Chap 4 : Big Brother, ou le Saké
Alors alors, au menu d'aujourd'hui : une aventure façon Big Brother. Dans
l'histoire, le Grand Frère est... Shiguré ! Alors, ne vous étonnez pas si
cela part un peu en sucette des fois.
[Shiguré (faussement modeste): Allons allons, tu exagères !]
La situation est la suivante : nous sommes au début des vacances d'été.
L'action se situe avant que Momiji ne leur annonce qu'ils partent dans une
des résidences secondaires des Soma, au bord de la plage (soit, en plein
milieu du tome 9). Au Japon, les lycéens bénéficient d'un mois de vacances
l'été parce que... C'est une saison propice aux typhons.
Les typhons, vous savez bien sûr ce que c'est... Ces mégas tempêtes
tropicales avec des vents violents de plus de 250 km/h, avec de fortes
pluies diluviennes... Pas joli à voir...
[Shiguré : Moi je trouve ça très drôle huhuhu...]
Enfin bref ! C'est à cause de cette catastrophe naturelle... [Hatori :
J'aurai pensé que c'était Shiguré san la catastrophe naturelle...
Shiguré : Allons allons... Moi je suis un écrivain de talent... Incompris bien sûr mais c'est le fardeau des artistes de grand talent...
Il agite ses livres d'un air joyeux, sous l'air navré d'Hatori.]
C'est donc à cause de cette catastrophe naturelle que Shiguré, Yuki, Saki et Arisa se sont retrouvés enfermés toute une journée dans la maison de Shiguré, sans avoir rien à faire ! Ou presque... Où était Tohru ce jour-là vous allez me demander? A son travail, et la tempête l'ayant prise par surprise, elle a dû rester dans l'immeuble en compagnie de Momiji!
Enfin, commençons le récit. Tohru veut sortir de son travail, souriante et heureuse comme toujours. Momiji la suit tranquillement.
La jeune fille se rend compte qu'il pleut... Pensant que ce n'est qu'une averse, elle sort son parapluie de son sac puis se dirige vers la sortie. Mais là...
Tohru : OUAAAAAHHHHHH !!!
Bien qu'elle ne soit pas foudroyée par la foudre, un éclair a abattu un arbre voisin.
Un employé de bureau interpelle nos deux amis, essoufflé.
Employé : Eh vous ! Ne sortez pas ! Ils ont annoncé qu'un typhon allait passer sur notre ville aujourd'hui... Vous devez rester ici jusqu'à que ça se calme !
Tohru : Oh non... J'ai tout un tas de linge à étendre pourtant... Et ils vont s'inquiéter à la maison... En plus j'avais invité Arisa et Saki aujourd'hui... Zut zut... J'espère qu'ils sont tous sains et saufs... C'est tellement dangereux les typhons...
La boulette de riz, la mine inquiète, rougit fortement et des larmes lui montent rapidement aux yeux. Le Lapin la console alors très vite et très gentiment.
Momiji : Ne t'inquiète pas Tohru, viens on va aller dans le bureau à mon père tu pourras téléphoner pour les prévenir. Ca va durer toute la journée je pense, et je suis sûr qu'ils sont tous à la maison et qu'ils vont t'attendre patiemment... Et puis on va bien s'amuser ici ! Je vais te faire visiter !
Tohru (essuyant une larme qui vient de couler, désormais souriante) : Oui ! Allons-y vite !
Les deux adolescents, se tenant par la main, montent vite à l'étage en riant joyeusement. Pendant ce temps-là, chez Big Brother...
Kyô : Saleté de pluie... Je n'en peux plus...
Yuki : Ah, un peu de calme pour aujourd'hui, ça va nous changer...
Kyô : LA... !!! La ferme...
D'abord assis sur le sol, il s'écroule et s'allonge malgré lui.
Arisa : Tiens, je ne savais pas que Kyon-Kyon supportait si mal la pluie...
Saki : ... Etrange...
Le Chat grimace brièvement avant de marmonner.
Kyô : Je hais la pluie... Je vais aller me coucher...
Le jeune homme se lève, puis se sent soudainement foudroyé par la foudre.
Kyô : Mais où est Tohru kun ???
A cet instant, Monsieur le Chien arrive, tout souriant avec un air un peu trop triomphant pour être honnête, venant de raccrocher le téléphone.
Shiguré : J'ai une grande nouvelle à vous annoncer !!! Tohru kun est coincé à son immeuble parce que... Un typhon passe sur la ville !!!
Yuki allume la télé, après avoir lancé un regard mauvais à l'Isu. Malheureusement, ce dernier dit bien vrai.
Yuki : J'espère qu'elle va bien... Tu es sûr qu'elle est dans l'immeuble ?
Shiguré : Oui, oui, avec Momiji !
Kyô : Qu'elle ne s'avise pas d'en sortir, inconsciente comme elle est !!!
Arisa : En quoi c'est une grande nouvelle ?
Shiguré : Parce que nous allons rester coincés ici toute la journée tous ensemble !!! Le typhon va rester un certain temps sur la ville, jusqu'à ce soir au moins !!!
En effet, le présentateur météo confirme cette affirmation. Le Rat zappe rapidement, l'air morne.
Yuki : Toute une journée enfermé avec ce baka neko...
Kyô : La... LA FERME je te dis !!
Exténué, le Neko s'appuie contre un mur, avant de s'apprêter à monter à l'étage. Mais Shiguré lui barre la route.
Kyô : Bon, tu me laisses passer ?
L'écrivain ne bouge pas d'un pouce, sans se départir de son air triomphant.
Kyô : Bouge... !
Shiguré : J'ai une formidable idée... Reste avec nous mon cher Kyô kun, j'ai de quoi te remettre en forme...
Sans rien ajouter de plus, Monsieur le Chien s'en va, laissant le Chat les bras ballants.
Kyô : Il a pété un fusible ou quoi ?
N'obéissant pas à son cousin en sortant de la pièce, ce dernier revient plus rapidement que prévu, et le repousse dans le salon.
Kyô : C'est... C'est déloyal de profiter que je sois faible pour m'obliger à supporter ce sale nezumi !!!
Shiguré : Allons allons... Dans quelques minutes, tu vas connaître l'extase...
Kyô, puis Yuki et Arisa qui entendent les dernières paroles de Shiguré : HEIN ???!!
Saki, quant à elle, paraît absente. Au même moment, à l'immeuble où travaille Tohru.
Momiji : Regarde, là c'est la salle des photocopieuses ! Je connais un jeu très amusant tu vas voir !
Tohru (anxieuse) : Tu... Tu es sûre qu'on a le droit d'y aller ?
Momiji : Mais oui ne t'inquiète pas ! Puis je connais un peu tout le monde ici alors tu n'auras aucun ennui promis ! Regarde !
Le lapin se dirige vers l'une des photocopieuses, lève le couvercle puis colle ses deux mains sur la plaque vitrée.
Momiji : Appuie sur le bouton vert là !
Tohru : Euh... Oui oui d'accord...
La Nigiri s'exécute, et peu de temps après la photocopie des mains du jeune garçon apparaissent sur une feuille.
Momiji : Tu as vu je suis une staaar ! C'est comme à Hollywood où ils mettent leurs mains dans le plâtre...
Tohru : Oh !!! Mais comment ça marche ? Oh je peux essayer ?
Momiji : Oui oui vas-y ! Mets tes mains là...
Les deux jeunes gens passent ainsi leur temps à photocopier leurs mains, leurs pieds, leurs visages grimaçants, toutes sortes de choses à portée de main, en riant gaiement. Revenons à Big Brother et son assemblée. Ce dernier, affichant une expression victorieuse, sort brusquement de son dos deux bouteilles de saké ( !)
Shiguré : Voilà le remède à notre ennui !
Yuki (transpirant nerveusement avec un air fébrile) : Tu sais bien qu'on a pas le droit de boire, débauché...
Shiguré : Allons allons. Ton frère serait fier de toi si, comme lui, tu commençais à goûter aux joies de la boisson comme lui, à dix-sept ans...
Yuki (encore plus nerveux) : Raison de plus ! Je ne boirais pas !
Kyô : Non mais tu disjonctes ou quoi Shiguré san ? On va pas se saouler pour le plaisir ?
Arisa : Hum, c'est quelle marque dites-moi Shiguré san ?
Tous la regardent bizarrement.
Arisa : Ben quoi ? Il faut savoir apprécier la bonne boisson. Dans mon gang, on ne buvait que des trucs atroces, bon marché. Je ne veux pas recommencer cette expérience. Berk !
Saki : Je me demande ce que l'alcool peut avoir comme effet sur mes ondes... Peut-être qu'elles en seront amplifiées ?
Là, les trois garçons semblent foudroyés en même temps.
Yuki : Amplifiées... ? Il manquerait plus que ça...
Kyô : Une sorcière encore plus puissante... Il faut que je me tire et vite !!!
L'écrivaillon reprend une mine réjouie, puis déclare toujours aussi emphatique :
Shiguré : La meilleure marque sur le marché ! A vrai dire, je comptais les boire avec Aya un de ces soirs. Mais bon, autant que cela serve pour la bonne cause... Surtout si...
Uo : Si ?
Shiguré : Si on joue à Saké ou vérité !!!
Là, le Nezumi se sent de plus en plus défaillir. Kyô, lui, essaie de s'éclipser à quatre pattes mais Shiguré le retient par le T-shirt.
Arisa : Oh, c'est marrant ça comme jeu, j'y jouais quand j'étais avec mon gang... Enfin, nous faisions plus souvent coups ou vérité...
Shiguré (légèrement troublé par cette version de jeu proposée) : Euh, personnellement, je préfère le saké ! Alors ça vous tente ?
Yuki (le visage crispé) : Ca ne s'appelle pas Action ou Vérité normalement ?
Shiguré : Allons allons ça c'est ringard et gamin. Avec du Saké, c'est beaucoup plus amusant huhuhu...
Kyô : Lâche... Lâche-moi !!! Je veux pas jouer à ce jeu baka !!! C'est n'importe quoi !!!
Shiguré : Puisque tu as l'air si enthousiaste... Dis-moi, Kyô kun, tu es amoureux de Tohru ?
Gros silence. Le Neko est totalement tétanisé sur place.
Shiguré : Soit tu réponds, soit tu bois mon garçon ! Alors, tu choisis quoi ?
Kyô : Espèce de...
Shiguré : Alors Kyô kun ? Qu'en dis-tu ?
Monsieur le Chien tend la bouteille au pauvre adolescent piégé, qui la prend avec fureur.
Kyô : Je me vengerai... Sale Isu...
Shiguré : Allez bois mon garçon, à moins que tu ne veuilles répondre à ma question...
Kyô : CA VA CA VA !!!
Le Chat prend une gorgée qui lui brûle la gorge, pendant que le Chien consent à relâcher son T-Shirt. Yuki le regarde d'un air étrange, à la fois en colère et dépité. D'une voix légèrement modifiée – probablement les effets de l'alcool qui commencent – il rétorque :
Kyô : Qu'est-ce que t'as toi ?! Tu veux ma photo peut-être ?!
Yuki : Pourquoi je voudrais la photo d'un baka neko... Ca abîmerait mon appareil...
Kyô : Sale Nezumi ! Tu as de la chance qu'il pleuve et que je...
Yuki : C'est ça...
Shiguré : C'est à toi de poser une question, Kyô ! A qui tu veux...
Kyô : ...
Réfléchissant un moment pour trouver la bonne question, il déclare avec un sourire malveillant sur le visage :
Kyô : Je pose ma question au Nezumi !!! Alors, qu'est-ce que ça te fait d'être dragué par des mecs hein ?!
Yuki : Espèce de sale...
Kyô rigole à gorge déployée.
Arisa : Ah, c'est vrai que le Prince fait même rêver la gente masculine du lycée... Je suis jalouse tu sais ! C'est rageant... Enfin, les hommes se retournent sur mon passage...
Momentanément, l'étudiante semble perdue dans ses pensées, songeant à Kureno... Saki la regarde tranquillement, sans rien dire, comprenant. Le Neko continue de rire comme un bossu, un peu hystériquement peut-être – les effets de l'alcool ? Yuki, quant à lui, répond froidement.
Yuki : Ce n'est pas une vraie question, je n'ai rien à y répondre.
Shiguré : Oh mais si... Ou alors tu bois...
Yuki : Non, je vais dans ma chambre !
Saki : Il va aller se cacher comme une petite souris...
Yuki, paralysé dans sa course, ne dit plus rien.
Saki : ...Qui veut aller se terrer dans son trou... Un trou à rat ?
Yuki : Mais ?! Mais pourquoi elle dit ça ?!
Shiguré souffle au Nezumi :
Shiguré : Si tu t'éclipses maintenant, elle risque de se douter de quelque chose... A mon avis, ses paroles ne sont pas dites en l'air...
Furieux, l'adolescent repart s'asseoir, en arrachant la bouteille des mains de son cousin, toujours en train de rire. Il feint de boire une gorgée. Malheureusement, son autre cousin le remarque.
Shiguré : On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace, mon garçon... !
Encore plus énervé, il finit par boire une bonne lampée de la boisson brûlante, puis grimace en posant la bouteille sur la table.
Yuki : C'est... Imbuvable... Ce truc...
Le rat semble bizarrement ramolli après avoir bu un peu de cette eau miraculeuse .
Shiguré : Ca devient de plus en plus amusant... Hohoho... Retournons auprès de Momiji et Tohru. Tous deux se trouvent désormais dans le bureau du père de l'Usagi. Ce dernier pianote joyeusement sur l'ordinateur, tout sourire, aussi adorable que jamais.
Momiji : Viens voir regarde ! On va faire des jeux !
Tohru (encore un peu angoissée et impressionnée de se trouver dans un tel endroit) : D'accord mais... Tu es sûr que ton père ne serait pas mécontent de nous voir... jouer sur son ordinateur ?
Momiji : Mais non ne t'en fais pas ! Tu sais il est très gentil avec moi... Il me laisse souvent jouer dessus, puis vu que j'y joue depuis que j'y suis petit je peux difficilement faire des bêtises sans savoir les réparer !
Tohru : Mais quand même... On pourrait tomber... Sur des documents privés...
Momiji : Oh regarde, il y a une photo de Momo ! Elle est vraiment trop mignonne...
La Nigiri s'approche pour de bon de l'écran, et regarde en rougissant la petite fille assise timidement sur un grand siège en cuir.
Tohru : Oui, c'est vrai...
Sa voix est à la fois douce et un peu triste. Depuis que Momiji lui a confié ses secrets, elle ne peut s'empêcher d'éprouver une infinie tendresse à son égard... Et énormément de compassion...
Tohru : Je voudrais tant... pouvoir faire quelque chose pour lui... Je sais qu'il sourit toujours, qu'il a vraiment beaucoup de force et de courage pour supporter tout ça... Mais j'aimerai tellement... le voir réellement heureux...
Encore une fois, la boulette de riz sanglote légèrement, sous l'œil inquiet du jeune garçon.
Momiji : Eh Tohru kun ça ne va pas ? Tu sais, il ne faut pas t'en faire...
Tohru : Oui oui... Pardon, je m'inquiète pour pas grand-chose... Tu sais, si tu as besoin de parler...
Le Lapin l'observe avec un sourire tendre. Il soupire légèrement, puis parle d'une voix pleine d'une maturité touchante :
Momiji : Je suis tellement content de te connaître, d'être en bons termes avec les autres signes du zodiaque, ne pas être autant accablé que les autres par le poids d'Akito... Ne t'en fais pas. Je suis si heureux d'être en ta compagnie que rien d'autre ne compte, crois-moi ! J'ai bien sûr des épreuves à surmonter... Mais si tu souris, alors je ne serai jamais inquiet !
Tohru (reniflant bruyamment, puis arborant un sourire lumineux) : D'accord ! Allez, jouons !
Momiji (tout heureux) : Oui !!! Je me demande ce qu'ils font, chez Shiguré san quand même...
Tohru : J'espère qu'ils ne s'ennuient pas trop... Oh non Tohru, l'ennui, ils ne connaissent pas en ce moment .
Nous revenons donc au salon de la maison de Shiguré. Quelques tours sont déjà passés, j'écourte un peu parce que ça n'a rien d'intéressant à proprement parler. [Pour tout vous dire, c'est Shiguré qui a l'art et la manière de baratiner si bien qu'au bout d'une demi heure il n'a pas répondu à la question mais a tellement saoulé tout le monde qu'on est vite passé au tour suivant . ] Yuki semble de plus en plus ramolli, Kyô au contraire extrêmement nerveux, Saki absente et Arisa tout à fait cool.
Shiguré (air triomphant, pointant un doigt vers le ciel): C'est à moi ah ! Vu que j'ai bu et que j'ai en même temps répondu à la question [Ce n'est pas vrai mais c'est pas grave], j'ai le droit de poser une question collective !
Kyô : Tuuuu... TU dis n'importe quoi d'abord ! C'est complètement idiot ce jeu ! JE me cAsse !
Shiguré : Allons allons, tu préfères que je te pose une question rien qu'à toi hein ? Mmmh... Je comprends... Alors Kyô est-ce que tu...
Kyô : TAIS-TOI et pOse une question collective ! [N.D.L.A : l'écriture bizarre est pour souligner le ton quelque peut étrange qu'emploie le Neko à cause de l'alcool ! ]
Yuki : Alors..... C'est... quoi.... ta... question.... (N.D. Selphie : Addict, je te défends de saouler ma souris! XD ptdr)
Shiguré : Quel est le dernier rêve dont vous vous souvenez ?
Saki : Je ne rêve jamais.
Shiguré : Ah non ?
Saki : Enfin, disons que je rêve les rêves des autres, de temps en temps... C'est un peu embarrassant...
Prenant une mine faussement ingénue, le reste des personnes de la pièce reste sciée par cette révélation.
Kyô : Elle s'est peut-être déjà INTROduite dans l'un de mes rêves ?!
Yuki : C'est... pas... très... bon...
Shiguré : Eh eh... Si elle a déjà vu un des miens... Elle a dû être très surprise...
Arisa, la seule au courant, soupire.
Arisa : Bah ! J'espère que ça ne te hante pas trop...
Saki, pleine de sympathie pour son amie, lui répond en souriant.
Saki : Non, ça va maintenant... Mais merci de t'en inquiéter.
Arisa : Eh ! C'est normal ! Ah, mon dernier rêve, moi, j'ai rêvé que...
La blonde commence à éclater de rire.
Arisa : En fait, Kyon-kyon et Yun-Yun vous étiez habillés en majorette, Tohru avait un pied-de-biche à la main et vous regardait d'un air ébahi... Puis, je crois que la maison de Shiguré explosait... C'était très drôle ![Oui oui, on peut dire que j'ai pas cherché loin pour mon inspiration là XD]
L'adolescente continue de rire, accompagnée par Saki, tandis que les trois hommes eux, ont une tête légèrement défaillante.
Shiguré (détournant rapidement la conversation) : Et vous les gars ?
Kyô remue un peu, rougissant à vue d'œil. Yuki lui, se décompose sur place.
Shiguré : Allez ne faites pas les timides...
Kyô : ... Je vais passer pour un pervers...
Yuki : ... Je vais nécessairement passer pour un obsédé...
Kyô : ... Faut que j'invente un truc...
Yuki : ... Il faut que je trouve autre chose à raconter...
Kyô, et Yuki, en même temps : Je... !
Léger silence, seulement troublé par Arisa qui se retient de pouffer de rire, toujours en imaginant les deux garçons en majorettes.
Kyô : Rah ! Saaale NezUmi ! On t'a jamAIs dit qu'il fallait PAS parler en même tEMps que les AUUUtres !?
Yuki : Tais-toi... Baka... Neko...
Kyô : J'ai rêvé que je mangeais des soumen ! Voilà !
Shiguré (agitant son doigt devant le nez du Neko) : Quoi, ces pâtes roses qui rendent tous les gens nés sous le signe du chat pervers ! Oh mon dieu Kyô kun ! Je n'aurai jamais pensé que tu puisses rêver de choses pareilles !!! Je suis profondément choqué !!! [Shiguré avait déjà fait cette remarque dans le tome 8 il en rate pas une :-p]
Kyô (rouge de honte et de colère) : ARRêêête !
Saki : Il ment.
Shiguré : Alors il a dû rêver de notre fée du logis... D'amour et d'eau fraîche...Huhuhu...
Le Chat, paralysé par les deux mots de Saki, puis par les paroles de Shiguré s'écroule sur le sol.
Kyô : Ca va, ça va ! Je vais boire !!!
Puis, tout en buvant, plus que nécessaire, il maugrée malgré lui et pense à voix haute.
Kyô : Je ne lui ai jamais demandé qu'elle vienne jusque dans mes rêves !! Je suis qu'un imbécile. Comment je peux rêver de trucs pareils !! De choses aussi impossibles, insensées !! Ca me torture, ça me tue, voilà, j'en ai marre. Je ferai peut-être mieux de disparaître. Oui, ça serait bien pour tout le monde. Je ne lui ai rien demandé. Et pourtant, elle me hante, je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, ça m'énerve encore plus, et puis je suis tellement misérable, maudit, je peux rien faire pour elle de toute façon ! Et elle se mêle de ce qui la regarde pas, elle va finir par se mettre dans un drôle de pétrin !! Mais...elle m'est si...
Yuki ne dit rien, mais regarde piteusement la table. Finalement, il tend le bras vers Kyô pour qu'il lui donne la bouteille.
Yuki : Donne.
Yuki : Peut-être que finalement... Nous ne sommes pas si différents... (N.D.Selphie : je sais pas si vous aussi mais je suis ptdr XD XD)
Toute l'assemblée est devenue brutalement silencieuse après les paroles de Kyô. Dans les yeux de Shiguré passe brièvement une lueur sournoise. Le Chat lâche la bouteille sans même s'en rendre compte et Yuki s'en empare aussi rapidement que les éclairs qui éclatent au dehors.
Kyô : Quoi ? [Il ne s'est pas rendu compte qu'il a parlé à voix haute XD.]
Arisa : Rien rien Kyon-kyon... Bon, qui pose une question ?
Shiguré : Comment s'est passé votre premier baiser ?
Tout sourire de cette intervention surprise, il croise les bras et s'assoit par terre en tailleur, reprenant à sa propre initiative un peu de Saké [Rappelez-vous, le Chien supporte très bien l'alcool, puisqu'il est un peu bourré naturellement ].
Shiguré : Alors, qui commence ?
Gros silence tout d'abord. Les garçons ne savent plus où se mettre, à la fois complètement saouls et incapables de dire le moindre mot pour le moment. Saki finit par parler la première.
Saki : J'avais treize ans.
Shiguré : Ohhh ça commence à devenir intéressant...
Saki : A l'époque, j'avais encore beaucoup de problèmes à me lier avec les autres... Mais pendant les vacances d'été, j'ai fait la rencontre de ce mystérieux jeune homme... Ah, qu'il était beau !
L'adolescente prend un visage rêveur, ce qui lui donne un air légèrement inquiétant, tant cela paraît inhabituel.
Kyô (goutte de sueur) : Je me demande qui a bien voulu l'embrasser...
Saki : De longs cheveux blonds, des yeux verts... Toujours habillé en noir...
Yuki : Ca...fallait...s'en...douter... [Il pense au ralenti le petit Nezumi ]
Saki : Malheureusement c'était un Australien, il n'est pas resté longtemps... Il était à l'hôtel où je logeais avec mes parents... Ce fut vraiment... Très intéressant, comme expérience...
Kyô : Moi je trouve ça louche !
Saki : On s'est embrassé pour la première fois devant un supermarché... c'était très romantique...
Yuki : Euh... Mouais... romantique...
Saki : Le soleil se couchait, il m'a pris la main sans rien dire, et puis ce qui devait arriver arriva... Mais il est parti le lendemain. Je ne l'ai jamais revu.
Saki se met à sourire étrangement, puis regarde Arisa. Cette dernière fixe son amie puis éclate de rire.
Arisa : Tu me l'avais jamais racontée celle-là ! Je savais pas !
Saki : Il y a certaines choses que tu ne sais pas encore... Mais tu les sauras...
Arisa : Hein ?
Shiguré : Et toi alors Arisa ? Ta première expérience ?
Arisa : Oh ! Je ne me souviens pas très bien de son visage. C'était à l'époque où j'étais encore avec mon gang... En fait, nous avons affronté un gang de mecs, un soir... Je devais avoir douze ans...
Elle marque une pause pour boire un peu de saké.
Arisa : Il est très bon ce saké... Ah oui qu'est-ce que je disais... Oui, j'avais douze ans, il en avait seize. Je crois que je lui ai plu parce que j'ai réussi à le mettre par terre en moins de cinq minutes. Du coup, après, il m'a embrassé quand ses potes avaient le dos tourné, puis il est parti en courant. C'était très drôle.
Kyô : Je me demande laquelle des deux est la plus bizArre !!!
Arisa : Il n'y a pas grand-chose à ajouter... C'était très furtif. Mais j'ai apprécié.
Un silence s'en suit après ces quelques paroles. C'est en effet au tour des garçons, mais aucun des deux n'est décidé à parler. Le Chat semble bouillonner sur place, le visage augmentant de température de façon croissante. Le Rat, quant à lui, semble se décomposer au fur et à mesure que les secondes passent.
Shiguré : Et vous, les garçons, ne me dites pas qu'à votre âge...
Kyô : Je ne joue plus. Rien ne me force à répondre à cette question.
Yuki : Je crois que si je bois encore ma tête va se fendre en deux...
Shiguré : Et bien réponds toi, Yuki !
Le Prince se redresse difficilement, puis observe d'un air sombre la bouteille qui lui fait face, trônant fièrement sur la table.
Arisa : Ne me dites pas que le Prince n'a encore jamais... !
Saki : Voilà qui serait vraiment... étrange...
Yuki continue de se taire, ne sachant que répondre. Il sait que si il boit encore, il serait malade. Mais la réponse...
Yuki : Au... Au primaire... Une des filles s'est jetée sur moi un jour et m'a embrassé...
Arisa : Ah ! Tu avais déjà du succès, si jeune ! Ca ne m'étonne pas !
Saki : Pourquoi ce souvenir te semble-t-il si douloureux... ?
Le Nezumi est de plus en plus embarrassé. La vérité est que, forcément, après ce baiser, il s'est transformé. Et forcément, Hatori a effacé la mémoire de cette petite fille. Et forcément, Akito l'a ensuite matraqué de paroles toutes plus douloureuses les unes que les autres... « Comment une jeune fille normale pourrait embrasser un rat ? C'est dégoûtant ! » avait- il dit...
Yuki : Probablement que... Je n'ai pas le droit d'aimer... Et qu'on ne peut pas m'aimer... Même si...
Yuki : Non... C'est rien...
Kyô profite que le reste de la pièce soit distrait par son ennemi juré pour se faufiler vers la porte. Mais Shiguré, tout sourire, le retient déjà par le T-shirt.
Shiguré : Et toi, Kyô ?
Kyô : Lâ... LAche moi tu VEUX !?
Shiguré : Il n'y a pas de honte à n'avoir jamais...
Kyô : Ce n'est pas ça du tout ! C'est juste...
Saki : Oui ?
Arisa : C'est juste quoi ?
Kyô : RIEN ! Vous m'énervez à la fin ! Je vais me coucher ! J'en ai marre !
Mais il chancelle, et s'écroule sur le sol. Dehors, la tempête s'est calmée mais la pluie diluvienne continue de marteler les murs de la demeure, malgré le soleil qui s'est couché.
Arisa : Eh ? Il est si fragile que ça Kyon-kyon ?
Saki : ...
Kyô : Je ne peux pas leur dire...
Je ne peux pas le dire...
J'ai embrassé une seule fille jusqu'à aujourd'hui...
J'avais à peine cinq ans...
Et cette fille, c'était...
[NDLA : Là, j'avoue, je m'invente un spoil toute seule XD mdr]
Saki : Vous devriez le lâcher, Shiguré san. Je pense qu'il ne peut plus continuer.
Shiguré : Oh? Mais ça commençait vraiment à être drôle...
Hana emploie brusquement un ton très autoritaire, et ses yeux semblent sonder l'âme du Chien.
Saki : Je pense que ça suffira pour aujourd'hui.
Shiguré : Eh ?
Il la regarde d'un air étonné.
Shiguré : Elle est vraiment très forte...
Pendant ce temps-là, Arisa regarde fixement Shiguré d'un air suspcieux, et le Chat tente de se redresser tant bien que mal.
Shiguré : Et elle aussi, sûrement...
Arisa : Allez, je pense que ces deux-là ne tiennent pas bien l'alcool. Ils devraient aller se reposer...
Shiguré, d'un air faussement confus, lâche le T-Shirt du Neko qui s'effondre à nouveau sur le parquet.
Shiguré : En tout cas, moi, je me suis bien amusé ! Oh ! Il faut que j'aille écrire mon dernier roman, j'ai beaucoup d'inspiration tout à coup... Les filles, si vous avez besoin de quoi que ce soit, frappez à ma porte !
Saki : Bien, merci. On peut finir le saké ? J'ai l'impression que cela augmente mon pouvoir, en effet...
Shiguré, légèrement figé, balbutie finalement d'une voix artificiellement assurée :
Shiguré (goutte de sueur) : Euh... Faites comme vous voulez !
Arisa : Merci !
Monsieur Chien s'en va, tandis que Kyô rampe dans le couloir jusqu'à sa chambre, et que Yuki semble profondément endormi sur le sol, près des deux filles.
Arisa : Ils sont vraiment spéciaux, ces Soma...
Saki : Ne crois pas si bien dire.
Arisa : Regarde, comme le Prince dort... On dirait une jeune fille épuisée après une nuit d'amour !
Saki : Eh, c'est vrai, tu n'as pas tout à fait tort !
Le Nezumi, en réalité, ne dort pas, mais est trop fatigué pour réagir.
Arisa : En tout cas, Kyon-Kyon m'a beaucoup étonné... Quand il a pensé à voix haute...
Saki : Oui, je suis d'accord... On dirait qu'il parlait de notre petite Tohru kun...
Arisa : Oui, je crois bien, je ne vois personne d'autre... Mais j'avoue ne pas avoir tout compris...
Saki : Moi non plus mais...
Saki reste pensive. Elle observe l'embrasure de la porte où se trouvait le Chat quelques minutes plus tôt.
Saki : Je crois que l'on comprendra tout, un jour...
Arisa : Il y a intérêt ! Si il est amené à être proche de Tohru, je ne veux pas qu'elle soit dans les bras de n'importe qui ! Bien qu'il soit incapable de lui faire du mal, je pense...
Saki : N'en sois pas si sûre...
Arisa : Eh ? Ah non, tu vas pas me refaire le coup de la mère poule inquiète...
Saki (goutte de sueur) : Mais non. Mais je crois qu'il se fait beaucoup de mal tout seul, alors il pourrait faire du mal à Tohru kun si il continue... comme ça... à sombrer dans un chaos... s'autodétruire... Je ne veux pas qu'il entraîne Tohru kun si c'est le cas. D'ailleurs, pour le Prince c'est exactement la même chose...
Arisa reste un moment silencieuse, puis répond en souriant :
Arisa : Allons, tête d'orange doit avoir un passé un peu lourd, mais Tohru kun peut l'aider justement, non ? En plus, il m'a l'air assez têtu pour avoir de l'avenir. Idem pour le Prince. Et puis, nous sommes là pour veiller...
Saki : Oui, nous devons la protéger, quel qu'en soit le prix.
Arisa : J'approuve.
Finalement, les deux jeunes filles allument la télévision. Cette dernière annonce le répit de la tempête, qui laisse seulement place à une légère pluie. Saki : Ah, Tohru kun, te voilà !
Tohru : Saki kun, Arisa kun ! Je suis vraiment désolée de ne pas avoir été là aujourd'hui... J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyées...
La Nigiri, à l'entrée, retire ses chaussures, sous l'œil attendri de ses deux amies.
Arisa : Oh ça non ! On peut pas dire qu'on se soit ennuyées...
Tohru : Eh, mais il y a une odeur bizarre...
Saki : Oh, c'est juste Shiguré qui nous a fait goûter son Saké... Ne t'inquiète pas !
Légèrement troublée par cette nouvelle, la boulette de riz reste un moment interdite, puis finalement s'approche en souriant d'Arisa et de Saki.
Tohru : J'étais tellement inquiète ! Avec cette tempête, j'avais peur qu'il ne vous soit arrivé quelque chose en chemin...
Arisa : Mais non, t'en fais pas p'tite tête ! On est des gaillardes solides nous hein !
Saki : Puis, ce n'est pas un peu de pluie qui pourra nous empêcher de voir notre meilleure amie...
Les trois jeunes filles se dirigent joyeusement vers le salon.
Arisa : Eh ? Yun-Yun a disparu.
Saki : Non, il est juste monté dans sa chambre, je pense...
Tohru : Oh ? Ils se couchent tôt aujourd'hui !
Arisa : Ahah ! C'est que la journée a été éprouvante pour eux...
Tohru : Ah ?
Saki : On te racontera, un de ces jours... Allez, on va regarder un film à la télévision d'accord ?
Tohru (rayonnante) : D'accord ! Ainsi s'achève cette fameuse journée... Le lendemain, les deux jeunes mâles de la maison se sont réveillés avec une gueule de bois monstre, Shiguré lui était en pleine forme... [Ayamé : My love ! Tu m'as fait honneur ! Je comprends maintenant pourquoi tu n'avais plus de saké en venant me voir !
Shiguré : Darling ! Tu sais bien qu'on peut s'occuper sans cette boisson miraculeuse...
Ayamé : Oh oui ! Nos nuits n'en sont que plus folles...
Shiguré : Allons allons ! Ne parle pas si légèrement de ces choses-là !
Ayamé et Shiguré (en cœur, levant leur pouce en l'air) : YES !
Hatori, un peu plus loin, assis à son bureau – puisque nous sommes pour une fois dans le bureau d'Hatori sans Tohru et les autres, heureusement d'ailleurs sinon je ne serai déjà plus de ce monde, et donc seulement en compagnie de ce trio de choc - soupire.
Hatori : Vous ne changerez jamais hein, vraiment !
Non je crois que c'est mal parti pour mon petit dragon ;)]
Shiguré : Allons allons... Moi je suis un écrivain de talent... Incompris bien sûr mais c'est le fardeau des artistes de grand talent...
Il agite ses livres d'un air joyeux, sous l'air navré d'Hatori.]
C'est donc à cause de cette catastrophe naturelle que Shiguré, Yuki, Saki et Arisa se sont retrouvés enfermés toute une journée dans la maison de Shiguré, sans avoir rien à faire ! Ou presque... Où était Tohru ce jour-là vous allez me demander? A son travail, et la tempête l'ayant prise par surprise, elle a dû rester dans l'immeuble en compagnie de Momiji!
Enfin, commençons le récit. Tohru veut sortir de son travail, souriante et heureuse comme toujours. Momiji la suit tranquillement.
La jeune fille se rend compte qu'il pleut... Pensant que ce n'est qu'une averse, elle sort son parapluie de son sac puis se dirige vers la sortie. Mais là...
Tohru : OUAAAAAHHHHHH !!!
Bien qu'elle ne soit pas foudroyée par la foudre, un éclair a abattu un arbre voisin.
Un employé de bureau interpelle nos deux amis, essoufflé.
Employé : Eh vous ! Ne sortez pas ! Ils ont annoncé qu'un typhon allait passer sur notre ville aujourd'hui... Vous devez rester ici jusqu'à que ça se calme !
Tohru : Oh non... J'ai tout un tas de linge à étendre pourtant... Et ils vont s'inquiéter à la maison... En plus j'avais invité Arisa et Saki aujourd'hui... Zut zut... J'espère qu'ils sont tous sains et saufs... C'est tellement dangereux les typhons...
La boulette de riz, la mine inquiète, rougit fortement et des larmes lui montent rapidement aux yeux. Le Lapin la console alors très vite et très gentiment.
Momiji : Ne t'inquiète pas Tohru, viens on va aller dans le bureau à mon père tu pourras téléphoner pour les prévenir. Ca va durer toute la journée je pense, et je suis sûr qu'ils sont tous à la maison et qu'ils vont t'attendre patiemment... Et puis on va bien s'amuser ici ! Je vais te faire visiter !
Tohru (essuyant une larme qui vient de couler, désormais souriante) : Oui ! Allons-y vite !
Les deux adolescents, se tenant par la main, montent vite à l'étage en riant joyeusement. Pendant ce temps-là, chez Big Brother...
Kyô : Saleté de pluie... Je n'en peux plus...
Yuki : Ah, un peu de calme pour aujourd'hui, ça va nous changer...
Kyô : LA... !!! La ferme...
D'abord assis sur le sol, il s'écroule et s'allonge malgré lui.
Arisa : Tiens, je ne savais pas que Kyon-Kyon supportait si mal la pluie...
Saki : ... Etrange...
Le Chat grimace brièvement avant de marmonner.
Kyô : Je hais la pluie... Je vais aller me coucher...
Le jeune homme se lève, puis se sent soudainement foudroyé par la foudre.
Kyô : Mais où est Tohru kun ???
A cet instant, Monsieur le Chien arrive, tout souriant avec un air un peu trop triomphant pour être honnête, venant de raccrocher le téléphone.
Shiguré : J'ai une grande nouvelle à vous annoncer !!! Tohru kun est coincé à son immeuble parce que... Un typhon passe sur la ville !!!
Yuki allume la télé, après avoir lancé un regard mauvais à l'Isu. Malheureusement, ce dernier dit bien vrai.
Yuki : J'espère qu'elle va bien... Tu es sûr qu'elle est dans l'immeuble ?
Shiguré : Oui, oui, avec Momiji !
Kyô : Qu'elle ne s'avise pas d'en sortir, inconsciente comme elle est !!!
Arisa : En quoi c'est une grande nouvelle ?
Shiguré : Parce que nous allons rester coincés ici toute la journée tous ensemble !!! Le typhon va rester un certain temps sur la ville, jusqu'à ce soir au moins !!!
En effet, le présentateur météo confirme cette affirmation. Le Rat zappe rapidement, l'air morne.
Yuki : Toute une journée enfermé avec ce baka neko...
Kyô : La... LA FERME je te dis !!
Exténué, le Neko s'appuie contre un mur, avant de s'apprêter à monter à l'étage. Mais Shiguré lui barre la route.
Kyô : Bon, tu me laisses passer ?
L'écrivain ne bouge pas d'un pouce, sans se départir de son air triomphant.
Kyô : Bouge... !
Shiguré : J'ai une formidable idée... Reste avec nous mon cher Kyô kun, j'ai de quoi te remettre en forme...
Sans rien ajouter de plus, Monsieur le Chien s'en va, laissant le Chat les bras ballants.
Kyô : Il a pété un fusible ou quoi ?
N'obéissant pas à son cousin en sortant de la pièce, ce dernier revient plus rapidement que prévu, et le repousse dans le salon.
Kyô : C'est... C'est déloyal de profiter que je sois faible pour m'obliger à supporter ce sale nezumi !!!
Shiguré : Allons allons... Dans quelques minutes, tu vas connaître l'extase...
Kyô, puis Yuki et Arisa qui entendent les dernières paroles de Shiguré : HEIN ???!!
Saki, quant à elle, paraît absente. Au même moment, à l'immeuble où travaille Tohru.
Momiji : Regarde, là c'est la salle des photocopieuses ! Je connais un jeu très amusant tu vas voir !
Tohru (anxieuse) : Tu... Tu es sûre qu'on a le droit d'y aller ?
Momiji : Mais oui ne t'inquiète pas ! Puis je connais un peu tout le monde ici alors tu n'auras aucun ennui promis ! Regarde !
Le lapin se dirige vers l'une des photocopieuses, lève le couvercle puis colle ses deux mains sur la plaque vitrée.
Momiji : Appuie sur le bouton vert là !
Tohru : Euh... Oui oui d'accord...
La Nigiri s'exécute, et peu de temps après la photocopie des mains du jeune garçon apparaissent sur une feuille.
Momiji : Tu as vu je suis une staaar ! C'est comme à Hollywood où ils mettent leurs mains dans le plâtre...
Tohru : Oh !!! Mais comment ça marche ? Oh je peux essayer ?
Momiji : Oui oui vas-y ! Mets tes mains là...
Les deux jeunes gens passent ainsi leur temps à photocopier leurs mains, leurs pieds, leurs visages grimaçants, toutes sortes de choses à portée de main, en riant gaiement. Revenons à Big Brother et son assemblée. Ce dernier, affichant une expression victorieuse, sort brusquement de son dos deux bouteilles de saké ( !)
Shiguré : Voilà le remède à notre ennui !
Yuki (transpirant nerveusement avec un air fébrile) : Tu sais bien qu'on a pas le droit de boire, débauché...
Shiguré : Allons allons. Ton frère serait fier de toi si, comme lui, tu commençais à goûter aux joies de la boisson comme lui, à dix-sept ans...
Yuki (encore plus nerveux) : Raison de plus ! Je ne boirais pas !
Kyô : Non mais tu disjonctes ou quoi Shiguré san ? On va pas se saouler pour le plaisir ?
Arisa : Hum, c'est quelle marque dites-moi Shiguré san ?
Tous la regardent bizarrement.
Arisa : Ben quoi ? Il faut savoir apprécier la bonne boisson. Dans mon gang, on ne buvait que des trucs atroces, bon marché. Je ne veux pas recommencer cette expérience. Berk !
Saki : Je me demande ce que l'alcool peut avoir comme effet sur mes ondes... Peut-être qu'elles en seront amplifiées ?
Là, les trois garçons semblent foudroyés en même temps.
Yuki : Amplifiées... ? Il manquerait plus que ça...
Kyô : Une sorcière encore plus puissante... Il faut que je me tire et vite !!!
L'écrivaillon reprend une mine réjouie, puis déclare toujours aussi emphatique :
Shiguré : La meilleure marque sur le marché ! A vrai dire, je comptais les boire avec Aya un de ces soirs. Mais bon, autant que cela serve pour la bonne cause... Surtout si...
Uo : Si ?
Shiguré : Si on joue à Saké ou vérité !!!
Là, le Nezumi se sent de plus en plus défaillir. Kyô, lui, essaie de s'éclipser à quatre pattes mais Shiguré le retient par le T-shirt.
Arisa : Oh, c'est marrant ça comme jeu, j'y jouais quand j'étais avec mon gang... Enfin, nous faisions plus souvent coups ou vérité...
Shiguré (légèrement troublé par cette version de jeu proposée) : Euh, personnellement, je préfère le saké ! Alors ça vous tente ?
Yuki (le visage crispé) : Ca ne s'appelle pas Action ou Vérité normalement ?
Shiguré : Allons allons ça c'est ringard et gamin. Avec du Saké, c'est beaucoup plus amusant huhuhu...
Kyô : Lâche... Lâche-moi !!! Je veux pas jouer à ce jeu baka !!! C'est n'importe quoi !!!
Shiguré : Puisque tu as l'air si enthousiaste... Dis-moi, Kyô kun, tu es amoureux de Tohru ?
Gros silence. Le Neko est totalement tétanisé sur place.
Shiguré : Soit tu réponds, soit tu bois mon garçon ! Alors, tu choisis quoi ?
Kyô : Espèce de...
Shiguré : Alors Kyô kun ? Qu'en dis-tu ?
Monsieur le Chien tend la bouteille au pauvre adolescent piégé, qui la prend avec fureur.
Kyô : Je me vengerai... Sale Isu...
Shiguré : Allez bois mon garçon, à moins que tu ne veuilles répondre à ma question...
Kyô : CA VA CA VA !!!
Le Chat prend une gorgée qui lui brûle la gorge, pendant que le Chien consent à relâcher son T-Shirt. Yuki le regarde d'un air étrange, à la fois en colère et dépité. D'une voix légèrement modifiée – probablement les effets de l'alcool qui commencent – il rétorque :
Kyô : Qu'est-ce que t'as toi ?! Tu veux ma photo peut-être ?!
Yuki : Pourquoi je voudrais la photo d'un baka neko... Ca abîmerait mon appareil...
Kyô : Sale Nezumi ! Tu as de la chance qu'il pleuve et que je...
Yuki : C'est ça...
Shiguré : C'est à toi de poser une question, Kyô ! A qui tu veux...
Kyô : ...
Réfléchissant un moment pour trouver la bonne question, il déclare avec un sourire malveillant sur le visage :
Kyô : Je pose ma question au Nezumi !!! Alors, qu'est-ce que ça te fait d'être dragué par des mecs hein ?!
Yuki : Espèce de sale...
Kyô rigole à gorge déployée.
Arisa : Ah, c'est vrai que le Prince fait même rêver la gente masculine du lycée... Je suis jalouse tu sais ! C'est rageant... Enfin, les hommes se retournent sur mon passage...
Momentanément, l'étudiante semble perdue dans ses pensées, songeant à Kureno... Saki la regarde tranquillement, sans rien dire, comprenant. Le Neko continue de rire comme un bossu, un peu hystériquement peut-être – les effets de l'alcool ? Yuki, quant à lui, répond froidement.
Yuki : Ce n'est pas une vraie question, je n'ai rien à y répondre.
Shiguré : Oh mais si... Ou alors tu bois...
Yuki : Non, je vais dans ma chambre !
Saki : Il va aller se cacher comme une petite souris...
Yuki, paralysé dans sa course, ne dit plus rien.
Saki : ...Qui veut aller se terrer dans son trou... Un trou à rat ?
Yuki : Mais ?! Mais pourquoi elle dit ça ?!
Shiguré souffle au Nezumi :
Shiguré : Si tu t'éclipses maintenant, elle risque de se douter de quelque chose... A mon avis, ses paroles ne sont pas dites en l'air...
Furieux, l'adolescent repart s'asseoir, en arrachant la bouteille des mains de son cousin, toujours en train de rire. Il feint de boire une gorgée. Malheureusement, son autre cousin le remarque.
Shiguré : On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace, mon garçon... !
Encore plus énervé, il finit par boire une bonne lampée de la boisson brûlante, puis grimace en posant la bouteille sur la table.
Yuki : C'est... Imbuvable... Ce truc...
Le rat semble bizarrement ramolli après avoir bu un peu de cette eau miraculeuse .
Shiguré : Ca devient de plus en plus amusant... Hohoho... Retournons auprès de Momiji et Tohru. Tous deux se trouvent désormais dans le bureau du père de l'Usagi. Ce dernier pianote joyeusement sur l'ordinateur, tout sourire, aussi adorable que jamais.
Momiji : Viens voir regarde ! On va faire des jeux !
Tohru (encore un peu angoissée et impressionnée de se trouver dans un tel endroit) : D'accord mais... Tu es sûr que ton père ne serait pas mécontent de nous voir... jouer sur son ordinateur ?
Momiji : Mais non ne t'en fais pas ! Tu sais il est très gentil avec moi... Il me laisse souvent jouer dessus, puis vu que j'y joue depuis que j'y suis petit je peux difficilement faire des bêtises sans savoir les réparer !
Tohru : Mais quand même... On pourrait tomber... Sur des documents privés...
Momiji : Oh regarde, il y a une photo de Momo ! Elle est vraiment trop mignonne...
La Nigiri s'approche pour de bon de l'écran, et regarde en rougissant la petite fille assise timidement sur un grand siège en cuir.
Tohru : Oui, c'est vrai...
Sa voix est à la fois douce et un peu triste. Depuis que Momiji lui a confié ses secrets, elle ne peut s'empêcher d'éprouver une infinie tendresse à son égard... Et énormément de compassion...
Tohru : Je voudrais tant... pouvoir faire quelque chose pour lui... Je sais qu'il sourit toujours, qu'il a vraiment beaucoup de force et de courage pour supporter tout ça... Mais j'aimerai tellement... le voir réellement heureux...
Encore une fois, la boulette de riz sanglote légèrement, sous l'œil inquiet du jeune garçon.
Momiji : Eh Tohru kun ça ne va pas ? Tu sais, il ne faut pas t'en faire...
Tohru : Oui oui... Pardon, je m'inquiète pour pas grand-chose... Tu sais, si tu as besoin de parler...
Le Lapin l'observe avec un sourire tendre. Il soupire légèrement, puis parle d'une voix pleine d'une maturité touchante :
Momiji : Je suis tellement content de te connaître, d'être en bons termes avec les autres signes du zodiaque, ne pas être autant accablé que les autres par le poids d'Akito... Ne t'en fais pas. Je suis si heureux d'être en ta compagnie que rien d'autre ne compte, crois-moi ! J'ai bien sûr des épreuves à surmonter... Mais si tu souris, alors je ne serai jamais inquiet !
Tohru (reniflant bruyamment, puis arborant un sourire lumineux) : D'accord ! Allez, jouons !
Momiji (tout heureux) : Oui !!! Je me demande ce qu'ils font, chez Shiguré san quand même...
Tohru : J'espère qu'ils ne s'ennuient pas trop... Oh non Tohru, l'ennui, ils ne connaissent pas en ce moment .
Nous revenons donc au salon de la maison de Shiguré. Quelques tours sont déjà passés, j'écourte un peu parce que ça n'a rien d'intéressant à proprement parler. [Pour tout vous dire, c'est Shiguré qui a l'art et la manière de baratiner si bien qu'au bout d'une demi heure il n'a pas répondu à la question mais a tellement saoulé tout le monde qu'on est vite passé au tour suivant . ] Yuki semble de plus en plus ramolli, Kyô au contraire extrêmement nerveux, Saki absente et Arisa tout à fait cool.
Shiguré (air triomphant, pointant un doigt vers le ciel): C'est à moi ah ! Vu que j'ai bu et que j'ai en même temps répondu à la question [Ce n'est pas vrai mais c'est pas grave], j'ai le droit de poser une question collective !
Kyô : Tuuuu... TU dis n'importe quoi d'abord ! C'est complètement idiot ce jeu ! JE me cAsse !
Shiguré : Allons allons, tu préfères que je te pose une question rien qu'à toi hein ? Mmmh... Je comprends... Alors Kyô est-ce que tu...
Kyô : TAIS-TOI et pOse une question collective ! [N.D.L.A : l'écriture bizarre est pour souligner le ton quelque peut étrange qu'emploie le Neko à cause de l'alcool ! ]
Yuki : Alors..... C'est... quoi.... ta... question.... (N.D. Selphie : Addict, je te défends de saouler ma souris! XD ptdr)
Shiguré : Quel est le dernier rêve dont vous vous souvenez ?
Saki : Je ne rêve jamais.
Shiguré : Ah non ?
Saki : Enfin, disons que je rêve les rêves des autres, de temps en temps... C'est un peu embarrassant...
Prenant une mine faussement ingénue, le reste des personnes de la pièce reste sciée par cette révélation.
Kyô : Elle s'est peut-être déjà INTROduite dans l'un de mes rêves ?!
Yuki : C'est... pas... très... bon...
Shiguré : Eh eh... Si elle a déjà vu un des miens... Elle a dû être très surprise...
Arisa, la seule au courant, soupire.
Arisa : Bah ! J'espère que ça ne te hante pas trop...
Saki, pleine de sympathie pour son amie, lui répond en souriant.
Saki : Non, ça va maintenant... Mais merci de t'en inquiéter.
Arisa : Eh ! C'est normal ! Ah, mon dernier rêve, moi, j'ai rêvé que...
La blonde commence à éclater de rire.
Arisa : En fait, Kyon-kyon et Yun-Yun vous étiez habillés en majorette, Tohru avait un pied-de-biche à la main et vous regardait d'un air ébahi... Puis, je crois que la maison de Shiguré explosait... C'était très drôle ![Oui oui, on peut dire que j'ai pas cherché loin pour mon inspiration là XD]
L'adolescente continue de rire, accompagnée par Saki, tandis que les trois hommes eux, ont une tête légèrement défaillante.
Shiguré (détournant rapidement la conversation) : Et vous les gars ?
Kyô remue un peu, rougissant à vue d'œil. Yuki lui, se décompose sur place.
Shiguré : Allez ne faites pas les timides...
Kyô : ... Je vais passer pour un pervers...
Yuki : ... Je vais nécessairement passer pour un obsédé...
Kyô : ... Faut que j'invente un truc...
Yuki : ... Il faut que je trouve autre chose à raconter...
Kyô, et Yuki, en même temps : Je... !
Léger silence, seulement troublé par Arisa qui se retient de pouffer de rire, toujours en imaginant les deux garçons en majorettes.
Kyô : Rah ! Saaale NezUmi ! On t'a jamAIs dit qu'il fallait PAS parler en même tEMps que les AUUUtres !?
Yuki : Tais-toi... Baka... Neko...
Kyô : J'ai rêvé que je mangeais des soumen ! Voilà !
Shiguré (agitant son doigt devant le nez du Neko) : Quoi, ces pâtes roses qui rendent tous les gens nés sous le signe du chat pervers ! Oh mon dieu Kyô kun ! Je n'aurai jamais pensé que tu puisses rêver de choses pareilles !!! Je suis profondément choqué !!! [Shiguré avait déjà fait cette remarque dans le tome 8 il en rate pas une :-p]
Kyô (rouge de honte et de colère) : ARRêêête !
Saki : Il ment.
Shiguré : Alors il a dû rêver de notre fée du logis... D'amour et d'eau fraîche...Huhuhu...
Le Chat, paralysé par les deux mots de Saki, puis par les paroles de Shiguré s'écroule sur le sol.
Kyô : Ca va, ça va ! Je vais boire !!!
Puis, tout en buvant, plus que nécessaire, il maugrée malgré lui et pense à voix haute.
Kyô : Je ne lui ai jamais demandé qu'elle vienne jusque dans mes rêves !! Je suis qu'un imbécile. Comment je peux rêver de trucs pareils !! De choses aussi impossibles, insensées !! Ca me torture, ça me tue, voilà, j'en ai marre. Je ferai peut-être mieux de disparaître. Oui, ça serait bien pour tout le monde. Je ne lui ai rien demandé. Et pourtant, elle me hante, je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, ça m'énerve encore plus, et puis je suis tellement misérable, maudit, je peux rien faire pour elle de toute façon ! Et elle se mêle de ce qui la regarde pas, elle va finir par se mettre dans un drôle de pétrin !! Mais...elle m'est si...
Yuki ne dit rien, mais regarde piteusement la table. Finalement, il tend le bras vers Kyô pour qu'il lui donne la bouteille.
Yuki : Donne.
Yuki : Peut-être que finalement... Nous ne sommes pas si différents... (N.D.Selphie : je sais pas si vous aussi mais je suis ptdr XD XD)
Toute l'assemblée est devenue brutalement silencieuse après les paroles de Kyô. Dans les yeux de Shiguré passe brièvement une lueur sournoise. Le Chat lâche la bouteille sans même s'en rendre compte et Yuki s'en empare aussi rapidement que les éclairs qui éclatent au dehors.
Kyô : Quoi ? [Il ne s'est pas rendu compte qu'il a parlé à voix haute XD.]
Arisa : Rien rien Kyon-kyon... Bon, qui pose une question ?
Shiguré : Comment s'est passé votre premier baiser ?
Tout sourire de cette intervention surprise, il croise les bras et s'assoit par terre en tailleur, reprenant à sa propre initiative un peu de Saké [Rappelez-vous, le Chien supporte très bien l'alcool, puisqu'il est un peu bourré naturellement ].
Shiguré : Alors, qui commence ?
Gros silence tout d'abord. Les garçons ne savent plus où se mettre, à la fois complètement saouls et incapables de dire le moindre mot pour le moment. Saki finit par parler la première.
Saki : J'avais treize ans.
Shiguré : Ohhh ça commence à devenir intéressant...
Saki : A l'époque, j'avais encore beaucoup de problèmes à me lier avec les autres... Mais pendant les vacances d'été, j'ai fait la rencontre de ce mystérieux jeune homme... Ah, qu'il était beau !
L'adolescente prend un visage rêveur, ce qui lui donne un air légèrement inquiétant, tant cela paraît inhabituel.
Kyô (goutte de sueur) : Je me demande qui a bien voulu l'embrasser...
Saki : De longs cheveux blonds, des yeux verts... Toujours habillé en noir...
Yuki : Ca...fallait...s'en...douter... [Il pense au ralenti le petit Nezumi ]
Saki : Malheureusement c'était un Australien, il n'est pas resté longtemps... Il était à l'hôtel où je logeais avec mes parents... Ce fut vraiment... Très intéressant, comme expérience...
Kyô : Moi je trouve ça louche !
Saki : On s'est embrassé pour la première fois devant un supermarché... c'était très romantique...
Yuki : Euh... Mouais... romantique...
Saki : Le soleil se couchait, il m'a pris la main sans rien dire, et puis ce qui devait arriver arriva... Mais il est parti le lendemain. Je ne l'ai jamais revu.
Saki se met à sourire étrangement, puis regarde Arisa. Cette dernière fixe son amie puis éclate de rire.
Arisa : Tu me l'avais jamais racontée celle-là ! Je savais pas !
Saki : Il y a certaines choses que tu ne sais pas encore... Mais tu les sauras...
Arisa : Hein ?
Shiguré : Et toi alors Arisa ? Ta première expérience ?
Arisa : Oh ! Je ne me souviens pas très bien de son visage. C'était à l'époque où j'étais encore avec mon gang... En fait, nous avons affronté un gang de mecs, un soir... Je devais avoir douze ans...
Elle marque une pause pour boire un peu de saké.
Arisa : Il est très bon ce saké... Ah oui qu'est-ce que je disais... Oui, j'avais douze ans, il en avait seize. Je crois que je lui ai plu parce que j'ai réussi à le mettre par terre en moins de cinq minutes. Du coup, après, il m'a embrassé quand ses potes avaient le dos tourné, puis il est parti en courant. C'était très drôle.
Kyô : Je me demande laquelle des deux est la plus bizArre !!!
Arisa : Il n'y a pas grand-chose à ajouter... C'était très furtif. Mais j'ai apprécié.
Un silence s'en suit après ces quelques paroles. C'est en effet au tour des garçons, mais aucun des deux n'est décidé à parler. Le Chat semble bouillonner sur place, le visage augmentant de température de façon croissante. Le Rat, quant à lui, semble se décomposer au fur et à mesure que les secondes passent.
Shiguré : Et vous, les garçons, ne me dites pas qu'à votre âge...
Kyô : Je ne joue plus. Rien ne me force à répondre à cette question.
Yuki : Je crois que si je bois encore ma tête va se fendre en deux...
Shiguré : Et bien réponds toi, Yuki !
Le Prince se redresse difficilement, puis observe d'un air sombre la bouteille qui lui fait face, trônant fièrement sur la table.
Arisa : Ne me dites pas que le Prince n'a encore jamais... !
Saki : Voilà qui serait vraiment... étrange...
Yuki continue de se taire, ne sachant que répondre. Il sait que si il boit encore, il serait malade. Mais la réponse...
Yuki : Au... Au primaire... Une des filles s'est jetée sur moi un jour et m'a embrassé...
Arisa : Ah ! Tu avais déjà du succès, si jeune ! Ca ne m'étonne pas !
Saki : Pourquoi ce souvenir te semble-t-il si douloureux... ?
Le Nezumi est de plus en plus embarrassé. La vérité est que, forcément, après ce baiser, il s'est transformé. Et forcément, Hatori a effacé la mémoire de cette petite fille. Et forcément, Akito l'a ensuite matraqué de paroles toutes plus douloureuses les unes que les autres... « Comment une jeune fille normale pourrait embrasser un rat ? C'est dégoûtant ! » avait- il dit...
Yuki : Probablement que... Je n'ai pas le droit d'aimer... Et qu'on ne peut pas m'aimer... Même si...
Yuki : Non... C'est rien...
Kyô profite que le reste de la pièce soit distrait par son ennemi juré pour se faufiler vers la porte. Mais Shiguré, tout sourire, le retient déjà par le T-shirt.
Shiguré : Et toi, Kyô ?
Kyô : Lâ... LAche moi tu VEUX !?
Shiguré : Il n'y a pas de honte à n'avoir jamais...
Kyô : Ce n'est pas ça du tout ! C'est juste...
Saki : Oui ?
Arisa : C'est juste quoi ?
Kyô : RIEN ! Vous m'énervez à la fin ! Je vais me coucher ! J'en ai marre !
Mais il chancelle, et s'écroule sur le sol. Dehors, la tempête s'est calmée mais la pluie diluvienne continue de marteler les murs de la demeure, malgré le soleil qui s'est couché.
Arisa : Eh ? Il est si fragile que ça Kyon-kyon ?
Saki : ...
Kyô : Je ne peux pas leur dire...
Je ne peux pas le dire...
J'ai embrassé une seule fille jusqu'à aujourd'hui...
J'avais à peine cinq ans...
Et cette fille, c'était...
[NDLA : Là, j'avoue, je m'invente un spoil toute seule XD mdr]
Saki : Vous devriez le lâcher, Shiguré san. Je pense qu'il ne peut plus continuer.
Shiguré : Oh? Mais ça commençait vraiment à être drôle...
Hana emploie brusquement un ton très autoritaire, et ses yeux semblent sonder l'âme du Chien.
Saki : Je pense que ça suffira pour aujourd'hui.
Shiguré : Eh ?
Il la regarde d'un air étonné.
Shiguré : Elle est vraiment très forte...
Pendant ce temps-là, Arisa regarde fixement Shiguré d'un air suspcieux, et le Chat tente de se redresser tant bien que mal.
Shiguré : Et elle aussi, sûrement...
Arisa : Allez, je pense que ces deux-là ne tiennent pas bien l'alcool. Ils devraient aller se reposer...
Shiguré, d'un air faussement confus, lâche le T-Shirt du Neko qui s'effondre à nouveau sur le parquet.
Shiguré : En tout cas, moi, je me suis bien amusé ! Oh ! Il faut que j'aille écrire mon dernier roman, j'ai beaucoup d'inspiration tout à coup... Les filles, si vous avez besoin de quoi que ce soit, frappez à ma porte !
Saki : Bien, merci. On peut finir le saké ? J'ai l'impression que cela augmente mon pouvoir, en effet...
Shiguré, légèrement figé, balbutie finalement d'une voix artificiellement assurée :
Shiguré (goutte de sueur) : Euh... Faites comme vous voulez !
Arisa : Merci !
Monsieur Chien s'en va, tandis que Kyô rampe dans le couloir jusqu'à sa chambre, et que Yuki semble profondément endormi sur le sol, près des deux filles.
Arisa : Ils sont vraiment spéciaux, ces Soma...
Saki : Ne crois pas si bien dire.
Arisa : Regarde, comme le Prince dort... On dirait une jeune fille épuisée après une nuit d'amour !
Saki : Eh, c'est vrai, tu n'as pas tout à fait tort !
Le Nezumi, en réalité, ne dort pas, mais est trop fatigué pour réagir.
Arisa : En tout cas, Kyon-Kyon m'a beaucoup étonné... Quand il a pensé à voix haute...
Saki : Oui, je suis d'accord... On dirait qu'il parlait de notre petite Tohru kun...
Arisa : Oui, je crois bien, je ne vois personne d'autre... Mais j'avoue ne pas avoir tout compris...
Saki : Moi non plus mais...
Saki reste pensive. Elle observe l'embrasure de la porte où se trouvait le Chat quelques minutes plus tôt.
Saki : Je crois que l'on comprendra tout, un jour...
Arisa : Il y a intérêt ! Si il est amené à être proche de Tohru, je ne veux pas qu'elle soit dans les bras de n'importe qui ! Bien qu'il soit incapable de lui faire du mal, je pense...
Saki : N'en sois pas si sûre...
Arisa : Eh ? Ah non, tu vas pas me refaire le coup de la mère poule inquiète...
Saki (goutte de sueur) : Mais non. Mais je crois qu'il se fait beaucoup de mal tout seul, alors il pourrait faire du mal à Tohru kun si il continue... comme ça... à sombrer dans un chaos... s'autodétruire... Je ne veux pas qu'il entraîne Tohru kun si c'est le cas. D'ailleurs, pour le Prince c'est exactement la même chose...
Arisa reste un moment silencieuse, puis répond en souriant :
Arisa : Allons, tête d'orange doit avoir un passé un peu lourd, mais Tohru kun peut l'aider justement, non ? En plus, il m'a l'air assez têtu pour avoir de l'avenir. Idem pour le Prince. Et puis, nous sommes là pour veiller...
Saki : Oui, nous devons la protéger, quel qu'en soit le prix.
Arisa : J'approuve.
Finalement, les deux jeunes filles allument la télévision. Cette dernière annonce le répit de la tempête, qui laisse seulement place à une légère pluie. Saki : Ah, Tohru kun, te voilà !
Tohru : Saki kun, Arisa kun ! Je suis vraiment désolée de ne pas avoir été là aujourd'hui... J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyées...
La Nigiri, à l'entrée, retire ses chaussures, sous l'œil attendri de ses deux amies.
Arisa : Oh ça non ! On peut pas dire qu'on se soit ennuyées...
Tohru : Eh, mais il y a une odeur bizarre...
Saki : Oh, c'est juste Shiguré qui nous a fait goûter son Saké... Ne t'inquiète pas !
Légèrement troublée par cette nouvelle, la boulette de riz reste un moment interdite, puis finalement s'approche en souriant d'Arisa et de Saki.
Tohru : J'étais tellement inquiète ! Avec cette tempête, j'avais peur qu'il ne vous soit arrivé quelque chose en chemin...
Arisa : Mais non, t'en fais pas p'tite tête ! On est des gaillardes solides nous hein !
Saki : Puis, ce n'est pas un peu de pluie qui pourra nous empêcher de voir notre meilleure amie...
Les trois jeunes filles se dirigent joyeusement vers le salon.
Arisa : Eh ? Yun-Yun a disparu.
Saki : Non, il est juste monté dans sa chambre, je pense...
Tohru : Oh ? Ils se couchent tôt aujourd'hui !
Arisa : Ahah ! C'est que la journée a été éprouvante pour eux...
Tohru : Ah ?
Saki : On te racontera, un de ces jours... Allez, on va regarder un film à la télévision d'accord ?
Tohru (rayonnante) : D'accord ! Ainsi s'achève cette fameuse journée... Le lendemain, les deux jeunes mâles de la maison se sont réveillés avec une gueule de bois monstre, Shiguré lui était en pleine forme... [Ayamé : My love ! Tu m'as fait honneur ! Je comprends maintenant pourquoi tu n'avais plus de saké en venant me voir !
Shiguré : Darling ! Tu sais bien qu'on peut s'occuper sans cette boisson miraculeuse...
Ayamé : Oh oui ! Nos nuits n'en sont que plus folles...
Shiguré : Allons allons ! Ne parle pas si légèrement de ces choses-là !
Ayamé et Shiguré (en cœur, levant leur pouce en l'air) : YES !
Hatori, un peu plus loin, assis à son bureau – puisque nous sommes pour une fois dans le bureau d'Hatori sans Tohru et les autres, heureusement d'ailleurs sinon je ne serai déjà plus de ce monde, et donc seulement en compagnie de ce trio de choc - soupire.
Hatori : Vous ne changerez jamais hein, vraiment !
Non je crois que c'est mal parti pour mon petit dragon ;)]
