[n/a] : Comme on l'a promis, voici un peu de pub pour deux auteurs qui se
sont associées pour faire une guide de fonctionnement de ff.net en
français. On y parle de tout, tout, tout. Alors vous trouverez le tout
sous le pseudo : Alixe-et-Lisandra ou sous le nom de Guide pratique pour
les auteurs de fanfiction.net. Allez y jeter un œil, ça vaut vraiment la
peine. Les deux auteurs ont fait un travail de maître.
Voilà, dans ce chapitre, retour de scène chaude... Peut-être pas finalement, mais médium-tiède sans doute lolll. Faut bien justifier notre classement R.
************************
Chapitre je crois que c'est le vrai vingt-et-unième : un moment comme celui- ci.
*************************
J'ai plus vraiment le choix, maintenant que je suis sur pied et en pleine forme, tout le monde sorcier veut me voir ou m'entendre. Et si je ne le fais pas, jamais ça ne s'arrêtera. Ce soir c'est ma première sortie officielle depuis le « fameux » combat. La première mais également ma dernière ! J'ai bien l'intention de mener une petite vie calme et tranquille par la suite. Si pour cela je dois partir loin d'ici, je le ferais. Ce soir c'est le Ministre en personne qui me reçoit, suivra un grand bal où pratiquement toute la population sorcière a été invitée. On m'a dit que cette soirée était officiellement offerte pour remettre les médailles de l'Ordre de Merlin à titre posthume aux familles des défunts visés ainsi qu'aux vaillants combattants qui ont survécus. Mais officieusement, il s'agit d'une occasion en or pour le Ministre de faire remonter sa cote de popularité en prévision des élections prochaines. Cornélius Fudge ne changera jamais.
Comme ma première tentative de me rendre sur le Chemin de Traverse a été un vrai fiasco, les gens m'entouraient et cherchaient à me toucher continuellement, c'est Ginny qui s'est gentiment chargée de m'acheter de nouveaux vêtements, dont la robe que je porterai ce soir. Elle est magnifique, je savais que Ginny avait un goût sûr. Cette robe me va comme un gant, on dirait qu'elle a été fait pour moi. J'enfile d'abord mon pantalon noir ainsi que ma chemise blanche fraîchement pressée par les bons soins de Molly. Je tente une dernière fois, bien que je sache que c'est vain, de coiffer ma tignasse qui bien que relativement courte, est toujours aussi indomptable. Je renonce, voilà près de vingt ans qu'elle est ainsi et qu'elle n'en fait qu'à sa tête, pourquoi ce soir se serait différent ?
Je me retourne vers mon lit où ma robe est soigneusement étendue, je m'en saisi et la passe lentement, presque avec cérémonie. Je sourie à mon reflet dans la glace qui me fait comprendre que j'ai fière allure dans cette tenue. Lentement, je descends rejoindre le reste de la famille Weasley. Pour les remercier de m'héberger et de prendre soin de moi, j'ai insisté pour leur acheter à chacun une nouvelle robe de bal. Bien que Molly s'y est opposée en argumentant avoir maintenant un bon bas de laine, j'ai réussi à lui faire ce cadeau qui pour moi ne compensera jamais tout ce que cette famille a fait pour moi dans le passé et qu'elle continue de faire.
Tout le monde est là, George tente d'aider Ron avec le col de sa robe, sans dentelle, selon ses vœux. Fred se fait nettoyer la joue par le pouce de sa mère qui agit comme si l'homme avait encore l'âge de porter une couche. Bill attend sagement près de la porte en riant du comportement encore trop maternel de leur mère. Ne manque que Ginny qui arrive derrière moi si j'en crois les pas dans l'escalier. Je me retourne et me fige. Elle est merveilleuse. Elle me gratifie d'un immense sourire et j'hoche la tête d'admiration devant le choix de sa tenue. Elle porte une longue robe moulante bleue océan, s'agençant à ses yeux. Sur le devant, un décolleté plongeant mais pas trop qui pourtant fait grogner légèrement sa mère. La robe est fendue jusqu'à hauteur de cuisse de son côté droit et son dos en complètement découvert. Seules deux minuscules bretelles retiennent la robe qui lui va à ravir. Ses longs cheveux roux sont retenus en une coiffure recherchée mais qui lui donne un air simple et naturel avec ces petites mèches qui s'en échappent et qui encadrent son joli visage. Ne manque qu'une chose...
Je fouille dans la poche de ma robe et en ressort une petite boite rectangulaire que j'ouvre. À l'intérieur se trouve une torsade finement travaillée en or blanc. Au centre de ce collier, repose une pierre de taille moyenne, réplique exacte de la couleur des yeux de mon amie. Je lui passe le pendentif au cou sous l'air émerveillé de Molly, subjugué des frères Weasley et l'air surpris de Ginny. Je chuchote à l'oreille de mon amie un merci bien senti. Elle sait pourquoi, je n'ai pas besoin de lui faire un dessin. J'offre mon bras ainsi qu'une rose blanche à ma cavalière pour cette soirée, Molly accepte les deux en rougissant un peu et en me confiant qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas accompagné un gentleman. Nous rions doucement en se rendant au Ministère où se tiendra la soirée. J'ouvre la marche avec Molly, Bill suit avec sa copine du moment, les jumeaux suivent en célibataires endurcis qu'ils sont, Ron offre son bras à sa sœur qui servira d'yeux pour les deux. Ginny doit retrouver son mystérieux cavalier plus tard dans la soirée.
Le repas est barbant, on n'y parle que politique et ça m'exaspère. Le bal finit par arriver, peu avant on procède à la cérémonie de remises des médailles de l'Ordre de Merlin. On m'avait demandé si je désirais remettre quelques médailles. J'ai longuement hésité puis je me suis dis que cela pouvait être mon hommage aux personnes disparues qui me tenaient à cœur, à ceux qui ont donné leur vie. Hermione et moi avons travaillé toute la semaine pour pondre des textes touchants mais véridiques sur les disparus. J'ai même réussi à trouver des qualités à Rogue et en lisant mon petit texte qui lui était destiné, je vis plusieurs petits sourires tristes aux lèvres de quelques anciens élèves.
Finalement, à mon grand soulagement, le bal commence. Plusieurs personnes, pratiquement la totalité des gens présents viennent me serrer la main et me féliciter. Je suis mal à l'aise, je n'aime pas cela, je me sens mal, à l'aide quelqu'un ! Hermione et Ginny tentent vainement de contrôler le flot continu qui m'envahi en les saluant et les encourageant à marcher à l'opposé de moi mais certains sont tenaces et je ne peux échapper aux multiples journalistes et photographes qui veulent me prendre en photo avec Fudge ou n'importe quelle des personnalités présentes. À l'aide quelqu'un !
Mon sauveur prend la forme de la personne dont jadis je n'aurais jamais espéré la moindre bonté. Draco fend la foule devant moi et les pousse plus ou moins gentiment et répond à leur air indigné et à leurs protestations de son regard froid d'antan. Il s'arrête devant moi, me fixe drôlement et me prend par le bras. Il m'entraîne dans la foule d'un pas décidé et repousse quiconque aurait la mauvaise idée de s'approcher trop de moi. Un vrai garde du corps. Bien que je le suive docilement, il me tient toujours par le bras. Nous marchons dans des couloirs sombres où nous croisons parfois quelques Aurors de garde ou des couples à la recherche d'un peu d'intimité. Je n'ai aucune idée d'où il m'amène, je ne connais pas cette partie du Ministère. Il doit percevoir mon trouble car pour la première fois, il se retourne et me gratifie d'un sourire narquois, comme il en avait autrefois le secret. Le genre de sourire qui me défit de lui faire confiance, de le suivre. Pourquoi pas après tout. Je devrai sans doute le remercier d'avoir interrompu un moment comme celui-ci.
******************
S'en est assez ! J'en ai assez de le couvrir du regard tout en prenant garde de ne pas me faire prendre. Il est constamment entouré de ses aimants à célébrité, il est mal à l'aise ça se voit à l'œil nu mais personne ne semble s'en faire. Je vais le tirer de là moi, foi de Draco Malfoy. Suis-moi Harry je t'amène loin de cette arène dans laquelle on t'a jeté.
Il me suit docilement mais je sens bien qu'il s'interroge sur l'endroit où je le mène. Le pire, c'est que je n'ai aucune idée de OÙ je le mène justement. D'accord, sortons d'ici pour commencer. Je connais une porte dissimulée qui donne dans un petit parc sorcier réservé aux plus hauts fonctionnaires de notre communauté. Mon père m'y amenait parfois lorsque j'étais plus jeune. Comme tout le gratin magique a été invité à la fête, il ne devrait pas y avoir de monde dans le parc.
J'avais raison, personne n'y ait. J'entends Harry derrière moi soupirer de contentement d'être à l'extérieur mais surtout d'être loin de la folie qui l'entoure en publique. Je ne peux retenir un petit sourire. Alors qu'il a la tête dans les étoiles qui brillent au-dessus de nous, je me sens nerveux. Mes mains sont moites et je ne sais toujours pas quoi lui dire. Depuis son réveil je n'ai pas été capable de lui adresser une seule parole. Je me suis juré de le séduire mais maintenant que j'en ai la possibilité, que l'occasion m'est offerte sur un plateau d'argent, je fige. Ma gorge s'enserre et mon esprit se vide, me laissant avec un immense vide. Pratique, très pratique ! Eh merde !
Je m'assois mal à l'aise sur un petit banc de pierre, sous le clair de lune qui ferait pourtant un merveilleux complice à ma mission séduction. Je fixe mes souliers. Je dois me ressaisir. Où est passé ma fierté ? Avant, j'aurais été capable de draguer n'importe qui... Le problème est justement là, il n'est pas n'importe qui, il est Harry, l'homme que j'aime, l'homme de ma vie !
Je relève la tête, j'ai réuni le peu de courage que j'ai en moi et j'ouvre la bouche pour formuler quelque chose qui je l'espère sera compréhensible et intelligent à défaut d'être empli de sous-entendus. Mais je n'ai pas le temps de le faire, il se retourne vers moi, me sourit, ce qui fait fondre mon cœur et me coupe le souffle. Il est si beau. Et cette robe, Merlin que j'aimerais lui enlever ! Mon cerveau prend quelques instants pour analyser ce qu'il vient de me dire. Il m'a dit « merci ». J'aimerais tellement pouvoir lui dire que c'est moi qui le remercie mais je ne peux pas, ma gorge emprisonne toujours ma voix. Je ne peux que le dévisager comme un imbécile. Après un long moment j'hoche simplement la tête, ce a quoi il me sourit de nouveau et se replante le nez au ciel, les mains dans les poches.
Je me frappe moi-même, je dois réagir, je dois faire quelque chose. Putain de merde, je suis avec celui qui fait battre mon cœur, dans un parc des plus romantique, sous un clair de lune séducteur et moi je reste assis là, la bouche ouverte à le regarder sans broncher ! Réveille Draco, ça urge. Je ne sais pas ce qui s'empare de moi mais je ne suis plus maître de mes gestes... À ma plus grande horreur, je me lève et le saisis par les épaules. Il se retourne surpris par ma brusquerie, je plonge mon regard dans le sien et j'ai l'impression de m'y noyer. Il est toujours figé devant moi, je laisse une main sur son épaule et l'autre monte jusqu'à son cou. Lentement, comme dans un de ces films moldus, je l'approche un peu plus de mes lèvres. Je le vois fermer les yeux, il a très bien compris ce que je m'apprête à faire. Le fait qu'il ferme les yeux me confirme qu'il en a lui aussi envie, sinon il aurait déjà dû chercher à fuir. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et finalement, c'est lui qui comble le minuscule espace qui sépare encore nos deux bouches.
C'est si doux, c'est si bon, c'est si COURT ! Putain mais c'est qui l'imbécile qui est venu nous déranger que j'use de sorts impardonnables sur lui ? Non mais a-t-on idée de débouler ainsi sans prévenir. C'est qui le con que je lui casse la gueule d'avoir interrompu un moment comme celui- ci ?
*****************
Cela aurait pu être une belle soirée finalement si je n'avais pas passé le plus clair de mon temps à repousser les personnes qui voulaient s'entretenir avec Harry. Pauvre de lui, s'était cependant à prévoir. Pauvre Ginny également qui devait passer une soirée avec son nouveau petit copain, à la place elle a joué avec moi aux pseudos gardes du corps. Pauvre de moi aussi ! Merlin ma douce était resplendissante dans cette merveilleuse robe et je ne pouvais même pas la contempler à ma guise, trop occupée que j'étais par ces gens attirés par la célébrité comme des mouches par du miel.
Miel, c'était d'ailleurs la couleur de la robe qu'elle portait. Elle lui allait à ravir, elle était si belle ! Me voilà qui parle comme si elle ne l'était plus ! Loin de là. Pourquoi je me plains ? N'est-elle pas simplement à l'étage ? Si je me dépêche à fermer toutes ces lumières, je pourrais peut-être arriver près d'elle à temps pour la voir retirer sa robe. Vite, vite, vite alors...Oup ! C'était une marche ça...
Je suis devant la porte de notre chambre et j'hésite à l'ouvrir. Mon cœur bat si fort que l'on croirait qu'il bat la mesure à une hymne quelconque. Ma main tourne lentement la poignée et je pousse doucement la porte. J'avais raison. Elle me tourne le dos et semble avoir de la difficulté à détacher son pendentif à son cou. J'entre sur la pointe des pieds et me propose de lui enlever le bijou. J'en profite pour déposer un tendre baisé sur son épaule complètement dénudée. Je la sens frissonner mais cela ne contribue qu'à intensifier le brasier qui me consume. Une fois le pendentif ôté, je m'attarde tout de même avec mes lèvres sur sa nuque, son cou, ses épaules. Sa peau est si douce... Elle m'enivre, me rend folle.
Elle réagit agréablement à mes caresses qui se font de plus en plus audacieuses. Mes doigts descendent très lentement, langoureusement le long de son corps pour se saisir finalement du rebord de sa robe que je fais remonter encore plus lentement. J'en profite pour effleurer chaque parcelle de peau qui s'offre à moi. Mes lèvres continuent leurs baisés dans la nuque. Je sais que c'est un de ses points sensibles, c'est une zone extrêmement érogène pour elle et je m'applique avec conscientisation à lui procurer toute une gamme d'émotions. Je me recule légèrement d'elle afin de faire passer la robe par-dessus sa tête mais je la rapproche rapidement de moi, son corps me manquant déjà.
Bien qu'elle me fasse toujours dos, j'imagine très bien ses traits qui commencent à refléter sans doute son plaisir. Elle pose sa tête sur mon épaule et j'en profite pour embrasser sa gorge qu'elle m'offre ainsi, tel le fruit défendu. Qui saurait résister, pas moi en tous les cas. Mes mains se font aventureuses et caressent l'épiderme de son nombril à sa poitrine. Je me saisis de ses seins et l'entends gémire doucement contre mes lèvres qui se sont saisis depuis peu des siennes.
Doucement, elle se retourne et approfondit notre baisé. Nos langues se mêlent et s'entremêlent. Merlin que je l'aime ! Alors que mes mains s'emparent de ses fesses encore recouvertes de la dentelle de son sous- vêtement, je la sens qui entreprend de faire glisser les bretelles qui retiennent ma robe. Le tissus qui me recouvrait se retrouve à mes pieds sans même que j'en ai réellement conscience. Lentement, elle m'entraîne jusqu'à notre lit tout en continuant à m'embrasser. Nous nous y laissons tomber, enlacées comme si notre vie en dépendait.
De caresses en caresses, de baisés en baisés, nous voilà complètement nues l'une comme l'autre cherchant à assouvir notre soif de l'autre sans jamais pourtant y parvenir. Je bénis Merlin, Dieu ou qui que se soit de m'offrir un moment comme celui-ci.
*************************
[RAR] :
Link9 : Contente ? T'as eu ce que tu voulais ? Bon peut-être pas mais on t'a mis en appétit, pour le reste, à toi d'imaginer lolll. On a passé tes salutations à notre psy et bizarrement il ne te porte pas dans son cœur ! Pas grave, nous si ! Merci pour ta review.
Laranight : Tout d'abord, merci de nous lire, ensuite merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est toujours apprécié. En espérant que ce chapitre t'ai plu également.
Alixe : Merci pour tes deux reviews, on a su que ff.net avait déconné lors de notre envoi du chapitre 19 alors... On sait que tu aimes bien lorsque l'on approfondit notre histoire mais on peur de tourner en rond et que cela ne devienne redondant. Cette histoire tire à sa fin, du moins on le croit ! Mais t'inquiète, on réserve quelques surprises d'ici là.
Céline402 : Est-ce que l'on t'a déçue ? on espère que non. Faites que ce soit non. Merci pour ta review, ça fait toujours chaud au cœur.
Vif d'or : Comme tu l'as sans doute déjà lu, Draco n'a toujours pas parlé à Harry mais on croit qu'il a fait un pas tout de même non ? Merci pour tes deux reviews, c'est vraiment apprécié.
Griff07 : Pas de grosse scène de séduction mais un pas dans la bonne direction non ? Merci de t'être joint à nous, c'est vraiment apprécié. Merci également pour tes deux reviews.
IloveluciusetSNAPE : Bon on croit que tu as eu ta réponse en début de chapitre. Passe lire le guide, il est très complet. Sinon, envois nous un e-mail, on verra ce que l'on peut faire. Donnes-nous une adresse retour cependant si tu veux une réponse rapide.
Sasha Krum : On espère que ce chapitre t'a plu également. Merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est vraiment apprécié.
Voilà, dans ce chapitre, retour de scène chaude... Peut-être pas finalement, mais médium-tiède sans doute lolll. Faut bien justifier notre classement R.
************************
Chapitre je crois que c'est le vrai vingt-et-unième : un moment comme celui- ci.
*************************
J'ai plus vraiment le choix, maintenant que je suis sur pied et en pleine forme, tout le monde sorcier veut me voir ou m'entendre. Et si je ne le fais pas, jamais ça ne s'arrêtera. Ce soir c'est ma première sortie officielle depuis le « fameux » combat. La première mais également ma dernière ! J'ai bien l'intention de mener une petite vie calme et tranquille par la suite. Si pour cela je dois partir loin d'ici, je le ferais. Ce soir c'est le Ministre en personne qui me reçoit, suivra un grand bal où pratiquement toute la population sorcière a été invitée. On m'a dit que cette soirée était officiellement offerte pour remettre les médailles de l'Ordre de Merlin à titre posthume aux familles des défunts visés ainsi qu'aux vaillants combattants qui ont survécus. Mais officieusement, il s'agit d'une occasion en or pour le Ministre de faire remonter sa cote de popularité en prévision des élections prochaines. Cornélius Fudge ne changera jamais.
Comme ma première tentative de me rendre sur le Chemin de Traverse a été un vrai fiasco, les gens m'entouraient et cherchaient à me toucher continuellement, c'est Ginny qui s'est gentiment chargée de m'acheter de nouveaux vêtements, dont la robe que je porterai ce soir. Elle est magnifique, je savais que Ginny avait un goût sûr. Cette robe me va comme un gant, on dirait qu'elle a été fait pour moi. J'enfile d'abord mon pantalon noir ainsi que ma chemise blanche fraîchement pressée par les bons soins de Molly. Je tente une dernière fois, bien que je sache que c'est vain, de coiffer ma tignasse qui bien que relativement courte, est toujours aussi indomptable. Je renonce, voilà près de vingt ans qu'elle est ainsi et qu'elle n'en fait qu'à sa tête, pourquoi ce soir se serait différent ?
Je me retourne vers mon lit où ma robe est soigneusement étendue, je m'en saisi et la passe lentement, presque avec cérémonie. Je sourie à mon reflet dans la glace qui me fait comprendre que j'ai fière allure dans cette tenue. Lentement, je descends rejoindre le reste de la famille Weasley. Pour les remercier de m'héberger et de prendre soin de moi, j'ai insisté pour leur acheter à chacun une nouvelle robe de bal. Bien que Molly s'y est opposée en argumentant avoir maintenant un bon bas de laine, j'ai réussi à lui faire ce cadeau qui pour moi ne compensera jamais tout ce que cette famille a fait pour moi dans le passé et qu'elle continue de faire.
Tout le monde est là, George tente d'aider Ron avec le col de sa robe, sans dentelle, selon ses vœux. Fred se fait nettoyer la joue par le pouce de sa mère qui agit comme si l'homme avait encore l'âge de porter une couche. Bill attend sagement près de la porte en riant du comportement encore trop maternel de leur mère. Ne manque que Ginny qui arrive derrière moi si j'en crois les pas dans l'escalier. Je me retourne et me fige. Elle est merveilleuse. Elle me gratifie d'un immense sourire et j'hoche la tête d'admiration devant le choix de sa tenue. Elle porte une longue robe moulante bleue océan, s'agençant à ses yeux. Sur le devant, un décolleté plongeant mais pas trop qui pourtant fait grogner légèrement sa mère. La robe est fendue jusqu'à hauteur de cuisse de son côté droit et son dos en complètement découvert. Seules deux minuscules bretelles retiennent la robe qui lui va à ravir. Ses longs cheveux roux sont retenus en une coiffure recherchée mais qui lui donne un air simple et naturel avec ces petites mèches qui s'en échappent et qui encadrent son joli visage. Ne manque qu'une chose...
Je fouille dans la poche de ma robe et en ressort une petite boite rectangulaire que j'ouvre. À l'intérieur se trouve une torsade finement travaillée en or blanc. Au centre de ce collier, repose une pierre de taille moyenne, réplique exacte de la couleur des yeux de mon amie. Je lui passe le pendentif au cou sous l'air émerveillé de Molly, subjugué des frères Weasley et l'air surpris de Ginny. Je chuchote à l'oreille de mon amie un merci bien senti. Elle sait pourquoi, je n'ai pas besoin de lui faire un dessin. J'offre mon bras ainsi qu'une rose blanche à ma cavalière pour cette soirée, Molly accepte les deux en rougissant un peu et en me confiant qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas accompagné un gentleman. Nous rions doucement en se rendant au Ministère où se tiendra la soirée. J'ouvre la marche avec Molly, Bill suit avec sa copine du moment, les jumeaux suivent en célibataires endurcis qu'ils sont, Ron offre son bras à sa sœur qui servira d'yeux pour les deux. Ginny doit retrouver son mystérieux cavalier plus tard dans la soirée.
Le repas est barbant, on n'y parle que politique et ça m'exaspère. Le bal finit par arriver, peu avant on procède à la cérémonie de remises des médailles de l'Ordre de Merlin. On m'avait demandé si je désirais remettre quelques médailles. J'ai longuement hésité puis je me suis dis que cela pouvait être mon hommage aux personnes disparues qui me tenaient à cœur, à ceux qui ont donné leur vie. Hermione et moi avons travaillé toute la semaine pour pondre des textes touchants mais véridiques sur les disparus. J'ai même réussi à trouver des qualités à Rogue et en lisant mon petit texte qui lui était destiné, je vis plusieurs petits sourires tristes aux lèvres de quelques anciens élèves.
Finalement, à mon grand soulagement, le bal commence. Plusieurs personnes, pratiquement la totalité des gens présents viennent me serrer la main et me féliciter. Je suis mal à l'aise, je n'aime pas cela, je me sens mal, à l'aide quelqu'un ! Hermione et Ginny tentent vainement de contrôler le flot continu qui m'envahi en les saluant et les encourageant à marcher à l'opposé de moi mais certains sont tenaces et je ne peux échapper aux multiples journalistes et photographes qui veulent me prendre en photo avec Fudge ou n'importe quelle des personnalités présentes. À l'aide quelqu'un !
Mon sauveur prend la forme de la personne dont jadis je n'aurais jamais espéré la moindre bonté. Draco fend la foule devant moi et les pousse plus ou moins gentiment et répond à leur air indigné et à leurs protestations de son regard froid d'antan. Il s'arrête devant moi, me fixe drôlement et me prend par le bras. Il m'entraîne dans la foule d'un pas décidé et repousse quiconque aurait la mauvaise idée de s'approcher trop de moi. Un vrai garde du corps. Bien que je le suive docilement, il me tient toujours par le bras. Nous marchons dans des couloirs sombres où nous croisons parfois quelques Aurors de garde ou des couples à la recherche d'un peu d'intimité. Je n'ai aucune idée d'où il m'amène, je ne connais pas cette partie du Ministère. Il doit percevoir mon trouble car pour la première fois, il se retourne et me gratifie d'un sourire narquois, comme il en avait autrefois le secret. Le genre de sourire qui me défit de lui faire confiance, de le suivre. Pourquoi pas après tout. Je devrai sans doute le remercier d'avoir interrompu un moment comme celui-ci.
******************
S'en est assez ! J'en ai assez de le couvrir du regard tout en prenant garde de ne pas me faire prendre. Il est constamment entouré de ses aimants à célébrité, il est mal à l'aise ça se voit à l'œil nu mais personne ne semble s'en faire. Je vais le tirer de là moi, foi de Draco Malfoy. Suis-moi Harry je t'amène loin de cette arène dans laquelle on t'a jeté.
Il me suit docilement mais je sens bien qu'il s'interroge sur l'endroit où je le mène. Le pire, c'est que je n'ai aucune idée de OÙ je le mène justement. D'accord, sortons d'ici pour commencer. Je connais une porte dissimulée qui donne dans un petit parc sorcier réservé aux plus hauts fonctionnaires de notre communauté. Mon père m'y amenait parfois lorsque j'étais plus jeune. Comme tout le gratin magique a été invité à la fête, il ne devrait pas y avoir de monde dans le parc.
J'avais raison, personne n'y ait. J'entends Harry derrière moi soupirer de contentement d'être à l'extérieur mais surtout d'être loin de la folie qui l'entoure en publique. Je ne peux retenir un petit sourire. Alors qu'il a la tête dans les étoiles qui brillent au-dessus de nous, je me sens nerveux. Mes mains sont moites et je ne sais toujours pas quoi lui dire. Depuis son réveil je n'ai pas été capable de lui adresser une seule parole. Je me suis juré de le séduire mais maintenant que j'en ai la possibilité, que l'occasion m'est offerte sur un plateau d'argent, je fige. Ma gorge s'enserre et mon esprit se vide, me laissant avec un immense vide. Pratique, très pratique ! Eh merde !
Je m'assois mal à l'aise sur un petit banc de pierre, sous le clair de lune qui ferait pourtant un merveilleux complice à ma mission séduction. Je fixe mes souliers. Je dois me ressaisir. Où est passé ma fierté ? Avant, j'aurais été capable de draguer n'importe qui... Le problème est justement là, il n'est pas n'importe qui, il est Harry, l'homme que j'aime, l'homme de ma vie !
Je relève la tête, j'ai réuni le peu de courage que j'ai en moi et j'ouvre la bouche pour formuler quelque chose qui je l'espère sera compréhensible et intelligent à défaut d'être empli de sous-entendus. Mais je n'ai pas le temps de le faire, il se retourne vers moi, me sourit, ce qui fait fondre mon cœur et me coupe le souffle. Il est si beau. Et cette robe, Merlin que j'aimerais lui enlever ! Mon cerveau prend quelques instants pour analyser ce qu'il vient de me dire. Il m'a dit « merci ». J'aimerais tellement pouvoir lui dire que c'est moi qui le remercie mais je ne peux pas, ma gorge emprisonne toujours ma voix. Je ne peux que le dévisager comme un imbécile. Après un long moment j'hoche simplement la tête, ce a quoi il me sourit de nouveau et se replante le nez au ciel, les mains dans les poches.
Je me frappe moi-même, je dois réagir, je dois faire quelque chose. Putain de merde, je suis avec celui qui fait battre mon cœur, dans un parc des plus romantique, sous un clair de lune séducteur et moi je reste assis là, la bouche ouverte à le regarder sans broncher ! Réveille Draco, ça urge. Je ne sais pas ce qui s'empare de moi mais je ne suis plus maître de mes gestes... À ma plus grande horreur, je me lève et le saisis par les épaules. Il se retourne surpris par ma brusquerie, je plonge mon regard dans le sien et j'ai l'impression de m'y noyer. Il est toujours figé devant moi, je laisse une main sur son épaule et l'autre monte jusqu'à son cou. Lentement, comme dans un de ces films moldus, je l'approche un peu plus de mes lèvres. Je le vois fermer les yeux, il a très bien compris ce que je m'apprête à faire. Le fait qu'il ferme les yeux me confirme qu'il en a lui aussi envie, sinon il aurait déjà dû chercher à fuir. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et finalement, c'est lui qui comble le minuscule espace qui sépare encore nos deux bouches.
C'est si doux, c'est si bon, c'est si COURT ! Putain mais c'est qui l'imbécile qui est venu nous déranger que j'use de sorts impardonnables sur lui ? Non mais a-t-on idée de débouler ainsi sans prévenir. C'est qui le con que je lui casse la gueule d'avoir interrompu un moment comme celui- ci ?
*****************
Cela aurait pu être une belle soirée finalement si je n'avais pas passé le plus clair de mon temps à repousser les personnes qui voulaient s'entretenir avec Harry. Pauvre de lui, s'était cependant à prévoir. Pauvre Ginny également qui devait passer une soirée avec son nouveau petit copain, à la place elle a joué avec moi aux pseudos gardes du corps. Pauvre de moi aussi ! Merlin ma douce était resplendissante dans cette merveilleuse robe et je ne pouvais même pas la contempler à ma guise, trop occupée que j'étais par ces gens attirés par la célébrité comme des mouches par du miel.
Miel, c'était d'ailleurs la couleur de la robe qu'elle portait. Elle lui allait à ravir, elle était si belle ! Me voilà qui parle comme si elle ne l'était plus ! Loin de là. Pourquoi je me plains ? N'est-elle pas simplement à l'étage ? Si je me dépêche à fermer toutes ces lumières, je pourrais peut-être arriver près d'elle à temps pour la voir retirer sa robe. Vite, vite, vite alors...Oup ! C'était une marche ça...
Je suis devant la porte de notre chambre et j'hésite à l'ouvrir. Mon cœur bat si fort que l'on croirait qu'il bat la mesure à une hymne quelconque. Ma main tourne lentement la poignée et je pousse doucement la porte. J'avais raison. Elle me tourne le dos et semble avoir de la difficulté à détacher son pendentif à son cou. J'entre sur la pointe des pieds et me propose de lui enlever le bijou. J'en profite pour déposer un tendre baisé sur son épaule complètement dénudée. Je la sens frissonner mais cela ne contribue qu'à intensifier le brasier qui me consume. Une fois le pendentif ôté, je m'attarde tout de même avec mes lèvres sur sa nuque, son cou, ses épaules. Sa peau est si douce... Elle m'enivre, me rend folle.
Elle réagit agréablement à mes caresses qui se font de plus en plus audacieuses. Mes doigts descendent très lentement, langoureusement le long de son corps pour se saisir finalement du rebord de sa robe que je fais remonter encore plus lentement. J'en profite pour effleurer chaque parcelle de peau qui s'offre à moi. Mes lèvres continuent leurs baisés dans la nuque. Je sais que c'est un de ses points sensibles, c'est une zone extrêmement érogène pour elle et je m'applique avec conscientisation à lui procurer toute une gamme d'émotions. Je me recule légèrement d'elle afin de faire passer la robe par-dessus sa tête mais je la rapproche rapidement de moi, son corps me manquant déjà.
Bien qu'elle me fasse toujours dos, j'imagine très bien ses traits qui commencent à refléter sans doute son plaisir. Elle pose sa tête sur mon épaule et j'en profite pour embrasser sa gorge qu'elle m'offre ainsi, tel le fruit défendu. Qui saurait résister, pas moi en tous les cas. Mes mains se font aventureuses et caressent l'épiderme de son nombril à sa poitrine. Je me saisis de ses seins et l'entends gémire doucement contre mes lèvres qui se sont saisis depuis peu des siennes.
Doucement, elle se retourne et approfondit notre baisé. Nos langues se mêlent et s'entremêlent. Merlin que je l'aime ! Alors que mes mains s'emparent de ses fesses encore recouvertes de la dentelle de son sous- vêtement, je la sens qui entreprend de faire glisser les bretelles qui retiennent ma robe. Le tissus qui me recouvrait se retrouve à mes pieds sans même que j'en ai réellement conscience. Lentement, elle m'entraîne jusqu'à notre lit tout en continuant à m'embrasser. Nous nous y laissons tomber, enlacées comme si notre vie en dépendait.
De caresses en caresses, de baisés en baisés, nous voilà complètement nues l'une comme l'autre cherchant à assouvir notre soif de l'autre sans jamais pourtant y parvenir. Je bénis Merlin, Dieu ou qui que se soit de m'offrir un moment comme celui-ci.
*************************
[RAR] :
Link9 : Contente ? T'as eu ce que tu voulais ? Bon peut-être pas mais on t'a mis en appétit, pour le reste, à toi d'imaginer lolll. On a passé tes salutations à notre psy et bizarrement il ne te porte pas dans son cœur ! Pas grave, nous si ! Merci pour ta review.
Laranight : Tout d'abord, merci de nous lire, ensuite merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est toujours apprécié. En espérant que ce chapitre t'ai plu également.
Alixe : Merci pour tes deux reviews, on a su que ff.net avait déconné lors de notre envoi du chapitre 19 alors... On sait que tu aimes bien lorsque l'on approfondit notre histoire mais on peur de tourner en rond et que cela ne devienne redondant. Cette histoire tire à sa fin, du moins on le croit ! Mais t'inquiète, on réserve quelques surprises d'ici là.
Céline402 : Est-ce que l'on t'a déçue ? on espère que non. Faites que ce soit non. Merci pour ta review, ça fait toujours chaud au cœur.
Vif d'or : Comme tu l'as sans doute déjà lu, Draco n'a toujours pas parlé à Harry mais on croit qu'il a fait un pas tout de même non ? Merci pour tes deux reviews, c'est vraiment apprécié.
Griff07 : Pas de grosse scène de séduction mais un pas dans la bonne direction non ? Merci de t'être joint à nous, c'est vraiment apprécié. Merci également pour tes deux reviews.
IloveluciusetSNAPE : Bon on croit que tu as eu ta réponse en début de chapitre. Passe lire le guide, il est très complet. Sinon, envois nous un e-mail, on verra ce que l'on peut faire. Donnes-nous une adresse retour cependant si tu veux une réponse rapide.
Sasha Krum : On espère que ce chapitre t'a plu également. Merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot, c'est vraiment apprécié.
