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Chapitre sans trop d'action de type sexuel mais qui est assez important pour la suite de notre histoire, nos plates excuses aux « pervers » qui ne lisent nos fics que pour le côté sexuel. On vous en veut pas du tout, on est pareilles...
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Chapitre neuvième : . . . soit louée
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J'ai mal, tellement mal. Mais je ne sais pas d'où je souffre le plus. Je crois que c'est mon orgueil qui est le plus affecté. Tout ça c'est de sa faute ! Je le déteste, je le hais, je le maudis, je l'abhorre, je l'honnis, le sale, le vicieux, le méprisable...
Calme-toi mon vieux. Respire par le nez, ce qui est fait est fait et tu ne peux le changer. Par contre tu peux espérer une vengeance. Tient, je devrais faire courir le bruit de sa nouvelle relation. Il aurait l'air fin. Un professeur de Poudlard entretenant une relation de pédophilie avec l'un de ses étudiants. Non, Blaise est majeur maintenant. N'empêche que ça entacherait la réputation de ce CHER maître de potions.
C'est complètement vil comme solution. Je ne vaudrais pas mieux que lui si j'agissais ainsi. Je dois lui montrer que je suis au-dessus de ses bassesses. Mais il me le paiera, je le jure. Je ne peux laisser cela impuni. Un jour. Je serai patient et j'attaquerai là où il s'en doutera le moins et au moment où il ne s'y attendra pas. Une vengeance qu'il goûtera et qu'il saura venir de moi mais qui ne l'humiliera pas en public. Je ne sais pas encore quoi, mais je trouverai, je le jure.
Comment a-t-il osé ? C'est bon, calme-toi Harry, reviens-en. C'est terminé maintenant. Et heureusement. Qui sait jusqu'où cela aurait pu aller si Hermione n'était pas intervenue ! J'ai honte d'y penser. J'aurais pu faire la pire gaffe de toute ma vie. Heureusement pour moi que la sage Hermione savait quoi faire. Je dois une fière chandelle à Padma Patil également. Du moins, c'est ce que l'on m'a rapporté puisque moi je n'ai aucun autre souvenir que celui du corps de Malfoy.
Tout ça a commencé lorsqu'en cours avancé de potion, Rogue a exigé que l'on se mette en groupe de deux pour une potion particulièrement difficile. J'allais me mettre comme d'habitude avec Hermione lorsque le salaud a décrété qu'il formerait lui-même les équipes. Lorsqu'il a nommé mon nom et qu'il l'a jumelé à celui de Malfoy, je l'ai vu sourire méchamment comme s'il savait parfaitement tout ce qui allait découler. Hermione non plus n'avait pas l'air heureuse que je me retrouve avec Malfoy pour faire cette potion. Lorsque je lui jetai un regard après avoir pris place à la table de Malfoy, je lui vis un air contrarié et déçu. Elle devait s'en faire pour moi. À ses côtés, Padma Patil nous observait-elle aussi avec inquiétude, je remarquai qu'elle fixait Draco qui lui non plus n'appréciait pas être jumelé avec moi. Il fallut s'y résigner car l'élaboration de cette potion comptait pour la note finale de ce cours.
Nous commencions à travailler alors que Rogue vociférait devant la classe que cette potion était terriblement instable, que l'on devait être prudent et méthodique, blabla, blabla, blabla. Je jure que je commençais à travailler avec d'excellentes intentions. Je m'appliquai de mon mieux, tentant d'éviter à Malfoy le plaisir de me lancer de ses pointes d'ironie. Il n'en fit aucune. Je m'affairais à trouiller notre potion qui me semblait correcte jusque là alors que Malfoy coupait en fines lanières des bulbes d'iris japonais. Je l'observai quelques instants, en fait, je fixais ses mains. Je n'avais jamais remarqué qu'il avait de telles mains. Fines et agiles mais tout de même fortes. Ses doigts étaient longs et élancés, tels ceux des grands joueurs de piano. J'eus alors une image de Malfoy derrière un long piano à queue, tel Chopin ou Beethoven. Je trouvais cette image des plus cocasse et souris. Je le vis ajouter ses lanières dans la potion que je continuais à trouiller, son regard mauvais m'enleva le sourire et je me concentrai à nouveau sur la préparation de cette fichue potion.
Alors que je comptais les gouttes d'huile de camphre et que je les ajoutais au mélange, je perçus chez mon partenaire d'infortune un malaise. Il m'observait bizarrement. Ce comportement étrange me fit perdre le compte exact de mes gouttes d'huile et j'ai dû en mettre une ou deux de trop. Résultat, la solution se mis à bouillonner dangereusement et je reçus en plein visage l'éclaboussure d'une de ces bulles qui remontaient maintenant à la surface de notre potion. À en juger par le geste de Malfoy à ma gauche qui s'essuyait le visage également, il avait été victime lui aussi du trop fort bouillon. Je tentai dans un geste vain de réduire l'ardeur du feu mais la main de Malfoy se saisit de mon poignet et me repoussa presque violemment.
Ce geste me mit en rogne. Jamais je n'avais eu autant le goût de lui mettre mon poing dans le visage. À voir son air, je compris qu'il ressentait exactement la même chose que moi. Cela ne prit même pas une fraction de seconde que l'on se sautait dessus. Se frappant, luttant, faisant tout ce que l'on pouvait pour briser l'autre. Un corps à corps musclé qui nous laissa tous les deux avec d'immenses ecchymoses, des côtes cassées et quelques jointures en mauvais état. On m'a dit que j'avais réussi à lui casser le nez, qu'il était toujours incapable d'ouvrir son œil gauche et qu'en plus, je lui avais probablement fracturé la main. Cela a dû se produire lorsque son point a frappé mon sternum qui lui non plus n'a pas résisté et c'est brisé. J'ai la mâchoire en piteux état et que dire des doigts de ma main gauche qu'il a prit un malin plaisir à écraser à l'aide de son pied.
Nous nous battions ainsi sans que personne n'ose intervenir de peur de recevoir les coups que l'on destinait à notre ennemi. Rogue lui nous regardait un sourire mauvais aux lèvres, il y prenait du plaisir le sadique...
Ce qui me met encore tout à l'envers c'est le fait que plus je le touchais, plus j'aimais et inversement, plus il me touchait plus je voulais qu'il me touche. À la fin, je n'esquivais même plus ses coups et lui non plus. J'y prenais de plus en plus de plaisir et j'ai honte de penser que si Hermione ne nous avait pas arrêté, mon corps m'aurait sans aucun doute trahi. Je ne suis pas sadomasochiste, loin de là, je souffre le martyr. Mais ce que j'aimais c'était de le sentir sur ou sous moi, ses mains me frappaient d'accord mais elles me touchaient tout de même. Tout ce que mon esprit désirait s'était de le toucher mais ma raison me rappelait de qui il s'agissait alors j'optais pour les coups plutôt que les caresses. Merlin mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?
Hermione cherche encore ce qui aurait pu arriver à notre potion pour que cela dégénère ainsi. Je lui ai tout expliquer de ce que j'avais ressenti. Elle m'a regardé et hoché la tête puis elle m'a promis de tenter de trouver la raison à cette violence passionnelle comme elle l'a décrite. Ses mots m'ont laissé sans voix. Violence d'accord mais où était le passionnel dans toute cette histoire ?
Je n'ose imaginer ce qui se serait produit si Hermione n'avait pas eu les connaissances nécessaires pour arrêter cette exhibition. Si j'ai bien compris, c'est Padma et elle qui nous ont fait ingurgiter un peu de leur propre potion en espérant que cela diminuerait les effets. Heureusement qu'elles sont excellentes en cette matière car on n'aurait pu compter sur l'aide de Rogue qui s'obstinait à nous regarder les bras croisés.
Hermione soit louée...
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Je sais qu'il a fait exprès pour nous placer ensemble. Savait-il ce qui allait se passer ? Si jamais c'est le cas, je lui promets un chien de ma chienne à Rogue. Il va voir que l'on ne joue pas avec un Malfoy impunément. J'ai peut-être rejeté certaines théories de mes parents mais il n'empêche que je connais certaines choses... En plus je SAIS certaines choses sur lui. Je le jure, que je n'apprenne jamais qu'il avait tout prévu... Il le regretterait amèrement.
Merlin que j'ai eu chaud. J'ai vraiment eu la peur de ma vie. Pourquoi a- t-il fallu qu'il s'agisse de Potter. J'ai failli me trahir moi-même. Je n'ose imaginer ce que le survivant aurait fait en sentant une érection sur sa cuisse alors que je le frappais encore et encore. Il m'a complètement rendu fou... Fou de rage... Fou de désir également. J'aurais jamais pensé que le balafré avait un corps si attirant. Plus je le frappais, plus je voulais le toucher. Mais ses mains sur moi augmentaient également mon désir. Il s'en est fallu de peu pour que je l'embrasse tellement je voulais le goûter, sentir ses lèvres sur les miennes.
Tout ça c'est de sa faute après tout. Il n'avait pas à sourire bêtement ainsi et je ne l'aurais pas regardé, j'aurais bien compté les lanières de bulbe de lis que je mettais dans la potion. J'ai dû en mettre une de trop. Son sourire, jamais je ne l'avais vu sourire ainsi. Il ne s'agissait pas d'un rictus qu'il me réserve en temps normal ni du sourire franc dont il gratifie ses amis. Non, il s'agissait d'autre chose. C'est ce qui m'a fait perdre ma concentration. Putain de Potter.
Heureusement que Padma et la Granger sont intervenues sinon je n'ose imaginer ce qui aurait put découler. J'aurais jamais imaginé être reconnaissant à Granger une fois dans ma vie, pourtant je lui dois une fière chandelle. Pour Padma, je me chargerais de la remercier personnellement mais pour Granger c'est une autre paire de manches. Pour ce qui est de Rogue, je promets de me venger, je vais trouver l'humiliation parfaite.
Heureusement que rien de trop grave ne s'est produit. Quoi que j'aurais bien aimé voir la face défaite de Potter en sentant combien notre petit combat m'excitait. Après réflexion, non, je ne veux pas le savoir. Être ce que je suis passe toujours mais que j'éprouve quoi que ce soit pour Potter autre que de la haine, c'est totalement inadmissible. C'est cette foutue potion qui m'a rendu ainsi. Jamais je n'ai éprouvé quoi que ce soit pour le balafré à l'exception bien sûr de la haine, du mépris et... de l'envie. MERLIN NON !
Une chance pour moi que rien n'a vraiment parut.
Padma soit louée.
**************************
Cette histoire qui s'est déroulée au cours de potion m'apparaît très étrange. J'ai promis à Harry de tenter de trouver ce qui s'était réellement passé. J'ai demandé l'aide de Ron mais je crois qu'il a préféré aller rencontrer sa dernière petite amie dans un recoin sombre de l'école puisqu'il n'est toujours pas arrivé.
Je cherche depuis maintenant une demi-heure et j'ai toujours rien trouvé. Harry m'a dit qu'il pensait avoir ajouter une ou deux gouttes d'eau de rose supplémentaires, ce qui expliquerait selon moi le côté passionnel de leurs effets secondaires mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils avaient un besoin insatiable de se frapper et de mutiler l'autre.
Madame Pince m'a affirmé qu'il y avait un manuel qui traitait des potions de violence. Il est tout la haut sur la dernière tablette. Où encore passé ce petit banc ? Si j'essayais de monter sur la première tablette, peut-être que j'arriverais à le rejoindre. Non, il faut que je me mette sur le bout des pieds. J'y suis presque, je le touche pourtant. Hiiii ! Je vais tomber !
Ouf ! Heureusement quelqu'un passait par-là et m'a rattrapé. Je me retrouve dans les bras de celui ou celle qui m'a sauvé. Je me retourne pour le ou la remercier et mon regard tombe dans LE sien. Ses bras sont toujours autours de ma taille et moi je suis complètement figée, incapable même de seulement respirer normalement. Nos regards sont rivés l'un à l'autre, j'ai l'impression que nos respirations se sont mises au diapason sans même notre accord. Ses joues sont légèrement rosées alors que je suis certaine que les miennes sont en feu. Je me rends compte que la situation est des plus étranges mais je ne me convins pas à quitter l'espace de ses bras, j'y suis si bien. Puis je prends conscience que mes bras, sans que je sache comment, ont trouvé seul le chemin de ses épaules où ils reposent négligemment.
Je resterais ainsi toute ma vie, c'est un moment de grâce que je ne veux quitter pour rien au monde. Mais un bruit dans une des rangées près de nous, nous fait sursauter et reprendre pied durement dans la réalité. Rapidement on se sépare et on fuit le regard de l'autre. Je baragouine un merci et me dirige vers ma table de travail, espérant me retrouver seule et pouvoir mourir de honte sans que personne ne se souci de moi. C'est sans compter sur son incroyable ténacité. Je sais qui prend place en face de moi, je ne suis pas dupe. De plus, je peux sentir d'ici aisément son parfum qui me fait tourner la tête.
Quoi ? Tu trouves que j'ai changé ? Qu'est-ce qui te fais dire cela ? Mes comportements envers toi. Non, non, tu ne m'as rien fait, rassure-toi. C'est bien là le problème. Je t'assure que ce n'est pas toi. En fait si mais ça jamais je ne te le dirai. Pourquoi je ne veux plus jamais faire équipe avec toi ? Pourquoi je te fuis presque ? Pourquoi je n'ose plus te regarder en face comme avant ? Pourquoi je semble si seule ? Tu veux vraiment le savoir ? Je suis sûre que tu n'apprécierais pas la réponse.
Non j'ai rien à te reprocher. Non, tu n'as rien fait qu'y m'ait offensé. Non je ne t'en veux pas. Alors pourquoi ? Pourquoi je suis de plus en plus distante avec toi ? Pourquoi j'agis ainsi avec toi ? Il n'y a rien, je t'assure. En fait rien que je ne puisse te révéler. Jamais je ne te confierais que je rêve de toi pratiquement toutes les nuits, que même parfois le jour je fantasme sur tes mains. Que j'imagine la douceur de ta peau, le goût de tes lèvres, l'éclat de tes yeux. Je suis raide dingue folle de toi. Je t'aime mais tu ne le sauras jamais.
Quoi ? Si j'ai entendu des rumeurs sur toi ? Oui quelques-unes mais rien en particulier. Non ce ne sont pas des rumeurs qui m'ont fait changer de comportement envers toi. De quelles rumeurs parles-tu au juste ? Maintenant c'est toi qui rougis ! Faudra vraiment que je laisse traîner une oreille dans les conversations de Pavarti et Lavandre, on sait jamais ce que je pourrais y apprendre puisque tu sembles pas vouloir me le dire.
Quoi ? Tu me demandes si j'ai quelqu'un dans ma vie ? Qu'est-ce que je suis sensée comprendre derrière cette question ? Non, je n'ai personne officiellement mais mon cœur est épris. Voilà, un retour d'ascenseur. Je te donne la même réponse que tu as donnée à ta sœur voilà peu de temps sauf que moi, ma réponse ne te brisera pas le cœur comme la tienne à anéanti le mien.
La conversation dérive vers des côtes que je veux éviter à tout prix. Je vois la responsable de la bibliothèque qui passe de table en table pour nous inciter à sortir, c'est l'heure de la fermeture. Ceci me procure la raison parfaite de mettre fin à cette discussion qui ne me plait pas du tout.
Madame Pince soit louée
Chapitre sans trop d'action de type sexuel mais qui est assez important pour la suite de notre histoire, nos plates excuses aux « pervers » qui ne lisent nos fics que pour le côté sexuel. On vous en veut pas du tout, on est pareilles...
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Chapitre neuvième : . . . soit louée
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J'ai mal, tellement mal. Mais je ne sais pas d'où je souffre le plus. Je crois que c'est mon orgueil qui est le plus affecté. Tout ça c'est de sa faute ! Je le déteste, je le hais, je le maudis, je l'abhorre, je l'honnis, le sale, le vicieux, le méprisable...
Calme-toi mon vieux. Respire par le nez, ce qui est fait est fait et tu ne peux le changer. Par contre tu peux espérer une vengeance. Tient, je devrais faire courir le bruit de sa nouvelle relation. Il aurait l'air fin. Un professeur de Poudlard entretenant une relation de pédophilie avec l'un de ses étudiants. Non, Blaise est majeur maintenant. N'empêche que ça entacherait la réputation de ce CHER maître de potions.
C'est complètement vil comme solution. Je ne vaudrais pas mieux que lui si j'agissais ainsi. Je dois lui montrer que je suis au-dessus de ses bassesses. Mais il me le paiera, je le jure. Je ne peux laisser cela impuni. Un jour. Je serai patient et j'attaquerai là où il s'en doutera le moins et au moment où il ne s'y attendra pas. Une vengeance qu'il goûtera et qu'il saura venir de moi mais qui ne l'humiliera pas en public. Je ne sais pas encore quoi, mais je trouverai, je le jure.
Comment a-t-il osé ? C'est bon, calme-toi Harry, reviens-en. C'est terminé maintenant. Et heureusement. Qui sait jusqu'où cela aurait pu aller si Hermione n'était pas intervenue ! J'ai honte d'y penser. J'aurais pu faire la pire gaffe de toute ma vie. Heureusement pour moi que la sage Hermione savait quoi faire. Je dois une fière chandelle à Padma Patil également. Du moins, c'est ce que l'on m'a rapporté puisque moi je n'ai aucun autre souvenir que celui du corps de Malfoy.
Tout ça a commencé lorsqu'en cours avancé de potion, Rogue a exigé que l'on se mette en groupe de deux pour une potion particulièrement difficile. J'allais me mettre comme d'habitude avec Hermione lorsque le salaud a décrété qu'il formerait lui-même les équipes. Lorsqu'il a nommé mon nom et qu'il l'a jumelé à celui de Malfoy, je l'ai vu sourire méchamment comme s'il savait parfaitement tout ce qui allait découler. Hermione non plus n'avait pas l'air heureuse que je me retrouve avec Malfoy pour faire cette potion. Lorsque je lui jetai un regard après avoir pris place à la table de Malfoy, je lui vis un air contrarié et déçu. Elle devait s'en faire pour moi. À ses côtés, Padma Patil nous observait-elle aussi avec inquiétude, je remarquai qu'elle fixait Draco qui lui non plus n'appréciait pas être jumelé avec moi. Il fallut s'y résigner car l'élaboration de cette potion comptait pour la note finale de ce cours.
Nous commencions à travailler alors que Rogue vociférait devant la classe que cette potion était terriblement instable, que l'on devait être prudent et méthodique, blabla, blabla, blabla. Je jure que je commençais à travailler avec d'excellentes intentions. Je m'appliquai de mon mieux, tentant d'éviter à Malfoy le plaisir de me lancer de ses pointes d'ironie. Il n'en fit aucune. Je m'affairais à trouiller notre potion qui me semblait correcte jusque là alors que Malfoy coupait en fines lanières des bulbes d'iris japonais. Je l'observai quelques instants, en fait, je fixais ses mains. Je n'avais jamais remarqué qu'il avait de telles mains. Fines et agiles mais tout de même fortes. Ses doigts étaient longs et élancés, tels ceux des grands joueurs de piano. J'eus alors une image de Malfoy derrière un long piano à queue, tel Chopin ou Beethoven. Je trouvais cette image des plus cocasse et souris. Je le vis ajouter ses lanières dans la potion que je continuais à trouiller, son regard mauvais m'enleva le sourire et je me concentrai à nouveau sur la préparation de cette fichue potion.
Alors que je comptais les gouttes d'huile de camphre et que je les ajoutais au mélange, je perçus chez mon partenaire d'infortune un malaise. Il m'observait bizarrement. Ce comportement étrange me fit perdre le compte exact de mes gouttes d'huile et j'ai dû en mettre une ou deux de trop. Résultat, la solution se mis à bouillonner dangereusement et je reçus en plein visage l'éclaboussure d'une de ces bulles qui remontaient maintenant à la surface de notre potion. À en juger par le geste de Malfoy à ma gauche qui s'essuyait le visage également, il avait été victime lui aussi du trop fort bouillon. Je tentai dans un geste vain de réduire l'ardeur du feu mais la main de Malfoy se saisit de mon poignet et me repoussa presque violemment.
Ce geste me mit en rogne. Jamais je n'avais eu autant le goût de lui mettre mon poing dans le visage. À voir son air, je compris qu'il ressentait exactement la même chose que moi. Cela ne prit même pas une fraction de seconde que l'on se sautait dessus. Se frappant, luttant, faisant tout ce que l'on pouvait pour briser l'autre. Un corps à corps musclé qui nous laissa tous les deux avec d'immenses ecchymoses, des côtes cassées et quelques jointures en mauvais état. On m'a dit que j'avais réussi à lui casser le nez, qu'il était toujours incapable d'ouvrir son œil gauche et qu'en plus, je lui avais probablement fracturé la main. Cela a dû se produire lorsque son point a frappé mon sternum qui lui non plus n'a pas résisté et c'est brisé. J'ai la mâchoire en piteux état et que dire des doigts de ma main gauche qu'il a prit un malin plaisir à écraser à l'aide de son pied.
Nous nous battions ainsi sans que personne n'ose intervenir de peur de recevoir les coups que l'on destinait à notre ennemi. Rogue lui nous regardait un sourire mauvais aux lèvres, il y prenait du plaisir le sadique...
Ce qui me met encore tout à l'envers c'est le fait que plus je le touchais, plus j'aimais et inversement, plus il me touchait plus je voulais qu'il me touche. À la fin, je n'esquivais même plus ses coups et lui non plus. J'y prenais de plus en plus de plaisir et j'ai honte de penser que si Hermione ne nous avait pas arrêté, mon corps m'aurait sans aucun doute trahi. Je ne suis pas sadomasochiste, loin de là, je souffre le martyr. Mais ce que j'aimais c'était de le sentir sur ou sous moi, ses mains me frappaient d'accord mais elles me touchaient tout de même. Tout ce que mon esprit désirait s'était de le toucher mais ma raison me rappelait de qui il s'agissait alors j'optais pour les coups plutôt que les caresses. Merlin mais qu'est-ce qui m'est arrivé ?
Hermione cherche encore ce qui aurait pu arriver à notre potion pour que cela dégénère ainsi. Je lui ai tout expliquer de ce que j'avais ressenti. Elle m'a regardé et hoché la tête puis elle m'a promis de tenter de trouver la raison à cette violence passionnelle comme elle l'a décrite. Ses mots m'ont laissé sans voix. Violence d'accord mais où était le passionnel dans toute cette histoire ?
Je n'ose imaginer ce qui se serait produit si Hermione n'avait pas eu les connaissances nécessaires pour arrêter cette exhibition. Si j'ai bien compris, c'est Padma et elle qui nous ont fait ingurgiter un peu de leur propre potion en espérant que cela diminuerait les effets. Heureusement qu'elles sont excellentes en cette matière car on n'aurait pu compter sur l'aide de Rogue qui s'obstinait à nous regarder les bras croisés.
Hermione soit louée...
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Je sais qu'il a fait exprès pour nous placer ensemble. Savait-il ce qui allait se passer ? Si jamais c'est le cas, je lui promets un chien de ma chienne à Rogue. Il va voir que l'on ne joue pas avec un Malfoy impunément. J'ai peut-être rejeté certaines théories de mes parents mais il n'empêche que je connais certaines choses... En plus je SAIS certaines choses sur lui. Je le jure, que je n'apprenne jamais qu'il avait tout prévu... Il le regretterait amèrement.
Merlin que j'ai eu chaud. J'ai vraiment eu la peur de ma vie. Pourquoi a- t-il fallu qu'il s'agisse de Potter. J'ai failli me trahir moi-même. Je n'ose imaginer ce que le survivant aurait fait en sentant une érection sur sa cuisse alors que je le frappais encore et encore. Il m'a complètement rendu fou... Fou de rage... Fou de désir également. J'aurais jamais pensé que le balafré avait un corps si attirant. Plus je le frappais, plus je voulais le toucher. Mais ses mains sur moi augmentaient également mon désir. Il s'en est fallu de peu pour que je l'embrasse tellement je voulais le goûter, sentir ses lèvres sur les miennes.
Tout ça c'est de sa faute après tout. Il n'avait pas à sourire bêtement ainsi et je ne l'aurais pas regardé, j'aurais bien compté les lanières de bulbe de lis que je mettais dans la potion. J'ai dû en mettre une de trop. Son sourire, jamais je ne l'avais vu sourire ainsi. Il ne s'agissait pas d'un rictus qu'il me réserve en temps normal ni du sourire franc dont il gratifie ses amis. Non, il s'agissait d'autre chose. C'est ce qui m'a fait perdre ma concentration. Putain de Potter.
Heureusement que Padma et la Granger sont intervenues sinon je n'ose imaginer ce qui aurait put découler. J'aurais jamais imaginé être reconnaissant à Granger une fois dans ma vie, pourtant je lui dois une fière chandelle. Pour Padma, je me chargerais de la remercier personnellement mais pour Granger c'est une autre paire de manches. Pour ce qui est de Rogue, je promets de me venger, je vais trouver l'humiliation parfaite.
Heureusement que rien de trop grave ne s'est produit. Quoi que j'aurais bien aimé voir la face défaite de Potter en sentant combien notre petit combat m'excitait. Après réflexion, non, je ne veux pas le savoir. Être ce que je suis passe toujours mais que j'éprouve quoi que ce soit pour Potter autre que de la haine, c'est totalement inadmissible. C'est cette foutue potion qui m'a rendu ainsi. Jamais je n'ai éprouvé quoi que ce soit pour le balafré à l'exception bien sûr de la haine, du mépris et... de l'envie. MERLIN NON !
Une chance pour moi que rien n'a vraiment parut.
Padma soit louée.
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Cette histoire qui s'est déroulée au cours de potion m'apparaît très étrange. J'ai promis à Harry de tenter de trouver ce qui s'était réellement passé. J'ai demandé l'aide de Ron mais je crois qu'il a préféré aller rencontrer sa dernière petite amie dans un recoin sombre de l'école puisqu'il n'est toujours pas arrivé.
Je cherche depuis maintenant une demi-heure et j'ai toujours rien trouvé. Harry m'a dit qu'il pensait avoir ajouter une ou deux gouttes d'eau de rose supplémentaires, ce qui expliquerait selon moi le côté passionnel de leurs effets secondaires mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils avaient un besoin insatiable de se frapper et de mutiler l'autre.
Madame Pince m'a affirmé qu'il y avait un manuel qui traitait des potions de violence. Il est tout la haut sur la dernière tablette. Où encore passé ce petit banc ? Si j'essayais de monter sur la première tablette, peut-être que j'arriverais à le rejoindre. Non, il faut que je me mette sur le bout des pieds. J'y suis presque, je le touche pourtant. Hiiii ! Je vais tomber !
Ouf ! Heureusement quelqu'un passait par-là et m'a rattrapé. Je me retrouve dans les bras de celui ou celle qui m'a sauvé. Je me retourne pour le ou la remercier et mon regard tombe dans LE sien. Ses bras sont toujours autours de ma taille et moi je suis complètement figée, incapable même de seulement respirer normalement. Nos regards sont rivés l'un à l'autre, j'ai l'impression que nos respirations se sont mises au diapason sans même notre accord. Ses joues sont légèrement rosées alors que je suis certaine que les miennes sont en feu. Je me rends compte que la situation est des plus étranges mais je ne me convins pas à quitter l'espace de ses bras, j'y suis si bien. Puis je prends conscience que mes bras, sans que je sache comment, ont trouvé seul le chemin de ses épaules où ils reposent négligemment.
Je resterais ainsi toute ma vie, c'est un moment de grâce que je ne veux quitter pour rien au monde. Mais un bruit dans une des rangées près de nous, nous fait sursauter et reprendre pied durement dans la réalité. Rapidement on se sépare et on fuit le regard de l'autre. Je baragouine un merci et me dirige vers ma table de travail, espérant me retrouver seule et pouvoir mourir de honte sans que personne ne se souci de moi. C'est sans compter sur son incroyable ténacité. Je sais qui prend place en face de moi, je ne suis pas dupe. De plus, je peux sentir d'ici aisément son parfum qui me fait tourner la tête.
Quoi ? Tu trouves que j'ai changé ? Qu'est-ce qui te fais dire cela ? Mes comportements envers toi. Non, non, tu ne m'as rien fait, rassure-toi. C'est bien là le problème. Je t'assure que ce n'est pas toi. En fait si mais ça jamais je ne te le dirai. Pourquoi je ne veux plus jamais faire équipe avec toi ? Pourquoi je te fuis presque ? Pourquoi je n'ose plus te regarder en face comme avant ? Pourquoi je semble si seule ? Tu veux vraiment le savoir ? Je suis sûre que tu n'apprécierais pas la réponse.
Non j'ai rien à te reprocher. Non, tu n'as rien fait qu'y m'ait offensé. Non je ne t'en veux pas. Alors pourquoi ? Pourquoi je suis de plus en plus distante avec toi ? Pourquoi j'agis ainsi avec toi ? Il n'y a rien, je t'assure. En fait rien que je ne puisse te révéler. Jamais je ne te confierais que je rêve de toi pratiquement toutes les nuits, que même parfois le jour je fantasme sur tes mains. Que j'imagine la douceur de ta peau, le goût de tes lèvres, l'éclat de tes yeux. Je suis raide dingue folle de toi. Je t'aime mais tu ne le sauras jamais.
Quoi ? Si j'ai entendu des rumeurs sur toi ? Oui quelques-unes mais rien en particulier. Non ce ne sont pas des rumeurs qui m'ont fait changer de comportement envers toi. De quelles rumeurs parles-tu au juste ? Maintenant c'est toi qui rougis ! Faudra vraiment que je laisse traîner une oreille dans les conversations de Pavarti et Lavandre, on sait jamais ce que je pourrais y apprendre puisque tu sembles pas vouloir me le dire.
Quoi ? Tu me demandes si j'ai quelqu'un dans ma vie ? Qu'est-ce que je suis sensée comprendre derrière cette question ? Non, je n'ai personne officiellement mais mon cœur est épris. Voilà, un retour d'ascenseur. Je te donne la même réponse que tu as donnée à ta sœur voilà peu de temps sauf que moi, ma réponse ne te brisera pas le cœur comme la tienne à anéanti le mien.
La conversation dérive vers des côtes que je veux éviter à tout prix. Je vois la responsable de la bibliothèque qui passe de table en table pour nous inciter à sortir, c'est l'heure de la fermeture. Ceci me procure la raison parfaite de mettre fin à cette discussion qui ne me plait pas du tout.
Madame Pince soit louée
