****************** Chapitre quinzième : Ce pourrait-il que ... ?

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Voilà une semaine que je me demande pourquoi il a fait ÇA ? Une bonne baffe aurait fait l'affaire mais non, monsieur a décidé de faire ÇA ! D'accord, je l'avoue, je n'étais pas dans mon état normal, j'étais complètement hors de moi. Mais est-ce que cela nécessitait ÇA ? Fallait- il à tout prix qu'il fasse ÇA ?

Depuis, je n'ose même plus le regarder, lorsque je le croise, je le fuis. Nos relations civilisées qui avaient pris des années à s'établir viennent de partir en fumée à cause de ÇA. Lui fait comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait jamais fait ÇA ! De plus le voir partir en mission alors que moi je dois rester sagement ici me met en rogne. Je devrais être sur le terrain moi aussi. D'accord, je ne maîtrise pas encore ma transformation animangi mais est-ce vraiment nécessaire ? J'en ai assez de cette guerre. J'en ai assez d'être considéré comme le sauveur probable de la communauté magique mais d'être confiné ici, bien à l'abri de Voldemort et de ses acolytes.

Tient, le voilà justement qui revient d'une mission. Mais qu'est-ce que ? Seigneur ! Rogue le tient dans ses bras, il semble en piteux état ! Je croyais que Dumbledore n'envoyait les recrues qu'en mission « sans grands risques ». Il a dû tomber dans une embuscade. Je suis là dans le cadre de la porte de sa chambre à observer Rogue lui administrer des potions de guérison. Le maître de potion m'ordonne de panser les blessures de l'ancien Serpentard alors que lui descend faire son rapport.

Lorsque j'approche du lit où est étendu Draco, je le vois combattre le sommeil artificiel que lui a administré sans doute Rogue. Il finit par s'endormir alors que je prépare les bandages et un bol d'eau fumante pour nettoyer les plaies qui recouvrent une bonne partie de son torse dénudé de sa chemise voilà quelques instants par le professeur. Je m'arrête quelques instants pour évaluer les dégâts, quelques entailles, des ecchymoses et des rougeurs. Il s'en remettra sans doute, probablement sans aucune cicatrice s'il est soigné correctement. C'est la tâche qui m'a été imposée. Je peux bien faire ça à défaut de me rendre utile ailleurs.

Je me saisi de l'éponge et commence lentement à nettoyer le sang séché et ce que je crois être de la terre. Je me redresse rapidement lorsque mon cerveau prend conscience que je m'attarde bien trop. En fait, ce sont mes doigts qui s'attardent sur son torse, traçant les contours de son être. Merci Merlin, il dort maintenant et ne peut s'apercevoir de la rougeur qui s'est emparé de mes joues et du malaise qui occupe mon corps.

J'applique les onguents et prends bien garde de maîtriser mes doigts. Mais mes yeux eux ne se lassent pas d'observer celui qui avait été jadis mon ennemi. Il faut que je me ressaisisse. Deux, trois claques mentales et le tour est joué. Bon maintenant, passons aux bandages. Dois-je en apposer un sur la petite éraflure qui part de son oreille et qui se rend dans son cou ? Je ne suis pas médico-mage moi ! Elle est encore un peu humide, je dois l'assécher correctement avant d'y mettre un pansement stérile. J'ai rien sous la main. Tant pis, je vais souffler légèrement sur elle.

Contrôle toi mon vieux, contrôle toi. Tu dois souffler sur cette petite blessure, par laisser tes lèvres dévorer le cou de ton jeune patient. Merlin mais qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai des désirs pour Malfoy ! Il ne faut pas, il ne faut surtout pas ! Mais Merlin qu'il est beau ! On dirait presque qu'une reproduction d'un ange, endormit Avec ses cheveux blonds presque blancs. Et cette bouche ! MERLIN ! Ressaisit toi Harry. Tu sais sur qui tu fantasmes là ? DRACO MALFOY ! Tu ne peux pas mon vieux.

Tout ça c'est de sa faute ! Il n'avait qu'à pas laisser la porte de la salle de bain débarrée et puis c'est lui qui m'a embrassé ! C'est lui qui court après le trouble. Ce n'est pas de ma faute à moi. C'est sa faute à lui ! On dirait qu'il fait exprès pour se montrer et déambuler en petite tenue lorsque je suis dans les parages. Si je ne savais pas à qui j'ai affaire, je croirais qu'il tente de m'allumer. Mais c'est impossible puisqu'il ne connaît pas mes préférences sexuelles. De plus, on parle ici de Draco Malfoy, le tombeur de ces dames, l'Adonis de Poudlard !

Pourtant, ses comportements sont étranges. Ce pourrait-il que ... ?

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C'est fou comme de si petites blessures peuvent faire mal. C'est surtout ma chemise qui frotte sur une plaie qui refuse de bien cicatriser. Ça chauffe et lorsque ça suinte, je tache ma chemise. Alors depuis quelques jours, je me promène torse nu. Faut dire que j'avais commencé ce petit manège dans le but d'exaspérer Pot... Harry depuis « l'incident » mais maintenant c'est surtout pour des raisons pratiques. Quoi que de voir Pot... Harry rougir lorsqu'il me croise est assez plaisant. Je n'aurais jamais cru que le Griffondor soit aussi pudique. Il ne s'agit que d'un torse ma foi. On dirait une jeune vierge offensée lorsqu'il me croise, moi ça m'amuse.

Bien sûr, j'aimerais beaucoup mieux qu'il rougisse pour autre chose mais j'ai cessé de me faire des idées. J'en suis venu à la conclusion que j'avais éprouvé, et j'éprouve encore parfois, certains désirs pour Pot ... Harry uniquement parce que c'était le garçon dans ma vie immédiate. Je veux dire, je vis avec lui et Mc Go, c'est lui que je vois à tous les jours, il est normal que je l'identifie à mes désirs. Si c'était un autre, cela serait pareil non ?

Bref, comme je suis obligé de rester ici pour soigner mes blessures suite à cette sournoise attaque de la part de Crabbe et Goyle Juniors, aussi bien employer mon temps à distraire Pot... Harry. Je sais qu'il est encore sous le choc de l'interdiction qui a été levée contre lui de participer aux missions. Alors je me fais un devoir de lui faire penser à autre chose. Et le provoquer c'est non seulement une bonne manière mais en plus, c'est amusant.

J'aime bien voir son air affolé lorsque je passe près de lui en jouant « distraitement » avec un de mes mamelons. Où encore de voir son visage se décomposer lorsque je me penche « sensuellement » devant lui pour ramasser une quelconque babiole. Le pauvre, je vais lui faire faire une crise de nerfs avant la fin de mon petit jeu. J'y prends vraiment goût par contre. Parfois, je refais cinq fois le même chemin de ma chambre à la salle de bain uniquement pour être certain de tomber sur lui. J'aime qu'il me voit en petite tenue. J'ai même poussé l'audace jusqu'à laisser la porte de la salle de bain débarrée dans l'espoir qu'un jour il pousse la porte et me voit dans ma totale nudité.

Parfois, je rêve qu'il me « découvre » et qu'il me saute dessus comme j'aimerais lui sauter dessus moi-même. J'aimerais le voir une seule fois rougir non pas de gêne mais de désir. Serait-il un bon amant ? Je suis certain qu'il est du style « tendre », sensuel, attentif, patient. Je me demande quel goût à sa peau ? Si ses lèvres sont aussi douces qu'elles le paraissent ? Si je serais capable de le faire frissonner d'une simple caresse ? Aurais-je un jour les réponses à ces questions ? Bien sûr que non, voyons ! On parle ici du Grand Potter ! Le sex-symbol de toutes ces nymphettes en quête de la célébrité qui serait leur si elles se promenaient au bras du Grand Potter.

Je me demande de quoi j'ai été le plus choqué, de m'avouer que j'étais gay ou de découvrir que je fantasmais sur Potter. Quoi que ses fantasmes ne sont que temporaires. Dès que cette fichue guerre sera terminée et que les risques d'attentats contre ma vie soient écartés, je me promets de profiter de toutes les beautés de la vie. Loin de Pot... Harry, je ne penserai même plus à lui. Un autre prendra sa place et je m'arrangerai pour que celui-là soit gay et ne me repousse pas si je tente un pas dans sa direction comme le ferait sans doute Pot... Harry.

Merlin qu'il est beau. Je ne m'étais jamais arrêté à le regarder, à le détailler. Présentement, il est assis dans un fauteuil en face de moi et lit. Du moins il tente de lire car je semble le déranger. À moins que ce ne soit la position « invitante » que j'ai qui ne le répugne. Il ne cesse de lever les yeux de son livre pour me jeter des regards discrets. Je le vois bien rougir après chacun d'eux, comme une de ses groupies gênées et timides fantasmant en secret sur lui.

C'est étrange tout ça. MERLIN ! Ce pourrait-il que... ?

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Notre petite réunion improvisée avec Ron et Ginny nous a confirmé que nos soupçons s'avéraient vrais après tout. Padma et moi ne sommes pas les seules à avoir remarqué un « changement » dans le comportement d'Harry et de Draco. Même Ron qui au départ s'était montré plus que réticent à l'idée de jumeler Malfoy avec notre ami, a fini par conclure que si cela pouvait rendre Harry heureux, il se ferait à l'idée.

Nous avons décidé de passer à l'attaque dès ce soir. Il y a une réunion de l'Ordre et on en profitera pour étirer un peu notre présence aux quartiers généraux pour entretenir nos « célibataires » d'un sujet en particulier. Il a été déterminé que je parlerais à Malfoy avec Padma. Je ne sais pas très bien ce que je vais pouvoir lui dire mais on avisera en temps et lieu. Toute la journée nous avons échangé sur les différentes avenues qui se prêtaient à nous pour aborder un sujet aussi épineux. Nous avons convenu d'être subtils mais de s'assurer que le message était passé.

Notre première « attaque » consiste à faire prendre conscience à nos deux « célibataires » qu'ils partagent la même orientation. À partir de là, on espère qu'ils seront assez intelligents pour faire le reste seuls. Dans le cas de Harry, Ginny et Ron ont opté pour parler d'une rumeur à propos de Draco, dont le sujet est son homosexualité. Ça devrait marcher. En plus, c'est pas totalement faut et on ne ment pas vraiment.

Dans le cas de Malfoy, faudra être plus subtiles. J'adore Harry mais il faut bien avouer qu'il est bien plus naïf que ne peut l'être Draco. Lui nous verra arriver des kilomètres à l'avance si on opte pour la même tactique. Mais un instant ! Suis-je devenue gâteuse ? Est-ce un petit jeu de séduction qu'ils nous jouent là ? Draco est assis en face de Harry et ne semble pas plus intéressé que ce dernier à ce qui se dit. Des regards échangés discrètement et à la dérobé, le rouge aux joues. Tous deux tentent désespérément de s'éviter du regard mais n'y parviennent pas. Ça me rappelle trop le petit jeu que l'on jouait Padma et moi avant de nous trouver.

Je tente un regard vers ma compagne à mes côtés et l'incite à observer ce qui se passe devant nous. Après quelques minutes d'observation et se retourne vers moi et affiche un air tout aussi incrédule que le mien. Un peu plus loin, Ginny est confortablement installée dans son fauteuil et sourit narquoisement. D'un regard, elle me signifie que le petit jeu ne lui était pas passé inaperçu. Seul Ron semble ne s'apercevoir de rien mais est-ce étonnant ? Lui aussi je l'adore mais il est encore pire que Harry !

Si c'est si évident, nous ne devons pas être les seules à l'avoir remarqué. Pourtant, aucun autre membre ne manifestent de quelconque signes qui nous prouveraient qu'ils savent également. Tous sauf Dumbledore qui l'espace d'une seconde me sourit et me gratifie d'un clin d'œil complice. J'aurais dû m'en douter !

S'ils en sont à ce stade, il est inutile de les entretenir alors sur le sujet. D'un signe de tête, je confirme à Ginny que l'on abandonne notre plan. La réunion prend fin, enfin ! Alors qu'habituellement, Harry reste pour échanger avec nous, cette fois, il monte quatre à quatre les marches menant à sa chambre et s'enferme prestement sous le regard de Malfoy qui n'a rien manqué de la scène. C'est louche, ce pourrait-il que ... ?

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[n/a] : Avant toute chose, nous aimerions spécifier à l'intention du ou de la dénommé Sucker69, que nous avions pris la peine d'inscrire dans le résumé ainsi qu'en début d'histoire qu'il s'agissait d'un slash. Il t'a tout de même fallu 10 chapitres pour comprendre que l'on parlait d'homosexualité et non pas de sale PD comme tu le dis si bien. Bref, si l'histoire ne te plait pas, pas besoin de revenir. Pourtant, elle doit te plaire puisque tu nous demandes de continuer. Et nous qui se croyaient compliquées...

Alex : T'en fais pas pour ton cerveau, les nôtres ne sont guerre mieux mais en plus on souffre toutes deux d'un mal incurable, nous sommes des lubriques, perverses aimant la luxure sans vulgarité. Tu vois, il y a pire que toi lolll. Pour le nombre de chapitres, on en a aucune réelle idée mais on pense que la fin approche. Tout dépendra de nos imaginations. Merci pour ton info sur Occlumencie, on va essayer de le retenir. Merci beaucoup pour ta longue review, c'est très apprécié... On adore pour tout dire alors ne te gênes surtout pas.

Vif d'or : Merci pour tes commentaires, on en a pris bonne note et on va tenter de trouver un moyen d'y mettre plus d'interactions. Merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est gentil.

Lee-NC-Kass : Bof, sans doute que tu auras besoin des mouchoirs dans un futur pas si lointain alors garde les a porté de main. On écrit pas si rapidement, c'est simplement que l'on avait des chapitres à l'avance mais on les a épuisés, celui-ci était le dernier, alors on ne sait pas quand viendra l'autre, désolées. Merci pour tes bons mots, ils nous vont droit au cœur.

Caro Black : Rassure nous, c'est pas nous que tu veux fesser ? Qu'est-ce que l'on t'a fait ? loll. Merci pour ta review, c'est gentil. En espérant que ce chapitre t'a plu également.

Alixe : Pour les boxers, c'est simplement que nous n'aimons pas les caleçons masculins, on leur préfère et de beaucoup les boxers, surtout s'ils sont serrés, gris ou noirs lolll. On n'est pas encore passées voir ta fic et Joyce nous a savonné les oreilles pour ça mais on promet de le faire bientôt. Pour les similitudes, comme on ne sait pas exactement de quoi il s'agit, on imagine qu'il s'agit sûrement des réactions « prévisibles » ou à tout le moins « souhaitées » de quelques persos. Merci pour ta review, c'est vraiment apprécié.

Umbre 77 : Le fer à repasser, comment il va ? Non mais on plaint toujours la main dans ces histoires sans prendre le temps de s'inquiéter du fer ! Sérieusement, désolées pour ta main. L'heure du furet ? Dis, tu l'as dressé pour qu'il fasse ses besoins à heure précise ? Si c'est le cas, bravo ! Faudrait faire pareil avec le chien à Olympe. Nous on a pas besoin d'un author alerte pour tes histoires, on à Joyce qui fait très bien l'ouvrage. *air super joyeux de la mort qui tue* Ça ressemble à quoi ça ? Avec tous ces drapeaux tu as une magnifique carrière de majorette devant toi ! loll. MERCI pour cette review hyper divertissante qui nous va droit au cœur. En espérant que ce chapitre t'ai plu un peu également.