Disclaimer : Rien ne m'appartient ( et non, toujours pas )
Merci pour les reviews ! ( il y en avait moins pour le dernier chapitre, il n'était peut être pas super, je vais essayer de faire mieux).
Sailor Digitale : Tu te pose pas mal de questions, dis donc. Pour certaines choses tu n'es pas très loin de la vérité ( ms je ne vais pas te dire quoi ( !)). Et non, Ben n'est pas quelqu'un qu'on connaît. Merci bcp ! ! !
Kyo (ou Torvaf ?) : merci à toi aussi. Harry a 15 ans, et je ne sais pas trop combien de temps je laisse entre chaque chapitre, ça dépend de mon emploi du temps (ça peut aller d'une semaine à un mois).
Lisia : la suite, la voilà. J'espère qu'elle va te plaire.
4) Retours aux sources.
Quelque chose n'allait pas.
Les sourcils froncés, le professeur Albus Dumbledore, Commandeur du grand ordre de Merlin, Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de le confédération internationale des mages et des sorciers, arpentait impatiemment son bureau. " Il y a un truc qui cloche " auraient dit ses élèves. L'ordre habituel semblait comme… Troublé, ce qui pouvait paraître illogique : la chute de Voldemort, la plus grande menace que le monde sorcier eut connu, aurait justement dû ramener l'univers à la normale.
Non pas que Dumbledore crût réellement à la fin du seigneur des ténèbres, non, trop de signes annonçaient son futur retours, mais les événements d'halloween auraient du apporter un répit, lui donner le temps de tout mettre en place. Or, le vieux sorcier sentait des perturbations, le mal n'était pas entré en hibernation, pas encore. Les centaures aussi l'avait perçu plus tôt dans la soirée, Firenze, le seul d'entre eux qui daignait approcher les hommes, l'avait rejoint à la lisière de la forêt. Il n'avait prononcé que quelques mots, avant de repartir vers les siens " Tout n'est pas encore en place ". Resté seul, Dumbledore avait simplement hoché la tête, pour lui même. Un détail ne collait pas, c'était comme s'il s'était glissé un grain de sable là où il était impossible qu'il n'y eut ne serait ce qu'un souffle d'air.
Avec un soupir, il s'approcha de la fenêtre. De son bureau, il avait une vue imprenable sur Poudlard. Tout semblait si paisible. Le parc, que les rires, les cris et les jeux emplissaient dans la journée la forêt, que la nuit recouvrait comme un voile.
Une horloge sonna douze coups quelque part. " Il est en retard " songea t-il. Mais après tout, quoi d'étonnant ? Il avait probablement perdu toute notion du temps nombreux étaient ceux qui se demandaient par quel miracle il tenait encore debout, et quelles étaient les forces qui lui permettaient de continuer avec tant d'acharnement. Pour sa part, Dumbledore espérait que la disparition de Voldemort lui apporterait, sinon de la joie, au moins un peu de paix.
Minuit dix. Fumseck s'agita sur son perchoir, un tableau s'éveilla. " Il semble que votre invité soit arrivé, monsieur, quelqu'un vient de passer la gargouille. ". Effectivement, quelques secondes plus tard, on frappa à la porte.
L'homme qui entra était visiblement épuisé, aussi bien physiquement que moralement. Il s'effondra plus qu'il ne s'assit sur la chaise que lui indiquait le directeur.
" Je vous remercie d'avoir accepter de me recevoir si vite, Dumbledore, surtout à une heure pareille. "
" Je vous en prie, Bartemus, au ton de votre lettre vous m'avez semblait plutôt alarmé. Je… J'espère qu'il n'est rien arrivé à l'enfant de James et Lily Potter. "
Cela lui semblait improbable, mais il se demandait ce qui pouvait bien le pousser à venir lui demander de l'aide en pleine nuit. Car il venait demander de l'aide, c'était évident.
" Au fils Potter ? Non, le survivant est en parfaite santé, à ma connaissance, mais c'est vous qui vous êtes chargé de cela, non ? "
" Bien sûr, mais je sais que le ministère à posté des Aurors et des Médicomages, près de la maison de son oncle et de sa tante, je crois que l'on redoute les conséquences de ce sortilège non ? "
" Oui, ce petit est devenu comme un symbole, sa mort pourrait avoir des conséquences fâcheuses. "
Dumbledore ne jugea pas utile de répondre.
" Si vous me disiez plutôt ce qui vous amène à Poudlard ? "
" Eh bien, voilà, c'est assez embarrassant… "
Dumbledore fronça les sourcils, étonné, il savait que pour son vis à vis, l'embarras était la pire chose qui puisse arriver à un homme.
" Je… Nous avons perdu un prisonnier. "
" Quelqu'un s'est d'échappé d'Askaban ? "
" Bien sûr que non, voyons, une telle chose est absolument impossible. Il était enfermé dans le Manoir des Ombres, en attendant d'être transféré à Askaban. C'était le seul prisonnier, les autres avaient déjà été emmenés. Mais je ne sait pas comment il à réussit, impossible qu'il ait eut une aide extérieure, cet endroit n'est accessible qu'à certaines personnes, et il y est impossible de transplaner il était seul avec les détraqueurs, sans baguette, dans une cellule scellée magiquement. "
" De qui s'agit il ? " demanda Dumbledore, bien qu'il se douta déjà de la réponse.
" De Sirius Black. Personne n'est au courant, je suis passé au Manoir il y a une heure et il avait disparût. La porte était ouverte. Je n'ai pas lancé de recherche, j'ai peur que les journaux s'emparent de l'affaire, et puis il y a déjà tous ces procès… "
" Vous savez, Bartemus, je ne pense pas qu'il tentera quelque chose… ", fit pensivement Dumbledore.
" Vous croyez ? Mais enfin vous avez vu cette rue, non ? cet homme est complètement fou, je crois que nul ne peut prévoir ce qu'il tentera ou non. "
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Sirius, resté en retrait, eut un frisson. Il vit l'adolescent se précipiter vers la forme immobile. Un cadavre ? Il s'approcha.
Harry secoua plutôt violemment la forme immobile – une jeune fille. Rémus ne bougeait pas, observant l'étrange scène, mais est ce que quelque chose pourrait encore lui sembler étrange ? La jeune fille inconsciente grogna, et remua doucement. Harry – Rémus réalisa qu'il avait naturellement pensé à lui sous ce nom – poussa un soupir de soulagement.
" Allez, réveille-toi, réveille-toi ! "
Les yeux toujours clos, l'autre émit une plainte de protestation, elle tenta faiblement de repousser les mains qui la secouaient.
" Allez, Hermione, Hermione ! "
De guerre lasse, elle ouvrit péniblement les yeux.
" Oh, maman, on est en vacances, qu'est ce que… ", elle cilla plusieurs fois, " Harry ? Mais qu'est ce que tu fais ici ? "
" Hum… Tu ne te demande pas ce que toi, tu fais ici ? "
" Qu'est ce que tu… "
Jetant un regard autours d'elle, elle sembla brusquement prendre conscience qu'elle se trouvait en pleine forêt.
" Mais où est ce qu'on est ? Et… Sirius ? vous êtes revenu ? Et monsieur Lupin, aussi… ", elle se tourna vers Harry, " C'est drôle, ils ont un air bizarre… "
" Ouais ", marmonna il, " On leur donnerait quinze ans de moins "
Rémus eut un sursaut, heu ça veut dire quoi exactement ?, murmura une petite voix dans sa tête, traite moi de vieux, tant que tu y est… Il l'ignora et resta silencieux, se concentrant sur les deux adolescents.
" Enfin, quatorze, pour être exact. "
La jeune fille fixait Harry, stupéfait.
" Je ne comprends rien… De quoi tu parles ? Qu'est ce que je fais là ? Je me souviens que j'étais chez moi, et … "
" Est ce que tu as fait quelque chose de particulier ? Je ne sais pas moi, récité une formule, ou autre chose ? "
" Non, tu sais bien qu'on n'a pas le droit de faire de la magie pendant les vacances. Je… J'étais en train de lire, je crois. Mais qu'est ce qu'il s'est passé, tu le sais ? Explique, s'il te plaît. "
" Ca risque d'être long… "
" Fais moi un résumé, alors, tout ça commence à me faire peur. "
" deux novembre 1981 "
" Hein ? O.K., là tu as peut être un peu trop résumé… "
" C'est la date d'aujourd'hui. "
" Pardon ? "
" C'est la date d'aujourd'hui, nous sommes le deux novembre 1981, ou peut être le trois, il ne doit pas être loin de minuit. "
" Tu te fiches de moi, c'est ça ? "
" Non, pas du tout. "
" Si, si, c'est forcement une blague, je suis sûre que Ron et les jumeaux sont cachés là, quelque part, en train de rire comme des idiots. "
" Est ce que j'ai l'air de rigoler ? Regarde Sirius et Lupin, tu as dit toi même qu'ils avait l'air différents "
" Oui, mais de là à dire que… C'est complètement tordu. "
Harry hocha calmement la tête.
" Moi non plus, je n'y comprends pas grand chose. "
Tiens, songea Sirius, ça c'est une nouveauté, il lui avait semblé que le jeune garçon maîtrisait parfaitement la situation depuis le début. L'idée qu'en fait il n'en soit rien ne lui semblait pas particulièrement réjouissante.
" Ca veut dire qu'on a remonté le temps, ou quelque chose comme ça ? ", demanda la jeune fille.
" Oui, on est dans le passé enfin, dans notre passé, ajouta t-il a l'intention de Sirius et de Lupin. Je ne peux pas expliquer ce qui est arrivé, mais je pense que ça a rapport avec le sortilège qu'à jeté Dumbledore. "
Rémus intervint.
" De quel genre de sort parles tu ? "
" Un sort de translocalisation, mais le but était de me déplacer dans l'espace, voir de revenir quelques jours en arrière, mais sûrement pas de remonter quatorze années d'ailleurs, je ne savais pas que c'était possible. "
" Et ce serait Dumbledore qui aurait … ? "
" Oui, il faudrait vraiment que je lui parle, il faut qu'on aille à Poudlard. De toutes façons, c'est la seule solution. "
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Tess remontait le long corridor au pas de course. Elle ne portait qu'une chemise de nuit, aussi légère qu'un voile, et ses petits pieds étaient nus sur les dalles glacées. Elle avait quitté sa chambre sans même penser à prendre un pull. Mais elle se moquait du froid, elle était bien trop excitée. Elle parvenait à peine à croire à sa chance la prêtresse demandait à la voir, elle, la petite fille réservée que les autres n'aimaient pas parce qu'elle ne disait jamais rien, qu'elle passait son temps plongée dans des livres et ne participaient pas à leur jeux.
Elle atteint le bout du couloir, et s'arrêta devant l'immense porte, dont l'un des battants était recouvert de symboles runiques, indéchiffrables pour Tess. Légèrement essoufflée, elle s'assit à même le sol, devant la porte. La grande prêtresse avait certainement déjà senti sa présence, et elle l'appellerait quand elle le jugerait bon. Les pâles rayon de la lune entraient en cascade par les hautes fenêtres, tentant de se couler dans les recoins déjà envahis par l'ombre, jouaient un moment avec les cheveux blonds de Tess, puis faisaient scintiller les runes argentées de la lourde porte, éveillant doucement l'antique magie. Cette porte qui emplissait Tess, comme toute la communauté, d'une grande crainte, et d'un grand respect.
La voix retentit alors que Tess ne s'y attendait pas. A la fois puissante et délicate, claire et douce, elle sonnait un peu comme du cristal.
" Entre, Tessaïan. "
Tout excitation était retombée. Vaguement effrayée, Tess poussa le battant de la porte qui était vierge de tout inscription runique. Sa main tremblait légèrement contre le bois lisse. Elle s'inclina, à peine entrée dans la pièce, sans dire un mot.
" Rhena ha* "
Les yeux toujours fixés sur le sol, Tess retint un sourire de joie en entendant les paroles de bénédiction. On avait quelque chose à lui confier.
" Tu peux te relever, enfant. "
Tess se redressa. Retenant son souffle, elle contempla le visage fier de la prêtresse, un visage qu'aucune émotion ne venait jamais troubler. La fillette s'efforça de ne pas détourner les yeux de cette figure de marbre, en attendant l'autorisation de parler.
" Je t'écoute, enfant. "
" La gardienne Rayanne m'a dit que vous souhaitiez me voir, prêtresse. "
Ne parle pas avant qu'elle ne te le demande, l'avait prévenue Rayanne, et quand elle le fera, la première chose à faire sera de justifier ta présence, même si c'est elle qui t'a fait appeler. Il ne faut surtout pas donner l'impression qu'aller la voir est pour toi l'attraction de la semaine.
L'attraction de la semaine… Tess trouvait la formulation un peu dure. Du ton le plus respectueux possible, elle ajouta :
" Alors je suis venue tout de suite. "
Il lui semblait important de le préciser, elle ne voulait pas que l'on pense qu'elle n'en avait rien à faire. Satisfaite, la prêtresse hocha la tête.
" Je vois que tu as longuement parlé avec Rayanne. "
Sa voix était aussi impénétrable que son visage. Tess se demanda s'il s'agissait d'un reproche, ou même d'une plaisanterie. Impossible de le deviner. Vaguement inquiète, elle attendit la suite.
" Dis moi, enfant, quel âge as tu ? "
" J'ai atteint ma huitième année la veille du dernier solstice d'été, prêtresse "
" Tu as donc subit le premier rite ancestral ? "
Ce n'était pas vraiment une question.
" Oui, prêtresse, il y deux cycles de cela. "
" Parfait, tu es donc disciple, j'ai une mission pour toi. "
Quelque chose remua dans l'estomac de Tess. Elle n'osa souffler mot.
" Mais accomplir une mission ne change pas ce que tu es. Tu reste une disciple, Tessaïan, ce qui signifie que je ne peux te révéler pourquoi tu agiras. Tu devras avoir pour moi et pour les mages une confiance absolue. Si tu accepte, tu devras obéir aux ordres, peut être sans les comprendre, m'as tu bien comprise ? "
" Oui, prêtresse. "
" Accepte tu d'entendre la mission ? "
Tess savait très bien ce que cette question voulait dire, Rayanne lui avait tout expliqué. Elle posa un genoux à terre et, calmement, d'une voix claire, elle prononça les mots sacrés.
" Mehan'te hao su.** "
" Je vois que Rayanne a bien fait les choses. ". Cette fois encore, sa voix ne trahissait aucun sentiment, Tess se demanda si elle parviendrait un jour à en faire autant. " Tu viens de sceller un pacte, et tu es maintenant sous le sceau du secret. Je veux que tu te prépare à partir dès demain matin, Rayanne viendras te chercher, tu l'attendras dans ta chambre. "
Malgré son étonnement , Tess acquiesça. Elle hésita à se retirer, comment savoir si l'entretient était fini ? Rayanne ne lui avait rien dit à ce sujet. Elle n'eut pas à se questionner longtemps. Quelqu'un frappa – Oui, frappa, comme si cette porte avait été celle d'une simple gardienne. Trois coup légers, qui rompirent le lourd silence. La prêtresse ne parut pas le moins du monde en colère.
" Entrez. "
Ce fut le battant couvert de runes qui s'ouvrit pour laisser passer l'homme. Tess en déduisit que ce devait être quelqu'un de puissant, un mage peut être, ou bien un haut conseiller. Il était grand, et avait des cheveux blonds, plus pâles que ceux de Tess.
" Je vous attendais plus tôt " dit simplement la prêtresse. Elle se tourna vers Tess. " Tu peux disposer, disciple Tessaïan. "
De nouveau, Tess s'inclina, puis elle quitta la pièce après un dernier regard à l'inconnu. Pensive, elle regagna sa chambre. La prêtresse avait dit " je vous attendais plus tôt. ", qui pouvait se permettre d'arriver devant la prêtresse en frappant à sa porte, et en plus en retard ? Mais elle oublia vite son trouble en passant devant les portes des chambres de ses compagnes, dans l'aile réservée aux filles. Elle se souvint qu'on l'avait choisie, elle, et pas celles qui affichaient des airs supérieurs. Elle songea à la tête qu'elles feraient le lendemain, quand on aurait annoncé les raisons de son départ.
Et c'est presque en riant qu'elle se glissa dans son lit.
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Il faut aller à Poudlard, oui, et bien c'est plus facile à dire qu'à faire, songea Hermione. Comment quatre personnes, dont une sans baguette et deux encore étudiantes, perdues dans une forêt au milieu de nulle part, pouvaient elles rejoindre l'école ?
" Et comment on fait ? " lança t'elle à Harry. Elle n'était pas rassurée du tout. Elle ignorait où elle se trouvait, et le fait que le professeur Lupin lui demande son nom n'avait pas aidé à la mettre à l'aise.
Harry lui adressa un sourire tranquille qui eut plus pour effet de l'énerver que de la rassurer, puis il sortit de sa poche un petit objet rond et plat et tout trace d'agacement la quitta.
" C'est une table des vent " expliqua t-il " Dumbledore me l'a prêtée, il m'a dit qu'elle me serait sans doutes utile. Elle permet de se rendre dans n'importe quel endroit où la magie est neutre, si on connaît cet endroit ou une personne qui s'y trouve. C'est ce qui m'a permis de trouver Sirius. "
" hum… où la magie est neutre… ? "
" Ca veut dire qu'elle n'est pas déséquilibrée, par de la magie noire, ou des sorts de protections. "
" Comme il en a plein à Poudlard " fit remarquer Sirius
" On ne peut pas atteindre Poudlard avec ça, mais on peut s'en approcher. "
" On pourrait peut être essayer le pré au lard ", tenta Hermione, " il n'y a pas le même genre de protections qu'à Poudlard. "
" Il y a quand même des barrières ", lui répondit Sirius.
" Alors où cela ? on ne sait même pas comment aller à Poudlard. "
Harry et Lupin lui jetèrent un regard étonné.
" C'est vrai, sans le train, on ne pourrait pas… "
" Eh bien, il suffit de prendre le train ", répliqua calmement Lupin.
Les autres se tournèrent vers lui, abasourdis.
" Euh… On n'est pas un premier septembre, tu sais ", risqua Sirius.
" Je le sais bien, mais en réalité, le Poudlard express est tous les jours à la gare pour onze heures, mais il ne part que si quelqu'un monte. C'est très utile pour ceux qui veulent aller à Pré au lard et qui ne sont pas très doués pour transplaner ou alors qui ont beaucoup de choses à transporter. "
" Comment tu sais ça, toi ? ", s'enquit Sirius, stupéfait.
Rémus parut mal à l'aise.
" J'ai… Quelquefois rendu visite à Dumbledore, au cours de l'année passée "
Sirius ne répondit rien.
" Alors on essaie à la gare ? " lança Harry, plus pour changer de sujet.
" Ca me paraît être le mieux ", répondit Rémus, " mais, il y a quelque chose que j'aimerais savoir. Tu as dit que cet objet t'avait permis de retrouver Sirius, mais l'endroit où il était gardé, même si ce n'était pas Askaban, était certainement protégé magiquement, non ? "
" Je l'ignore ", répondit Harry, " C'est très curieux, mais il n'avait aucune barrière magique. S'il y avait eut une protection, elle était déjà tombée avant que je n'arrive. "
" C'est très étrange. "
" Minute ! ",coupa Hermione, " Mais de quoi est ce que vous parlez ? "
" Tu ne te rappelle pas ? Je t'ai dit qu'on était en novembre 1981. ", répondit simplement Harry.
Hermione fronça les sourcils, étonnée, puis la lumière se fit. Halloween 1981, la chute du seigneur des ténèbres après la mort de James et de Lily Potter, la légende du survivant. Elle sentit une vague de compassion à l'égards de son ami. Puis elle regarda Sirius, évidemment, la mort de Peter et de tous ces moldus…
Mais alors qu'est ce que… ? Harry interrompit le cours de ses pensées.
" Autant partir tout de suite. Il fera sûrement moins froid dans la gare qu'ici. "
Lupin et Hermione approuvèrent d'un hochement de tête.
" Comment ça marche, ton truc ? ", demanda Sirius.
" O.K., rapprochez vous, tout le monde doit être en contact, pour que ça marche. "
Ils se rassemblèrent autours de lui, et il rappela Hedwige d'un mouvement de la tête, elle vint se percher sur son épaule.
Harry ouvrit l'étrange objet, révélant un cadran qui rappelait celui d'une boussole, avec une aiguille verte et de drôles de symboles. Il hésita un moment.
" Dumbledore m'a dit qu'elle pouvait parfois être un peu… capricieuse. "
Les autres le regardèrent. il haussa les épaules : ils n'avaient pas vraiment d'autre choix.
" Vectio King's Cross. "
L'aiguille fit plusieurs fois le tour du cadran, très vite, avant de s'immobiliser sur l'un des petits dessins. Pendant quelques secondes, il ne se passa rien. Puis il y eut une sorte d'éclair, et la forêt leur parût défiler autours d'eux, ensuite ce furent d'autres couleurs, des ombres, des lumières, tout allait si vite qu'ils en eurent la nausée.
Enfin, tout s'arrêta, le monde autour d'eux reprit sa marche habituelle.
Un peu secoué, Harry regarda autour de lui, et reconnu la gare de King's Cross. Ils se trouvaient sur le quai, heureusement pour eux, il n'y avait pas beaucoup de monde à cette heure de la nuit. Une minute… La nuit ? Il réalisa brusquement qu'il ne faisait plus nuit du tout, le soleil entrait joyeusement dans la gare. Sirius et Lupin échangèrent un regard et Sirius jeta un coup d'œil à sa montre.
" Il est dix heures et demi. "
" J'imagine que c'est de ça que Dumbledore te parlait. ", lui dit Hermione.
Il acquiesça.
" Oui, sans doutes. "
Au font, ce n'était pas plus mal, ça faisait moins de temps à attendre à la gare, avec Lupin et Sirius vêtus de robes de sorciers, et une chouette agrippée à son épaule, parmi les moldus.
De là où il se trouvait, il pouvait voir les gros chiffres en plastique qui annonçaient les voies 9 et 10, et la barrière par laquelle il avait plusieurs fois accédé à la voie 9 ¾.
Soudainement, l'air sembla se troubler autour de la barrière, il vit, comme un reflet dans l'eau, la cheminée d'une locomotive ancienne, puis un homme se matérialisa sur le quai, juste devant la barrière. Harry resta stupéfait, il avait déjà vu des gens se rendre sur la voie 9 ¾, mais jamais personne la quitter. C'était donc ce que voyait son oncle quant il venait le chercher à la fin de l'année ? Pas étonnant qu'il fasse une tête pareille !
Harry étudia un moment l'homme qui venait d'apparaître, quelqu'un qui venait de Poudlard, sans doutes. Il lui semblait familier, sans qu'il puisse se souvenir de qui il s'agissait. Il avait un visage sévère, des cheveux grisonnants et un air épuisé. A côté de lui, Sirius poussa une exclamation, lui aussi avait aperçu l'homme, il se changea aussitôt en chien. Lupin, qui, lui, n'avait rien vu, le regarda comme s'il était devenu fou.
" Ca ne va pas, non ? Et si des moldus t'avaient vu ? "
Harry avait compris sa réaction, il venait de reconnaître l'inconnu.
" C'est Croupton ", souffla t-il.
Hermione sursauta.
" Hein, où ça ? "
" Là bas, près de la barrière. "
Lupin regarda dans la direction indiquée.
" C'est lui, tu es sûr ? Le type qui à arrêté tous ces mangemorts ? Je l'imaginait plus… enfin moins…"
" Avachi. ", compléta Harry.
" Je n'aurais peut être pas dit ça comme ça, après tout, il sera sûrement ministre de la magie"
Sirius grogna. Rémus lui jeta un regard étonné.
" Il n'a pas arrêté que des mangemorts ", expliqua sommairement Harry, " et il ne sera pas ministre de la magie, loin de là. "
" Tu crois que son fils a déjà été… ? ", murmura Hermione en regardant Croupton remonter le quai.
" Sans doutes, tu as vu la tête qu'il a ? Il y a pire, il revient de Poudlard, il a donc sûrement été voir Dumbledore, je pense qu'il s'est rendu compte que Sirius n'est plus là où il l'a laissé. "
" Alors il a probablement lancé des recherches. ", soupira Lupin.
" Pas forcément ", remarqua Hermione, " Ce type à une peur panique du scandale. C'est peut être justement pour ça qu'il à été voir Dumbledore, pour pas que l'affaire ne s'ébruite. "
Harry haussa les épaules. Comment savoir ?
" Que s'est il passé, à propos de son fils ? ", lui demanda Lupin.
" C'était… Enfin, c'est un mangemort. "
" Quoi, son propre… "
" Chut ! ", souffla Hermione.
Croupton marchait vers eux. Harry rabattit vivement sa capuche sur son visage. Il doutait que Croupton put le reconnaître, mais il pouvait toujours remarquer la ressemblance avec son père. Ses parents avaient probablement fait la une des journaux, ces deux derniers jours, songea t-il avec amertume.
Croupton arriva à leur hauteur, il regarda la robe de Lupin d'un air sévère.
" C'est une gare de moldus, ici. ", fit il remarquer.
" Je n'ai pas eut le temps de me changer. ", répliqua Lupin.
" Eh bien allez attendre sur la voie 9 ¾, alors. Vous avez vraiment envie que tout le monde vous remarque ? ", il le regardait d'un air dégoûté.
" Nous y allons, monsieur ", répondit prudemment Hermione, d'un ton aimable.
" Une minute ! J'aimerais savoir ce que vous faîtes ici. Vous partez pour Poudlard ? "
Sans savoir pourquoi, Harry sentit un signal d'alarme s'allumer dans sa tête.
" Non, nous allons à Pré au lard, rendre visite à une tante. "
" Et comment t'appelles tu, mon garçon ? "
" Dean, Dean Thomas ", répondit Harry sans la moindre hésitation. Vu les circonstances, le nom d'emprunt " Londubat " était à proscrire.
Croupton hocha le tête et ne répondit rien. Hermione murmura un " Au revoir, monsieur. ", et elle attrapa la manche de Harry pour l'entraîner, puis regarda Lupin, hésitant visiblement à en faire autant avec lui. Il avancèrent en direction de la barrière, sentant le regard de Croupton sur leur épaules. Mais il ne les retint pas.
" Qu'est ce que c'est que cette histoire de tante ", lui demanda Hermione, " tu ne pouvais pas lui dire qu'on allait à Poudlard, tout simplement ? "
" Il vient de perdre un prisonnier. Il a probablement mené son enquête et sait certainement que Lupin fait parti des proches de Sirius. Il nous aurait posé plein de questions, s'il avait su que nous allions voir Dumbledore. "
L'un après l'autre, il traversèrent la barrière, le gros chien noir en tête. Le train était là, comme Lupin l'avait prédit, avec sa locomotive rouge.
" Il est onze heures moins le quart, on ferait aussi bien de monter ", fit remarquer Hermione.
Comme il y avait très peu de monde, seul le wagon de tête était ouvert. Le chauffeur attendait près de la porte.
" Comment on fait, pour Sirius ? ", souffla Hermione " Je ne suis pas sûr qu'un si gros chien ait le droit de prendre le train. "
" Laissez-moi faire ", répondit Lupin.
Il s'approcha du chauffeur, suivi par les deux adolescents et le chien.
" Vos billets, s'il vous plaît. ", fit l'homme avec un sourire.
Lupin sourit en retour. Un sourire forcé, simplement pour la politesse.
" Nous n'en avons pas ", répondit il. Le chauffeur se rembrunit. " Mais j'ai une autorisation spéciale de Dumbledore. Et ils voyagent avec moi. "
" Hum… Votre nom, s'il vous plaît ? "
" Lupin, Rémus. "
Le chauffeur grimpa dans la locomotive, ils l'entendirent farfouiller pendant quelques minutes, puis il ressortit avec un parchemin à la main.
" C'est ça, Rémus Lupin. Ha oui, effectivement, c'est une autorisation. ", il émit un long sifflement, " hou là, le directeur veut vraiment vous avoir dans son bureau, on dirait . "
" Les autres sont avec moi ", répéta Lupin.
" Le chien aussi ? "
" Le chien aussi. "
Le chauffeur fit la grimace.
" C'est un très gros chien ", remarqua t-il.
Personne ne répondit.
" Très bien, allez y ", marmonna t-il en voyant que Lupin ne réagissait pas.
Sirius sauta dans le wagon, et les autres le suivirent. Mais, alors que Harry passait devant lui, le chauffeur poussa une exclamation.
" Eh, mais vous ressemblez à ce type qui a été tué ! "
Harry se crispa, il réalisa que son visage était découvert. Presque par réflexe, il porta sa main à son front.
" Je ne vois pas de quoi vous parlez. ", répondit il d'une voix tendue.
Mais l'autre insista.
" Mais si, c'était dans les journaux, même que ce serait son fils qui aurait détruit vous savez qui, un bébé, vous y croyez, vous ? "
Harry serra les dents.
" Potter, il s'appelait, je crois, vous êtes sûr que vous ne connaissez pas ? "
" Non " répliqua Harry, sincère, " Je ne le connais pas. "
Rémus se laissa aller contre le dossier de la banquette. A ses pieds, le chien Sirius dormait, sursautant parfois dans son sommeil. Faisait-il des cauchemars ? Des images que les détraqueurs avaient gravées dans sa tête ? Rémus se demanda s'il aurait supporté d'être à sa place. Il n'aurait probablement pas eut le choix. La scène de la cabane lui revint en mémoire. …Parce qu'ils pensaient que c'était vous, le traître… C'était donc vrai. Est ce qu'ils avaient tous les deux crû que c'était lui ? Est ce qu'ils le croyaient encore au moment où… ? Non, se força t-il à penser, non ils avaient forcément compris. Mais pourquoi l'avoir pris pour un traître, lui ? Pourquoi pas Peter, le véritable coupable, ou Sirius ? A cet instant, il ressentit autant de colère à l'égard de Sirius, le seul véritable ami qui lui restait, qu'à l'égard de Peter. Etait ce parce qu'il était un loup garou ? Non, James et Lily avaient toujours accepté cela. Il était peut être simplement le seul suspect possible : Sirius et James étaient comme des frères, jamais il n'aurait pu l'accuser de quoi que ce soit. Et Peter – nouvelle vague de colère – Peter, Sirius l'avait dit lui même, qui aurait soupçonné Peter ? Il soupira.
A côté de lui, la jeune Hermione dormait également. Les voyages dans le temps, ça vous épuise ! En face, Harry, le front appuyé contre la vitre, regardait défiler les paysages sans les voir, visiblement perdu dans ses penser. Rémus laissa un moment son regard errer sur les traits de l'adolescent. Le visage, si semblable à celui de James qu'il sentait son cœur se serrer, les yeux verts, où l'on voyait une maturité inhabituelle chez un garçon de cet âge, comme les restes d'une ancienne blessure. Quelle avait été sa vie ces quatorze dernières années ? De la douleur ? Des rires ? De la peur ?
Hermione remua près de lui, elle s'éveillait. Harry détourna la tête de la fenêtre et fixa un point derrière l'épaule de Rémus. Une voix glaciale à l'accent traînant retentit derrière lui.
" Tiens donc, qu'est ce que nous avons là ? ".
* Rhena ha : (littéralement) reçois la lumière
** Mehan'te hao su : (littéralement) je recevrais les mots du silence ( = je garderais le secret)
Pour info,
Vectio : action de transporter qqch d'un point à un autre ( en latin ).
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Voilà, j'espère que ça vous a plu. Dans le prochain chapitre, on saura pourquoi Dumbledore a utilisé ce sortilège, pourquoi Harry a délivré Sirius, et on entendra parler de ce médaillon ( celui du titre ).
