Note de l'auteur : « Extra-times » est en fait une série d'épisodes que NT a omis de raconter par manque d'espace et de temps, et que je vais essayer au mieux, de vous faire le compte rendu (les personnages m'ayant confié leurs expériences pour des raisons propres à chacun). Chaque épisode se déroule donc à un moment précis de la série, qui est bien sûr signalé au début de chaque chapitre. Chaque chapitre peut se lire indépendamment des autres, il n'y a pas véritablement de progression autre que celle des tomes de NT. [bon, bien sûr, ce n'est pas pour de vrai ce que NT a omis de nous raconter : c'est juste que me voyant mal imaginer quelque chose de totalement hors de propos de la série, et ne voulant pas prendre le risque d'incohérences ou de me tromper dans la suite des évènements, je fais une série de chapitres amusants répondant à des questions idiotes qu'on a pu se poser en lisant le manga, ou en donnant des précisions sur certains détails de la vie quotidienne des personnages, ou encore en imaginant des anecdotes amusantes mettant les personnages dans des situations piquantes sans leur faire subir de modifications trop importantes ?] Disclaimer : les personnages imaginés par Natsuki Takaya ne m'appartiennent bien évidemment pas et je n'essaie en aucun cas de tirer profit de son œuvre. Les personnages que j'ai imaginé, par contre, m'appartiennent totalement ! Les pensées seront entre . Quelques commentaires seront mis entre [ ]... Bon, ce long préambule de passé – peux pas m'empêcher de trop bavasser – passons au récit ! Bonne lecture ;)

Chap 1 : Scènes de ménage

Question cruciale : Comment notre boulette de riz a-t-elle pu se débrouiller pour faire régner l'ordre et la justice de la serpillière chez nos empotés préférés ?

L'action se passe dans la maison de Shiguré, où Tohru réside depuis seulement quelques temps. Notre fée du logis doit donc se familiariser avec les humeurs et les habitudes de chacun, et ce n'est pas pour la faciliter dans son domaine pourtant de prédilection : le ménage. D'après le rapport des témoins – essentiellement Shiguré pour cet épisode – l'intégration ménagère de la petite demoiselle ne s'est pas faite sans quelques rebondissements, qu'il a d'ailleurs réutilisés paraît-il dans certains de ses écrits – il faudra vérifier. [Kyô : Quoi ??? Ce sale traître a encore écrit n'importe quoi sur mon compte ?

Shiguré (goutte de sueur derrière sa tête) : Allons allons les gars... On saura jamais que c'est vous...

Yuki : Baka !!! Ceux qui liront cette fic sauront maintenant !!!

Ils le frappent en même temps à cœur joie.]

Shiguré : ...Et donc là Tohru kun, la laverie... Enfin, cela fait une éternité que nous ne l'avons pas utilisée, mais si tu sais t'en servir, ça pourra nous faire des économies de pressing...

Tohru : De pressing ?

Les yeux de l'adolescente s'écarquillent largement, signe de son étonnement, expression qui fait beaucoup rire Monsieur Chien.

Shiguré : Oui ! Vu qu'on en a les moyens on expédiait toutes nos affaires au pressing. Mais bon, forcément, c'est pas très pratique, vu qu'il y a toujours un délai... Et puis tu sais mes sous-vêtements préférés ont été abîmés plusieurs fois par leurs soins !

Là, l'écrivain laisse déverser un flot de larmes de ses grands yeux sublimes [N.D.L.A : c'est Shiguré qui m'a forcé à écrire ça, sinon, il aurait pris plus de parts de marché dans la distribution de ce témoignage ==]. Aussitôt, son interlocutrice compatit gravement et ses prunelles larmoyantes observent le jeune homme avec compassion.

Tohru : Oh, ce devait être terrible...

Shiguré : Te rends-tu compte !!! (Ses yeux se remplissent soudainement d'étoiles...) Aya m'avait offert une sublime collection de sous-vêtements et il ne m'en reste plus qu'un seul !!! (...et reprennent leur expression dépitée et désespérée) D'ailleurs, tu feras attention à ne pas l'abîmer : tu sais c'est un caleçon particulier il...

« PAF »

Kyô, qui passait par là, légèrement agacé par les dernières paroles de son hébergeur, l'a tout simplement frappé avec sa délicatesse légendaire. La fée du logis, quant à elle, semble crispée et rougit à vue d'œil. Il va sans dire qu'elle n'est pas tellement experte en sous-vêtements masculins, et qu'elle a rarement eu ce genre de conversation auparavant...

Kyô : On se passera des détails glauques de tes sous-vêtements !!!

Shiguré (pleurant à chaudes larmes, encore, s'exprimant avec une voix particulièrement théâtrale) : Mais enfin Kyô kun !!! Notre chère petite fleur sera amenée à les voir de toute façon alors autant que j'explique comment elle doit les laver !!! D'ailleurs, tu devrais toi aussi lui parler de tes vêtements fragiles pour qu'elle ne les abîme pas...Je ne veux pas voir traîner des caleçons sales partout dans la maison !

Kyô (rougissant brusquement, songeant qu'il devra confier ses sous- vêtements à Tohru) : Rah ! Mais t'es vraiment un mec tordu toi !

Le chat monte les escaliers avec lourdeur, et un bruit de porte claquée se fait sentir ensuite. La petite boulette de riz sursaute vigoureusement à cet effet, puis a une mine dépitée.

Tohru : Oh non, il doit encore être fâché contre moi...

Shiguré, constatant le changement d'expression de la jeune fille, pose sa main sur son épaule et lui adresse un de ses sourires aguicheurs et rassurants.

Shiguré : Ne t'inquiète pas ma petite Tohru kun ! Ce chat n'est qu'un idiot. Quand il n'aura plus aucun vêtement à mettre il te confiera ses petites affaires, ne t'en fais pas !

Une voix retentit soudainement dans le couloir.

Editrice : Shiguréééééé saaaan où êtes-vouuuuus ?

Shiguré : Voilà voilà j'arrive !

Partant dans une direction opposée à la source de la nuisance sonore, il ricane bêtement en allant se cacher dans un placard. Tohru le regarde dans rien dire, les yeux ronds, puis prend une corbeille et va se rendre utile pour de bon, en arborant sa petite tête de décidée. Elle arrive dans la chambre de notre rat préféré, le cher Yuki, qui révise tranquillement appuyé contre son lit. Frappant à la porte quelques petits coups secs, elle attend patiemment qu'il vienne lui ouvrir tout en passant une main sur son front.

Tohru : Pouh ! Il y a beaucoup de choses à faire dans cette maison !

Yuki : Ah, Honda san ! Tu as besoin de quelque chose? Il y a un problème ?

Les joues légèrement rosies et lui adressant un joli sourire, la demoiselle répond :

Tohru : Et bien, je vais faire une lessive, alors je me demandais si tu avais quelque chose à laver...

Yuki (rougissant légèrement) : Ah oui ! Euh, je dois avoir des affaires... Enfin, entre !

La jeune fille entre pour la première fois dans la chambre du Prince. Impressionnée, elle prend le soin de regarder partout tout en se faisant la plus discrète possible.

Tohru : Ohhhh si le fan club de Yuki me savait dans sa chambre ! Hmm, il faudra que je l'aide à ranger quelques affaires... Elle est jolie en tout cas !

Yuki : Tiens, voilà ! Je... Enfin, je te laisse faire... Mais si tu as besoin d'aide...

Tohru : Ah merci mais je vais me débrouiller ! Shiguré m'a expliqué...

L'adolescent transpire légèrement en entendant son interlocutrice parler « d'explications de Shiguré » : il va sans dire que son cousin est toujours un peu trop tordu quand il s'agit de donner des informations, quelles qu'elles soient...

[Shiguré : Mais non c'est même pas vrai d'abord !]

Il bredouille alors :

Yuki : Ah... Très bien... La boulette de riz s'en va d'un pas guilleret mais ralentit peu à peu son allure en approchant la chambre du chat...

Tohru : Oh je suis sûre qu'il doit être en colère ! Je ferai peut-être mieux de ne pas le déranger ! En même temps cela ne serait pas très bien de faire la lessive de tout le monde sauf la sienne, il pourrait croire que je lui en veux ! Ah qu'est-ce que je dois faire... Même si je commence à le comprendre il se met tellement facilement de mauvaise humeur... Ah...

Finalement, au bout de quelques minutes, après avoir pris une profonde inspiration, elle se résout à frapper à la porte de Kyô, tremblante et aussi rouge qu'une pivoine.

Kyô (ne prenant pas la peine de se lever pour ouvrir la porte) : C'est qui ?

Tohru : Euh... C'est Tohru... ! Je... Je me demandais si... Enfin je...

Kyô : Entre !

Surprise, la jeune fille ouvre la porte, toujours aussi défaillante et gênée. Faisant quelques petits pas timides dans la chambre, plutôt bien ordonnée, elle voit notre jeune Soma assis sur son lit, le visage exprimant une profonde mélancolie. Intriguée, elle en oublie sa peur et s'approche un peu plus de lui. Il tient dans entre ses doigts une mince feuille de papier qu'il range précipitamment en voyant la fée du logis s'approcher de lui.

Kyô : Tu veux quoi ?

Sa voix est étrangement sourde, presque enrouée, comme si un profond ressentiment restait coincé dans sa gorge. Tohru la regarde avec de grands yeux inquiets, oubliant momentanément l'objet de sa visite.

Tohru : Ca ne va pas, Kyô kun ?

Kyô : ...Ca ne te regarde pas. Tu veux quoi ?

La Nigiri continue de l'observer mais s'arrête rapidement en constatant que cela semble énerver le chat.

Tohru : Tu... as du linge, à laver ? Je vais faire une lessive.

Sans rien dire, le jeune garçon se lève, prend un sac qui était dans un coin de la chambre et le tend abruptement à Tohru.

Kyô : Autre chose ?

La mauvaise humeur de Kyô désempare Tohru mais elle prend tout de même les vêtements avant de partir.

Tohru : Bon, et bien... A tout à l'heure...

Kyô : ...Pardon je... suis un peu fatigué. Te fais pas des idées. Ca n'a rien à voir avec toi... Bref, à tout à l'heure, oui.

Lorsque l'adolescente s'en va, le Chat reprend le papier auparavant dans ses mains, et le relit avec un profond sentiment d'amertume que laisse transparaître ses yeux cuivrés. Il froisse ensuite la missive et part se réfugier sur le toit, son lieu de prédilection depuis son installation dans cette maison. La boulette de riz, elle, fait sa lessive sans trop y penser, inquiète de l'attitude étrange de Kyô.

Tohru : C'est étrange... Ce papier... Qu'est-ce que c'était ? Il avait l'air si triste... J'espère qu'il m'en parlera, un jour... J'aimerai tant l'aider... Je préfère encore quand il est en colère contre moi que quand il est triste comme ça... Ah Maman... Qu'est-ce que je dois faire...

[NDLA : Ceci est une référence directe à un spoiler dont vous ne trouverez pas la clé ici, pour ne pas gâcher votre plaisir .] Bref, pour le linge, mis à part quelques gênes au départ, rien de bien grave ! Tohru a continué à laver fièrement tous les vêtements de notre petit trio de mâles, faisant grandement soin au caleçon préféré de Shiguré bien sûr, et à tous les sous-vêtements qui ont pu lui tomber sous la main. Non non, vous n'aurez pas de détails salaces, Tohru a refusé de donner des détails... [Enfin plutôt, elle a été incapable de dire autre chose que :

Tohru (petite tomate agitant les bras comme pour s'envoler) : Ah mais... ! Il n'y a pas de commentaires à faire là-dessus...! Leurs sous...sous... Ben... C'est comme pour le reste... Enfin... Pourquoi vous me demandez ça ? Mais...Ah... Euh...]

Mais si vous tenez à savoir comment est le caleçon fétiche du Monsieur Chien, voici sa réponse :

Shiguré : il est comme les vagues au bord de la mer...

Bon, plus sérieusement, selon certaines rumeurs soutirées à Aya, il serait dans une matière « très douce au toucher » moulant et... euh bref XD.

Quoi, les sous-vêtements du Prince ? Princiers, il n'y a pas d'autres mots. Et les sous-vêtements du chat sont... souples, félins, pour coller à sa nature ! Après, vous interprétez ça comme vous voulez... Ca suffit maintenant les vicieuses !!! (et vicieux !) Bien sûr, il n'y a pas que le linge qui a suscité quelques réactions mémorables. Il y a eu la cuisine, passer la serpillière... Comme en témoigne l'épisode suivant. La scène se passe un week-end, dans la cuisine. Il est midi, et Tohru concocte tranquillement un bon petit repas pour sa nouvelle famille, puisqu'elle habite désormais officiellement chez les trois Soma depuis déjà un bon petit moment. Souvenez-vous la petite image, en fin du tome 3 : Shiguré et son petit cadeau pour Tohru, une petite robe toute kawaï... Sachez qu'il lui a bien donné ! Shiguré : Tohru Tohru ma petite Tohru kun ! J'ai un petit quelque chose pour toiiiii !

Le Chien semble frétiller d'impatience dans le salon, attendant que sa petite demoiselle arrive pour voir ce qu'il tient dans sa main : une robe accrochée à un cintre.

Tohru : Oui ?

Les yeux ronds, elle regarde la petite robe que tient le jeune homme, puis, rougissant vivement, agite les bras avec violence, bouche grande ouverte et yeux exorbités.

Tohru : Ah nonononon Shiguré san je ne peux pas accepter ! Mais pourquoi un si beau cadeau si subitement ! Oh lalalala en même temps ce serait malpoli que de refuser un cadeau, c'est toujours ce que disait ma mère ! Qu'est-ce que je dois faire !?

Shiguré : Allons ma petite puce calme-toi ! Va vite l'essayer et ne proteste pas ! Je veux que tu fasses la cuisine et le ménage dans cette tenue pour voir, rien que pour aujourd'hui allez s'il te plaît s'il te plaît ! C'est mon anniversaire !

Les yeux implorants du chien ne laissent place à aucune réponse négative de la part de la Nigiri.

Tohru (complètement dans les vapes) : Votre anniversaire ?! C'est vrai ??? Oh non je savais pas je n'ai pas pu vous acheter un cadeau oh lala je suis vraiment impardonnable...

Shiguré : Chut, Tohru kun ! Enfile ça et ce sera mon cadeau !

Un air étrangement sournois illumine son visage.

Shiguré : Eh bien quoi la fin justifie les moyens...

[Shiguré, tu es impossible.

Shiguré : Mais quoi euuuh ! Elle était vraiment trop chou dans ce petit costume !!! Je l'ai gardé précieusement et j'ai longuement humé son odeur par la suite et...

Kyô (après avoir vigoureusement frappé son grand baka de cousin) : Tais-toi sale clébard ! Tu m'fais honte !!!

Yuki (transpirant légèrement) : Pour une fois je suis d'accord avec le neko...] Le chien repart à ses occupations après avoir applaudi la Nigiri dans sa nouvelle tenue, toute rougissante et toute kawaï bien sûr. Tenant sa promesse de porter cette robe toute la journée en l'honneur de l'anniversaire de l'écrivain [bien sûr, elle n'a pas compris que c'était faux], elle la garde ainsi pour préparer le repas. Yuki était à son jardin, si bien qu'il n'a pu être témoin de la scène, tout comme Kyô qui était parti s'entraîner dans la forêt. Ainsi, à leur retour...

Tohru : Konichiwa les garçons !

Les deux messieurs sont particulièrement stupéfaits par le nouvel « uniforme » de Tohru... Et restent foudroyés par la foudre à la porte de la cuisine.

Kyô : Que... que...

Yuki : Hon... Honda san...?

Il faut dire que la robe est particulièrement courte, encore plus que les robes japonaises habituelles... De plus, elle paraît mettre en valeur avec une certaine provocation les formes naissantes de la demoiselle...

Tohru (souriant avec crispation, les joues rosies) : Ah, euh, c'est un cadeau de Shiguré, enfin plutôt mon cadeau puisque c'est son anniversaire aujourd'hui...

Kyô (furieusement chamboulé par la situation) : MAIS CE N'EST PAS...

Shiguré : Ah salut !!! Alors vous la trouvez comment comme ça ? Elle n'est pas à croquer hein ? Vous n'allez pas la disputer d'être aussi jolie j'espère...

Le Neko reste paralysé par cette phrase, tandis que Yuki le frappe vigoureusement, attrapant une poêle qui était pas loin de lui.

Yuki : Baka ! Arrête de dire n'importe quoi tu veux ? Bon, allons manger...

Le Prince regarde une dernière fois sa Nigiri préféré, se sent légèrement défaillir et part précipitamment dans le couloir.

Yuki : Shiguré, tu es vraiment impossible... [Shiguré : Franchement, je trouve que tu étais vraiment une petite nature à l'époque, Yuki kun.

Kyô : Ahahaha !!! C'est vrai ça ! Une vraie chochotte !

Shiguré : Tu peux parler Kyô...

Yuki les frappe tous les deux, le visage cramoisi, une veine battant furieusement sur une de ses tempes. Kyô quant à lui se contente d'envoyer valser le chien à travers le bureau où nous nous trouvons après s'être relevé – oui, nous sommes dans un bureau en train de lire le scénario.

Yuki : Vous êtes vraiment aussi baka l'un que l'autre !!!

Kyô : Quoi tu veux te battre ?! Viens je t'attends !!!

Hum, fermons cette parenthèse pendant qu'il est encore temps.] Les trois mâles se mettent à table, pendant que l'adolescente élégamment vêtue finit de mitonner ses petits plats.

Kyô : Shiguré san vraiment tu... tu... rah !

Le Chat serre les dents, toujours pas remis de cette situation, les yeux flamboyants d'une rage palpable.

Shiguré : Allons, ose me dire que ça ne te fait pas plaisir de la voir si joliment habillée hein ? J'ai bon goût hein ? Enfin c'est Ayamé qui m'a conseillé aussi...

Yuki : Je savais que mon baka de frère était dans le coup.

Plusieurs de ses veines saillantes battent furieusement un moment, jusqu'à ce que la boulette de riz arrive...

Tohru : Voilà, le repas est servi ! Mangez vite avant que ce soit froid... Mon cher Shiguré san, bon anniversaire !

Shiguré pleure de bonheur, ne sachant effectivement plus quoi dire, comme il l'avait prédit.

Kyô : MAIS CE N'EST PAS SON...

Shiguré (reprenant brusquement l'usage de la voix) : Allons, ne gâche pas tout tu veux ? Mangeons ce délicieux repas préparé avec tant d'amour !!!

Le chat grogne aussi bien que pourrait le faire un chien enragé, mais se résout à manger la soupe fumante qui se trouve devant lui en voyant la mine réjouie de Tohru, évitant furieusement de lever les yeux vers le décolleté un peu trop plongeant qui lui fait face.

Tohru : Oh, je suis un peu mal à l'aise avec cette robe... Elle ne me va pas très bien... Elle est un peu serrée...

Yuki et Kyô s'étranglent en cœur avec leur soupe. Le Chien est bien sûr mort de rire.

Shiguré : Mais non, Tohru kun, ce vêtement te sied à ravir !

Tohru, d'une rougeur exceptionnelle, bredouille :

Tohru : Ah mais je... Mais... Merci mais...

Shiguré : Les gars, vous êtes pas d'accord ?

Yuki et Kyô recrachent cette fois-ci d'une façon exceptionnellement synchronisée un peu de leur soupe.

Kyô : Non mais tu vas te la fermer, sale clébard !!! Y'en a qui voudraient bouffer tranquillement merci !!! Arrête tes commentaires !!!

Tohru : Mais Kyô kun...

Kyô : Oh toi hein !!! ...

Ouvrant la bouche pour rajouter quelque chose mais ayant le malheur de regarder à nouveau la petite fleur à la mine déconfite et courtement vêtue, il reste encore une fois frappé par la foudre, puis totalement paralysé. Le Nezumi se décide à prendre la parole pour rétablir un peu l'ordre et la justice [SuperYuki toujours présent avec ses rayons lasers]... en balbutiant à toute vitesse les yeux baissés :

Yuki : Tu es très jolie, Honda san, il faut manger maintenant.

Tohru : Oh ! Oui !

La maisonnée reprend le déjeuner en silence, quelque peu tendu. [Hanajima : Oh, qu'est-ce que j'aurai voulu sentir toutes ces ondes fuser de toutes parts... Oh... En fait je les sens d'ici tellement elles étaient fortes...

Kyô et Yuki reprennent étrangement l'attitude qu'ils avaient eu au court de ce fameux repas.] L'après-midi est consacrée au rangement de la demeure, pour la petite fée du logis. En effet, cette dernière, balais en main, serpillière sur l'épaule, petit serre-tête blanc dans les cheveux assorti à ses vêtements et seau dans une autre main, se dirige la mine décidée vers chacune des pièces de la propriété. Tohru : Shiguré san ? Vous voulez que je range un peu votre chambre ?

Shiguré : Oh non ma petite fleur ne t'en fais pas ! Je me débrouille très bien moi-même, et puis tu as déjà tant fait pour moi... Néanmoins...

Le Chien sort sa tête par la porte, appareil en main, et prend la Nigiri en photo. Ses yeux ruissèlent de larmes de joie.

Shiguré : Il me fallait immortaliser cet instant !!!

Tohru, complètement ahurie et choquée, repart d'un pas mécanique vers une autre pièce, se prenant un mur au passage. Pendant ce temps, l'écrivain se rassoit devant son ordinateur, et regarde d'un œil narquois l'océan d'immondices qui a recouvert sa chambre.

Shiguré : Oh, je rangerai plus tard... Elle arrive finalement devant la porte de la chambre de Yuki, souriante, le front légèrement brillant de sueur. Le Nezumi a laissé la porte de sa chambre ouverte, si bien que la demoiselle peut voir ce que fait le Prince à ses heures perdues... Il lit, tout bêtement. [Non mais ! Vous vous attendiez à quoi ?]

Tohru : Yuki kun ? Je peux entrer ?

Yuki : Bien sûr Honda san ! Entre !

Ramenant son attirail dans la chambre sous les yeux légèrement bizarres du Prince, elle s'installe au milieu de la pièce et demande donc d'une voix tout à fait joyeuse :

Tohru : Je peux t'aider pour ranger ta chambre ? Je peux passer la serpillière si tu veux et puis faire un peu de rangement...

Yuki : Euh... Et bien euh... Je ne voudrais pas que tu te déranges...

Tohru : Mais non ça me fait plaisir ! Alors tu veux bien ?

Yuki (se sentant de plus en plus défaillir, si bien qu'il s'appuie contre son bureau) : Bien, bien sûr ! Je vais sortir, pour ne pas te déranger...

Tohru : Mais non non ! Tu peux continuer à lire tranquillement, promis, je me ferai discrète ! Mais bien sûr si je te dérange je peux faire ça une autre fois...

Yuki (rouge, ne sachant plus où regarder et secouant vivement la tête comme pour chasser sa tête de mauvaises pensées) : Non... Je... vais me mettre sur mon lit... Voilà... Fais comme tu veux... A ton rythme...

Bizarrement, ces paroles font beaucoup moins « prince » cette fois-là, ou alors un prince constipé.

[Shiguré : Ahahaha c'est mon expression, « prince constipé » elle est bien hein ? XD

Bizarrement, Monsieur Chien s'écroule sur le sol, matraqué par une arme bien connue du milieu des Soma : le poing de Yuki.]

Mais la boulette de riz ne l'entend pas de cette oreille : ses yeux sont déjà remplis d'étoiles.

Tohru : Oh Yuki ! Ces mots me font tellement plaisir !!! Merci merci infiniment d'être toujours aussi gentil...

Yuki (sur la tête duquel on pourrait aisément cuire une petite douzaine d'œufs) : De... de rien...

Cette scène touchante passée, Tohru se met finalement au travail, allant çà et là dans la chambre avec une vitesse déconcertante pour éliminer poussière, feuilles volantes inutiles et autres petites choses nuisant à la propreté de la pièce... pendant que le Prince, totalement coincé dans son coin, lit son livre à l'envers, se concentrant avec force – son crâne fume tellement cet effort lui demande de l'énergie mentale – pour ne pas la regarder...

Yuki : Non non... C'est Honda san, je ne dois pas la regarder, ce serait mal...

Tohru : J'ai fini !

Lorsque l'adolescente s'en va enfin, après quelques remerciements balbutiés de Yuki, ce dernier respire profondément en fermant la porte derrière lui, et s'affale dans son lit les yeux grands ouverts.

Yuki : Cette maison... va me rendre fou... Quelques instants après, la jeune fille s'avance vers la chambre de Kyô. Celui-ci paraît absent, probablement juché sur le toit ou parti s'entraîner ailleurs. Un peu gênée tout d'abord, elle décide finalement de prendre l'initiative de passer la serpillière, sans toucher aux affaires du Neko.

Ce dernier revient une dizaine de minutes plus tard, alors que Tohru, accroupie sur le sol en train de nettoyer une tache récalcitrante. Ne l'ayant pas vue, il rentre sans se soucier de ce qui peut se trouver sur son chemin si bien qu'il trébuche sur elle et lui tombe dessus. Et ce qui devait arriver arriva...

Tohru : Kyô kun ??? Est-ce que ça va ???

Kyô : ...

Sur les genoux –dénudés- de la demoiselle, le Neko fraîchement transformé ne dit bizarrement rien du tout... Encore une fois paralysé, frappé d'une foudre venant de nulle part... Mais lorsqu'il reprend ses esprits, il recule vivement et crache avec fureur.

Kyô : Rah ! Mais t'es complètement malade ou quoi ?! Ca ne se fait pas d'entrer dans la chambre des gens sans leur autorisation !!! Puis faudrait éviter de te mettre en travers de mon chemin !!! Je... Rah !!!

Tohru (au bord des larmes) : Pardon Kyô kun je... je suis désolée...Je ne le ferai plus...

Le chat ne peut résister à une boulette de riz aux yeux larmoyants et aux vêtements saillants. Au bord de l'apoplexie, il rétorque :

Kyô : Ah... Ca va allez arrête de pleurer... Tu... Tu faisais quoi au juste ?!

Tohru (serpillière en main) : Tu vois je... il y avait une tâche là alors j'essayais de la nettoyer... Puis pour te rendre service je nettoyais le sol, alors voilà...

Le petit félin roux observe la tâche en question, puis lève les yeux vers la jeune fille. Au vu de sa taille et de la portée de son regard, il a une vision particulièrement... particulière, de celle-ci, à genoux sur le sol, ses grands yeux bleus rivés sur lui...

Et ce qui devait arriver arriva...

Tohru (cramoisie, la tête appuyée contre un mur) : Ah... C'est atrocement gênant...

Kyô (se rhabillant): Rah, je ne sais jamais quand est-ce que je vais me retransformer...

Il se dirige vers le balcon, et lance d'un ton bourru mais tendre à Tohru :

Kyô : Je vais sur le balcon, comme ça tu peux nettoyer tranquille. Mais te fatigue pas hein, fais en gros, la prochaine fois je pourrais me débrouiller tout seul, j'ai l'habitude de ces trucs...

Tohru (qui le rejoint momentanément sur le balcon) : Ah oui ?

Kyô : Oui, chez Shishio, vu qu'il n'est pas très doué pour ce genre de choses, j'ai appris à faire quelques trucs, à être autonome sans trop de problèmes... Enfin bon, je vais pas te raconter ma vie non plus...

Pourtant la boulette de riz, comme à l'accoutumée, observe Monsieur le Chat, les prunelles grandes ouvertes, les joues légèrement rosies. Les yeux cuivrés de ce dernier regardent la petite demoiselle un moment, troublés, aussi bien par la tenue qu'elle porte que par la situation.

Tohru : Mais si, si ! Ca m'intéresse !

Kyô : ... Oui mais si tu veux que la tache de là-bas s'en aille, il ne faut pas laisser le produit bouffer le parquet... Je t'en parlerai une autre fois...

Tohru : Ah oui ! Je te laisse tranquille.

Le Neko contemple la demoiselle qui repart s'accroupir sur le sol et frotter vigoureusement les lattes du parquet, de ce regard maladroit et affectueux qui le caractérise. Un sourire malhabile fleurit sur ses lèvres.

Kyô : Mais je n'ai pas le droit...

Il regarde finalement le panorama, pensif, appuyé à la barrière.

Au final, Tohru range toute la maison sans trop d'encombres, le Chat et la Souris arrivent presque à se faire à la tenue de la demoiselle... Mais elle est bien rangée dans les affaires de Shiguré désormais : ils n'auraient quand même pas pu supporter trop longtemps un tel défilé tous les jours...

Ainsi s'achève les deux petites anecdotes que m'ont transmises les intéressés, ainsi que ce chapitre consacré au ménage dans la maison des trois Soma ! J'espère que cela vous a plu. Il y a eu pas mal de castagne durant la rédaction de ce scénario, mais au final, je pense qu'ils sont d'accord. [NDLR : en fait, ils se sont tous endormis...]