4. Tout a une fin

Chaque journée se déroulait de cette même façon. Mais contrairement à celle de l'hôpital, cette façon me plaisait. Je ne recevait plus aucune visite. Chaque fois ma mère disait qu'elle était trop occupée et qu'elle viendrait le week-end me rendre visite. Et puis le week-end arrivait, et elle non. Mais peut importe, j'étais avec Blaze. Nous étions de plus en plus proche, de telle sorte qu'un soir, lorsque je m'appétais à regagner ma chambre, il m'embrassa tendrement pour me souhaiter une bonne nuit.

« - Depuis que je t'ai vu, j'ai envie de t'embrasser, je suis content que ce soit fait. »

Mais moi aussi, j'étais ravie même. Nous filions le parfait amour. Nous nous aimions, nous n'arrêtions pas de nous le dire. Alors les tentions avec Phelli m'étaient égales. Mais ma curiosité prenait le dessus. Un jour je me jetai à l'eau et demandai à Blaze comment il s'était retrouvé dans ce fauteuil :

« - Une mauvaise chute au ski. Je n'en ai plus pour très longtemps. »

Plus pour longtemps ? J'étais contente, et effondrée à la fois. Contente qu'il puisse à nouveau remarcher comme avant, mais voudrait-il toujours de moi une fois qu'il serait guéri ? Arriva ce jour tant redouté. Blaze était en salle d'examen et il es ressortirait sur ses deux jambes pour toujours. La porte s'ouvrit. Comme il était beau, debout. Il s'approcha de moi, m'embrassa et me dit :

« - Maintenant que je suis redevenu normal, je ne veut plus de quelqu'un comme toi.

- Pardon ?

- Adieu. »

Ce fut ses derniers mots, il quitta le centre sans se retourner. Effondrée en larmes, je fonçai aux toilettes, en passant par les cuisine pour y prendre un couteau. Je m'enfermais, réfléchi à tout le mal qui m'était arrivé : cet accident qui a bousillé ma vie, ma mère qui m'a abandonnée, les jeunes de ce centre, tous plus horribles les uns que les autres, et surtout Blaze sui s'est servi de moi. Ma vie était devenue détestable. Au dessus du lavabo, après un dernier regard dans la glace, je commençai à me trancher la gorge.

Je mis fin à ma vie.