DISCLAIMER : Rien de tout cela ne m'appartient.

Merci à ceux qui ont laissé des reviews, ça m'a fait très plaisir.

Je suis d'accord, la mise en page n'est pas super, mais j'essaie de m'améliorer. Dites moi si c'est mieux pour ce chapitre. Et pour ceux qui ne voient pas du tout où je veux en venir avec cette fic, laissez moi le temps d'introduire l'histoire " principale ".

Encore merci, et voici la suite.

3. CONFRONTATIONS

" Entrez !" lança le jeune garçon d'une voix claire. Sirius eut tout d'un coup l'impression, fugitive, de le reconnaître parfaitement, rien qu'au son de cette voix. Il était presque capable de mettre un nom sur le visage à peine visible, quand brusquement tout pensée cohérente quitta son esprit.

Rémus Lupin venait d'entrer dans la pièce.

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La semaine passée ne semblait pas avoir été beaucoup plus clémente pour lui qu'elle ne l'avait été pour Sirius. Le jeune homme avait le visage ravagé, et l'air de quelqu'un qui vient de perdre toute raison de vivre. C'était probablement le cas, réalisa Sirius. Il n'avait pas songé un seul instant à Rémus, dans sa douleur. Ses pensées s'étaient concentrées sur James et Lily, sur Harry. Sur Peter. Mais Rémus aussi avait tout perdu. Tous ses amis lui avaient été arrachés en l'espace de deux jours. Et lui n'avait rien à quoi se raccrocher pas de revanche, pas d'injustice à combattre, rien, simplement la douleur.

Le loup garou fit quelques pas dans la pièce. Il ne vit pas tout de suite Sirius, qui avait reculé dans la pénombre. Son regard s'arrêta sur le jeune inconnu.

" Je … Te reconnais … Tu étais à Godric's Hollow. Je… Je t'ai vu pleurer. Tu … Tu savais ! "

Simple hochement de tête. La gorge de Sirius se serra douloureusement.

" Comment as tu pu ? Il te suffisait … Tu aurais du me prévenir ! "

" Il ne fallait pas ! " La voix était beaucoup plus rauque, maintenant " si vous saviez comme j'aurais voulu… Mais je n'en avais pas le droit ! "

Il y avait des larmes dans sa voix. Rémus resta silencieux quelques instants. Il sembla percevoir la douleur du jeune garçon. Sage Rémus, songea Sirius, toujours le plus compréhensif.

" C'était ton oiseau ? Pourquoi m'as tu fait venir ici ? "

" Ce n'est pas pour moi " répondit simplement l'autre.

Et, d'un léger mouvement de la tête, il indiqua le coin opposé de la pièce. Pris au dépourvu, Sirius n'eut pas le temps de faire un geste.

Les yeux de Rémus s'agrandirent.

" Toi " souffla t'il.

Sirius aurait par la suite été incapable de nommer toutes les émotions qui passèrent sur la visage de son ami. De la rage, du désespoir, de la lassitude, peut être, et d'autres si bien entremêlées que lui même aurait sans doutes été incapable de les définir puis de nouveau de la rage. Pas le moindre soupçon de joie ou de soulagement. Sirius en fut sûr : Rémus le croyait coupable.

" Toi " répéta t'il, incapable de dire autre chose, comme si, depuis le soir d'halloween, Sirius n'avait même plus le droit d'avoir un nom, ou comme s'il avait cessé d'exister.

La colère déformait ses traits. Brusquement, il se rua sur Sirius, le saisissant à la gorge. Perturbée par cette agitation soudaine, la chouette poussa un hululement effrayé et s'envola vers la porte restée entrouverte.

Sirius ne se sentait pas plus rassurée qu'elle. Toute la frustration et la douleur que Rémus avait pu accumuler ces derniers jours semblait remonter d'un coup. Et dans son regard, il était difficile de dire où s'arrêtait l'homme et où commençait le loup.

Les doigts se resserrèrent autours du cou de Sirius, qui affaiblit par son récent séjour aux mains des détraqueurs, se débattait en vain.

Puis, la pression se relâcha, son assaillant fit un pas en arrière. Sirius crût un instant que son ami était revenu à la raison.

Le visage de Rémus était très pâle, la haine obscurcissait ses yeux. Il toisa Sirius un moment, sans trouver les mots pour exprimer sa colère. Puis, il se mit à hurler.

" ESPECE D'ORDURE ! Tu les as tués ! Comment oses tu encore regarder qui que ce soit en face ? ILS TE FAISAIENT CONFIANCE ! Nous te faisions confiance ! Et tu les as TUES ! SALAUD ! "

Il continua à déverser ainsi sa rage. La voix habituellement douce de Rémus était devenue un formidable rugissement. Frémissant sous les insultes, Sirius n'essaya même pas de l'interrompre, Rémus n'était pas en état de penser, et la vague de rage en lui semblait menacer de le faire exploser. Il hurlait sa colère, sa voix passant bizarrement du grave à l'aigu, comme celle d'un adolescent en train de muer. A bout d'argument, il finit tout de même par se taire. Sirius leva la tête, pensant l'orage calmé.

Et il reçut un formidable coup de poing dans le ventre. Le souffle coupé, il s'effondra sur le sol, attendant le choc suivant. Qui ne vint pas. Timidement, il releva les yeux. Toute trace de colère avait disparu du visage de son ami. Une larme roula sur sa joue.

" Pourquoi ? " demanda t-il doucement " Lily et James, Sirius. Et Peter… Pourquoi ? "

Au nom de Peter, Sirius bondit, sentant, à son tour, un flot de haine l'envahir.

" Et toi ? Tu étais où, hein ? Tu es supposé être mon ami, et tu m'accuse sans même me faire de procès ! Comment peux tu les croire ? Tu ne vaux pas mieux qu'eux ! "

Rémus parut légèrement décontenancé.

" Comment.. Qu'est ce que tu… Qu'est ce que je ne devrais pas croire ? Tu es un assassin ! "

" Ce n'était pas moi ! Je ne les ai pas trahis ! "

" ARRETE ! Ne fais pas ça, Sirius ! Tu étais leur gardien du secret ! "

Une pause. Le temps parut soudainement s'arrêter. Chacun était suspendu au regard de l'autre.

" Non " répondit Sirius.

Ce n'était qu'un murmure, mais Rémus l'entendit parfaitement.

" C'est faux, tu mens " Il l'implorait presque. L'incertitude le mettait au supplice.

" Non " répéta Sirius, un peu plus fort.

" Et Peter ? Tu as tué Peter ! "

" Non " dit-il encore une fois. " Mais j'aurais bien voulu ! " ajouta t-il férocement. La haine était toujours là, couvant en lui. Il en avait la nausée.

" Mais alors… Qui a tué Peter ? "

" Personne ! ", cette fois, il avait franchement envie de vomir, " Peter va très bien ! "

" Co… Comment ? ", le visage de Rémus s'éclaira un instant, " Mais… Alors qui… Tous ces gens qui t'ont vu le tuer… Et tous ces gens que tu as tué "

Sirius n'y tint plus.

" C'était lui ", cracha t-il.

" Je ne comprends rien. "

" Ce n'est pourtant pas compliqué ! C'était Peter ! Peter qui a détruit cette rue, Peter qui les a trahis, Peter qui m'a accusé, c'était Peter ! "

" C'est impossible "

" Ha ouais ? Et pourquoi ça ? Ca te parait naturel de me traiter d'assassin, mais par contre, tu refuse de croire que le gentil Peter ait trahis ? IL ETAIT LE GARDIEN ! ". Il avait pratiquement hurlé cette dernière phrase.

" Tu crois que je vais avaler ça ? je sais très bien que c'était toi. J'étais là quand… "

" Nous avions changé ! Tout le monde savait que c'était moi ! Et il y avait un traître parmi nos proche, selon Dumbledore. " Il eut un rire amer. " Ca m'a semblé l'idée du siècle. Un traître, quel qu'il soit, n'aurait jamais soupçonné Peter. " Il regarda Rémus droit dans les yeux. " Seulement le traître était Peter. "

" C'est impossible. ", répéta Rémus, " James me l'aurait dit, si vous aviez changé. "

" Non, il ne l'a pas fait, parce que… ", Sirius hésita.

Une troisième voix intervint.

" Parce qu'ils pensaient que c'était vous, le traître. "

Sirius sursauta. Le garçon s'était tenu en retrait durant la dispute, les laissant vider leur colère. Son intervention les pris tous deux par surprise.

" Vraiment ? " S'enquit Rémus, l'air peiné.

Sirius hocha tristement la tête.

" J'en suis vraiment désolé " murmura t-il.

" Ne le sois pas ", souffla Rémus, " Non, ce qui se passe est simplement la suite de tout ce qui est arrivé cette année… "

Il parlait pour lui-même plus que pour Sirius. Ses yeux étaient étrangement brillants.

Toute la tension était retombée. Ne sachant plus que dire, ni que faire, Sirius se tourna vers l'instigateur de la confrontation.

" Ca y est ", fit doucement le garçon.

Il regarda vaguement Sirius.

" Tu sais, je me suis souvent demandé… Comment ça avait été, juste après. Les gens devaient être si heureux… Mais pas tant que cela, n'est pas ? Et pas tout le monde, oh non… "

" Qui es tu ? ", demanda simplement Sirius.

Tranquillement, comme s'il avait attendu depuis le début qu'on lui pose cette question si banale, l'inconnu abaissa sa capuche, révélant son visage.

" James ! " s'exclama Rémus.

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" Non ", murmura Sirius, " Non, pas James… "

Toutefois, l'erreur était excusable. L'inconnu ressemblait étrangement à James même visage, même chevelure sombre et complètement désordonnée, même sourire tranquille. Mais il était plus jeune - même si James n'était plus ni jeune, ni vieux, a présent – une quinzaine d'années, au plus. Malgré cela, Sirius aurait peut-être fait lui aussi la confusion, lui aussi, si le garçon n'avait pas eut des yeux très différents de ceux de James, des yeux verts et s'il n'y avait pas eut cette petite voix, aiguë et obsédante, pour le harceler à l'en rendre fou. " Ce n'est pas lui… Tu le sais bien, que ce n'est pas lui. ". Il ferma les yeux.

Et, lentement, comme un nuage qui se dissipe, il revit d'autres yeux verts, envahis par les larmes, puis un visage, barbouillé de sang. En font sonore, des pleurs d'enfants résonnèrent dans le silence. " Mon Dieu, songea Sirius, il n'y a rien de plus terrifiant qu'un bébé qui hurle. "

Alors que la vérité effleurait son esprit, il sentit une immense vague de lassitude l'envahir. Il n'avait plus la force. Il était trop épuisé pour se battre, pour espérer, pour se poser des questions. Il ne voulait plus de doutes, de haine, et il ne voulait pas de réponses. Non, surtout pas de réponses. Tout se dont il avait envie, c'était qu'on lui fiche la paix, qu'on le laisse se pelotonner dans un coin et enfouir son visage dans ses mains, où les yeux verts ne pourraient plus l'atteindre. " Mais pourquoi ? ", demanda la petite voix, sans pitié. " Parce que ", lui répondit Sirius, à la manière des jeunes enfants, " simplement parce que. ". " Parce que n'est jamais une réponse, Sirius " avait coutume de lui dire sa mère, d'un air supérieur. Comme elle se trompait, c'était même une excellente réponse.

Il rouvrit les yeux, et tout cela s'effondra, il ne resta plus que le regard vert, et il eut brusquement l'impression de voir le cours de son existence s'inverser, un peu comme s'il perdait le contrôle de sa moto. " Tu le sais, reprit la petite voix, tu le sais depuis le début. "

La voix de Rémus rompit cet échange silencieux.

" Mais alors, qui es tu ? "

" Je suis Harry, Harry Potter. "

Cela prit quelques secondes pour que l'absurdité de cette déclaration pénètre pleinement l'esprit de Rémus.

" Comment ? Mais enfin… Cela ne se peut pas ! "

Sirius intervint.

" Attends, Rémus. "

Rémus l'observa un instant. Il n'avait par l'air spécialement incrédule, ni même vraiment surprit, mais il avait un regard très las, comme quelqu'un d'épuisé qui vient de réaliser qu'il a encore beaucoup à faire. Il était tout près du garçon, qui n'eut pas un mouvement de recul. Rémus le vit écarter une mèche sombre de son front.

" C'est bien vrai ", dit-il.

Incapable de parler, Rémus s'approcha. Sirius lui montra une cicatrice étrange, en forme d'éclair, qui marquait le front de l'adolescent.

" Tu vois cette marque ? C'est là que Voldemort… Je l'ai vue. "

Brusquement gêné, Harry – mais était-ce vraiment Harry ? – fit un pas en arrière.

" On en revient toujours à cette cicatrice. ", sa voix avait une note douce-amère.

" Mais, c'est impossible ! " Combien de fois avait il prononcé ces mots durant cette interminable soirée ? " Tu ne peux pas être Harry ! Vous êtes fous tous les deux. Harry… Il n'a que quinze mois ! "

Lupin le regardait fixement, Harry se mordit la lèvre, parfaitement conscient de passer pour un cinglé. Et ce n'était pas les éclaircissements qu'il pourrait donner qui risquaient d'arranger la situation. En quête de soutient, il jeta un regard à Sirius, mais, bien qu'il sembla le croire, le jeune homme cherchait lui aussi à comprendre.

" C'est vrai ", dit-il calmement, " Comment est ce possible ? "

" Je ne peux pas vraiment vous l'expliquer, ce… Ce n'était pas sensé se passer. Enfin, pas comme cela… ". Mouais, ça ne devait pas vraiment les avancer. Il tenta une explication.

" En fait, je viens du futur… " Non, dite comme ça, l'histoire semblait vraiment trop grotesque, un peu comme ces téléfilms de science fiction stupides que Dudley regardait tous les vendredis soirs, quelques années auparavant. " Je veux dire, j'ai remonté le temps. Je suis revenu presque quatorze ans en arrière, apparemment. "

" Mais comment ? Et pourquoi ? "

" Je ne peux pas tout t'expliquer, je crois que quelque chose a mal tourné. Il faudrait… Il faudrait que je vois Dumbledore. "

" Mais enfin, dis nous au moins ce que… "

Sirius s'interrompit. Un bruit de chute retentit près de la porte. Stupéfait, Harry vit Hedwige se relever lentement en lissant ses plumes. Elle était arrivée si vite qu'elle avait renversé une chaise. En quelques battement d'ailes, elle fut sur son épaule. Harry sourit.

" Où étais-tu passée ? ".

Mais elle se mit à mordiller son oreille, puis à tirailler sa manche avec son bec.

" Mais qu'est ce qu'il t'arrive ? "

Elle se comportait vraiment de façon bizarre, volant de Harry jusqu'à la porte, puis revenant vers lui pour ensuite recommencer son manège.

" Je crois qu'elle veut qu'on la suive. " lui dit Lupin.

Harry hocha la tête. Il attrapa sa baguette et s'avança vers la porte, à la suite de sa chouette, Sirius et Lupin sur ses talons.

" Génial " marmonna Sirius, " Qu'est ce qu'il se passe encore ? "

Personne ne lui répondit. Il suivirent l'oiseau qui volait devant eux, à travers les branches, durant quelques minutes. Puis, alors que le froid commençait à les engourdir, Hedwige redescendit doucement pour aller se poser au pied d'un arbre, tout près d'une masse sombre. Harry s'approcha et réalisa, horrifié, qu'il s'agissait d'un corps. C'était un être humain – inconscient, mort ? Il s'approcha encore. Les arbres étaient plus espacés qu'à proximité de la cabane, et leurs branches laissaient filtrer la lumière de la lune, qui baignait le visage immobile.

Un visage que Harry connaissait très bien.

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Loin, très loin de cette forêt, mais dans une maison à peine plus luxueuse que la vieille cabane, le vieux Ben Emerson lisait paisiblement son journal, confortablement installé dans son fauteuil préféré. Il était content. La soupe était prête, il venait tout juste de finir de mettre la table, et il avait rangé la pièce. Sa femme n'allait pas tarder à rentrer, elle qui passait son temps à répéter qu'il n'était qu'un paresseux qui passait ses journées à fumer sa pipe assis dans son vieux fauteuil, elle aurait la surprise de sa vie. Il en riait à l'avance.

Un gros titre attira son attention " Une explosion de gaz fait de nombreuses victimes dans la banlieue de Londres ! " La sœur de Nelly habitait près de Londres, aurait il pu lui arriver quelque chose ? " Mon Dieu " murmura t-il en contemplant la photo en couleur.

La porte de la cuisine claqua. " Nelly ? ". Elle ne répondit pas, elle avait probablement des paquets plein les bras. Les fêtes de fin d'années étaient dans plus d'un mois, mais Ben était sûr qu'elle avait acheté des monceaux de jouets. Leur petit-fils devait la considérer comme son père noël personnel. " Nelly, il faut que je te montre… Chérie, c'est toi ? ". Quelle question ! Qui cela pourrait il être d'autre ? Elle ne répondait toujours pas. Il se leva. " Est ce que tu as besoin d'aide ? ". Il atteignit la cuisine " N… Nelly ? ". Ce n'était pas Nelly. Devant lui se tenait une femme, une femme qu'il n'avait jamais vu. Grande, avec de long cheveux noirs. " Qui… Qui êtes vous ? Et que faites vous ici ? ".

" Je suis une servante de la lune bleue. " Sa voix avait quelque chose de terrifiant, il eut l'impression d'avoir avaler un grand verre d'eau glacée. Elle s'approcha. Ses yeux étaient d'un gris métallique.

" Que… Que me voulez vous ? "

" Tu n'es qu'une pièce du puzzle, moldu, mais tu dois disparaître… ".

Elle effleura sa joue. Il eut l'impression d'être touché par un serpent. Comment l'avait-elle appelé ?

" Qu'est ce que vous allez faire… ? ".

Elle fit un pas en arrière, puis, soudainement, disparut. Ben cligna des yeux.

Il entendit un bourdonnement sourd, qui semblait monter du planché. Stupéfait, il vit comme un tourbillon de poussière noire s'élever lentement. Et se rapprocher de lui. Brusquement aveuglé, il sentit la terreur l'envahir. Il se mit à hurler quand le tourbillon l'engloutit. Sa dernière pensée fut pour sa femme, avant que la poussière ne disparaisse et ne le laisse retomber, vide, tel une poupée de chiffon, sur le sol.

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