L'indulgence est réclamé, rien n'est à moi, et en plus, je suis pauvre, alors vous voyez bien...
Chapitre 1:Vive les cours de potions
Ginny rangea avec rage sa plume, et l'encre turquoise qui allait avec, dans son sac. Autour d'elle, des murmures mécontents ainsi que de fort peu discrets soupirs se faisaient entendre. Non mais que croyait McGonagall ! Leur donner un énorme devoir à faire, quelques jours à peine avant les examens ?
Ginny se dit que la sixième année était vraiment la pire... Une plaie taille XXL. Evidemment, il n'y avait plus ce climat de peur, puisque Voldemort était mort, entraînant avec lui nombre de personne. Il n'empêche, d'une manière générale, personne, après les événements sanglants de ce début d'année, n'avait envie de s'enfermer ou que ce soit, histoire de gratter du papier.
Elle ramena d'un geste de la main ses longs cheveux roux derrière ses oreilles, et s'en alla rejoindre les cachots pour le cour de potion. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas la matière, non, c'est juste qu'elle détestait le professeur, le lieu, le professeur, la compagnie des Serpentard, et le professeur. Elle s'installa à coté de Marjorie, une jolie blondinette de Griffondor. Rogue apparut dans la salle de classe, et dit d'une voix dure :
« Nous allons apprendre la potion de Lacenet, c'est une potion que l'on utilise pour certains prisonniers. On met un fragment de la personne que l'on veut garder à l'œil, puis on ajoute une quantité plus ou moins grande de Périte de Faucon, selon la distance que l'on ne veut pas qu'il dépasse. Ensuite, les deux la boivent, quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe alors ?
Un jeune Serpentard aux cernes impressionnantes leva la main.
- Oui M Durkos ?
- La personne dont le fragment est dans la potion ne pourra pas s'éloigner de l'autre qui à but lui aussi, sinon il souffre le martyre. »
Ginny frissonna en se rendant compte que Matt Durkos semblait trouver l'idée plaisante. Rogue sourit et rajouta dans la foulé une dizaine de points à Serpentard. La jeune rouquine se pencha sur son chaudron et commença la potion. Le regard froid de Rogue se posa sur elle, et la rendis horriblement mal à l'aise. Derrière son épaule, il semblait attendre un faux mouvement, qui ne tarda pas.
« Melle Weasley, on avait dit remuer doucement, pas battre... Votre potion est ratée... 5 points en moins à Griffonfor. »
Ginny n'avait pas besoins de lui pour savoir que sa potion partait en sucette. Une grosse bulle violette s'échappa de son chaudron, lui tira la langue, et s'enfuit par la fenêtre. Rogue la regarda avec ennui, le regard qu'il devait avoir en contemplant un cloporte particulièrement laid.
« Retenu, ce soir, vous arriverez peut être à coordonner vos mouvements et à réfléchir en même temps... » Ginny ravala le nom d'oiseau qui lui brûlait les lèvres, et se rassit, le visage écarlate. Si un jour, un bus passait sur Rogue, elle serait dans les premières à sabler le champagne.
Elle n'eu que le temps de dîner, puis fila ensuite de nouveau dans les si accueillants cachots. Rogue l'attendait, ses cheveux graisseux lui tombant sur les yeux. Il lui indiqua un chaudron et parla d'une voix ennuyée :
« Refaites la potion de Lacenet, vous partirez quand vous l'aurez réussi. Vous attendez quoi ? »
Ginny se précipita vers l'armoire à ingrédient. Plus tôt elle aurait fini, plus vite elle n'aurait plus cette vielle chauve-souris sous le nez.
Plusieurs dizaines de minutes passèrent, tandis que fébrilement, Ginny mélangeait les différents ingrédients. Alors qu'elle rajoutait de la Lisiane en branche, la porte du cachot s'ouvrit sur Malfoy et ses deux acolytes. Drago s'arrêta à sa hauteur et pencha la tête au-dessus du chaudron.
« Hé bin, on dirait qu'il te faut plus de temps que les autres pour faire des potions... Que veux-tu, quand on est retardé, il faut avoir de la patience et de l'acharnement...
- La ferme Malfoy, ne touche pas à ce chaudron !
- Quoi, t'as peur que je jette quelques chose dedans ? C'est pas mon genre ! » Fit-il avec un sourire sarcastique.
Il se dirigea alors vers le bureau du professeur, ayant manifestement une chose à lui dire, tandis que Ginny regardait avec suspicion son chaudron. Il n'y avait rien mit n'est ce pas... ? Elle l'aurait vu... Prenant son courage, et sa cuillère, à deux mains, elle commença à rajouter la Périte de faucon. Tout se passait bien, et Ginny permit aux muscles de son dos de se détendre, quand tout à coup, le niveau du chaudron commença à monter brutalement. Ginny n'eu que le temps de se jeter à plat ventre dans un cri avant que le chaudron n'explose dans un nuage de vapeur de potion.
