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Chapitre je sais plus combientième : Je ferai confiance à la vie.
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Hum ! Que le soleil est bon aujourd'hui ! Il y avait longtemps que je n'avais pas profité des biens faits de ses rayons sur ma peau. Un vrai délice. En plus, peut-être qu'il réussira à mettre un peu de couleurs sur mon épiderme qui semble encore malade. Je vais mieux, j'aimerais que cela soit visible, que ma peau reprenne un peu de couleur et que je reprenne un peu de poids. Depuis quelques jours, j'ai enfin l'autorisation de sortir de ma chambre. J'en profite pour rejoindre la famille Weasley à table mais aussi pour me promener lentement dans le jardin de leur nouvelle demeure.
Assis sous un arbre, profitant de l'ombre, je vois Ron et Ginny tous deux assis et discutant à voix basses. D'où je me trouve, je n'arrive pas à saisir leurs propos. De nature curieuse, je m'approche à pas de loup de mes deux amis, prenant garde de ne pas dévoiler ma présence. Cet exercice est excellent pour moi, je mets en pratique une multitude de petites choses que je faisais tout naturellement « avant ». Je prends garde à ne pas marcher sur des brindilles, je surveille ma respiration, mesure mes enjambées et tends l'oreille. Bien vite j'arrive à saisir les grandes lignes de la discussion de mes deux amis. Soudain, je me sens coupable de les espionner ainsi, ce n'est pas bien, ce n'est pas moi. Je ne peux pas faire cela, je me retourne lentement pour revenir sur mes pas mais une phrase me fige sur place. Aie-je bien entendu ?
Non ! Ça ne peut être vrai ! Mes amis, ceux en qui j'ai entièrement confiance complotent contre moi ! Mon sang a quitté mon corps, mon cœur a cessé de battre et mes poumons ne se souviennent plus comment ils sont sensés fonctionner. Mon cerveau roule à toute vitesse et a de la difficulté à analyser les nouvelles informations qui lui proviennent de ceux que je croyais mes amis. Soudain il semble mettre un et un ensemble et se remet en mode « normal ». J'entends des brides qui misent bout à bout me soulage un peu. Ils veulent seulement me pousser à rencontrer quelqu'un. Ouf ! Ce n'est pas si pire que cela finalement. Brusquement une phrase dite par Ron avec toute sa subtilité habituelle, me scie les jambes. Je me retrouve affalé par terre, incapable de réagir. Ma chute à fait réagir Ginny qui a dû finir par m'entendre. Elle accourt, probablement en pensant que j'ai encore une fois été au bout de mes forces. Elle m'aide à me relever. Je la dévisage, complètement perdu, les yeux ronds, l'air stupide.
Mon regard se plante dans le sien alors que je suis à moitié relevé, toujours soutenu par elle. Soudain, elle semble comprendre, ce n'est pas de fatigue que je suis tombé, c'est de stupéfaction. À voir son air mal à l'aise, je comprends que je n'aurais pas dû entendre ce que j'ai entendu, du moins, pas de cette manière. Maintenant le mal est fait. Vive l'éternelle subtilité de Ronald Weasley. Ce dernier fixe au-dessus de nous, vaguement conscient de l'endroit où on se trouve à cause de sa cécité. Il ne semble pas comprendre ce qui m'arrive et d'une certaine manière, j'en suis heureux. C'est déjà embarrassant que Ginny ait compris.
Sans un mot, jouant le jeu avec moi, elle m'aide à remonter à ma chambre où elle m'installe dans mon fauteuil moi qui suis toujours amorphe. J'aimerais qu'elle me laisse seul mais c'est sans compter sur la ténacité des Weasley et bien qu'elle soit la plus jeune, Ginny ne donne pas sa place dans le domaine. Elle approche une chaise très près de moi et prend pace. Nos genoux sont les uns contre les autres, nos regards sont fixés l'un à l'autre. Doucement elle se saisit de mes mains et commence une discussion que jamais, oh grand jamais je n'aurais imaginé avoir. Nous parlons longuement, en fait, c'est plutôt elle qui parle, mon je me contente d'écouter et d'hocher la tête de temps à autres. Les informations qui se fraient un chemin jusqu'à mon cerveau sont vraiment étranges pour moi. Jamais j'aurais même douté un seul instant de la nature de ces affirmations qui pourtant semblent des plus véridiques.
La nuit est tombée maintenant, je regarde la lune, l'esprit ailleurs. Je suis seul depuis un certain temps maintenant, Ginny a eut la gentillesse, une fois le sujet clos, de me laisser un peu seul. Je suis perdu dans mes pensées. Je dois d'abord me faire à cette nouvelle idée puis comprendre mes sentiments. Ensuite je dois trouver une façon d'aborder la chose. C'est une lourde tâche qui m'attend !
Les yeux dans le vague, l'esprit errant à quelques lieux de l'endroit où je me trouve, j'observe la nuit comme si elle pouvait contenir la clé de mes questionnements, comme si en elle je trouverais l'élément qui relie toutes mes émotions, mes pensées et mes désirs. La douce brise vient me chatouiller le visage, je ferme les yeux et inspire profondément, la vie est simple dans le fond, pourquoi je la complique ? Un profond soupir clos mes débats intérieurs. Je ferai confiance à la vie.
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Merlin ! Je sais pas si je dois tuer ce rouquin ou l'embrasser. Une chose est sûre, s'il avait pu voir les regards que lui ont jetés Padma et Hermione, il serait déjà mort. Mais lui ne voyait rien, ce qui est nouveau mais en plus ne comprenait rien, ce qui est loin d'être nouveau !
Il a tout simplement transplané chez nous, entré en trombe et il s'est mis à crier de choses complètement sans queue ni tête. Il parlait d'un quelconque groupe puis de leur plan... Au début j'ai rien pigé de ce qu'il racontait et je serais retourné à ma chambre sans un bruit mais le regard affolé et les efforts des deux jeunes femmes pour le calmer m'ont alarmé. Je suis resté tapi dans l'ombre du porche d'entrée et j'ai écouté leur discussion. Hermione a finalement réussi à lui faire baisser le ton et le rouquin s'est calmé également. Il leur a exposé le problème par la suite. Une fois que ce fut fait, il y eut un silence incroyable. Personne ne parlait plus. À moins qu'il ne s'agissait que de mon esprit qui s'était figé ! Plus rien autour de moi ne semblait exister, je n'entendais plus rien, ne voyais plus rien. Tout ce que mon cerveau arrivait à faire, c'est me repasser en boucle les huit mots fatidiques prononcés par Ronald Weasley : « Harry sait que Malfoy est gay lui aussi ! »
Je ne sais toujours pas ce qui me choque le plus dans cette affirmation. Le fait que Harry sache que je suis gay ou le fait qu'il le soit lui aussi ? Maintenant, je me suis enfermé dans ma chambre et je tente de remettre de l'ordre dans mes pensées qui sont, on ne peut plus éparses. Je devrais être heureux et sauter de joie partout ! Harry, l'homme que j'aime est gay également ! Que demander de plus ? QU'IL M'AIME EN RETOUR ! Voilà ce qui me tracasse. Le fait qu'il préfère comme moi les hommes ne veut pas dire qu'il me préfère moi aux autres hommes.
Pourquoi voudrait-il de moi ? De moi qui l'a persécuté, blessé, injurié et tant d'autres choses encore. Moi qui n'aie rien à lui offrir. Moi qui ne suis rien. Moi qui l'aime ! AHHHH ! POURQUOI ? Avec un soupir qui me fend l'âme, je me laisse tomber dans un fauteuil face à la fenêtre. Je perds mon regard dans les reflets de la lune et laisser mon esprit vagabonder là où bon lui semble. Le problème c'est que tout comme mon cœur et mon corps, mon esprit réclame Harry. Mes pensées sont donc continuellement tournées vers lui.
La vitre me renvois mon propre reflet. Où est donc passé le Draco sûr de lui ? Celui qui ne craignait rien ? Je dois cesser de m'apitoyer sur mon sort et réagir. Je dois retomber sur mes pieds et agir. Oui ! Je dois le conquérir, faire en sorte qu'il s'attache à moi comme moi à lui. Ne suis- je pas un Serpentard ? Ne suis-je pas sensé tout faire pour arriver à mes fins ? Et mes fins qu'elles sont-elles au juste ? Harry dans ma vie ? Non, il y est déjà mais en tant qu'ami. Harry dans mon lit ? Proposition intéressante mais je veux qu'il y reste et qui s'y sente bien. Je ne veux pas seulement de son corps, je le veux en entier. Lourde tâche que de lui faire comprendre cela et de lui faire accepter cela !
Je peux aisément me faire désirer, ça je le sais ! Je peux lui enflammer les sens mais ce que je veux c'est être la source constante d'un brasier ardent en lui et non pas une flamme que l'on souffle lorsque l'on est assouvi. Je veux tout de Harry et je l'aurai. Comment ? Là est la question. Mais je trouverai. Je trouverai le moyen de me rendre jusqu'à son cœur et d'y rester à tout jamais. Merlin ! Me voilà fleur bleue ! Non ! Amoureux. C'est encore plus pathétique !
Je passe le reste de la soirée et une bonne partie de la nuit à élaborer différents plans et tactiques pour séduire Harry. Lorsque je me mets finalement au lit, c'est avec un sourire et l'esprit bien plus clair. C'est décidé, je ferai confiance à la vie.
***************************
Vive la subtilité de monsieur Ronald Weasley ! Maintenant il est clair que tous les beaux plans de la GAVALDA tombent à l'eau. Harry a entendu la discussion entre Ron et Ginny et je suis prête à parier que Draco a entendu la nôtre avec Ron. Ce qui expliquerait qu'il ne soit pas descendu pour le repas et qu'il est resté enfermé dans sa chambre depuis. Une fois de plus, il faudra improviser une nouvelle marche à suivre.
Je reçois à l'instant un hibou de Ginny qui m'explique la nature de son entretien privé avec Harry. Hé bien, la nouvelle semble l'avoir perturbé notre ami ! C'est plutôt bon signe non ? Qu'est-ce que l'on fait avec Draco maintenant ? Nous avions opté pour la subtilité mais il est clair que ce n'est plus possible dès à présent. Devrions nous attaquer de fond ? Devrais-je monter m'entretenir sérieusement avec Draco ? Sans doute oui. D'un autre côté, tout ce que l'on voulait s'était de leur faire prendre conscience à tous deux de l'homosexualité de l'autre. Nous ne voulions pas nécessairement intervenir et jouer les marieurs avec eux. Ils sont assez vieux pour savoir quoi faire maintenant. Nous ne pouvons les pousser dans les bras l'un de l'autre. C'est à eux de continuer, c'est à eux de choisir s'ils veulent continuer le bout de chemin qui leur reste.
C'est la nature de mon envoi à Ginny. Nous abolissons le GAVALDA, il n'a plus raison d'être. Les deux principaux visés savent maintenant ce que nous avions projeté leur apprendre. Le reste est entre leurs mains. J'espère sincèrement qu'au moins un des deux trouvera le courage de poursuivre, qu'au moins un des deux ait le courage de s'ouvrir ! Cette partie là, nous ne pouvons les faire pour eux. Le GAVALDA aura eu une courte existence. Je ne sais pas si on doit en remercier Ron ou encore l'accuser, mais il pensait bien faire. On ne le changera pas !
En passant devant la chambre de Draco je tends l'oreille. Rien ! Pourtant il est là. Peut-être dort-il. La lune est déjà haute dans le ciel. Je décide de réquisitionner la salle de bain, une bonne douche en sera pas de refus, ensuite j'irai attendre que Padma revienne de chez ses parents en lisant un bon livre dans notre lit. J'aime bien laisser l'eau couler longuement dans mon cou, ça me détend et m'apaise. Un épais nuage de vapeur s'est emparé de l'espace mais je suis si bien sous l'eau que j'y prête très peu d'attention.
Une voix me tire de mon petit paradis embué et me ramène à la réalité. Mon cœur s'affole d'abord mais je reconnais rapidement la source de cette voix et je sourie doucement. Bien sûr que tu peux me savonner le dos, ne te gênes surtout pas ! Hum ! C'est fabuleux d'avoir baigneuse personnelle ! Elle me savonne en entier, lentement, doucement, langoureusement presque avec délectation. Je me mords la lèvre sous ses caresses. Elle a le tour, elle est vraiment très douée de ses mains. Et que dire de ses lèvres qui maltraitent aimablement mes épaules et mon cou ?
Je m'abandonne lentement à ses douces tortures dont je ne me lasse jamais. Je m'appuie à elle qui m'enlace tendrement. Ses mains se sont arrêtées de même que ses lèvres. Nous restons là, tout simplement, enlacées profitant de ce petit moment de bonheur pur. Se délectant de l'autre tout simplement. Mais comme toute bonne chose à une fin, la réserve d'eau chaude finie par se tarir et le jet d'eau commence à devenir très inconfortable de par sa froideur. À contrecœur, nous quittons la cabine de douche. Nous nous essuyons mutuellement, nos regards tendrement accrochés l'un à l'autre. Je l'entoure de son peignoir et elle en fait de même, puis nous prenons le chemin de notre chambre. Etendues lascivement sur notre lit, je laisse mes doigts glisser dans sa longue chevelure en l'écoutant me conter sa visite chez ses parents. Puis je lui dévoile le contenu de la missive que j'ai reçue plus tôt de la part de Ginny et de ma conclusion que nous devions mettre un terme à la GAVALDA. Nous échangeons sur le sujet, se laissant emporter peu à peu par les affres de la nuit qui nous poussent au sommeil. Allongée près d'elle, cela prend peu de temps avant que je m'endorme avec le sourire en me disant que pour la suite, je ferai confiance à la vie.
*********************
[RAR] :
Celine402 : Merci pour tes encouragements mais comme tu viens sans doute de le lire, le GAVALDA n'aura pas fait long feu ! Désolées de te décevoir mais on devrait bien avoir un ou deux trucs en réserve pour la suite.
Umbre77 : On te l'a déjà dit bien sûr mais on aime se répéter... On adore tes reviews sans queue ni tête, elles nous font rire et posent sur nos visages, des sourires niais pour le restant de la journée (ce qui est inhabituel chez Maxime mais on commence à s'habituer loll). Verre de lait, tartines et salami, repas équilibré a en point douter que l'on promet de tester sous peu, si c'est bon pour Umbre, ça doit être bon pour nous non ? mdr. Ton interro de Français ça s'est passé comment ? T'as eu le temps de manger un peu avant ou après Anglais ? Du salami sans doute ! Alors, on a eu pitié de ton petit ton « suppliant et désespéré » et on a posté plus tôt que prévu ! Uniquement pour toi ! On est-y gentilles ou on l'est pas ? T'auras pas eu à faire trop travailler ta patience en tout cas ! Merci encore pour cette review désopilante et nos salutations sincères à ton père, ta sœur, Hermione, Arthur, tes CD, les roulettes de ta chaise, ta brosse à dent et bien entendu la touche Y de ton clavier. Voilà, est-ce que l'on oublie quelqu'un ou quelque chose ? Ah oui ! Monsieur Salami, on s'incline bien bas !
Alex : BRAVO ! Tu es maintenant la détentrice du titre de la plus longue review que nous ayons reçu. MERCI MERCI ET FÉLICITATION ! lolll. T'inquiète, on a pas peur d'attraper ta maladie puisque nous sommes déjà dangereusement atteintes toutes les deux ! Mais nous on a pas les même pub, on flash surtout sur celle de Mc Donald's. Parfois on sort des répliques de films également mais dans des contexte complètement absurde. Du genre : « Nous avons un cousin qui est aussi comtesse et que l'on nomme affectueusement Poukie. » Tu vois qu'il y a pire que toi ! Il y a nous ! Bon, si tu y tiens tient, on peut te faire une place au premier rang, on est de nature conciliante... Qui a dit que Voldemort était mort ? Pas nous ! C'est vrai que l'on aime être imprévisibles, la plus part du temps, les gens nous écrivent se qu'ils souhaiteraient pour les prochains chapitres dans leur review et nous on prend un malin plaisir à faire le contraire ! Pour le projet que l'on veut mettre sur pied, c'est top secret lolll. Non en fait, il nous donne bien du fil à retorde et on doute d'en venir à bout. Pourtant, on reste persuadées que c'est un bon projet... Qui vivra verra ! On peut te donner un indice par contre : Tom ! ARGGG ! On arrive à la fin de ta review et on percute enfin ! T'as pas l'âge requis pour lire cette fic ? Mais qu'est-ce que tu fous ici alors ? Tes parents ne te surveillent pas ou quoi ? ? ? ? ? lolll. T'es trop petite (dans le sens que tu veux car nous on est bien plus grandes que toi nah !)pour lire nos cochonneries ! Allez file mais reviens, on tient à toi tout de même lolll. Ps. Pour la camisole de force, elle fait partie intégrante de notre garde-robe, suffit de savoir agencer les couleurs, on s'habitue à la longue (complètement n'importe quoi, comme nous en fait !)
Clochette : Merci pour ta review, on espère que tu t'es rendue à ce chapitre, sinon ben t'auras pas la réponse à ta review... Merci de nous lire, c'est très apprécié.
Link9 : Le cul c'est pour plus tard ! C'est que vois-tu on est en thérapie et que notre psychologue nous a interdit d'en écrire pour l'instant, elle veut faire chuter notre niveau de perversité et de lubricité avant, question de ne traumatiser personne ou pire les amener avec nous dans la luxure ! lolll. Merci pour ta review, c'est très apprécié, on savait pas qu'on avait des fans ! ! ! ! !
Chapitre je sais plus combientième : Je ferai confiance à la vie.
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Hum ! Que le soleil est bon aujourd'hui ! Il y avait longtemps que je n'avais pas profité des biens faits de ses rayons sur ma peau. Un vrai délice. En plus, peut-être qu'il réussira à mettre un peu de couleurs sur mon épiderme qui semble encore malade. Je vais mieux, j'aimerais que cela soit visible, que ma peau reprenne un peu de couleur et que je reprenne un peu de poids. Depuis quelques jours, j'ai enfin l'autorisation de sortir de ma chambre. J'en profite pour rejoindre la famille Weasley à table mais aussi pour me promener lentement dans le jardin de leur nouvelle demeure.
Assis sous un arbre, profitant de l'ombre, je vois Ron et Ginny tous deux assis et discutant à voix basses. D'où je me trouve, je n'arrive pas à saisir leurs propos. De nature curieuse, je m'approche à pas de loup de mes deux amis, prenant garde de ne pas dévoiler ma présence. Cet exercice est excellent pour moi, je mets en pratique une multitude de petites choses que je faisais tout naturellement « avant ». Je prends garde à ne pas marcher sur des brindilles, je surveille ma respiration, mesure mes enjambées et tends l'oreille. Bien vite j'arrive à saisir les grandes lignes de la discussion de mes deux amis. Soudain, je me sens coupable de les espionner ainsi, ce n'est pas bien, ce n'est pas moi. Je ne peux pas faire cela, je me retourne lentement pour revenir sur mes pas mais une phrase me fige sur place. Aie-je bien entendu ?
Non ! Ça ne peut être vrai ! Mes amis, ceux en qui j'ai entièrement confiance complotent contre moi ! Mon sang a quitté mon corps, mon cœur a cessé de battre et mes poumons ne se souviennent plus comment ils sont sensés fonctionner. Mon cerveau roule à toute vitesse et a de la difficulté à analyser les nouvelles informations qui lui proviennent de ceux que je croyais mes amis. Soudain il semble mettre un et un ensemble et se remet en mode « normal ». J'entends des brides qui misent bout à bout me soulage un peu. Ils veulent seulement me pousser à rencontrer quelqu'un. Ouf ! Ce n'est pas si pire que cela finalement. Brusquement une phrase dite par Ron avec toute sa subtilité habituelle, me scie les jambes. Je me retrouve affalé par terre, incapable de réagir. Ma chute à fait réagir Ginny qui a dû finir par m'entendre. Elle accourt, probablement en pensant que j'ai encore une fois été au bout de mes forces. Elle m'aide à me relever. Je la dévisage, complètement perdu, les yeux ronds, l'air stupide.
Mon regard se plante dans le sien alors que je suis à moitié relevé, toujours soutenu par elle. Soudain, elle semble comprendre, ce n'est pas de fatigue que je suis tombé, c'est de stupéfaction. À voir son air mal à l'aise, je comprends que je n'aurais pas dû entendre ce que j'ai entendu, du moins, pas de cette manière. Maintenant le mal est fait. Vive l'éternelle subtilité de Ronald Weasley. Ce dernier fixe au-dessus de nous, vaguement conscient de l'endroit où on se trouve à cause de sa cécité. Il ne semble pas comprendre ce qui m'arrive et d'une certaine manière, j'en suis heureux. C'est déjà embarrassant que Ginny ait compris.
Sans un mot, jouant le jeu avec moi, elle m'aide à remonter à ma chambre où elle m'installe dans mon fauteuil moi qui suis toujours amorphe. J'aimerais qu'elle me laisse seul mais c'est sans compter sur la ténacité des Weasley et bien qu'elle soit la plus jeune, Ginny ne donne pas sa place dans le domaine. Elle approche une chaise très près de moi et prend pace. Nos genoux sont les uns contre les autres, nos regards sont fixés l'un à l'autre. Doucement elle se saisit de mes mains et commence une discussion que jamais, oh grand jamais je n'aurais imaginé avoir. Nous parlons longuement, en fait, c'est plutôt elle qui parle, mon je me contente d'écouter et d'hocher la tête de temps à autres. Les informations qui se fraient un chemin jusqu'à mon cerveau sont vraiment étranges pour moi. Jamais j'aurais même douté un seul instant de la nature de ces affirmations qui pourtant semblent des plus véridiques.
La nuit est tombée maintenant, je regarde la lune, l'esprit ailleurs. Je suis seul depuis un certain temps maintenant, Ginny a eut la gentillesse, une fois le sujet clos, de me laisser un peu seul. Je suis perdu dans mes pensées. Je dois d'abord me faire à cette nouvelle idée puis comprendre mes sentiments. Ensuite je dois trouver une façon d'aborder la chose. C'est une lourde tâche qui m'attend !
Les yeux dans le vague, l'esprit errant à quelques lieux de l'endroit où je me trouve, j'observe la nuit comme si elle pouvait contenir la clé de mes questionnements, comme si en elle je trouverais l'élément qui relie toutes mes émotions, mes pensées et mes désirs. La douce brise vient me chatouiller le visage, je ferme les yeux et inspire profondément, la vie est simple dans le fond, pourquoi je la complique ? Un profond soupir clos mes débats intérieurs. Je ferai confiance à la vie.
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Merlin ! Je sais pas si je dois tuer ce rouquin ou l'embrasser. Une chose est sûre, s'il avait pu voir les regards que lui ont jetés Padma et Hermione, il serait déjà mort. Mais lui ne voyait rien, ce qui est nouveau mais en plus ne comprenait rien, ce qui est loin d'être nouveau !
Il a tout simplement transplané chez nous, entré en trombe et il s'est mis à crier de choses complètement sans queue ni tête. Il parlait d'un quelconque groupe puis de leur plan... Au début j'ai rien pigé de ce qu'il racontait et je serais retourné à ma chambre sans un bruit mais le regard affolé et les efforts des deux jeunes femmes pour le calmer m'ont alarmé. Je suis resté tapi dans l'ombre du porche d'entrée et j'ai écouté leur discussion. Hermione a finalement réussi à lui faire baisser le ton et le rouquin s'est calmé également. Il leur a exposé le problème par la suite. Une fois que ce fut fait, il y eut un silence incroyable. Personne ne parlait plus. À moins qu'il ne s'agissait que de mon esprit qui s'était figé ! Plus rien autour de moi ne semblait exister, je n'entendais plus rien, ne voyais plus rien. Tout ce que mon cerveau arrivait à faire, c'est me repasser en boucle les huit mots fatidiques prononcés par Ronald Weasley : « Harry sait que Malfoy est gay lui aussi ! »
Je ne sais toujours pas ce qui me choque le plus dans cette affirmation. Le fait que Harry sache que je suis gay ou le fait qu'il le soit lui aussi ? Maintenant, je me suis enfermé dans ma chambre et je tente de remettre de l'ordre dans mes pensées qui sont, on ne peut plus éparses. Je devrais être heureux et sauter de joie partout ! Harry, l'homme que j'aime est gay également ! Que demander de plus ? QU'IL M'AIME EN RETOUR ! Voilà ce qui me tracasse. Le fait qu'il préfère comme moi les hommes ne veut pas dire qu'il me préfère moi aux autres hommes.
Pourquoi voudrait-il de moi ? De moi qui l'a persécuté, blessé, injurié et tant d'autres choses encore. Moi qui n'aie rien à lui offrir. Moi qui ne suis rien. Moi qui l'aime ! AHHHH ! POURQUOI ? Avec un soupir qui me fend l'âme, je me laisse tomber dans un fauteuil face à la fenêtre. Je perds mon regard dans les reflets de la lune et laisser mon esprit vagabonder là où bon lui semble. Le problème c'est que tout comme mon cœur et mon corps, mon esprit réclame Harry. Mes pensées sont donc continuellement tournées vers lui.
La vitre me renvois mon propre reflet. Où est donc passé le Draco sûr de lui ? Celui qui ne craignait rien ? Je dois cesser de m'apitoyer sur mon sort et réagir. Je dois retomber sur mes pieds et agir. Oui ! Je dois le conquérir, faire en sorte qu'il s'attache à moi comme moi à lui. Ne suis- je pas un Serpentard ? Ne suis-je pas sensé tout faire pour arriver à mes fins ? Et mes fins qu'elles sont-elles au juste ? Harry dans ma vie ? Non, il y est déjà mais en tant qu'ami. Harry dans mon lit ? Proposition intéressante mais je veux qu'il y reste et qui s'y sente bien. Je ne veux pas seulement de son corps, je le veux en entier. Lourde tâche que de lui faire comprendre cela et de lui faire accepter cela !
Je peux aisément me faire désirer, ça je le sais ! Je peux lui enflammer les sens mais ce que je veux c'est être la source constante d'un brasier ardent en lui et non pas une flamme que l'on souffle lorsque l'on est assouvi. Je veux tout de Harry et je l'aurai. Comment ? Là est la question. Mais je trouverai. Je trouverai le moyen de me rendre jusqu'à son cœur et d'y rester à tout jamais. Merlin ! Me voilà fleur bleue ! Non ! Amoureux. C'est encore plus pathétique !
Je passe le reste de la soirée et une bonne partie de la nuit à élaborer différents plans et tactiques pour séduire Harry. Lorsque je me mets finalement au lit, c'est avec un sourire et l'esprit bien plus clair. C'est décidé, je ferai confiance à la vie.
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Vive la subtilité de monsieur Ronald Weasley ! Maintenant il est clair que tous les beaux plans de la GAVALDA tombent à l'eau. Harry a entendu la discussion entre Ron et Ginny et je suis prête à parier que Draco a entendu la nôtre avec Ron. Ce qui expliquerait qu'il ne soit pas descendu pour le repas et qu'il est resté enfermé dans sa chambre depuis. Une fois de plus, il faudra improviser une nouvelle marche à suivre.
Je reçois à l'instant un hibou de Ginny qui m'explique la nature de son entretien privé avec Harry. Hé bien, la nouvelle semble l'avoir perturbé notre ami ! C'est plutôt bon signe non ? Qu'est-ce que l'on fait avec Draco maintenant ? Nous avions opté pour la subtilité mais il est clair que ce n'est plus possible dès à présent. Devrions nous attaquer de fond ? Devrais-je monter m'entretenir sérieusement avec Draco ? Sans doute oui. D'un autre côté, tout ce que l'on voulait s'était de leur faire prendre conscience à tous deux de l'homosexualité de l'autre. Nous ne voulions pas nécessairement intervenir et jouer les marieurs avec eux. Ils sont assez vieux pour savoir quoi faire maintenant. Nous ne pouvons les pousser dans les bras l'un de l'autre. C'est à eux de continuer, c'est à eux de choisir s'ils veulent continuer le bout de chemin qui leur reste.
C'est la nature de mon envoi à Ginny. Nous abolissons le GAVALDA, il n'a plus raison d'être. Les deux principaux visés savent maintenant ce que nous avions projeté leur apprendre. Le reste est entre leurs mains. J'espère sincèrement qu'au moins un des deux trouvera le courage de poursuivre, qu'au moins un des deux ait le courage de s'ouvrir ! Cette partie là, nous ne pouvons les faire pour eux. Le GAVALDA aura eu une courte existence. Je ne sais pas si on doit en remercier Ron ou encore l'accuser, mais il pensait bien faire. On ne le changera pas !
En passant devant la chambre de Draco je tends l'oreille. Rien ! Pourtant il est là. Peut-être dort-il. La lune est déjà haute dans le ciel. Je décide de réquisitionner la salle de bain, une bonne douche en sera pas de refus, ensuite j'irai attendre que Padma revienne de chez ses parents en lisant un bon livre dans notre lit. J'aime bien laisser l'eau couler longuement dans mon cou, ça me détend et m'apaise. Un épais nuage de vapeur s'est emparé de l'espace mais je suis si bien sous l'eau que j'y prête très peu d'attention.
Une voix me tire de mon petit paradis embué et me ramène à la réalité. Mon cœur s'affole d'abord mais je reconnais rapidement la source de cette voix et je sourie doucement. Bien sûr que tu peux me savonner le dos, ne te gênes surtout pas ! Hum ! C'est fabuleux d'avoir baigneuse personnelle ! Elle me savonne en entier, lentement, doucement, langoureusement presque avec délectation. Je me mords la lèvre sous ses caresses. Elle a le tour, elle est vraiment très douée de ses mains. Et que dire de ses lèvres qui maltraitent aimablement mes épaules et mon cou ?
Je m'abandonne lentement à ses douces tortures dont je ne me lasse jamais. Je m'appuie à elle qui m'enlace tendrement. Ses mains se sont arrêtées de même que ses lèvres. Nous restons là, tout simplement, enlacées profitant de ce petit moment de bonheur pur. Se délectant de l'autre tout simplement. Mais comme toute bonne chose à une fin, la réserve d'eau chaude finie par se tarir et le jet d'eau commence à devenir très inconfortable de par sa froideur. À contrecœur, nous quittons la cabine de douche. Nous nous essuyons mutuellement, nos regards tendrement accrochés l'un à l'autre. Je l'entoure de son peignoir et elle en fait de même, puis nous prenons le chemin de notre chambre. Etendues lascivement sur notre lit, je laisse mes doigts glisser dans sa longue chevelure en l'écoutant me conter sa visite chez ses parents. Puis je lui dévoile le contenu de la missive que j'ai reçue plus tôt de la part de Ginny et de ma conclusion que nous devions mettre un terme à la GAVALDA. Nous échangeons sur le sujet, se laissant emporter peu à peu par les affres de la nuit qui nous poussent au sommeil. Allongée près d'elle, cela prend peu de temps avant que je m'endorme avec le sourire en me disant que pour la suite, je ferai confiance à la vie.
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Celine402 : Merci pour tes encouragements mais comme tu viens sans doute de le lire, le GAVALDA n'aura pas fait long feu ! Désolées de te décevoir mais on devrait bien avoir un ou deux trucs en réserve pour la suite.
Umbre77 : On te l'a déjà dit bien sûr mais on aime se répéter... On adore tes reviews sans queue ni tête, elles nous font rire et posent sur nos visages, des sourires niais pour le restant de la journée (ce qui est inhabituel chez Maxime mais on commence à s'habituer loll). Verre de lait, tartines et salami, repas équilibré a en point douter que l'on promet de tester sous peu, si c'est bon pour Umbre, ça doit être bon pour nous non ? mdr. Ton interro de Français ça s'est passé comment ? T'as eu le temps de manger un peu avant ou après Anglais ? Du salami sans doute ! Alors, on a eu pitié de ton petit ton « suppliant et désespéré » et on a posté plus tôt que prévu ! Uniquement pour toi ! On est-y gentilles ou on l'est pas ? T'auras pas eu à faire trop travailler ta patience en tout cas ! Merci encore pour cette review désopilante et nos salutations sincères à ton père, ta sœur, Hermione, Arthur, tes CD, les roulettes de ta chaise, ta brosse à dent et bien entendu la touche Y de ton clavier. Voilà, est-ce que l'on oublie quelqu'un ou quelque chose ? Ah oui ! Monsieur Salami, on s'incline bien bas !
Alex : BRAVO ! Tu es maintenant la détentrice du titre de la plus longue review que nous ayons reçu. MERCI MERCI ET FÉLICITATION ! lolll. T'inquiète, on a pas peur d'attraper ta maladie puisque nous sommes déjà dangereusement atteintes toutes les deux ! Mais nous on a pas les même pub, on flash surtout sur celle de Mc Donald's. Parfois on sort des répliques de films également mais dans des contexte complètement absurde. Du genre : « Nous avons un cousin qui est aussi comtesse et que l'on nomme affectueusement Poukie. » Tu vois qu'il y a pire que toi ! Il y a nous ! Bon, si tu y tiens tient, on peut te faire une place au premier rang, on est de nature conciliante... Qui a dit que Voldemort était mort ? Pas nous ! C'est vrai que l'on aime être imprévisibles, la plus part du temps, les gens nous écrivent se qu'ils souhaiteraient pour les prochains chapitres dans leur review et nous on prend un malin plaisir à faire le contraire ! Pour le projet que l'on veut mettre sur pied, c'est top secret lolll. Non en fait, il nous donne bien du fil à retorde et on doute d'en venir à bout. Pourtant, on reste persuadées que c'est un bon projet... Qui vivra verra ! On peut te donner un indice par contre : Tom ! ARGGG ! On arrive à la fin de ta review et on percute enfin ! T'as pas l'âge requis pour lire cette fic ? Mais qu'est-ce que tu fous ici alors ? Tes parents ne te surveillent pas ou quoi ? ? ? ? ? lolll. T'es trop petite (dans le sens que tu veux car nous on est bien plus grandes que toi nah !)pour lire nos cochonneries ! Allez file mais reviens, on tient à toi tout de même lolll. Ps. Pour la camisole de force, elle fait partie intégrante de notre garde-robe, suffit de savoir agencer les couleurs, on s'habitue à la longue (complètement n'importe quoi, comme nous en fait !)
Clochette : Merci pour ta review, on espère que tu t'es rendue à ce chapitre, sinon ben t'auras pas la réponse à ta review... Merci de nous lire, c'est très apprécié.
Link9 : Le cul c'est pour plus tard ! C'est que vois-tu on est en thérapie et que notre psychologue nous a interdit d'en écrire pour l'instant, elle veut faire chuter notre niveau de perversité et de lubricité avant, question de ne traumatiser personne ou pire les amener avec nous dans la luxure ! lolll. Merci pour ta review, c'est très apprécié, on savait pas qu'on avait des fans ! ! ! ! !
