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Merci à tous ceux qui nous ont envoyé une review... C'est toujours apprécié. Pour répondre à une question qui nous est souvent posée... Non on peut pas vous dire qui est l'amour mystère de Hermione, faudra continuer à lire pour le savoir...

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Chapitre sixième : Que dois-je en déduire ?

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Je dors, je suis bien. Une main traîtresse se fraie un chemin sous mes couvertures et s'arrête sur ma hanche. Lentement, les doigts se délient et entament une danse circulaire en remontant la piste tout le long de mon flanc, m'éveillant lentement et doucement. Rendues près de mon cou, ils poussent un peu mes cheveux, question de laisser la voie libre aux lèvres chaudes et humides qui titillent ma peau à ma plus grande joie.

Je suis entièrement éveillé maintenant mais je n'ose ouvrir les yeux, de peur que ma douce torture ne prenne fin. Les lèvres trouvent leur chemin jusqu'à mon oreille où elles prennent en otage mon lobe. Une voix chaude et sensuelle me demande si je suis réveillé. C'est un gémissement que j'offre en guise de réponse, ce qui semble redonner vie aux doigts qui courent maintenant sur mon torse. Deux d'entre eux agrippent l'un de mes mamelons et commencent à le maltraité amicalement. Les lèvres, elles n'ont toujours pas quitté la région de ma nuque et laissent un peu de leur chaleur sur ma peau, augmentant peu à peu le brasier qui commence à me consumer.

Je me retrouve soudainement sur le dos. Je sens des cheveux me chatouiller le torse alors que la bouche a quitté ma nuque pour se concentrer sur l'espace entre mon estomac et mes épaules. J'adore, il n'y a pas d'autres mots. D'ailleurs j'en profite pour faire connaître mon appréciation en laissant échapper quelques gémissements étouffés. Une langue affamée se promène sur ma poitrine et m'arrache par moment des sons qu'elle doit apprécier puisqu'elle continue de plus belle à titiller chaque centimètre se trouvant à sa portée.

Téméraire, je tente de glisser mes doigts dans la chevelure qui repose à moitié sur mon torse. Les cheveux sont doux et soyeux, j'entame un doux massage et mes doigts deviennent par ce fait le baromètre de mon degré de satisfaction. Plus une caresse me plait, plus mes doigts s'agrippent.

Rapidement, mon être tout entier en demande plus, je tente d'approcher la tête jusqu'à la mienne, question de voler un baiser au passage. Ses lèvres sont tendres et je dois me retenir pour ne pas les mordre. Sa langue cherche le passage de ma bouche. Permission accordée. Un ballet lingual s'en suit à mon plus grand plaisir.

Les mains recommencent leur exploration de mon corps, loin de m'en plaindre, j'encourage même un peu plus d'initiative en soulevant les hanches. Ayant compris le message, elles se dirigent plus bas, jouant narquoisement avec le peu de pilosité que j'ai au-dessus de l'élastique de mon boxer. Plus bas, va-y, gêne-toi pas... Mais les mains ne veulent pas. Elles remontent tranquillement malgré mon agacement.

Pour compenser, les lèvres reviennent prendre possession de mon cou, puis de mes propres lèvres. J'hésite à répondre au baiser mais rapidement, l'envie l'emporte sur l'orgueil et j'envoie ma réponse. Son bassin frôle dangereusement mes sous-vêtements qui commencent par le fait même à être ridiculement trop petits. Maudit sois-tu bassin pour me torturer ainsi ! Ne vois-tu pas que je souffre ? Qu'attends-tu pour me délivrer ?

NONNNNN ! Reviens ! Mais où vas-tu ? Tu ne peux pas me laisser ainsi ! Pas comme ça ! Qu'est-ce que ce bruit infernal ?

Fichu réveille matin de Neville. Engin maudit qui me rappelle que ce n'était encore qu'un rêve. Je peux pas me lever ainsi. Je dois d'abord retrouver mes esprits et un état présentable avant de me lever pour prendre une bonne douche froide qui achèvera de me replacer les idées. Qui était- ce ? Qui hante mens rêves ? J'ai reconnu la douceur des mains et le goût des lèvres mais je ne connais l'identité de mon fantasme. Elle chose me trouble, me trouble à toutes les fois. Ce n'était pas une femme qui me caressait. Que dois-je en déduire ?

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C'est froid, très froid mais nécessaire. Je dois me refroidir les sangs. Je croyais pourtant que cela aurait cessé. J'ai pourtant appliqué la recette habituelle à un trop plein d'hormone. Cette petite Poufsouffle doit encore gémir de plaisir. Moi je devrais être vidé de ces traîtres d'hormones. Visiblement pas puisque ce matin encore, une magnifique érection m'attendait à mon réveil. Réveil un peu brutal d'ailleurs par un Goyle tombé de son lit. Du coup, il a réveillé tout le dortoir, m'arrachant à mon rêve. Fichu rêve qui m'a mis dans cette condition d'excitation peu commune.

Ça doit être Blaise avec toutes ces confidences qui m'a mis des images comme celles-là dans la tête. Arrête de te leurrer Draco, tu sais très bien que tu avais ces images avant même de savoir pour Rogue et Blaise.

Mais quel rêve s'était. Non, non, pense à autre chose sinon tu vas retrouver ta vitalité sombre crétin, tu n'es pas sous l'eau froide pour rien. Pourquoi j'arrive pas à retrouver ce niveau d'excitation et de plaisir en baisant toutes ces filles ? Hier soir, j'ai tellement dû me concentrer pour bander que j'ai eu peur d'être devenu impuissant. Putain de merde, moi un Malfoy, dix-huit ans bientôt. Je devrais plutôt être le plus chaud lapin de l'école. Pourtant depuis des semaines, rien. Rien sauf cette Poufsouffle hier qui me courrait après depuis des mois et dont j'ai eu la bonté de satisfaire un fantasme.

Bien sûr, j'ai apprécié mais ce n'était pas le même genre de plaisir. Ce plaisir ne serait-il pas qu'illusion, n'appartiendrait-il pas uniquement au monde des rêves justement ? Si tel est le cas, Blaise lui a trouvé le moyen de se l'approprier. Encore hier soir, il est entré très tard et un immense sourire aux lèvres. Un sourire comme je désespère d'en avoir jamais un. Aurais-je moi aussi une raison d'entendre mon cœur s'emballer. De pousser des soupirs à fendre l'âme. De rêver éveiller. J'ai toujours cru qu'il s'agissait là de stupidité juste bonne pour les sombres crétins romantiques. Alors pourquoi je désire vivre cela également ? Au moins une fois dans ma vie j'aimerais être entièrement contenté, satisfait.

Serait-il possible que je ne m'y prenne pas de la bonne façon ? Ou plutôt que je ne prenne pas les bonnes personnes ? Par Merlin et tous les mages, une conclusion que je refuse frappe et frappe toujours à mon esprit. Je ne peux pas être comme ça. C'est impossible. À la limite, il s'agit d'un fantasme qui une fois assouvi passera et ne reviendra plus jamais. Mais si c'était pas le cas ? Que dois-je en déduire ?

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Plus je tente de l'oublier, plus la vie est cruelle avec moi. Du coup sans même le vouloir, je me retrouve en face lors des cours d'histoire. Difficile de garder la tête toujours colée dans ses livres lorsque l'on sent ses regards sur vous. Même Soin aux Créatures Magiques, on nous demande d'être en groupe de deux et étant arrivée plus tard à cause d'une rencontre avec Mc Gonnagall en tant que préfète en chef, devinez avec qui je me retrouve ? Tout un cours à travailler avec, frôler son corps, effleurer sa main un nombre incalculable de fois. J'ai pensé devenir folle. Non pas que cela soit désagréable mais c'est justement de ne pas pouvoir lui prouver que c'est agréable qui me fait le plus mal.

En me couchant, je me suis dis que maintenant mon calvaire était terminé, que j'allais pouvoir dormir et oublier les évènements de la journée. Pas du tout. Il a fallu que mon subconscient joue les traîtres et m'envoie rêve par-dessus rêve où la vedette principale n'était autre que la personne que je m'efforce d'oublier. Ces rêves m'ont donné chaud. Je me suis réveillée frustrée et insatisfaite. Moi qui comptais sur cette nuit pour me remettre, voilà que c'est complètement le contraire qui m'arrive.

Je devrais m'enfermer à double tour aujourd'hui, car je sais que si je croise son regard, je ne pourrais m'empêche de rougir en revoyant très clairement des images de ma nuit mouvementée. J'ai de nouveau rêvé de ses mains, elles m'obsèdent, si fines mais si agiles, elles n'ont pas peur de se salir et malgré un aspect de fragilité, on dénote une force surprenante. À bien y penser tout est contradiction dans son état, des yeux profonds où il est aisé de se perdre mais en même temps si espiègles et vifs. Ses lèvres qui semblent si douces et invitantes sont capables de former des rictus dignes de Rogue lui-même pour exprimer leur frustration sur cette guerre qui nous déchire tous. Un esprit vif et intuitif même mais on sent derrière un être extrêmement réfléchi et posé.

C'est d'abord pour ses qualités intellectuelles que je me suis rapprochée. Ses pensées et opinions m'interpellaient et on a souvent échangé, sur des sujets divers. Chose que malgré ma très grande affection pour mes deux meilleurs amis, je ne puis faire sérieusement avec eux. Une complicité d'esprit nous a alors unie, puis peu à peu, une complicité tout court. Sans que je ne m'en rende vraiment compte, cette complicité s'est changée en amitié puis en affection. Du moins pour moi. Pour ce qui est de son cas, j'en ai absolument aucune idée. En fait si, j'ai bien une idée. Pour cette personne, je ne suis qu'une amie. Point à la ligne.

Je ne sais même pas comment j'en suis venue à accepter le fait que je sois attachée à ce point mais une chose est certaine, il vaut mieux pour nous deux que je cesse immédiatement de m'imaginer dans ses bras plus tard. Mes études en souffrent et son comportement envers moi démontre que je ne suis pas si imperméable à mes sentiments intérieur. Ses attitudes ont changé à mon égard et j'en souffre mais après tout je m'en doutais. Je suis stupide. Je dois cesser immédiatement. Mais je n'y arrive tout simplement pas. Que dois-je en déduire ?