
Chris : Alors ?
Gnatli : J'ai trouvé ce que vous m'avez demandé, et je dispose de toutes les informations nécessaires à présent.
Chris : Raconte moi globalement.
Gnatli : Comme vous vous en doutiez, la colère de cette humaine a été déclenchée à cause d'une histoire d'amour.
Chris tressaillit. Il n'aimait pas ce mot. Et dire qu'il allait bientôt devoir le simuler avec la sœur de la Tueuse... Insensible au trouble de son Maître, le démon poursuivit.
Gnatli : La jeune femme était folle amoureuse d'une jeune sorcière appelée Tara. C'est sa mort subite qui a tout déclenchée. Une simple petite balle dans le cœur peut faire beaucoup de dégât.
Chris sourit.
Chris : Je présume qu'elle n'a pas laissé filer le meurtrier.
Gnatli : Non, elle s'est vengée. En l'écorchant.
Chris émit un soupir de satisfaction.
Chris : Je sens que je vais beaucoup aimer cette petite. Je sais exactement quoi faire pour arriver à mes fins. Dès que tu auras fini de me donner tous les détails importants, tu pourras te mettre à l'œuvre. Tu vas devoir donner le meilleur de toi-même. Gnatli s'agenouilla avec respect.
Gnatli : Je ferais tout le nécessaire.
Il se releva et s'approcha de la rouquine toujours inconsciente.
Gnatli : Je vais dès maintenant commencer le conditionnement.
A peine eut-il finit de prononcer ces paroles, une fumée blanchâtre s'échappa de sa bouche et pénétra par les narines dans le corps de la jeune femme.
Willow, qui avait, jusqu'à maintenant, l'impression de vivre en enfer (sans oublier l'horrible impression qu'on fouillait dans son esprit), fut soudain transportée dans un univers complètement différent, radicalement changé. Quel bonheur ! Elle était dans un lieu magnifique. Elle se trouvait au centre d'une grande prairie à l'herbe moelleuse, mais à sa droite, elle voyait une plage et la mer, et à sa gauche, des montagnes enneigés. Elle n'y croyait pas ses yeux. Elle sentit tout son corps se détendre, et un léger sourire aux lèvres, elle s'allongea sur l'herbe, se demandant si elle n'était pas au paradis...
Le calme qui régnait dans la maison Summers fut soudain troublé par l'arrivée d'Alex, Dawn et Buffy. Ils semblaient tous plus ou moins nerveux.
Dawn : Buffy, qu'est-ce qu'on fait ??
Buffy : La première chose à faire, c'est de vérifier si Willow est bien partie d'Angleterre. Qui sait, elle a peut-être changé d'avis à la dernière minute.
Alex : Giles nous aurait prévenu.
Buffy (se dirigeant vers le téléphone) : Pas s'il ne le sait pas non plus... C'est le jour ou la nuit là-bas, je ne me rappelle jamais ?
Les deux autres haussèrent les épaules.
Buffy composa le numéro, puis attendit. Rien.
Elle raccrocha.
Buffy : Apparemment, il n'est pas là.
Dawn s'apprêtait à dire quelque chose, mais elle fut devancée par la sonnerie du téléphone. Buffy se saisit vivement du combiné, persuadé que c'était Giles.
Buffy : Allo ?
Elle fronça les sourcil et recouvrit le combinée d'une main.
Buffy (aux autres) : C'est l'aéroport.
Ils exprimèrent tout les deux une expression de surprise. Les mots que prononçait Buffy (« oui », « bien sûr »...) ne leur permirent pas de comprendre de quoi il retournait, et ils durent attendre qu'elle raccroche pour le savoir.
Buffy reposa enfin le combiné.
Buffy (inquiète) : Ils ont retrouvé le sac de Willow dans l'avion, et le seul numéro qu'ils aient trouvé, c'est celui d'ici.
Dawn (partageant son inquiétude) : Donc ça veut dire...
Buffy : Que Willow est belle et bien en danger.
Au même moment, la pièce se remplie d'une vive lumière blanche. Quand la lumière se dissipa, ils retrouvèrent nez à nez avec...Aelia.
Aelia : Vous pouvez effectivement en avoir la certitude, mais je pense que bientôt, vous le serez encore plus qu'elle.
Buffy se mit instinctivement devant Alex et Dawn, près à combattre.
Buffy : Qui êtes vous ?
Normalement, elle aurait déjà du envoyer l'inconnue à terre, mais bizarrement, elle sentait que cette femme n'était pas venue avec de mauvaise intentions. Cette dernière sourit devant l'attitude défensive de Buffy.
Aelia : Tu n'as rien à craindre, jeune guerrière du peuple, en tout cas, rien de moi. Buffy baissa sa garde, car elle avait la sensation que cette étrange femme disait la vérité, et qu'elle pouvait lui faire confiance.
Alex, par contre, était moins rassuré que son amie. La femme était vraiment magnifique, et c'était cela qui lui faisait peur. Elle pouvait très bien être un être du mal, derrière son apparence de déesse.
Alex : Euh, Buffy, tu es sûre que tu devais baisser ta garde, elle est peut- être dangereuse.
Buffy secoua la tête.
Buffy : Non.
Dawn (tout aussi inquiète qu'Alex) : Comment tu le sais ??
Buffy fronça les sourcils, tout en continuant de fixer la femme qui souriait toujours.
Buffy : Je n'en sais rien, mais j'en suis persuadé. Qui êtes-vous ?
Aelia : Je me nomme Aelia, et tu as parfaitement raison, je ne vous ferais aucun mal. Je suis chargée de vous venir en aide.
Buffy (étonné) : Pourquoi ?
Aelia : Je suis désolé, mais je n'ai pas la permission de vous dévoiler dans quel but précis j'ai été envoyer. Mais je serais là dans les moments les plus importants, pour vous délivrer certaines informations. Vous devez rester très méfiant, et faire attention à vos fréquentations.
Ses yeux étaient rivés sur Dawn, qui se sentit mal à l'aise sous se regard pénétrant.
Buffy avança d'un pas en croisant les bras sur sa poitrine.
Buffy : Bon, écoutez moi. Notre amie est en danger, sûrement enlever par un démon, alors soit vous êtes un peu plus clair, sois vous pouvez partir.
Aelia ne semblait pas du tout troublé par l'ultimatum de Buffy, mais elle arrêta tout de même de sourire pour prendre une expression on ne peut plus sérieuse.
Aelia : C'est pour votre amie en danger que je suis là.
Buffy continuait à la fixer sans ciller.
Buffy : Alors dites nous ce que vous savez.
Aelia soupira. Les Tueuses étaient toujours si arrogantes.
Aelia : Dans l'immédiat, vous allez avoir besoin d'aide extérieur.
Dans la grotte, Chris et Gnatli avait finit de mettre leur plan au point.
Chris : À présent, tu vas pouvoir commencer. Fais moi rentrer dans l'action au moment voulu. Pour le moment, je vais commencer l'incantation.
Gnatli hocha la tête.
Gnatli : Bien Maître.
Tandis que Gnatli faisait aspirer à Willow une fumée bleue, Chris s'asseyait sur le sol, un livre de magie noire posé sur ses genoux.
Willow était bien. Tellement bien. Tout lui semblait si merveilleux. Toujours allongée sur l'herbe, elle contemplait le magnifique ciel bleu. Elle ferma les yeux, complètement apaisée, un légère brise soufflant sur son visage. Elle sentit soudain quelque chose entrer en contact avec sa main. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête pour voir de quoi il s'agissait. Quand elle le découvrit, sa première réaction fut de se remettre debout en un temps record, son cœur battant à toute vitesse. Non, ce n'était pas possible. Et pourtant...
Willow (d'un ton hésitant) : Ta-...Tara ?
C'était effectivement la jeune défunte qui se trouvait devant Willow. En réalité, ce n'était que Gnatli sous une illusion, mais pour Willow, c'était belle et bien Tara. Tara sourit.
Tara (d'un ton doucereux) : Bonjour mon cœur.
Tout ce bousculait dans le cœur et la tête de la jeune sorcière. Le rationnel et l'irrationnel se mélangeaient. Tara était morte cinq mois auparavant, ce ne pouvait pas être elle. Mais, elle se trouvait également dans un lieu étrange, alors, qui sait...
Willow (essayant de paraître sur d'elle) : Tu... Tu ne peux pas être là...Tu es morte...Tu n'est pas Tara...
Tara, ou se qui lui ressemblait beaucoup, se rapprocha lentement de Willow, un léger sourire amoureux sur les lèvres. La légère brise soufflait toujours, faisant onduler ses cheveux blonds, et emportant aussi son parfum aux narines de la sorcière.
Willow frissonna. Elle aurait pu reconnaître ce parfum parmi mille autres. C'était celui de sa bien aimé. C'était celui de Tara.
Le faible barrière de doute que Willow avait automatiquement construit en voyant Tara commença à ce briser. Tara profita de la faiblesse de la jeune femme pour se rapprocher encore plus. Willow ne bougea pas, ne tenta même pas de reculer. Elle en était totalement incapable tout son corps était comme pétrifié malgré les frissons qui continuaient de le parcourir. Doucement, Tara leva une main, l'approcha du visage de Willow, et ses doigts effleurèrent la joue de la jeune fille. Willow ne résista plus. Sans violence, elle se saisie de la main et la pressa contre sa joue. Ses yeux se fermèrent et son visage afficha alors une expression qui ressemblait à de la douleur. C'était la douleur de son cœur. Cette horrible douleur qu'elle n'avait cessé de ressentir depuis mai dernier. Mais le contact de la main sur sa joue était bien réel. La barrière s'écroula alors complètement. Elle n'avait pas la force de la tenir encore, car à cet instant, tous les rêves qu'elle avait fait étaient en train de devenir réalité. Sans qu'elle ne puisse l'empêcher, des larmes lui montèrent aux yeux, puis coulèrent sur ses joues. Elle sentie le pouce de Tara en essuyer quelques une. Elle rouvrit les yeux. Le visage de Tara n'était plus qu'à quelques centimètres du sien, et elle pu voir que les larmes perlaient aussi dans ses yeux.
Willow (dans un murmure mêlé de joie et de douleur) : Oh Tara...Je t'aime tellement...
Tara (tout aussi doucement) : Chutttt...Je suis de retour à présent...Tu n'auras plus jamais rien à craindre...
Elle porta alors sa deuxième main à la nuque de Willow, puis entraînant son visage vers elle, elle effaça les derniers centimètres qui les séparaient...
Spike éteignit sa télévision et rejeta sa tête en arrière, la faisant reposer sur le dossier de son fauteuil préféré. Il ferma les yeux. Il sentait exténué, alors qu'il n'avait pratiquement rien fait de la journée. D'ailleurs, il ne faisait pratiquement jamais rien de ses journées. Non, sa fatigue n'était que morale. Il soupira. Tout se travaille sur lui-même qu'il avait accompli en Afrique après la réapparition de son âme était entrain de disparaître à petit feu. Il savait qu'il devait réagir, mais la culpabilité et les remords étaient de nouveaux entrain de reprendre le dessus, et il pouvait jurer que cela n'aidait vraiment pas à reprendre le dessus... Et pour rendre les choses encore plus difficile, les douleurs de son âme s'étaient mêlées à celles de son cœur. La rencontre/bataille au cimetière datait à présent de plus de deux semaines, et il avait eut largement le temps (durant ses looongues journées) de se repasser toutes les scènes dans sa tête. Il la revoyait s'éloigner de lui de trois mètres quand il lui avait touché le bras. Bien sûr... A quoi s'attendait-il ? Qu'elle lui saute dessus en lui disant : « Oh Spike, je t'ai tout pardonné, même le faite que tu ais tenté de me violer, alors embrasse moi ! » ? Non, bien sûr que non, mais ce genre de réaction de défensive pouvaient faire tellement males... Pourtant, elle lui laissait une chance. Les derniers mots qu'elle avait prononcés («j'espère... ») le lui avait fait comprendre. Mais comment pouvait–il se faire pardonner s'il n'osait même pas l'aborder. Et comment oserait-il encore l'aborder sachant qu'elle ne connaissait pas son secret, et que par conséquent, elle continuerait à lui lancer ces regards qu'il détestait tant, tandis que lui jouerait le dur pour ne rien montrer. Mais jouer à faire le dur revenait à souffrir deux fois plus après. Il l'avait compris deux semaines au paravent. Il rouvrit les yeux et jeta un coup d'œil à la tasse de sang qui reposait sur ses genoux. C'était froid. Pas du tout appétissant. D'ailleurs, même quand c'était chaud ce n'était plus vraiment appétissant. Tant qu'à déprimer, autant déprimer jusqu'au bout, nan ? Il s'apprêtait à remettre la télé en marche pour mettre fin à ses lamentations pitoyables sur sa propre personne, quand il entendit des coups frapper à la porte. Il se figea. Qui pouvait prendre la peine de frapper ? Et d'ailleurs, qui pouvait prendre la peine de venir le voir tout cour ? Les coups recommencèrent, un peu plus fort cette fois. Résigné, il se leva, posa sa tasse de sang, puis se dirigea vers la porte.Que ne fut pas sa surprise quand il découvrit qui se tenait derrière la porte...
Buffy, Alex et Dawn se dirigeaient d'un pas rapide vers la crypte du vampire. Buffy se sentait mal à l'aise à l'idée de retourner à cet endroit, mais bien sûr, elle ne laissait rien paraître. Dawn non plus n'appréciait pas particulièrement le but de cette visite nocturne, mais contrairement à sa sœur, elle le laissait bien paraître.
Dawn (d'un ton ronchon) : Je n'ai absolument aucune envie d'aller chez Spike. Ce qu'il t'a fait me donne des envies de meurtre !
Buffy (rectifiant automatiquement) : Ce qu'il a essayé de me faire.
Alex (tout aussi de bonne humeur que Dawn) : C'est du pareil au même Buffy.
Mais en faite, Buffy était aussi surprise qu'Alex par cette correction automatique.
Buffy : Oui, je le sais bien. Mais nous allons avoir besoin de Spike, d'après Aelia.
Dawn (ne cherchant pas du tout à être coopérative) : Et pourquoi ??!
Buffy accéléra le pas, énervé.
Buffy (excédé) : Arrête de jouer les imbéciles, Dawn, tu as aussi bien entendu que moi. Elle a dit que ce démon était un illusionniste, c'est-à- dire qu'il peut nous faire voir n'importe quoi pour nous perturber. Seul les vampires et les démons sont immunisés contre ça.
Le seul petit problème, et elle s'en rendra compte un peu plus tard, c'est qu'elle n'avait pas vraiment comprit le pourquoi les démons et les vampires étaient immunisés. Donc, Aelia leur ayant dit qu'ils auraient besoin d'aide, et que cette aide serait plus « aidante » si elle était de nature maléfique, Buffy avait compris que la participation de Spike serait obligatoire.
Ils arrivèrent enfin, en un temps record, devant la crypte du vampire.
Là, Buffy hésita. Devait-elle frapper. Elle ne savait pas vraiment.
Avant, quand ils jouaient aux ennemis mortels, elle défonçait tout simplement la porte avant de se jeter sur lui pour lui taper dessus. Ensuite, quand ils jouaient aux amants, elle rentrait sans frapper, mais sans défoncer la porte non plus, avant de jeter sur lui aussi, mais pas pour le frapper cette fois... Mais à présent ?... Finalement, elle frappa. Elle attendit trente secondes, puis n'ayant pas de réponse (la situation pressait), elle frappa de nouveau avec un peu plus de force. Comme il n'apparaissait toujours pas, elle s'apprêta à défoncer la porte (il y a des limites quand même !) mais finalement la porte s'ouvrit. Apparemment, il était très surpris de trouver les trois scooby devant sa porte, son expression le montrait très bien. Buffy aussi fut surprise. Il avait changé de tête depuis leur dernière rencontre. Elle avait l'impression qu'il avait maigrit, et son teint déjà pas très foncé paraissait comme ternit. Mais qu'était-il donc arriver à William le Sanguinaire ? Elle ne savait que penser. Elle était là. Devant lui. Il ne s'y attendait pas. Vraiment pas. Ce qui le surpris aussi, c'est la surprise sur le visage de la jeune femme. Bien sûr, il devait avoir l'air d'un mort vivant (...). Il se dit qu'il devait se reprendre avant qu'elle ne pose des questions trop indiscrètes (il voudrait tant pouvoir lui dire !). Il ferma totalement son visage, souhaitant que plus aucune expression n'y apparaîtrait, et il tenta de prendre un air désinvolte. C'est à ce moment là qu'il remarqua qu'elle n'était pas venue seule. Alex et le Microbe l'accompagnaient. Ce n'est pas l'expression d'Alex qui le troubla (après tout, ils n'avaient jamais vraiment pu se sentir), mais celle de Dawn. Ses yeux lançaient des éclairs, ses bras étaient croisés sur sa poitrine et ses poings étaient serrés. Oh Dawnie...Nouveaux remord, nouvelles douleurs... Bizarrement, des trois, c'était Buffy qui paraissait le moins hostile. Il vit la question redoutée se former sur ses livres, et décida de la devancer.
Spike (ayant du mal à prendre un ton désinvolte) : Tiens, de la visite !
Il savait qu'il ne devrait pas jouer à ce jeu là, car cela rendait toujours Buffy plus froide, mais il se sentait obligé. Ca ne rata pas. Elle avait eut un début d'inquiétude en voyant l'allure de Spike (et surtout ce regard, cette ombre dans ce regard !) mais bien sûr, fidèle à lui-même, il avait récupéré (ou du moins essayé) son habituelle insolence narquoise qui avait le don de la mettre en rogne. Mais ça n'avait, bien sûr, aucune importance. Aucun sentiment, juste la mission : Sauvé Willow. Il voulait faire le malin ? Ok, elle ferait la maligne aussi alors.
Buffy (d'un ton cassant) : Ne te réjouie pas Spike, ce n'est pas par envie qu'on est venu ici, loin de là.
Arf, le pique faisait mal, beaucoup plus mal qu'avant.
Spike (vexé) : Qu'est-ce que vous foutez là, alors ? J'ai des choses plus importantes à faire que de recevoir la visite de scoot !
Buffy (tout aussi énervé) : A bon ?? Et qu'est-ce que c'est ??
Alex se décida à intervenir (heureusement pour Spike), car s'il les laissait faire, ils en avaient pour le reste de la nuit.
Alex (avançant d'un pas pour ce mettre en face de lui) : Spike, on est pas venu pour te faire la guerre, mais parce que... (Mince, c'était dur à dire !)parce que...on a besoin de ton aide.
Spike ouvrit les yeux ronds, avant de se mettre à rire. Ce n'était pas un rire gai, c'était un rire jaune. De l'aide, à lui ??
Dawn (d'un ton féroce) : Willow est engrave danger Spike.
Il s'arrêta tout de suite de rire. S'ils prenaient la peine de venir lui demander de l'aide, à lui, c'est que la situation devait vraiment être grave. Et effectivement, dans quelques minutes, la situation serait vraiment grave.
