DISCLAIMER : rien de rien de rien n'est à moi ! ! !
Et voilà le chapitre 6. C'est un peu tard, je sais, toutes mes excuses.
J'ai remarqué que mon niveau de reviews a vraiment baissé alors ne partez pas, svp ! Je sais que c'est un peu long par moment, mais la suite que j'ai prévue est bcp mieux (enfin, j'espère…) il faut juste le temps de tout mettre en place.
En tous cas, merci à ceux qui m'ont laissé des reviews !
Marie : mon talent ? ! Whao, je crois que je n'en mérite pas tant, mais merci beaucoup, vraiment !
Alana chantelune : j'espère que la suite va te plaire !
Crystal yuy : * bien vu ! * et merci.
4rine : voilà, voilà, ça vient. Encore désolée pour le retard.
Et à ceux qui lisent, mais qui ne review pas (mais si, mais si, je suis sûre qu'il y en a !) : j'espère que ça vous plaît ! (Et si vous voulez me laisser un petit message …)
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6. La naissance du mal
La bibliothèque ! Harry ne pouvait pas y croire. Il avait remonté le temps, pratiquement assisté au meurtre de ses parents, libéré un homme considéré comme un effroyable assassin, réussi à rejoindre Poudlard, et tout ça pour quoi ? Finir à la bibliothèque. Il jeta un regard dégoûté à Hermione, certaines choses ne changeraient jamais.
Après qu'ils aient quitté le bureau du directeur, des elfes de maisons (Harry avait sentit Hermione grincer des dents à côté de lui) les conduisirent jusqu'aux appartements mis à leur disposition par Dumbledore, et où un plateau fumant les attendait. Tandis qu'Hermione se répandaient en excuses pour la surcharge de travail qu'ils apportaient, les trois autres se ruèrent vers les plats. Ils n'avaient rien mangé depuis le matin.
Ils dévorèrent leur repas tout en discutant des derniers événements. Mais, une fois ce sujet épuisé et les assiettes vides, un silence embarrassant s'installa. Toutes les banalités possibles avaient été échangées, et chacun hésitait à amener des questions plus personnelles. Mal à l'aise, plus personne ne dit mot. Harry croisait fréquemment le regard de Sirius, qui à chaque fois semblait sur le point de dire quelque chose.
Au bout de quelques minutes, Hermione finit par briser le malaise ambiant en proposant d'aller faire un tour à la bibliothèque, pour voir s'il y avait quelque chose sur le médaillon, les cultes mystérieux ou Dieu sait quoi encore. Rémus approuva aussitôt. Moins enthousiastes, Harry et Sirius suivirent.
Dumbledore leur avait fournit une autorisation qui leur permettait un accès illimité à toutes les parties du château, c'est pourquoi madame Pince les laissa entrer, non sans avoir lancé un regard sombre au gros chien noir – Harry sourit en imaginant la tête qu'elle aurait faite si Sirius était entré sous sa forme humaine.
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Voilà où ils en étaient, une heure plus tard. Madame Pince avait fermé la bibliothèque une vingtaine de minutes plus tôt, Hermione et Lupin l'avaient convaincue de les autoriser à rester, assurant que jamais, au grand jamais, il ne leur viendrait l'absurde idée d'utiliser les lieux à d'autres fins que celle d'enrichir leurs connaissances. Si Harry ne doutait pas de la bonne foi d'Hermione, il en savait assez sur le passé des amis de son père pour soupçonner Lupin de haute hypocrisie.
Toujours était-il que la bibliothécaire était partie, et Sirius avait pu reprendre sa forme humaine. Ils avaient cherché dans tous les livres qui leur semblaient traiter de près ou de loin aux bijoux magiques. Harry avait parcourut du début à la fin Histoire des joyaux magiques du XVème au XXème siècle, Bijoux anciens et forces noires, Les colliers ensorcelés à travers les âges, et même Bijoux truqués, 100 conseils pour ne pas se faire arnaquer ! . Aucun d'eux n'avait trouvé quoi que soit. Exaspéré, Harry referma Les talismans, légendes ou pouvoir ? et se leva. Il commençait à se sentir nauséeux et avait un début de migraine.
Il parcourait le rayonnage d'un regard machinal, lorsqu'un titre attira son attention : Ancienne Magie
et Pouvoir sacré – pourquoi pas ? – sans grand enthousiasme, il prit le volume et regagna sa chaise. Ignorant son mal de tête, il se concentra sur les premières pages. Il sauta les premiers chapitres Qu'est ce que l'Ancienne Magie, Est-elle innée ou acquise ? , Les anciens mages sont-ils différents des sorciers classiques ? , il avait déjà lu tout ça, mais ce sur quoi il tomba ensuite lui parut beaucoup plus intéressant.
Les communautés liées à l'ancienne magie. L'illustration représentait un homme à genoux devant ce qui semblait être un énorme marshmallow transparent la légende lui apprit qu'il s'agissait de l'esprit de l'hiver apparaissant à un disciple. Il tourna une page. Son front était de plus en plus douloureux, vaguement inquiet, il réalisa que les élancements venaient de sa cicatrice.
" Hé, je crois que Harry a quelque chose ! ", c'était Hermione, elle était penchée sur la page qu'il regardait. Lupin releva la tête, et Sirius, affalé sur la table, leur jeta un regard morne.
" Regardez, c'est là. ". La gravure qu'elle leur montrait représentait deux médaillons. L'un, en argent finement ciselé, ressemblait aux bijoux que les dames de longue lignée gardent jalousement dans leurs coffrets. A l'inverse, l'autre était très laid à travers le parchemin, il semblait dégager quelque chose de néfaste.
" On ignore encore à quand remonte la création des deux médaillons ", lut Hermione, " mais ils sont plus anciens que Poudlard. Selon certaines légendes, le Médaillon Noir fut créé le premier, par un mage très puissant de l'époque, Amhel'hark, à des fins maléfiques. Amhel'hark serait le fondateur d'un ordre appelé plus tard 'le culte de la lune bleue', et qui aurait pour but de protéger le Médaillon Noir jusqu'à la dernière Nuit de la Lune Bleue… "
" J'imagine qu'ils ne disent pas ce que c'est ? ", s'enquit Sirius.
" Non, et il n'y a pas de date non plus… "
" Tu m'étonne ! ", commenta Harry, " Ils ne vont quand même pas nous filer leur calendrier… "
" Ils parlent de l'autre médaillon aussi… Ah ! Voilà, Le Médaillon d'Argent aurait été créé quelques siècles plus tard, nul ne sait par qui, dans le but de contrer le médaillon noir, et de rétablir l'équilibre entre les ténèbres et la lumière… On ne sait pas ce qu'il est devenu… Recherché par de nombreux sorciers au cours des siècles…etc.…Rien d'autre d'intéressant. "
" On sait donc que ce culte n'est pas du bon côté. ", résuma Lupin.
" Tu sais Harry ", dit pensivement Hermione, " Je ne pense pas qu'on ait atterri ici par hasard. A mon avis, cette fameuse Nuit de la Lune Bleue est proche. D'après ce bouquin, on dirait qu'il n'y a que le Médaillon d'Argent qui puisse empêcher les dégâts qu'elle pourrait causer. "
" Et on en revient au point de départ ", lança Sirius, exaspéré, " Comment peut-on trouver ce fichu truc ? "
" On devrait pouvoir le retrouver. ", fit Harry sur le même ton, " C'est pour ça que je suis là, et franchement, je… ", il se tut brusquement.
Hermione fronça les sourcils.
" Harry ? "
Il sentit un froid l'envahir lentement. Puis, tout d'un coup, il eut l'impression qu'un éclair lui traversait le front.
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Allongée dans le lit aux draps glacés, Tess ne dormait pas, même s'ils pensaient le contraire. Elle entendait leurs voix dans l'autre pièce. La femme qui l'avait trouvée, Tess avait cru comprendre qu'elle était infirmière, parlait avec un vieil homme, elle l'avait vu entrer.
" Je ne sais absolument pas d'où elle vient, professeur. Elle prétend que la communauté dans laquelle elle vivait a été détruite, et qu'un mage a réussit à l'envoyer ici, pour la protéger. "
" Et vous avez une raison de ne pas la croire ? "
" Et bien… Non, professeur. Mais j'ai le sentiment que quelque chose sonnait faux. "
Tess se mordit la lèvre. Le vieil homme eut un léger rire.
" Allons, Pompom, il arrive que les enfants disent la vérité. Vous a t-elle dit comment s'appelait cette communauté ? "
" Non, monsieur. "
" Bien. ", ils regagnèrent la pièce où était Tess censée dormir. " Ah, tu es encore éveillée. ", dit le vieil homme d'un air satisfait en voyant que Tess avait les yeux ouverts.
La fillette s'assit sur son lit.
" Pouvons nous parler quelques minutes, si tu n'es pas trop fatiguée ? "
N'osant refuser, Tess hocha la tête.
" Tout d'abord, peut être l'ignores-tu, tu te trouves actuellement à Poudlard. Je suis le professeur Dumbledore. Peut être pourrais-tu me raconter ce qui t'est arrivé ? Je sais que tu en as déjà parlé avec Mme Pomfresh, mais je préférerais l'entendre de ta bouche. "
Et Tess répéta l'histoire. Elle se rendit très vite compte que c'était beaucoup plus difficile de mentir à cet homme que ça ne l'avait été avec l'infirmière. Elle n'eut pas l'impression d'être très convaincante, pourtant il ne posa pas question.
" Bien ", dit-il lorsqu'elle eut terminé, " Je vais te laisser dormir, maintenant. Sache seulement que s'il y a quelque chose que tu souhaites me dire, n'importe quoi, je suis tout disposé à t'écouter. "
Mal à l'aise, elle acquiesça.
" C'est sûr, il se doute de quelque chose. ", songea t-elle en le regardant s'éloigner. L'infirmière lui jeta un regard sévère, et elle se dépêcha de se recoucher.
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" Harry ? "
Stupéfait, Sirius vit le jeune garçon pâlir brusquement, puis plaquer sa main sur son front en lâchant une bordée de jurons qui auraient fait verdir Lily.
Il resta recroquevillé contre la table, Sirius crut voit ses épaules trembler. Un long moment s'écoula, Sirius sentit une tension sourde lui étreindre la gorge, puis Harry se redressa. Il parut gêné en voyant les regards fixés sur lui.
" Désolé ", marmonna t'il, " Un étourdissement… "
Sirius songea que ça ressemblait plus à une crise d'épilepsie qu'à un étourdissement. Il observa Hermione qui était devenue aussi blanche que la craie, elle paraissant très inquiète.
" Un étourdissement ? ", répéta t-elle, " Ce ne serait pas plutôt un mal de tête ? ", pour une raison inconnue, elle insista particulièrement sur ces derniers mots.
" Si ", fit Harry d'un ton prudent, " Si, c'est peut être ça. "
" Et quel genre de mal de tête ? ", la panique perçait dans sa voix. Sirius ne comprenait rien. Peut être Harry était-il malade ?
Harry hocha la tête, comme pour confirmer quelque chose.
" C'est bien ce genre là. ", dit-il.
Hermione plaqua sa main sur sa bouche.
" Hermione, ça ne veut rien dire. D'après Dumbledore, je peux sentir ce qu'il ressent, surtout si c'est dirigé contre moi. J'imagine qu'actuellement il doit être vraiment très en colère. "
Mais de qui est ce que… ?
" Qui doit être en colère ? ", intervint Lupin, " De qui peux-tu sentir les émotions ? "
Harry les regarda à tour de rôle, lui et Sirius.
" De Voldemort ", répondit-il.
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Rayanne n'avait jamais couru aussi vite de sa vie. L'avaient-ils vue ? Elle n'en avait aucune idée.
Elle ignorait pourquoi elle avait si peur, après tout, ce n'était apparemment qu'une cérémonie rituelle, comme on en organisait des dizaines chaque cycle, chez les mages. Pourtant, elle était terrifiée. Ce qui c'était passé n'était pas normal, elle le sentait, c'était quelque chose d'horrible. Cette chose n'aurait jamais du être là. Elle était mauvaise.
Elle courait toujours. Elle remonta l'escalier menant aux souterrains, puis en gravit un autre, puis un autre, elle avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais s'arrêter. Elle n'eut aucune idée de l'endroit où elle allait jusqu'à ce qu'elle atteigne le long corridor.
De là où elle se trouvait, elle pouvait voir, à l'autre bout du couloir, la gigantesque porte à demi couverte de runes. Oserait-elle ?
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" Elle pourrait se mettre très en colère… ", souffla une petite voix à son oreille. Rayanne l'ignora. Comme s'ils étaient animés d'une vie propre, ses pieds la conduisirent vers l'immense porte. Plus que vingt pas, plus que quinze, plus que dix inexorablement, l'autre bout du couloir se rapprochait.
Elle n'avait pas le choix. Une chose terrible se produisait, et personne n'était au courant.
Rayanne resta quelques secondes debout devant la porte, les poings crispés, attendant que la prêtresse détecte sa présence et accepte de la recevoir.
" Tu peux entrer, gardienne. ", dit la voix de cristal.
Et Rayanne entra. Comme Tess la nuit précédente, elle utilisa le côté lisse de la porte.
Elle s'agenouilla précipitamment, s'efforçant de rester calme, tandis qu'elle attendait la permission de parler.
" Je t'écoute, Rayanne. "
Elle prit une inspiration.
" Voilà. Plus tôt dans la soirée, j'ai reçu un message de la disciple Tessaïan… "
Tête baissée, elle raconta tout : les souterrains, les cellules vides, les murmures et les flammes, et surtout, la chose.
Son récit terminé, elle redressa la tête et, peut être pour la première fois de sa vie, elle surprit une émotion sur le visage de la prêtresse. De la peur, de la tristesse, aussi, l'expression de quelqu'un qui voit ses craintes confirmées. Mais son visage retrouva bien vite son impassibilité habituelle.
" Ecoute-moi, ce que je vais te dire maintenant est très important… "
Elle s'interrompit brusquement et se tourna vers la porte.
Le battant aux runes s'ouvrit, et un homme que Rayanne n'avait jamais vu entra. Un homme blond. L'homme dont avait parlé Tess ? Il sourit à la prêtresse. Un sourire qui ressemblait à une grimace.
" Vous étiez occupée, visiblement ? "
" Oui ", répliqua t-elle. Elle se tourna vers Rayanne. " Je n'en ai pas fini avec toi, gardienne Rayanne. ", son ton s'était soudainement durcit. " Tu as agit d'une manière totalement irresponsable. Il ne t'était pas permis de te rendre là-bas. Il t'était encore moins permis de te présenter à moi en pleine nuit ! "
" Mais, prêtresse… ", Rayanne ne comprenait plus.
" Silence ! Tu me manques de respect. J'exige que tu quitte cet endroit maintenant et que tu te tiennes éloignée. ", en disant cela, elle regarda fixement l'homme blond, et tout d'un coup, Rayanne saisit le message. C'était bien l'homme qu'avait vu Tess et il était dangereux.
" M'as-tu bien comprise, gardienne ? "
Rayanne hocha humblement la tête, s'inclina et sortit aussi vite qu'elle le put. Elle se força à marcher calmement en remontant le couloir. L'un des hommes masqués l'observait peut être. Mais, à la première bifurcation, elle accéléra l'allure, était-elle suivie ? Lui voulaient-ils du mal ? Elle avait hâte de retrouver sa chambre, et c'est en courant presque qu'elle dépassa les salles des disciples. Enfin, elle atteignait sa pièce enfin, elle était en sécurité.
" Bonsoir, belle dame. ", dit une voix glacée. L'homme aux longs cheveux gris était assis sur son lit. Un poignard à la lame rouge sang dans la main.
Il l'attendait.
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Harry ne voyait pas très bien où il allait. Mais ça n'avait pas grande importance : il savait qu'il dormait, que ce n'était qu'un rêve. Si son corps était bien en sécurité dans son lit, son esprit pouvait bien errer où il voulait, non ? Autours de lui, tout était gris. Il avait déjà vu cet endroit, il était déjà venu ici. Quand ? Il l'ignorait. Il continua à avancer, apparemment, c'était ce que le rêve attendait de lui. Tout était un peu flou, comme s'il avait oublié ses lunettes peut être étaient-elle restées dans la réalité, oubliées sur la table de nuit ? Les couleurs semblaient se fondre les unes dans les autres.
Il passa une porte. De l'autre côté, il y avait un étroit passage de pierre, avec une balustrade, en partie effondrée. Intrigué, il se pencha par dessus les pierres. En dessous, il ne vit rien d'autre que les ténèbres. Il se pencha un peu plus, pour tenter d'apercevoir le fond, et là, son pied glissa. Il tomba. Les ténèbres l'engloutirent, puis se muèrent en un tourbillon de couleurs aveuglantes et, soudainement, le rêve changea.
Il était dans une pièce sombre, uniquement éclairée par un feu de cheminée. Devant cette cheminée, se tenait une femme. Elle avait les cheveux longs. Comme pour le couloir, il eut l'impression de la connaître, mais il était incapable de s'en souvenir, ce devait être il y a très longtemps. Il y avait boîte à côté d'elle, un coffret, en bois clair. Quelque chose apparut dans ses mains fines, un médaillon. Le Médaillon d'Argent. Elle sourit à Harry, et posa un doigt sur ses lèvres, comme pour lui faire signe de garder le secret. Elle glissa le médaillon dans le coffret, puis posa la main sur le couvercle. Il s'illumina doucement, répandant une lueur chaude. Harry s'approcha lentement. Il voulait toucher le coffret, ou la jeune femme, être sûr qu'ils existaient. Il pouvait presque effleurer les cheveux soyeux lorsque, brusquement, il s'éveilla.
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Il ignorait ce qui l'avait réveillé, mais il lui fut impossible de se rendormir. Un long moment, il resta allongé sur son lit, passant et repassant les images de son rêve dans sa tête. Avait-il un sens quelconque ? Lorsqu'il comprit qu'il allait probablement passer une nuit blanche, il se leva.
L'appartement que Dumbledore avait mis à leur disposition comprenait une grande pièce commune, en plus des quatre chambres. Harry la traversa et alla s'asseoir sur le rebord de la fenêtre.
De là où il était, il voyait le lac. En se penchant un peu, il pouvait aussi voir la tour d'astronomie. Son regard se perdit dans les arbres, frôlant la forêt interdite. Il ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il regardait. Le rêve l'avait troublé.
Des pas, derrière lui. Il s'écarta de la fenêtre. C'était Sirius. Le jeune homme lui adressa un faible sourire.
" Toi non plus, tu ne peux pas dormir ? "
" J'ai fait un rêve bizarre. ", répondit Harry.
" Encore un rapport avec ta cicatrice ? "
" Non, un autre genre de rêve. "
" Oh. "
Ils se turent tous les deux, Harry ne savait pas quoi dire. Quels sujets est-on sensé abordé avec un homme qu'on vient de sortir de prison pour le meurtre de ses amis, qu'il n'a même pas commis ? Mais Sirius lui-même répondit à cette question.
" On se connaissait, n'est ce pas ? "
" Je te demande pardon ? "
" Tu m'avais déjà rencontré ? Avant d'arriver ici, je veux dire. "
Harry comprit.
" Oui. Oui, je te connais. "
" Alors ça veut dire que je suis sorti de prison, dans le monde réel, non ? "
Dans le monde réel ? Harry hésita à lui répondre. Ca ne lui plairait sûrement pas.
" En quelque sorte… "
" Raconte-moi, s'il te plaît. "
Harry capitula. Visiblement, ça ne pourrait rien empirer.
" Tu t'es enfuit, il y deux ans. Tu t'es évadé d'Askaban. "
" J'ai vraiment fait ça ? Mais, je croyais que c'était impossible ! "
" Oui, Fudge a dit ça aussi. "
" Alors ce crétin est vraiment ministre… Mais… Tout le monde doit encore me prendre pour un criminel, alors, non ? "
" Non, pas tout le monde. Enfin, au début si, c'était le cas. Ils étaient persuadés que tu cherchais à me tuer. Et puis Lupin et Dumbledore ont appris la vérité, et nous avec. Rogue était là, aussi. Une charmante soirée, vraiment. "
" Rogue ? Qu'est ce qu'il foutait là ? "
" Longue histoire. Après ça, en juin dernier, Dumbledore a du rassembler les Aurors, du coup, ils sont tous au courant. Rogue t'a même serré la main. "
Sirius fit la grimace.
" Tableau intéressant, j'imagine. Pourquoi rassembler les Aurors ? "
Harry secoua la tête. Il ne pouvait pas répondre à ça.
" Voldemort ? "
Il soupira et acquiesça.
" Ecoute, je n'ai vraiment pas envie de parler de ça… "
" OK, comme tu veux. "
Sirius lui posa des questions sur Poudlard, sur ses amis, les professeurs. Harry parvint à éluder celles concernant son oncle et sa tante. Sirius semblait vouloir l'entendre parler. Peut être que ça lui permettait d'oublier les raisons qui l'empêchaient de dormir. Ou alors, peut être qu'en regardant Harry en fermant à demi les yeux, il parvenait à s'imaginer que c'était James…
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Encore un couloir, encore des portes. Tess eut envie de hurler. Elle s'était encore perdue. Qu'allait-on penser d'elle ? Elle n'était qu'une incapable, les hauts conseillers allaient sûrement la bannir, quand ils verraient à quel point elle était stupide.
Elle se mit à détester ce château. Des larmes lui piquèrent les yeux. Que faire, maintenant ? Elle cherchait simplement des toilettes. Est-ce que le vieil homme croirait qu'elle avait voulu s'enfuir ?
Elle entendit des voix derrière la porte la plus proche. Elle s'approcha. Prudemment. Elle n'avait pas envie qu'on recommence à la poursuivre dans les escaliers ! Le plus discrètement possible, elle sonda leurs esprits. Ils étaient deux, du moins, deux qui étaient éveillés. Ils n'avaient pas l'air méchant, mais l'un d'eux était très triste et l'autre… L'autre était remplit d'émotions, mais elle n'arrivait pas à les décrire.
Elle poussa la porte. Tout doucement pour qu'ils ne sentent pas sa présence. Ces gens étaient des sorciers, et, d'après Rayanne, beaucoup d'entre eux étaient aussi puissants que des mages. Ils étaient tous les deux devant la fenêtre. Leurs silhouettes sombres se découpaient dans la lumière de la lune.
" Excusez-moi… "
Ils se tournèrent vers elle. L'un d'eux se leva, celui qui était triste. Il avait des cheveux noirs et des yeux sombres.
" Je me suis perdue, je crois. "
L'autre s'approcha à son tour, et Tess fut brusquement envahie par une vague d'énergie qu'elle reconnut tout de suite. La force des runes ! Serait ce celui que… ?
Il s'accroupit pour être à sa hauteur. Ses yeux verts semblaient briller dans le noir. Elle n'osait plus respirer.
" N'aie pas peur. Comment tu t'appelle ? ".
Il posa sa main sur l'épaule de Tess, et elle fut la seule à voir la lumière. C'était lui !
Elle ne serait peut être pas bannie, finalement.
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" Tu croyais peut être que je ne t'avais pas vu ? Petite idiote ! Tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il se prépare ! "
Terrifiée, Rayanne recula contre le mur. L'homme s'approcha lentement, en jouant avec son couteau, un sourire cruel étirant ses lèvres déchirées.
" Qu'espérais-tu ? Nous arrêter ? Tu n'es rien à côté de ce que nous sommes ! Rien ! Tu m'entends ? Pour qui est ce que tu te prends ?"
Sa voix la pétrifiait, glacée et rauque à la fois, elle ressemblait à celles des monstres des histoires qu'elle racontait aux fillettes. Il était tout près d'elle à présent. Tremblante, elle essaya de s'écarter, mais il l'immobilisa, la main crispée sur son poignet. Une lueur démente dansait dans son regard.
" Personne ne peut m'arrêter, Tu as compris ? "
Le coup parti. Son poing heurta la mâchoire de Rayanne, la précipitant au sol. Elle avait si peur qu'elle ne sentit même pas la douleur.
" Réponds ! Est-ce que tu as compris ? "
Incapable de parler, elle hocha la tête. Très vite.
" Bien, c'est bien. ", le ton était définitif.
" Maintenant, tu vas mourir. "
Il se pencha sur elle et posa la pointe de son couteau sur son menton. Sa respiration s'accéléra.
" Pitié… ", pensa t-elle, "pitié, non… "
C'était fini, elle allait mourir. Et la chose allait continuer à exister. " Non… Non, je ne veux pas… "
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" Laisse là ! ", la voix avait claqué comme un coup de fouet. Surpris, l'homme releva la tête. Rayanne, les yeux pleins de larmes, en profita pour reculer contre le lit.
" Que fais-tu ici ? ", il avait l'air fou de rage.
L'autre contourna le lit. C'était une femme, Rayanne pouvait voir ses longs cheveux noirs.
" Laisse là partir, et je ne te ferais rien. "
L'homme éclata de rire.
" Tu n'aurais pas du venir. Tu crois vraiment que tes manigances pourront m'arrêter ? "
Il prononça quelques mots que Rayanne ne comprit pas, et une vague d'énergie percuta l'inconnue de plein fouet. Elle se releva, et attaqua à son tour. Cet étrange combat dura quelques minutes. Rayanne ne pouvait pas voir les coups justes quelques étincelles et l'un ou l'autre des combattants chuter de temps à autre, elle avait l'impression qu'aucun des deux ne pourrait gagner.
Brusquement, la femme aux cheveux longs leva la main vers le plafond. Ses yeux gris s'assombrirent et un éclair traversa la pièce, percutant l'homme. Il s'effondra, tout près de Rayanne.
" Il est mort ? ", demanda t-elle d'une voix faible.
La femme eut un sourire sinistre.
" Bien sûr que non. D'ailleurs, je ne sais même pas s'il peut mourir. "
" Qui êtes vous ? "
" Je suis une servante de la Lune Bleue. "
" Vous n'avez pas de nom ? "
" Je l'ignore. Ecoute, tu vas venir avec moi d'accord ? Tu n'es plus en sécurité, ici. "
Elle lui pris la main, sa peau était glacée. Rayanne se remit à trembler. " Et Tess ? ", lui cria son esprit. Son regard se posa sur l'homme, et elle le vit ouvrir les yeux.
Avant qu'elle ait pu crier, le poignard fendit l'air. Aussitôt, la servante tendit le bras pour la protéger. La lame écarlate lui déchira l'épaule, un liquide aussi froid que la mort coula sur la joue de Rayanne. Le sang de la servante.
Elle n'eut pas une plainte. Elle saisit fermement les mains de Rayanne, et le décor autours d'elles disparut dans un tourbillon.
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Pour info, une traduction anglaise de cette fic est en cours s'il y a des anglophones parmi vous et que ça les intéresse. Le titre c'est " The silver sands ", et l'auteur c'est ladybird.c (userid=540198). Elle dit qu'elle n'est pas sûre que ça vaille grand chose, mais je la connais, il faut tjs qu'elle se sous estime !
