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Chapitre quatorzième : Comme si c'était inscrit sur mon front
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Après la famille de Hermione, les Patil c'est maintenant au tour des Weasley d'être sans domicile. Cette attaque n'a fait aucun blessé ni de disparu car on l'attendait, on se doutait que Voldemort s'en prendrait à eux. Du coup, l'Ordre avait bien protégé les membres de cette famille ouvertement contre le Lord Noir et ses fidèles. Le Terrier n'est cependant plus, ça me fait drôle de penser que jamais je ne pourrais revoir cette maison si particulière où je me sentais si bien, comme chez moi. Heureusement, Dumbledore leur a trouvé un parfait petit logis pour accueillir ceux qui vivent encore avec monsieur et madame Weasley.
Après cette attaque, je voulais me défier mon ennemi pour que cesse cette stupide guerre. Il a fallu que Dumbledore me l'interdise, que Mc Gonnagall me supplie et que Draco me retienne. Il m'a même foutu une baffe. J'étais trop étonné pour rappliquer et avec le recul je comprends qu'il a du agir ainsi pour me faire redescendre sur terre. Je devais d'abord retrouver mon calme, jamais je n'aurais pu même seulement prétendre avoir une chance face à mon ennemi tellement j'étais énervé. Dumbledore m'a fait promettre d'attendre qu'il juge le moment venu avant d'intervenir. Mc Gonnagall pour sa part, nous enseigne sans relâche la transformation animangi. J'ai encore de la difficulté mais je suis certain que je suis près du but.
Je crois que Draco y parviendra également. J'ai jamais pris le temps de me demander ce que valait réellement le Serpentard et je dois avouer qu'il m'impressionne. Ce n'était pas seulement de la frime, il est doué et compétent. Notre cohabitation se passe plutôt bien et cela m'étonne, je l'avoue. Je ne dis pas que nous sommes devenus des amis inséparables, loin de là, mais on se respecte, c'est déjà ça. Il parvient encore parfois à m'exaspérer mais je vois qu'il fait des efforts. On ne peut changer la nature profonde d'un être et Malfoy, je veux dire Draco, restera toujours fier et à la limite arrogant.
Une chose me turlupine cependant. Comment ça se fait que je n'ai jamais remarqué avant sa stature parfaite ? Non, en fait, je l'avais déjà remarquée et cela m'avait profondément troublé mais maintenant, je me surprends à l'observer, presque à le détailler sans arrêt. Il faut dire qu'il ne se gêne pas pour se pavaner. Il n'a pratiquement aucune pudeur. L'autre jour il se promenait dans le corridor de nos chambres, le torse nu, ne portant qu'un pantalon qui n'était même pas attaché et qui laissait voir cette affriolante ligne de petits poils qui se perdent dans son boxer. Je me suis senti soudainement mal à l'aise et le rouge m'est venu aux joues. J'ai dû réintégrer ma chambre rapidement et me forcer à des images mentales peu excitantes pour retrouver un peu de ma contenance. Heureusement, il ne semble s'être aperçu de rien.
Mais ce matin, même les pires images que me suggérait mon esprit ne purent éteindre le feu dans mon bas-ventre. Il a fallu que je me soulage et j'en suis encore tout retourné. JAMAIS, je n'aurais cru un jour gémir en pensant à LUI. Lui cet... cet... cet Adonis des temps modernes. Pourquoi, pourquoi n'avait-il pas verrouillé la porte de la salle de bain comme tout le monde le fait ? Ces règles de bienséances humaines ne s'appliquent peut- être pas à lui. Et moi qui ne pouvais détacher mes yeux de son corps qui se découpait nettement à travers les parois de vitre de la douche.
Il me tournait le dos, heureusement d'ailleurs, je serais mort sur place s'il s'était rendu compte de ma présence. Il était magnifique. Je ne pourrais dire combien de temps je suis resté là à l'observer à son insu, moi qui étais venu pour me laver les dents, je peux assurer que cette vision renvoya cette tâche d'hygiène bien loin sur ma liste de priorités. Je crois que j'ai oublié tout simplement de respirer. Je restais là planté les yeux fixés sur ses courbes parfaites. Et lorsqu'il échappa son savon et qu'il se pencha pour le ramasser, j'ai cru devenir fou en voyant son postérieur se relever et me narguer derrière la vitre.
Je ne sais toujours pas à quel saint je dois dédier mon chapelet pour m'avoir redonné une conscience et les facultés de sortir de là avant qu'il ne referme les robinets. J'ai pratiquement couru à ma chambre et là, une fois la porte refermée, je n'ai eu autre choix que de délivrer mon érection qui le réclamait à hauts cris. J'ai d'abord pensé à tante Pétunia en bikini, vision d'horreur, puis à Crabbe dans des sous-vêtements en dentelles roses. Rien à faire, il fallait que ça sorte.
C'est fou, toute la journée, je l'ai pratiquement fuis, comme s'il pouvait savoir ce que j'avais fait. Comme s'il saurait en me voyant que j'ai pensé à lui en me masturbant, que je l'avais espionné sous la douche. Comme si c'était inscrit sur mon front.
******************
Il fait chaud, trop chaud. Il vient d'avoir une réunion de l'Ordre à laquelle plusieurs jeunes de notre promotion ont été conviés. Il y avait le rouquin et sa sœur qui était là malgré les protestations de sa mère. Granger et Padma qui se remet lentement de l'attaque qu'elle et sa famille a essuyée. Sa jumelle ne va toujours pas très bien et était restée là où elles résident. Bien entendu Pot.. Harry y était aussi, ainsi qu'à ma plus grande surprise Longdubat. Dumbledore avait désiré attendre le plus longtemps possible avant d'inclure des effectifs plus jeunes à l'Ordre mais les rangs du mage Noir ne faisait qu'augmenter et il fallait bien continuer à protéger les moldus et les sorciers qui en avaient besoin. On voyait bien que cela ne plaisait pas au vieux mage mais avait-il d'autre choix ? Nous étions tous majeurs maintenant et conscients de nos choix et actes.
Nous monterons bientôt au front. Le directeur a décidé de nous jumelé avec un Auror ou un membre plus expérimenté. Seul Harry n'ira pas et cette décision l'a mis de très mauvaise humeur. Il rage dans sa chambre, je l'entends faire les cent pas, grommeler et parfois même frapper dans les meubles. Ses amis sont avec lui et tentent de lui faire entendre raison mais il semblerait que c'est peine perdue. Il est têtu le bougre.
Houlàlà ! Granger vient de monter le ton ! J'échange un regard avec Padma qui attendait sa « copine » pour retourner à leur demeure. Elle me sourit timidement, une lueur étrange dans les yeux. L'instant d'un moment, je me demande dans quelle situation elle avait pris connaissance du tempérament explosif de Granger. Des tas d'images et d'idées lubriques mes traversent l'esprit et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Bien que je sache pertinemment que ce n'est pas vraiment son style, une image de Granger toute de cuir vêtue, agitant un fouet sous le nez de cette pauvre Padma, s'impose à moi. L'ancienne Serdaigle semble avoir lu mes pensées et me pointe du doigt en riant légèrement en m'ordonnant de ne pas me faire d'idée. Trop tard.
Ouain, elle est vraiment déchaînée la Granger. Le point positif c'est que Pot... Harry semble être sous le choc et ne dit plus rien. Voilà que le rouquin se met de la partie. Ça brasse dans cette chambre. Alors que j'échange avec Padma sur nos coéquipiers respectifs, la jeune Weasley entre en coup de vent dans ma chambre sans même se donner la peine de frapper. Je m'apprête à lui faire savoir que je ne tolère pas ce genre de comportement mais d'un regard elle me signifie de me taire. Wow, jamais encore je n'avais été impressionné par un simple regard mais à l'instant, cette rouquine aurait figé un troupeau de dragon.
Elle me fait signe de la suivre et comme j'hésite, elle se saisit de mon collet et me tire vers la porte. Rapidement, je me défais de sa poigne mais j'avoue que je suis ébahi. Qu'y a-t-il ? Tu veux que je parle à Pot... Harry ? Pour lui dire quoi ? Pourquoi veux-tu qu'il m'écoute plus qu'il ne vous écoute vous ? Très bien, très bien t'énerve pas ! Je te suis.
Une Weasley en colère, c'est presque aussi effrayant qu'une rencontre en tête-à-tête avec le Seigneur des Ténèbres. Mais qu'est-ce que je vais lui dire à ce con ? Parce que c'est ce qu'il est ! Vouloir courir à sa propre mort, c'est bien plus qu'être simplement suicidaire, c'est un signe flagrant de peu de jugeote.
Bien, maintenant, il est calme. Du moins, il ne casse plus tout dans la pièce. Il est sagement assis sur une chaise, le regard fixe sur un point invisible, les bras croisés sur sa poitrine et l'air entêté. Granger me jète un regard que je ne sais déchiffrer. Le rouquin semble complètement hors de ses pompes et la jeune furie me regarde d'un air mauvais, le genre de regard qui ordonne de tenter quelque chose. C'est pas que j'ai peur de toi Weasley mais je vais tout de même tenter quelque chose.
Je m'agenouille devant lui pour tenter de capter son regard mais il le garde droit devant lui, comme si ses yeux pouvaient voir à travers moi. Je tente de le brusquer un peu, toujours rien. Je reste devant lui, silencieux. Moi aussi je peux être têtu et je suis très patient monsieur Potter, tenez-vous le pour dit. J'avance une chaise et m'installe dans son champ de vision, j'adopte la même attitude que lui. Toujours aucune réaction. J'entends des soupirs d'agacement derrière moi. Il ne réagit toujours pas le bougre.
Je reste là à l'observer. Oh ! oh ! Mauvais idée ! Mon regard s'attarde sur la ligne parfaite de ses lèvres qui m'interpellent. Puis remonte sur son nez droit très légèrement retroussé. Je m'arrête finalement sur ses yeux. Magnifique ! Et ce regard fier et arrogant ! MERLIN ! Il est sublime ! J'en peux plus, j'y tiens plus.
Je ne suis plus maître de moi ! Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? JE L'EMBRASSE ! MERLIN NON ! Je me recule subitement et observe son air affolé et atterré. Je me recompose rapidement un masque impassible et fier. Je déclare aussi froidement que je le peux que j'ai réussi à avoir son attention et à le faire retrouver ses esprits. J'explique bien plus pour me convaincre moi, qu'une baffe n'aurait fait qu'augmenter sa colère alors qu'un geste aussi stupide que l'embrasser, l'obligerait à se rendre compte de sa stupidité et à redevenir réaliste.
Mon geste ne m'a pas seulement choqué. Weasley garçon me regarde encore complètement ahuri. Un coup d'œil à Weasley fille m'informe qu'elle semble d'accord sur les grandes lignes de ma théorie. Dans mon for intérieur je me flagelle moi-même d'avoir obéis ainsi à mes foutues hormones. Voilà des jours que j'ai envie de faire ce geste mais jamais oh grand jamais je n'aurais pu imaginer que je passerais à l'acte. Qu'est-ce que va penser Potter maintenant ? Je vois très bien que mon explication n'a pas impressionné ni Granger ni Padma dans le regard de qui je cherchais un peu de réconfort. Merlin, elles tentent de lire en moi. Seraient-elles capables de me percer à jour ? Je me sens comme si c'était inscrit sur mon front.
*************
Ouf ! Quelle soirée ! Que d'émotion ! J'ai eu peur de ne jamais réussir à calmer Harry. Il était complètement hors de lui. J'ai même dû crier sur lui. Je crois que j'ai traumatisé à jamais ce pauvre Ron qui ne savait plus quoi faire. Il aura fallu l'intervention de Draco pour venir à bout de la tête de mule nommée Potter. Le moyen qu'il a choisi me laisse cependant perplexe. Je ne sais pas si j'ai bien saisi mais je crois que l'ancien Serpentard en pince pour Harry.
Je devrais en parler avec Padma, elle pourra peut-être m'éclairer. Je me demande si ses parents seraient choqués si j'allais la retrouver dans son bain ? Ils ne doivent pas être dupes. Ils doivent bien se douter que leur fille et moi... On dort dans le même lit depuis quelques jours tout de même et ce n'est pas seulement une question de manque de place.
Tout le monde dort. Pourquoi pas après tout. Je frappe doucement à la porte de la salle de bain et je l'entends me répondre. Je me glisse doucement, l'interrogeant du regard, lui demandant si je peux entrer et la déranger dans son bain. Je prends son large sourire pour un oui et referme la porte derrière moi. Je m'assois sur le bord de la baignoire qui à mon grand malheur est emplie de mousse épaisse et odorante. J'aurais bien aimé pouvoir la contempler un peu.
Nous échangeons sur le sujet qui me tracassait. Elle est du même avis que moi. Elle me confirme que le blond monsieur Malfoy partage la même « marginalité ». Une lueur espiègle apparaît dans ses si beaux yeux, je dois avoir environ la même. Sans même échanger un mot, on s'est comprise et il ne nous restera qu'à élaborer un plan d'action le moment venu.
Je suis perdue dans mes pensées et c'est ses bras humides autour de ma taille qui me ramènent à la réalité. Je m'imaginais divers scénarios possibles. Je crois que ma compagne en a d'autres mais pour nous cette fois. Je ne peux retenir un cri lorsqu'elle m'attire à elle dans la baignoire. C'est que je suis toute habillée moi !
Bon d'accord, je me rends de bon cœur. C'est vrai que nous n'avons pas été bien plus loin que des baisers enflammés et quelques caresses dernièrement. Tout ça à cause de « problèmes féminins ». Il y avait au moins du positif à la chose, grâce à une potion vraiment très simple, on pouvait régler notre cycle sur l'autre. Mais tout ça c'est pas vraiment important maintenant puisque nous avons terminé ce matin d'être indisposées. Visiblement, elle se propose de rattraper le temps perdu et je ne vais pas me plaindre, croyez-moi !
Rapidement, mes vêtements vont retrouver les siens quelque part sur le plancher. J'ai soif de son corps. J'ai besoin de ses lèvres sur les miennes mais également partout sur mon épiderme. Ses mains me brûlent alors que paradoxalement je frissonne sous ses caresses. Nos corps glissent l'un sur l'autre. Nos mains qui commencent à connaître les points sensibles de l'autre, s'aventurent là où ça fait plaisir. On a le souffle court et je vois une lueur qui me rend complètement folle dans ses si beaux yeux.
L'eau s'échappe de la baignoire à mesure que notre plaisir augmente. Il n'y a plus de mousse maintenant, l'eau ne doit plus être très chaude non plus mais la chaleur de nos corps compense amplement. Je me saisis de la pointe dressée de l'un de ses seins et elle ne peut retenir un petit cri. Je m'empresse de la faire taire d'un baiser profond. Il ne faudrait tout de même pas réveiller quelqu'un. Alors que j'étouffe la plupart de ses gémissements sous mes lèvres, ma main droite s'amuse sans vergogne entre ses cuisses. Au bout d'un moment, je la sens frémir sous moi et je la vois se perdre complètement sous mes caresses.
C'était la première fois que je faisais cela dans l'eau et je peux jurer que ce ne sera pas la dernière. Je l'embrasse une nouvelle fois et m'apprête à sortir de la baignoire mais elle me retient. Elle veut me rendre le plaisir que je viens de lui procurer. Je n'ai évidemment aucune objection, peut-être à l'exception qu'il commence à faire frisquet dans cette pièce. De quelques coups de baguette, on nettoie tout notre bazar et on se sèche.
Alors que l'on sort le plus discrètement possible pour rejoindre notre chambre où j'ai bien l'intention de continuer notre petite séance, on croise Pavarti qui baille à s'en décrocher la mâchoire. Elle se dirige en claudiquant, suite à sa blessure, vers la salle de bain, sans doute pour satisfaire une envie pressante. J'ai les joues rouges et je crois que tout mon sang a afflué dans mon visage. Je suis gênée. Et si jamais elle nous avait entendu ? Si jamais elle savait ce que l'on venait de faire ? Je me sens comme si c'était inscrit sur mon front.
************** [RAR] :
Lee-NC-Kass : T'en fais pas trop, on est toutes pathétiques dans le fond... On veut tous l'Amour avec un grand « A ». Comme tu sembles avoir les émotions à fleur de peau, on te tend gentiment une boite de mouchoir même si on croit que ce chapitre n'est pas des plus émotif. Bref, peut-être mais pas le même genre d'émotion. On espère qu'il t'a plu. Merci pour ta review.
Alixe : OH ! ! ! Le savon qu'elle nous a passé Joyce, on te dis pas lolll. Mais ça en valait la peine. Elle a tout de même promis de nous laisser l'ordinateur de temps à autre alors ... Merci pour ta review, c'est super gentil.
Caroline Black : En cas de grande nécessité de kleneex, tu adresses tes réclamations à la présidente du CPLAL, il paraît que l'on a un budget pour cela ! loll. Merci beaucoup pour tes encouragements.
Umbre 77 : C'est sûr, c'est la plus longue review que nous avons jamais reçu et on en est très heureuse. Merci beaucoup. Désolées pour ton visage, il est revenu à la normal au moins ? Faudra t-y habituer, tu risques de les lire à nouveaux ces trois mots. Ça nous étonne d'ailleurs que personne ne les ait écrit avant ! TROIS FOIS PAR JOUR ? Non, t'es pas sérieuse là ? Si c'est vraiment le cas, consulte tout de suite chère avant que ton cas ne devienne incurable ! Pour être honnêtes, nous on les voyait pas du tout ensemble Draco et Harry mais à force d'écrire cette histoire, on se laisse prendre à notre jeu. On voulait simplement faire une fic réaliste avec des vrais questionnements, on pensait jamais que l'on aurait des lecteurs autre que Joyce. Contentes que ça te plaise et on espère que la suite te plaira également. Quoi que il faudrait bien que l'on se remette à l'écriture, il ne nous reste plus qu'un chapitre en avance et Joyce revient de vacances... oulàlà... Vite vite... Merci encore pour cette merveilleuse review.
Chapitre quatorzième : Comme si c'était inscrit sur mon front
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Après la famille de Hermione, les Patil c'est maintenant au tour des Weasley d'être sans domicile. Cette attaque n'a fait aucun blessé ni de disparu car on l'attendait, on se doutait que Voldemort s'en prendrait à eux. Du coup, l'Ordre avait bien protégé les membres de cette famille ouvertement contre le Lord Noir et ses fidèles. Le Terrier n'est cependant plus, ça me fait drôle de penser que jamais je ne pourrais revoir cette maison si particulière où je me sentais si bien, comme chez moi. Heureusement, Dumbledore leur a trouvé un parfait petit logis pour accueillir ceux qui vivent encore avec monsieur et madame Weasley.
Après cette attaque, je voulais me défier mon ennemi pour que cesse cette stupide guerre. Il a fallu que Dumbledore me l'interdise, que Mc Gonnagall me supplie et que Draco me retienne. Il m'a même foutu une baffe. J'étais trop étonné pour rappliquer et avec le recul je comprends qu'il a du agir ainsi pour me faire redescendre sur terre. Je devais d'abord retrouver mon calme, jamais je n'aurais pu même seulement prétendre avoir une chance face à mon ennemi tellement j'étais énervé. Dumbledore m'a fait promettre d'attendre qu'il juge le moment venu avant d'intervenir. Mc Gonnagall pour sa part, nous enseigne sans relâche la transformation animangi. J'ai encore de la difficulté mais je suis certain que je suis près du but.
Je crois que Draco y parviendra également. J'ai jamais pris le temps de me demander ce que valait réellement le Serpentard et je dois avouer qu'il m'impressionne. Ce n'était pas seulement de la frime, il est doué et compétent. Notre cohabitation se passe plutôt bien et cela m'étonne, je l'avoue. Je ne dis pas que nous sommes devenus des amis inséparables, loin de là, mais on se respecte, c'est déjà ça. Il parvient encore parfois à m'exaspérer mais je vois qu'il fait des efforts. On ne peut changer la nature profonde d'un être et Malfoy, je veux dire Draco, restera toujours fier et à la limite arrogant.
Une chose me turlupine cependant. Comment ça se fait que je n'ai jamais remarqué avant sa stature parfaite ? Non, en fait, je l'avais déjà remarquée et cela m'avait profondément troublé mais maintenant, je me surprends à l'observer, presque à le détailler sans arrêt. Il faut dire qu'il ne se gêne pas pour se pavaner. Il n'a pratiquement aucune pudeur. L'autre jour il se promenait dans le corridor de nos chambres, le torse nu, ne portant qu'un pantalon qui n'était même pas attaché et qui laissait voir cette affriolante ligne de petits poils qui se perdent dans son boxer. Je me suis senti soudainement mal à l'aise et le rouge m'est venu aux joues. J'ai dû réintégrer ma chambre rapidement et me forcer à des images mentales peu excitantes pour retrouver un peu de ma contenance. Heureusement, il ne semble s'être aperçu de rien.
Mais ce matin, même les pires images que me suggérait mon esprit ne purent éteindre le feu dans mon bas-ventre. Il a fallu que je me soulage et j'en suis encore tout retourné. JAMAIS, je n'aurais cru un jour gémir en pensant à LUI. Lui cet... cet... cet Adonis des temps modernes. Pourquoi, pourquoi n'avait-il pas verrouillé la porte de la salle de bain comme tout le monde le fait ? Ces règles de bienséances humaines ne s'appliquent peut- être pas à lui. Et moi qui ne pouvais détacher mes yeux de son corps qui se découpait nettement à travers les parois de vitre de la douche.
Il me tournait le dos, heureusement d'ailleurs, je serais mort sur place s'il s'était rendu compte de ma présence. Il était magnifique. Je ne pourrais dire combien de temps je suis resté là à l'observer à son insu, moi qui étais venu pour me laver les dents, je peux assurer que cette vision renvoya cette tâche d'hygiène bien loin sur ma liste de priorités. Je crois que j'ai oublié tout simplement de respirer. Je restais là planté les yeux fixés sur ses courbes parfaites. Et lorsqu'il échappa son savon et qu'il se pencha pour le ramasser, j'ai cru devenir fou en voyant son postérieur se relever et me narguer derrière la vitre.
Je ne sais toujours pas à quel saint je dois dédier mon chapelet pour m'avoir redonné une conscience et les facultés de sortir de là avant qu'il ne referme les robinets. J'ai pratiquement couru à ma chambre et là, une fois la porte refermée, je n'ai eu autre choix que de délivrer mon érection qui le réclamait à hauts cris. J'ai d'abord pensé à tante Pétunia en bikini, vision d'horreur, puis à Crabbe dans des sous-vêtements en dentelles roses. Rien à faire, il fallait que ça sorte.
C'est fou, toute la journée, je l'ai pratiquement fuis, comme s'il pouvait savoir ce que j'avais fait. Comme s'il saurait en me voyant que j'ai pensé à lui en me masturbant, que je l'avais espionné sous la douche. Comme si c'était inscrit sur mon front.
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Il fait chaud, trop chaud. Il vient d'avoir une réunion de l'Ordre à laquelle plusieurs jeunes de notre promotion ont été conviés. Il y avait le rouquin et sa sœur qui était là malgré les protestations de sa mère. Granger et Padma qui se remet lentement de l'attaque qu'elle et sa famille a essuyée. Sa jumelle ne va toujours pas très bien et était restée là où elles résident. Bien entendu Pot.. Harry y était aussi, ainsi qu'à ma plus grande surprise Longdubat. Dumbledore avait désiré attendre le plus longtemps possible avant d'inclure des effectifs plus jeunes à l'Ordre mais les rangs du mage Noir ne faisait qu'augmenter et il fallait bien continuer à protéger les moldus et les sorciers qui en avaient besoin. On voyait bien que cela ne plaisait pas au vieux mage mais avait-il d'autre choix ? Nous étions tous majeurs maintenant et conscients de nos choix et actes.
Nous monterons bientôt au front. Le directeur a décidé de nous jumelé avec un Auror ou un membre plus expérimenté. Seul Harry n'ira pas et cette décision l'a mis de très mauvaise humeur. Il rage dans sa chambre, je l'entends faire les cent pas, grommeler et parfois même frapper dans les meubles. Ses amis sont avec lui et tentent de lui faire entendre raison mais il semblerait que c'est peine perdue. Il est têtu le bougre.
Houlàlà ! Granger vient de monter le ton ! J'échange un regard avec Padma qui attendait sa « copine » pour retourner à leur demeure. Elle me sourit timidement, une lueur étrange dans les yeux. L'instant d'un moment, je me demande dans quelle situation elle avait pris connaissance du tempérament explosif de Granger. Des tas d'images et d'idées lubriques mes traversent l'esprit et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Bien que je sache pertinemment que ce n'est pas vraiment son style, une image de Granger toute de cuir vêtue, agitant un fouet sous le nez de cette pauvre Padma, s'impose à moi. L'ancienne Serdaigle semble avoir lu mes pensées et me pointe du doigt en riant légèrement en m'ordonnant de ne pas me faire d'idée. Trop tard.
Ouain, elle est vraiment déchaînée la Granger. Le point positif c'est que Pot... Harry semble être sous le choc et ne dit plus rien. Voilà que le rouquin se met de la partie. Ça brasse dans cette chambre. Alors que j'échange avec Padma sur nos coéquipiers respectifs, la jeune Weasley entre en coup de vent dans ma chambre sans même se donner la peine de frapper. Je m'apprête à lui faire savoir que je ne tolère pas ce genre de comportement mais d'un regard elle me signifie de me taire. Wow, jamais encore je n'avais été impressionné par un simple regard mais à l'instant, cette rouquine aurait figé un troupeau de dragon.
Elle me fait signe de la suivre et comme j'hésite, elle se saisit de mon collet et me tire vers la porte. Rapidement, je me défais de sa poigne mais j'avoue que je suis ébahi. Qu'y a-t-il ? Tu veux que je parle à Pot... Harry ? Pour lui dire quoi ? Pourquoi veux-tu qu'il m'écoute plus qu'il ne vous écoute vous ? Très bien, très bien t'énerve pas ! Je te suis.
Une Weasley en colère, c'est presque aussi effrayant qu'une rencontre en tête-à-tête avec le Seigneur des Ténèbres. Mais qu'est-ce que je vais lui dire à ce con ? Parce que c'est ce qu'il est ! Vouloir courir à sa propre mort, c'est bien plus qu'être simplement suicidaire, c'est un signe flagrant de peu de jugeote.
Bien, maintenant, il est calme. Du moins, il ne casse plus tout dans la pièce. Il est sagement assis sur une chaise, le regard fixe sur un point invisible, les bras croisés sur sa poitrine et l'air entêté. Granger me jète un regard que je ne sais déchiffrer. Le rouquin semble complètement hors de ses pompes et la jeune furie me regarde d'un air mauvais, le genre de regard qui ordonne de tenter quelque chose. C'est pas que j'ai peur de toi Weasley mais je vais tout de même tenter quelque chose.
Je m'agenouille devant lui pour tenter de capter son regard mais il le garde droit devant lui, comme si ses yeux pouvaient voir à travers moi. Je tente de le brusquer un peu, toujours rien. Je reste devant lui, silencieux. Moi aussi je peux être têtu et je suis très patient monsieur Potter, tenez-vous le pour dit. J'avance une chaise et m'installe dans son champ de vision, j'adopte la même attitude que lui. Toujours aucune réaction. J'entends des soupirs d'agacement derrière moi. Il ne réagit toujours pas le bougre.
Je reste là à l'observer. Oh ! oh ! Mauvais idée ! Mon regard s'attarde sur la ligne parfaite de ses lèvres qui m'interpellent. Puis remonte sur son nez droit très légèrement retroussé. Je m'arrête finalement sur ses yeux. Magnifique ! Et ce regard fier et arrogant ! MERLIN ! Il est sublime ! J'en peux plus, j'y tiens plus.
Je ne suis plus maître de moi ! Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? JE L'EMBRASSE ! MERLIN NON ! Je me recule subitement et observe son air affolé et atterré. Je me recompose rapidement un masque impassible et fier. Je déclare aussi froidement que je le peux que j'ai réussi à avoir son attention et à le faire retrouver ses esprits. J'explique bien plus pour me convaincre moi, qu'une baffe n'aurait fait qu'augmenter sa colère alors qu'un geste aussi stupide que l'embrasser, l'obligerait à se rendre compte de sa stupidité et à redevenir réaliste.
Mon geste ne m'a pas seulement choqué. Weasley garçon me regarde encore complètement ahuri. Un coup d'œil à Weasley fille m'informe qu'elle semble d'accord sur les grandes lignes de ma théorie. Dans mon for intérieur je me flagelle moi-même d'avoir obéis ainsi à mes foutues hormones. Voilà des jours que j'ai envie de faire ce geste mais jamais oh grand jamais je n'aurais pu imaginer que je passerais à l'acte. Qu'est-ce que va penser Potter maintenant ? Je vois très bien que mon explication n'a pas impressionné ni Granger ni Padma dans le regard de qui je cherchais un peu de réconfort. Merlin, elles tentent de lire en moi. Seraient-elles capables de me percer à jour ? Je me sens comme si c'était inscrit sur mon front.
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Ouf ! Quelle soirée ! Que d'émotion ! J'ai eu peur de ne jamais réussir à calmer Harry. Il était complètement hors de lui. J'ai même dû crier sur lui. Je crois que j'ai traumatisé à jamais ce pauvre Ron qui ne savait plus quoi faire. Il aura fallu l'intervention de Draco pour venir à bout de la tête de mule nommée Potter. Le moyen qu'il a choisi me laisse cependant perplexe. Je ne sais pas si j'ai bien saisi mais je crois que l'ancien Serpentard en pince pour Harry.
Je devrais en parler avec Padma, elle pourra peut-être m'éclairer. Je me demande si ses parents seraient choqués si j'allais la retrouver dans son bain ? Ils ne doivent pas être dupes. Ils doivent bien se douter que leur fille et moi... On dort dans le même lit depuis quelques jours tout de même et ce n'est pas seulement une question de manque de place.
Tout le monde dort. Pourquoi pas après tout. Je frappe doucement à la porte de la salle de bain et je l'entends me répondre. Je me glisse doucement, l'interrogeant du regard, lui demandant si je peux entrer et la déranger dans son bain. Je prends son large sourire pour un oui et referme la porte derrière moi. Je m'assois sur le bord de la baignoire qui à mon grand malheur est emplie de mousse épaisse et odorante. J'aurais bien aimé pouvoir la contempler un peu.
Nous échangeons sur le sujet qui me tracassait. Elle est du même avis que moi. Elle me confirme que le blond monsieur Malfoy partage la même « marginalité ». Une lueur espiègle apparaît dans ses si beaux yeux, je dois avoir environ la même. Sans même échanger un mot, on s'est comprise et il ne nous restera qu'à élaborer un plan d'action le moment venu.
Je suis perdue dans mes pensées et c'est ses bras humides autour de ma taille qui me ramènent à la réalité. Je m'imaginais divers scénarios possibles. Je crois que ma compagne en a d'autres mais pour nous cette fois. Je ne peux retenir un cri lorsqu'elle m'attire à elle dans la baignoire. C'est que je suis toute habillée moi !
Bon d'accord, je me rends de bon cœur. C'est vrai que nous n'avons pas été bien plus loin que des baisers enflammés et quelques caresses dernièrement. Tout ça à cause de « problèmes féminins ». Il y avait au moins du positif à la chose, grâce à une potion vraiment très simple, on pouvait régler notre cycle sur l'autre. Mais tout ça c'est pas vraiment important maintenant puisque nous avons terminé ce matin d'être indisposées. Visiblement, elle se propose de rattraper le temps perdu et je ne vais pas me plaindre, croyez-moi !
Rapidement, mes vêtements vont retrouver les siens quelque part sur le plancher. J'ai soif de son corps. J'ai besoin de ses lèvres sur les miennes mais également partout sur mon épiderme. Ses mains me brûlent alors que paradoxalement je frissonne sous ses caresses. Nos corps glissent l'un sur l'autre. Nos mains qui commencent à connaître les points sensibles de l'autre, s'aventurent là où ça fait plaisir. On a le souffle court et je vois une lueur qui me rend complètement folle dans ses si beaux yeux.
L'eau s'échappe de la baignoire à mesure que notre plaisir augmente. Il n'y a plus de mousse maintenant, l'eau ne doit plus être très chaude non plus mais la chaleur de nos corps compense amplement. Je me saisis de la pointe dressée de l'un de ses seins et elle ne peut retenir un petit cri. Je m'empresse de la faire taire d'un baiser profond. Il ne faudrait tout de même pas réveiller quelqu'un. Alors que j'étouffe la plupart de ses gémissements sous mes lèvres, ma main droite s'amuse sans vergogne entre ses cuisses. Au bout d'un moment, je la sens frémir sous moi et je la vois se perdre complètement sous mes caresses.
C'était la première fois que je faisais cela dans l'eau et je peux jurer que ce ne sera pas la dernière. Je l'embrasse une nouvelle fois et m'apprête à sortir de la baignoire mais elle me retient. Elle veut me rendre le plaisir que je viens de lui procurer. Je n'ai évidemment aucune objection, peut-être à l'exception qu'il commence à faire frisquet dans cette pièce. De quelques coups de baguette, on nettoie tout notre bazar et on se sèche.
Alors que l'on sort le plus discrètement possible pour rejoindre notre chambre où j'ai bien l'intention de continuer notre petite séance, on croise Pavarti qui baille à s'en décrocher la mâchoire. Elle se dirige en claudiquant, suite à sa blessure, vers la salle de bain, sans doute pour satisfaire une envie pressante. J'ai les joues rouges et je crois que tout mon sang a afflué dans mon visage. Je suis gênée. Et si jamais elle nous avait entendu ? Si jamais elle savait ce que l'on venait de faire ? Je me sens comme si c'était inscrit sur mon front.
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Lee-NC-Kass : T'en fais pas trop, on est toutes pathétiques dans le fond... On veut tous l'Amour avec un grand « A ». Comme tu sembles avoir les émotions à fleur de peau, on te tend gentiment une boite de mouchoir même si on croit que ce chapitre n'est pas des plus émotif. Bref, peut-être mais pas le même genre d'émotion. On espère qu'il t'a plu. Merci pour ta review.
Alixe : OH ! ! ! Le savon qu'elle nous a passé Joyce, on te dis pas lolll. Mais ça en valait la peine. Elle a tout de même promis de nous laisser l'ordinateur de temps à autre alors ... Merci pour ta review, c'est super gentil.
Caroline Black : En cas de grande nécessité de kleneex, tu adresses tes réclamations à la présidente du CPLAL, il paraît que l'on a un budget pour cela ! loll. Merci beaucoup pour tes encouragements.
Umbre 77 : C'est sûr, c'est la plus longue review que nous avons jamais reçu et on en est très heureuse. Merci beaucoup. Désolées pour ton visage, il est revenu à la normal au moins ? Faudra t-y habituer, tu risques de les lire à nouveaux ces trois mots. Ça nous étonne d'ailleurs que personne ne les ait écrit avant ! TROIS FOIS PAR JOUR ? Non, t'es pas sérieuse là ? Si c'est vraiment le cas, consulte tout de suite chère avant que ton cas ne devienne incurable ! Pour être honnêtes, nous on les voyait pas du tout ensemble Draco et Harry mais à force d'écrire cette histoire, on se laisse prendre à notre jeu. On voulait simplement faire une fic réaliste avec des vrais questionnements, on pensait jamais que l'on aurait des lecteurs autre que Joyce. Contentes que ça te plaise et on espère que la suite te plaira également. Quoi que il faudrait bien que l'on se remette à l'écriture, il ne nous reste plus qu'un chapitre en avance et Joyce revient de vacances... oulàlà... Vite vite... Merci encore pour cette merveilleuse review.
