[n/a] : Chapitre où il n'y a pas beaucoup d'action « sensuelle » mais qui
bouge tout de même. Donc, si vous ne lisez nos lignes que dans l'espoir
d'y retrouver un peu de luxure et de lubricité, passez immédiatement à
Draco mais on a bien peur que vous ne soyez déçus. On promet de vous
mettre un peu plus de piment et de piquant dans les prochains chapitres.
Il faut garder en tête que la vie n'est pas uniquement gérée par les
hormones...Quoi que ....
Les réponses aux review seront dorénavant en fin de chapitre... Merci à tous ceux qui prennent le temps de le faire, c'est toujours grandement apprécié.
************
Chapitre treizième : Rien n'est impossible après tout.
**************
Je réside maintenant dans les nouveaux locaux de l'Ordre, j'ai constamment au moins trois membres pour assurer ma protection. Ça me tombe royalement sur les nerfs. On croit encore que je ne suis qu'un gamin irresponsable. Finiront-ils par se rendre compte que j'ai vieilli, que j'ai pris en maturité et responsabilité ? Comme notre scolarité à Poudlard est terminée et que j'attends encore et toujours la réponse de mon acceptation ou non à l'Académie des Aurors, je me retrouve à me tourner les pouces plus souvent qu'autrement. Bien sûr, un horaire d'entraînement a été mis en place dès que j'ai quitté l'école. On continue à me prodiguer conseils et à m'enseigner tout ce qu'ils croient qui pourrait me servir lorsque je devrais affronter Voldemort. Mais je m'ennuie. Ron et Ginny passent parfois me rendre visite mais j'aimerais tellement pouvoir faire tous ce que les jeunes adultes normaux de mon âge font sortir en boîte, s'amuser, fréquenter les spectacles, etc.
Je dois me résoudre et accepter que jamais je ne serai normal. Je ne devrais pas trop me plaindre. Il y en a des pires que moi. Je pense à Neville et à ses parents, ou encore toutes ces familles qui ont vu un des leurs les quitter pour ne pas revenir, toutes ces victimes des attaques des mangemorts. Hermione non plus ne va pas très bien. Malgré les protections misent en place autour de chez elle, sa maison a été détruite et ses parents sont sous le choc. Ils ont été tous trois re-localiser rapidement et c'est Dumbledore lui-même le gardien du secret de leur emplacement. Dans sa lettre de ce matin, elle m'affirme qu'elle va bien, que ses parents s'en remettent tranquillement et que leur nouvelle maison est coquette. Je sais qu'elle ne l'écrira pas mais elle a eu peur. Se faire réveiller en pleine nuit par le bruit des combats à l'extérieur que se livrent Aurors en service et mangemort, voir sa maison détruite et devoir fuir n'est pas une partie de joie.
Autre chose qui est difficile pour elle, c'est le fait qu'elle ne puisse pas voir Padma aussi souvent qu'elles le voudraient. C'est trop dangereux. Ça doit être très dur de ne pouvoir voir sa compagne. Etre en amour et ne pas pouvoir voir l'objet de son désir, ne pas pouvoir passer du temps avec c'est un supplice incroyable. J'imagine à tout le moins puisque ça ne m'est jamais vraiment arrivé.
Jamais je n'ai vraiment aimé. Oh ! Bien sûr, j'aime Hermione, Ron, Ginny et d'autres encore mais je ne parle pas de ce genre d'amour. Je parlais de l'Amour, celui avec un grand « A ». J'ai des désirs, des fantasmes mais ce n'est pas de l'amour. Je crois que je suis réellement fleur bleue. Je m'imagine ce sentiment comme si c'était la plus belle chose du monde, l'amour qui fait que l'on meurt pour l'être qui nous est cher. Se donner corps et âme et ne rien attendre en retour, simplement AIMER. Je suis vraiment pathétique parfois...
Changeons de sujet, sinon, je suis bon pour une déprime en règle. Tient ! Dumbledore vient d'arriver. Il n'est pas seul. MERLIN ! Malfoy. Je savais que le directeur lui avait proposé de rester à Poudlard cet été. Surtout après les menaces ouvertes de mort de la part de sa famille à son endroit. Mais pourquoi l'amène-t-il ici ? Au quartier général de l'Ordre ? Malgré le fait que l'on « discute » parfois, je ne peux lui accorder encore totalement ma confiance. Malfoy restera toujours Malfoy malgré le fait qu'il n'est pas rejoint sa famille dans les rangs de Voldemort.
QUOI ? VOUS VOUS PAYEZ MA TÊTE ! Malfoy habiter ici, avec moi et Mc Gonnagall ? Cette fois, c'est certain, Dumbledore a perdu la tête. On va s'entretuer à la longue. Ça y est, je suis bon pour un discours sur la tolérance et le fait de laisser sa chance au coureur... bla bla bla... QUOI ? Mc Gonnagall restera avec nous pour nous enseigner la transformation animangi ? Eh ! bien, en voilà une nouvelle. Depuis le temps que je lui demande et qu'elle me le refusait sous prétexte que le Ministère refusait. Qu'est-ce qui les a fait changer d'idée ? Et pourquoi Malfoy doit également suivre l'entraînement ? IL SE JOINT À L'ORDRE ?
Attendez un peu, mon cœur va finir par se remettre à battre. Mes oreilles me jouent des tours, je devrais consulter un spécialiste. Merlin, j'aurais jamais cru voir cela un jour, Malfoy qui n'affiche ni fierté ou haine, simplement de la neutralité. À moins que ce ne soit mon sort de correction de la vue qui est à refaire. Pourtant, il devrait être bon encore pour quelques semaines. Qu'est-ce qui se passe ici ? Je passe aux insolences d'une caméra ou quoi ?
Ah ! Voilà ce qui explique cette nouvelle prise de décision. Malfoy senior a attenté à la vie de son fils. C'est fou, j'en suis triste pour lui. Je compatie à sa douleur. C'est réellement le monde à l'envers. D'accord, je vais lui montrer sa chambre et lui faire visiter la maison.
On va t'installer ici, la porte d'à côté, c'est la salle de bain, on sera maintenant trois à l'utiliser quotidiennement. J'espère que Mc Gonnagall n'est pas du style à Ginny et qu'elle n'occupera pas cet espace pendant des heures à tous les matins. Seigneur, c'est un sourire ça Malfoy ? D'accord, je vais essayer de ne plus t'appeler Malfoy. Tu renies ton nom ? On le ferait à moins je t'assure. Comment ? Comment est-ce arrivé ? Je veux dire, comment s'y est-il pris ? Tu étais à Poudlard non ?
Il a tenté de t'empoisonner ! Winky ! Il l'a corrompu Merlin seul sait comment ! Elle s'est suicidée après son méfait ? C'est vraiment déplorable. J'aurais jamais cru pouvoir dire cela un jour mais heureusement que Rogue était là. Sans lui tu serais sans doute mort. Une chance qu'il connaissait l'antidote.
Je comprends que cet événement t'ait bouleversé mais ne crois tu pas que tu as pris ta décision de joindre nos rangs uniquement en contrecoup de cet attentat à ta vie ? Ah ! Oui, je l'avoue, je suis surpris que tu aies demandé à Dumbledore de te joindre à nous la veille de l'incident. Je croyais que tu ne désirais pas prendre position dans ce conflit. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? Tu sais que tu risques encore plus maintenant de subir les foudres de tes parents et de toute la bande à Voldemort ?
Ne me regarde pas ainsi, j'ai pas peur de dire tout haut son nom. Ce ne sont que des syllabes après tout. S'il fallait que j'aie peur que d'un simple nom, je serais depuis longtemps à Ste-Mangouste. Si j'ai déjà eu peur de toi ? Drôle de question ? Non, pas vraiment. Je craignais tes pièges et tes sarcasmes mais non. Je n'ai jamais réellement eu peur de toi. Je ne sais pas pourquoi. C'est ainsi.
Tu te rends compte que c'est notre deuxième conversation où l'on ne s'engueule pas continuellement et où l'on ne cherche pas à s'entretuer ? Signe que les choses changent. Qui aurait cru que cela aurait pu être possible ? Rien n'est impossible après tout.
****************
Voilà quelques jours que je réside sous le même toit que Potter. Harry. Je me demande si un jour j'arriverai à l'appeler par son prénom ? Lorsque je suis arrivé ici, je lui ai ordonné de ne plus m'appeler Malfoy, je renie ce nom maudit. Nom qui appartient à un homme que je haïs et qui me répugne. Je le savais noir et prêt à tout mais de là à tenter de tuer son propre fils, sa chair, son sang... Il ne m'a jamais aimé, alors pourquoi je continuerai à avoir le moindre respect pour un homme que je n'ai jamais réellement affectionné.
La cohabitation avec celui que je prenais un malin plaisir à insulter et notre « ancien » professeur, n'est pas si mal. Tout se passe relativement bien. On en est arrivé à un genre de terrain d'entende. Pour l'instant, tout semble bien aller. Je sais qu'ils mettent beaucoup d'eau dans leur vin. Parfois je vois Pot.. Harry soupirer et respirer pour se calmer. Je continue à l'exaspérer. J'avoue que parfois, c'est complètement voulu. J'aime bien le voir perdre ses moyens mais c'est de plus en plus rare que j'ai le privilège de le voir en colère. Il s'est endurci psychologiquement le Griffondor. C'est bien, car après tout, il n'a certainement pas terminé de souffrir. Le Lord Noir ne laissera pas tomber aussi facilement.
D'un autre côté, je sais également que cet air dur et sûr de lui qu'il ce donne n'est qu'une façade. Je l'ai encore entendu crier dans son sommeil cette nuit. Puis j'ai tendu l'oreille pour percevoir ses sanglots. Il fait d'affreux cauchemars nuits après nuit. Pourtant, il maîtrise bien son Occlumency (désolées on l'a lu en anglais nous...). Donc, ce ne sont pas des visites nocturnes de son ennemi. J'ai bien peur que malgré le fait que le Lord Noir ne visite pas ses rêves, il est responsable de ceux-ci d'une certaine façon. C'est toute la souffrance qu'il a fait subir à Pot... Harry qui le hante ainsi. Je l'ai très nettement entendu cette nuit appeler sans cesse Black. Comment faisaient ses compagnons de chambre pour réussir à dormir malgré ses lamentations ?
Cette nuit j'en suis passé à deux doigts d'enfoncer sa porte de chambre et d'aller le secouer pour le réveiller. J'étais devant sa porte lorsque Mc Gonnagall est sortie également de la sienne. Je crois que cette vision restera à jamais gravée dans ma mémoire. Les fois où je voudrais perdre une érection encombrante, je me la remémorai. Imaginez le professeure de Métamorphose en longue jaquette de coton rose bonbon avec de la dentelles aux poignets, au col et dans le bas de son vêtement qui lui arrivait en dessous des chevilles. Ajoutez à cela un bonnet de nuit en résille blanc et des pantoufles de style mule à fourrure synthétique bleu bébé. L'image et l'incarnation d'une déesse de la luxure !
Si moi je la dévisageais émerveillé par tant de « sex-appeal », elle, me jetait un regard de désapprobation. Cela me pris quelques secondes pour me souvenir que je ne portais qu'un boxer de soie grise. Heureusement pour moi, il n'était pas des plus serré, ce qui évita à la vieille dame un infarctus à la vue de mon « paquet » et à moi l'humiliation de me faire mâter par la directrice adjointe de Poudlard.
C'est elle qui se chargea de la tâche de sortir Pot... Harry de ses rêves. Elle cogna trois coups à sa porte puis me signifia d'un regard que je pouvais retourner à ma chambre. Ce que je fis mais avant que je ne referme la porte, je pus avoir la chance de me graver une autre image dans l'esprit qui celle-ci, bien que troublante, était bien plus plaisante que la précédente. Pot... Harry venait d'ouvrir la porte, ne portant lui-même qu'un seul boxer, gris également mais en coton. Par contre, le sien lui collait à la peau et laissait place à aucune imagination sur son contenu. Ses cheveux étaient en bataille comme jamais auparavant même si quelques mèches étaient collés sur son front. Sur ses tempes et sur son torse finement développé, une marée de sueur trahissait sa nuit mouvementée. Il avait le souffle court de quelqu'un qui cherche à reprendre une respiration normale après un effort considérable. Si ce n'était pas de cet air effrayé qui s'attachait encore à ses traits, on aurait pu aisément croire que Pot... Harry s'adonnait à autre chose. Une activité physique intime par exemple...
Je me demande s'il arborait les mêmes « symptômes » après avoir répondu à l'appel de ses hormones ? Il doit bien se masturber de temps en temps. Il n'est pas fait de bois. Il est humain après tout. C'est tout à fait normal à notre âge. N'est-ce pas lui qui ne cesse de me rappeler qu'il n'est qu'un jeune homme normal ? À qui penses-tu Pot.... Harry lorsque tu te fais plaisir ? Granger ? Non bien sûr. La rouquine peut-être ? Probablement pas puisque malgré le fait qu'elle semble s'être lassée de t'attendre, tu ne fais aucun pas en sa direction. Alors qui ? L'autre Weasley ? Le coureur de jupons de Poudlard ? Non ! Arrête Draco. Ça ne te mènera à rien.
Par contre, moi je sais très bien à qui j'ai pensé en me délivrant cette nuit là. Une seule image me revenait. J'avais beau la pousser et la repousser, son image me hantait et je finis par venir en gémissant. Jamais un jour je n'aurais cru possible de jouir en pensant au corps de celui qui a été tellement d'années mon ennemi.
Aujourd'hui, je ne peux plus le considérer ainsi. Attention, il n'est pas mon ami, loin de là. Mais sa présence m'est maintenant supportable. Merlin que j'aurais ri si on m'avait dit qu'un jour j'aurais des discussions civilisées avec Pot... Harry. Pire que je serais masturbé en revoyant son image dans ma tête. Rien n'est impossible après tout.
***********
Ce soir, il y a réunion de l'Ordre et j'ai insisté pour y assister. J'en ai assez de rester dans cette maison qui même si elle est confortable, n'est pas l'endroit où je voudrais être. De plus, je me sens complètement inutile et ça me rend d'humeur morose. Tout ce que je fais c'est faire des recherches dans les livres poussiéreux que m'amène parfois Rogue ou Mc Gonnagall. Je sais que c'est une tâche que quelqu'un doit faire et que j'ai un certain talent pour la chose mais parfois, j'aimerais mieux participer aux patrouilles. Un peu d'action ne me ferait pas de tord.
Je sais que je ne suis pas la seule à trouver cette attente longue et pénible. Pour Harry c'est bien pire. Même si sa cohabitation avec Draco semble bien aller et que ses leçons particulières vont bien, je sais qu'il se morfond à devoir rester sagement dans les quartiers généraux sans pouvoir aller se battre.
Les attaques sont de plus en plus nombreuses, les blessés également et que dire des pertes de vies humaines ? Nous devons trouver un moyen de mettre fin à ce carnage et le plus tôt sera le mieux. C'est toujours cette pensée qui me fait replonger le nez dans mes livres et continuer mes recherches qui peut-être apporteront la solution.
Une autre chose me rend morose. Voilà des semaines que je n'ai pas vu Padma. Depuis que l'on a quitté Poudlard en fait. On n'a pas pu s'écrire à tous les jours comme on se l'était promis car plusieurs de nos premières lettres ne se sont pas rendues pas à destination. Ce fait et de plus en plus courant dans la communauté magique. Les hiboux sont interceptés et leurs missives lues et souvent détruites. De plus, le fait que l'on ait été placé ma famille et moi sous la protection du gardien du secret, empêche les hiboux de me retrouver. Elle me manque terriblement. J'ai pensé à utiliser la cheminée mais Dumbledore me l'a interdit, trop dangereux également.
Mais qu'est-ce qu'il fait ? Dumbledore était sensé venir me chercher lui- même pour m'amener au siège de l'Ordre. Il est en retard et ce n'est certes pas dans ses habitudes. Il a dû y avoir une nouvelle attaque. Merlin faites que personne n'ait été blessé ou pire tué.
Ah ! Le voilà enfin. Mais ? Mais ? Il n'est pas seul. Mon Dieu, il y a vraiment eu une attaque. Qui sont ces gens qu'il ramène en sûreté ici ? Vite ! Maman, papa, venez-nous aider !
PAR MERLIN ET TOUS LES MAGES ! C'est le père de Padma. Cette femme doit être sa femme. Où sont les jumelles ? OÙ EST PADMA ? Dumbledore repart sans un mot, me laissant avec deux grands blessés sur les bras. Bon, ne paniquons pas. Il faut les soigner. Heureusement mes parents arrivent avec tout le nécessaire. Je métamorphose les deux causeuses en lit pour pouvoir mieux les installer et les soigner.
Monsieur Patil est dans un état inquiétant. Sa femme semble guerre mieux. Que s'est-il passé ? Où est Padma ? Hermione, Hermione, ressaisit toi. Tu dois aider ces gens, ensuite tu paniqueras. Elle doit être en sûreté... Je l'espère...
Bon, voyons voir, un bras cassé, plusieurs contusions et ecchymoses, des éraflures pour madame Patil servis avec une bonne crise de nerfs que j'ai calmé avec une potion de la réserve laissée à ma disposition par Rogue. On aurait dit qu'ils avaient prévu se servir de cet endroit comme un lieu d'arrivée pour les blessés. Pour monsieur Patil c'est plus compliqué. Je dirais à vue de nez, plusieurs côtes de fracturées, probablement tous les os de sa main droite ainsi qu'un genou en piteux état. Sans parlé des hématomes, attritions et meurtrissures. Et mon nom n'est pas Pomfresh et j'ai encore moins un diplôme de médicomage !
Restons calme et tentons d'aider ces pauvres gens. Un bandage ici, un peu d'onguent ici, un sort ici, un charme par-là. Voilà, ça devrait aller. Ne reste plus que la mâchoire de monsieur Patil à remettre à sa place mais ça mes parents s'en chargent, ce sont eux les dentistes après tout.
ENFIN ! Dumbledore est de retour ! Il soutient Pavarti et l'aide à marcher jusqu'au fauteuil en face de ses parents. Sa jambe droite est dans un axe impossible. Seigneur qu'elle doit souffrir. Une partie de moi me crie d'aller lui porter secours mais une autre partie me hurle de demander OÙ EST PADMA ?
Dumbledore semble s'en rendre compte car après que Pavarti soit bien installée et que mes parents soient à ses côtés, il se retourne vers moi et me fait signe de le suivre jusqu'à l'entrée. Mon cœur a cessé de battre, mon regard est fixe et mes jambes refusent de faire le moindre mouvement. J'ai peur de ce que je vais y découvrir. Je ne veux pas l'entendre me dire ce que ma conscience me crie. NON ! JE VEUX PAS !
Mais il insiste et son regard se fixe au mien. Alors je comprends. Je cours presque, je dois me retenir mentalement de ne pas bousculer le vieux mage pour rejoindre l'entrée où elle doit se trouver. Dès que j'arrive dans le portique sombre, je ne vois que son ombre d'abord puis plus je m'approche, plus je peux distinguer chacun de ses traits que j'aime tant.
Rogue est là également, il tient dans ses bras un petit corps, un enfant, un bambin, à peine trois ans. Elle ne m'a toujours pas vu et j'approche lentement. Je l'entends qui pleure doucement sur le corps de l'enfant qui lui ne pleura plus jamais. Un regard à Rogue me laisse sans voix, des larmes coulent sur ses joues. Padma tombe à genoux devant le professeur qui est maintenant assis sur un petit banc de bois. La tête de mon aimée s'appuie doucement sur le ventre de l'enfant alors que les sanglots redoublent mais j'entends clairement qu'elle se retient de pleurer trop bruyamment. Rogue lève lentement une main et la pose sur le dessus de sa tête, doucement, tendrement. Si je n'assistais pas en ce moment à cette scène, jamais je n'aurais cru cela possible.
Qui est cet enfant ? Comme toujours, Dumbledore comprend mes questionnements sans que j'aie à les formuler. Il me chuchote à l'oreille qu'il s'agit du petit dernier de la famille Patil et que le reste de la famille n'est pas encore au courant de sa mort. Doucement, je m'approche encore plus près de Padma et j'échange un regard avec mon ancien maître de potions. Je prends la relève. J'amène Padma jusqu'à ma chambre où je l'installe confortablement dans mon lit, soigne ses blessures qui n'ont rien de vraiment graves et attend qu'elle s'endorme.
Lorsque je retourne à l'étage inférieur, j'y retrouve Dumbledore, Rogue et mes parents qui parlent à voix bases dans la cuisine. On me fait un résumé de l'attaque dont avait été victime la famille Patil. Visiblement, Voldemort n'avait pas apprécié que monsieur Patil ait signé un article assez peu élogieux sur le Lord Noir et ses fidèles, que la gazette avait accepté de faire paraître après plusieurs hésitations. Pour l'heure, les parents Patil et Pavarti sont confortablement installés dans le salon et bénéficient de puissantes potions de sommeil. On m'en remet une pour Padma en cas de besoin.
Après quelques échanges, les deux professeurs quittent et je remonte m'occuper de Padma qui est réveillée lorsque j'entre pourtant discrètement dans la chambre. Elle est en position fœtale, les yeux dans le vide. Je m'empresse d'aller la prendre dans mes bras. Aussitôt, elle se détend et se blottit plus confortablement près de moi. Alors que je lui caresse tendrement les cheveux, elle m'expose en détails les récents événements. Je la laisse parler et l'écoute simplement, c'est comme s'il fallait qu'elle se vide la conscience à tout prix, qu'elle extériorise tout ce qu'elle avait vu. J'apprends que son jeune frère était en effet âgé de seulement trois ans, qu'il se nommait Panjab (*) et que c'était un petit garçon plein de joie de vive et espiègle. Lorsqu'elle avait vu le mangemort s'en prendre à son petit frère, elle avait couru tête baisée vers lui mais aucun de ses sorts ne sont arrivés à temps. Le corps inerte de son cadet était tombé avant celui de son bourreau. Puis elle m'expliqua qu'à ce moment précis, le professeur Rogue était intervenu, il était apparu de nulle part et s'était porté au secours de la famille qui venait d'être attaquée. Les mangemorts avaient déjà quitté les lieux laissant une hécatombe derrière eux comme à leur habitude.
Elle me confia que jamais elle n'avait cru que le maître de potions pouvait avoir autant de sentiments inscrits à son palmarès mais elle les avait bien vus. Elle a vu également les larmes et la tristesse sur ses traits. Il s'est montré d'avantage humain en seulement quelques minutes qu'en plusieurs années de scolarité. Comme quoi rien n'est impossible après tout.
**************
[n/a] : (*) Petite note à titre d'information seulement. Il fallait bien donner un nom au gamin et on s'est creusée la tête pour lui trouver un nom plausible. Comme Pavarti est une déesse Indoue et que Padma est un des plus important fleuve d'Inde. (Merci Bubblejoyce pour ces renseignements très utiles) On s'est dit que Panjab sonnait bien, c'est une région du Nord de l'Inde et en plus il commence lui aussi par P-A.
Maintenant, chers lecteurs, pourquoi ne pas nous envoyer une petite review pour nous dire ce que vous pensez de notre chapitre ?
[RAR] :
Alixe : En fait, on écrit pas si vite que cela, c'est simplement que nous avions des chapitres en avance et comme Joyce est en vacances, on a accès à son ordinateur plus longtemps qu'en temps normal donc... Merci beaucoup pour ta review. Pour répondre à ta question une Butch c'est un mot péjoratif pour décrire une lesbienne qui ressemble plus à un homme qu'à une femme. Soit par ses façons d'être ou de se vêtir, se coiffer, etc. C'est un mot très peu apprécié par la communauté gay tu t'en doutes. En terminant, tu veux souscrire à notre fan club des adoratrices de Joyce ? (Seigneur, elle va nous trucider lorsqu'elle va lire ces lignes lolll, mais on aime vivre dangereusement !)
Caroline Black : En effet, on a jamais entendu parlé de cas de décès par surdose de lubricité ! Bienvenue au Club très chère, le Club des perverses lubriques aimant la luxure... Mieux connu sous les lettres CPLAL. Seul pré requis : avoir beaucoup beaucoup d'imagination.
Umbre 77 : *ARGG !, Olympe vient de s'étouffer avec son jus et Maxime affiche un air de poisson hors de son bocal !* Avons-nous réellement bien lu ou est-ce que nous devons consulter un opticien rapidement ? LA GRANDE UMBRE 77. Merci, Merci, Merci et encore Merci de nous lire. Quand on va dire cela à Joyce, elle risque de tomber en bas de sa chaise puisque l'on sait qu'elle ne manque aucun de tes chapitres. Nous également par son biais. Elle nous laisse « discrètement » son ordi ouvert à la page de chaque nouveau chapitre que tu postes et curieuses comme on l'est, on lit avec délectation les aventures de Draco et Harry dans C de C. Joyce nous a recommandé également tes autres histoires et on promet d'aller y faire un tour prochainement. On profitera du fait qu'elle est en vacance pour lui « voler » son ordi. En espérant que notre histoire sans prétention continuera à te plaire.
Alex : Alors lectrice la plus heureuse de la terre, ça va ? Comme on l'a déjà dit, c'est que nous avons quelques chapitres en avance pour cette histoire et comme on a un plus grand accès à l'ordi cette semaine, on poste plus rapidement. Pour t'aider avec ton cerveau qui semble surchauffer un peu, nous sommes deux demoiselles, majeures et vaccinées qui ont un esprit lubrique et un sens de la perversité surdéveloppé lolll. Contentes que ça te plaise toujours autant.
Les réponses aux review seront dorénavant en fin de chapitre... Merci à tous ceux qui prennent le temps de le faire, c'est toujours grandement apprécié.
************
Chapitre treizième : Rien n'est impossible après tout.
**************
Je réside maintenant dans les nouveaux locaux de l'Ordre, j'ai constamment au moins trois membres pour assurer ma protection. Ça me tombe royalement sur les nerfs. On croit encore que je ne suis qu'un gamin irresponsable. Finiront-ils par se rendre compte que j'ai vieilli, que j'ai pris en maturité et responsabilité ? Comme notre scolarité à Poudlard est terminée et que j'attends encore et toujours la réponse de mon acceptation ou non à l'Académie des Aurors, je me retrouve à me tourner les pouces plus souvent qu'autrement. Bien sûr, un horaire d'entraînement a été mis en place dès que j'ai quitté l'école. On continue à me prodiguer conseils et à m'enseigner tout ce qu'ils croient qui pourrait me servir lorsque je devrais affronter Voldemort. Mais je m'ennuie. Ron et Ginny passent parfois me rendre visite mais j'aimerais tellement pouvoir faire tous ce que les jeunes adultes normaux de mon âge font sortir en boîte, s'amuser, fréquenter les spectacles, etc.
Je dois me résoudre et accepter que jamais je ne serai normal. Je ne devrais pas trop me plaindre. Il y en a des pires que moi. Je pense à Neville et à ses parents, ou encore toutes ces familles qui ont vu un des leurs les quitter pour ne pas revenir, toutes ces victimes des attaques des mangemorts. Hermione non plus ne va pas très bien. Malgré les protections misent en place autour de chez elle, sa maison a été détruite et ses parents sont sous le choc. Ils ont été tous trois re-localiser rapidement et c'est Dumbledore lui-même le gardien du secret de leur emplacement. Dans sa lettre de ce matin, elle m'affirme qu'elle va bien, que ses parents s'en remettent tranquillement et que leur nouvelle maison est coquette. Je sais qu'elle ne l'écrira pas mais elle a eu peur. Se faire réveiller en pleine nuit par le bruit des combats à l'extérieur que se livrent Aurors en service et mangemort, voir sa maison détruite et devoir fuir n'est pas une partie de joie.
Autre chose qui est difficile pour elle, c'est le fait qu'elle ne puisse pas voir Padma aussi souvent qu'elles le voudraient. C'est trop dangereux. Ça doit être très dur de ne pouvoir voir sa compagne. Etre en amour et ne pas pouvoir voir l'objet de son désir, ne pas pouvoir passer du temps avec c'est un supplice incroyable. J'imagine à tout le moins puisque ça ne m'est jamais vraiment arrivé.
Jamais je n'ai vraiment aimé. Oh ! Bien sûr, j'aime Hermione, Ron, Ginny et d'autres encore mais je ne parle pas de ce genre d'amour. Je parlais de l'Amour, celui avec un grand « A ». J'ai des désirs, des fantasmes mais ce n'est pas de l'amour. Je crois que je suis réellement fleur bleue. Je m'imagine ce sentiment comme si c'était la plus belle chose du monde, l'amour qui fait que l'on meurt pour l'être qui nous est cher. Se donner corps et âme et ne rien attendre en retour, simplement AIMER. Je suis vraiment pathétique parfois...
Changeons de sujet, sinon, je suis bon pour une déprime en règle. Tient ! Dumbledore vient d'arriver. Il n'est pas seul. MERLIN ! Malfoy. Je savais que le directeur lui avait proposé de rester à Poudlard cet été. Surtout après les menaces ouvertes de mort de la part de sa famille à son endroit. Mais pourquoi l'amène-t-il ici ? Au quartier général de l'Ordre ? Malgré le fait que l'on « discute » parfois, je ne peux lui accorder encore totalement ma confiance. Malfoy restera toujours Malfoy malgré le fait qu'il n'est pas rejoint sa famille dans les rangs de Voldemort.
QUOI ? VOUS VOUS PAYEZ MA TÊTE ! Malfoy habiter ici, avec moi et Mc Gonnagall ? Cette fois, c'est certain, Dumbledore a perdu la tête. On va s'entretuer à la longue. Ça y est, je suis bon pour un discours sur la tolérance et le fait de laisser sa chance au coureur... bla bla bla... QUOI ? Mc Gonnagall restera avec nous pour nous enseigner la transformation animangi ? Eh ! bien, en voilà une nouvelle. Depuis le temps que je lui demande et qu'elle me le refusait sous prétexte que le Ministère refusait. Qu'est-ce qui les a fait changer d'idée ? Et pourquoi Malfoy doit également suivre l'entraînement ? IL SE JOINT À L'ORDRE ?
Attendez un peu, mon cœur va finir par se remettre à battre. Mes oreilles me jouent des tours, je devrais consulter un spécialiste. Merlin, j'aurais jamais cru voir cela un jour, Malfoy qui n'affiche ni fierté ou haine, simplement de la neutralité. À moins que ce ne soit mon sort de correction de la vue qui est à refaire. Pourtant, il devrait être bon encore pour quelques semaines. Qu'est-ce qui se passe ici ? Je passe aux insolences d'une caméra ou quoi ?
Ah ! Voilà ce qui explique cette nouvelle prise de décision. Malfoy senior a attenté à la vie de son fils. C'est fou, j'en suis triste pour lui. Je compatie à sa douleur. C'est réellement le monde à l'envers. D'accord, je vais lui montrer sa chambre et lui faire visiter la maison.
On va t'installer ici, la porte d'à côté, c'est la salle de bain, on sera maintenant trois à l'utiliser quotidiennement. J'espère que Mc Gonnagall n'est pas du style à Ginny et qu'elle n'occupera pas cet espace pendant des heures à tous les matins. Seigneur, c'est un sourire ça Malfoy ? D'accord, je vais essayer de ne plus t'appeler Malfoy. Tu renies ton nom ? On le ferait à moins je t'assure. Comment ? Comment est-ce arrivé ? Je veux dire, comment s'y est-il pris ? Tu étais à Poudlard non ?
Il a tenté de t'empoisonner ! Winky ! Il l'a corrompu Merlin seul sait comment ! Elle s'est suicidée après son méfait ? C'est vraiment déplorable. J'aurais jamais cru pouvoir dire cela un jour mais heureusement que Rogue était là. Sans lui tu serais sans doute mort. Une chance qu'il connaissait l'antidote.
Je comprends que cet événement t'ait bouleversé mais ne crois tu pas que tu as pris ta décision de joindre nos rangs uniquement en contrecoup de cet attentat à ta vie ? Ah ! Oui, je l'avoue, je suis surpris que tu aies demandé à Dumbledore de te joindre à nous la veille de l'incident. Je croyais que tu ne désirais pas prendre position dans ce conflit. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? Tu sais que tu risques encore plus maintenant de subir les foudres de tes parents et de toute la bande à Voldemort ?
Ne me regarde pas ainsi, j'ai pas peur de dire tout haut son nom. Ce ne sont que des syllabes après tout. S'il fallait que j'aie peur que d'un simple nom, je serais depuis longtemps à Ste-Mangouste. Si j'ai déjà eu peur de toi ? Drôle de question ? Non, pas vraiment. Je craignais tes pièges et tes sarcasmes mais non. Je n'ai jamais réellement eu peur de toi. Je ne sais pas pourquoi. C'est ainsi.
Tu te rends compte que c'est notre deuxième conversation où l'on ne s'engueule pas continuellement et où l'on ne cherche pas à s'entretuer ? Signe que les choses changent. Qui aurait cru que cela aurait pu être possible ? Rien n'est impossible après tout.
****************
Voilà quelques jours que je réside sous le même toit que Potter. Harry. Je me demande si un jour j'arriverai à l'appeler par son prénom ? Lorsque je suis arrivé ici, je lui ai ordonné de ne plus m'appeler Malfoy, je renie ce nom maudit. Nom qui appartient à un homme que je haïs et qui me répugne. Je le savais noir et prêt à tout mais de là à tenter de tuer son propre fils, sa chair, son sang... Il ne m'a jamais aimé, alors pourquoi je continuerai à avoir le moindre respect pour un homme que je n'ai jamais réellement affectionné.
La cohabitation avec celui que je prenais un malin plaisir à insulter et notre « ancien » professeur, n'est pas si mal. Tout se passe relativement bien. On en est arrivé à un genre de terrain d'entende. Pour l'instant, tout semble bien aller. Je sais qu'ils mettent beaucoup d'eau dans leur vin. Parfois je vois Pot.. Harry soupirer et respirer pour se calmer. Je continue à l'exaspérer. J'avoue que parfois, c'est complètement voulu. J'aime bien le voir perdre ses moyens mais c'est de plus en plus rare que j'ai le privilège de le voir en colère. Il s'est endurci psychologiquement le Griffondor. C'est bien, car après tout, il n'a certainement pas terminé de souffrir. Le Lord Noir ne laissera pas tomber aussi facilement.
D'un autre côté, je sais également que cet air dur et sûr de lui qu'il ce donne n'est qu'une façade. Je l'ai encore entendu crier dans son sommeil cette nuit. Puis j'ai tendu l'oreille pour percevoir ses sanglots. Il fait d'affreux cauchemars nuits après nuit. Pourtant, il maîtrise bien son Occlumency (désolées on l'a lu en anglais nous...). Donc, ce ne sont pas des visites nocturnes de son ennemi. J'ai bien peur que malgré le fait que le Lord Noir ne visite pas ses rêves, il est responsable de ceux-ci d'une certaine façon. C'est toute la souffrance qu'il a fait subir à Pot... Harry qui le hante ainsi. Je l'ai très nettement entendu cette nuit appeler sans cesse Black. Comment faisaient ses compagnons de chambre pour réussir à dormir malgré ses lamentations ?
Cette nuit j'en suis passé à deux doigts d'enfoncer sa porte de chambre et d'aller le secouer pour le réveiller. J'étais devant sa porte lorsque Mc Gonnagall est sortie également de la sienne. Je crois que cette vision restera à jamais gravée dans ma mémoire. Les fois où je voudrais perdre une érection encombrante, je me la remémorai. Imaginez le professeure de Métamorphose en longue jaquette de coton rose bonbon avec de la dentelles aux poignets, au col et dans le bas de son vêtement qui lui arrivait en dessous des chevilles. Ajoutez à cela un bonnet de nuit en résille blanc et des pantoufles de style mule à fourrure synthétique bleu bébé. L'image et l'incarnation d'une déesse de la luxure !
Si moi je la dévisageais émerveillé par tant de « sex-appeal », elle, me jetait un regard de désapprobation. Cela me pris quelques secondes pour me souvenir que je ne portais qu'un boxer de soie grise. Heureusement pour moi, il n'était pas des plus serré, ce qui évita à la vieille dame un infarctus à la vue de mon « paquet » et à moi l'humiliation de me faire mâter par la directrice adjointe de Poudlard.
C'est elle qui se chargea de la tâche de sortir Pot... Harry de ses rêves. Elle cogna trois coups à sa porte puis me signifia d'un regard que je pouvais retourner à ma chambre. Ce que je fis mais avant que je ne referme la porte, je pus avoir la chance de me graver une autre image dans l'esprit qui celle-ci, bien que troublante, était bien plus plaisante que la précédente. Pot... Harry venait d'ouvrir la porte, ne portant lui-même qu'un seul boxer, gris également mais en coton. Par contre, le sien lui collait à la peau et laissait place à aucune imagination sur son contenu. Ses cheveux étaient en bataille comme jamais auparavant même si quelques mèches étaient collés sur son front. Sur ses tempes et sur son torse finement développé, une marée de sueur trahissait sa nuit mouvementée. Il avait le souffle court de quelqu'un qui cherche à reprendre une respiration normale après un effort considérable. Si ce n'était pas de cet air effrayé qui s'attachait encore à ses traits, on aurait pu aisément croire que Pot... Harry s'adonnait à autre chose. Une activité physique intime par exemple...
Je me demande s'il arborait les mêmes « symptômes » après avoir répondu à l'appel de ses hormones ? Il doit bien se masturber de temps en temps. Il n'est pas fait de bois. Il est humain après tout. C'est tout à fait normal à notre âge. N'est-ce pas lui qui ne cesse de me rappeler qu'il n'est qu'un jeune homme normal ? À qui penses-tu Pot.... Harry lorsque tu te fais plaisir ? Granger ? Non bien sûr. La rouquine peut-être ? Probablement pas puisque malgré le fait qu'elle semble s'être lassée de t'attendre, tu ne fais aucun pas en sa direction. Alors qui ? L'autre Weasley ? Le coureur de jupons de Poudlard ? Non ! Arrête Draco. Ça ne te mènera à rien.
Par contre, moi je sais très bien à qui j'ai pensé en me délivrant cette nuit là. Une seule image me revenait. J'avais beau la pousser et la repousser, son image me hantait et je finis par venir en gémissant. Jamais un jour je n'aurais cru possible de jouir en pensant au corps de celui qui a été tellement d'années mon ennemi.
Aujourd'hui, je ne peux plus le considérer ainsi. Attention, il n'est pas mon ami, loin de là. Mais sa présence m'est maintenant supportable. Merlin que j'aurais ri si on m'avait dit qu'un jour j'aurais des discussions civilisées avec Pot... Harry. Pire que je serais masturbé en revoyant son image dans ma tête. Rien n'est impossible après tout.
***********
Ce soir, il y a réunion de l'Ordre et j'ai insisté pour y assister. J'en ai assez de rester dans cette maison qui même si elle est confortable, n'est pas l'endroit où je voudrais être. De plus, je me sens complètement inutile et ça me rend d'humeur morose. Tout ce que je fais c'est faire des recherches dans les livres poussiéreux que m'amène parfois Rogue ou Mc Gonnagall. Je sais que c'est une tâche que quelqu'un doit faire et que j'ai un certain talent pour la chose mais parfois, j'aimerais mieux participer aux patrouilles. Un peu d'action ne me ferait pas de tord.
Je sais que je ne suis pas la seule à trouver cette attente longue et pénible. Pour Harry c'est bien pire. Même si sa cohabitation avec Draco semble bien aller et que ses leçons particulières vont bien, je sais qu'il se morfond à devoir rester sagement dans les quartiers généraux sans pouvoir aller se battre.
Les attaques sont de plus en plus nombreuses, les blessés également et que dire des pertes de vies humaines ? Nous devons trouver un moyen de mettre fin à ce carnage et le plus tôt sera le mieux. C'est toujours cette pensée qui me fait replonger le nez dans mes livres et continuer mes recherches qui peut-être apporteront la solution.
Une autre chose me rend morose. Voilà des semaines que je n'ai pas vu Padma. Depuis que l'on a quitté Poudlard en fait. On n'a pas pu s'écrire à tous les jours comme on se l'était promis car plusieurs de nos premières lettres ne se sont pas rendues pas à destination. Ce fait et de plus en plus courant dans la communauté magique. Les hiboux sont interceptés et leurs missives lues et souvent détruites. De plus, le fait que l'on ait été placé ma famille et moi sous la protection du gardien du secret, empêche les hiboux de me retrouver. Elle me manque terriblement. J'ai pensé à utiliser la cheminée mais Dumbledore me l'a interdit, trop dangereux également.
Mais qu'est-ce qu'il fait ? Dumbledore était sensé venir me chercher lui- même pour m'amener au siège de l'Ordre. Il est en retard et ce n'est certes pas dans ses habitudes. Il a dû y avoir une nouvelle attaque. Merlin faites que personne n'ait été blessé ou pire tué.
Ah ! Le voilà enfin. Mais ? Mais ? Il n'est pas seul. Mon Dieu, il y a vraiment eu une attaque. Qui sont ces gens qu'il ramène en sûreté ici ? Vite ! Maman, papa, venez-nous aider !
PAR MERLIN ET TOUS LES MAGES ! C'est le père de Padma. Cette femme doit être sa femme. Où sont les jumelles ? OÙ EST PADMA ? Dumbledore repart sans un mot, me laissant avec deux grands blessés sur les bras. Bon, ne paniquons pas. Il faut les soigner. Heureusement mes parents arrivent avec tout le nécessaire. Je métamorphose les deux causeuses en lit pour pouvoir mieux les installer et les soigner.
Monsieur Patil est dans un état inquiétant. Sa femme semble guerre mieux. Que s'est-il passé ? Où est Padma ? Hermione, Hermione, ressaisit toi. Tu dois aider ces gens, ensuite tu paniqueras. Elle doit être en sûreté... Je l'espère...
Bon, voyons voir, un bras cassé, plusieurs contusions et ecchymoses, des éraflures pour madame Patil servis avec une bonne crise de nerfs que j'ai calmé avec une potion de la réserve laissée à ma disposition par Rogue. On aurait dit qu'ils avaient prévu se servir de cet endroit comme un lieu d'arrivée pour les blessés. Pour monsieur Patil c'est plus compliqué. Je dirais à vue de nez, plusieurs côtes de fracturées, probablement tous les os de sa main droite ainsi qu'un genou en piteux état. Sans parlé des hématomes, attritions et meurtrissures. Et mon nom n'est pas Pomfresh et j'ai encore moins un diplôme de médicomage !
Restons calme et tentons d'aider ces pauvres gens. Un bandage ici, un peu d'onguent ici, un sort ici, un charme par-là. Voilà, ça devrait aller. Ne reste plus que la mâchoire de monsieur Patil à remettre à sa place mais ça mes parents s'en chargent, ce sont eux les dentistes après tout.
ENFIN ! Dumbledore est de retour ! Il soutient Pavarti et l'aide à marcher jusqu'au fauteuil en face de ses parents. Sa jambe droite est dans un axe impossible. Seigneur qu'elle doit souffrir. Une partie de moi me crie d'aller lui porter secours mais une autre partie me hurle de demander OÙ EST PADMA ?
Dumbledore semble s'en rendre compte car après que Pavarti soit bien installée et que mes parents soient à ses côtés, il se retourne vers moi et me fait signe de le suivre jusqu'à l'entrée. Mon cœur a cessé de battre, mon regard est fixe et mes jambes refusent de faire le moindre mouvement. J'ai peur de ce que je vais y découvrir. Je ne veux pas l'entendre me dire ce que ma conscience me crie. NON ! JE VEUX PAS !
Mais il insiste et son regard se fixe au mien. Alors je comprends. Je cours presque, je dois me retenir mentalement de ne pas bousculer le vieux mage pour rejoindre l'entrée où elle doit se trouver. Dès que j'arrive dans le portique sombre, je ne vois que son ombre d'abord puis plus je m'approche, plus je peux distinguer chacun de ses traits que j'aime tant.
Rogue est là également, il tient dans ses bras un petit corps, un enfant, un bambin, à peine trois ans. Elle ne m'a toujours pas vu et j'approche lentement. Je l'entends qui pleure doucement sur le corps de l'enfant qui lui ne pleura plus jamais. Un regard à Rogue me laisse sans voix, des larmes coulent sur ses joues. Padma tombe à genoux devant le professeur qui est maintenant assis sur un petit banc de bois. La tête de mon aimée s'appuie doucement sur le ventre de l'enfant alors que les sanglots redoublent mais j'entends clairement qu'elle se retient de pleurer trop bruyamment. Rogue lève lentement une main et la pose sur le dessus de sa tête, doucement, tendrement. Si je n'assistais pas en ce moment à cette scène, jamais je n'aurais cru cela possible.
Qui est cet enfant ? Comme toujours, Dumbledore comprend mes questionnements sans que j'aie à les formuler. Il me chuchote à l'oreille qu'il s'agit du petit dernier de la famille Patil et que le reste de la famille n'est pas encore au courant de sa mort. Doucement, je m'approche encore plus près de Padma et j'échange un regard avec mon ancien maître de potions. Je prends la relève. J'amène Padma jusqu'à ma chambre où je l'installe confortablement dans mon lit, soigne ses blessures qui n'ont rien de vraiment graves et attend qu'elle s'endorme.
Lorsque je retourne à l'étage inférieur, j'y retrouve Dumbledore, Rogue et mes parents qui parlent à voix bases dans la cuisine. On me fait un résumé de l'attaque dont avait été victime la famille Patil. Visiblement, Voldemort n'avait pas apprécié que monsieur Patil ait signé un article assez peu élogieux sur le Lord Noir et ses fidèles, que la gazette avait accepté de faire paraître après plusieurs hésitations. Pour l'heure, les parents Patil et Pavarti sont confortablement installés dans le salon et bénéficient de puissantes potions de sommeil. On m'en remet une pour Padma en cas de besoin.
Après quelques échanges, les deux professeurs quittent et je remonte m'occuper de Padma qui est réveillée lorsque j'entre pourtant discrètement dans la chambre. Elle est en position fœtale, les yeux dans le vide. Je m'empresse d'aller la prendre dans mes bras. Aussitôt, elle se détend et se blottit plus confortablement près de moi. Alors que je lui caresse tendrement les cheveux, elle m'expose en détails les récents événements. Je la laisse parler et l'écoute simplement, c'est comme s'il fallait qu'elle se vide la conscience à tout prix, qu'elle extériorise tout ce qu'elle avait vu. J'apprends que son jeune frère était en effet âgé de seulement trois ans, qu'il se nommait Panjab (*) et que c'était un petit garçon plein de joie de vive et espiègle. Lorsqu'elle avait vu le mangemort s'en prendre à son petit frère, elle avait couru tête baisée vers lui mais aucun de ses sorts ne sont arrivés à temps. Le corps inerte de son cadet était tombé avant celui de son bourreau. Puis elle m'expliqua qu'à ce moment précis, le professeur Rogue était intervenu, il était apparu de nulle part et s'était porté au secours de la famille qui venait d'être attaquée. Les mangemorts avaient déjà quitté les lieux laissant une hécatombe derrière eux comme à leur habitude.
Elle me confia que jamais elle n'avait cru que le maître de potions pouvait avoir autant de sentiments inscrits à son palmarès mais elle les avait bien vus. Elle a vu également les larmes et la tristesse sur ses traits. Il s'est montré d'avantage humain en seulement quelques minutes qu'en plusieurs années de scolarité. Comme quoi rien n'est impossible après tout.
**************
[n/a] : (*) Petite note à titre d'information seulement. Il fallait bien donner un nom au gamin et on s'est creusée la tête pour lui trouver un nom plausible. Comme Pavarti est une déesse Indoue et que Padma est un des plus important fleuve d'Inde. (Merci Bubblejoyce pour ces renseignements très utiles) On s'est dit que Panjab sonnait bien, c'est une région du Nord de l'Inde et en plus il commence lui aussi par P-A.
Maintenant, chers lecteurs, pourquoi ne pas nous envoyer une petite review pour nous dire ce que vous pensez de notre chapitre ?
[RAR] :
Alixe : En fait, on écrit pas si vite que cela, c'est simplement que nous avions des chapitres en avance et comme Joyce est en vacances, on a accès à son ordinateur plus longtemps qu'en temps normal donc... Merci beaucoup pour ta review. Pour répondre à ta question une Butch c'est un mot péjoratif pour décrire une lesbienne qui ressemble plus à un homme qu'à une femme. Soit par ses façons d'être ou de se vêtir, se coiffer, etc. C'est un mot très peu apprécié par la communauté gay tu t'en doutes. En terminant, tu veux souscrire à notre fan club des adoratrices de Joyce ? (Seigneur, elle va nous trucider lorsqu'elle va lire ces lignes lolll, mais on aime vivre dangereusement !)
Caroline Black : En effet, on a jamais entendu parlé de cas de décès par surdose de lubricité ! Bienvenue au Club très chère, le Club des perverses lubriques aimant la luxure... Mieux connu sous les lettres CPLAL. Seul pré requis : avoir beaucoup beaucoup d'imagination.
Umbre 77 : *ARGG !, Olympe vient de s'étouffer avec son jus et Maxime affiche un air de poisson hors de son bocal !* Avons-nous réellement bien lu ou est-ce que nous devons consulter un opticien rapidement ? LA GRANDE UMBRE 77. Merci, Merci, Merci et encore Merci de nous lire. Quand on va dire cela à Joyce, elle risque de tomber en bas de sa chaise puisque l'on sait qu'elle ne manque aucun de tes chapitres. Nous également par son biais. Elle nous laisse « discrètement » son ordi ouvert à la page de chaque nouveau chapitre que tu postes et curieuses comme on l'est, on lit avec délectation les aventures de Draco et Harry dans C de C. Joyce nous a recommandé également tes autres histoires et on promet d'aller y faire un tour prochainement. On profitera du fait qu'elle est en vacance pour lui « voler » son ordi. En espérant que notre histoire sans prétention continuera à te plaire.
Alex : Alors lectrice la plus heureuse de la terre, ça va ? Comme on l'a déjà dit, c'est que nous avons quelques chapitres en avance pour cette histoire et comme on a un plus grand accès à l'ordi cette semaine, on poste plus rapidement. Pour t'aider avec ton cerveau qui semble surchauffer un peu, nous sommes deux demoiselles, majeures et vaccinées qui ont un esprit lubrique et un sens de la perversité surdéveloppé lolll. Contentes que ça te plaise toujours autant.
