Titre : La guerre est finie
Genre : Drama/Romance
Rating : PG –13 (je ne sais pas si c'est le rating approprié mais bon…)
Spoiler : Tome 5
Disclaimer : Rien n'est à moi, le monde et les personnages d'Harry Potter appartiennent à JKR !
Note de l'auteur: Ceci est une one-shot, je commence à travailler sur une fic mais y'a ce petit truc qu'est venu me trotter dans la tête. Et comme je voulais po l'intégrer à ma fic, je vous poste ça ! Je continue la traduction de Transcendance (le chapitre trois a été posté hier soir), merci à ceux qui la lisent et aux autres, venez y jeter un coup d'œil ! o)
Alors je vous préviens, c'est pas joyeux joyeux, mais bon… J'attends vos critiques (les bonnes comme les mauvaises !)
Je suis là, allongé par terre. Je t'entends t'approcher, et t'agenouiller à côté de moi. Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que c'est toi. Ca ne peut être que toi. Une telle sensation de chaleur dans cette nuit de mort ne peut provenir que de l'homme que j'aime. Tu attrapes ma main et la serres. Fort. Comme si tu craignais que je me sauve. Je t'entends déglutir, je te sens hésiter à parler, je crois que tu as peur de ne pas recevoir de réponse. Puis tu sembles te décider et ta voix douce traverse l'air glacé pour parvenir jusqu'à moi.
"Harry…Harry, tu m'entends ?"
Ta voix est faible, tu as l'air si inquiet.
"Harry… Mon amour, réponds-moi s'il te plaît…"
Je parviens à ouvrir les yeux, et je me retrouve plongé dans une immensité d'acier en fusion. Tes magnifiques yeux gris expriment un tel amour lorsque tu me regardes. Ton sourire est si doux, ta voix si mélodieuse. Tu es si beau, mon ange. Tu saignes du nez, et tes cheveux sont tout ébouriffés, mais tu as l'air d'aller bien. Je te souris. J'aimerais pouvoir te parler mais je n'y arrive pas. Je me sens si fatigué. Du sang coule dans ma bouche, sur mes mains, dans mes cheveux. Mon sang… Et le sien.
Je t'avais promis que je le tuerais, amour. Pour toi, pour moi, pour nous. Je voulais qu'on soit heureux, sans plus personne pour s'opposer à notre union. Et j'ai réussi. Mais, je crois que tu devras continuer sans moi, désormais. Tout est flou, les bruits alentours me semblent si loin. Même ta voix parvient difficilement à mes oreilles.
Je ferme de nouveau les yeux, la tête me tourne. Je sens ta main caresser ma joue, libérer mon front des mes cheveux plein de sueur. Tes gestes sont si doux. Comme si j'étais un être de crystal et que tu craignais de me briser au moindre mouvement.
Tu te penches vers moi. Je sens ton souffle sur mon visage, et je t'entends me chuchoter des mots doux. Tu me dis de tenir le coup, que tout ira bien. Tu me dis que tu m'aimes. Je t'aime aussi, amour. Je crois que si je m'endors, je ne me reveillerais pas. J'ai si froid. Je crois que tu t'en rends compte, car tu t'allonges à côté de moi, et tu me prends dans tes bras avec précaution.
Tes lèvres douces se posent sur mon cou, légèrement. Tu picores ma peau de dizaines de minuscules petits baisers, et malgré mon état, je sens une délicieuse chaleur m'envahir. Tes mains caressent mon dos dans un mouvement fluide, puis mon visage, mes cheveux. Je sens ton regard brûlant posé sur moi. Et je sens ta détresse à travers tes gestes, ton souffle rapide. Je te connais si bien, amour.
Au bout de quelques instants, j'effleure tes lèvres d'un léger baiser, et je passe ma main dans tes cheveux. Je te regarde. Ton magnifique visage est baigné de larmes. Oh, mon ange. Ne pleure pas, je t'en supplie, mon amour. Je ne veux pas que tu sois triste. Je t'aime, si fort, tu es toute ma vie. C'est grâce à toi si j'ai trouvé la force de me battre, amour. Tu es le seul à jamais avoir su me comprendre, le seul à jamais avoir su m'aimer, entièrement, pour ce que j'étais.
Toi, Draco Malfoy. Qui aurait cru que nous étions destinés à nous aimer. Et pourtant, tu es mon âme sœur. Je ne sais plus quand est-ce que ça m'est apparu clairement à l'esprit. Je ne voulais pas admettre mes sentiments, quand ils sont apparus. Et puis l'évidence m'a frappé de plein fouet et je me suis laissé aller, et aujourd'hui je remercie le ciel de t'avoir rencontré. Même si ça a été dur de faire accepter notre amour, nous y sommes arrivés. Tu as tué ton père pour nous. Ce père qui avait déjà tracé ta vie. Rien ne pouvait nous séparer. Rien sauf lui. Lord Voldemort.
Je revois notre première fois. Nous étions tous les deux vierges. Je crois que ça a été le plus beau moment de ma vie. Des dizaines de minuscules étoiles rouges flottaient autour de ton lit rond, et les murs étaient enchantés de façon à refléter la couleur de nos sentiments. Cette nuit-là, ils prirent une teinte rouge sang. Nous nous sommes déshabillés l'un l'autre, tout doucement. Je me souviens que mes yeux ne pouvaient pas quitter les tiens. Puis tu as parcouru mon corps avec tes lèvres, d'une façon si douce que j'avais envie de pleurer. Et nous avons fait l'amour d'une façon si douce, si amoureuse, si passionnée. En m'endormant dans tes bras ce soir-là je t'ai dit « je t'aime » pour la première fois.
Je me rends soudain compte que je baigne dans mon sang. Le Seigneur des Ténèbres a frappé fort. Mon corps n'est plus qu'une plaie béante. Je crois que c'est pour ça que tu pleures. Je sais que tu détestes me voir souffrir. Je sais que tu as peur que je m'en aille. Si seulement je pouvais changer l'histoire, amour. J'aurais voulu vivre longtemps. Avec toi. J'aurai voulu voir grandir nos enfants. Une vie ne me semblait pas suffisante pour t'aimer. Voilà que cette vie se réduit à quelques minutes.
Car je sais que je ne survivrai pas, amour. Et tu le sais aussi. Je vais mourir dans tes bras, ici, au milieu d'un champ de morts. Mais je meurs heureux, car tu es près de moi. Je sais que ce sera dur, pour toi. J'aimerais tellement pouvoir t'emmener avec moi. Mais ta vie à toi n'est pas terminée. Je t'attendrai, bien sûr. Et je veillerai sur toi de là-haut.
J'approche ton visage du mien et lèche les larmes salées qui abîment ton visage d'ange. Je te demande pardon. Je m'en veux de te laisser seul dans le noir. Il y a tellement de choses que je n'ai pas eu le temps de te dire. Tant pis, ce sera pour nos retrouvailles.
Le jour où tu viendras me rejoindre, j'irai cueillir un bouquet de marguerites, car je sais que ce sont tes fleurs préférées. Je mettrai ma chemise de soie verte, celle que tu aimes tant, et un pantalon de cuir de dragon. Je m'aspergerai du parfum que tu préfères, celui qui sent l'amour et la fraîcheur. Je serai beau pour toi, et je sais que tu feras de même. J'imagine déjà ton regard rieur, la moue sur tes lèvres lorsque tu voudras me voler un baiser. La douceur de tes mains sur mon corps, nos souffles courts et le bonheur d'être de nouveau deux.
En attendant, je penserai à toi chaque jour.
Mes paupières se ferment, mon corps se détend. Tu le sens, et me serres encore plus fort contre toi. Je crois que ça y est. Etrange, je sais que j'ai mal mais je ne sens pas la douleur. C'est parce que tu es là. Ton amour est ce qui m'a fait vivre, il est aujourd'hui ce qui me fait mourir en paix.
Une sensation étrange m'envahit. Je sens la vie s'échapper de moi, et je ne peux rien faire pour empêcher ça. Je n'ai plus qu'une chose à faire. Instinctivement, je niche mon visage dans ton cou, ce mouvement qui m'est (était ?) si familier. Je te sens trésaillir au contact de mon souffle sur ta peau. Et dans un dernier murmure, je prononce ces mots.
"Je t'aime, mon amour, s'il te plaît ne pleure pas. Cueille chaque jour. Là où je vais tu viendras aussi, le moment venu. Et je t'aurais attendu."
Un sanglot désespéré s'échappe de tes lèvres, c'est dur pour toi de te faire à cette idée. Pour moi aussi. Mais je meurs dans tes bras, toi, que j'aime.
Ma tête tourne, de plus en plus vite. Je ne sens plus mon corps. Je ne sens plus rien. Es-tu toujours l ?
Puis, j'ai l'impression que l'on m'expulse de mon corps. Et je n'ai pas tort. Je me retrouve à flotter au-dessus de toi, de mon corps, de nous. Une dernière fois, je te regarde, je nous regarde. Deux hommes, à terre, enlacés dans la nuit. Etrange à quel point ce tableau a l'air paisible. Des dizaines de corps gisent autour de nous. J'aperçois des silhouettes courir vers nous. Parmis elles, je reconnais Dumbledore, Hermione, et Rogue. Ils t'aideront à survivre, amour. Pour moi c'est trop tard.
La guerre est finie.
A cette pensée, un sourire étire mes lèvres. Puis je m'envole.
Voilà ! Alors, je peux aller me rhabiller ou vous avez aimé ?
Une petit review ne serait pas de refus :o)
A mercredi prochain pour le chapitre 4 de Transcendance !
Bisous à tous.
mel
