Réponses aux reviews :

Du chapitre 10 :

Miss Mooney : Merci à toi pour ces gentils compliments ! ! ! J'espère que ce chapitre te plaira.

Yuki-chan : Pour un Harry/Hermione, il n'y aura sûrement rien de concret, désolée de te décevoir. Sinon, on découvrira la raison pour laquelle Hermione est dans le passé dans l'avant-dernier chapitre, alors patience ! En tous cas, merci beaucoup !

Greeneyes : Merci beaucoup, voilà la suite !

4rine : Merci et désolée pour le retard.

m4r13 : Voilà la suite et merci pour ta review. Merci aussi d'avoir reviewé mes one-shot, ça m'a fait très plaisir.

Du chapitre 9 :

Hermione2005 : Tu l'as eut, la suite, avec un peu de retard. J'espère que tu l'as aimée.

Dobby : Hé, ne vas pas te faire de mal, quand même ! Je ne voudrais pas avoir ça sur la conscience.

Crépuscule : Depuis le temps, j'espère que tu m'as pardonnée ! Sinon, encore désolée, mais je n'ai pas pu m'en empêchée !

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Voilà, gros bisous à tous et merci pour vos encouragements. Et maintenant, place au chapitre 11 !

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11. Le médaillon d'argent

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Alastor Maugrey n'avait jamais rien eut de particulier contre Poudlard. Non, vraiment pas. C'était même l'un des rares endroits qui avaient la particularité de ne pas l'agacer prodigieusement.

Eh bien, ce fait était sur le point de changer : il commençait à avoir ces longs couloirs sombres en horreur, à force de les arpenter de long en large, encore et toujours, à la recherche d'un fantôme qui se trouvait probablement à des centaines de kilomètres de là.

Un seul homme était responsable de cette situation ridiculement absurde : Bartemus Croupton. Pour une raison que Merlin seul connaissait, il restait persuadé que Sirius Black était caché dans le château. Il était évident pour tout le monde – Aurors, professeurs et élèves – que ce n'était pas le cas seulement, tant que Croupton refuserait de se rendre à l'évidence, Maugrey et les autres se verraient contraints d'arpenter Poudlard.

Il se trouvait actuellement au troisième étage de l'aile nord et attendait que son tour de garde se termine. Il avait renoncé à fouiller les lieux dès le deuxième jour il connaissait Black, du moins il le connaissait assez pour savoir qu'il n'était pas stupide, et c'était d'ailleurs la seule certitude qu'il avait sur le personnage. Même s'il s'était trouvé à Poudlard cinq jours plus tôt, il n'y était certainement plus.

" Mr Maugrey ? "

Il fit volte face. L'apparition l'avait surpris. Il détestait être surpris.

" Ouais ? "

Le professeur MacGonagall lui adressa un sourire de glace.

" Le directeur aimerait vous parler. "

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" Quoi, tu veux qu'on y aille maintenant ? Tu veux dire, vraiment tout de suite ? "

" Mais bien sûr, le plus tôt sera le mieux, vous ne comprenez pas ? "

Harry sentait l'exaspération le gagner. Il savait où était ce médaillon, c'était ce qu'ils attendaient, c'était peut-être ce qui leur permettrait, à lui et Hermione, de rentrer chez eux. Tout ce qu'ils avaient à faire, c'était d'aller le chercher et ils le regardaient tous les trois d'un air hésitant depuis cinq bonnes minutes.

" Comment veux-tu y aller ? "

" J'ai toujours la table des vents. "

" C'est un endroit protégé magiquement, Harry. La table des vents ne fonctionnera pas. ", observa Lupin.

Harry grimaça.

" Il était peut-être protégé, avant mais maintenant, certainement plus. "

Lupin se rembrunit.

" Ecoutez. ", dit Harry, " Pour une raison bizarre, j'ai découvert où était ce médaillon. D'après cette femme, nous savons que le Soleil Noir possède le Médaillon Noir, ça veut dire que Voldemort peut l'obtenir ! Si cet objet est aussi puissant qu'ils le disent, imaginez un peu les dégâts qu'il pourra faire avec ! Le Médaillon d'argent est le seul moyen de le contrer ! En plus, avec la table, ça devrait être rapide. "

" C'est vrai. ", dit simplement Lupin.

" Alors on y va ? "

Lupin se tourna vers Sirius.

" Tu crois que tu pourras ? Tu sais… Retourner là-bas… "

Harry se mordit la lèvre. Sirius était très pâle, et il semblait épuisé.

" Ca ira. "

" Tu sais, tu n'es pas obligé… Je veux dire, si… "

" J'ai très bien compris ce que tu veux dire. Je t'ai dit que ça irait. "

Lupin n'insista pas.

" Est ce qu'on en parle aux autres ? ", s'enquit Hermione.

Ils se tournèrent vers elle, étonnés.

" A la prêtresse, Tess, les mages… "

" Ca prendrait des heures, ", protesta Harry, " et dès qu'on leur parlera du médaillon, ils voudront envoyer du monde avec nous. "

" On emmène personne. ", coupa Sirius.

" On leur remettra le médaillon à notre retour. ", proposa Lupin à Hermione, qui faisait la grimace.

La jeune fille haussa les épaules.

" Alors, c'est d'accord. ", trancha Harry, avant qu'ils ne puissent changer d'avis, " Je vais chercher la table et on y va. "

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Maugrey appréciait beaucoup Dumbledore, la plupart du temps. C'était certes un homme beaucoup trop confiant, mais il était brillant. Plus brillant que ne le pensaient la plupart des gens. Certains jours, il pouvait même dire qu'il l'admirait.

Et ce jour-là, assis dans son bureau et fixant le vieil homme d'un air incrédule, et bien qu'il ne l'aurait jamais avoué, il éprouvait pour lui une reconnaissance quasi éperdue.

" Vous voulez me faire quitter Poudlard ? "

" Je me suis dit que ça vous intéresserait peut-être. "

Le regard du directeur pétillait.

" Et pour aller où ? "

" Il se passe quelque chose. Pour l'instant, c'est loin d'ici, mais si nous laissons faire, ce sera très vite sur nous. Les conséquences seront désastreuses, nous devons faire notre possible pour les aider. "

" Mais… De quoi parlez-vous ? "

Maugrey était interloqué.

Dumbledore se pencha par dessus son bureau.

" Avez-vous déjà entendu parler de la Lune Bleue, Mr Maugrey ? "

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" Alors, vous avez un prénom, finalement. "

C'était stupide comme entrée en matière, Rayanne s'en rendait compte, mais elle ne savait pas quoi dire.

Il releva à peine la tête.

" Quoi ? ", marmonna t-il.

" Rogue. C'est comme ça que ce type vous a appelé. "

" C'est mon nom de famille. ", répliqua t-il.

" Et votre prénom, alors, qu'est ce que c'est ? "

Il poussa un léger soupir.

" Séverus. "

" Ca vous va très bien. ", se moqua t-elle.

Il lui jeta un regard en biais. Elle mit un point d'honneur à ne pas sourire.

Son regard s'attardait. Elle fronça les sourcils.

" Qu'est ce qu'il y a ? "

Il hésita.

" Non, rien. "

Elle se laissa tomber sur un fauteuil.

" C'est juste… Vous n'aviez pas l'air d'aller bien, tout à l'heure… "

Elle le regarda d'un air étonné.

" Je n'allais pas vous demander de me raconter ! ", dit-il très vite, " C'était seulement…Oh, et puis laissez tomber. "

Malgré elle, elle sourit brièvement.

" Notre amie commune m'a dit quelque chose… Que j'aurais préféré ne pas entendre. "

Il croisa son regard, et l'espace d'un instant, elle discerna quelque chose qu'elle n'aurait jamais imaginé y voir : de la compassion.

" Ca m'est arrivé bien souvent. "

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Il faisait noir. Très noir. Et c'était tant mieux, décida Tess. Bientôt, le noir serait tout ce qu'elle aurait. Qu'est ce que ça fait d'être mort ? Elle ne s'était jamais posé la question. Pourtant, elle s'en posait beaucoup, des questions étranges mais on ne pense pas à la mort quand on a huit ans.

Il y avait les ténèbres. Les mots tournaient dans son esprit, laissant à chaque passage une marque plus profonde. Qu'est ce qu'il va m'arriver ? Elle se tassa un peu plus dans l'ombre, fuyant le soleil. Elle entendait les rires des autres enfants dans le parc, est-ce qu'elle savaient ? Est-ce qu'elles avaient toujours su ? Peut-être qu'elles avaient senti depuis le début que Tess appartenait aux ténèbres, c'était peut-être pour ça qu'elles ne l'avaient jamais aimée.

Ce devait être l'heure de la récréation. Tess n'était pas allée à l'école aujourd'hui. Elle savait que le maître serait furieux, mais elle s'en moquait. C'était comme si elle n'appartenait déjà plus à ce monde.

Elle n'aurait jamais l'occasion de leur montrer qui elle était.

" Tu es là, Tessaïan ? "

Tess se raidit. Elle avait reconnu la voix.

La femme aux longs cheveux noirs se glissa à côté d'elle, tout au bout du couloir.

" Tu ne devrais pas rester toute seule. ", lui dit-elle.

" Et pourquoi ça ? ", demanda sèchement Tess.

" Rayanne te cherche. ", dit-elle simplement, " Elle s'inquiète pour toi. "

" Elle ne devrait pas. ", répliqua Tess, " Elle n'a plus besoin de le faire, maintenant. "

" On ne s'inquiète pas pour quelqu'un parce qu'on a besoin de le faire, tu sais. "

Tess ne dit rien, elle sentait que si elle continuait à parler, elle allait pleurer.

" Je sais que tu m'as entendue, et j'en suis désolée. "

Tess resta muette, qu'aurait-elle pu dire, de toutes façons ? Elles gardèrent le silence durant de longues minutes, puis elle n'y tint plus.

" Ce que vous avez dit, ça veut dire que je vais mourir, n'est ce pas ? Ou qu'il va m'arriver quelque chose d'horrible bientôt ? "

Les yeux gris croisèrent les siens, tout pleins de sentiments anciens et complexes, que Tess ne chercha même pas à capter.

" Oui, c'est probable. "

" Ca va arriver quand ? "

" Je ne sais pas, Tessaïan. "

Tess serra les dents. Il fallait changer de sujet, très vite sinon, elle allait vraiment pleurer.

" Comment tu t'appelles ? "

La question désarçonna la femme aux yeux gris.

" Je… Je m'appelle Ehanna. "

" C'est joli. ", dit Tess.

Ce n'était pas juste pour parler, elle le pensait vraiment.

" Merci. Ecoute, tu ne sais pas ce qui va t'arriver, même moi, je ne le sais pas tu ne sais pas ce que tu vas vivre demain… Personne ne connaît l'heure de sa mort, il te reste des choses à faire avant… "

" Mais je vais mourir bientôt. Peut-être dans un mois, ou demain, peut-être même aujourd'hui. Ne mentez pas, j'ai sondé votre esprit. "

Et ce sera la fin de toute chose.

" Bientôt, pas tout de suite. Tu ne peux pas savoir. Et puis, tu as du entendre ce que j'ai dit… "

" Vous avez parlé des ténèbres. "

" Non, avant. J'ai vu de la lumière, Tess, beaucoup de lumière. "

" Si ça se trouve, cette chose-là est déjà passée. "

" Non, Tess, elle ne l'est pas. Tu le saurais. Je ne peux pas te dire ce qui va réellement t'arriver, ni comment viendront les ténèbres mais je peux te dire que tu feras quelque chose d'extraordinaire. "

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Des ruines, rien que des ruines. Harry regardait autours de lui, effaré.

La maison d'avant se dressait comme un fantôme, belle d'une beauté repoussante, comme un enfant dont la mort vient noircir les lèvres.

La lumière courait dans chaque pièce, la lumière des étoiles, de celles qu'on voit encore longtemps après, même si tout le monde à oublié.

Certains sont encore là pour se souvenir.

Les rideaux blancs dansaient, fins et légers comme des voiles, agités par leur propre souffle. Des flammes caressent les pierres immortelles, inlassablement. La maison d'avant se dressait comme un fantôme au milieu des ruines.

Des ruines… Des ruines… Des ruines…

Le ciel est gris, noir, bleu… Nul ne voit les lueurs. Des ruines…

La plaque d'argent est encore sur le portail, Godric's Hollow, sauf qu'elle ne veut plus rien dire.

Des ruines… Les fantômes n'existe plus, il n'y a que le silence.

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Lupin se racle la gorge, incertain.

" Est ce qu'on y va ? "

Sirius ne répond pas, seul aux prises avec ses ténèbres. Harry fait un pas en avant.

Les ruines sont ton héritage.

Il n'y a que des pierres, et elles ont toutes la même couleur, lavées de toute identité. La mort a apposé son sceau sur la maison, aussi sûrement qu'elle a marqué Harry. Le silence même lui appartient. Le silence oppressant, qui étrangle les âmes.

Le souffle des murs est si ténu qu'il est certain d'être le seul à l'entendre, Pourtant, le fil est là, blanc comme le ciel.

Il contourne les colonnes, effleure les portes dont le feu a entamé la chair, suis les murs dont l'âme le frôle.

La pièce est toute petite, et elle ressemble encore à une chambre, dans ce cimetière sans visage et sans voix.

Il sent sa présence. Le parfum est doux et chaud, sans odeur. Il évoque le lait et le sucre. Et la lumière, la lumière des matins d'avril.

" C'était ta chambre. "

C'est la voix de Sirius. Son visage est plus pâle que les cieux. Ils sentent tous la bataille qui fait rage en lui, mais il reste seul.

" Elle est là. ", souffle Harry.

C'est une évidence. Son sourire flotte près de lui.

" Qui ? "

" Ma mère. Je peux sentir sa présence. "

Lupin le regarde étrangement, mais Sirius lui montre la fenêtre.

Toujours accrochés à la trame, les rideaux déchirés s'agitent doucement.

" La fenêtre est fermée. ", souffle Sirius.

Rémus semble sur le point de vomir.

" Sortons d'ici. ", murmure Hermione.

Les ruines sont ton héritage.

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Ils étaient maintenant rassemblés dans ce qui avait du être un salon, à l'époque où la maison ressemblait encore à une maison.

" D'accord, ", commença Hermione, " Est ce que tu te reconnais Harry ? Je veux dire, tu vas savoir retrouver l'endroit ? "

Elle se sentait mal à l'aise, seule étrangère au drame qui imprégnait les lieux.

" Je ne sais pas trop… La maison était… en bon état dans l'espèce de vision que j'ai eut. Tout est différent, maintenant. "

Lupin prit une inspiration.

" Tu n'as qu'à décrire… Sirius et moi, on connaît les lieux… "

Harry observa un moment les deux hommes, incertain.

" Vas-y, bonhomme, ça va aller. ", marmonna Sirius.

Plus vite ce sera fini… Harry se racla la gorge.

" Il y avait… Une cheminée, tout près. "

" Des cheminées, il y en avait presque dans toutes les pièces, ici… ", grommela Sirius.

Harry ferma les yeux, essayant de revoir la scène.

" Les murs étaient d'une couleur sombre, gris ou bleu foncé… Il y avait des tableaux, je crois… Je crois que c'était des portraits… "

Lupin et Sirius échangèrent un regard.

" Ca vous dit quelque chose ? ", risqua Hermione.

Sirius fronce les sourcils.

" C'est drôle, je crois qu'il s'agit du bureau de James… "

" Son bureau ? "

" Oui, tu sais… Là où il rangeait les papiers importants… "

" Qu'est ce qu'il y a d'étrange ? ", s'enquit Hermione.

" C'est juste que… Lily détestait cet endroit, elle n'y allait jamais. C'est au sous-sol, et ça l'effrayait. "

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Tess laissait sa main courir sur le mur aux étoiles. Peut-être dans un mois, ou demain, peut-être même aujourd'hui

Elle en était certaine, maintenant, elle ne serait jamais une étoile. Non, son destin était autre. C'était peut-être pour ça qu'elle se sentait toujours si effrayée en regardant l'avenir.

On dirait presque de vraies étoiles

Qu'allait-il donc lui arriver de si extraordinaire ?

Quelle importance ?

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Au sous-sol ! Evidemment. Seulement, descendre dans le sous-sol d'une maison dont il ne reste que des ruines relève presque de l'impossible, décida Harry deux heures plus tard.

Deux heures. C'était le temps qu'il leur avait fallu pour dégager la trappe qui dissimulait l'escalier de pierre. Escalier qui s'était effondré dans l'explosion.

" Et… Comment on fait pour descendre ? ", risqua Hermione.

" Ce n'est pas le fait de descendre qui pose problème, si tu veux mon avis, ", répliqua Harry, " mais plutôt de remonter. "

" Ecartez-vous. ", dit Lupin.

Harry et Hermione reculèrent.

Il sortit sa baguette de sa poche et la pointa sur l'ouverture.

" Scalae fingo ! "

Une petite échelle de corde vint se fixer sur ce qu'il restait de la première marche.

Hermione poussa un " Whao ! " émerveillé.

" Hé, je ne connaissais pas ! Vous pouvez répéter la formule ? "

Harry leva les yeux au ciel.

" Tu crois vraiment que c'est le moment ? "

Elle haussa les épaules et lui tourna le dos, évoquant irrésistiblement Hedwige. Harry réprima un sourire.

" O.K., ", fit Sirius, " j'y vais le premier ? "

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La petite pièce ressemblait à tout sauf à un bureau.

Il y avait toutes sortes d'objets qui traînaient un peu partout une vieille guitare, une bicyclette qui ne devait plus rouler depuis bien longtemps, un énorme sablier, de vieux chaudrons, quelques vêtements et de nombreux appareils dont l'usage et parfois la nature semblait un mystère. Leur seul dénominateur commun était d'être vieux et poussiéreux et de n'avoir, de l'avis de Harry, rien à faire dans un bureau.

Les murs étaient encore à peu près intacts, sans doutes parce que la pièce était située en sous-sol. La cheminée était toujours là. C'était la même cheminée, c'était le même mur.

Il voyait tout cela, mais ce n'était pas l'important. L'important, c'était cette présence, il la sentait, dans toute la pièce, encore plus que dans la chambre. C'était comme une vague.

Les trois autres le regardaient, ne sachant trop à quoi s'attendre. Il s'approcha de la cheminée, sans un mot. C'était le moment de savoir si ce qu'il a vu était bien réel où s'il était juste complètement fou.

Comme elle l'avait fait dans son rêve, il posa sa main sur le mur. Les pierres étaient froides sous ses doigts. Rien ne se passa.

" Alors ? ", murmura Hermione.

Harry laissa sa main courir le long du mur. Peut-être s'était il trompé d'endroit ? Il touche presque chaque pierre du pan de mur qui se trouve à droite de la cheminée. En vain.

" Quel est le problème ? ", risqua Lupin.

Harry soupira. Il croyait bien savoir quel est le problème.

" Ecoutez, ça n'a pas l'air de marcher. Vous devriez peut-être… Vous devriez peut-être chercher dans les autres pièce, si vous voyez quelque chose qui pourrait correspondre… "

" On peut toujours faire ça. ", dit Hermione, " Mais je ne penses pas que ça servira à grand-chose. "

Il haussa les épaules.

" Et toi, qu'est ce que tu vas faire ? ", s'enquit Sirius.

" Je vais… Je vais continuer d'essayer ici. "

Lupin ne dit rien, mais le regard intense qu'il braquait sur Harry montrait qu'il avait très bien compris.

" Il a raison. ", dit-il sans quitter Harry du regard, " Je pense qu'on ne peut pas l'aider, ici. Alors, autant faire des recherches ailleurs. "

" Si vous le dites. ", fit Hermione, l'air peu convaincue.

" On te retrouve en haut, Harry. ", lui dit Lupin.

Il confirma d'un signe de tête, sans vraiment faire attention.

Ils quittèrent la pièce.

Et Harry se retrouva seul, seul avec elle.

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Tess s'éveilla en sursaut. Tout était sombre autours d'elle, le sol était dur sous son dos. Elle s'était endormie devant le mur aux étoiles !

Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre le soleil se couchait. Un sentiment étrange lui noua l'estomac quand elle réalisa que, pour la toute première fois de sa vie, elle avait manqué un jour d'école entier sans autorisation.

Elle entendit un bruit dans le couloir, des pas. Etait-ce ce qui l'avait réveillée ? Elle pencha la tête et essaya de distinguer l'arrivant dans le corridor sombre.

" Qui est là ? ", chuchota t'elle.

Personne ne répondit. Les pas se rapprochaient.

" Qui est là ? ", répéta t-elle, un peu plus fort.

Les pas se rapprochèrent encore, et le nouveau venu entre dans la petite pièce ronde.

" Oh, c'est toi ! ", souffla Tess, soulagée.

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" O.K., ", souffla Harry, " c'est le moment. "

De nouveau, il se plaça face au mur.

" Il n'y a plus que toi et moi, maintenant, tu peux te montrer ! "

Rien ni personne ne lui répondit, il commençait à se sentir un peu idiot.

" Allez, montre-toi… "

Et le mur devant lui se mit à briller doucement. Il retint son souffle. Les pierres prirent une teinte rosée.

Alors, il tendit une main hésitante vers le mur, frôlant la lumière du bout des doigts. Une douce chaleur se répandit dans son bras. Plus confiant, il s'avança. Là où sa paume aurait du rencontrer la pierre, il ne sentit aucune résistance. Il continua à avancer. C'était une sensation étrange : son bras s'enfonçait dans le mur.

La zone de lumière n'était plus qu'à une quinzaine de centimètres de son épaule lorsqu'il toucha quelque chose de parfaitement solide. En retenant son souffle, il étudia sa trouvaille du bout des doigts. C'était petit et lisse, on aurait dit une sorte d'écrin ou de petit coffret. Il raffermit sa prise sur l'objet et, lentement, commença à le ramener vers lui.

Harry eut une impression étrange à l'instant où il posa les yeux sur lui. C'était un écrin. Un écrin de bois gravé de signes étranges, fermé par un petit loquet en argent. L'objet est plutôt joli, délicatement ouvragé, pourtant, Harry éprouvait une curieuse sensation en l'ayant dans la main, comme un sorte de froid. Il hésita un moment, puis se dit que c'était certainement un charme de protection, un peu comme le sortilège de repousse-moldu.

Alors, d'une main qui ne tremblait pas, il souleva le petit fermoir, et vit apparaître le Médaillon d'argent.

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Au même instant, à des centaines de kilomètres de là, l'être que l'on nommaient l'Homme de fer, sa main crispée sur le Médaillon noir, poussa un long hurlement dans lequel se mêlaient douleur et extase.

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" Qu'est ce que tu fais là ? ", demanda Tess d'une petite voix.

Après tout, elle avait manqué l'école, elle allait sûrement avoir de gros ennuis.

" Je te cherchais, Tessaïan. "

Voilà qui n'augurait rien de bon. Mais il y avait quelque chose d'étrange, Tess n'arrivait pas à discerner quoi.

" Comment… Pourquoi tu es venue jusqu'ici ? Tu n'es pas ma gardienne, et puis Rayanne est de retour. "

" Alors, ", souffla Aarya d'une voix douce, " à présent tu ne veux plus que je m'occupe de toi ? "

Elle fit une petite moue attristée. Tess fit un pas en arrière, Aarya ne se comportait jamais comme ça.

" Tu… tu devrais y aller, je te rejoins… "

Aarya se baissa pour être à sa hauteur, et la regarda dans les yeux. Son regard était vide, très différent de ses yeux habituelles, ils étaient comme sa voix, aériens, presque immatériels. Puis Tess remarqua la coupure, sur son bras.

Aarya lui sourit, et elle sentit la crainte la gagner.

" Voyons, pour que tu t'échappe encore ? Non, Tessaïan, nous allons rentrer ensemble. "

Elle sut d'avance qu'elle allait le regretter, mais elle ne pu s'en empêcher. Aussi discrètement qu'elle en était capable, elle relâcha son esprit et envahit, l'espace d'une seconde, celui d'Aarya, le temps de capter les émotions de la gardienne.

Et sa panique se mua en terreur.

Et le regard vaporeux d'Aarya se fit plus dur que la glace.

" Tu n'aurais pas du faire ça, Tessaïan. "

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Le Médaillon d'argent. Il était là, au creux de sa paume. Un simple médaillon, tout petit. Harry avait du mal à croire qu'il ait tant de pouvoir.

Est ce que ça signifiait qu'ils pouvaient rentrer chez eux ? Après tout, c'était pour ça qu'ils étaient là.

Quelque chose pourtant lui soufflait que ce n'était pas le cas. Il y avait encore trop d'éléments inexpliqués, trop de données inconnues. Voldemort, pour commencer, comment avait-il atterri ici ? Et même Hermione, et cet homme qu'ils appelaient l'Homme de fer…

Non, Harry avait encore à faire en 1981.

Devant lui, le mur brillait toujours. Y avait-il quelque chose à faire pour refermer l'ouverture ? De nouveau, il approcha sa main de la lumière mais, cette fois-ci, des étincelles jaillirent au moment où il la toucha, le repoussant en arrière.

Et un visage apparut, son visage. Son corps entiers se dessina dans la lueur. Ses cheveux de flamme ruisselaient de lumière sur ses épaules et ses yeux prenaient les couleurs de l'arc en ciel.

" Maman… "

C'était si étrange de prononcer ce simple mot. Un mot que chaque enfant disait au moins une fois par jour. Pas lui.

Elle sourit.

" Maman… "

Que dire d'autre ? Il ignorait si elle le voyait, où l'entendait. Il ignorait si elle était vraiment .

" Tu me reviens enfin, mon enfant… "

Il cessa de respirer. Son cœur cognait dans sa poitrine. C'était comme si la voix venait de partout en même temps, ou comme si elle était en lui.

" Si… Si tu peux me voir en ce moment, c'est que… Probablement, je ne suis plus avec toi. Il y a tant de choses que j'aimerais te dire, mais je ne peux pas, nous n'avons pas assez de temps.

Alors, je te parlerais des Médaillons. J'ignore de quelle façon tu l'as trouvé, j'ignore comment tu es parvenu jusqu'ici, mais sache, mon fils, que ceci est ton héritage. Tu connais sans doutes déjà l'histoire, c'est notre famille qui est chargée de le protéger, jusqu'à la Lune Bleue.

Malheureusement, cet héritage est aussi un fardeau. Car ces médaillon ne peuvent apporter que le mal. Souviens t'en : quand tout sera fini, si tout fini un jour, ils devront être détruits, tous les deux. L'objet que tu tiens entre tes mains n'est pas la bannière du bien, Harry, loin de là, même si d'autres ont tenté de t'en convaincre. N'oublie surtout pas. "

La lumière commençait à disparaître. De toutes ses forces, Harry crispa les poings. Non… Pas déjà…

" Je n'ai déjà plus beaucoup de temps. Je… J'ai confiance en toi, Harry, peut importe ce qui arrivera… Et surtout, souviens-toi… Que je t'aime. "

Et, alors que la lumière s'effaçait, elle le regarda, elle le regarda vraiment. Il sentit ses yeux transpercer les siens imprimant, une fois de plus, son amour dans sa chair.

" Maman… "

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Un long moment s'était écoulé quand il se décida enfin à retrouver le autres. Lentement, il sortit de sa torpeur et se leva.

Il ne sut pas trop comment il arriva dans ce qui était encore un salon une semaine plus tôt. Il ne se rappelait pas avoir monter l'échelle de corde, pousser la trappe ou traverser le couloir.

Mais il était arrivé jusqu'ici.

Il n'était pas seul. Dans un coin, les mains coincées entre ses genoux et le front appuyé sur la pierre, se trouvait Sirius.

Ses démons l'ont rattrapé.

Sans un mot, Harry alla le rejoindre, et s'assit juste à côté de lui. Sirius remua légèrement en sentant sa présence.

" Tu as trouvé ce que tu cherchais ? ", souffla t-il.

Harry ne savait pas vraiment si c'était ce qu'il cherchait, mais il lui tendit le médaillon.

" Joli. ", marmonna Sirius.

Harry sourit brièvement.

" Tu crois qu'on peut tout oublier ? ", demanda t-il doucement.

Sirius eut un rire sans joie.

" Ca dépend sans doutes de ce que tu veux oublier. "

Harry haussa les épaules.

" La mort, la peur, la douleur… Tout ça… "

Les yeux de Sirius restaient fixés sur les pierres.

" Je crois que je ne peux plus bouger… ", Harry le regarda, étonné, " C'est vraiment l'impression que j'ai. Comme si tout mon corps c'était changé en pierre, si j'essaie de me lever… Je n'y arriverais pas… "

" Ce n'est pas toi… C'est… Cet endroit. "

" Mais j'aimais cet endroit. "

" C'était avant… Avant que Voldemort ne fasse… Ce qu'il fait toujours. "

Les yeux sombres de Sirius se posèrent enfin sur lui.

" Quand tu étais inconscient, ces deux derniers jours, j'ai vu… Certaines choses… "

Harry le regarda sans comprendre.

" Tes souvenirs. "

Harry eut un sourire sinistre.

" Ca n'a pas du te remonter le moral. "

" Non, c'est juste… Ce que tu as vécu, tout ce que tu as traversé… Et on dirait que ce n'est pas fini… J'aurais voulu, j'aurais voulu pouvoir faire en sorte que… "

" Ca va, " , souffla Harry, " j'ai compris. "

" Mais c'est tellement injuste… Ca n'aurais pas du être eux, ça n'aurais pas du être toi… "

Harry ne savait plus que dire. Timidement, il posa une main sur l'épaule de son parrain. Un geste encore inédit.

" Ils… Ils auraient été très fiers de toi, tu sais… De toi, de ce que tu fais… De qui tu es… "

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