Kikoo

Je m'excuse, ça fait longtemps que j'ai arrêté cette histoire, mais je sais pas pk, tt à coup, j'ai eu envie de la reprendre. J'espère que ça va vous plaire !! Merci pour toutes les reviews ! Je vous adore !!!

Disclaimer : Tout ce que vous reconnaissez appartient à JK Rowling


Chapitre 4 : L'invocation.


James mit les paumes de ses mains l'une contre l'autre et se concentra.

Lily le regardait sans comprendre ce qu'il essayait de faire. Comment pouvait-il faire de la magie sans l'aide de sa baguette ? C'était impossible ! Elle n'en crut pas ses yeux quand une brume grise commença à les entourer, formant un large cercle autour d'eux.

Le plus distinctement possible, malgré la peur qui lui rongeait le ventre, James prononça les mots nécessaires à son invocation.

« Esprit Bouclier, protège ton enfant des forces maléfiques qui le menacent. Dame protecto. »

Aussitôt, un dôme transparent se matérialisa autour des deux élèves. Il était fait d'une matière inconnue, semblable à du verre, mais aussi dur que du métal. Cependant, cette matière n'était pas immobile, elle semblait vivante, comme mue d'une force propre. Des striures argentées la parcouraient, aussi rapidement que de l'électricité.

Lily avait les yeux grands ouverts, elle était littéralement stupéfaite. James, devant elle, commençait à ressentir les effets de la magie qu'il venait de fournir. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Il ne devait surtout pas relâcher sa concentration, sinon il risquait de ne plus maîtriser l'esprit qu'il avait invoqué. L'esprit Bouclier n'était pas le plus dangereux, loin de là, il était même un des plus pacifiques, mais un seul faux pas, et James et Lily auraient pu se retrouver à l'autre bout de la terre ou pire, dans une autre dimension.

Les Mangemorts se trouvaient maintenant juste devant eux. Ils avaient ouverts la porte du compartiment, seulement, ils ne faisaient aucun mouvement, trop étonnés par le spectacle qui s'offrait devant eux.

Deux enfants, enfermés dans une sorte de cage circulaire, d'un blanc transparent. On ne voyait pas ça tous les jours ! Le premier qui était entré fut celui qui se ressaisit le plus vite. Toujours enfoui sous une cape noire, il leva sa baguette et cria « Stupéfix ! ».

Le jet de lumière rouge percuta la protection de James. Celui-ci crut d'abord que le sort de stupéfixion allait transpercer son dôme, mais au contraire, rebondissant dessus, il se retourna contre celui qui l'avait lancé. Le Mangemort se rigidifia et tomba sur le sol. Aucun des autres Mangemorts n'avait bougé et aucun ne fit un geste pour aider leur compagnon.

Ils avaient compris que s'ils essayaient d'attaquer les deux enfants, leurs sorts se retourneraient contre eux.

Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi. Personne ne bougeait. James se sentait de plus en plus fatigué : maintenir sa concentration pendant autant de temps était trop difficile à réaliser pour un sorcier de second cycle. Et cela, les Mangemorts l'avaient bien compris. Il leur suffisait d'attendre que James s'épuise et annule son sort, ainsi ils pourraient l'attaquer sans danger.

Soudain, les Mangemorts s'écartèrent respectueusement pour laisser passer une personne, plusieurs murmuraient « Maître... Maître... »

A la plus grande horreur de James et de Lily, Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres, venait de paraître devant eux.


Une petite femme en robe de sorcier, l'air paniqué, un chignon sur la tête et le visage sévère, pénétra en trombe dans le bureau du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore.

- Albus ! Albus ! Criait-elle.

Un homme aux cheveux grisonnants, assis sur une immense chaise derrière un bureau en bois massif, la regarda tranquillement derrière ses lunettes en demi-lune et lui demanda gentiment, comme si rien ne pouvait le perturber.

- Que se passe-t-il, ma chère Minerva ?

- Le Poudlard Express ! C'est le train, Albus ! Je n'arrive pas à joindre le conducteur. Ce n'est pas normal ! Je crois qu'il y a un problème !

- Allons, allons, Minerva, calmez-vous. Ca doit sûrement être un problème technique. Pas de quoi s'alarmer. Réessayez dans un quart d'heure.


Voldemort avait un visage plat, d'une blancheur spectrale, et deux yeux rouges brillants d'un éclat surnaturel. Son nez se résumait à deux simples trous, comme pour les serpents. Une cape noire dissimulait mal sa silhouette maigre et accentuait sa grandeur.

Lorsqu'il leur sourit, Lily eut un frisson et s'accrocha à un pan du vêtement de James. Celui-ci, au contact d'un autre être humain, perdit le peu de concentration qui lui restait depuis l'arrivée du mage noir. Le dôme protecteur disparut tandis que James se pencha vers le sol. Le jeune sorcier cracha du sang. Lily, inquiète, lui posa une main sur l'épaule. Il lui fit signe qu'il allait bien, alors que ce n'était pas le cas. Sur le coup, il ne comprit pas pourquoi une personne qui le détestait fût inquiète pour sa santé. Il tourna la tête vers elle. Elle aussi le regardait, avec une lueur étrange au fond du regard.

Un rire noir résonna derrière eux. Ils se retournèrent aussitôt vers Voldemort, qui riait à gorge déployée. Il semblait très amusé par la situation. Lily et James frissonnèrent. Ce rire dégageait une telle folie intérieure qu'il était impossible de rester impassible.

Le mage cessa soudain son rire diabolique et s'adressa aux deux adolescents.

- Vous devez sûrement être James Potter et Lily Evans ?

Ils n'en croyaient pas leurs yeux. Comment se faisait-il que le mage noir, le plus sombre depuis plusieurs siècles, fût à la recherche de deux élèves de Poudlard ?

James fût le premier à se reprendre et bravement, il osa répondre à Voldemort.

- Oui, et alors ?

Il savait aussitôt qu'il n'aurait pas du dire ça. Les yeux du sorcier reflétaient une colère intense. Il n'était pas habitué à ce qu'un enfant soit assez courageux, ou plutôt assez idiot, pour le défier. D'une voix glaciale, il répliqua :

- Je crois que tu devrais te montrer un peu plus respectueux envers tes aînés si tu tiens à rester en vie. Tu n'es qu'un insecte que je peux écraser quand bon me semble.

- Et moi je crois, dit James sur un ton égal, que nous serions déjà mort si nous n'avions aucune importance pour vous.

Voldemort sentit la fureur le gagner.

- J'en ai tué plus d'un pour l'insulte que tu viens de me faire !

James se releva et prit un air de défi.

- Alors pourquoi ne le faîtes-vous pas ? Pourquoi prenez-vous la peine de vous déplacer jusqu'ici ? Pour deux simples élèves de Poudlard ? Laissez-moi rire ! Je sens que vous n'allez pas nous tuer, en tout cas pas maintenant, parce que je ne sais pas pour quelle raison, mais vous avez besoin de nous.

Lily, pendant ce temps, s'était elle aussi relevée. Elle tremblait, mais pas parce qu'elle était effrayée. Sa peur avait fait place à la colère, à la haine. Elle s'écria :

- Je vous tuerais !! Vous avez tué ma meilleure amie ! JE VAIS VOUS TUER !!!

Elle s'élança vers le mage noir, mais James fut plus rapide. Il retint le bras au moment où elle passait devant lui. Lily tourna la tête vers lui.

- Lâche-moi Potter ! Ne pose pas tes sales pattes sur moi !

Ses cheveux sales, ses yeux verts, devenus complètement fous. On aurait dit que personne ne pouvait la vaincre, à ce moment précis. Pendant une seconde, James oublia pourquoi il la détestait, pourquoi il la retenait par le bras. Il oublia également Voldemort.

Mais lui ne les avait pas oublié. Sa colère avait disparu pour faire place à l'amusement.

- Décidément ! Vous me divertissez beaucoup les enfants ! Quant à toi, ma petite Lily, tu peux remercier ton camarade que tu viens d'insulter, car il vient de te sauver la vie.

Elle se tourna vers lui, le bras de James enserrant toujours son poignet, et elle cracha aux pieds du mage.

- La ferme ! Ne me parlez pas ! Je m'en fous de mourir ! Je m'en fous de Potter, je le hais !!!

Voldemort décida de laisser passer l'outrage qu'elle venait de lui faire. Il ne pouvait pas se permettre de les tuer maintenant.

- Non, je ne crois pas que tu n'as rien à faire de Potter. Si tu le hais, ça veut dire qu'il ne te laisse pas indifférente.

- Je vous ai dit de vous la fermer ! Vous ne savez rien ! Vous n'avez pas le droit de donner votre avis là-dessus !

Puis une pensée lui traversa l'esprit et elle se calma. Doucement, presque dans un murmure, elle reprit :

- Potter a raison. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je dirais ça, mais il a raison. Vous n'allez pas nous tuer. Le plus fidèle de vos Mangemorts serait déjà mort pour vous avoir cracher dessus.

Le Seigneur des Ténèbres fit un sourire sadique.

- Tu as raison, petite sotte ! Je ne vais pas vous tuer... mais il existe des choses pires que la mort...


Pour la deuxième fois en un quart d'heure, le professeur McGonagall ouvrit la porte de Dumbledore comme une furie.

- C'est horrible, Albus ! J'ai envoyé un Voyeur pour voir ce qui se passait dans le train. Le conducteur est mort ! C'est une attaque de Voldemort !! Ses Mangemorts s'en prennent à...

Elle n'avait pas fini sa phrase que Dumbledore avait disparu dans un éclair rouge.


- Pires que la mort ?

Lily savait déjà que la réponse n'allait pas lui plaire.

- Toi qui es si brillante, tu dois sûrement connaître le nom d'un des trois sortilèges impardonnables. L'Endoloris.

Le sortilège se projeta directement sur Lily. Elle poussa un cri de douleur et s'effondra sur le sol. Elle avait l'impression que des milliers de lames invisibles lui traversaient le corps. Complètement transportée par la souffrance, elle ne remarqua pas James qui s'était agenouillé à côté d'elle. Ce ne fut que lorsqu'il posa une main sur son épaule qu'elle leva les yeux vers lui. Une curieuse chaleur venait de s'insinuer en elle.

James se tourna soudain vers Voldemort, les yeux plein de haine.

- Si vous osez lever la main sur elle encore une fois, je vous tue !

- Tu me fais bien rire mon garçon ! ricana le mage noir. Te crois-tu capable de battre le sorcier le plus puissant de la planète ?

- Vous n'êtes pas le plus puissant ! C'est Dumbledore !!

Soudain, les yeux rouges de Voldemort se mirent à briller violemment, ils semblaient brûler, littéralement.

- Ne prononce plus jamais ce nom en ma présence !

Une voix profonde et grave l'interrompit.

- Et pourquoi cela Tom ? Aurais-tu peur d'un simple vieillard ?

Voldemort se retourna brusquement et réalisa que tous ses fidèles mangemorts avaient été figés, probablement par Dumbledore.

- Moi ? Peur de vous ? Vous vous donnez trop d'importance !

- Alors pourquoi n'as-tu jamais osé t'en prendre à Poudlard ?

Le sorcier ne répondit rien. Après un dernier regard vers James et Lily, Voldemort claqua des doigts et tous ses serviteurs disparurent dans un nuage de fumée. Aussitôt, il disparut à son tour, mais en provoquant une petite tornade qui les obligea à fermer les yeux quelques secondes.

Il ne restait plus que Dumbledore et les deux Gryffondors.

- Professeur... commença James.

- Ne dis rien James, je sais tout. Comment va Mlle Evans ?

- B-bien Professeur Dumbledore..., répondit Lily.

- Vous avez reçu l'Endoloris et vous prétendez aller bien ? Voyons, je n'en crois pas un mot. James, aide-la à se relever. Je vais vous créer un Portoloin pour vous amener directement à l'infirmerie de Poulard. Mlle Pomfresh ne sera pas très contente d'avoir des patients le premier jour, mais elle s'occupera bien de vous.

- Professeur, Majandra, elle est morte...

- Non, Mlle Evans, je ne crois pas.

- Mais... elle ne respire plus !

- J'ai bien peur que Mlle Gorden ne vous ait pas dit tout dit sur sa véritable identité...

- Sa véritable identité ? Que voulez-vous dire ?

- Je suis désolée Lily...

D'un mouvement brusque, Lily se retourna vers l'endroit où gisait, un instant avant, sa meilleure amie. Celle-ci était maintenant debout, sans aucune trace de sang sur ses vêtements, ni aucun hématome sur son visage.

- Majandra ? murmura Lily dans un souffle.

- Lily, je suis une Guérisseuse, une descendante des gitanes. Je ne peux pas mourir, à moins de recevoir l'Avada Kedavra. Je suis désolée de te l'avoir caché, mais j'avais peur que tu me prenne pour un monstre... Pardonne-moi...

Elle pleurait maintenant.

Et Lily pleurait aussi, il s'était passé trop de choses pour ne pas pleurer. Bizarrement, cela ne la dérangeait plus de pleurer devant James. Elle le haïssait mais un lien s'était formé entre eux depuis leur rencontre avec Voldemort.

Non Lily, pensa-t-elle, tu es en train de tomber dans son piège. Ne montre pas tes faiblesses.

Mais malheureusement pour elle, son corps ne pouvant plus supporter la tension, faiblit. Elle s'évanouit et fut à peine consciente de deux bras musclés, qui la retenaient pour l'empêcher de tomber sur le sol...


Voilà !!

C un peu vite fait mais j'espère que ça vous plaît !!

R&R svp

Manoa