Salut tlm !
Deuxième chapitre !! J'ai mis trois jours pour l'écrire, chui fière de moi lol !
J'essaie d'être la plus rapide possible pour pas trop vous faire attendre, que je suis gentille lol !!
Enfin, j'espère que ma fic intéresse quand même quelques lecteurs...
Allez, place à la lecture !!
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Chapitre 2 : Voyage à bord du Poudlard Express
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Le sifflement habituel du train se fit entendre. Plus que dix minutes avant le départ.
Tous les élèves, habillés en moldus pour l'occasion, étaient agglutinés sur le quai. Certains montaient leurs bagages à l'intérieur du train rouge, d'autres discutaient rapidement avec leurs amis, en essayant vainement de résumer deux mois de vacances en seulement trois phrases. D'autres encore, mais plus rares, disaient au revoir à leurs parents, soit par un baiser rapide, soit une poignée de main pour les plus vieux.
James Potter était l'un d'entre eux. Les cheveux emmêlés, dans une telle pagaille que cela ressemblait pratiquement à de l'art, il était enfoui dans les bras minces de sa mère, qui le serrait comme s'il allait mourir dans la seconde qui suivait. Son père les regardait juste à côté, amusé par la scène. Sa femme avait toujours été très excessive.
Le jeune garçon, de son côté, levait ses beaux yeux marrons au ciel, le regard implorant. Avec un légère trace d'impatience dans la voix, il dit à sa mère.
- Maman, je vais avoir 16 ans, je suis plus un enfant. Pas la peine d'être aussi affective...
Voyant que sa mère ne réagissait pas, James haussa un peu le ton.
- Tu crois pas que tu pourrais me lâcher ? Parce que si ça continue, tu vas vraiment finir par m'étouffer !
Sa mère, comme sortant d'un léthargie, sembla reprendre ses esprits. Lorsqu'elle s'aperçut que son fils paraissait un peu exaspéré, elle s'excusa :
- Désolé, mon chéri, mais j'ai tellement peur qu'il t'arrive quelque chose ! Avec Tu-sais-qui, et tout ça... Comme le ministère n'a aucune nouvelle de lui et de ses actions, on craint le pire. Il se pourrait que cette année soit l'année où il reprendra ses activités...
Elle prit un air profondément tragique et sérieux.
James éclata de rire.
- Oui, oui, maman... Ca fait trois ans que tu me dis la même chose... Ca fait aussi trois ans que Voldemort a disparu...
Ses parents tressaillirent lorsqu'ils entendirent le nom du mage noir. Ils regardèrent d'un air accusateur leur fils. Celui-ci reprit :
- ... et je ne pense pas qu'il va revenir. Si ça se trouve, il a déjà été tué ! Et ce n'est pas parce que personne n'ose l'appeler par son vrai nom que je vais en faire autant ! Il faudra bien que vous vous y fassiez. Regardez, ça ne me dérange pas du tout de le dire : Voldemort !
Sa mère mit ses mains sur ses oreilles pour ne pas l'entendre. Son père jetait des regards apeurés aux alentours pour voir s'il n'y avait rien d'étrange qui se passait, comme une attaque surprise ou un homme en cape noire. Mais non, il n'y avait personne...
James était hilare. Il adorait faire marcher ses parents et il savait que prononcer ce nom interdit les effrayait au plus haut point.
En faisant des bonds, il se mit à crier "Voldemort". Maintenant, tous les élèves avaient les yeux fixés sur lui... et il aimait ça. Il répéta encore et encore le nom.
Un nouveau sifflement. Plus que cinq minutes.
Soudain, James entendit quelqu'un qui courrait derrière lui. Il eut à peine le temps de réagir qu'un garçon, d'à peu près son âge, lui sauta dessus. Partant d'un éclat de rire, Sirius Black, qui se trouvait être le responsable, s'exclama :
- Alors, toujours en train de te faire remarquer "Potter" ?
La face contre le béton du quai de la gare, James répondit d'une voix étouffée :
- Tu peux parler, espèce de con !
- Je vois que t'as pas perdu ton vocabulaire pendant les vacances ! Tant mieux !
- Très drôle ! Bon, tu te relèves, s'il te plaît ? C'est pas que j'aime pas le goût du sol, mais je commence à m'en lasser un peu. En plus, je dois avoir des millions de bleus sur le corps et tu sais comment est ma chair : si fragile... et si demandée. Si tu vois ce que je veux dire !
Il loucha vers le troupeau de filles, non loin de là. Sirius fit un sourire entendu.
- Nan, je vois pas... Désolé!
- Allez, Sirius, c'est pas drôle. En plus, le train va démarrer. A moins que tu préfères le rater ?
- Ce serait pas une mauvaise idée...
Sirius parût réfléchir intensément. Il fut revenu à la réalité par une voix stridente qui cria :
- SIRIUS !!! Qu'est ce que c'est que ces manières ?!! Un Black !! Dans une position si incongrue ! Avec un homme par-dessus le marché ! Que va dire ton père ? ...
Le flot d'insultes continuait. La femme, petite et maigre, avait les mêmes yeux et cheveux que Sirius, mais son air avait quelque chose de sinistre, qui ne correspondait pas du tout à son fils, qui lui arborait un visage plus que joyeux.
James détourna la tête du sol et fit un sourire à son ami.
- Peut-être que "elle", elle va t'obliger à te relever ?
Sirius soupira et finit par obéir en marmonnant quelque chose qui ressemblait à "Nonmaisqu'estcequ'ellemesaoulecellelàetpuisellem'énerveavecsesblackàtousbou tsdechamp". Sirius détestait sa mère presque autant que toute sa famille, sinon plus. Tout ce qui était en rapport avec la magie noire le hérissait.
N'écoutant déjà plus les cris de sa mère qui ne s'arrêtaient pas, il s'engagea avec James dans le train, faisant léviter leurs valises pour éviter de les porter. James fit un dernier signe de la main à sa mère tandis que Sirius ignora royalement la sienne.
A l'intérieur, c'était la bousculade. Tous les élèves tentaient désespérément de trouver un peu de place.
Sirius et James s'approchèrent d'un compartiment plein à craquer. C'était le meilleur car beaucoup plus confortable que les autres. Il était rempli de deuxièmes ou troisièmes années.
Lorsque James ouvrit la porte, le silence s'installa dans le compartiment. Le garçon s'écarta de la porte, en faisant un geste plus qu'équivoque. Aussitôt, la pièce se vida.
Sans un mot, les élèves partirent. Seul un troisième année, un peu plus brave, osa chuchoter "Chaque année, c'est la même chose". Il repartit gentiment en rampant, un sortilège de Jambes-en-coton en prime.
James et Sirius s'installèrent tranquillement dans le compartiment. Voyant l'air de James, Sirius fit remarquer :
- C'est pas notre faute. Nous, on leur a rien de demander : c'est eux qui nous fuient !
James sourit, prit un air arrogant et bomba le torse.
- Que veux-tu ? Notre seule présence est trop imposante pour de simples mortels.
Une voix aiguë le sortit de son jeu de scène.
- Toujours aussi modeste, Potter !
Il se tourna vers l'endroit d'où venait la voix. Une fille aux cheveux verts, les cheveux roux, se tenait dans l'encadrement de la porte. Elle avait les mains sur les hanches et le regard perçant.
James sourit sadiquement.
- Tiens ! Mais voilà l'épouvantail : miss Lily-la-préfette ! Que nous vaut cette délicieuse visite ?
- Très drôle Potter ! C'est vrai que l'humour est une de tes nombreuses qualités !
- J'étais sûr que tu finirais aussi par t'en rendre compte. Tout le monde finit par m'aimer un jour...
- Je ne suis pas tout le monde ! Et je ne t'aimerais jamais ! Même si tu étais le dernier homme sur terre !
Sirius, qui était resté silencieux, intervint :
- Désolé d'interrompre ces charmantes retrouvailles. Mais on peut savoir ce que tu voulais nous dire Evans ?
- Ah oui, répondit-elle, je venais vous demander d'arrêter de terroriser les autres élèves, sinon je serais obligée de prévenir un professeur...
- Mais bien sûr, la coupa James, Madame est si pleine de justice, si parfaite ! Que c'est beau de défendre de pauvres innocents des monstres que nous sommes !!
- Ca pour être un monstre, tu l'es ! Et même pire que ça ! J'aurais aimé de traiter de bouse de dragon, mais c'est encore trop gentil. Si jamais tu t'en prends encore à un élève plus petit... ou plus grand, ajouta-t-elle en voyant un sourire se dessiner sur les lèvres de James, je te jure que tu le regretteras !
- Ah oui ? J'attends de voir...
D'un geste vif, Lily sortit sa baguette et cria "Pigmente" en direction des cheveux de James. Celui-ce fut encore plus rapide. Il exécuta un mouvement de sa baguette et murmura "Protego".
Le sort de Lily se retourna contre elle. Un halo rouge entoura son visage et des pigments écarlates apparurent sur sa peau blanche. Elle rougissait à vue d'oeil, même ses cheveux, déjà roux, s'assombrirent jusqu'à devenir pourpres. Ses yeux s'agrandissaient de stupeur. Enfin, la lumière rouge disparut et Lily était devenu écarlate de la tête aux pieds.
Devant elle, James et Sirius étaient écroulés de rire. James parvint à se reprendre un peu et lui dit :
- Je ne savais pas que je te faisais autant d'effet !
James avait renvoyé son sortilège, et en plus puissant ! La rousse fulminait. Ses yeux, s'ils l'avaient pu, aurait tuer James sur le champ. Dans un "Tu me le paieras !", elle se détourna et partit.
James murmura pour lui-même "J'attends ta vengeance avec impatience...". Sirius l'avait entendu. Il savait exactement ce à quoi pensait son ami, mais il avait trop d'expérience pour le faire remarquer, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il hésitait entre taquiner James et recevoir un sortilège dont son ami avait le secret ou éviter la confrontation en se taisant.
Il fut interrompu, alors qu'il venait d'opter pour le sortilège, par la porte qui s'ouvrait de nouveau.
Elle laissa apparaître Remus Lupin et Peter Pettigrow. Le premier avait les cheveux teints en gris et des yeux bleus vifs, grâce à un sort, et le second possédait des cheveux blonds et des yeux bleus pâles. Peter parla en premier :
- Salut les gars ! Bonnes vacances ?
Il n'attendit pas la réponse.
- Oui, sûrement. Surtout toi Sirius ! Avec ta mère que tu adores ! Jolie scène d'ailleurs, sur le quai... Très jolie. J'ai beaucoup aimé ! Comme la plupart des gens qui l'ont vu, c'est-à-dire, à peu près tout le monde. Je dois dire que j'ai préféré le moment où tu était assis sur James, Sirius... ou peut-être quand James s'est mis à crier le nom de Tu-sais-qui sur tous les toits, c'était pas mal non plus.
Il reprit son souffle. Quand Peter commençait à parler, il ne s'arrêtait plus car il n'avait pas très souvent la parole.
- Pas mal pour un début d'année ! Pas mal du tout !
- Attends Queudver, le début d'année n'a même pas encore commencé !
Sirius avait enfin réussi à lui couper la parole.
Remus, qui semblait dans la lune jusque là, se mit à sourire mystérieusement et dit :
- On a aussi rencontré Lily... Elle avait l'air de très bonne humeur... Qu'est ce que tu lui as encore fait Cornedrue ?
- Moi ? répondit l'intéressé. Pourquoi toujours moi ? Je lui ai rien fait moi à Evans. C'est elle qui m'a envoyé son sortilège, je me suis juste protégé. Légitime défense, tu vois !
- Bien sûr...
Remus prit un air sceptique, puis se mit à rire.
- Tu ne la laisseras donc jamais tranquille !
- C'est tellement marrant de l'emmerder...
Sur cette remarque, Remus et Peter s'assirent sur la banquette en face de celle où étaient assis James et Sirius. Ils commencèrent à discuter joyeusement de tout et de rien, mais surtout de futures blagues à inventer pour ridiculiser les Serpentards.
Une heure avait passé lorsqu'ils décidèrent de faire un petit tour dans le train... pour s'amuser un peu. Partout où ils passaient, des visages se retournaient sur eux. De filles surtout.
Il faut dire que la bande des Maraudeurs était plus que connue. Quatre beaux mecs, doués, intelligents, sportifs. Toute la population féminine avait des vues sur eux, plus particulièrement sur Sirius et sur James, surtout depuis que celui-ci avait remplacé ses lunettes par des lentilles d'invention moldue. Après venait Remus que son air mystérieux ne laissait pas indifférent et enfin Peter, qui avait beaucoup maigri, et qui était devenu au fil des ans, un peu plus mignon. Les Maraudeurs avaient d'ailleurs bien profité de cette popularité et chacun d'eux était sorti avec plus de la moitié des filles de Poudlard, si ce n'est toutes pour Sirius et James.
Le côté rebelle des deux meilleurs amis avait beaucoup de succès. Sirius avait son sourire séducteur et James ses beaux yeux et ses cheveux en bataille.
Le quatuor était également célèbre pour le nombre incalculable de blagues et farces en tout genre qu'ils avaient effectué, plus précisément dirigées sur les Serpentards.
Ils continuaient de marcher tranquillement dans le long couloir du Poudlard Express, les mains dans les poches. James passait sans cesse sa main dans les cheveux pour les emmêler un peu plus.
A ce moment, la porte d'un compartiment s'ouvrit brusquement. Peter se la prit en pleine figure et se retrouva sur le sol. Alors qu'il essayait de se relever , un rire guttural retentit. Lucius Malefoy, un des ennemis jurés des Maraudeurs, venait d'apparaître derrière la porte, il avait une silhouette maigre et des cheveux blonds, bien courts et aplatis sur sa tête. Il se mit à parler d'une voix mielleuse.
- Mais voilà ce cher Peter ! Et face contre terre en plus ! C'est une position qui te convient tout à fait, je dois dire : toujours à lécher les bottes...
A peine l'interlocuteur avait-il dit cela qu'il se retrouva également par terre, peu après qu'un éclair blanc l'ait traversé, le corps recouvert de pustules. Sa face blanche et maladive laissait entrevoir de gros boutons de plusieurs centimètres de diamètre.
Les yeux de Malefoy étaient écarquillés de stupeur. Il regarda ses mains pâles, couvertes de pustules rouges et jaunes. Puis, il leva des yeux bleus brûlants de rage vers James, qui venait de sortir sa baguette, à nouveau, pour lui jeter ce sort. James était aussi furieux contre Malefoy, car Peter était un Maraudeur et personne n'avait le droit de se moquer de l'un d'entre eux.
Un autre garçon, du même âge qu'eux, aux cheveux noirs et gras, s'agenouilla près de Lucius et lui murmura quelques mots à l'oreille. Il s'appelait Severus Snape (NDA : je préfère le nom anglais dsl ).
James eut un sourire goguenard en voyant le nouveau venu. Il allait pouvoir s'en donner à coeur joie !
Lucius voulait parler mais ses énormes boutons lui empêchaient de dire un mot. Il ne prononça qu'un vague son bafouillé. Les personnes aux alentours, qui regardaient avidement la scène, comme à chaque fois que les Maraudeurs ridiculisaient Malefoy et Snape, rirent méchamment.
James prit ce balbutiement pour une révolte, il leva encore sa baguette magique, se préparant à lancer un autre sortilège. Remus s'interposa alors et lui prit la main.
- Calme-toi James. Je crois qu'il a son compte. En plus, tu sais que je suis préfet maintenant et que je ne peux plus vraiment te laisser faire ça. Même si ça ne me fait pas du tout plaisir, ajouta-t-il lorsqu'il aperçut du regard furieux de James et de Sirius.
- Tu vas jouer les rabats-joie Remus ? demanda Sirius, qui avait quitté le sourire qu'il affichait jusqu'à maintenant.
- Non, non, t'inquiètes pas, s'empressa de répondre Remus. Ca m'éclate autant que vous de voir des pustules sur la sale face de Malefoy ou encore d'apercevoir les caleçons de Snape ( NDA : souvenirs, souvenirs... ) mais je crois qu'il y en a une autre à qui ça ne fait pas vraiment plaisir.
Il regardait derrière James. Celui-ci se retourna automatiquement.
Lily était juste devant lui, tellement estomaquée qu'elle ne semblait pas trouver les mots pour dire ce qu'elle désirait. Sa teinture rouge magique avait disparu, mais le résultat était le même. Elle était vraiment très très furieuse.
Elle ouvrit la bouche. La referma. Puis la rouvrit encore.
Lorsque enfin elle se décida à dire "J'arrive pas à y croire !", un tremblement sembla agiter le train. Il fut si brutal que la moitié des élèves se retrouva sur le sol.
Le train était poussé en branle-bas de droite à gauche, avec une puissance incroyable. Un lourd bourdonnement se fit entendre, comme si le train menaçait de se détruire de l'intérieur. Tout le monde était sous le choc. De nombreuses personnes étaient blessées par les soubresauts continuels de la machine. Des cris s'élevaient de partout, couvrant la rumeur déjà assourdissante du train en déraillement.
Soudain, de la fumée verte apparut au bout du couloir.
Un cri, plus fort que les autres, retentit. On entendait distinctement :
- VOUS-SAVEZ-QUI ATTAQUE !! LES MANGEMORTS, ILS ARRIVENT !!!!!
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Et voilà !! Fin du 2ème chapitre !!
Je l'aime bien celui-là, surtout la fin !!!
Ca laisse planer une once de mystère...
Lol !! Maintenant, il va falloir attendre un peu pour savoir la suite ! En tous cas, vous pouvez toujours laisser une review, "au cas où" ou "pas au cas où" à vous de choisir... Bon laissez-en une tout court, ça me ferait super plaisir !!
Je remercie aussi tous ceux qui m'ont mis des reviews pour mon premier chapitre, ça m'a beaucoup encouragé à finir ce chapitre !
Bon, je vous aime !!!!
Gros bisous et à la prochaine
Manoa
Deuxième chapitre !! J'ai mis trois jours pour l'écrire, chui fière de moi lol !
J'essaie d'être la plus rapide possible pour pas trop vous faire attendre, que je suis gentille lol !!
Enfin, j'espère que ma fic intéresse quand même quelques lecteurs...
Allez, place à la lecture !!
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Chapitre 2 : Voyage à bord du Poudlard Express
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Le sifflement habituel du train se fit entendre. Plus que dix minutes avant le départ.
Tous les élèves, habillés en moldus pour l'occasion, étaient agglutinés sur le quai. Certains montaient leurs bagages à l'intérieur du train rouge, d'autres discutaient rapidement avec leurs amis, en essayant vainement de résumer deux mois de vacances en seulement trois phrases. D'autres encore, mais plus rares, disaient au revoir à leurs parents, soit par un baiser rapide, soit une poignée de main pour les plus vieux.
James Potter était l'un d'entre eux. Les cheveux emmêlés, dans une telle pagaille que cela ressemblait pratiquement à de l'art, il était enfoui dans les bras minces de sa mère, qui le serrait comme s'il allait mourir dans la seconde qui suivait. Son père les regardait juste à côté, amusé par la scène. Sa femme avait toujours été très excessive.
Le jeune garçon, de son côté, levait ses beaux yeux marrons au ciel, le regard implorant. Avec un légère trace d'impatience dans la voix, il dit à sa mère.
- Maman, je vais avoir 16 ans, je suis plus un enfant. Pas la peine d'être aussi affective...
Voyant que sa mère ne réagissait pas, James haussa un peu le ton.
- Tu crois pas que tu pourrais me lâcher ? Parce que si ça continue, tu vas vraiment finir par m'étouffer !
Sa mère, comme sortant d'un léthargie, sembla reprendre ses esprits. Lorsqu'elle s'aperçut que son fils paraissait un peu exaspéré, elle s'excusa :
- Désolé, mon chéri, mais j'ai tellement peur qu'il t'arrive quelque chose ! Avec Tu-sais-qui, et tout ça... Comme le ministère n'a aucune nouvelle de lui et de ses actions, on craint le pire. Il se pourrait que cette année soit l'année où il reprendra ses activités...
Elle prit un air profondément tragique et sérieux.
James éclata de rire.
- Oui, oui, maman... Ca fait trois ans que tu me dis la même chose... Ca fait aussi trois ans que Voldemort a disparu...
Ses parents tressaillirent lorsqu'ils entendirent le nom du mage noir. Ils regardèrent d'un air accusateur leur fils. Celui-ci reprit :
- ... et je ne pense pas qu'il va revenir. Si ça se trouve, il a déjà été tué ! Et ce n'est pas parce que personne n'ose l'appeler par son vrai nom que je vais en faire autant ! Il faudra bien que vous vous y fassiez. Regardez, ça ne me dérange pas du tout de le dire : Voldemort !
Sa mère mit ses mains sur ses oreilles pour ne pas l'entendre. Son père jetait des regards apeurés aux alentours pour voir s'il n'y avait rien d'étrange qui se passait, comme une attaque surprise ou un homme en cape noire. Mais non, il n'y avait personne...
James était hilare. Il adorait faire marcher ses parents et il savait que prononcer ce nom interdit les effrayait au plus haut point.
En faisant des bonds, il se mit à crier "Voldemort". Maintenant, tous les élèves avaient les yeux fixés sur lui... et il aimait ça. Il répéta encore et encore le nom.
Un nouveau sifflement. Plus que cinq minutes.
Soudain, James entendit quelqu'un qui courrait derrière lui. Il eut à peine le temps de réagir qu'un garçon, d'à peu près son âge, lui sauta dessus. Partant d'un éclat de rire, Sirius Black, qui se trouvait être le responsable, s'exclama :
- Alors, toujours en train de te faire remarquer "Potter" ?
La face contre le béton du quai de la gare, James répondit d'une voix étouffée :
- Tu peux parler, espèce de con !
- Je vois que t'as pas perdu ton vocabulaire pendant les vacances ! Tant mieux !
- Très drôle ! Bon, tu te relèves, s'il te plaît ? C'est pas que j'aime pas le goût du sol, mais je commence à m'en lasser un peu. En plus, je dois avoir des millions de bleus sur le corps et tu sais comment est ma chair : si fragile... et si demandée. Si tu vois ce que je veux dire !
Il loucha vers le troupeau de filles, non loin de là. Sirius fit un sourire entendu.
- Nan, je vois pas... Désolé!
- Allez, Sirius, c'est pas drôle. En plus, le train va démarrer. A moins que tu préfères le rater ?
- Ce serait pas une mauvaise idée...
Sirius parût réfléchir intensément. Il fut revenu à la réalité par une voix stridente qui cria :
- SIRIUS !!! Qu'est ce que c'est que ces manières ?!! Un Black !! Dans une position si incongrue ! Avec un homme par-dessus le marché ! Que va dire ton père ? ...
Le flot d'insultes continuait. La femme, petite et maigre, avait les mêmes yeux et cheveux que Sirius, mais son air avait quelque chose de sinistre, qui ne correspondait pas du tout à son fils, qui lui arborait un visage plus que joyeux.
James détourna la tête du sol et fit un sourire à son ami.
- Peut-être que "elle", elle va t'obliger à te relever ?
Sirius soupira et finit par obéir en marmonnant quelque chose qui ressemblait à "Nonmaisqu'estcequ'ellemesaoulecellelàetpuisellem'énerveavecsesblackàtousbou tsdechamp". Sirius détestait sa mère presque autant que toute sa famille, sinon plus. Tout ce qui était en rapport avec la magie noire le hérissait.
N'écoutant déjà plus les cris de sa mère qui ne s'arrêtaient pas, il s'engagea avec James dans le train, faisant léviter leurs valises pour éviter de les porter. James fit un dernier signe de la main à sa mère tandis que Sirius ignora royalement la sienne.
A l'intérieur, c'était la bousculade. Tous les élèves tentaient désespérément de trouver un peu de place.
Sirius et James s'approchèrent d'un compartiment plein à craquer. C'était le meilleur car beaucoup plus confortable que les autres. Il était rempli de deuxièmes ou troisièmes années.
Lorsque James ouvrit la porte, le silence s'installa dans le compartiment. Le garçon s'écarta de la porte, en faisant un geste plus qu'équivoque. Aussitôt, la pièce se vida.
Sans un mot, les élèves partirent. Seul un troisième année, un peu plus brave, osa chuchoter "Chaque année, c'est la même chose". Il repartit gentiment en rampant, un sortilège de Jambes-en-coton en prime.
James et Sirius s'installèrent tranquillement dans le compartiment. Voyant l'air de James, Sirius fit remarquer :
- C'est pas notre faute. Nous, on leur a rien de demander : c'est eux qui nous fuient !
James sourit, prit un air arrogant et bomba le torse.
- Que veux-tu ? Notre seule présence est trop imposante pour de simples mortels.
Une voix aiguë le sortit de son jeu de scène.
- Toujours aussi modeste, Potter !
Il se tourna vers l'endroit d'où venait la voix. Une fille aux cheveux verts, les cheveux roux, se tenait dans l'encadrement de la porte. Elle avait les mains sur les hanches et le regard perçant.
James sourit sadiquement.
- Tiens ! Mais voilà l'épouvantail : miss Lily-la-préfette ! Que nous vaut cette délicieuse visite ?
- Très drôle Potter ! C'est vrai que l'humour est une de tes nombreuses qualités !
- J'étais sûr que tu finirais aussi par t'en rendre compte. Tout le monde finit par m'aimer un jour...
- Je ne suis pas tout le monde ! Et je ne t'aimerais jamais ! Même si tu étais le dernier homme sur terre !
Sirius, qui était resté silencieux, intervint :
- Désolé d'interrompre ces charmantes retrouvailles. Mais on peut savoir ce que tu voulais nous dire Evans ?
- Ah oui, répondit-elle, je venais vous demander d'arrêter de terroriser les autres élèves, sinon je serais obligée de prévenir un professeur...
- Mais bien sûr, la coupa James, Madame est si pleine de justice, si parfaite ! Que c'est beau de défendre de pauvres innocents des monstres que nous sommes !!
- Ca pour être un monstre, tu l'es ! Et même pire que ça ! J'aurais aimé de traiter de bouse de dragon, mais c'est encore trop gentil. Si jamais tu t'en prends encore à un élève plus petit... ou plus grand, ajouta-t-elle en voyant un sourire se dessiner sur les lèvres de James, je te jure que tu le regretteras !
- Ah oui ? J'attends de voir...
D'un geste vif, Lily sortit sa baguette et cria "Pigmente" en direction des cheveux de James. Celui-ce fut encore plus rapide. Il exécuta un mouvement de sa baguette et murmura "Protego".
Le sort de Lily se retourna contre elle. Un halo rouge entoura son visage et des pigments écarlates apparurent sur sa peau blanche. Elle rougissait à vue d'oeil, même ses cheveux, déjà roux, s'assombrirent jusqu'à devenir pourpres. Ses yeux s'agrandissaient de stupeur. Enfin, la lumière rouge disparut et Lily était devenu écarlate de la tête aux pieds.
Devant elle, James et Sirius étaient écroulés de rire. James parvint à se reprendre un peu et lui dit :
- Je ne savais pas que je te faisais autant d'effet !
James avait renvoyé son sortilège, et en plus puissant ! La rousse fulminait. Ses yeux, s'ils l'avaient pu, aurait tuer James sur le champ. Dans un "Tu me le paieras !", elle se détourna et partit.
James murmura pour lui-même "J'attends ta vengeance avec impatience...". Sirius l'avait entendu. Il savait exactement ce à quoi pensait son ami, mais il avait trop d'expérience pour le faire remarquer, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il hésitait entre taquiner James et recevoir un sortilège dont son ami avait le secret ou éviter la confrontation en se taisant.
Il fut interrompu, alors qu'il venait d'opter pour le sortilège, par la porte qui s'ouvrait de nouveau.
Elle laissa apparaître Remus Lupin et Peter Pettigrow. Le premier avait les cheveux teints en gris et des yeux bleus vifs, grâce à un sort, et le second possédait des cheveux blonds et des yeux bleus pâles. Peter parla en premier :
- Salut les gars ! Bonnes vacances ?
Il n'attendit pas la réponse.
- Oui, sûrement. Surtout toi Sirius ! Avec ta mère que tu adores ! Jolie scène d'ailleurs, sur le quai... Très jolie. J'ai beaucoup aimé ! Comme la plupart des gens qui l'ont vu, c'est-à-dire, à peu près tout le monde. Je dois dire que j'ai préféré le moment où tu était assis sur James, Sirius... ou peut-être quand James s'est mis à crier le nom de Tu-sais-qui sur tous les toits, c'était pas mal non plus.
Il reprit son souffle. Quand Peter commençait à parler, il ne s'arrêtait plus car il n'avait pas très souvent la parole.
- Pas mal pour un début d'année ! Pas mal du tout !
- Attends Queudver, le début d'année n'a même pas encore commencé !
Sirius avait enfin réussi à lui couper la parole.
Remus, qui semblait dans la lune jusque là, se mit à sourire mystérieusement et dit :
- On a aussi rencontré Lily... Elle avait l'air de très bonne humeur... Qu'est ce que tu lui as encore fait Cornedrue ?
- Moi ? répondit l'intéressé. Pourquoi toujours moi ? Je lui ai rien fait moi à Evans. C'est elle qui m'a envoyé son sortilège, je me suis juste protégé. Légitime défense, tu vois !
- Bien sûr...
Remus prit un air sceptique, puis se mit à rire.
- Tu ne la laisseras donc jamais tranquille !
- C'est tellement marrant de l'emmerder...
Sur cette remarque, Remus et Peter s'assirent sur la banquette en face de celle où étaient assis James et Sirius. Ils commencèrent à discuter joyeusement de tout et de rien, mais surtout de futures blagues à inventer pour ridiculiser les Serpentards.
Une heure avait passé lorsqu'ils décidèrent de faire un petit tour dans le train... pour s'amuser un peu. Partout où ils passaient, des visages se retournaient sur eux. De filles surtout.
Il faut dire que la bande des Maraudeurs était plus que connue. Quatre beaux mecs, doués, intelligents, sportifs. Toute la population féminine avait des vues sur eux, plus particulièrement sur Sirius et sur James, surtout depuis que celui-ci avait remplacé ses lunettes par des lentilles d'invention moldue. Après venait Remus que son air mystérieux ne laissait pas indifférent et enfin Peter, qui avait beaucoup maigri, et qui était devenu au fil des ans, un peu plus mignon. Les Maraudeurs avaient d'ailleurs bien profité de cette popularité et chacun d'eux était sorti avec plus de la moitié des filles de Poudlard, si ce n'est toutes pour Sirius et James.
Le côté rebelle des deux meilleurs amis avait beaucoup de succès. Sirius avait son sourire séducteur et James ses beaux yeux et ses cheveux en bataille.
Le quatuor était également célèbre pour le nombre incalculable de blagues et farces en tout genre qu'ils avaient effectué, plus précisément dirigées sur les Serpentards.
Ils continuaient de marcher tranquillement dans le long couloir du Poudlard Express, les mains dans les poches. James passait sans cesse sa main dans les cheveux pour les emmêler un peu plus.
A ce moment, la porte d'un compartiment s'ouvrit brusquement. Peter se la prit en pleine figure et se retrouva sur le sol. Alors qu'il essayait de se relever , un rire guttural retentit. Lucius Malefoy, un des ennemis jurés des Maraudeurs, venait d'apparaître derrière la porte, il avait une silhouette maigre et des cheveux blonds, bien courts et aplatis sur sa tête. Il se mit à parler d'une voix mielleuse.
- Mais voilà ce cher Peter ! Et face contre terre en plus ! C'est une position qui te convient tout à fait, je dois dire : toujours à lécher les bottes...
A peine l'interlocuteur avait-il dit cela qu'il se retrouva également par terre, peu après qu'un éclair blanc l'ait traversé, le corps recouvert de pustules. Sa face blanche et maladive laissait entrevoir de gros boutons de plusieurs centimètres de diamètre.
Les yeux de Malefoy étaient écarquillés de stupeur. Il regarda ses mains pâles, couvertes de pustules rouges et jaunes. Puis, il leva des yeux bleus brûlants de rage vers James, qui venait de sortir sa baguette, à nouveau, pour lui jeter ce sort. James était aussi furieux contre Malefoy, car Peter était un Maraudeur et personne n'avait le droit de se moquer de l'un d'entre eux.
Un autre garçon, du même âge qu'eux, aux cheveux noirs et gras, s'agenouilla près de Lucius et lui murmura quelques mots à l'oreille. Il s'appelait Severus Snape (NDA : je préfère le nom anglais dsl ).
James eut un sourire goguenard en voyant le nouveau venu. Il allait pouvoir s'en donner à coeur joie !
Lucius voulait parler mais ses énormes boutons lui empêchaient de dire un mot. Il ne prononça qu'un vague son bafouillé. Les personnes aux alentours, qui regardaient avidement la scène, comme à chaque fois que les Maraudeurs ridiculisaient Malefoy et Snape, rirent méchamment.
James prit ce balbutiement pour une révolte, il leva encore sa baguette magique, se préparant à lancer un autre sortilège. Remus s'interposa alors et lui prit la main.
- Calme-toi James. Je crois qu'il a son compte. En plus, tu sais que je suis préfet maintenant et que je ne peux plus vraiment te laisser faire ça. Même si ça ne me fait pas du tout plaisir, ajouta-t-il lorsqu'il aperçut du regard furieux de James et de Sirius.
- Tu vas jouer les rabats-joie Remus ? demanda Sirius, qui avait quitté le sourire qu'il affichait jusqu'à maintenant.
- Non, non, t'inquiètes pas, s'empressa de répondre Remus. Ca m'éclate autant que vous de voir des pustules sur la sale face de Malefoy ou encore d'apercevoir les caleçons de Snape ( NDA : souvenirs, souvenirs... ) mais je crois qu'il y en a une autre à qui ça ne fait pas vraiment plaisir.
Il regardait derrière James. Celui-ci se retourna automatiquement.
Lily était juste devant lui, tellement estomaquée qu'elle ne semblait pas trouver les mots pour dire ce qu'elle désirait. Sa teinture rouge magique avait disparu, mais le résultat était le même. Elle était vraiment très très furieuse.
Elle ouvrit la bouche. La referma. Puis la rouvrit encore.
Lorsque enfin elle se décida à dire "J'arrive pas à y croire !", un tremblement sembla agiter le train. Il fut si brutal que la moitié des élèves se retrouva sur le sol.
Le train était poussé en branle-bas de droite à gauche, avec une puissance incroyable. Un lourd bourdonnement se fit entendre, comme si le train menaçait de se détruire de l'intérieur. Tout le monde était sous le choc. De nombreuses personnes étaient blessées par les soubresauts continuels de la machine. Des cris s'élevaient de partout, couvrant la rumeur déjà assourdissante du train en déraillement.
Soudain, de la fumée verte apparut au bout du couloir.
Un cri, plus fort que les autres, retentit. On entendait distinctement :
- VOUS-SAVEZ-QUI ATTAQUE !! LES MANGEMORTS, ILS ARRIVENT !!!!!
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Et voilà !! Fin du 2ème chapitre !!
Je l'aime bien celui-là, surtout la fin !!!
Ca laisse planer une once de mystère...
Lol !! Maintenant, il va falloir attendre un peu pour savoir la suite ! En tous cas, vous pouvez toujours laisser une review, "au cas où" ou "pas au cas où" à vous de choisir... Bon laissez-en une tout court, ça me ferait super plaisir !!
Je remercie aussi tous ceux qui m'ont mis des reviews pour mon premier chapitre, ça m'a beaucoup encouragé à finir ce chapitre !
Bon, je vous aime !!!!
Gros bisous et à la prochaine
Manoa
